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Crénom, Baudelaire !

Extraits

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Littérature française

Dans une autre peau

L'éminent Professeur Neurochirurgien, le Comte Karl von Grunerwald, n'aurait jamais pu imaginer d'être aussi soudainement confronté au surgissement de ses "vrais souvenirs" , que son amnésie rétrograde, liée à sa blessure de guerre, et l'imprégnation progressive de "faux souvenirs" lui avaient masqués. Mais cette improbable histoire devint réalité lorsqu'il reçut, transmis par son confrère français Bernard Schwartzenber, le dossier préopératoire de sa future patiente Rose Berier, qu'une tumeur cérébrale menaçait de cécité totale. Comment le hasard de circonstances de temps et de lieux avait-il pu, à ce point, enchevêtrer l'histoire d'un petit infirmier militaire, français et germanophile Carl Dulac et celle d'un aristocrate allemand, médecin de renom et francophile, Karl von Grunerwald ? La guerre à laquelle ils avaient participé dans deux camps opposés en mai 1940 sur la Somme ? ... sans doute, mais pas seulement... Karl pourra-t-il trouver des éléments de réponses en cet été de 1990, à la redécouverte de sa véritable identité passée et à sa quête de sens, près du Bassin des Ernest, les poissons rouges de l'école Normale Supérieure de la rue d'Ulm, où la petite fille de Rose Berier, Aurore, vient d'être si brillamment admise ? L'apaisante quiétude de son Manoir à Grunerwald et l'exercice de ses prestigieuses fonctions au centre universitaire de Heidelberg, au sud-ouest de l'Allemagne, lui permettront-elles de retrouver la lucidité que requiert cette impensable histoire ? Ou Devra-t-il en garder à jamais le "secret" , partagé seulement par son fidèle majordome, Frantz, pour préserver les siens de la douleur de la révélation de l'improbable processus qui l'a fait rentrer inconsciemment "Dans une autre peau" . Pourra-t-il enfin retrouver et faire revivre son seul et grand amour, que "seules les étoiles n'oublient jamais. ". . ? Cette histoire est inspirée de faits réels, laissés à l'interprétation de la libre imagination de l'auteur.

10/2020

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Littérature étrangère

Demain à Santa Cecilia

A 45 ans, Blanca Perea s'est construit une existence qu'elle croit solide : un mariage qui dure depuis plus de vingt-cinq ans et une carrière universitaire honorable. Lorsque son mari la quitte pour une femme plus jeune, elle ne sait plus quel sens donner à sa vie. Dévastée, Blanca décide de partir le plus loin possible, et accepte un emploi d'archiviste à Santa Cecilia, une modeste université de Californie. Elle devra classer les papiers légués à la fac par Andrès Fontana, un professeur mort depuis trente ans. Heureuse surprise : le travail n'est pas du tout fastidieux. À travers les souvenirs du professeur exilé du franquisme, Blanca, bouleversée, apprend à connaître l'Espagne des années 1930, mais aussi l'Espagne rêvée des écrivains de la diaspora. La vie du campus se révèle aussi intéressante, agitée par un mouvement de lutte contre le projet de construction d'un immense centre commercial. Et Blanca fait la connaissance du très séduisant Daniel Carter, professeur de renom et ancien élève de Fontana, qui manifeste un vif intérêt pour ses recherches... Peu à peu, Blanca constate que les écrits de Fontana s'éloignent de la littérature de l'exil pour se focaliser sur les missions espagnoles franciscaines du Camino Real en Californie. Pourquoi ce revirement de la part de Fontana ? Elle s'interroge également sur l'intérêt soudain de l'Université pour ces archives enfouies et abandonnées jusqu'alors. La concomitance entre sa mission et le mouvement contre les travaux de construction du centre commercial, dans lequel Carter semble très impliqué, est-elle une simple coïncidence ? En se penchant sur le passé, Blanca espère découvrir les secrets qui ébranlent le présent. Un roman sur la seconde chance et la possibilité de se reconstruire. Héroïne contemporaine, Blanca, après une trahison qui la laisse exsangue, refuse le rôle de victime passive et s'ouvre à l'inconnu.

05/2014

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Récits de voyage

Les carnets et récits de voyage de Guy de Maupassant. Au soleil - Sur l'eau - La vie errante

Pour son métier de journaliste-reporter mais aussi par plaisir, Maupassant a voyagé et visité l'Algérie, La Tunisie, l'Italie, la Sicile, la Corse. Ces séjours ont donné lieu à des articles de presse, qui ont été remaniés et rassemblés en volumes. Ils ont aussi nourri ses oeuvres littéraires. Guy de Maupassant (1850 - 1893) a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles, (parfois intitulées contes), comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie - de 1880 à 1890 - avant qu'il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à quarante-trois ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses oeuvres. Corse, Italie, Algérie, Tunisie, à bord du Bel-Ami, Guy de Maupassant veut échapper à cette vie mondaine parisienne qu'il n'a jamais vraiment aimée. La lumière et les eaux turquoise de la Méditerranée l'aident pour un temps à oublier ses ennuis de santé et à éprouver un sentiment de liberté. Il couche par écrit ses itinéraires, ses états d'âme (parfois bien noirs), ses réflexions, ses choses vues, le tout plus ou moins fidèlement, plus ou moins reconstitué, voire "fictionné". Dans ses trois ultimes récits de voyages, Au soleil, Sur l'eau, La vie errante, tout Maupassant est à la manoeuvre. L'écrivain, journaliste en vue, y révèle ses aspirations, son goût profond pour les voyages, le dépaysement, sans oublier la modernité de ses jugements.

07/2022

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Photographie

Portraits

Photographe de renom, Jean Mounicq fait référence encore aujourd'hui pour ses travaux sur Paris et Venise. Ami de Cartier-Bresson et de Sergio Larrain, il fait un court passage à Magnum à la fin des années cinquante, avant de travailler pour la presse féminine - notamment ELLE - et portraiturer ainsi toute une génération d'artistes, d'écrivains, de marchands d'art, de femmes et d'hommes d'Etat, tous au faîte de leur gloire dans les années d'après-guerre. La jeunesse n'est pas en reste ; les images de Mounicq propulsent aux premiers rangs chanteurs et compositeurs, danseurs et couturiers, illustrateurs et designers, plasticiens et concertistes, metteurs en scènes et comédiens... les nouvelles idoles du moment. Portraits est donc une extraordinaire collection de visages des Trente Glorieuses. "L'attention toujours en éveil, l'oeil est assuré, la mise en place des structures de l'image presque innée, la sélection des éléments du décor drastique. Considérer la scène, son architecture, ses ouvertures, ses contraintes et ses opportunités. Installer le personnage dans un ordonnancement de l'espace, l'établir dans l'assise apaisante d'une contenance choisie ou le laisser vaquer à ses emportements de l'instant. Mesurer à l'oeil la transparence de la lumière, les contre-jours, les zones d'ombre et les reflets. Le plus souvent, tenter de maîtriser l'éclairage faute de l'organiser. Envisager l'ensemble, repérer les objets, écarter l'intrus, bannir le futile, supprimer le joli, scruter le pertinent, choisir le remarquable. Asseoir le juste équilibre entre les plans. Dans le flot des paroles, propos et questions du journaliste, répliques et objections de l'écrivain, plaisanteries du peintre, inviation à prendre l'outil du sculpteur, la garde est baissée. S'esquissent un relâchement des tensions, une distraction du corps, un reflux de l'attention, une brèche dans l'application à paraître". Extrait du texte de Françoise Denoyelle, historienne de la photographie

10/2022

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Thèmes photo

Marie-Jo Lafontaine. Tout ange est terrible

L'une des plus importantes artistes de notre temps, Marie-Jo Lafontaine, rencontre, dans Tout ange est terrible, Véronique Bergen, écrivaine de même renom : toutes deux portées comme le vent par un certain sens de la tragédie qu'elles expérimentent du point de vue formel, politique, et, toujours, dans le bouleversement émotif du sensible. Livre d'art, récit philosophique et conte érudit, cette monographie offre un parcours moins chronologique que conceptuel dans l'oeuvre de Marie-Jo Lafontaine dont il souligne, d'abord, le décloisonnement inouï des pratiques inauguré par l'artiste. Le rapport texte-image inédit du livre en met en exergue la liberté. Car, pour Véronique Bergen, une recherche sur les ultimes contrées du visible demeure le projet de l'artiste, et, elle en décline l'importance dans le registre de la perception, de l'espace, de la couleur et de la fulgurance, extatique, des monochromes dont la philosophe donne une synthèse magistrale de l'histoire esthétique. Au fil d'inventions poétiques stellaires, l'écrivaine décrit sa fascination pour "le regard" de Marie-Jo Lafontaine. Marie-Jo Lafontaine est une artiste contemporaine belge de notoriété internationale, née en 1950 à Anvers et vivant aujourd'hui à Bruxelles. Elle est connue pour ses installations multimédia, sculptures vidéo, installations photographiques et monochromes, créations sonores, environnements urbains. Son oeuvre est d'une grande intensité plastique, esthétique et dramaturgique. Lauréate d'inombrables prix et distinctions internationales, elle a enseigné très longtemps dans plusieurs hautes écoles d'art en Allemagne et ses créations ont notamment été exposées à la Documenta de Kassel, au Musée du Jeu de Paume de Paris, à la Tate Gallery de Londres ou au LACMA de Los Angeles. Véronique Bergen est philosophe, romancière et poète. Auteur d'essais philosophiques, de romans qui donnent voix aux oubliés, aux exclus, de recueils de poèmes, de monographies sur des photographes, des peintres, elle collabore à diverses revues. Alexandre Castant est professeur des Ecoles nationales supérieures d'art, essayiste et critique d'art

02/2021

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Thèmes photo

Spettri Di Famiglia

Spettri di Famiglia est une quête fièvreuse. Celle d'un photographe de renom, la quarantaine passée, prenant connaissance de ses origines napolitaines. Il s'ensuivra de multiples voyages qui, à défaut de vérité, nourriront un récit auto- fictionnel empreint de poésie noire. "Ce sont des images charbonneuses, enfouies depuis des lustres, puis lentement remontées des galeries profondes de la mémoire, ces endroits dédiés au pire et où l'on n'aime guère trainer. Ces images sont l'obscur récit d'un abandon, la fin brutale d'une enfance française , tranchée au hachoir. Un soir, à la fin des vacances, un père dit à Charlotte, sa fille d'une dizaine d'années, "on ne peut pas te ramener avec nous, il va falloir que tu restes ici". Et ici c'est l'Italie, c'est Naples, l'étran- ger, le bout du monde et pour une enfant, sans ses parents, la fin de tout. Et ce tout s'est joué sans explication, hors de la raison, du bien comme du mal. Simplement , la foudre du malheur s'est abattue, un soir d'été, à la fin des vacances". Extrait du texte de Jean-Paul Dubois, prix Goncourt 2019 Ulrich Lebeuf, né en 1972, est un photographe français. En mai 2016, il reçoit le prix Jean-Dieuzaide, décerné par l'Académie des arts de Languedoc, qui récompense le travail du photographe, non seulement pour son rôle de témoin lors de grands événements via ses clichés pour la presse française et internationale, mais aussi pour son engagement dans la promotion de la photographie, en tant que directeur artistique. Membre de l'agence MYOP depuis janvier 2007, ses travaux sont publiés dans Le Monde, Libération, The New York Times ou des magazines comme Grazia, VSD, Géo, M Le Monde... En parallèle à son travail pour la presse, il poursuit des travaux photographiques plus personnels, dans lesquels il emploie des techniques proches de l'art pictural.

10/2022

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Humour

Petit précis de culture bullshit

" Le bullshit c'est de l'art, celui de faire de la mousse mais sans savon ". " Le bullshit c'est de l'art, celui de faire de la mousse mais sans savon, la créativité qui prend appui sur le néant pour aboutir à quelque chose. Des réunions, des jobs qui se créent. Des vies qui basculent... Le bullshit c'est une culture. Avec sa gastronomie. Avec ses classiques ; de littérature, de théâtre, de cinéma. Avec son patriotisme, et ses héros... qui forgent notre storytelling national si ancré... dans le métaverse. En tant que professeur, Académicien ès-bullshit, j'ai builduppé ce "petit précis', ce booklet afin que vous savouriez quelques-uns de ces éléments fondateurs. Faites-y du self-leanring, du quick-picking et devenez vous-même un bullshiter (si ce n'est déjà le cas) ou excellez en la matière ! " Signé : Jean-Bill Duval, professeur de franglais moderne, docteur ès Innovation en culture bullshit Karim Duval découvre le théâtre et écrit ses premiers sketchs en 2008, alors qu'il est encore ingénieur à Sophia-Antipolis (il est diplômé de l'Ecole Centrale Paris). Rapidement il remporte de nombreux prix dans des festivals d'humour de renom, puis décide en 2012 de se consacrer pleinement à sa passion : la scène. Son spectacle "Melting Pot", est une réussite avec plus de 1 000 représentations (dont 200 au Point Virgule à Paris) aux quatre coins de la France et au-delà : entre autres, Nouméa, Montréal, le "Marrakech du Rire"... Son spectacle actuel "Y', est consacré à la génération Y, connaît un succès grandissant partout en France. Au-delà de la scène, Karim Duval est également très présent sur Youtube. Un peu à contre-courant, il dépeint et bouscule le monde professionnel et celui des startups à travers ses vidéos à la fois drôles et porteuses d'un message de fond, fidèles à sa devise : "une personne qui rit est une personne qui a compris".

04/2023

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Beaux arts

Epernay. Cité du champagne

La ville d'Epernay est admirablement située dans la vallée de la Marne, à la limite de la plaine champenoise et des côtes d'Ile-de-France, au coeur des meilleurs vignobles de Champagne. Restée longtemps une petite cité blottie autour de son abbaye Saint-Martin, l'agglomération commença à s'étendre hors de son enceinte médiévale au milieu du XVIIIe siècle, grâce à la nouvelle route Paris-Strasbourg et au succès grandissant du vin mousseux. Pour l'établissement des caves nécessaires à l'élaboration de ce produit, le socle crayeux du mont Bernon, à l'est de la ville, s'avéra bien approprié par sa facilité de creusement. Durant la période allant du milieu du XIXe siècle jusqu'à la Grande Guerre, le négoce connut un formidable développement, stimulé par la création de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. L'implantation d'ateliers de fabrication de locomotives vint renforcer l'essor économique. Les maisons de vins rivalisèrent alors de bâtiments luxueux et les nouveaux quartiers se parèrent de demeures plus modestes mais non moins soignées. D'originales initiatives de logements à bon marché complétèrent le parc d'habitations. La prospérité des grands établissements de champagne entraîna, indirectement par l'augmentation de la population ou directement par le mécénat des négociants, la construction de nombreux édifices civils (orphelinat, crèches, écoles, théâtre), le plus emblématique d'entre eux étant l'hôpital entièrement financé par Victor Auban-Moêt, ou religieux comme l'église Saint-Pierre-Saint-Paul dont l'édification et l'ameublement furent totalement pris en charge par les Chandon. Des architectes de talent oeuvrèrent à ces bâtiments : Eugène Cordier, Alban Gaillandre, Henri Clouet, Henri Piquait ou encore Edouard Deperthes. II fallut ensuite attendre les Trente Glorieuses pour assister à une nouvelle extension de la ville. Deux jeunes architectes associés, Michel Andrault et Pierre Parat, y expérimentèrent de nouvelles formules d'habitations groupées qui furent peu après reprises à plus grande échelle en Ile-de-France et assurèrent leur renom.

09/2010

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Littérature érotique et sentim

Mémoires d'une chanteuse allemande. Autobiographie érotique

L'autobiographie d'une chanteuse d'opéra qui défraya la chronique en raison de ses mours dissolues.POUR UN PUBLIC AVERTI. De la découverte de la sexualité en surprenant ses parents pas le trou de la serrure à une scène finale qui pourra laisser rêveur plus d'un libertin, la chanteuse allemande conte en détails ses aventures les plus libertines et les plus osées, au gré des parties fines à travers l'Europe.Lors d'un voyage à Strasbourg, Guillaume Apollinaire découvre les ouvrages et les traduit pour la première fois en français à l'aide de Blaise Cendrars, en 1913. Mais le doute subsiste concernant l'auteur de la deuxième partie, plus crue et parue après sa mort : il peut s'agir d'une autre femme cantatrice, ou alors d'une illustre inconnue.Une véritable initiation à l'érotisme et à ses perversions...EXTRAITDans le cercle de mes relations, j'ai le renom d'une femme vertueuse et quelque peu frigide. Or il est peu de femmes qui ont tant joui de leur corps jusqu'à leur trente-sixième année ! [...] J'éprouvai une violente jouissance en relatant mes aventures même les plus scabreuses. Mon sang s'agitait dans mes veines au souvenir des plus intimes détails. C'était comme un arrière-goût des voluptés éprouvées et dont je n'ai pas honte. A PROPOS DE L'AUTEURWilhelmine Schröder-Devrient (1804-1860) était une cantatrice soprano allemande, célèbre pour son interprétation des grands rôles dramatiques de l'opéra allemand. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Poésie

Ecriture ineffable. Précédé de Ruisseau des solitudes de L'Ivre Oeil et suivi de Gris de perle

A l'occasion du centenaire de la naissance d'André Pieyre de Mandiargues, la collection Poésie/Gallimard réédite en deux volumes l'intégralité de son oeuvre poétique, soit l'ensemble des textes publiés par ses soins augmenté de quelques inédits. Aux côtés des romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre et essais qui ont fait le renom de l'auteur de La Marge et du Musée noir, la poésie occupe une place essentielle, peut-être même centrale, tant elle semble, par bien des surgissements, surprises et courts-circuits, au coeur de toute l'oeuvre, à la fois comme révélateur intime et comme enjeu formel. Pieyre de Mandiargues a confié que s'il écrivait des poèmes c'était "dans l'espoir de ressentir à nouveau la fièvre qu'il avait éprouvée à la lecture d'Agrippa d'Aubigné, des élisabéthains, des romantiques allemands, de Coleridge, de Lautréamont et des surréalistes" . Ces références, assez éclectiques, suggèrent une grande liberté quant au choix des thèmes et de leur transcription. On peut évoquer une tension, voire une contradiction, entre une inspiration qui laisse toute latitude à l'imaginaire et une écriture qui se veut précise et maîtrisée. André Pieyre de Mandiargues est un baroque qui ne répugne pas au classicisme. Ses poèmes se distinguent en cela et s'identifient aussitôt, comme si la plus chatoyante fantaisie langagière pouvait subtilement, et parfois avec perversité, se laisser entrevoir ou soupçonner sous une stricte parure. Incontestablement, l'oeuvre poétique de Pieyre de Mandiargues est à redécouvrir. Elle propose comme aucune autre dans le siècle cette conjonction des contraires qui ne brime pas la folie onirique au nom de la lucidité, qui ne submerge pas la visée âpre sous un déferlement verbal. "Bien moins que la dictée de l'inconscient, note-t-il, mais beaucoup tout de même, m'intéresse une certaine perfection du vers ou du verset, qui doit presque toujours au travail, sans doute, mais qui le rend incorrigible et pur comme le corps naturel dans sa nudité bouleversante, que l'on regarde avec amour".

01/2010

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Poésie

L'Age de craie. Suivi de Dans les années sordides ; Astyanax et Le Point où j'en suis

A l'occasion du centenaire de la naissance d'André Pieyre de Mandiargues, la collection Poésie/Gallimard réédite en deux volumes l'intégralité de son oeuvre poétique, soit l'ensemble des textes publiés par ses soins augmenté de quelques inédits. Aux côtés des romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre et essais qui ont fait le renom de l'auteur de La Marge et du Musée noir, la poésie occupe une place essentielle, peut-être même centrale, tant elle semble, par bien des surgissements, surprises et courts-circuits, au coeur de toute l'oeuvre, à la fois comme révélateur intime et comme enjeu formel. Pieyre de Mandiargues a confié que s'il écrivait des poèmes c'était "dans l'espoir de ressentir à nouveau la fièvre qu'il avait éprouvée à la lecture d'Agrippa d'Aubigné, des élisabéthains, des romantiques allemands, de Coleridge, de Lautréamont et des surréalistes" . Ces références, assez éclectiques, suggèrent une grande liberté quant au choix des thèmes et de leur transcription. On peut évoquer une tension, voire une contradiction, entre une inspiration qui laisse toute latitude à l'imaginaire et une écriture qui se veut précise et maîtrisée. André Pieyre de Mandiargues est un baroque qui ne répugne pas au classicisme. Ses poèmes se distinguent en cela et s'identifient aussitôt, comme si la plus chatoyante fantaisie langagière pouvait subtilement, et parfois avec perversité, se laisser entrevoir ou soupçonner sous une stricte parure. Incontestablement, l'oeuvre poétique de Pieyre de Mandiargues est à redécouvrir. Elle propose comme aucune autre dans le siècle cette conjonction des contraires qui ne brime pas la folie onirique au nom de la lucidité, qui ne submerge pas la visée âpre sous un déferlement verbal. "Bien moins que la dictée de l'inconscient, note-t-il, mais beaucoup tout de même, m'intéresse une certaine perfection du vers ou du verset, qui doit presque toujours au travail, sans doute, mais qui le rend incorrigible et pur comme le corps naturel dans sa nudité bouleversante, que l'on regarde avec amour".

01/2010

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Montagne

Il faut imaginer l'alpiniste heureux ! Cahier de courses d'un alpiniste heureux

Il fout imaginer l'alpiniste heureux retrace le parcours d'un alpiniste amateur, amoureux du massif des Ecrins, depuis son initiation lors de son adolescence, à ses dernières courses. Au travers d'anecdotes et de souvenirs personnels, il aborde les grands thèmes de la pratique de l'alpinisme : l'apprentissage, le risque, la cordée, le partage. Il explique comment son rapport à la montagne a évolué au fil des années. Le livre est comme un cahier de courses où l'alpiniste partage ses envies, ses peurs, ses émotions, et montre que des ascensions "sérieuses" sont à la portée d'un amateur citadin et père de famille, pour peu qu'il soit motivé et passionné : face nord et face sud de la Meije, face sud des Ecrins, face nord de l'Ailefroide, face nord de l'Aiguille du Midi, face nord de l'Aiguille Verte. Il raconte aussi quelques aventures originales comme le ski de pente raide (couloir nord de Barre Noire, couloir nord du Col du Glacier Noir), une tentative d'ascension en solo (voie Bonatti au Pic Coolidge), et un projet singulier au Mont Blanc (marqué par un incident peu banal). Il évoque également sa relation avec les guides. Il a eu l'occasion de faire de belles rencontres et de grimper avec des guides de renom (la plupart basé et/ou connaissant très bien les Ecrins) comme Gérard Pailheiret (créateur de l'Ice climbing Ecrins à l'Argentière-La Bessée), Robin Molinatti (professeur à l'ENSA), André Bernard (créateur du topo et du Bureau des Guides des Calanques), Thomas Vialletet (photographe et ancien membre des ENAM de la FFME), Fred Degoulet (qui a réalisé l'extraordinaire ascension de la face sud du Nuptsé en style alpin). L'alpiniste amateur conclut son récit en évoquant sa vision personnelle de la pratique de la montagne, occasion pour lui de donner sa réponse à la question "pourquoi gravir des montagnes ? ".

05/2019

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Couple, famille

La morale retrouvée

La morale est revenue au coeur de tous nos débats, au sein de la famille comme dans les salles de classe et les cours de récréation, dans la bouche de nos hommes politiques comme dans celle des enseignants, des éducateurs et des juges. Ce mot, tant décrié dans le vent de libéralisme socio-éducatif aux années 70, semble devoir retrouver le sens et la place qui doivent cependant rester les siens. La morale constitue un repère, indissociable de l'éthique, du civisme et du respect d'autrui qui demeurent les garde-fous de toute forme de liberté individuelle et collective. Si les institutions en général, et les parents en particulier, démissionnent devant leur rôle de parent des valeurs et des structures, comment s'étonner que les jeunes franchissent quotidiennement les frontières de l'irréparable? Et comment tolérer que notre actualité soit émaillée de faits-divers de plus en plus inquiétants? Faut-il pour autant retourner vers une éducation rigide et répressive, régresser vers un moralisme inadapté aux progrès que notre civilisation a su accomplir au fil des siècles? Michel Anselme, ethnologue et philosophe de renom, se situe entre ces deux extrêmes, à la recherche d'une réponse adaptée à nos sociétés contemporaines. A la lumière de la psychologie infantile, mais aussi de l'exemple des sociétés primitives qu'il a longuement étudiées, il tente une nouvelle définition de la morale, dans ses implications avec nos valeurs héréditaires, nos moeurs, nos désirs, nos responsabilités économiques et politiques, mais aussi biologiques et socioculturelles. A l'écoute des spécialistes, il dresse un tableau concret des valeurs morales pour chacun des âges de la vie et donne de précieux conseils. Son ouvrage est lucide, interrogeant et didactique. Sous sa plume, l'honnêteté, l'équité, la solidarité, retrouvent leur sens vrai. Il nous rappelle cette vérité si simple qu'on l'avait presque oubliée : pour devenir un être social à part entière, un enfant a besoin d'être guidé, éclairé et aimé. Il doit pouvoir revendiquer ses droits autant que remplir ses devoirs.

06/1998

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Philosophie

Du beau et de l'amour. Tome 2, Le livre de l'amour, édition bilingue français-latin

Lorsque Nifo rédigea, en 1529, le De Pulchro et Amore, il était un philosophe reconnu, auteur d'une ouvre considérable. Après de brillantes études à l'Université de Padoue, l'une des universités italiennes les plus renommées à la fin du XVe siècle, il obtint la chaire extraordinaire de philosophie dès l'âge de vingt-trois ans, et trois ans plus tard, la chaire ordinaire. Il enseigna ensuite dans de nombreuses autres universités, à Rome notamment, protégé par le pape Léon X, ou encore à Pise, avant de s'attacher définitivement à Salerne. Malgré cette carrière remarquable, à la fois universitaire et aulique, représentative des philosophes, écrivains et artistes de son temps, Agostino Nifo reste un philosophe sinon inconnu, du moins largement méconnu.Actuellement, à part le De Auguriis, traduit en 1546 par Antoine du Moulin, et le De regnandi peritia, traduit en 1987 par Simone Pernet-Beau et Paul Larivaille, l'ouvre de Nifo n'est pas accessible en français. A l'exception d'une version italienne du De re aulica (Il Cortigiano del Sessa) en 1560 et d'une récente traduction espagnole du De Pulchro et Amore en 1991, les ouvrages de Nifo ne sont guère davantage traduits dans d'autres langues. En revanche, les trente dernières années ont vu se développer, surtout chez les chercheurs anglo-saxons, des études précises sur la partie logique et scientifique de la pensée de Nifo en même temps qu'était mise en lumière l'importance de la pensée aristotélicienne dans l'Italie des XVe et XVIe siècles. Ainsi l'ouvre de Nifo connut-elle une fortune fluctuante malgré l'intérêt qu'elle suscita chez des écrivains, penseurs et chercheurs de renom. Ses nombreux déplacements, et les lacunes biographiques qui s'ensuivent, les multiples débats et controverses esquissent la figure d'un philosophe qui fut parfois difficile à cerner, même pour ses contemporains, fervents admirateurs ou adversaires acerbes.

10/2011

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Histoire du sport

Des écrivains et du sport. 14 portraits d’auteurs et d’autrices par leur passion sportive

Quand la littérature rencontre le sport, 14 portraits d’auteurs passionnés. Aviez-vous déjà imaginé que les grands auteurs et autrices soient d’excellents sportifs et que cette pratique ait pu influencer leurs œuvres ? Que l’on peut être prix Nobel de littérature et joueur international de cricket ? Prix Pulitzer et boxeur ? Prix Goncourt de la nouvelle, coureur de fond et "fou" de cyclisme ? Pourtant la beauté d’un geste, de l’effort, la ferveur d’un stade, les festivités qui entourent une grande compétition et les athlètes légendaires ont été et sont toujours des sujets prisés des artistes. Dernièrement, on ne compte plus les auteurs et autrices contemporains de renom qui ont écrit sur le sport : Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Tristan Garcia, Jean Hatzfeld, Olivier Guez, Bernard Chambaz, Paul Fournel, Éric Fottorino, Maylis de Kerangal, Lola Lafon, Jean-Paul Dubois ou Philippe Delerm. Pourtant un stéréotype tenace voudrait que ces deux mondes soient antagonistes, on est soit du côté du sport, soit du côté de la littérature, il serait inconcevable qu’un sportif écrive et qu’un auteur soit sportif ! Pour la première fois, un livre rassemble quatorze portraits d’auteurs et d’autrices internationaux sur le thème de leur passion du sport. Pour constater que ce phénomène n’est pas nouveau, on remonte le temps pour découvrir Albert Camus, Pier Paolo Pasolini, Luis Sepúlveda et Vladimir Nabokov en footballeurs , David Foster Wallace en tennisman, Samuel Beckett et Arthur Conan Doyle en joueurs de cricket, Ernest Hemingway et Arthur Cravan en boxeurs, Colette en gymnaste, Harry Crews en karatéka et professeur de bodybuilding, Agatha Christie en surfeuse, Jack Kerouac en footballeur américain, et pour conclure ce périple, Antoine Blondin en coureur de fond et passionné de cyclisme. Cet ouvrage brise le stéréotype qui consiste à séparer l’intellectuel et le sportif, et met fin à l’idée que le sport et la littérature seraient des domaines inconciliables. Dans Des écrivains et du sport, le mur est tombé et la tête et les jambes ne font qu’un.

04/2023

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Histoire internationale

Magellan. L'homme et son exploit

Le 20 septembre 1519, Magellan entreprenait depuis Séville le premier grand voyage autour du monde. Ce 500e anniversaire est l'occasion de découvrir l'une des meilleures biographies consacrées à ce navigateur légendaire, celle de Stefan Zweig. La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s'imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de renom et spécialiste du grand écrivain autrichien, qui procède à une véritable redécouverte de l'oeuvre. L'art du romancier se déploie pleinement dans cette odyssée biographique. Zweig nous plonge dans une aventure sans pareille, au coeur des affrontements, rivalités et mutineries qui ont émaillé cette traversée encore jalonnée d'autres épreuves - froid polaire, tempêtes, faim et maladies. Mais rien n'est venu à bout de la détermination du Portugais qui avait convaincu le roi d'Espagne Charles Quint de soutenir ce projet fou : prouver qu'"il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien" : "Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai : je ferai le tour de la Terre en allant de l'est à l'ouest ! " C'était sans compter l'océan Pacifique, dont les Européens ignoraient encore l'existence. L'expédition se terminera trois ans plus tard, sur un rafiot ne comptant plus qu'une vingtaine d'hommes sur les 265 embarqués à Séville, et sans Magellan lui-même, tué lors d'un combat avec des indigènes sur une île des Philippines. Mais elle a abouti, en ouvrant la route des Epices, à une découverte considérable pour l'histoire de l'humanité. Cette aventure est aussi celle d'un destin entraîné par une volonté sans mesure. Un de ces exploits qui illustrent pour Zweig la conscience créatrice des hommes, prouvant qu'"une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis" et sert le progrès de la connaissance et le besoin humain de dépassement de soi.

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Faits de société

Call-girl du Tout-Paris. Confessions d'une "fille" de Madame Claude

Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue " Florence " . C'était en 1975 et elle venait d'avoir 18 ans. La jeune fille de bonne famille s'est laissé tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, réalisateurs et stars de cinéma, piliers de la République ou chefs d'Etat étrangers, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile ou les retrouvaient lors de voyages. Parmi eux, un certain Giovanni Agnelli, dit " l'Avvocato " , PDG de Fiat, que Patricia rejoignait souvent à Milan ou à Rome. Un autre grand patron, français, lui proposa un jour 50 000 francs pour qu'elle porte son enfant... Dans les boîtes ou chez ses amis, Patricia, devenue une figure de la nuit parisienne, côtoyait Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Johnny Hallyday, Gérard Lanvin, Alain Delon et beaucoup d'autres... Cette échappée dans les années 1970-1980, empreinte d'une liberté regrettée, compte aussi des épisodes plus sombres, comme la disparition de deux call-girls - dont l'une était sa meilleure amie - envoyées auprès d'un chef d'Etat au Yémen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de son amie, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'Etat en a décidé autrement. Après l'arrestation de Madame Claude, Patricia vend ses charmes autour de la Place de l'Etoile. Un jour, à cause de quelques grammes d'opiacés, c'est le patron de la brigade des Stups en personne qui la sortira de garde à vue... pour dîner avec elle. Patricia Herszman assume tout de cette vie choisie, qu'elle raconte avec émotion et sincérité, livrant ainsi l'unique témoignage à ce jour d'une "fille" de Madame Claude. De l'intérieur. Avec la collaboration de Frédéric Ploquin, journaliste et documentariste.

04/2023

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Critique Poésie

De l'expérience poétique

Depuis le jour où, adolescent, il a été saisi par un sonnet de Baudelaire, John E. Jackson n'a cessé de s'interroger sur ce qu'est la poésie dans l'espoir d'en dégager les qualités distinctives chez des écrivains que tout oppose a priori. Qu'y a-t-il en effet de commun, notre émotion de lecteur mise à part, entre les chansons du troubadour Jaufré Rudel et le minimalisme inquiet d'un Samuel Beckett ? entre François Villon, celui de la "ballade pour prier Nostre-Dame" , et un Paul Celan qui, écrivant après Auschwitz, profère une sorte de louange à Personne ? et même entre Sapho et Labé, Ronsard et Rückert, Racine et Goethe, Hölderlin et Dante, Eliot, Apollinaire, Shakespeare, Bonnefoy ou Mallarmé ? Aussi familier que Jackson soit de cette constellation de poètes, l'énigme foncière de la poésie lui résiste ; elle mérite néanmoins qu'il y ait consacré le gros de ses efforts d'interprète, ne serait-ce que pour reconnaître l'énormité de la dette affective contractée auprès de ces oeuvres qui l'ont accompagné toute sa vie. Dans les différents chapitres de ce nouvel essai, Jackson appréhende plusieurs facettes du mystère. Dans le premier, intitulé "Musiques du sens" , il fait l'hypothèse que la musique des mots prend le relais de notre désir de compréhension frustré "en instituant des modes de signification qui révèlent des dimensions allusives ou imageantes du langage que la parole ordinaire a tendance à recouvrir ou à masquer" . Dans un deuxième chapitre, convaincu qu'un poète est avant tout une voix, il s'efforce de la définir : "elle n'est pas, ou pas seulement, une façon de parler, elle est l'accent particulier qu'une dimension presque insaisissable donne à cette façon, une modulation qui fait frémir les mots mais sans se laisser réduire à eux" . Il constate ensuite que la poésie, aussi bien médiévale que moderne, a toujours eu besoin des dieux, et se penche sur les raisons de ce nécessaire souci de la transcendance avant d'aborder la question difficile de la réalité que le poème est en mesure de cerner. Bien loin d'être un pur miroir de la psyché de son auteur, la poésie se nourrit pour lui "d'une ambition ontologique qu'il convient d'analyser même si c'est pour reconnaître en elle le caractère inachevable d'une dialectique de l'objectif et du subjectif" . Cet essai vaut par aussi pour l'émouvante profession de foi critique à laquelle Jackson se livre in fine ; cet art de la lecture qu'il défend exige précision et respect de la parole du poète : "Ce qu'il importe de se rappeler quand on cherche à interpréter de la poésie, c'est que celle-ci, quand elle est authentique, n'est jamais que la recherche d'une réalité ou d'une vérité dont son auteur dispose d'autant moins qu'il n'a, précisément, que son poème pour la chercher lui-même. ''La réalité, écrivait Paul Celan, n'est pas. La réalité demande à être cherchée et conquise. '' L'acte de l'interprétation ne peut être, au mieux, qu'une tentative seconde".

03/2023

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Décoration

Pourvu qu'on ait l'ivresse. De l'alcool à l'extase : un voyage mondial à travers les arts et les lettres

Au sens propre, l’ivresse vient d’un joyau végétal, soit la vigne, soit des céréales transformées en boisson, source de vie. Mais les symboliques se sont emparées dès l’Antiquité de cette transformation mentale, de cette métamorphose de la conscience, au-delà de la raison, de la logique, de la prison du réel. Parente de la folie, de la transgression, du rêve, l’ivresse première, celle du vin et de tous les alcools, boissons et «eaux-de-vie», suscite dès l’Antiquité de superbes symboliques. En Grèce, c’est le dieu contesté Dionysos, repris par les Romains sous le nom de Bacchus, entraînant des cortèges de ménades, de satyres, de bacchantes, mêlant exaltation et sexualité, violence «comique» (le komos grec est un cortège priapique) et plaisir. C’est aussi la vigne, don divin, qui provoque chez l’innocent patriarche Noé un scandale associant l’impudeur à l’inconscience. Célébration de la vie, l’ivresse est sacrée. Ses effets sont excessifs et contradictoires. L’ego ebrius est seul dans la communion affective du Banquet selon Platon. L’ivresse est associée aux artifices dangereux des paradis imaginaires. De même que le dieu-monstre Dionysos, inspirateur de toute création, est rejeté au nom d’Apollon, mais actif en nous, l’ivresse est condamnée et célébrée. Les éducateurs spartiates enseignent à leurs enfants le mépris de l’ilote ivre ; Rabelais exalte les «bien ivres», adorateurs de la Dive Bouteille. Car l’ivresse, pouvoir physique de boissons divines, s’évade vers d’autres vertiges. Amoureux, mystiques, transcendants, fervents, témoignent tous d’ivresses sans nul alcool. Ils ou elles sont ivres de passion, de bonheur, de Dieu, d’humanité, mais aussi ivres de pouvoir, d’argent, de colère, de haine… Le domaine privilégié des ivresses immatérielles est certainement celui de la création artistique et poétique, jusqu’à l’exigence du «dérèglement de tous les sens» (Rimbaud). Et existent aussi l’ivresse du savoir, de la raison, celle du mathématicien, celle de l’ingénieur. Selon les époques et les civilisations, on perçoit des territoires majeurs de l’ivresse : Antiquité gréco-latine, Moyen Age occidental, islam arabo-persan, Chine et Japon, avec leurs poètes, leurs artistes, leurs musiciens, leurs penseurs, leurs mystiques. Dans l’ivresse de la découverte ou celle de la reconnaissance, on en évoquera, on en citera les plus inspirés. Enfin, un parcours de mots, parmi les métaphores de l’ivresse, scellera l’accord avec les créations calligraphiques et plastiques de Lassaâd Metoui. En effet, le texte proposé dans cet ouvrage ne prendra sens que par ces créations visuelles et colorées, qui, outre l’évocation des grands thèmes interculturels évoqués, fera allusion aux grandes ivresses poétiques et artistiques d’Occident et d’Orient, à Matisse comme à Hiroshige, à Baudelaire comme à Hâfiz ou à ce poète du Ve siècle chinois, Tao Qian, qui intitulait «Ivresse» ou «En buvant» ces vers : «Qu’est-ce, dans ce monde/De permanent ? Les montagnes de vain hasard/Je les surmonte maintenant/Sans rêves illusoires/Sans l’ivresse». Montrant ainsi que l’on ne rejoint la paix heureuse qu’en buvant pour mieux aller au-delà de l’ivresse du réel, vers le tao, sans doute.

11/2015

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Humour

Thérapie de groupe Tome 2 : Ce qui se conçoit bien

Le premier tome de "Thérapie de Groupe", "L'Etoile qui danse" (1), mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l'inspiration. Dans le second tome de cette trilogie, "Ce qui se conçoit bien" (2), l'auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l'idée du siècle afin de redevenir l'auteur à succès qu'il était. Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (" Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros. "). Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport (" De vous à moi, c'est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes. "), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre (" J'aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous... ", distribution de médicaments ("la drogue y est gratuite et en plus - et je n'ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu'un pour s'assurer qu'on prenne bien toute notre drogue. C'est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de monde".). En décrivant un Manu Larcenet en manque d'idées, l'auteur ouvre des dizaines de pistes qu'il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante. Il continue d'explorer l'histoire de l'Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l'Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western. Le séjour à la clinique porte ses fruits et l'auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille. Une happy end provisoire en quelque sorte : " Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien . " Un album dense d'une originalité absolues. C'est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré. Mais l'auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique. Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles ; c'est un créateur torturé et complet. Les lecteurs familiers de l'auteur ont évidemment déjà lu le premier tome de cette série hors-norme. Pour ceux qui sont en première année de Larcenet, il est recommandé de le découvrir en commençant par lire le sensationnel "Combat Ordinaire", son premier très grand succès. (1) " Il faut du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse ". (Frédéric Nietzche) "Le problème avec le chaos en soi, c'est que c'est pas marrant tous les jours. " (Thérapie de Groupe tome 1) (2) " Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. " (Nicolas Boileau) "Je découvre que, si je veux trouver les mots pour dire mon chaos, il faudrait que je le conçoive bien. Or par définition si je le concevais bien ce ne serait plus du chaos... " (Thérapie de Groupe, tome 2)

01/2021

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Littérature française

Dans la main de l'ange

Christ ou démon ? Saint ou bandit ? Un homme. Un homme seul contre tous, l'opposant par excellence, le rebelle absolu. De l'ère fasciste au temps des Brigades Rouges, c'est l'Italie contemporaine qui sert de cadre, de ferment, de nourriture à ce roman d'une vie. Il fallait ce pays traversé par la dictature, la guerre, la résistance, puis les luttes partisanes, les scandales sans nombre, la violence du terrorisme, pour que prenne forme l'itinéraire de Pier Paolo, éternel marginal en dépit de sa célébrité, héros double comme son prénom qui évoque à la fois un fondateur d'Eglise et un aventurier de l'esprit. D'une enfance idyllique auprès de cette mère chérie qui ne le quittera jamais, jusqu'à l'assassinat mystérieux sur une plage près de Rome, on le suivra dans chacune des étapes que l'ange du destin lui a fixées. Après les douceurs de l'adolescence et la simplicité païenne des premières passions, les procès, la haine, le mépris qui feront de lui un paria. Malgré la force et le succès des oeuvres, malgré l'argent et la gloire rapportés par les livres et les films, une soif d'amour inapaisée, jointe à un sentiment profond de culpabilité qui provoquera la tragédie. Si la plupart des événements, des lieux, des dates correspondent à la réalité, si parmi les personnages qui traversent ce récit plusieurs nous sont familiers, qu'ils s'appellent Toscanini, Moravia, Fellini ou Maria Callas, il ne faut pas chercher ici une biographie du légendaire P. P. P. toujours muet sur lui-même dans ses écrits, à jamais silencieux sur ses secrets. Il s'agit plutôt de la possession d'un créateur par un autre, tel que l'imaginaire seul peut le permettre. Comme dans Porporino, Dominique Fernandez se glisse à l'intérieur d'un être authentique, et recrée à travers lui toute la vérité d'un homme et d'une époque. Ce qui n'empêche pas ce portrait d'être en même temps une manière de confidence romanesque. Chateaubriand l'a dit avant nous : "On ne peint bien que son propre coeur, en l'attribuant à un autre".

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Littérature étrangère

Meïr Ezofowicz

Avec le roman d'Eliza Orzeszkowa nous pénétrons dans Szybow, une bourgade juive de Biélorussie, telle que cette grande dame des lettres polonaises a pu la voir à la fin du XIXe siècle : univers clos, fermé sur lui-même, éloigné de tout centre urbain important, où souffle pourtant le grand vent de l'Histoire et où les passions se déchaînent. Deux familles rivales dominent et animent depuis des siècles la vie de la communauté : celle des Ezofowicz, riches négociants, et celle des Todros, rabbins originaires d'Espagne ; la première représentant l'ouverture au monde et à la modernité, la seconde le rigorisme religieux et la clôture. Meïr, le plus jeune des Ezofowicz - dont le prénom signifie en hébreu " celui qui illumine " -, est celui que le destin choisit pour être le prophète de la sagesse nouvelle. Il sera amené à lire à la face du peuple, et à ses risques et périls, le fameux " écrit de Michel ", texte inspiré par des enseignements de Maïmonide et rédigé au XVIe siècle par son ancêtre Michel Ezofowicz, figure historique célèbre pour avoir reçu du roi Sigismond Ier le titre de " chevalier d'or ". Son action provoque un scandale. Excommunié par Todros, Meïr entraîne dans son malheur Golda, la jeune fille caraïte qui l'aime d'un amour pur et désintéressé. Solitaire, il s'en ira de par le monde proclamer les idées de Michel. De la trame romanesque surgit, dans toute sa richesse et son authenticité, la vie d'un " shtetel " avec ses institutions minutieusement décrites, ses textes liturgiques, son rituel religieux, jusqu'aux moindres faits et gestes de la vie de tous les jours - costumes, repas, moeurs... Cette oeuvre, qui occupe une place exceptionnelle dans la littérature polonaise, connut un rayonnement extraordinaire dès sa parution en 1878. Traduite en yiddish, français, lituanien, russe, tchèque et allemand, elle fit l'objet de plusieurs rééditions dans chacune de ces langues entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La jeunesse juive, qui s'est enflammée à l'époque pour le roman d'Orzeszkowa, devait exprimer l'idéal d'un nouveau type de juif libéré de la fatalité de l'Exil, dans ces deux mouvements de sécularisation que sont le sionisme et le bundisme.

11/1983

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Littérature française

Un coeur simple. un roman de Gustave Flaubert

Un coeur simple, la première nouvelle de Gustave Flaubert est parue dans le livre Trois contes, publié en 1877. UN CoeUR SIMPLE EST AU DEPART UNE NOUVELLE DE GUSTAVE FLAUBERT TIREE DU RECUEIL TROIS CONTES, QUI RETRACE L'HISTOIRE D'UNE SERVANTE AU XIXE SIECLE, EN NORMANDIE, FELICITE DE SON PRENOM. Félicité qui a cinquante ans, est au service de Mme Aubain, veuve endettée et mère de deux enfants, qui a dû emménager dans une maison héritée de ses ancêtres à Pont-l'Evêque. Servante modèle, Félicité est entrée au service de Mme Aubain à l'âge de 18 ans suite à une déception amoureuse - l'homme qu'elle aimait s'est marié avec une vieille femme pour échapper à la conscription -. Félicité s'occupe des enfants de Mme Aubain, Paul et Virginie, âgés de sept et quatre ans puis Paul va quitter la maison pour suivre des études au collège de Caen. Félicité souffre d'abord de ce départ puis se trouve consolée par une nouvelle distraction : le catéchisme quotidien de Virginie. Mais la fille de Mme Aubain part bientôt poursuivre son éducation chez les Ursulines à Honfleur. Félicité va alors reporter son amour sur son neveu Victor qui s'engage pour un voyage au long cours dont il ne reviendra pas. Quelque temps après, Virginie meurt d'une fluxion de poitrine. Félicité, seule, voue alors une immense tendresse à Loulou, un perroquet dont on lui a fait cadeau. Suite à une angine, la servante devient sourde ainsi isolée du monde, elle ne perçoit plus que la voix de son perroquet quand un matin d'hiver elle découvre Loulou mort. Sa douleur est tellement grande que suivant le conseil de Mme Aubain, Félicité décide de le faire empailler. Après la mort de Mme Aubain, la pauvre servante reste dans la maison invendue qui se dégrade peu à peu. Ayant contracté une pneumonie, Félicité ne vit plus que dans l'unique souci des reposoirs de la fête-Dieu. Elle décide même d'offrir Loulou empaillé pour orner le reposoir situé dans la cour de la maison de Mme Aubain. Pendant que la procession parcourt la ville, Félicité agonise et dans une ultime vision, le Saint-Esprit lui apparaît sous l'aspect d'un gigantesque perroquet.

11/2022

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Droit

Personnes et familles du XXIe siècle. Les interrogations soulevées par la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice

La loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle a eu pour objet d'adapter la relation entre les citoyens et la justice aux évolutions contemporaines de la famille et de la société. L'importance de la réforme n'a échappé à personne. Nul doute que son impact sera considérable dans la vie quotidienne des citoyens. Pour un siècle ? L'avenir le dira. Pour l'instant, place est faite à une plus grande liberté et à la volonté pour renouveler le fonctionnement d'institutions structurantes de la société. Le législateur a ainsi permis d'apporter plus facilement qu'auparavant des modifications significatives à l'état civil : sur le nom, le prénom et même sur le sexe, bouleversant par là-même le sens et la fonction de l'état civil tout en réglant des questions de société controversées comme le transsexualisme. Pour recentrer l'action des magistrats et des fonctionnaires de justice sur les missions essentielles des juridictions, le législateur leur a par ailleurs retiré compétence dans certains domaines. Il a ainsi confié l'enregistrement du PACS à l'officier de l'état civil. Il a consacré le divorce conventionnel sans juge, par acte d'avocats enregistré par notaire ; renouvelant la question séculaire du mariage. Ces quelques exemples illustrent à eux-seuls l'importance de la réforme et le choix de la thématique placée au coeur du colloque qui s'est tenu à la Faculté de droit de l'Université de Pau le 30 juin 2017. Au-delà de la simplification et de la modernisation du fonctionnement de la justice, c'est bien la famille, cette cellule de base de la société, qui se trouve redessinée à de nombreux égards. Les contributions à ce colloque, réunies dans cet ouvrage, le confirment. Elles exposent le nouveau cadre juridique de cette "famille du XXIe siècle", et sous ce prisme, les enjeux et la portée d'une réforme majeure. Elles seront d'un grand intérêt pratique pour les juristes, les chercheurs et les métiers du droit dans leur ensemble (universitaires, magistrats, avocats, ou bien encore notaires) et ne manqueront pas de susciter la réflexion.

02/2018

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Biographies

Nous avions dix-sept ans

Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c'est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l'autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l'odeur de l'expresso sur les vestes, et d'attraper son Bac en plein vol, puisqu'on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D'une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l'autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l'appétit de l'oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu'il va même en partager l'abondance avec Fifi l'ami d'enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s'étirent et n'en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s'en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu'à elle, celle qu'on n'attendait pas, blonde comme un blé, de l'azur plein la pupille. Vanessa, c'est d'abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d'une vie face à la moitié de cet homme qu'il n'est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l'amour se régale, qu'il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu'il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman. L'enfant chocolatine publié en 2021 a grandi. Christophe Vallar revient avec un nouvel ouvrage dans lequel il nous entraîne sur le fleuve de ses 17 ans. De sa fin d'année au lycée de Clermont-Ferrand jusqu'à ce train en partance pour Castelsarrasin, il ne suffira pourtant que d'une rencontre, d'un seul visage, pour s'emmêler l'âme et le corps avec les choses de l'amour. En sortir indemne, ce sera impossible. Revenir en étant la moitié d'un homme, probablement.

01/2023

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Grossesse et maternité

Mon cahier ma grossesse et moi. Vivez en toute sérénité 9 mois exceptionnels !

Les Mon cahier font peau neuve ! Opération total relooking des couvertures avec de nouvelles illustrations au dessin plus inclusif ET une maquette rafraichie avec une pagination augmentée pour plus de respiration. Un cahier pratique et plein d'humour qui accompagnera les futures mamans durant 9 mois et les aidera à profiter d'une grossesse zen et épanouie ! Pour les futures mamans (et futurs papas ! ) qui veulent tout savoir sur la grossesse : comment évolue bébé pendant 9 mois ? Quels sont les rendez-vous médicaux à ne pas rater et à noter sur le cahier ? Quels aliments sont interdits ? Comment échapper aux petits tracas de la grossesse ? Comment évolue le couple vers la parentalité ? Véronique Deiller, spécialiste de la grossesse, accompagne les futures mamans pour les aider à prendre soin d'elles et à se sentir pleinement épanouies, trimestre après trimestre. Fini les nausées, le mal de dos et autres vergetures, place aux meilleures astuces et aux conseils d'experts pour un suivi au top ! Au programme, chaque trimestre : Qu'est-ce qui se passe dans mon corps ? Bébé bouge et évolue, mois après mois ! Je prends soin de notre santé : je revisite ma liste de courses, les aliments interdits, les recettes gourmandes à cuisiner...). Adieux mes petits maux ! Avec des soins antinausées et antitaches brunes, des masques de beauté, des conseils alimentaires, des recettes gourmandes spéciales grossesse... Je m'organise ! Des tableaux astucieux avec les consultations indispensables à noter sur son cahier, et tout ce qu'il faut savoir pour faire un projet de naissance... Notre vie à deux... avant d'être 3 ! Connaître ou pas le sexe de bébé ? Zoom sur la vie de couple et le rôle du futur papa... Et parce que la grossesse n'est pas un long fleuve tranquille, les lectrices trouveront dans ce cahier le meilleur guide de survie pour bien choisir le prénom de bébé, sélectionner une maternité et une préparation à la naissance adaptée, inscrire leur bébé en crèche, poser leur congé mater'... et rester zen jusqu'au jour J ! Alors, bien préparées, les femmes aborderont leur accouchement avec sérénité, armées de solutions antistress et antidouleurs... Bienvenue à bébé !

09/2023

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Actualité médiatique internati

Dis-moi qui je suis

Imaginez que vous vous réveillez un jour pour découvrir que vous avez tout oublié de votre vie. Votre histoire, comment lacer vos chaussures, le visage de vos proches. Votre seul lien avec le passé, votre seul espoir pour l'avenir, c'est votre frère jumeau. Imaginez maintenant, des années plus tard, découvrir que votre jumeau ne vous a pas dit toute la vérité sur votre enfance, sur votre famille et sur les événements qui vous ont façonné. Pourquoi ces secrets ? Pourquoi ces silences ? 1982. Alex, 17 ans, se réveille à l'hôpital après un grave accident de moto et trois mois de coma. Il ne sait pas où il se trouve, ne se souvient pas de son prénom. En revanche, il reconnaît immédiatement Marcus, son jumeau. De ses parents, de sa petite amie, il ne sait plus rien. Tout est à réapprendre. Son frère le guide pour reconstruire des souvenirs. Pendant des années, Marcus l'aide à travers les photos à se rappeler de leurs vacances, de leurs anniversaires... Durant tout ce temps, Alex se reconstitue une mémoire sur cette vie de famille idyllique et heureuse. Jusqu'au jour où, triant la maison de famille après le décès de leur mère, ils découvrent une photo d'eux deux, prépubères, nus, et dont les têtes ont été coupées. Alex demande à son frère s'ils ont été victimes d'abus. Marcus, déstabilisé, lui répond que oui. Et c'est tout ce qu'il donnera comme information à son frère jumeau pour les vingt années suivantes, incapable de raconter en détail ce qu'ils ont subi. Avec un courage inébranlable, Alex va passer des années à chercher la vérité sur son passé caché et sa famille. Sa quête pour comprendre sa véritable identité a révélé des trahisons choquantes, une tragédie innommable, mais, surtout, une rédemption fondée sur l'amour fraternel. Cette histoire traverse les continents et les époques, des années 1960 dans la haute société des Homes Counties (comtés autour de Londres) en passant par une île isolée du Pacifique et les raves des années 1990.

05/2023

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Critique littéraire

Contours du poème amoureux. Formes de l'expression amoureuse dans la poésie française du XXe siècle

L'amour en poésie a suscité nombre d'investigations thématiques et historiques, déployées dans des champs culturels variés, mais peu de recherches sur les structures de l'expression. Comment la poésie dit-elle l'amour, et qu'en dit-elle ? Comment l'être aimé se trouve-t-il évoqué, appelé, célébré et relié à l'énonciateur aimant ? Cet ouvrage descriptif, dans lequel l'examen de l'organisation des énoncés guide l'interprétation des textes, se propose de repérer les formes, figures et procès constitutifs du caractère "amoureux" du verbe poétique. De l'inscription du prénom dans le poème aux recréations modernes de la louange, les principales modalités d'évocation de l'être aimé sont considérées, sans éluder les questions qui forment aujourd'hui le nébuleux halo du simple mot " image ". Si la paronomase, l'analogie et l'hyperbole exercent toujours leur plein empire sur les poètes amoureux du XXe siècle, les mises en oeuvre attestent une évolution dans le traitement des images. La célébration, sujet classique des études littéraires, n'est pas le seul mobile du poème. L'aspiration poétique à neutraliser l'incompatibilité du réel et de l'imaginaire, rejoint l'aspiration amoureuse à "sortir de soi" pour accéder à autrui, ce qui détermine des procès communicants spécifiques, structures ouvertes de la représentation et de l'énonciation. La teneur sentimentale de cette parole destinée, orientée, est aussi envisagée, dans une réflexion sur la déclaration d'amour. S'affirme ainsi, d'étude en étude, la vocation relationnelle d'un type de discours fondé sur une dépendance allocentrée. L'énonciateur tend à établir un lien à tu et à toi, qu'il lui faut sans cesse renouer. Un aperçu des différentes configurations de la liaison interpersonnelle rend compte de la formation de ce couple verbal. L'approche formelle introduit au coeur de discours encore peu explorés. Car même circonscrit à une langue et un siècle, le domaine reste immense, la poésie française du XXe siècle constituant une matière littéraire foisonnante, hautement hétérogène. Au-delà de son prime enjeu — dégager et décrire des structures significatives communes à des textes d'une extrême diversité —, ce livre fait entendre ou découvrir quantité de voix amoureuses de notre poésie.

02/2019

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Critique littéraire

Jean-Jacques. Tome 2, Histoire d'une conscience

La matière romanesque de la vie de Jean-Jacques Rousseau est proprement extraordinaire. Cela commence comme un roman de Dostoïevski et finit comme un roman de Kafka. Ce fils de Genève, de la "nouvelle Sion", qui appartient à la "race des justes", est humilié dès sa jeunesse, obligé de "ramper" et de faire tous les métiers, au reste assez mal ; tour à tour graveur, laquais, maître à chanter, amant, précepteur, secrétaire d'ambassadeur, musicien, polygraphe. A travers les aventures, les échecs, les malheurs et les hontes, il se cherche jusqu'en 1749. Cette année-la, subitement, sur le chemin de Vincennes, après avoir lu dans le Mercure de France le sujet proposé pour le prix de l'Académie de Dijon, il "vit un autre univers et devint un autre homme". II éprouve une miraculeuse délivrance ; toutes les misères, les offenses s'abolissent dans le sentiment de sa propre valeur. Quelque chose qui avait été semé en lui dès l'enfance et qui ne pouvait pas mourir, en dépit de tout, venait enfin à la lumière. Pendant les dix années qui suivirent, Rousseau décide de se réformer. II a de la peine à devenir le Diogène du siècle. II vend sa montre, il gagne sa vie en se faisant copiste de musique, mais il se détache mal des grands. Sa vie à l'Ermitage, puis chez les Luxembourg, est confuse. Mais il compose son oeuvre contre le courant, il remet le monde à la fonte, "fait le Dieu", définit un homme nouveau. En 1762 la publication de l'Emile et du Contrat social ouvre l'histoire de ses malheurs. II est décrété de prise de corps. II fuit la France. Le voilà en Suisse, en Angleterre. II revient en France ; paitout où il va, il se sent en surveillance et proscrit. Le monde entier lui paraît ligué contre lui. Ce n'est pas un Rousseau que Jean Guéhenno a voulu écrire, mais bien un Jean-Jacques, "touché, nous dit-il, de la même et ironique tendresse avec laquelle ses contemporains firent de son prénom un refrain de chanson et que toujours sans doute on éprouve dès qu'on reconnaît un autre homme que soi-même".

10/1952

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Critique littéraire

Jean-Jacques. Histoire d'une conscience Tome 1, En marge des "Confessions" Roman et vérité

La matière romanesque de la vie de Jean-Jacques Rousseau est proprement extraordinaire. Cela commence comme un roman de Dostoïevski et finit comme un roman de Kafka. Ce fils de Genève, de la "nouvelle Sion", qui appartient à la "race des justes", est humilié dès sa jeunesse, obligé de "ramper" et de faire tous les métiers, au reste assez mal ; tour à tour graveur, laquais, maître à chanter, amant, précepteur, secrétaire d'ambassadeur, musicien, polygraphe. A travers les aventures, les échecs, les malheurs et les hontes, il se cherche jusqu'en 1749. Cette année-la, subitement, sur le chemin de Vincennes, après avoir lu dans le Mercure de France le sujet proposé pour le prix de l'Académie de Dijon, il "vit un autre univers et devint un autre homme". II éprouve une miraculeuse délivrance ; toutes les misères, les offenses s'abolissent dans le sentiment de sa propre valeur. Quelque chose qui avait été semé en lui dès l'enfance et qui ne pouvait pas mourir, en dépit de tout, venait enfin à la lumière. Pendant les dix années qui suivirent, Rousseau décide de se réformer. II a de la peine à devenir le Diogène du siècle. II vend sa montre, il gagne sa vie en se faisant copiste de musique, mais il se détache mal des grands. Sa vie à l'Ermitage, puis chez les Luxembourg, est confuse. Mais il compose son oeuvre contre le courant, il remet le monde à la fonte, "fait le Dieu", définit un homme nouveau. En 1762 la publication de l'Emile et du Contrat social ouvre l'histoire de ses malheurs. II est décrété de prise de corps. II fuit la France. Le voilà en Suisse, en Angleterre. II revient en France ; paitout où il va, il se sent en surveillance et proscrit. Le monde entier lui paraît ligué contre lui. Ce n'est pas un Rousseau que Jean Guéhenno a voulu écrire, mais bien un Jean-Jacques, "touché, nous dit-il, de la même et ironique tendresse avec laquelle ses contemporains firent de son prénom un refrain de chanson et que toujours sans doute on éprouve dès qu'on reconnaît un autre homme que soi-même".

10/1952