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Psychologie, psychanalyse

Anomalies et perversions sexuelles

Magnus Hirschfeld tient une place particulière, au tournant des XIXe et XXe siècles, parmi les grands noms de la sexologie. Simultanément scientifique et homme d'action, il créa en 1897 (soutenu par Tolstoï, Zola, Einstein, Buber, Rilke, Hess, T. Mann, Krafft-Ebing, Freud - qui le tenait en grande estime - et, au total, plus de 6000 personnalités ! ) le Comité Humanitaire Scientifique pour l'abolition du "paragraphe 175" du Code pénal. Ce dernier condamnait dans tout le Deutsch Reich, depuis Bismarck, les relations sexuelles entre hommes adultes consentants (Hirschfeld était lui-même homosexuel). Sa pétition fut rejetée par le Reichstag en 1898 (le § 175 ne fut définitivement aboli qu'en 1994). En 1919, il fonda à Berlin un Institut de Sexologie qui servit de modèle mondial, visité par de nombreuses personnalités (dont Nehru), et qui lui valut, aux Etats-Unis, le titre journalistique d'"Einstein du sexe" ! Humaniste militant, il lutta en faveur de la décriminalisation de l'avortement, de la protection maternelle et de... l'autorisation du mariage des institutrices et des servantes. L'acharnement des nazis (qui en firent l'emblème de "l'éternel juif criminel"), l'autodafé en 1933 de ses archives et de la grande bibliothèque de son Institut (qui contenait les oeuvres de B. Brecht, de S. Zweig, et de tant d'autres), les tentatives de meurtre dont il avait souvent fait l'objet, le contraignirent à s'exiler en France où il mourut subitement à Nice, le jour de son soixante-septième anniversaire. Il laissait partiellement inachevé son dernier livre dont l'essentiel était prêt pour l'impression. Cet ouvrage - ici réédité - fut complété (d'après les notes qu'il avait laissées) par des collaborateurs dévoués de l'Institut, partageant son exil mais restés anonymes, estimant qu'ils ne faisaient que sauvegarder son oeuvre. D'abord facile, par son style clair et dénué d'artifices, ce livre n'appartient pas qu'à l'histoire. Il reste actuel, tant pour les spécialistes des Sciences Humaines et de la Psychiatrie que pour le grand public.

01/2008

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Littérature étrangère

La trace

Le road movie mélancolique qui conduit Dale et Hoa sur les routes du désert, au Texas puis au Mexique, semble ne pas avoir de lien avec la première scène du roman, irruption anonyme d'une violence à l'état pur, où l'on assiste à l'agression dans sa salle de bains d'un homme vêtu d'un t-shirt Redskins. Dale fait des recherches sur Ambrose Bierce, l'écrivain mort mystérieusement en 1913 après avoir rejoint la révolution mexicaine. C'est sur ses traces qu'il emmène sa femme, Hoa, plongée dans une profonde dépression suite à la disparition de leur fils. L'angoisse les étouffe dans le huis clos de l'habitacle, les heures s'égrènent difficilement, à peine rythmées par quelques arrêts dans des lieux désolés. Tout va de mal en pis quand leur voiture tombe en panne, les laissant sans eau et sans aucun moyen d'appeler des secours. Sous la plume précise de Forrest Gander, la solitude de ces êtres perdus, aveuglés par leur chagrin, devient palpable. En parallèle de leurs tentatives de s'en sortir, se poursuit un autre fil narratif : le mystérieux agresseur du début fait partie d'une bande de narcotrafiquants. Leur butin est entreposé dans une grotte où Dale a fini par trouver refuge. Et le t-shirt Redskins n'est pas loin... Forrest Gander entrelace de manière fascinante les deux intrigues, rendant plus inquiétante encore, comme à leur insu, l'équipée de Dale et Hoa. Ils ne parviennent pas à déchiffrer les événements dont ils sont les témoins, ne mesurent pas le danger qu'ils courent. Le roman s'achève dans un final incendiaire - dont les protagonistes sortiront vivants, mais profondément transformés. Ce western tragique puise sa source dans la sombre beauté du territoire où il est ancré : âpre, implacable, minéral - admirablement évoqué par un poète géologue qui incarne le désert comme le personnage essentiel de son roman.

02/2016

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Beaux arts

Mons. Ouvrir les murs (1865-2015)

A travers des documents inédits et des témoignages d'époque, cet ouvrage richement illustré met en lumière les processus qui ont permis à Mons de devenir la ville ouverte sur l'avenir qu'elle est aujourd'hui. La ville de Mons, chef-lieu du Hainaut (Belgique), est située sur une colline au confluent de deux petites rivières et de leurs vallées facilement inondables. Exploitant les caractéristiques du site, elle se dota au cours des siècles d'imposantes fortifications, régulièrement adaptées à l'évolution des techniques de guerre. Mais la ville était étouffée par cette enceinte. En 1861, la Ville obtint enfin le démantèlement de ses murs. Mons put alors développer un nouveau projet pour exploiter les vastes espaces rendus disponibles autour de l'ancien centre. Ce livre montre combien ces transformation propulsèrent dans la modernité une ville jusqu'alors enfermée dans ses remparts. De nombreux aspects du développement de la ville de Mons sont évoqués, basés sur des études récentes et la découverte de documents inédits : création de voies nouvelles (boulevards et avenues) ; choix posés en matière d'hygiène avec le détournement de la rivière Trouille (qui traversait la ville) et développement d'un système de distribution d'eau ; permanence de la présence militaire ; tentatives de développement industriel ; contraintes imposées par la nature du sol ; démographie et réflexions sur le logement... La transformation de la ville se poursuit encore aujourd'hui. L'ouvrage propose d'ailleurs des pistes en matière de patrimoine, notamment la réaffectation d'anciens bâtiments dans l'intra-muros et l'extension de la zone ouest de la ville, avec le quartier de la gare et l'espace des Grands Prés. «Mons est une citadelle ; et une citadelle plus fort, qu'aucune des nôtres. Il y a huit ou dix enceintes avec autant de fossés autour de Mons. En sortant de la ville on est rejeté pendant plus d'un quart d'heure de passerelles en pont-levis a travers les demi-lunes, les bastions et les contrescarpes.» Victor Hugo

06/2015

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Histoire internationale

Survivre aux empires. Islam, identité nationale et allégeances politiques en Bosnie-Herzégovine

Entre 1992 et 1995, la Bosnie-Herzégovine a été le théâtre d'une guerre sanglante, symbolisée par le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica. Depuis, elle reste tiraillée entre les aspirations divergentes de ses trois communautés bosniaque (musulmane), serbe (orthodoxe) et croate (catholique). Toutefois, l'histoire post-ottomane de la Bosnie-Herzégovine n'est pas seulement marquée par la montée des idéologies nationalistes, mais aussi par la rémanence des logiques impériales. Du reste, de 1918 à 1992, la Yougoslavie fut-elle autre chose qu'un petit Empire sud-slave ? Dans ce contexte, l'histoire des musulmans bosniens reste singulière. Jusqu'aux années 1960, ceux-ci restent en effet étrangers à toute identification nationale et se replient sur leur identité religieuse. En 1968 seulement, la Yougoslavie communiste reconnaît l'existence d'une nation musulmane. Mais, dans le même temps, la modernisation accélérée de la société bosnienne se traduit par sa sécularisation rapide. En 1993, alors que la guerre fait rage, le nom national "Musulman" est abandonné au profit du nom "Bosniaque", mais la mise en avant de l'islam comme élément central de la nouvelle identité bosniaque s'accompagne de diverses tentatives de réislamisation. Finalement, les dirigeants bosniaques n'assurent la survie de leur communauté qu'en internationalisant le conflit bosnien et, jusqu'à aujourd'hui, ils restent confrontés aux paradoxes constitutifs de l'identité nationale bosniaque. Basé sur de nombreux séjours sur le terrain et sur une connaissance intime des sources écrites, cet ouvrage constitue une analyse novatrice de l'histoire post-ottomane et post-communiste des musulmans bosniens. Il explore des aspects méconnus de la crise yougoslave, rend compréhensibles les ambiguïtés autour desquelles s'est constituée l'identité nationale bosniaque, reconstitue les transformations de l'islam bosnien, de la fin de l'époque ottomane à nos jours. Ce faisant, il renouvelle les réflexions sur les guerres et les après-guerres de l'espace yougoslave, sur la constitution des identités nationales et la force des héritages impériaux en Europe de l'Est, et sur la présence de l'islam en Europe.

05/2015

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Littérature française

La Reine de Beyrouth

Le roman s'ouvre sur une étrange — pour ne pas dire scabreuse — occurrence. En 2006, pendant l'offensive d'Israël au Liban, une femme disparaît. Elle s'appelle Layla Lutfallah et sa vie, ainsi que celle de sa famille, est une fresque flamboyante du Liban contemporain qui tourne au cauchemar. Cette fable savamment orchestrée installe une sensation de malaise et de confusion, car toutes les tentatives pour la retrouver s'avèreront inutiles. L'enquête est exagérément bâclée dans le chaos d'un pays ébranlé par des bombardements massifs. Choc apocalyptique pour son fils, Carlos Rebeiz, roi de la haute finance internationale et incarnation vivante et étonnamment précise de la puissante diaspora libanaise, qui voit s'effondrer toute raison d'être. Lamour aveugle qu'il porte à sa mère réveille en lui l'ange de la mort. Leur relation est fusionnelle, lourdement amplifiée par le romanesque levantin. A travers le narrateur, on suit la vie des personnages centraux, enchaînés par le destin, presque solidaires, dans un noyau indestructible où l'émotion, les accommodements et l'inhumanité forment une chorégraphie rythmée par une obsession mémorielle et une galerie d'adjoints atypiques, mais bien réels qui composent une monographie entre le burlesque et le tragique du pays des cèdres. Un brouillage de pistes prend le lecteur à la gorge car il ressent inévitablement une sensation physique, organique de la souffrance. C'est douloureux, non par quelque discours moral sur la violence qui règne au Proche-Orient, mais parce que c'est le sujet même de ce livre. Et on se demande si au bout, tout au bout de cette violence inouïe, il y a quelque chose. La Reine de Beyrouth est un livre que l'on peut prendre de cent côtés. Car il jette une lumière divergente sur le Liban, un petit pays qui sauve le monde de la banalité, car il possède une nonchalance et paradoxalement, une force inégalées ailleurs, qui ouvre l'esprit, éveille toutes les sensations et procure des énergies infinies.

06/2017

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Déportation

Une histoire de Clara Kamil-Rosner. Juive de Bukovine - De Wiznitz à Lyon (1908-1987)

Le maelström historique, politique, militaire et moral qui submerge l'Europe durant la première moitié du XXe siècle est la toile de fond du récit que le fils de Clara Kamil et de Sjoma Rosner, Juifs de Bukovine, fait de la vie de ses parents. Après plusieurs tentatives d'émigration, ils se retrouvent à Paris en 1937 et s'y marient. A la déclaration de la guerre, Sjoma est interné et un peu plus tard intégré à une Compagnie de travailleurs étrangers. En 1943, il passe clandestinement en Espagne où il est arrêté, livré aux Allemands et déporté à Auschwitz. Il n'en reviendra pas. Clara donne naissance à leur fils à Paris, en avril 1940. Grâce à un réseau formel et informel de solidarités, elle l'élève seule. En août 1942, alors qu'elle tente de passer la ligne de démarcation, elle parvient, avec son fils, à se dérober à un contrôle. Deux mois plus tard, elle échappe à la rafle des Juifs roumains de Paris alors que tout lui semblait perdu. Quelques semaines après, Clara et son fils seront cachés dans le village de La Perrière (Orne), chacun dans une famille différente. Revenue à Boulogne-Billancourt, elle met son fils en pension pour pouvoir travailler. Dès avril 1945, elle fait le siège du Lutetia pour retrouver son mari, sans succès. Fin 1945, elle reprend son fils avec elle, à Boulogne, organise leur survie et le prépare à entrer dans l'école de la République. De 1977 à 1985, celui-ci mènera avec sa mère, douze séances d'interviews, soit vingt-cinq heures d'enregistrements bruts, sauvegardées sur cassettes. En 2014, il en effectue lui-même la transcription littérale, ce qui le contraint à regarder en face la suite qui s'impose, qu'il n'avait jamais évoquée avec elle et, dans les premiers mois de 2015, il commence à écrire un récit...

04/2021

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Romance et érotique LGBT

The Lost Boys Tome 2 : Quand tu reviendras

Holden Parish a survécu aux terribles tentatives de ses parents de faire de lui "le fils parfait" . Après un séjour d'un an dans un établissement suisse pour se rétablir, il s'est juré de ne plus jamais se laisser piéger par quoi que ce soit - ou qui que ce soit. Brillant, mais brisé, il se réfugie dans l'alcool et le sexe sans lendemain, et utilise son sens de l'humour pour tenir les gens à distance. Il n'a qu'un an à passer dans la ville côtière de Santa Cruz avec son oncle et sa tante avant d'hériter de ses milliards et de pouvoir s'échapper. Disparaître. Tomber amoureux ne fait pas partie de ses plans. River Whitmore. Quarterback vedette de l'équipe de football de Central High, roi de la promo, M. Populaire, homme à femmes. Il mène une vie parfaite... mais tout cela n'est qu'un mensonge. Son père a déjà planifié l'avenir de River dans la NFL, tandis que ce dernier rêve de diriger l'entreprise familiale dans la ville qu'il aime. Mais la maladie de sa mère déchire sa famille et River devient la force qui les fait tous tenir. Comment pourrait-il briser encore plus le coeur de son père alors qu'il est déjà en morceaux ? La façade soigneusement fabriquée de River explose lorsqu'il rencontre Holden Parish. Un type qui s'habille de manteaux et d'écharpes toute l'année, boit de la vodka hors de prix et passe son temps libre à cambrioler des maisons pour le plaisir. Ils sont complètement opposés. River cherche une vie tranquille, loin des projecteurs. Holden préfèrerait se faire arracher des dents plutôt que de se ranger. Les démons de Holden et les responsabilités de River menacent de les séparer, tandis que leur indéniable attirance les écrase encore et encore, grandissant en quelque chose de profond et de réel, peu importe à quel point ils tentent d'y résister. Jusqu'à ce qu'une nuit terrible change tout.

10/2022

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Musique, danse

La pratique de l'opéra en Afrique

Après une cinquantaine d'années de gestion autonome des pays africains par les Africains eux-mêmes à l'issue des indépendance, et à l'examen de l'exemple du Cameroun qu'il tente de généraliser sur les autres pays africains, l'auteur du présent ouvrage qualifie le développement économique et social africain d'éphémère tant que les questions éthiques ne seront pas prises à leur juste mesure par les gouvernants dans toutes les tentatives de formulation et de mise en oeuvre des stratégies y afférentes. La promotion, la valorisation et la renaissance de la pratique de l'opéra en Afrique en général, et de l'opéra rythmique d'Afrique en particulier, pourraient apporter leur pierre à la construction de la maison Afrique. A l'appui de sa conviction, l'auteur se réfère à la forte corrélation qui existe entre la dynamique culturelle et le développement, étant donné que les problèmes éthiques relèvent surtout du registre culturel. Les valeurs éthiques dans la culture pouvant conduire jusqu'à la spiritualité. Cette dernière faisant toujours référence à la rectitude de l'âme. Porteuse d'un message spirituel dans toutes les grandes traditions culturelles, la musique en général et l'opéra ou le chant lyrique en particulier sont alors des donations éphémères d'un sens évanescent en première analyse, mais ultime en deuxième approche, suffisamment fort pour qu'en soient durablement marquées des âmes dont la texture, et la tessiture, s'apparentent après tout à celles des sons. L'auteur passe donc en revue, tout au long de l'ouvrage, l'essentiel des valeurs éthiques que véhicule l'opéra, en espérant leur acquisition et leur internalisation par les Africains, si nécessaire par la pratique de l'opéra, dans l'espoir d'un développement plus harmonieux de leur part. Il conclut enfin par la présentation de la transcription musicale d'un chant lyrique oral africain - Les Amants des veuves (Njap Makon) - pour en faciliter la diffusion et le partage en Afrique et dans le monde.

09/2010

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Biographies

La Femme silencieuse. Sylvia Plath et Ted Hughes

Après avoir étudié les liens troubles de l'enquêteur et de son sujet dans l'éblouissant Journaliste et l'assassin, Janet Malcolm, figure emblématique de la littérature du réel, propose dans La Femme silencieuse une méditation sur l'art de la biographie. Au travers de la relation du couple Ted Hughes et Sylvia Plath, et des tentatives biographiques dont ils ont fait l'objet, elle décrypte les vies racontées de la poétesse afin d'écrire non pas sur la vie tragique d'une artiste mais plutôt sur le devenir posthume de son oeuvre, et la façon dont se raconte son histoire. Elle examine la relation ambiguë entre Sylvia Plath et son mari, le poète Ted Hughes qui, en tant qu'exécuteur testamentaire, a tenté de servir deux causes : l'art de son ancienne épouse et son propre besoin d'intimité, et comment il poussa sa propre soeur, Olwyn Hughes à devenir l'agent littéraire de la défunte pour se protéger en limitant l'accès à l'oeuvre de Plath. Cas limite questionnant l'invisibilisation ou l'appropriation dont font l'objet les oeuvres littéraires dès lors qu'elles sont signées d'une femme. Alors même que Janet Malcolm se montre sceptique quant aux prétentions habituelles des biographies à présenter la vérité sur une vie, se dessine au fil des pages un autre visage de Sylvia Plath, dissipant de fait l'innocence avec laquelle le lecteur aborde une oeuvre autobiographique. Dès sa première publication, ce brillant essai de critique littéraire a suscité un large écho tant il refonde l'approche biographique et explore avec intelligence et clairvoyance la ligne étroite qui sépare la réalité de la fiction. Le but n'étant pas de savoir qui a raison ou qui a tort, mais de mettre en parallèle toute la complexité des rapports humains en réaction au voyeurisme que laisse sous-entendre le pacte d'un biographe impartial. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jakuta Alikavazovic.

02/2023

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Histoire internationale

Chroniques de massacres annoncés. Les Assyro-Chaldéens d'Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires (1896-1920)

Les années 1915 et 1918 marquent l'histoire des chrétiens assyro-chaldéens et arméniens de l'Est de la Turquie et de l'Iran de dates tragiques. Ce livre retrace les événements, mais aussi les conditions qui ont abouti aux massacres. Il explore la lente montée de la violence, du Caucase à l'Anatolie orientale, et les tentatives des chrétiens pour la conjurer. Il s'attarde sur la faiblesse des gouvernants iraniens, sur l'arrivée au pouvoir des Jeunes Turcs et sur les revendications nationalistes qui fragilisèrent la coexistence des populations composant la mosaïque ethnique de la région. Il dénonce les agressions des empires ottoman, britannique et russe et les traités inéquitables générateurs de frustrations. En 1914 les Assyro-Chaldéens étaient debout. Mais l'entrée en guerre de l'Empire ottoman aux côtés de la Triple-Alliance plaça le patriarche de l'Eglise d'Orient et les tribus assyriennes du Hakkari devant un terrible dilemme. La décision patriarcale d'engager les tribus aux côtés des Russes, au moment où les "Organisations spéciales" ottomanes mettaient en action un plan d'élimination des chrétiens dans la région, précipita les tribus dans un exode qui se commua en exil. La barbarie des massacres (seyfo/saypa) de 1915 de part et d'autre de la frontière irano-turque mit fin aux anciennes solidarités tribales entre Assyriens et Kurdes ottomans ; les massacres perpétrés de nouveau en 1918 et 1919 dans la région d'Ourmia hantent aujourd'hui encore la mémoire des Assyro-Chaldéens ; ils firent vaciller la complicité des populations d'Azerbaïdjan, sans parvenir à la briser totalement. Alors que la présence assyrienne a disparu au Hakkari, les Iraniens d'Ourmia et de Salmas, musulmans et chrétiens, ont su retrouver au cours des années 1920 les clés d'une vie commune. La beauté des chants et des liturgies de langue syriaque emplit de nouveau les églises de la région.

09/2014

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Ouvrages généraux et thématiqu

Haro sur les parlements (1787-1790). Anthologie critique de pamphlets contre les parlements d'Ancien Régime

Ni genre mineur, ni part sombre des Lumières, la littérature pamphlétaire a longtemps souffert d'un discrédit et d'une négligence historiographiques tandis qu'elle a pourtant fait l'opinion et l'événement. Instruments formidables de la liberté d'expression, les pamphlets sont le journalisme politique mais aussi la mauvaise toi par excellence et la dénonciation, moteur le plus créateur de toute révolution. A la veille du grand ébranlement de 1789, cet art de commenter, d'expliquer et de diffamer s'est mis au service d'une actualité soudainement accélérée. Le pouvoir royal qui depuis des décennies avait stipendié des plumes afin de saper les prétentions législatives des parlements jusqu'à les anéantir provisoirement lors de la Révolution du chancelier Maupeou (1770-1774), a poursuivi son oeuvre à partir de ses dernières tentatives de réformes entre 1787 et 1788. Sa contribution absolutiste à inscrire le monde parlementaire sur le tableau noir des impérities chroniques de la société politique s'est vue dépassée par la recomposition extraordinaire de l'automne 1788 puis par le basculement fatal de mai-juillet 1789. Parangon d'une fiction d'un régime monarchique partageur de la puissance souveraine et donc exempt de toute accusation de despotisme, les parlements ont été les premières victimes expiatoires de la Révolution. Cette anthologie critique et dynamique de vingt-cinq pamphlets rend compte de l'acharnement médiatique dont ont été victimes les cours souveraines et leurs magistrats, de Paris et de province. Elle nous entraîne au coeur de l'histoire des institutions politiques et judiciaires de l'Ancien Régime au gré des fluctuations idéologiques entre 1787 et 1791 ; elle nous plonge au coeur d'un véritable folklore politique aux références foisonnantes qui représentaient la culture des auteurs et par conséquent l'apprentissage de celle des lecteurs. Haro sur les parlements ! C'est enfin une histoire inédite de la fin des parlements dont la légende noire suppose nombre d'interrogations sur ce que l'on peut appeler "le parlementarisme d'Ancien Régime", une sorte de maladie infantile de l'absolutisme français.

04/2012

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Compositeurs

La vie amoureuse de Gustav Mahler

"Le titre de cet ouvrage est-il le reflet de son contenu ? " Le lecteur pourra répondre à cette question. Quant à l'auteur, il tient à préciser, pour éclairer ses lecteurs, que Mahler, animé d'une passion suprême pour la musique a, dès son plus jeune âge, constaté qu'il n'appréhendait les sentiments amoureux qu'à travers le philtre de la musique. Ce qui rend inclassable sa musique. Ce qui en fait toute son originalité, c'est de constater qu'à chacune des étapes de sa vie, c'est par la musique qu'il a tenu à exprimer son message, souvent imprégné par les accents du folklore allemand ou sublimé par les réminiscences de sa Bohème natale. Au cours de la plupart des étapes de sa vie de compositeur, une égérie l'illumina. Ses amours adolescentes s'ouvrirent sur le Klagende lied et les Lieder eines fahrenden geselen. Puis, il y eut Johanna Richter, dont le ramage n'était pas à la hauteur du plumage, pour parler comme Jean de La Fontaine. Sa passion wagnérienne, il en vécut les délicieuses affres avec Anna von Mildenburg dont il s'évada grâce aux conseils de Natalie, à laquelle dix ans durant il s'attacha, en raison de leurs affinités. Mais, dans la Vienne festive qui l'accueillit, avec réserve, il rencontra Alma. La plus séduisante des égéries viennoises, avec laquelle il noua une relation amoureuse, séduit par sa beauté. Ils se marièrent moins de trois mois après leur rencontre... Parce qu'elle était enceinte. Ce fut un échec sentimental que Mahler magnifia par l'adagietto de sa Cinquième symphonie ; tandis que la Sixième scelle le divorce intime des époux, malgré les tentatives de Mahler de reconquérir les grâces de son épouse, par sa Septième. Mais la trahison d'Alma incita Mahler à composer son sublime Chant de la terre ; avant de sombrer dans les ultimes déchirements de la Dixième symphonie.

03/2021

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Histoire du cinéma

A la recherche de l’histoire du cinéma en France (1908-1919). Lieux, sources, objets

De 1908 à 1919, la situation du cinéma en France et dans ses colonies change considérablement, ainsi que la nature du spectacle cinématographique. Ces années, placées sous le signe d'une légitimation culturelle, sont marquées par l'extraordinaire succès du cinéma, à la fois comme industrie de divertissement et instrument d'information avec l'apparition des longs métrages de fiction et des actualités filmées. Les séances de projection s'organisent progressivement de façon plus normée et l'institutionnalisation du cinéma, qui est un secteur au fort potentiel économique, social, culturel et politique, s'accélère sous l'égide des grandes sociétés comme Pathé frères et Les établissements Gaumont, ou moins connue comme Eclipse, et sous le contrôle des administrations qui régulent son activité. La Première Guerre mondiale, souvent décrite comme catastrophique pour l'état du cinéma français, n'est pas pour autant synonyme de déclin. Les années de conflit sont même propices à l'expérimentation, à des reconfigurations et à des tentatives plus artistiques et auteuristes. C'est autour de ces questions, variées et peu étudiées, que se sont réunis des chercheurs de plusieurs universités (Sorbonne nouvelle, Bordeaux Montaigne, Ecole des chartes, Gustave Eiffel, Lille et Lorraine) et des représentants, conservateurs ou documentalistes, des principales institutions patrimoniales (Centre national du cinéma et de l'image animée, Cinémathèque française, Etablissement de conception et de production audiovisuelle de la Défense, Musée départemental Albert Kahn, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, Archives départementales de la Gironde). Le présent ouvrage propose un panorama détaillé de lieux ressources essentiels et de matériaux archivistiques, film et non-film, que l'on peut y trouver lorsqu'on travaille sur le cinéma muet. Il aborde également, au travers d'analyses concrètes, plusieurs aspects de la recherche historique en cours dans une perspective interdisciplinaire et interrégionale, et témoigne de l'avancée actuelle des réflexions méthodologiques.

05/2022

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Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

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Biographies

Vies, morts et renaissances de Goliarda Sapienza

Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Nathalie Castagné nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et cadre du Parti communiste italien Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon, Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale. Nathalie Castagné a traduit la totalité de l'oeuvre de Goliarda Sapienza dont elle a fait découvrir L'Art de la joie. Elle est par ailleurs l'auteur de deux romans, Sebastian ou la Perdition (La Différence) et L'Harmonica de cristal (Seuil), et d'un récit poétique, Perséphone (La Différence). Elle a traduit entre autres Umberto Saba, Dario Bellezza, Elisabetta Rasy, Pier Paolo Pasolini, Giorgio Vigolo.

05/2024

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Policiers

Les cicatrices

Centralia, Etat de Washington. La vie d'Owen Maker est une pénitence. Pour s'acheter la paix, il a renoncé à toute tentative de rébellion. En attendant le moment où il pourra se réinventer, cet homme pour ainsi dire ordinaire partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l'ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque. Car si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point : ni le chantage au suicide de Sally ni les scènes qu'elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d'elle. Mais alors qu'une éclaircie venait d'illuminer son existence, Owen est vite ramené à sa juste place. Son ADN a été prélevé sur la scène de crime d'un tueur qui sévit en toute impunité dans la région, et ce depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos. L'enfer qu'était son quotidien n'est rien à côté de la tempête qu'il s'apprête à affronter. " Un polar original et addictif. " Le Parisien " Machiavélique. " Femme Actuelle " Une romancière à suivre de près. " CNEWS " Claire Favan fait partie des pointures du thriller féminin français. " Femmes d'aujourd'hui " Claire Favan est une grande auteure de thrillers, de suspense. " NYCTALOPES " J'aime tout simplement les ouvrages qui me mettent une bonne claque ! Ici tout y était. C'est bien simple, j'ai dévoré ce livre ! Quel talent ! L'écriture est franche, sans fioritures. " ARIA AND BOOKS Avec Les Cicatrices, j'ai été bluffée, subjuguée et tellement emportée par cette histoire qui est OUFISSIME !!! Je le classe directement dans les livres " à lire absolument " ! Les lectures de Moe " Claire Favan ou l'art de manipuler le lecteur ! J'ai tout bonnement adoré ma lecture ! " Les lectures de Linzio " Par un jeu habile de narration l'autrice parvient à nous surprendre, s'amusant de ces ressors pour mieux nous tromper. " Les Pipelettes en parlent Claire Favan travaille dans la finance. Elle est l'autrice, entre autres, de l'inoubliable diptyque composé du Tueur intime (prix VSD du Polar 2010, prix Sang pour Sang Polar 2011) et du Tueur de l'ombre, de Serre-moi fort (prix Griffe noire du meilleur polar français 2016) et, récemment, d'Inexorable. Roman après roman, elle poursuit son exploration des contre-jours de l'humanité.

03/2020

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Histoire internationale

Le Sahara marocain. L'espace et le temps

Lorsque j'avais quatre ou cinq ans, un rêve un peu inquiétant m'entrainait vers le sommeil. Une peinture accrochée en face de mon lit, représentait un homme et un chameau, au repos, à l'ombre d'un arbre éthique, sur fond de l'immensité désertique. Je savais qu'il s'agissait du Sahara. Le nom avait quelque chose d'un peu effrayant. Cette assonance du a résonnait en moi comme un cri étrange. J'éprouvais en même temps une impression de force. Un peu plus tard, je lus Saint-Ex dans Courrier Sud, trop tôt sans doute pour en saisir l'essentiel, mais j'en ai gardé l'idée d'un infini de l'espace et du temps ouvert aux hommes libres. De l'océan Indien à l'océan Atlantique, ce grand désert sépare au Nord le pays des blancs et au Sud le pays des noirs. Dans les temps anciens, il était Océan. Sur les mers il y a des marins, sur le sable, des nomades, et pour tous la quête de l'eau nécessaire à la vie. Le mot frontière y a été inconnu jusqu'à l'arrivée de la " civilisation ". Le Sahara est donc tchadien, nigérien, malien, mauritanien, marocain, algérien, tunisien, libyen etc. C'est le " marocain " qui est raconté ici, par la géographie, l'histoire, l'économie et le droit. Cette langue de plus de 1000 km qui sort du Maroc pour aller lécher la Mauritanie, est humectée par l'humidité océane. Ce Sahara atlantique est donc placé sous des auspices bienfaisants. Ses pâturages à chameaux en ont fait un espace envié. Envié il l'a été plus encore à la fin de la période coloniale, quand l'Algérie et l'Espagne ont tenté de l'établir dans la forme d'un Etat, qui, ne pouvant être qu'artificiel, leur aurait permis de poursuivre la domination coloniale, mais la tentative a échoué. Il faut savoir que, depuis 1400 ans, le Maroc a été perçu dans le grand Ouest africain, comme une autorité spirituelle et politique. Les liens coutumiers entre les hommes du Sud et du Nord sont si nombreux qu'ils rendent absurde l'idée même d'une identité saharienne distincte. Le Sahara marocain ne peut donc être compris en dehors du Maroc. 2300 km entre Tanger et la Mauritanie, réservent évidemment des particularismes locaux. Ceux du Sud sont proches de ce qu'était il y a peu encore la Californie. Un observateur attentif y trouvera les germes d'une aussi belle aventure. Ce livre doit l'y aider.

11/2019

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Littérature érotique et sentim

Ironie du sort Tome 2 : Sain et sauf

Je me noie depuis longtemps. Je n'avais jamais pensé trouver quelqu'un qui sache à quoi cela ressemble... Playboy autoproclamé, Aiden Vale, a tout pour plaire : le physique, une carrière réussie, beaucoup d'argent à la banque et une pléiade d'hommes connaissant les règles... ce n'est que pour une nuit. Donc, la dernière chose qu'il veut, ou dont il a besoin, est d'établir un lien qui pourrait signifier de révéler plus de lui-même qu'il est prêt à le faire. Mais lorsque le destin intervient, le plaçant sur le chemin de quelqu'un qui menace d'abattre ses murs soigneusement construits, il s'aperçoit rapidement que le jeune homme avec qui il est devenu obsédé cache un secret douloureux. J'ai enfin la chance de goûter à la liberté. Je ne laisserai plus jamais personne me la prendre... Ash Valentine cherche simplement une issue et la dernière chose qu'il souhaite, ou dont il a besoin, est qu'un autre homme contrôle tous les aspects de sa vie. Désespéré de trouver l'argent qui l'aidera à fuir son petit ami abusif, il accepte ce qui est supposé être un travail temporaire dans un café local. Mais rien ne le prépare au magnifique et énigmatique Aiden Vale et aux petits gestes de gentillesse que lui offre le charmant client régulier du café-restaurant ou aux nouveaux amis qu'il commence à se faire en chemin. Terrifié de devenir une fois de plus trop dépendant de quelqu'un d'autre pour prendre soin de lui, Ash refuse les offres d'aide récurrentes d'Aiden, sous quelque forme que ce soit. Mais lorsqu'il devient évident qu'il y a quelque chose de plus derrière le besoin d'Aiden de le sauver, Ash commence à se demander s'il a trouvé quelqu'un qui a autant besoin de l'être que lui. Alors que leur tentative d'amitié se transforme en quelque chose de plus, des secrets depuis longtemps enfouis commencent à refaire surface. Lorsque le besoin d'Aiden de protéger Ash se heurte au désir d'indépendance du jeune homme, les souvenirs de celui qu'il n'a pas pu sauver commencent à déchirer les liens fragiles de son âme, et il est forcé de faire face à une vérité qu'il se cache depuis longtemps. Menacés de perdre ce qu'ils viennent de découvrir, Aiden et Ash trouveront-ils un moyen d'accepter leur passé ou laisseront-ils la douleur les entraîner sous la surface pour de bon ?

10/2019

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Philosophie

Autoportrait dans l'atelier

Giorgio Agamben est l'auteur d'une oeuvre de philosophie politique majeure, internationalement commentée. Depuis quelques années l'art semble prendre une place prépondérante dans sa réflexion : il publie en 2017 un livre consacré à la figure de Polichinelle dans les derniers travaux de Giandomenico Tiepolo (Polichinelle ou Divertissement pour les jeunes gens en quatre scènes), Autoritratto nello studio en 2017 et Studiolo (non encore traduit) en 2019. Nous publions la traduction d'Autoritratto nello studio. Voici ce qu'on pourrait lire sur la quatrième de couverture de l'ouvrage : "Le titre, Autoportrait dans l'atelier - un thème iconographique familier à l'histoire de la peinture - doit être entendu ici à la lettre : ce livre est un autoportrait, mais seulement dans la mesure où, à la fin, le lecteur pourra en déchiffrer les traits à travers le patient examen des images, des photographies, des objets, des tableaux présents dans les ateliers où l'auteur a travaillé et travaille encore. Le pari d'Agamben est, dès lors, celui de réussir à parler de soi seulement et exclusivement en parlant des autres : les poètes, les philosophes, les peintres, les musiciens, les amis, les passions - en somme les rencontres et les confrontations qui ont décidé de sa formation et ont nourri et nourrissent encore en diverses manières et proportions sa propre écriture, de Heidegger à Elsa Morante, de Melville à Walter Benjamin, de Caproni à Giovanni Urbani. Les images font donc partie intégrante de ce livre - comme dans ces rébus où des figures variées en produisent une autre, plus grande par leur juxtaposition -, elles composent avec le texte l'un des autoportraits les plus insolites qu'un auteur ait jamais laissés : non pas une autobiographie mais une autohétérographie des plus fidèles, et intemporelle". Autoritratto nello studio /Autoportrait dans l'atelier : le mot studio, en italien, signifie également bureau, tandis que l' "atelier" , en français, évoque l'art, l'artisanat, les métiers. Autoportrait dans l'atelier est un livre de philosophe sans être un livre de philosophie. Un autoportrait plus qu'une autobiographie au sens où il s'agirait d'une tentative, comme c'est parfois le cas dans l'art, de conserver au visage (ou à la figure) sa part d'énigme. Le fil indéterminé de l'ouvrage retisse en effet les liens intimes du philosophe Agamben avec les personnages et les oeuvres rencontrées, en partant de l'atelier, c'est à dire des livres, des photographies, des manuscrits, des gravures et des objets qui s'y trouvent comme autant de points de départ d'une récapitulation de sa pensée et de sa vie.

11/2020

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Littérature érotique et sentim

Comme meurt une danse. Romance historique

La découverte de l'amour peut parfois se teinter de douleur... Aquitaine, 1137. C'est le poème d'un troubadour. C'est le choc des épées. Ce sont les premiers frémissements d'un coeur amoureux. A la veille du mariage de la duchesse Aliénor d'Aquitaine avec le dauphin de France, une de ses suivantes, Béatrix d'Hampton, rêve. Elle rêve naïvement de son chevalier et se languit de l'attendre. Ses rêves se réaliseront dès qu'elle croisera le regard troublant d'un nouveau troubadour de la cour. En quelques mois, Béatrix est propulsée dans une vie dont son adolescence rêveuse ne soupçonnait guère la douleur. Secrets, passion, intrigues... C'est la fin de son enfance, qui s'endort comme meurt une danse... Des puissants sentiments, des décors réalistes et somptueux, un décor médiéval que vous adorerez (re)découvrir... Claire Quilien signe une romance remarquable par sa précision et par son intrigue romanesque ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Quand l'écriture est aussi fluide que celle de Claire, j'avoue les mots raisonnent et j'ai pris plaisir à parcourir cet ouvrage". - Carine Sanchez sur Babelio "Cette lecture fut un réel coup de coeur qui m'a fait voyager dans le temps, tout en me faisant rêver". - Melimelo Books sur Booknode EXTRAIT Elle courait. Sans regarder derrière elle, sans regarder devant elle, elle courait. Elle voulait juste fuir cette douleur atroce, qui lui tordait les entrailles depuis des jours, cette sensation épouvantable de sentir son coeur se déchirer chaque fois qu'elle croisait l'un ou l'autre. Ah, comme elle regrettait le temps où, innocente, elle rêvassait assise sur les murailles de l'Ombrière, à un grand et beau chevalier qui viendrait l'enlever, qui l'aimerait toute sa vie et serait le plus parfait des maris. Elle avait surtout trop lu. Maintenant, elle ne pouvait que courir, dans une vaine tentative de fuir la souffrance. Enfin, elle arriva sur les remparts. Il n'y avait personne. Alors elle s'effondra. Dressant la tête vers le ciel, elle lui cria sa peine, sa colère, son amour... Et puis ce fut le silence. Le silence bienfaisant de la nuit, qui apaise les âmes et console les jeunes filles en larmes. Mais la douleur était toujours là. Et elle resterait. A PROPOS DE L'AUTEURE Historienne de formation, Claire Quilien utilise l'écriture pour transmettre ses deux passions de toujours : la romance et l'histoire. Comme meurt une danse, son premier roman publié, lui permet d'explorer une de ses périodes favorites tout en se penchant sur la psychologie de ses personnages.

05/2020

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Autres

Philosophie N° 153

Ce numéro s'ouvre sur la traduction, par Déborah Brosteaux, Guillaume Fagniez et Arthur Longneaux, d'un texte écrit par Max Scheler en 1913 et intitulé "Sur l'idée de l'homme", précédé de sa présentation par Olivier Agard. Sur la base du rejet phénoménologique de tout naturalisme, Scheler y reprend la question de l'homme en la déployant au fil d'analyses de la langue et de l'outil. Ces dernières le conduisent à articuler étroitement les déterminations de l'être humain comme être biologiquement déficient et autodépassement de la vie ancré en l'esprit, c'est-à-dire ultimement en Dieu. Sous le signe d'un spiritualisme chrétien, se donne à lire ici la toute première tentative d'entrelacement entre phénoménologie et anthropologie philosophique, promise à une riche postérité, encore ouverte. Dans "La réflexivité dans l'idéalisme de Fichte et de Husserl", Alexandre Leduc Berryman propose une analyse de la question de la légitimation de la visée de vérité inhérente au discours philosophique, visant à montrer qu'il s'agit d'un thème directeur de l'idéalisme de Fichte et de Husserl. La mise au jour de cet enjeu permet de problématiser la réduction commune de l'idéalisme à la question de la constitution de l'objectivité, afin de penser le rapport de cette dernière au problème réflexif de la légitimation du discours. Dans "Penser la crise de l'éthique contemporaine avec Kostas Axelos", Alain Vuillot, Régis Aubry et Karine Bréhaux s'intéressent à la pensée de Kostas Axelos, méconnue mais propre à enrichir le débat contemporain sur la crise, les fondements et finalités de l'éthique. Son approche de l'homme et de son rapport au monde renouvelle la question éthique à la lumière de son intuition fondamentale : le jeu du monde. La perspective ouverte par Axelos en éthique interroge le poids de son héritage métaphysique, pensant l'épreuve du nihilisme et dégageant un horizon propre à le dépasser en repensant "la vie bonne" à la lumière du jeu du monde. Dans "Du narcissisme à la surestimation de soi", Philippe Cabestan s'interroge sur la pertinence du concept de narcissisme qui permettrait, selon Freud, d'éclairer de nombreux phénomènes, y compris certaines formes de psychoses. Pourtant, l'idée d'une libido du moi est profondément obscure. Peut-on réellement être amoureux de soi ? En quel sens est-il possible de s'aimer ? L'ambition de l'auteur est ici de proposer une réélaboration du concept de narcissisme du point de vue propre à la phénoménologie existentielle, en approfondissant ce qu'en opposition à l'amour de soi, Rousseau appelle l'amour-propre.

03/2022

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Critique Poésie

Dans une rime de bois. Deux poèmes de Mahmoud Darwich

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }Cet ouvrage, en confrontant deux poèmes en arabe de l'écrivain palestinien Mahmoud Darwich à leur traduction dans diverses langues, tâche d'éclairer certains enjeux spécifiques à la langue arabe et à sa traduction, ainsi qu'à la traduction poétique. Cet ouvrage plurilingue, où deux poèmes en arabe sont confrontés à leur traduction en français, allemand, espagnol, anglais, italien et hébreu, a pour objet d'éclairer à travers un extrait de l'oeuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008), certains des enjeux spécifiques à la langue arabe et à sa traduction, mais aussi à la traduction poétique. Comment peut-on transmettre les spécificités rythmiques et sonores d'une langue et de la tradition littéraire dans laquelle elle se déploie ? Quels partis pris de lecture sont les nôtres devant un texte étranger, exotique, ou perçu comme irréductiblement "autre" ? Dans quelle mesure le rôle politique qui fut celui de Darwich en tant que porte-parole de la cause palestinienne voire poète national de la Palestine peut-il influencer la manière de traduire ses textes poétiques, selon les langues concernées ? Les lecteurs trouveront dans cet ouvrage une tentative de réponse à ces différentes questions et, qu'ils soient seulement francophones ou portés vers d'autres langues (maîtrisées ou simplement abordées), qu'ils soient en mesure de comprendre la langue originale ou s'intéressent peut-être à la graphie ou au dessin de l'arabe, ils pourront parcourir ce florilège de traductions. Cet ouvrage, composé d'une présentation et de fiches numérotées, que l'on peut manipuler à sa guise, tel un manuel ou des cartes à jouer, ou encore étaler sur la table devant soi comme un seul grand texte, nous invite à découvrir à la fois la langue arabe, la poésie de Mahmoud Darwich, et le chemin qui relie l'écriture et la lecture à travers la traduction.

02/2023

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Littérature française

Nevermore

La narratrice de ce nouveau roman de Cécile Wajsbrot, une femme, traductrice, s'isole à Dresde pour traduire "Le temps passe" , partie centrale de La Promenade au phare, de Virginia Woolf, dans laquelle la romancière anglaise tentait d'écrire le temps pur en évoquant ses effets : la dévastation progressive d'une maison devenue inhabi- tée. Tandis que nous la voyons habiter peu à peu le texte et les lieux, et s'immerger dans les arcanes de la traduction, les fantômes qui peuplent la ville étrangère et ses propres fantômes intérieurs ne tardent pas à resurgir et à se mêler à son travail. Ainsi le thème de la dispari- tion récente d'une amie écrivain dont le souvenir la hante s'entretisse au journal dans lequel elle note au jour le jour - comme on ne l'avait sans doute jamais fait jusqu'ici dans une fiction-, les réflexions qui naissent des tâtonnements, des doutes suscités par la progression de son travail et par la tentative de s'approcher au plus près de la créa- tion d'un écrivain d'une autre époque, dans une langue autre. La lecture-commentaire de ce texte sur la dévastation du temps et la vie de la traductrice dans une ville jadis dévastée de la guerre ne font qu'un, sont intimement liés, retentissent sans cesse l'un sur l'autre. Un peu comme dans Mémorial, où, relatant un voyage en Pologne sur les traces de sa famille, elle parvenait à rendre une voix aux âmes des disparus, Cécile Wajsbrot réussit ici à rendre parfaitement justes, naturelles, les soudaines apparitions de l'amie disparue : on est trou- blé, ému, la grande réussite du roman est qu'à aucun moment cela ne paraisse forcé. Comme souvent, dans cette oeuvre, des thèmes secon- daires viennent s'intercaler en contrepoint ou même au sein du récit principal et en accroître la résonance. Il en va ainsi des pages qui évoquent la High Line, à New York, pour évoquer un autre type de métamorphose engendrée par le passage du temps. Mais il faudrait citer aussi d'autres leitmotive : ainsi la catastrophe de Tchernobyl, qui est comme une accélération à plus grande échelle de la dévastation décrite dans "Le temps passe" ; ou, a contrario, un thème qui tra- verse tout le récit comme l'image même du rôle de l'écrivain, ou de sa traductrice : celui des cloches (et, plus généralement, de la musique) qui avertissent de l'imminence du désastre ou, après que celui-ci a eu lieu, subsistent comme les derniers vestiges d'une vie humaine dans les villes englouties.

02/2021

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Droit européen - Textes

Droit judiciaire. Tome 2, Procédure civile. Volume 1, Principes directeurs du procès civil. Compétence-Action-Instance-Jugement

Ce tome 2 du Droit judiciaire, faisant suite au tome 1er décrivant les Institutions judiciaires, commente et analyse en douze titres répartis en trois volumes la nouvelle procédure civile. Ce volume comporte huit titres allant de l'action en justice au jugement. Ils sont rédigés par des spécialistes du droit judiciaire ayant de cette matière une excellente maîtrise théorique et pratique. Dans le premier titre, Jacques van Compernolle et Albert-L. Fettweis présentent une vue synthétique des principes directeurs du procès civil qui s'imposent avec une autorité supérieure et encadrent la procédure. Dans le deuxième titre, Georges de Leval expose les règles essentielles en matière de compétence dont l'application aisée et efficace garantit l'accès effectif à la justice dès le début du procès. Il s'achève par un exposé spécial de la compétence et de la procédure en référé. Dans le troisième titre, Hakim Boularbah, Georges de Leval et Pauline Knaepen examinent l'action en justice, la demande et la défense et Bénédicte Biémar l'accès économique à la justice. Dans le quatrième titre consacré à l'instance, Hakim Boularbah et Pierre Moreau passent en revue la tentative de conciliation, l'introduction de l'instance, l'instruction contradictoire, l'instruction et le jugement par défaut. Dans le cinquième titre Hakim Boularbah traite de la requête unilatérale. Dans le sixième titre dédié aux mesures d'instruction, Dominique Mougenot étudie successivement les notions générales, la charge de la preuve, l'administration de la preuve et la réception des preuves. Dans le septième titre, Hakim Boularbah et Vanessa Grella présentent les incidents relatifs au procès en traitant d'abord des incidents relatifs au personnel du procès et ensuite des incidents de l'instance. Dans le huitième titre, Hakim Boularbah et Georges de Leval développent les règles relatives au jugement : la clôture des débats et le délibéré ; la notion de jugement, son contenu et sa communication ; le dessaisissement du juge ; les effets et les attributs du jugement, à l'exception de la force exécutoire présentée dans le troisième volume, titre 10. Afin de faciliter la consultation, même très ponctuelle, de cet ouvrage, un soin particulier a été apporté à l'élaboration d'une table très détaillée des matières et d'un double index alphabétique, l'un à la fin de chaque titre et l'autre, cumulant tous ces index, à la fin des trois volumes. Le deuxième volume est entièrement consacré aux voies de recours ordinaires et extraordinaires et le troisième aux saisies conservatoires, aux voies d'exécution et au règlement collectif de dettes, à l'arbitrage et aux modes amiables de règlement des conflits et à la procédure électronique.

06/2021

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Histoire internationale

Le Sénégal sous Abdoulaye Wade

Ce volume fait suite à celui consacré aux institutions et politiques publiques pendant les deux mandats présidentiels d’Abdoulaye Wade publié précédemment par le même éditeur. Il s’inscrit dans la continuité de la réflexion entreprise, depuis la fin des années 1980, sous la direction de Momar-Coumba Diop, pour documenter les trajectoires de l’État sénégalais et de ses relations avec la société. Cet ouvrage examine le rôle joué par Abdoulaye Wade à l’intérieur du « cycle senghorien » qui a dominé la vie du Sénégal depuis 1960. Il propose des outils d’analyse permettant de décrypter le projet hégémonique d’Abdoulaye Wade, en analysant aussi bien ses relations avec la confrérie mouride que les initiatives destinées à ramener la paix en Casamance. Dévoilant les logiques à l’oeuvre dans les syndicats, les partis politiques, les confréries religieuses, les mouvements citoyens, la presse, cet ouvrage collectif rend compte, sur la base de données inédites, des changements identifiés dans les systèmes de valeurs, les itinéraires et les protocoles d’enrichissement ou d’accumulation de pouvoir. Grâce à des approches novatrices, il aborde les recompositions qui s’expriment à travers la musique, les associations, les migrations internationales, la coopération sud-sud, les usages des TIC ou le football. Les livres consacrés au président Wade et à sa gouvernance sont également examinés avec attention et le rôle du griot dans le système de propagande officielle est analysé de manière originale. Ce volume aborde, ensuite, les réactions populaires aux défaillances ou aux dérives du pouvoir central, et les autres formes de résistance au régime du Sopi. Il insiste, enfin, sur le rôle des Assises nationales dans l’émergence et la consolidation du mouvement de contestation qui a mis un terme au régime d’Abdoulaye Wade. Cet ouvrage représente la première tentative d’envergure d’histoire économique, sociale et culturelle de la période considérée. Rédigé dans un style serein, il constitue, avec le précédent, un précieux outil de référence pour ceux qui s’intéressent, à des degrés divers, à la construction de l’avenir du Sénégal. Momar-Coumba Diop est chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop (IFAN, Dakar, Sénégal). Il a dirigé lui-même ou coédité une dizaine d’ouvrages qui portent sur les relations entre l’État et la société au Sénégal. Il a mis en place à Dakar, en 2004, le Centre de recherches sur les politiques sociales (Crepos) et a publié plusieurs thèses de jeunes chercheurs dans le cadre d’un partenariat avec Karthala.

08/2013

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Thérapies diverses

Zen et thérapie brève

Pourquoi un livre sur le Zen et la thérapie brève ? Que peut-il y avoir de commun entre cette ancienne tradition spirituelle orientale et la thérapie brève de Palo Alto, approche de résolution de problèmes développée au vingtième siècle par une poignée d'Occidentaux ? S'il est historiquement établi que le Zen figure parmi les bonnes fées qui se sont penchées sur le berceau de la thérapie brève, le Zen est-il encore aujourd'hui susceptible d'éclairer et de préciser certains aspects essentiels de cette pratique thérapeutique ? C'est le pari de ce livre. En effectuant des rapprochements entre la tradition Zen et diverses situations cliniques issues de son expérience de terrain, l'auteur montre en quoi ces deux pratiques peuvent s'éclairer mutuellement. Chaque chapitre illustre, à travers un thème particulier, en quoi le Zen peut être source d'inspiration pour le thérapeute systémique stratégique : Quel est le rôle des paradoxes dans le fonctionnement des problèmes ? Quels sont les pièges liés à toute forme de pensée dualiste ? Quelle est la réalité des entités cliniques ? Quels sont les rapports entre thérapie et temporalité ? En quoi la notion de "tentative de solution" peut-elle être utile pour le clinicien ? Comment utiliser la communication dans le contexte thérapeutique ? Comment décrypter les problématiques relationnelles complexes ? Comment transmettre un modèle thérapeutique ? Quels peuvent être les bénéfices d'une approche "dépouillée" de la thérapie ? Autant de questions qui concernent les praticiens de l'approche de Palo Alto, mais aussi tous les professionnels de la relation d'aide. Une fresque détaillée de l'histoire du Zen ainsi qu'une biographie des pères fondateurs de l'école de Palo Alto viennent compléter ces réflexions et permettent de les situer dans un contexte plus large. Guillaume Delannoy est directeur adjoint de l'Institut Gregory Bateson (IGB) et président de l'Association Vaudoise d'Intervention et de Thérapie Systémique. Il enseigne la thérapie brève et l'hypnose à des professionnels de la relation d'aide dans le cadre des formations proposées par l'IGB ainsi qu'en tant que chargé de cours dans plusieurs universités de France, en Suisse et en Belgique. Responsable du centre de thérapie brève de l'IGB à Lausanne, il intervient également dans l'accompagnement de personnes et d'équipes rencontrant des difficultés dans leur contexte professionnel et supervise régulièrement plusieurs équipes socio-éducatives en Suisse Romande et en France. Il est auteur et co-auteur de plus d'une vingtaine d'articles sur la thérapie brève de Palo Alto.

05/2023

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Seinen/Homme

The Big Wall

Il a fait du style alpin son art de grimper et le solo sa voie de prédilection. Le destin incroyable de Yasushi Yamanoi, plus grand alpiniste japonais contemporain, auteur de nombreuses premières, Piolet d'or pour l'ensemble de sa carrière en 2021, a inspiré l'écriture de ce manga signé Yöji Kamata et Kunihiko Yokomizo, maîtres du genre. The Big Wall, dans la même veine que le célèbre Sommet des Dieux de Jirõ Taniguchi, suit les aventures de Senju, jeune peintre et alpiniste de renom, mandaté pour retrouver les effets personnels d'un homme de 25 ans, fils illégitime d'un homme de pouvoir, qui a disparu sur les pentes de l'Everest C'est la première fois qu'il retourne à l'Everest depuis le drame... . Trois ans plus tôt, après une tentative avec le grand alpiniste Fukada, il reviendra seul... Hanté par ses démons, il comprend qu'il n'a d'autre choix que de dire oui. Cette autofiction nous plonge au coeur de l'hiver himalayen. Les destins s'y croisent et parfois s'y retrouvent, la vie et la mort s'y défient en permanence et la passion dicte les règles d'une pratique où l'engagement est sans concessions. Seul chemin pour tutoyer Le Big Wall, cette montagne au-delà de 8000 mètres... Yasushi Yamonoi a partagé ses souvenirs, ses anecdotes mais aussi son savoir-faire technique pour que les descriptions, les actions et les émotions soient retranscrites de façon la plus réaliste. Pour lui, ce travail est aussi une manière d'éclairer " la pensée philosophique et la motivation des hommes et des femmes à se confronter aux montagnes. " Une opportunité de découvrir le destin de ce grand alpiniste trop peu connu et d'interroger des valeurs comme l'engagement, le renoncement, la prise de risque... Une récit palpitant plein d'humanité. Bio Né en avril 1965, à Tokyo. Yasushi Yamanoi grandit se passionne pour les aventures solitaires de l'explorateur Naomi Uemura au pôle Nord, en Amazonie ou au Denali. Il commence à grimper seul, sur les murs d'une vieille bâtisse près de chez lui : un pompier lui donne un baudrier, un ouvrier du bâtiment, un casque. Excellent rochassier, avec de belles premières aux Drus et au Yosemite, Yasushi Yamanoi ne résiste pas longtemps à l'envie de découvrir les plus hauts sommets du monde et vite le parti du style alpin dans lequel il excelle. Il devient dans les années 1990 l'un des principaux ambassadeurs, aux côtés de Voytek Kurtyka et Erhard Loretan. En 2021, il a reçu un piolet d'or pour l'ensemble de sa carrière.

10/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 22, Romans Tome 4 (1913-1915)

Jamais Ramuz n’aura tenté des formules romanesques aussi variées que durant les années qu’embrasse ce tome, de 1912 à 1915. La Vie meilleure, publié dans « La Semaine littéraire » en 1912, n’a pas été repris en volume par son auteur. Centré sur la figure rimbaldienne d’un rétameur vagabond qui espère réparer la laideur du monde par le pouvoir de l’imagination, ce roman d’apprentissage rappelle par sa forme les textes qui l’ont précédé, mais prépare par ses thèmes plusieurs œuvres à venir comme Le Garçon savoyard ou Adam et Ève. Construction de la maison, écrit au début de 1914, est resté jusqu’à ce jour inédit. L’écrivain le jugeait pourtant porteur d’« un ton nouveau », et pour cause : c’est là une première tentative d’exprimer le vignoble de Lavaux, qui deviendra bientôt la terre promise de sa poétique. Intimement lié à un sol âpre mais fertile dont il s’agit de tirer le fruit, le vigneron y apparaît déjà comme le modèle du poète, jusque dans les aspirations contradictoires que lui prête Ramuz : vivre au jour le jour, au gré des pentes et des saisons, ou accroître un patrimoine. La Guerre dans le Haut-Pays, paru dans les « Cahiers vaudois » en 1915, emprunte son intrigue à l’histoire vaudoise. Selon un schéma fréquent dans le roman historique classique, Ramuz intensifie le tragique de la guerre civile (celle qui déchire la petite collectivité des Ormonts lors de la Révolution vaudoise) en plaçant de part et d’autre de la ligne de tir un père et un fils. Le récit penche pourtant du côté du légendaire, dans la mesure où il confère avant tout au passé le pouvoir de fonder le présent de la collectivité. Dans leur diversité, les romans réunis ici illustrent les voies explorées par Ramuz pour donner corps à une aspiration qu’il place sous les auspices de Cézanne – ce peintre qui, « par le moyen du sol, dresse pour nous un art en face de celui de Paris, un art de race et de milieu ». Ce volume contient La Vie meilleure, Construction de la maison et La Guerre dans le Haut-Pays. Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de Construction de la maison avec sa transcription en regard, deux documents autographes relatifs à La Guerre dans le Haut-Pays, ainsi que les deux versions de ce roman (l’édition originale de 1915 et celle des Œuvres complètes de 1941) qu’un logiciel permet de comparer.

06/2012

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Musique, danse

Hellfire

Alors il arriva, portant un costume rose criard aux revers pailletés et une cravate de ruban noir, du genre de celles que le vieux Lewis portait avant la guerre de Sécession, et il regarda le public, qui le regardait derrière un rideau d'applaudissements. (...) Jerry Lee Lewis ratissa les touches du piano à queue et hurla le feu, et les membres du public, recevant, chacun à sa manière, le message du Diable, ne murmuraient plus mais criaient sauvagement ou restaient silencieux, selon le penchant de leur âme. Jerry Lee leur accorda à peine plus de dix minutes. " Son attitude envers le public frise le mépris ", écrivit un journaliste britannique quelques jours plus tard. Les adolescents - ceux qui avaient fait bruyamment entendre leur excitation comme ceux qui étaient restés silencieux - se mirent à huer et à siffler quand le rideau descendit. Quelqu'un entonna le God save the Queen et d'autres se joignirent à lui au milieu des huées et des sifflements. Enfin, le rideau se releva et Jerry Lee leur donna davantage, et il le leur donna durement, frénétiquement et implacablement, tel un homme qui s'accouple, lascif et trahi, avec une femme qu'il hait ; puis il quitta la scène. NICK TOSCHES " Je veux que les choses soient bien claires. Hellfire de Nick Tosches est le plus beau livre jamais écrit sur un interprète de rock'n'roll - il est sans égal. Mais il est loin de n'être que cela. Tôt ou tard, Hellfire sera reconnu comme un classique américain. " Ainsi s'ouvre la préface de Greil Marcus à cette biographie de Jerry Lee Lewis. Elevé dans le Sud profond et marqué par les prédicateurs pentecôtistes, Jerry Lee Lewis est persuadé que le rock est la musique du Diable, et qu'il sera damné. Sa vie cahotique (alcool, drogues, bigamie, tentative d'homicide), autant que la puissance de sa musique firent de celui qu'on surnomme le Killer l'incarnation même du rock'n'roll. Le scandale provoqué par l'annonce de son mariage avec sa cousine de treize ans (sans qu'il ait pris la peine de divorcer de son épouse précédente) interrompit brusquement son ascension. Il s'enfonça alors dans l'autodestruction avant de revenir au premier plan, puis de replonger à nouveau. Sombre, terrifiante, la fin de sa vie n'est qu'une suite d'arrestations, de divorces, de deuils. Ce destin, digne d'une tragédie antique, a inspiré à Tosches un livre d'une paradoxale sobriété, écrit dans un style aux résonances bibliques en parfait accord avec son sujet.

10/2001

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Couple, famille

L'abandon pour héritage. Prise d'otages au parlement européen

Le 25 décembre 1989, la radio roumaine libre annonce que "L'Antéchrist" est mort. Après avoir été jugés par un tribunal militaire extraordinaire, Nicolae Ceausescu et sa femme Elena ont été condamnés à mort pour les chefs d'inculpation : mort de 60 000 personnes, détérioration de la puissance nationale, destruction de biens publics, détérioration de l'économie nationale, tentative de fuite avec la somme de 1 milliard de dollars. Peut-on y inclure l'emprisonnement de milliers d'orphelins roumains ? La politique nataliste du dictateur a encouragé l'abandon d'enfant et a conduit à l'envoi de milliers de nourrissons dans les orphelinats d'état. Broyés par un système concentrationnaire, aucun livre d'histoire ne raconte le martyre de ces enfants et pourtant, leur simple évocation rappelle la période la plus noire de la Roumanie. Quatorze ans après la chute du dictateur, l'abandon d'enfant perdure, fruit d'un héritage lourd à démanteler. Au cœur de la protection de l'enfant, l'adoption internationale est un dernier recours pour un enfant abandonné de grandir au sein d'une famille tel qu'il a été établi par la convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant. Le 15 juin 2004, une loi, en Roumanie, l'a pourtant définitivement supprimée. Pourquoi l'avoir fait dans un pays qui semble encore en avoir besoin ? Parce qu'elle est à l'origine de trafics d'enfants comme on l'a dit ? Pourquoi ne pourrait-elle pas fonctionner en Roumanie alors que d'autres pays de la communauté européenne y ont recours ? Cette suppression, marquée par un contexte politique, celui des négociations de la Roumanie dans l'Union européenne a été au cœur d'un débat idéologique le plus souvent nourri par des craintes, des a priori, des idées reçues. Montrée du doigt, vilipendée comme source de corruption, l'adoption internationale est très souvent associée à la quête éperdue d'un enfant, à des intermédiaires peu scrupuleux, à un marché très lucratif. Mais elle est avant tout un dernier recours qui sauve de la misère affective et matérielle des milliers d'enfants. Elle est un processus juridique compliqué que des parents adoptifs empruntent pour accueillir un enfant venu d'ailleurs. À travers l'exemple de la Roumanie, le débat sur l'adoption internationale ne doit pas passer, aujourd'hui, à côté de l'essentiel : la place d'un enfant dans la société et de son droit à une famille.

03/2005