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Gabriela Cabezón Cámara

Extraits

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Limousin

Docteur Mouche

Une intrigue ancrée dans la vallée lumineuse de la Vézère, en Haute-Corrèze. La quête de vérité de deux hommes à jamais marqués par un crime resté pendant dix années irrésolu. Le roman s'inspire de l'affaire Bruay-en-Artois en 1972 : quand la vindicte populaire désigne, sans preuve, le coupable. Le village de Saint-Martin-sur-Vézère, en Corrèze, a gardé en triste mémoire le meurtre de Julie Lespiaud, dont le corps a été découvert en 2010 sur un rocher plat de la rivière la Vézère. Quelques jours plus tard, le mari de Julie, soupçonné dans un premier temps, se pend. Bientôt le médecin et maire, Gabriel Lerrainé, descendant d'une famille de notables locale, devient le suspect principal, car Julie était sa maîtresse. Sans preuve absolue, il est jugé coupable. Après des années de prison, rayé de l'ordre des médecins, celui qu'on appelle dorénavant " docteur Mouche " passe sa vie dans sa maison délabrée, sombrant dans l'alcoolisme. C'est un tourment pour les villageois : chacun culpabilise de ne pas avoir pris sa défense, lui qui a été si bon. Louis, le fils de Julie, âgé de vingt-trois ans, rentre de Lorraine où il a vécu dans une famille d'accueil. Entre deux leçons de pêche à la mouche - qui sont autant de leçons de vie - en compagnie de Lerrainé avec qui il a tissé des liens, Louis tente de surmonter ses traumatismes. Après plus de dix ans de mystère, le moment est venu de connaître le véritable assassin de Julie.

04/2024

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Droit

L'histoire du droit entre science et politique

L'histoire du droit est très majoritairement pratiquée au sein des Facultés de droit par des juristes qui ont choisi de se consacrer à l'histoire de leur discipline. Ce lien intime distingue ainsi non seulement l'histoire du droit de l'histoire des Facultés de lettres mais également des sciences politiques et de l'histoire des sciences. Elle est ainsi communément pensée comme neutre ou apolitique, son objectif étant d'éclairer le droit par son histoire. Issu d'un colloque qui s'est tenu à Bordeaux en 2015, cet ouvrage réunit les contributions de jeunes chercheurs français, italiens et chinois ainsi que trois historiens du droit français, états-unien et israélien. Leur thème commun est en l'occurrence l'inscription politique de l'histoire du droit. En confrontant leurs regards de juristes-historiens ou de philosophes à partir d'exemples puisés dans les époques moderne et contemporaine, en interrogeant leur historiographie et en entrant au coeur de l'épistémologie de leur "science", les auteurs proposent une série de travaux allant de l'Ecole de Salamanque au XVIe siècle au droit public espagnol sous Franco, tout en interrogeant leurs propres méthodes et pratiques de chercheurs. Invitation à la réflexivité, ces études montrent l'ampleur des questionnements d'une jeune recherche dans une discipline qui ne cesse de se renouveler. Ont participé à cet ouvrage Alfonso Alibrandi, Marine Bohar, Ludovica Gabriella Bosica, Kevin Brémond, Jean Charriaud, Dario Di Cecca, Alessia Maria Di Stefano, Jean-Philippe Ferreira, Elisabetta Fiocchi Malaspina, Giulia Maria Labriola, Anna Neyrat, Antoine Séné, Stefano Veneroni, Mingzhe Zhu.Sous la direction du professeur Nader Hakim, avec les contributions des professeurs David M. Rabban et Assaf Likhovski.

07/2019

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BD tout public

So british. L'art de Posy Simmonds

Célèbre au Royaume-Uni depuis les années 70 pour son travail de presse et sa longue collaboration avec le Guardian, quotidien de la classe moyenne progressiste britannique, Posy Simmonds n'a été révélée en France qu'à l'aube du XXIe siècle, avec la publication de son premier roman graphique, Gemma Bovery. Depuis, Tamara Drewe, Literary Life et Cassandra Darke ont paru ici, ainsi qu'une poignée d'albums jeunesse dont Fred, l'histoire d'un chat ordinaire le jour, rock star la nuit, ou le délicieux Chat du boulanger. Le public français ignore encore les deux tiers de l'oeuvre de cette artiste prolifique. Objet d'innombrables articles, de critiques et d'exégèses enthousiastes, le travail graphique de Posy n'avait encore jamais été rassemblé dans une monographie. C'est fait grâce à Paul Gravett, journaliste et critique anglais de bande dessinée, commissaire de nombreuses expositions - dont celle que le PULP Festival 2019 consacre en avril à Posy Simmonds, la première en France de cette importance. Proche de l'auteure, cet érudit du 9e Art réunit dans un ouvrage riche et concis un portrait intime et une étude en profondeur des méthodes de travail très spéciales de celle que la presse de son pays surnomme "la mère du roman graphique anglais" . On y découvre une Posy très drôle, d'une totale liberté de pensée, à la main sûre et à l'oeil acéré, redoutable caricaturiste de son temps, toujours lucide, jamais cruelle, fascinée par les rapports humains et les failles qui divisent sa société, riches contre pauvres, enfants contre parents, villes contre campagne, observatrice inlassable des grandeurs et vicissitudes de notre présent. Une artiste considérable qui s'inscrit dans la lignée des grands dessinateurs humoristes anglo-saxons tels William Hogarth, Osbert Lancaster, Ronald Searle ou Raymond Briggs. Cette promenade en 120 images dans la partie inexplorée de son oeuvre (incluant de très rares oeuvres de jeunesse) entraînera le flâneur français à la découverte de merveilles inconnues comme Les Trois Silencieuses de St Botolph, True Love ou Le Journal de Mrs Weber, qui font se tordre de rire ses contemporains depuis de longues décennies.

04/2019

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Sociologie

Au fait Juin 2022 : Féminin Masculin. Questions de genres

Les hommes partent de Mars pour rejoindre les femmes sur Vénus " Tu es infame ", dit Jean-Claude Brialy à Anna Karina à la dernière image du troisième film de Jean-Luc Godard. Elle se tourne alors vers la caméra et corrige dans un magnifique sourire : " Non je ne suis pas in-fame, je suis UNE femme ! A ". Depuis, le féminin et le masculin ne cessent de se chercher, les hommes tentant de faire oublier leur infamie à l'égard des femmes, les femmes s'échappant de la tutelle patriarcale dans une envolée émancipatrice. La grande historienne Michelle Perrot raconte avec passion et précision l'histoire de la longue marche des femmes entamée par Olympe de Gouges, guillotinée par des hommes, et poursuivi par d'innombrables pionnières et combattantes. Le documentariste Patric Jean, auteur d'un film sur la domination masculine, raconte pourquoi et comment l'homme devrait dire " pardonA ", pendant que, dans leur domaine respectif, le cinéma, les affaires et la politique, Sandrine Brauer, Sophie Bellon et Aurore Bergé, détaillent les petits pas de l'avancée des femmes, au jour le jour, ici et là. Les genres ne sont plus des sexes, le premier prétendument fort, le second dit faible. Les genres sont même multiples dorénavant, explique la sociologue Karine Espineira qui raconte l'apparition à l'air enfin libre de ceux et celles qui mélangent les genres, trans et non-binaires. Et puis le genre est aussi affaire de grammaire et la linguiste Anne Abeillé détaille avec rigueur les pièges longtemps tendus par la langue pour que le masculin l'emporte sur le féminin, pour que l'ambassadrice demeure la femme de l'ambassadeur. Reste la leçon donnée par un homme à ses congénères, un géant qui sut lire l'avenir avant tout le monde. " Il est difficile de composer le bonheur de l'homme avec la souffrance de la femme ", écrivait Victor Hugo en 1872. Un siècle et demi plus tard, rien n'est plus pareil mais si peu a changé. Il est long le chemin des hommes qui, partis de Mars, tentent de rejoindre les femmes sur Vénus.

06/2022

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Essais

Casablanca. L'aventure du film

Qui ne connait pas Casablanca ? La célèbre formule "Play it again Sam" lancée au pianiste du Rick's Café, les adieux déchirants du couple mythique Ingrid Bergman-Humphrey Bogart sur le tarmac embrumé, la musique "As time goes by" qui résonne encore dans toutes les mémoires, le film est devenu avec le temps un véritable objet de culte. Casablanca, l'aventure du film nous prouve pourtant que le chef d'oeuvre de Michael Curtiz n'a pas encore révélé tous ses secrets. En effet, Tito Topin nous propose une approche inédite du film, en revenant à la source même de ceux qui ont participé à sa conception et à sa réalisation. Le livre met à jour le cosmopolitisme des protagonistes de l'aventure Casablanca, qu'ils soient devant ou derrière la caméra : le caractère antinazi du film se traduit plus encore dans cette longue liste, dans ces personnages réels qui, pour certains, avaient fui les régimes de Franco, Salazar, Mussolini, Hitler ou Staline en quête de liberté. Une vraie galaxie universaliste d'émigrés à l'assaut des dictatures nationalistes qui, pour faire le film, a bravé les règles de neutralité voulue par le président Roosevelt. Stars ou inconnus, Casablanca, l'aventure du film leur rend hommage et retrace la grande aventure de leurs parcours. Mais ce n'est pas tout, Casablanca a encore à nous dire sur son histoire et sur l'Histoire. Dans ce livre, Tito Topin nous raconte également les dessous historiques et les hasards qui ont fait du film un succès mondial : qui aurait pu prévoir que le nom de Casablanca serait à la une des journaux parce qu'une armada américaine débarquerait dans cette ville en novembre 1942, quelques jours avant la projection du film à Los Angeles ? Qu'il serait sur toutes les lèvres parce que Roosevelt, Churchill et De Gaulle allaient choisir de s'y réunir lors de la conférence d'Anfa en janvier 1943, au moment de sa sortie nationale ? Ces grands coups de pouce de l'Histoire ont participé au phénomène Casablanca ; ils révèlent surtout le caractère prémonitoire du cinéma et nous rappellent que ceux qui font des films, plus que des rêveurs, sont de grands visionnaires.

05/2021

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Théâtre

Après le spectacle

Il est désormais de tradition, au Seuil, que tous les éditeurs, par roulement hebdomadaire, feuillettent la totalité des arrivages de la semaine pour une présélection qui permettra aux autres lecteurs de lire intégralement les manuscrits retenus. Lorsque ce fut mon tour, mon attention a été attirée par un texte qui m'est immédiatement apparu comme une lettre qui m'aurait été adressée, une confidence intime, forte, structurée, sur une vie sentimentale tourmentée, sur des inquiétudes professionnelles concernant un monde qui m'était familier, le théâtre, autour d'une question qui a défrayé la chronique, celle des intermittents du spectacle. Cette vie sentimentale était racontée directement, sans détours inutiles, sans masques. Un homme commençait à se détacher de son amant et à en aimer un autre. Mais, comme son engagement politique, ses intermittences du cœur étaient accompagnées d'humour, de lucidité légère, tendrement ironique. Sujet et objet d'amour, Brice va et vient entre Mathieu et Pierre On sentait que l'auteur se demandait, lui qui était habitué à chercher la lumière des projecteurs ou l'œil de la caméra, lui qui n'hésitait pas à prendre la parole à la fin des spectacles pour défendre sa corporation ni même à s'exprimer dans les journaux, s'il avait bien le droit de parler en son nom propre, de l'amour, du désir, du théâtre, de la vanité, de l'amour-propre, de ses lectures, bref de tout le tissu d'une vie sensible. Je n'ai pas pu, contrairement aux règles du jeu du " feuilletage " de ces manuscrits qui déferlent en trop grand nombre pour qu'on les lise immédiatement tous, me détacher de ce livre. J'ai quitté la salle commune, je me suis enfermé dans mon bureau, j'ai emporté chez mol le manuscrit. Je l'ai terminé dans la nuit C'était un livre. Une voix était là qui me parlait et qui allait parler à d'autres, Une voix sincère, juste, de quelqu'un qui pour une fois écrirait lui-même son rôle Et quand, collectivement, nous avons décidé de reprendre le flambeau de Jean Cayrol, en ressuscitant la collection " Ecrire ", II nous a semblé qu'Après le spectacle y avait sa place naturelle. René de Ceccatty

02/2006

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Romans graphiques

Tati et le film sans fin

Une plongée dans l'univers drôle et poétique d'un des plus grands cinéastes français du XXe siècle. Avant de devenir un cinéaste de renom, Jacques Tati avait un rêve : devenir clown ! Clown, il n'a cessé de l'être en inventant des gags sous ses multiples casquettes : mime, acteur, scénariste, réalisateur... Destiné à reprendre l'entreprise familiale, le jeune Jacques est médiocre à l'école mais a l'oeil pour saisir les situations burlesques du quotidien. Ce regard sur le monde, il va le sublimer dans le music-hall dès les années 30. En découvrant Tati sur scène, Colette dira qu'il a créé "quelque chose qui participe du sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant ". Cette approche fera aussi son succès au cinéma : avec son premier coup d'essai, il signe son premier chef-d'oeuvre : Jour de fête (1949). Entouré d'amateurs, Tati obtient le Grand prix du cinéma français (1950). Sur le tournage, il contrôle tout sauf la couleur, qui lui échappe de peu ! Puis, en 1953, une silhouette atypique s'avance, celle de Monsieur Hulot. Personnage cultissime, cet anti-charlot à la pipe qui fait corps avec Tati devient récurrent. Acclamé, Tati se verra auréolé de succès avec son 3e long-métrage, Mon oncle (1958). Evitant les sirènes d'Hollywood, il préfère se lancer dans Playtime (1967), un projet titanesque. Pour installer l'absurde, il construit une ville-décor et se ruine ! Il perdra sa maison de production et, dans la foulée, les droits de ses propres films avant de repasser derrière la caméra dans les années 70. Privilégiant le geste aux dialogues, retravaillant le son tel un véritable chef d'orchestre, Tati invente un univers à part et devient en seulement six films, un des maîtres incontestables du cinéma français et international. Il recevra le César du cinéma en 1977 pour l'ensemble de son oeuvre avant de s'éteindre en 1982 en laissant inachevé un ultime scénario, Confusion... Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot croquent avec justesse l'homme au-delà de la légende dans ce roman graphique poétique et touchant, au graphisme remarquable, prolongeant à merveille l'atmosphère drolatique et enjouée de ce cinéaste de génie. Une pure pépite narrative et visuelle !

04/2023

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Cinéma

Images d'après. Cinéma et génocide au Rwanda

En 1994, aux yeux du monde et malgré les " plus jamais ça ", l'inimaginable s'est de nouveau produit au Rwanda, théâtre d'un génocide où près d'un million de Tutsi et de Hutu modérés ont subi le déferlement de la violence la plus extrême. Comme pour les autres crimes de masse qui ont marqué le XXe siècle, il n'existe que très peu d'images de cet événement. Pour témoigner de l'horreur, le cinéma apparaît donc comme un défi risqué mais reste, dans sa dimension fictionnelle surtout, un outil privilégié, voire primordial pour suggérer l'indicible. Cette étude consacrée aux représentations cinématographiques du génocide rwandais s'inscrit dans le foisonnement littéraire, plastique et visuel qui a émergé après le drame de 1994. Si de nombreux documentaires ont donné la parole aux rescapés, établissant la vérité historique du génocide et interrogeant la possibilité du " vivre ensemble ", dix films de fiction ont jusqu'ici tenté de reconstituer la folie collective qui s'est emparée du Rwanda. Ils contribuent, à leur manière, à construire et à transmettre la mémoire internationale du génocide des Tutsi. La mise en fiction d'un phénomène aussi traumatisant soulève de nombreux enjeux, aussi bien éthiques qu'esthétiques. Elle dévoile les frontières de la représentation, pose la question du témoin et du regard, tout en présentant une garantie d'authenticité vis-à-vis des survivants, exhortés à se confronter de nouveau, pour les besoins de la caméra, à leurs bourreaux d'hier. Le film de génocide se révèle également un moyen thérapeutique, à la fois pour alléger la culpabilité des Occidentaux et pour exprimer le traumatisme des rescapés dont certains contribuent aujourd'hui à l'émergence du cinéma rwandais. En empruntant aussi bien à l'histoire qu'à l'anthropologie et à la psychanalyse, le présent ouvrage revient en détail sur la place des fictions cinématographiques dans le corpus artistique issu du génocide rwandais et démontre, au-delà des questions de représentation, la responsabilité d'un art comme le cinéma - documentaire et de fiction - dans la construction de la mémoire d'un événement historique majeur de notre temps.

11/2010

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Réalistes, contemporains

Audrey Hepburn. Un ange aux yeux de faon

Une icône sans fard Née en Belgique en 1929, élevée dans la noblesse qui sied à son rang, rien ne prédestinait Audrey Hepburn à devenir une icône du cinéma, et l'une des plus adulées du 20e siècle. Durant son enfance marquée par la guerre, la résistance et les déménagements, elle n'avait qu'un rêve : devenir danseuse classique. Repérée par un heureux hasard en 1948 pour un petit rôle au cinéma elle aimante déjà la caméra de ses grands yeux noirs. Obligée de renoncer à sa passion pour la danse à cause d'une santé fragile, c'est le cinéma qui lui fera les yeux doux. Après le film Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer (1951), Audrey Hepburn est choisie pour le rôle de Gigi à Broadway ! Sa prestation dans cette adaptation du roman de Colette lui ouvrira les portes des studios hollywoodiens. A seulement 24 ans, c'est la consécration avec l'Oscar de la meilleure actrice pour le chef-d'oeuvre de William Wyler Vacances romaines en 1953. Son visage d'ange conquiert le public (Sabrina - 1954, Drôle de frimousse - 1957, Diamants sur canapé - 1961, Charade - 1963 et My Fair lady - 1964), tandis que sa silhouette longiligne incarne un glamour plus moderne et élégant, à contre-courant des standards de l'époque. Mais sa vie sentimentale connaît des remous. Les hommes de sa vie se succèdent et le désir d'enfants la hante... Arrivée au sommet, l'actrice se retire brusquement de l'écran au début des année 70. Engagée, elle sillonnera le monde en faveur de l'Unicef jusqu'à la fin de sa vie. Star sans fard, appréciée pour sa générosité et sa droiture, elle reste à jamais une véritable icône du cinéma. Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent le parcours de l'actrice adulée mais aussi celui de la femme combative, à travers un travail d'auteur remarquablement mené tant sur le fond que sur la forme pour un roman graphique qui nous transporte et nous donne à voir l'authenticité derrière le strass.

01/2024

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Science-fiction

L'éternel recommencement

An 2033, New York City. Julien, architecte à succès, est pris de mélancolie. Malgré l'originalité des immeubles qu'il conçoit, il doute de l'utilité de ses travaux, et regrette de dépendre des puissants de la ville. Sa mère, hospitalisée, s'éteint doucement. Julien ne peut s'empêcher de rêver des contes qu'elle lui lisait dans son enfance. Leur magie et leur bonheur naïf n'avaient-ils pas infiniment plus de valeur que le monde du XXIe siècle, si cynique et violent ? Un soir, un étrange vieillard s'introduit chez Julien et révèle être Gabriel, ange et messager de Dieu. Il lui annonce la destruction imminente du monde et de tous ses habitants, l'humanité étant irrévocablement corrompue, elle doit renaître de ses cendres. L'archange explique à Julien qu'il est l'un des cinq élus choisis par les Etres Célestes pour réécrire l'histoire de l'humanité. Sans hésitation, Julien endosse ce rôle et se voit conférer les pouvoirs d'un Père Fondateur. Prenant le nom d'Audin, il s'attelle à la construction d'un royaume d'harmonie et de paix, usant de sa magie pour façonner palais, paysages et créatures fantastiques, poursuivant son rêve d'équilibre parfait. Mais Audin sait qu'il n'est pas si simple de mettre un terme à l'attirance des hommes pour le côté sombre, même pour un mage aussi idéaliste et puissant que lui. Préservera-t-il les âmes épargnées de son peuple pour l'éternité, où, comme à chaque fois, les ténèbres gangrèneront-elles petit à petit, immuablement, le coeur des hommes ?

06/2019

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Histoire de France

Le siècle traversé. Souvenirs de neuf décennies

Le Périgord de Jacquou le Croquant. La ligne bleue des Vosges au temps de l'Europe sans passeports. Chéchias et casquettes dans le port d'Alger. Le petit train d'Arpajon devant la grille du Luxembourg et l'omnibus Panthéon-Courcelles descendant la rue Soufflot. Lampes à huile et feu de boulets au ministère de l'Intérieur : toute la modernité en 1913. Le drame de Sarajevo. La folle journée du 11 novembre 1918. Sartre en hypokhâgne. Maurras et Maritain. Brunschvicg, Jankélévitch, Raymond Aron, Simone Weil, etc. Claudel, Lyautey, Mauriac. Sur le lac du bois de Boulogne, Hélène et Simone de Beauvoir. Maurice Merleau-Ponty et Zaza. Heidegger et Cassirer à Davos. De Le Revue universelle à Esprit. Gabriel Marcel et Jean Wahl. Berlin en 1935. Goebbels et Carl Schmitt. Mai 40 au centre d'état-major de Compiègne. Tournier et Nimier en philo à Neuilly. Au printemps 44, Sartre et Bataille disputent du péché avec Daniélou et Massignon. L'agrégation de philosophie : Althusser, Foucault, Deleuze, Derrida, Jean d'Ormesson et les autres. Teilhard de Chardin ouvre une avancée nouvelle vers le point Oméga. De l'abbaye de Pontigny au Cercle de Royaumont et au Centre culturel de Cerisy. Des Chaises au Roi se meurt. Le Nouveau Roman et l'Oulipo. A Pondichéry et Sit-Sat-Ananda. Le happening de 68 entre les communistes du SNESup et le cabinet du doyen Durry. L'éclatement de la vieille Sorbonne et les grandes heures de Vincennes... Maurice de Gandillac, longtemps professeur d'histoire de la philosophie à la Sorbonne, auteur de Genèses de la modernité et animateur des décades de Cerisy, nous livre ici sa "traversée du siècle" .

09/1998

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Poches Littérature internation

L'amant

Depuis sa naissance, Israël demeure une terre à la recherche de son identité. Cette quête, A.B.Yehoshua a su la cristalliser avec L'amant, tout en observant d'un regard lucide et critique la société israélienne pendant la guerre du Kippour. Un jeune homme arrive un jour dans la vie d'un couple de Haïfa, et, par sa présence, lui rend la chaleur qu'il avait perdue. Au-delà des barrières morales, Gabriel devient, en même temps que l'amant de l'épouse, celui qui, avant tout, donne et provoque l'amour. C'est pourquoi, lorsque la tourmente de 1973 va l'emporter dans les sables du désert, Adam, le mari, partira lui-même à la recherche de cet amant-là. Mais le garçon, pris au piège d'une guerre dont il ne ressent pas les motivations profondes, a disparu. Est-il mort, a-t-il déserté ? L'amour salvateur viendra aussi d'une autre source : Naïm, le jeune ouvrier arabe du garage que possède Adam, dont le cœur, comme celui de Daffy, fille du couple, sait avec une sagesse d'adulte triompher des conflits ancestraux. Et tenter de retrouver des racines que tous croient perdues. De ces destins entrecroisés, A.B. Yehoshua a tiré un roman puissant qui cerne sans l'épargner la réalité israélienne d'aujourd'hui. Il épouse les pulsions - révolte contre l'absurde, recherche de l'amour - de l'histoire d'une terre tourmentée et vivant dans l'insécurité. Ecrit dans une langue pure, L'amant porte, dans sa simplicité, toute la complexité d'un peuple, et redonne force à un mot que certains croyaient tombé dans l'oubli : l'espoir.

03/1994

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Musique, danse

Mel Bonis (1858-1937). Parcours d'une compositrice de la Belle Epoque

A la veille de la Première Guerre mondiale, le milieu musical français - depuis les sociétés de concerts jusqu'au très convoité concours du prix de Rome - semble entrouvrir sa porte aux compositrices. Si cette parenthèse enchantée se referme avec les premiers coups de canon, la période aura néanmoins permis de faire émerger des figures de créatrices, telles que Mélanie Domange, née Bonis (1858-1937). Pianiste autodidacte, elle fait partie des rares femmes à avoir fréquenté, au cours des années 1880, les classes d'écriture du Conservatoire, dont celle de César Franck. Dès cette période, elle associe le diminutif de son prénom et son nom de jeune fille pour signer ses partitions, laissant ainsi planer un doute sur le genre de leur auteure. Un mariage bourgeois et la maternité l'écartent pendant quinze ans des scènes publiques : l'éclosion de la musicienne n'advient qu'à l'extrême fin du XIXe siècle. Défendant alors elle-même ses oeuvres au salon ou au concert, Mel Bonis livre une production riche et variée, touchant à tous les domaines (à l'exception du théâtre lyrique). Elle s'y montre proche de la sensibilité de Gabriel Famé et en dialogue avec les figures de proue de l'avant-garde musicale (notamment Debussy, Ravel et d'Indy). Marquée par l'esprit de la Belle Epoque, elle trouvera difficilement sa place dans le nouveau paysage esthétique des Années folles. Ce livre collectif, qui participe au débat sur la place des femmes dans l'histoire de la musique, s'adresse à ceux qui souhaitent découvrir cette figure singulière, approfondir leur connaissance de sa production ou encore comprendre le cheminement de ses oeuvres vers la lumière.

09/2020

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Littérature française

La FIlle de l'Aigle Noir

Une vie jalonnée de petites histoires impertinentes, impayables et véridiques... Ces mémoires anecdotiques signés D. A. L. ou Perl Dew, la fille de l'Aigle Noir - s'égrènent sur 88 ans comme autant de petites perles concoctées avec de l'amour à toutes les sauces - parfois très relevées - et de l'humour à toutes les pages. C'est un voyage dans le temps, de Fontainebleau aux Amériques, de l'Occupation aux années Twist, dans les coulisses des prestigieux hôtels de l'Aigle Noir et du Palais, de la plage aux Vaches, à Samoreau, au coin de la rue Saint-Louis, fief du peintre Gabriel Fournier, son maître spirituel chez qui elle pose e t s ' i m p r è g n e d'Art, ou chez les ineffables Lulu et Lili dites Dames Richard, à l ' é l é g a n c e surannée... C'est tout un monde interlope où l'on croise aussi b i e n M a r i l y n Monroe à qui elle vend, sans complexes, un maillot de bain, Gary Cooper qui joue les pique-assiette, quelques prestigieux clients de l'hôtel de l'Aigle Noir comme Prévert ou Oscar de Milosz, le prince Sihanouk et ses mimiques nasillardes, ou encore, les portiers de nuit, deux princes Russes aussi élégants que ruinés... Sans oublier les nombreux candidats au mariage, qu'elle décourage avec ténacité, au grand dam familial. C'est dans un style bien à elle que D. A. L. mitonne avec truculence et sensibilité de vraies recettes de joie de vivre pour nous mettre en appétit, sans oublier la dive bouteille de Puligny-Montrachet. Vite, à table

12/2011

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Policiers

Le manoir du marchand d'armes

Archibald Le Perdrieux est un homme d'affaires comblé. A la veille de la Première Guerre mondiale, son usine d'armement tourne à plein rendement pour équiper l'armée française. Tout le monde s'accorde pour dire qu'il est l'incarnation vivante de la réussite. Les seules ombres au tableau sont ces lettres de menaces qui lui parviennent quotidiennement. C'est le commissaire Gabriel Tournebride, le plus fin limier du commissariat de Rouen, qui est chargé de l'enquête. Mais Le Perdrieux et la police ne prennent pas la chose au sérieux, estimant qu'il ne s'agit que d'une plaisanterie de mauvais goût... L'avenir va leur donner tort et l'enquête va s'avérer plus macabre qu'ils ne l'avaient imaginé. Un matin, Le Perdrieux est retrouvé mort dans le parc de son manoir à Mont-Saint-Aignan, le crâne criblé de balles. Une véritable course contre la montre commence alors entre le commissaire et le meurtrier. C'est une hécatombe : la liste des suspects ne cesse de s'allonger, ainsi que le nombre de morts. Avec son équipe, Tournebride devra remonter toutes les pistes et exhumer les nombreux secrets enfouis de la famille Le Perdrieux. Les soupçons planent sur les habitants du manoir et les masques tombent. Le marchand d'armes n'était peut-être pas celui qu'il prétendait être. Dans ce roman policier inspiré de l'ambiance des romans d'Agatha Christie, Grégory Laignel brouille les pistes avec délectation. Jouant autant avec ses personnages qu'avec ses lecteurs, il nous entraîne dans un suspense haletant jusqu'au dernier instant.

10/2017

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Histoire de France

Henri d'Orléans, le prince explorateur

Henri d'Orléans (1867-1901) est l'arrière-petit-fils du roi Louis-Philippe. La loi du 22 juin 1886 lui interdisant d'entrer à Saint-Cyr, il se consacre à une carrière d'explorateur. Après un premier tour du monde, puis un périple mémorable avec Gabriel Bonvalot, de Paris au Tonkin à travers les plateaux du Tibet, il accomplit plusieurs expéditions souvent périlleuses en Indochine, à Madagascar et en Ethiopie. Il fait évoluer le métier d'explorateur. Etre pionnier c'est certes s'aventurer dans des territoires vierges ou découvrir la source de fleuves comme l'Irraouaddy, mais c'est aussi analyser le potentiel économique et commercial des pays explorés. Son ambition est, en effet, d'accélérer le développement et d'accroître le prestige de la France en Asie et en Afrique. Explorateur reconnu par ses pairs pour son oeuvre scientifique, il est aussi un "reporter" travaillant pour des journaux français et américains. C'est d'ailleurs à la suite d'articles sur les prisonniers italiens en Ethiopie qu'il doit se battre en duel avec le comte de Turin en 1897. Entre deux expéditions, il donne des conférences et organise de brillantes expositions des spécimens de faune et de flore qu'il a rapportés. En 1901, il entreprend un ambitieux voyage en Indochine, en Chine, en Corée et aux Etats-Unis. C'est son dernier voyage. Il meurt à l'âge de trente-trois ans d'un abcès du foie à Saigon. Ce destin brisé est un choc pour le monde scientifique qui le respecte. Henri d'Orléans demeure un modèle de "prince explorateur".

10/2016

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Littérature française (poches)

Fils de Berbères

"Tout mon être était d'Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C'est à quarante-cinq ans passés que j'ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d'amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d'entreprendre le voyage, j'ai voulu récapituler ce que je savais. J'ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n'avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m'avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots." C'est effectivement à un "beau voyage" que nous convie Eric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s'en amuse l'historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d'où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l'Afrique noire, de l'Inde aux contrées nordiques... De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, Eric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l'argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés... Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu'il a racontée dans ses deux ouvrages L'homme qui m'aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel.

07/2014

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 1

1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Théâtre

Henrik Ibsen, le constructeur. De Une maison de poupée à Quand nous nous réveillons d'entre les morts

Jonathan Châtel propose ici une analyse méthodique des onze dernières pièces d'Ibsen, dans l'ordre où elles ont été écrites entre 1879 (Une maison de poupée) et 1899 (Quand nous nous réveillons d'entre les morts). Le grand dramaturge norvégien se comparait volontiers à un architecte, mais c'est un constructeur très paradoxal que nous révèle Châtel. A l'opposé de la " pièce bien faite " à la Scribe, Ibsen construit des édifices instables à l'intérieur desquels ses personnages vivent en permanent déséquilibre. Le dramaturge déploie une stratégie critique qui consiste à mettre en crise, jusqu'à l'impasse, jusqu'à l'aporie, le discours de ses personnages. Les créatures ibséniennes sont étroitement tributaires du cadre d'une civilisation dont elles ne cessent d'éprouver le caractère coercitif. Leur pensée n'est faite que des strates d'une idéologie dont l'auteur opère la déconstruction. La psyché de Nora, de Rosmer, de Solness ou de John Gabriel Borkman se trouve ainsi écartelée entre ses pulsions inconscientes et les idéaux moraux ou les velléités d'émancipation qui l'habitent. On voit alors se profiler, derrière la faillite des systèmes discursifs, la tragédie des destins individuels des personnages. Dans ce parcours critique et sensible du cycle des onze dernières pièces, Jonathan Châtel marque une importante césure : à partir du Constructeur Solness le régime de l'écriture connaît une modification dramaturgique : la relation interpersonnelle cède le pas à l'intra-subjectivité de protagonistes qui, à l'instar de L'Inconnu, le personnage autobiographique du Chemin de Damas de Strindberg, deviennent les spectateurs de leur propre vie.

09/2015

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Littérature française

La petite place

Henri Béraud (1885-1958) a laissé quelques inédits, par exemple "La petite place" qui était annoncé comme "à paraitre" dans d'autres ouvrages de l'auteur, des ouvrages appartenant plutôt à la période "lyonnaise" du romancier et reporter. L'association des amis d'Henri Béraud a fait l'acquisition du manuscrit original et du tapuscrit lors de la vente Henri Béraud qui s'est déroulée à Paris, salle Drouot, le 18 novembre 2015. Ce récit fait un peu penser au Clochemerle de son ami Gabriel Chevallier. Henri Béraud nous raconte une joute électorale opposant socialistes, radicaux et conservateurs, à propos de la rénovation d'un quartier de la ville. Il a le mérite de nous faire vivre la vie politique et la vie tout court dans une sous-préfecture de province, au début du XXe siècle : les clivages de l'époque, les références, et aussi le vocabulaire de ce temps, les métiers exercés, l'importance des cafés, la place du clergé, le militantisme catholique, son engagement. Tout cela contribue au charme de ce petit roman, qui ressemble plutôt à une longue nouvelle. L'action se déroule au printemps et au début de l'été 1914 ; assez politique, il a une tonalité générale plutôt anarchisante : les conservateurs comme les radicaux sont brocardés. Les socialistes, ex-communards et rescapés de la révolution de 1848 s'en sortent mieux, même si Béraud en fait des portraits somme toute peu flatteurs. Si l'ouvrage a été écrit en 1914, comme on peut le supposer, ou peu de temps avant, cela signifie que Béraud a alors 29 ans. On appréciera le ton du reporter, les dialogues truculents de ce récit assez cocasse...

10/2021

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Beaux arts

Le Siècle d'or hollandais

Les historiens de l'art ont l'habitude d'utiliser l'expression de "siècle d'or hollandais" (gouden eeuw) pour qualifier la civilisation néerlandaise du XVIIe siècle et, plus spécifiquement encore, l'art de cette période. Ce livre entend repenser cette notion en proposant d'analyser la manière dont elle a été définie, pensée et décrite au XVIIe siècle, par les Hollandais eux-mêmes, comme par leurs contemporains. Cet "âge d'or" est un moment historique marqué par de profonds bouleversements : alors que les guerres et les rivalités politiques traversent le siècle, la dissipation des tensions religieuses en fait une terre d'accueil et de tolérance ; les Provinces-Unies assoient fermement leur hégémonie économique et commerciale, fondée notamment sur les échanges coloniaux. Savants, poètes, philosophes et artistes forgent, chacun à leur manière, les représentations naturalistes ou idéalisées de ces transformations. Appréhender la société néerlandaise du XVIIe siècle à travers la grande variété de leurs créations rend compte de l'identité plurielle d'une nation en devenir. Tout en suivant le fil chronologique de l'histoire, des débuts de la guerre de Quatre-Vingts Ans jusqu'aux premières années du XVIIIe siècle, les principales théories et pratiques artistiques du siècle d'or sont ici exposées, sans tenter de reconstruire a posteriori une unité factice. Des oeuvres de Paul Bril à Adriaen Coorte en passant par Aelbert Cuyp, Gerard Dou, Gerard van Honthorst, Samuel van Hoogstraten, Gabriel Metsu..., sans oublier les incontournables Rembrandt, Vermeer et Hals, plus de 350 artistes et près de 600 oeuvres commentées accompagnent cette synthèse érudite et accessible, qui offre un éclairage renouvelé sur cette période phare de l'histoire de l'art.

09/2019

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Beaux arts

Le château de Goulaine. Architecture, décors et politique familiale

Classé au titre des monuments historiques le 12 août 1913, le château de Goulaine est un édifice emblématique du Pays nantais, à la croisée de la Bretagne, de l'Anjou et du Bas-Poitou. Il est habité par l'une des plus anciennes maisons bretonnes, dont la filiation continue remonte au XIIe siècle. Le château actuel, édifié par Christophe Il, seigneur de Goulaine de 1492 à 1533, témoigne du vaste mouvement de reconstruction qui prévaut après les guerres de Bretagne, de la fin du XVe au premier tiers du XVIe siècle, avant d'être doté d'un système défensif bastionné pendant les guerres de Religion. Gabriel II de Goulaine fait construire les écuries et la chapelle, puis commande le décor des salons vers 1640-1660, tandis que les marais, indissociables du château dont ils sont à la fois la défense et l'écrin, sont aménagés au milieu du XVIIe siècle. Lié à un domaine et à une famille, le château témoigne d'un art de vivre et revêt un capital symbolique. Il est traité avec son site et ses abords, car il structure et domine un territoire érigé en marquisat au XVIIe siècle, à proximité de la Loire. Loin d'être une simple monographie, cette étude retrace l'environnement culturel, social, économique et politique dans lequel le château a pris sa place. A partir d'archives inédites et de nombreuses sources iconographiques, Solen Peron met en perspective l'histoire du site jusqu'à nos jours en restituant l'apport de ceux qui l'ont bâti et transformé, renouvelant dans ce livre la vision du XIXe siècle, cent ans après la protection du château.

10/2013

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Policiers

Les enquêtes de Simon Tome 4 : Les invertis

?Depuis un mois, des corps déguisés et travestis auxquels on a greffé des morceaux prélevés sur des animaux sont abandonnés dans Pigalle. Tout accuse Gabriel, et ses nuits passées à danser sur scène en travesti à l'Uranus ne plaident pas en sa faveur. Chirurgien de talent, il devient pourtant, aux yeux de tous, le nouveau Frankenstein. Pour venir en aide à son ami, Simon entre dans le tourbillon d'un Pigalle interlope où les préférences sexuelles ne sont un problème que pour ceux qui les jugent. Aidé par Bébert, le commissaire et la Gandolle, il devra résoudre cette enquête mais aussi faire appel à son Italienne de mère toujours de mauvaise humeur, mais prête à aider son fils, pour garder ce petit bébé que l'on a déposé chez lui, un soir pendant qu'il dormait. Les meurtres s'enchaînent et les créatures créées par le meurtrier ne prennent vie que dans la réalité de l'âme humaine. Simon suivra la piste du " Monstre " jusque dans un manoir en Normandie et même dans une piscine de lait que Cléopâtre aurait adorée. Pour que l'on continue à danser à l'Uranus, les visages seront démaquillés, les corps et les âmes déshabillées. Dans le Paris des Années folles, Simon évoluera avec plaisir au milieu des Invertis bien plus libres à cette époque qu'aujourd'hui. Il devra comprendre la souffrance de ces hommes et de ces femmes dont l'apparence souvent extravagante n'est, au final, pas si trompeuse. Comme toujours, les personnages de cette histoire sont amateurs de bonne chère, authentiques et drôles.

09/2020

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Littérature française

De lait et de miel

Au premier regard, quand il la rencontre en 1957 à la sortie d'un concert au bénéfice des réfugiés hongrois, le narrateur sait qu'il peut offrir à Zsuzsanna une vie de lait et de miel. Avec cette jeune femme volontaire et lumineuse, qui a fui Budapest et sa révolution manquée, il a en commun l'expérience de l'exil et, chevillé au corps, le désir de construire un avenir possible. Arrivé en France quelques années plus tôt, il a lui aussi échappé à l'étau de l'histoire. Parvenu au soir de sa vie, il se remémore son long combat contre le typhus, dans un hôpital de fortune, après qu'à l'automne 1944 il a quitté précipitamment avec son ami Stefan la ville de Temesvar que se disputaient les puissances ennemies. Roumain du Banat, d'origine française pourtant, il ne s'est jamais senti tout à fait chez lui dans cette Champagne où avec Zsuzsanna devenue Suzanne il a fondé une famille. D'autant que la malédiction d'un drame intime n'a pas tardé à rattraper ces deux-là, qui avaient tant voulu oublier les traumatismes collectifs. Le vieil homme, qui se confie par bribes à son fils Gabriel, aimerait trouver l'apaisement. L'on comprend à quel point Stefan lui a manqué pendant tout ce temps. Leur séparation sur un quai de gare à Budapest soixante ans auparavant le hante toujours. Dans ce deuxième roman, Jean Mattern construit avec justesse et maîtrise l'histoire intime d'un double exil. Tissant avec une grande subtilité sentiments et sensations diffuses, il donne corps à des personnages d'une émouvante vérité.

08/2010

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Cinéma

De la lumière à l'oubli

Toute l'année, de "Vivement Dimanche" à "Champs-Elysées", depuis le plateau du studio Gabriel au micro d'Europe 1, Michel Drucker court sans s'arrêter. Jusqu'à ce que vienne l'été, ce temps de pause et de réflexion, où, sous le soleil de sa Provence d'adoption, il "refait le match" et se projette dans les saisons à venir. Gamberge, se souvient et anticipe, lui, l'éternel inquiet qui a découvert très tôt, dès ses débuts avec Léon Zitrone, les sables mouvants de la célébrité. Qui mieux que Michel Drucker, qui accompagne et met en lumière stars, artistes, sportifs, hommes politiques depuis près de cinquante ans, sait de quels sommets mais aussi de quelles failles, de quelles chutes vertigineuses et parfois de quelles improbables résurrections sont faits les sentiers de la gloire ? Nourrie d'anecdotes, de portraits et de rencontres avec ces personnalités chères au coeur des Français, qu'il connaît si bien (Belmondo, Jacques Martin, Eric Charden, Laurent Ruquier, Claude François, François Hollande, Carla Bruni), c'est cette mémoire unique qu'il partage ici, nous entraînant backstage, là où les feux des projecteurs ne brillent plus tout à fait de la même façon. Une réflexion pleine de sagesse et de lucidité mais aussi d'autodérision sur le "dur désir de durer", au creux de laquelle se découvre un Michel Drucker que son image télévisée ne laisse pas deviner. A travers ce récit, ce sont autant de bribes de notre mémoire collective que l'on revisite, comme ces airs de chanson qu'on croyait oubliés et qui resurgissent, nous rappelant telle ou telle époque de notre propre vie.

10/2013

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Critique littéraire

Correspondances d'Alain Fournier, Jacques Rivières et André Lhote. Une Ecole des Lettres à la Belle Epoque

Alain-Fournier et Jacques Rivière échangent une abondante correspondance de 1904 à 1914 ; à ce premier échange se joint le peintre André Lhote, en 1907. Ces lettres, parce qu'elles sont fondées sur une amitié de jeunesse, contribuent à la formation des trois artistes. Les rencontres entre les jeunes gens ont lieu dans la classe de Rhétorique Supérieure de Lakanal où se rencontrent Rivière et Fournier, puis dans le salon bordelais du mécène Gabriel Frizeau, grand ami de Paul Claudel, où Rivière rencontre Lhote. Leurs découvertes littéraires et culturelles, représentatives d'une partie de l'offre culturelle de la période, fondent leur amitié et guident la constitution d'un réseau de sociabilités. Une fois ce cadre posé, l'on peut dégager les caractéristiques de l'amitié unissant les épistoliers. Celle-ci répond aux critères de l'amitié parfaite décrits par la tradition : elle naît entre égaux et repose sur l'échange et le partage. Mais la particularité de leur relation est d'être fondée sur une passion commune pour l'art. La nature du pacte amical influe dès lors sur le pacte épistolaire : le style de la lettre d'amitié, caractérisé par sa variété, permet des échanges critiques, des exposés théoriques et l'exercice de l'écriture littéraire. C'est pourquoi les correspondances forment une école pour les trois artistes : ils y élaborent des identités leur permettant de se positionner dans le champ artistique, des principes esthétiques vitalistes et un style propre. Leurs lettres apparaissent dès lors comme le laboratoire d'une écriture du roman, de l'essai et de la critique d'art.

02/2018

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Beaux arts

9 histoires. Edition bilingue français-anglais

Ce catalogue est le résultat de neuf conversations entre Lee Mingwei et neuf conservatrices et directrices d'institutions - Adeline Lépine (responsable de la plateforme Veduta / Biennale de Lyon), Christine Macel (conservatrice en chef, Centre Pompidou), Limor Tomer (responsable des arts vivants, Metropolitan Museum, New York), Suhanya Raffel (directrice, M+, Hong Kong), Kathryn Weir (directrice du Département du développement culturel du Centre Pompidou), Eugenie Tsai (conservatrice en chef, Brooklyn Museum), Stephanie Rosenthal (directrice, Gropius-Bau, Berlin), Mami Kataoka (conservatrice en chef, Mori Art Museum), ainsi que Simon Maidment (conservateur en chef, National Gallery of Victoria, Melbourne) - et l'un des interprètes de Mingwei, Jean-Gabriel Manolis. Ces conversations racontent des histoires de rencontres et de maladresse, de moments de délices et de chagrin, de joie et de violence. The Moving Garden, Histoires du soir, When Beauty Visits et Sonic Blossom parlent de la question de l'offrande ; Bodhi Tree Project et Our Labyrinth, de celle d'être face au monde ; The Letter Writing Project, Guernica in Sand et The Mending Project abordent les idées de pardon, d'inclusion et de réparation. Chaque projet doit être pris comme une invitation à un voyage intérieur et sensible. Neuf conversations pour des milliers d'expériences, de rencontres et de possibilités : autant d'histoires du monde au fil du temps, créées par et pour les gens, à partager, à raconter - à vivre. Ou comme John Cage l'a dit un jour : "Les émotions - l'amour, la joie, l'héroïsme, l'émerveillement, la tranquillité, la peur, la colère, la tristesse, le dégoût - font partie du public". (Silence : Lectures and Writings, 1961) Nicolas Garait

10/2018

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Recueils de chansons

Georges Brassens. Premières chansons (1942-1949)

Nouvelle édition du livre Premières chansons C'est en 1938, année de ses 17 ans, que le jeune Georges a vraiment commencé à écrire des chansons. En 1942, pour les protéger, il a passé le concours d'entrée de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Admis comme parolier, il y a déposé, entre 1942 et 1949, les textes des soixante-huit chansons qui sont ici réunies. Elles sont publiées dans l'ordre où Brassens les avait recopiées de sa main dans deux cahiers d'écoliers. Seules quatre de ces soixante-huit chansons sont passées à la postérité : Maman, Papa ; Le bricoleur ; Les amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics ; et J'ai rendez-vous avec vous. Les soixante-quatre autres, Brassens ne les a jamais chantées en public ni enregistrées en studio. Elles étaient restées inédites jusqu'à la publication de ce recueil : Personne ne saura jamais ; Le bon Dieu est swing ; Souviens-toi du beau rêve ; Je pleure ; Loin des yeux, loin du coeur ; Paris s'est endormi, etc. Dans chacune de ces Premières chansons, on rencontre - selon le mot de Gabriel García Marquez - un " instinct poétique " que la suite de l'oeuvre de Georges Brassens confirmera avec éclat. Edition établie et annotée par Jean-Paul Liégeois De Georges Brassens au cherche midi : Ouvres complètes, Les chemins qui ne mènent pas à Rome, Journal et autres carnets inédits, Je suis une espèce de libertaire. Et aussi : Brassens par Brassens, Les Mots de Brassens et Sous la moustache, le rire, de Loïc Rochard. Brassens, homme libre de Jacques Vassal.

04/2021

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Histoire de la photographie

Derrière l'image

Le numéro 4 de Photographica propose de définir la notion de "productrices/producteurs de photographies" , afin de prendre en compte des individus jusque-là peu considérés dans l'historiographie des images photographiques, alors même qu'ils participent pleinement à leur fabrique et à leur diffusion. Se plaçant "derrière l'image" plutôt que devant elle (Didi-Huberman, 1990), les contributrices et contributeurs du numéro analysent ainsi la façon dont les rapports de coopération, les luttes et les négociations, modèlent les photographies mises en circulation (Philippe Artières à partir d'un Objet de grève de Jean-Luc Moulène, Nicole Hudgins au prisme du genre des métiers de la colorisation des photographies au XIXe siècle, Marlène Van de Casteele étudiant les revendications auctoriales des employé. e. s du Vogue américain autour de 1940). Sous l'angle de l'histoire du travail, cette focale permet aussi d'envisager les espaces où se tissent les rapports des productrices et producteurs de photographies (la photothèque Hachette par Sylvie Gabriel, l'agence Roger-Viollet dans un entretien avec Delphine Desveaux). Parallèlement, cette notion conduit à reconsidérer la figure du photographe, lorsqu'il s'engage dans la gestion et la diffusion de ses images (Marie Durand et Anaïs Mauuarin, Agnès Devictor et Shahriar Khonsari). De cette façon, c'est le champ des objets photographiques offerts à l'analyse qui s'élargit, notamment à la photographie industrielle et commerciale. Généralement peu contextualisé, ce type d'images peut ainsi être situé dans une histoire sociale, économique et culturelle (Anne-Céline Callens), que les archives des conseillères sociales du travail, présentées par Chloé Goualc'h, pourront contribuer à étayer.

04/2022

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Romans d'espionnage

G.S.R Tome 1 : Black Bank

Un cadavre est découvert dans le salon privé dune banque d'affaire en plein coeur de Paris, la "Bank Of Investment Inc". Cette institution récemment fusionnée avec la Banque Nationale Française, une des quarante valeurs de l'indice C.A.C 40, co-financière du B.S.I. intrigue les plus hautes instances du pouvoir. Cette découverte secoue les organes décisionnels de certains ministères. Le crime laisse paraître une exécution d'ordre satanique par sa mise en scène épouvantable laissant imaginer une appartenance à ces réseaux troubles. Petit-Fils d'un ancien ministre des Affaires Etrangères français, Aaron Wiman, directeur de cette succursale parisienne de la Bank of Investment Inc., banque internationale d'affaires et fonds d'investissement, encore sous actionnariat américain, en est la victime. Le ministre des Affaires Etrangères en accord avec celui de la Défense et de l'intérieur confient le dossier au B.S.I. du fait de ses actions secrètes. De Paris à Londres puis Rome, de Rome à Mexico, une escale à Sainte-Lucie, puis une intrusion sur l'île d'Ibiza pour rejoindre à nouveau Rome et de retour sur Paris, la mission "SWIFT" amène le Commandant Gabriel Saint Regent et son équipe triée sur le volet à s'immerger au coeur de l'univers bancaire international. Ils découvrent un plan machiavélique destiné à déstabiliser l'économie européenne afin d'enrichir des argentiers mondiaux sans scrupule. Le nouvel ordre mondial prendrait-il sa naissance "Black Bank" est le 4ème roman de la saga de romans d'espionnage lancée par Laurent le Bauge faisant suite à sa trilogie !

06/2021