Informatique
09/2021
Autres éditeurs (A à E)
10/2021
Extraterrestres
05/2021
Histoire de France
06/2002
Histoire de France
07/2010
Sciences politiques
06/2018
Littérature française
12/2018
Littérature néerlandaise
03/2021
Italie
03/2023
Paranormal, Bit-lit, Science-f
10/2022
Poésie
04/2022
Droit international public
12/2023
Poésie
04/2024
Esthétique
08/2023
Musique, danse
02/2012
Religion
01/1979
Sciences historiques
02/2007
Science-fiction
10/2016
Poésie
CorpsCNL – Esther Tellermann, dans ce texte écrit suite à plusieurs visites de l'atelier du peintre Claude Garache, opère une remontée vers les origines, plonge les mains dans la première argile des hommes, pour faire surgir une matière des corps. Les poèmes remontent le temps comme une embarcation discrète, s'affranchissent du cadre, et reprennent l'histoire à sa source ; les époques tissées sous le sommeil des hommes, l'incarnation répétée, vers un visage individuel issu de la masse informe des visages. Vers une soeur : toutes les femmes. Esther Tellermann vient habiter le corps, lui rendre sa pesanteur, sa surface terrestre et son épaisseur.
Elle invoque dans un même geste, solitaire et rouge, "le visible et l'absence" . Les symboles oui, les ors et les martres, les archipels et les églantiers, mais surtout les reins et cuisses, genoux, seins, nuques, paumes : comment le corps s'extrait des ombres, des silences, jusqu'à la brûlure et la blessure, celle de "la vie ouverte" . Les rouges, les bleus, les gris et les verts sont ici des vapeurs antiques, des brumes entourant la question irrésolue de notre présence sur la terre, formes et âmes à demi transparentes, à peine esquissés déjà disparues, mortelles dans la lumière. Ce corps rassemblé s'écrit contre la solitude, notre inquiétude et notre évanescence. C'est une traversée, fragile, à travers les nuits et les âges, à travers les murmures et les peurs, les mers et les hivers, de "la respiration d'un seul monde" .
Pour fixer la présence du corps, rassembler son poids dans une lente incantation, dans la répétition de formules égrenées comme des prières, comme pour préserver au creux de la paume la fragile incarnation de l'homme au milieu de l'univers, que menace aussi sa propre folie. Esther Tellermann, après Yves Bonnefoy, Edmond Jabès ou Philippe Jaccottet, s'empare à son tour dans ce livre à la fois doux et tumultueux, de ce corps jamais figé, toujours à naître qui est au centre de l'oeuvre de Claude Garache, pour inventer une Ariane dont on suit le fil, guide inconscient suspendu entre la chair et le ciel, du premier mouvement jusqu'à l'incertitude de la limite.
10/2020
Religion
01/1979
Poésie
03/2014
Histoire internationale
04/2010
Sports
09/2015
Poésie
05/2020
Littérature française
08/2018
Critique littéraire
04/2012
Littérature française
02/2023
Rugby
05/2023
Football
06/2023
Economie
01/2021