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Littérature française

Ainadamar. La fontaine aux larmes

La " Guerre civile espagnole " se déclenche après le coup d'Etat de Franco, le 18 juillet 1936. A peine un mois plus tard, le grand poète et dramaturge Federico García Lorca est arrêté dans sa province natale de Grenade et lâchement abattu par des ressortissants d'extrême droite, en compagnie de deux banderilleros anarchistes et d'un instituteur, fervent défenseur de l'école publique. Serge Mestre, dans ce très beau roman choral, retrace le parcours qui a mené ces quatre hommes à leur exécution sommaire et collective, au petit matin, près de Fuente Grande, baptisée à l'époque par les Maures Ainadamar, autrement dit la Fontaine aux larmes. Tous à leur façon - Federico García Lorca à la tête d'une troupe de théâtre universitaire -, ils étaient impliqués dans la lutte pour le renouveau républicain. En de brefs chapitres alternés, Serge Mestre retrace les sept dernières années de leurs vies, avant ce jour fatal du 18 août 1936. Fin connaisseur de l'oeuvre de l'écrivain andalou, il suit Federico García Lorca dans ses voyages, ainsi que dans ses succès littéraires grandissants : à New York d'abord, où le poète découvre, en même temps qu'une société secouée par la crise boursière, la musique des Noirs de Harlem, ce jazz si proche du cante jondo et de la musique populaire de son pays ; puis, avant son retour en Espagne, à Cuba, Buenos Aires et Montevideo. Dans le même temps, les deux banderilleros anarchistes militent depuis Grenade pour une totale refondation de la politique agraire dans l'ensemble du pays, " la terre est à ceux qui la travaillent ", clament-ils. L'instituteur, lui, se bat pour l'établissement d'une nouvelle république en Espagne, sur le modèle de celle de Weimar. Ces quatre destins parallèles, illustre ou obscurs, sont une formidable évocation du souffle d'espoir et de liberté qui souleva l'Espagne avant qu'elle ne sombre dans le silence.

03/2016

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Economie

Quand le capitalisme perd la tête

Poursuivant le procès du libéralisme sans limites amorcé dans La Grande Désillusion, Joseph Stiglitz s'appuie cette fois sur sort expérience de quatre ans en tant que conseiller économique principal du président Clinton pour répondre à une question centrale : comment, au tournant du troisième millénaire, est-on passé du prétendu " triomphe " du capitalisme à l'américaine - bien entendu surévalué et fondé sur des bases très incertaines, notamment l'effervescence boursière et tout ce qui s'ensuit (stock-options, tyrannie des actionnaires...) - à une chute retentissante ? Avec une clarté de propos remarquable et une attention constante aux mécanismes économiques les plus concrets, il aborde le phénomène de la bulle spéculative, la vague des déréglementations aux Etats-Unis - en particulier dans le domaine des télécommunications - et leurs conséquences, ou encore les scandales comptables, à commencer par le premier et le plus retentissant : le cas Enro. A l'occasion de cette plongée au cœur des centres de décision la plus grande économie de marché du monde, l'auteur procède à la démolition des divers mythes qui étaient au fondement des politiques économiques des Etats-Unis, mais aussi de nombreux autres pays occidentaux ; dans les années 1990 : la réduction du déficit ne relance pas l'économie, l'impact des guerres sur cette dernière est négatif ; il n'y a pas de " héros " économiques (c'est la politique qui compte et non les hommes) ; la " main invisible " d'Adam Smith est invisible pour la bonne raison qu'elle n'existe pas ; la finance n'est pas la source de toute sagesse ; l'Etat n'est pas systématiquement mauvais... Enfin, fort de ses observations, Stiglitz esquisse les grandes lignes d'un " idéalisme démocratique ", vision d'avenir fondée sur un juste équilibre entre le marché et l'Etat, et sur des valeurs telles que la justice sociale (égalité des chances, priorité à l'emploi) ou encore le droit du citoyen à l'information.

10/2003

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Policiers

Panique à la banque Tome 4 : Some more Brexit

Londres, 23 juin 2016. Au milieu de la nuit, l'Europe bascule dans le chaos. Près de 52 % des Britanniques ont voté "non" au maintien de leur pays dans l'Union européenne. L'hypothèse du Brexit, que personne n'avait vraiment pris au sérieux, devient réalité. En Europe continentale, c'est la stupeur et les élites regroupées à Bruxelles s'interrogent : et si, osent certains, les Anglais avaient cherché à nous dire quelque chose ? Par exemple qu'ils en avaient assez des diktats de la Commission, de la bureaucratie communautaire aussi irresponsable qu'envahissante, d'un projet européen qui semblait se résumer à la libéralisation de l'économie et au libre-échange des capitaux, des biens, des services et des individus ? Londres, le matin du 24 juin 2016. En arrivant dans les locaux du Crédit national de France, la jeune Abby Cockburn découvre l'un de ses collègues pendu. Aussitôt avertis, Gauthier de Montpazier, le président de la banque, et son patron de l'Inspection se montrent perplexes. La mort violente de leur collaborateur a-t-elle le moindre rapport avec ce satané Brexit ? Quel rôle joue dans cette histoire le patron des traders à Londres, drôle de personnage au rude accent cockney ? Alors que Venugo file en Angleterre, les bourses chutent, la livre s'effondre. Gauthier de Montpazier s'emploie à rassurer ses actionnaires et ses salariés. La banque emploie 7 000 personnes au Royaume-Uni, va-t-elle les rapatrier à Paris ? L'action du CNF est-elle menacée sur les places boursières ? Et à quoi pensait David Cameron, le Premier ministre britannique à l'origine du référendum, qui vient d'annoncer sa démission ? Il a joué. Et perdu. Dostoïevski avait raison : tout le monde joue, essayant de se montrer plus malin que k voisin. Et le pendu de la salle des marchés londonienne, à quoi pouvait-il bien jouer ?

11/2016

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Sociologie

Le temps est au jeu de dupes. Ne pas se prendre au jeu et ne pas s'y faire prendre ! Suivi de Le temps du savoir maître ?

Le siècle dernier nous avait offert deux grandes guerres fratricides et meurtrières. Les survivants ont-ils échappé aux illusions nationalistes, fascistes, collectivistes et coloniales ? L'esprit humain nous réserve de nouvelles surprises. Un ordre nouveau se dessine. Un pour cent de la population du globe cumule de plein droit quatre-vingt-dix pour cent des richesses. Les jeux financiers, monétaires et politiques servent inconditionnellement cette oligarchie de "gagnants". Peu d'entre eux ont le panache et le rayonnement des grands leaders de jadis. Nul ne tranche le noeud gordien ou ne franchit le Rubicon. Nul ne brille par l'intelligence, la culture ou la générosité des idées. L'esprit ne sert pas la cote boursière. Une foule de petits commis besogneux fait compétition jalouse de compétences, de profils et de carrières pour servir ces maîtres occultes. La caste dominante est prédatrice comme ces bandes de chiens errants devenus pires que les meutes de loups. Nantie ou élue elle pratique "l'omerta" à la manière des groupes mafieux. Orwell écrivit : "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire". On ne manque ni de pain ni de jeux, mais chacun demeure insatisfait dans l'attente de reconnaissance, de mythe donnant racine et de confiance en la fidélité des liens. Certes les "réseaux sociaux" entretiennent à leur façon rudimentaire l'illusion de partages. Freud et Valéry prédisaient le déclin de l'esprit. Simuler la sagesse même dans sa caricature, c'est aussi faire de la philosophie, énonçait Diogène. Nous voici cyniques avec lui dans ce monde de chiens face à l'aliénation du paraître d'aujourd'hui et ses violences sournoises. Pascal affirmait que la foi faisant sens (quelle qu'elle soit...) se cultive intimement. Cela demande suffisamment de laïcité, d'autonomie, de responsabilité, de courage et de liberté de pensée. Nulle école n'a l'audace suffisante et le savoir assez modeste pour aller à cette exemplarité.

07/2015

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Esotérisme

2020, le grand tournant

Pas un jour ne passe actuellement sans sa dose de témoignages alarmants, de livres ou de vidéos faisant état de la situation préoccupante dans laquelle se trouve notre monde aujourd'hui. On parle même de "l'humanité en péril" ! Rien que ça... A tout le moins, il s'agit d'un énorme "malaise de la civilisation". Les gens sont de plus en plus angoissés, déstabilisés. Et les astrologues sont, de leur côté, inquiets en raison des configurations planétaires exceptionnelles de 2020, qui changeront le paysage du monde et la vie de la majorité de ses habitants. Précisons qu'a la faveur de ces cycles planétaires exceptionnels, certains, selon leur signe, vivront une fantastique poussée ascensionnelle. Sans apporter de l'eau au moulin des défaitistes, ce livre tente, avec l'éclairage original et précieux des grands cycles planétaires qui reflètent notre devenir collectif et individuel, de livrer ma vision d'astrologue/sociologue, a travers des analyses géopolitiques : thèmes d'Emmanuel Macron, de Donald Trump, des Etats-Unis et des prochaines élections, de Vladimir Poutine... Notre monde est-il vraiment menacé ? A quel point et dans quels domaines ? Sommes-nous déjà dans l'ère du Verseau qui doit changer les mentalités ? Quel rôle vont jouer l'islam et l'Etat islamique ? Notre civilisation chrétienne vit-elle ses dernières heures ? Dans quel sens l'économie va-t-elle évoluer : allons-nous vers un krach boursier, ou pire ? Cet ouvrage donne une autre vision des choses. Un regard vu de Sirius... Comme chacun de nous sera touché différemment selon ses propres étoiles, vous découvrirez également dans cet ouvrage les prévisions sur 2020 pour chaque signe et pour chaque décan. Vous serez ainsi mieux armé pour affronter cette nouvelle année qui s'annonce tout sauf anodine. Et gardons les yeux rivés sur la ligne bleue des Vosges : en survolant les années suivantes, 2026 promet une nouvelle société. Une aurore sur un nouvel âge d'or ?

10/2019

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Verre, dinanderie, céramique

PAUL DAUM - MAÎTRE VERRIER DE L'ART DÉCO

Né en 1888 à Nancy où sa famille s'était installée après l'an­nexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, il était l'un des fils d'Auguste Daum et le neveu d'Antonin Daum, les maî­tres verriers de l'Art Nouveau. Paul, qui leur a succédé au lendemain de la Première Guerre mondiale, a marqué de son empreinte la manufacture durant les "Années Folles". Audacieux, il a su capter et anticiper les modes qui lui ont permis de prendre le virage de l'Art Déco, un style avec lequel la verrerie a excellé. Cet ouvrage, fruit de plusieurs années de recherches restitue le parcours de ce personnage hors du commun. Comblé d'hon­neurs de 1914 à 1918, période durant laquelle il a servi dans l'aviation, il a fait, à partir de 1920, triompher la verrerie dans de nombreuses expositions. Il a défendu les intérêts de l'indus­trie verrière menacée par une concurrence étrangère croissante et parfois déloyale. Adjoint au maire de Nancy, il a créé l'Aéro­club de l'Est aux côtés de Christian Moench, André Bailly et Marie Marvingt. D'un caractère entier, voire excessif pour certains, Paul Daum est entré dans la Résistance à la fin de l'année 1940. Arrêté à Paris par la Gestapo en février 1943, il est mort en déportation un an plus tard. Cet ouvrage vous fait entrer dans l'intimité de la verrerie de la Première à la Seconde Guerre mondiale. Une période qui fut faste quelques années seulement, avant qu'elle ne subisse les conséquences économiques et politiques du krach boursier de 1929. Si son père Auguste s'était révélé comme un gestionnaire rigoureux et son oncle Antonin un artiste à l'imagination fer­tile, Paul Daum réunissait, à lui seul, ces deux talents à une époque où il lui a fallu affronter des situations inédites.

08/2022

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Mondes fantastiques

La Prophétie de Glendower Tome 1 : Le cycle du corbeau

"Il n'y a que deux raisons pour lesquelles un esprit peut être vu par un non-clairvoyant à la veille de la Saint-Marc, Blue. Soit tu es l'amour de sa vie, soit tu as causé sa mort". Chaque année, Blue Sargent accompagne sa mère clairvoyante observer les esprits des futurs morts. Des esprits que Blue ne peut voir... Du moins, elle ne le pouvait pas, jusqu'à ce qu'un jeune homme lui apparaisse et s'adresse directement à elle. Il s'appelle Gansey et Blue découvre vite qu'il est étudiant à Aglionby, l'école privée locale. Or, elle a pour principe de ne pas s'approcher des jeunes hommes de l'académie ; plus connus sous le nom de "Corbeaux" , ils ne causent que des ennuis. Pourtant, Blue est irrésistiblement attirée par Gansey, sans qu'elle puisse s'expliquer pourquoi. Il a tout pour lui : une fortune familiale, un visage d'ange, des amis dévoués... Mais il est à la recherche de quelque chose d'autre. Il s'est voué à une quête, secondé par trois autres Corbeaux : Adam, un élève boursier à la rancune tenace envers tous les fils de riches qui l'entourent ; Ronan, une âme féroce qui passe de la colère au désespoir en un tour de main ; et Noah, l'observateur taciturne du groupe, qui remarque beaucoup de choses mais n'en dit que bien peu. Du plus loin que remontent ses souvenirs, Blue a toujours su qu'elle causerait la mort de l'amour de sa vie. Elle n'avait pourtant jamais cru que ce serait un problème. Maintenant que sa vie se retrouve intrinsèquement liée au monde sinistre des Corbeaux, elle n'en est plus aussi certaine. De la plume de Maggie Stiefvater, autrice à succès de la trilogie Les Loups de Mercy Falls et de Sous le signe du Scorpion, nous vient une série envoûtante où l'inévitabilité de la mort et la nature profonde de l'amour nous entraînent là où nous n'avons jamais mis les pieds. #Enquête #Paranormal #Malédiction

07/2021

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Littérature française

Nous arrêterons le soleil

" Si le soleil est bourgeois, nous arrêterons le soleil ", proclamaient les bolcheviks vainqueurs, en se lançant à la conquête du monde. En 1987, la fin de l'aventure est proche, mais les Tchécoslovaques, épuisés par vingt ans de normalisation, ne l'imaginent pas encore. A Karlovy-Vary, qui fut autrefois Karlsbad, un festival de cinéma réunit Jiri Serecka, cinéaste qui n'a plus le droit de filmer, et son ami français Charles Bragat, un producteur fauché qui aide les dissidents depuis plusieurs années. Autour d'eux, il y a des Russes, chers camarades et colonisateurs, des gens de l'Est, hésitant entre révolte et nécessité de survivre, de vieux routiers du stalinisme, un étrange Américain qui dirige le casino, des policiers et des touristes allemands, futurs vainqueurs de l'affaire. C'est le moment où Alice Ferrier, fille de communistes qui croit avoir oublié ses origines, vient les rejoindre. Elle passe à l'Est pour la première fois. Elle consent enfin à se souvenir : le temps heureux des communistes dans les années cinquante, les chambres de bonne, lit diffusion de L'Huma, les bombes de l'OAS. Dans ce monde du soupçon où chacun subit et pratique le secret, la manipulation et le mensonge, le lien le plus puissant reste celui qui unit, comme les Atrides, les membres de la famille communiste. Ils ont beau s'affronter, Alice Ferrier, fille de communistes parisiens, Jean Boursier, son ami d'enfance, devenu permanent et marié à une Russe, Jiri Serecka, fils d'un dirigeant du Parti qui a participé aux purges, partagent une histoire commune. Leur Culpabilité, leur nostalgie et leur absence d'innocence n'appartiennent qu'à eux. Nous arrêterons le soleil est d'abord un roman du temps : le temps mythique de l'enfance, le temps des villes d'eau de la Mitteleuropa, le temps rêvé des communistes, tombé, avec le mur de Berlin, un soir de novembre 1989.

08/2002

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Littérature française

Reflets dans le canal

Au coeur d'un quartier populaire, animé, bruyant, qu'éclaire seul le canal avec ses arbres et ses écluses, au lendemain de la Première Guerre mondiale, Jim est resté avec sa mère, une modiste à façon, le père, austère ouvrier fouriériste, les ayant quittés pour "refaire sa vie". C'est lui, l'écolier, plein de la vitalité de l'enfance mais déjà mûri (amoureux secret de la ravissante Ella, l'acrobate), qui protège cette jeune femme marquée par la maladie, courageuse, exigeante, puérile aussi et même quelque peu légère, niant son mal jusqu'à l'entrée tardive à l'hôpital où elle va mourir. Jim venait d'obtenir brillamment le certificat d'études et sa mère espérait le voir au lycée, mais, après avoir découvert tôt la solitude, il lui faut, à guère plus de douze ans, entrer comme "garçon à tout faire" dans une miroiterie où il se sent perdu. Expérience qui va se poursuivre dans la maison de soierie du Sentier où le père - qui a dû le reprendre en charge, veut faire de lui un "calicot" et qui, d'étape en étape, mènera Jim à la réalisation de lui-même à travers ses épreuves, ses interrogations sur un père qui le méjuge et doute de sa paternité, à qui il se sent, pourtant, en profondeur, ressembler, la découverte de l'amitié, la première expérience sexuelle, et tarifée, rue Saint-Denis, son idylle avec Ella, l'amour d'enfance retrouvé ; mais aussi l'irruption dans sa vie de personnes comme le cynique et clairvoyant Vérème, secrétaire de rédaction d'un quotidien de Bourse, qui lui fera acquérir une culture et, par défi lancé aux habitudes, en plein monde boursier devenu fou à l'approche du grand krach, assurera sa formation de journaliste et d'homme de réflexion. On ne peut qu'être séduit par la grâce et l'émotion, par la simplicité de l'écriture de ce roman de formation.

05/1986

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Bourse

Le grand livre de l'Ichimoku pour réussir en bourse et en trading. De l'étude des originaux de Hosoda à l'interprétation contemporaine

Transformez votre approche du marché financier avec l'Ichimoku Kinko Hyo ! L'Ichimoku Kinko Hyo est un outil d'analyse technique visuel permettant d'évaluer différents actifs financiers (actions, cryptomonnaies, devises, indices, matières premières...) et de définir d'un seul coup d'oeil les tendances à la hausse ou à la baisse, les niveaux de support ou de résistance. Créé dans les années 1930 par le Japonais Goichi Hosoda, il est toujours d'actualité et utilisé par de nombreux traders. Cet ouvrage est le guide ultime de l'Ichimoku Kinko Hyo, écrit par Patrick Riguet, expert chevronné et grand pédagogue. Il établit des bases solides en partant des fondamentaux de l'analyse technique, pour offrir une analyse poussée de cet indicateur. Chaque composant est interprété avec clarté, et l'auteur vous guide sur la manière de les combiner pour une utilisation optimale. - Un guide pratique et poussé qui s'adapte à votre profil, que vous soyez adepte du day trading, du swing trading ou de l'investissement à long terme. - De nombreux exemples et captures d'écran analysés. - Un chapitre dédié aux théories des vagues, du temps et des prix de Goichi Hosoda et les parallèles entre l'utilisation contemporaine de l'Ichimoku et la vision originelle de son créateur. Apprenez à entrer sur le marché avec confiance, à placer vos stops et take profits avec précision, à suivre des tendances et à naviguer entre différentes unités de temps. Vous aurez ainsi toutes les clés pour maîtriser cet outil puissant qu'est l'Ichimoku et devenir non seulement compétent en trading, mais également dégager du profit de votre investissement boursier. Patrick Riguet a découvert l'Ichimoku en 2012. Depuis, il n'a cessé de l'étudier et de l'utiliser au quotidien pour son propre trading et ses investissements. Il a formé plus de 1 000 personnes à l'Ichimoku via ses formations en ligne et est devenu un expert incontournable. Il cumule plusieurs dizaines de milliers de followers sur X, YouTube, Facebook et son blog, tous dédiés à l'Ichimoku.

06/2024

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Droit

Le marché du mérite. Penser le droit et l'économie avec Léonard Lessius

Dans un contexte marqué par la mondialisation des échanges commerciaux, l'essor des places boursières et des bouleversements politico-religieux profonds, le théologien jésuite Léonard Lessius (1554-1623) fera figure d'"Oracle des Pays-Bas" parmi les marchands, banquiers et princes cherchant à s'orienter dans ce nouveau monde. Son principal ouvrage, Sur la justice et le droit (De iustitia et iure, 1605), gagnera rapidement le statut d'ouvrage de référence par la lucidité de ses analyses économiques et sa fine maîtrise de la technique juridique. Influencé par le renouvellement de la théologie développé à Salamanque, Lessius relaye la pensée économique des scolastiques tout en jetant les bases du libéralisme moderne. Ce livre propose de revisiter l'héritage de ce célèbre méconnu de l'histoire de la pensée économique tout en élucidant ses fondements juridico-théologiques. Très bon étudiant, mais d'origine rurale modeste, Lessius reçut une bourse qui lui permit d'étudier au collège d'Arras, à Douai et à Louvain où il termina bril-lamment le cours de philosophie en 1572. La même année il entra dans la Compagnie de Jésus. A la fin des premières années de formation religieuse il enseigna la philosophie au collège d'Anchin à Douai et après son ordination sacerdotale (1582) fut envoyé à Rome pour des études plus poussées en théologie sous la direction des meilleurs maîtres de l'époque, Francisco Suarez et Robert Bellarmin. De retour en son pays, il fut nommé professeur de théologie à l'Université de Louvain, où il résida jusqu'à sa mort Lessius est donc surtout connu pour son traité Sur la justice et le droit de 1605, qui fut réimprimé une vingtaine de fois durant le seul XVIIe siècle. C'était la première fois qu'un théologien étudiait sérieusement les problèmes moraux soulevés par l'économie et la finance. Lessius se rendit à Anvers, alors une ville en pleine expansion économique, pour y étudier sur place comment les banques et le commerce moderne fonctionnaient. La compétence qu'il acquit dans ce domaine – une chose rare parmi les clercs de l'époque – donna un poids considérable aux solutions qu'il proposait aux problèmes soulevés. Aujourd'hui encore les historiens de la vie économique admirent la subtilité de ses analyses.

11/2019

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Sociologie

La galaxie Internet

Après Internet, plus rien ne sera jamais comme avant. L'économie, la société, la politique, la culture elle-même s'en trouvent bouleversés de fond en comble, sans que nous prenions toujours bien conscience de la nature de ces transformations, nous privant ainsi de la possibilité de les orienter. Le principe de la production en réseaux affecte désormais l'ensemble du secteur de l'économie, et c'est Internet qui lui fournit son carburant : adaptabilité, interactivité, flexibilité. Et si le Nasdaq connaît et connaîtra encore bien des turbulences, il ne fait aucun doute que la transformation est profonde et durable. Marchés financiers, rapports de production, communication dans et hors de l'entreprise, rien n'échappe à la redéfinition, dont Castells rend compte avec précision sans esquiver les questions délicates : et si l'instabilité boursière actuelle annonçait la fin de la nouvelle économie ? et si tout cela se résumait à la formation puis à l'éclatement d'une bulle spéculative ? Après quoi l'auteur nous invite à regarder du côté de la société, afin d'évaluer la plausibilité d'une nouvelle sociabilité en ligne. Internet, de ce point de vue, travaille-t-il à la misère d'individus de plus en plus isolés ou favorise-t-il au contraire l'instauration de la cité idéale des internautes ? Cette évaluation, fondée sur un méticuleux brassage des données disponibles, conduit ensuite Castells à analyser les implications politiques d'Internet. D'abord en étudiant les formes nouvelles et concrètes d'organisation et de participation citoyennes, puis en examinant les menaces que le réseau fait peser sur la liberté et la vie privée des personnes. Economie, société, politique : l'inégalité et l'exclusion sociale hantent ces trois domaines, et c'est sur une analyse du contour et de la dynamique de la fracture numérique que se clôt le livre. Sa conclusion : la fracture n'est pas fatale, elle n'est ni induite ni corrigée par Internet, et il dépend de nous que la diffusion de l'instruction, des technologies de l'information, la mise en place d'autorités de régulation et d'institutions démocratiques corrigent les inégalités engendrées par un marché abandonné à lui-même. Oui, il dépend de nous.

01/2002

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Economie

La spirale de l'endettement dans le monde. Du constat de 1989 préfacé par Raymond Barre aux dérives du XXIe siècle

A des degrés divers et variables dans le temps et dans l'espace, l'endettement fait partie de la vie de tous les acteurs économiques, qu'ils soient des Etats, des entreprises ou des ménages. En 1989, la première édition de cet ouvrage ; préfacé par Raymond Barre, s'est attachée à définir l'endettement, sa nature, sa composition, et surtout à dégager des agrégats significatifs afin que des comparaisons, des analyses de niveaux d'endettement aient un sens. Après les crises aiguës de surendettement de certains pays à la fin du XIXe siècle (Grèce, Turquie, Pérou, etc.) c'est au cours des années 80 du siècle dernier que l'endettement de plusieurs pays émergents (Mexique en 1982) mais aussi de nombreux pays en développement ont provoqué des sueurs froides au système bancaire international d'où des plans "d'ajustement" (plans Baker, puis Brady) ; le tout sur fond d'un endettement nord-américain déjà fort important, financé en bonne partie par le reste du monde, dépendant et se reposant à la fois, sur la monnaie américaine. Qu'en est-il trente ans plus tard ? Les tendances lourdes ont continué, malgré des crises sévères (2007/2008) avec les Etats-Unis et le japon comme grands débiteurs mondiaux, rejoints par la Chine ; les pays de l'ex-Union soviétique ont confirmé également les prévisions d'alors tandis que l'arrivée de l'Euro n'a pas réussi à s'imposer comme devise internationale de substitution au dollar américain. Les ménages se sont aussi endettés avec frénésie, invités en cela par un système bancaire qui a joué avec le feu, tandis que les entreprises ont également utilisé les emprunts pour augmenter la valorisation boursière de leurs actifs, artificiellement gonflés. D'où l'endettement généralisé qui représente deux fois et demie le produit intérieur mondial. Est-ce soutenable ? Sûrement pas si un grain de sable venait à enrayer cette "voiture folle" ; cela peut venir d'une brusque remontée des taux qui toucherait les ménages par exemple ou des entreprises, voire de certains Etats ; certains avanceront que le monde s'est toujours dépêtré de toutes les crises jusqu'à présent, mais à quel prix ?

03/2020

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Droit des affaires

Finance d'entreprise. Edition 2022

La référence absolue des professionnels et des étudiants de la Finance, qui allie précision, fiabilité et exhaustivité depuis 1974. Ecrit par deux, ancien ou actuel, banquiers d'affaires, investisseurs, professeur à HEC Paris, "Le Vernimmen" est le manuel de gestion couvrant l'ensemble des domaines de la finance d'entreprise en partant à la fois de l'analyse des données comptables et des techniques de marché pour conduire à une analyse rigoureuse de toute décision financière sous ses aspects théoriques et pratiques. Véritable outil pédagogique, chaque chapitre de l'ouvrage est suivi d'un résumé, de questions et d'exercices actualisés avec leurs corrigés, et d'une bibliographie sélective. Finance d'entreprise 2022 tient compte des dernières actualités et évolutions ayant des effets sur l'économie, les marchés et la pratique de la finance d'entreprise, tels que la sortie de la pandémie de covid-19 (mise en place des prêts participatifs, remboursement reporté des PGE, etc.) ou encore les effets continus de la finance verte, durable et responsable (explosion des émissions d'obligations durables, qui surpassent les obligations vertes, prise en compte des coûts des émissions de carbone dans les résultats des entreprises...). Egalement, la totalité des tableaux statistiques annuels sont renouvelés. Les exemples sont également renouvelés en tenant compte des dernières évolutions de marché. Avec plus de 200 000 exemplaires vendus, une parution annuelle garantissant une mise à jour de l'ensemble des nouveautés fiscales, juridiques, financières, boursières et comptables de l'année écoulée et de ses tableaux statistiques, le Vernimmen 2022 est plus que jamais la référence absolue pour les professionnels et les étudiants de la finance. Bénéficiez également de la version numérique en mode feuilletable à tarif très préférentiel de l'ouvrage Finance d´entreprise et bénéficiez de services additionnels : l'actualisation de l'édition annuelle, un moteur de recherche par mot-clés, 20 années d'archives de la newsletter mensuelle, des nouveaux podcasts des cours de finance d'entreprise dispensés à HEC Paris par les auteurs et de leurs Moocs et l'accès en avant-première aux nouveaux millésimes.

08/2021

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Sociologie du travail

Ma fibre syndicale. France Télécom: aux origines de la crise

Si, en 1987, les syndicats triomphent du projet de privatisation, grâce à une grève forte et unitaire, il en ira autrement lorsque le management aura imposé les règles du jeu qui instaurent la mise en concurrence des agents, l'embauche de contractuels, puis des restructurations incessantes qui déstabilisent les collectifs. Les syndicats ne pourront contrarier la transformation de l'entreprise en société anonyme en 1997, la mise en vente de parts de l'Etat avant que n'explose la bulle Internet, qui fera perdre à France Télécom plus de 90 % de leur valorisation boursière. Entre-temps, l'auteur souligne l'éclatement syndical amplifié par la mutation du salariat. Benoît Martin n'hésite pas à reconnaître que les syndicats ont perdu la bataille du service public et de la propriété publique. Le néolibéralisme et sa violence managériale se sont imposés dans les têtes et dans les corps. Il confie son expérience, les analyses qu'il en tire sur le rôle de la grève, sur les effets d'un certain sectarisme syndical contre les autres vus comme des concurrents, sur la descente aux enfers de France Télécom quant aux réductions d'emplois et aux conditions de travail. Il revisite ses propres déclarations et écrits, ses moments de solitude, les quelques victoires malgré tout arrachées grâce à une éphémère unité intersyndicale. Il se confronte à la question de la souffrance, " longtemps taboue à la CGT ", mais qui infuse si fortement dans l'entreprise, à travers les mobilités imposées, la pression hiérarchique, il se confronte à celle des suicides qui révèlent un management brutal dénoncé par de multiples alertes internes syndicales. Benoît Martin confie aussi ses sentiments de militant, d'homme engagé, d'homme de conviction dans le cadre d'une période bien particulière, au sein d'une entreprise qui jouera le rôle de laboratoire d'un management modernisateur, visant à déverser au sein d'une entreprise publique une rationalité économique libérale qui se révélera particulièrement prédatrice. Le titre que Benoît Martin a choisi, Ma fibre syndicale, reflète bien ce qu'est cet essai original : une réflexion analytique solide, argumentée et honnête d'un responsable syndical qui ne cherche pas à cacher ce que ressent l'homme de conviction derrière le militant.

02/2023

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Littérature française

Antoine et Isabelle

Antoine et Isabelle. Quand ils se rencontrent à Barcelone en 1925, Antonio et Isabel rêvent d'une vie libre et neuve, à l'image des utopies du temps. Isabel a fui avec sa famille la misère de l'Andalousie, Antonio a gravi les échelons au grand hôtel Oriente. Avec ses camarades de rang, il s'enthousiasme pour la jeune République espagnole. Son engagement a tôt fait de l'entraîner dans le tourbillon de l'histoire : en 1936, il prend les armes, quittant à jamais Barcelone. La bataille de l'Ebre, la fuite précipitée avec la troupe en déroute, le camp de réfugiés dans les Alpes, où il retrouve sa jeune famille, puis le maquis, l'arrestation par les Allemands en 1943 et l'envoi au camp de Mauthausen, voilà où ses choix conduisirent l'homme vaillant et opiniâtre que fut le grand-père du romancier. Vincent Borel en effet ne cache pas ses intentions : rendre justice à ceux qui, installés en France, devinrent Antoine et Isabelle. En s'appropriant la mémoire des siens, l'écrivain prend la pleine mesure de la nécessité qu'a la littérature de témoigner. Se démarquant de la saga familiale, il inscrit le destin de ses proches dans l'épopée du vingtième siècle. L'histoire exemplaire de ses grands-parents est conduite en parallèle avec celle, non moins exemplaire, d'industriels lyonnais. De cette famille Gillet, aperçue par Antonio quand il était dans la claque de l'opéra de Barcelone, le romancier retrace les tribulations s'immisçant dans les mariages arrangés et les alliances stratégiques, il donne chair et corps à ces capitaines d'industrie que les soucis d'équilibre boursier et d'acquisition de brevets menèrent, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à préserver coûte que coûte leurs intérêts. Le textile et la chimie étaient bien loin des idéaux de la Résistance. Alternant, dans une narration éblouissante, l'évocation des républicains espagnols et celle des nantis lyonnais, Vincent Borel convainc par l'intelligence de ses personnages : chacun a fait des choix, que le romancier ne s'arroge pas le droit de juger. D'éclairer plutôt, disant avec force et talent le pouvoir des mots.

08/2010

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Philosophie

Entretiens 1926-1944. Emmanuel Mounier

De 1926 à 1936 puis de 1940 à 1942, Emmanuel Mounier a consigné dans des carnets ces "entretiens" qui sont des transcriptions de ses rencontres intellectuelles et personnelles. Il s'agit souvent de comptes rendus, écrits parallèlement à son activité d'étudiant puis de directeur de revue, qui lui permirent, à des moments-clés de son existence, d'éclairer ses choix. Ils constituent en ce sens de véritables dialogues intimes. Ces textes, dont seuls quelques extraits avaient été publiés, sont d'une valeur exceptionnelle pour mieux cerner la personnalité contrastée et l'action de Mounier. Austère étudiant en philosophie ? Mais aussi écrivain talentueux, brossant à la perfection impressions de voyages et portraits de personnages. Penseur politique de la génération du krach boursier de 1929 ? Mais aussi mystique, contemplatif. Fondateur, en 1932, d'une revue ouverte : Esprit ? Mais avec un certain purisme, à ses débuts, qui en effarouchera plus d'un. Tête solide, santé à toute épreuve ? Mais profondément perturbées par de longues fiançailles toujours au bord de la rupture. Catholique fervent ? Mais suspecté d'hétérodoxie par le Vatican qui menace plusieurs fois de mettre Esprit à l'Index. Hésitant sur l'attitude à adopter face à Vichy en 1940 ? Mais pour tenter d'infléchir la collaboration avec les nazis et la législation antisémite. Enfin, patriote jusqu'au-boutiste ? Mais pour insuffler à la France des valeurs spirituelles, qui lui vaudront d'être arrêté en janvier 1942. En prison, il fait une grève de la faim durant laquelle il prend des notes ici reproduites. Exceptionnels, ces documents le sont également pour qui s'intéresse à l'effervescence des années 1920-1940. Soucieux de comprendre son temps, Mounier est allé à la rencontre de toutes sortes de milieux en Espagne, Belgique, Ecosse, Italie, Tunisie, mais surtout en France qu'il parcourt de long en large. Il y croise les intellectuels les plus en vue dans les cercles de Jacques Chevalier, Jacques Maritain, Nicolas Berdiaev, puis ceux qu'il regroupe lui-même autour d'Esprit. Philosophes, écrivains, théologiens, historiens, éditeurs, politiques, ecclésiastiques, ou simples témoins, nombreux, arrachés à l'anonymat : tous sont approchés par Mounier dans un même souci de restituer la vérité de chaque personne.

04/2017

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Droit

BIBLIOTHEQUE DE DROIT PRIVE. Tome 301, L'acquisition internationale de société

L'acquisition de société est une opération bien connue des praticiens. Effectuée au moyen d'une cession de droits sociaux, elle permet à une société de prendre le pouvoir au sein d'une autre. Lorsqu'elle intéresse des sociétés issues de pays différents, l'opération est internationale. Instrument privilégié de la restructuration des sociétés à la recherche de la taille idéale, l'acquisition internationale de société est fréquente. Toutefois de nombreuses questions juridiques fondamentales restent à résoudre à son propros. Sa nature juridique demeure encore incertaine. Ainsi, relève-t-elle du domaine du droit des contrats ou du droit des sociétés ? Doit-elle être assimilée à une vente ou constitue-t-elle un nouveau contrat spécial ? Voilà autant de questions qui apparaissent fondamentales pour déterminer le régime juridique exact de cette opération. Ce régime juridique connaît lui aussi de nombreuses parts d'ombre. Ainsi, quelles sont les garanties offertes aux parties ? Existe-t-il un droit des garanties de passif ? Lorsque l'opération est internationale, ces interrogations se doublent d'une question délicate ; quelle est la loi applicable ? Or, touchant le cœur des économies contemporaines, l'acquisition internationale de société ne laisse pas les Etats indifférents. De fortes contraintes, qui se manifestent par l'application de nombreuses lois de police, viennent ainsi régir l'opération. La multiplicité des souverainetés intéressées accroît d'autant l'encadrement légal. L'auteur, à partir de la pratique, répond aux différentes interrogations qui subsistent tant sur la nature que sur le régime de l'opération. Découvrant un contrat original dont l'objet est le transfert de pouvoir au sein de la société, il élabore un régime juridique cohérent. Un partage entre le domaine contractuel et celui du droit des sociétés est ainsi opéré. Afin de pallier les difficultés liées à l'application cumulative de lois de police (droit boursier, droit des concentrations, etc.) l'auteur élabore une nouvelle méthode : l'effet atténué des lois de police. Mais, au-delà de ces réglementations, la place laissée à la liberté contractuelle demeure importante. Les clauses originales qui ont alors été élaborées (garanties conventionnelles, conventions organisant la gestion de la société,...) nécessitent une approche spécifique afin de ne pas bouleverser l'économie du contrat.

06/1998

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Littérature française

L'Argent. Un roman d'Emile Zola

Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XVIII (1891). Texte intégral. Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et fonds patrimoniaux anciens appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, des récits de voyage ou des livres pour la jeunesse à retrouver sur papier avec une mise en page étudiée pour optimiser le confort de lecture. Le héros est Aristide Saccard, frère du ministre Eugène Rougon, qu'on avait déjà vu amasser une fortune colossale dans La Curée. Après une succession de mauvaises affaires, il doit repartir de zéro, mais son ambition est demeurée intacte. Il vend sa luxueuse propriété du parc Monceau afin de régler ses créanciers, puis loue deux étages d'un hôtel particulier à Paris où il installe la Banque Universelle, destinée à financer des projets de mise en valeur du Moyen-Orient. Tout est fait pour attirer petits et moyens épargnants, auxquels on promet des gains faciles et rapides. Les communiqués et articles de presse, les rumeurs savamment dosées font s'envoler les titres de la société. Saccard se retrouve à nouveau au sommet de la gloire et de la puissance. Mais celles-ci sont construites sur du sable, car il ne cesse d'acheter ses propres actions. Thème : Zola en livre une description haute en couleur et en personnages, complétée par la solide documentation qu'il avait amassée1, en plaçant l'action vingt-cinq ans plus tôt, en mars 1864. Comme dans Germinal, il préfère ce décalage dans le temps qui lui permet une relation plus solide de l'intrigue. L'Argent évoque la spéculation financière à une période où Paris est, avec Londres, la première place boursière au monde. Le romancier se livre par endroits à des considérations philosophiques sur le changement "qualitatif" qu'opère dans l'esprit la disposition de ressources importantes, permettant de transformer jusqu'aux paysages eux-mêmes. Avant Francis Scott Fitzgerald, chez qui ce sera un thème récurrent, il laisse entrevoir cette nouvelle perception bien éloignée des principes de 1789 : "Les riches sont différents". Ce thème était déjà en partie abordé dans La Curée.

01/2023

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Littérature étrangère

Miss Jane

Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr. Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes, à faire des croquis. Jane est née avec une malformation et s'apprête à affronter l'extérieur avec cette difformité qui sera certes un fardeau, mais aussi une source intarissable de volonté et d'amour. Brad Watson nous raconte sa magnifique histoire. Les premières années à la ferme sont joyeuses et bucoliques, ce n'est qu'à l'approche de ses six ans que la petite Jane commence à comprendre sa singularité. La jalousie de sa soeur Grace et le détachement de leur mère qui ne voulait pas d'un nouvel enfant ne pourront rien y changer : Jane n'a peur de rien et son envie d'apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l'école, se plonge dans les livres. Puis arrive l'âge de l'adolescence, et le Dr. Thompson est toujours aux côtés de Jane. Le médecin du village devient le principal confident de la jeune Chisolm, y compris lorsque Jane tombe finalement amoureuse. Elle se promène aux côtés d'Elijah Key, elle lui montre les plus belles clairières et les oiseaux qui aiment chanter pour elle. Mais le Dr. Thompson met fin à l'idylle naissante, pour protéger Jane et sa différence pense-t-il. Lors du krach boursier de 1929, c'est toute l'Amérique rurale qui prend peur. Les affaires vont au plus mal et la situation économique de la ferme devient préoccupante. La région est en train de se métamorphoser mais Jane ne perd jamais l'optimisme qui l'habite. Les années passent au milieu de la nature éblouissante, avec elles la médecine progresse. Grâce aux avancées scientifiques, cherchera-t-elle à trouver une vie normale au soir de sa vie ? Brad Watson compose un grand roman social et bucolique sur l'Amérique de la première moitié du xxème siècle. Grâce à sa langue élégante, empathique et sensuelle, il accompagne Jane dans son exploration singulière du monde. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur. Miss Jane est un livre de désir et d'espoir, de courage et d'émancipation.

09/2018

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Communication - Médias

Communication et Langages N° 213, 2022 : #Foodporn. Les mobiles du désir

Ce dossier de Communication & langages intitulé " #Foodporn : les mobiles du désir " analyse les enjeux à la fois esthétiques, économiques et socio-politiques de la représentation visuelle de la nourriture sur les réseaux sociaux mobiles autour du mot-clé (tag) #foodporn. Peu d'ouvrages ou de revues en France se sont intéressés à ces usages et enjeux hormis deux numéros de Communication & langages " La médiatisation du culinaire " (n° 164) et " Alimentation et médias " (n° 206), parus en 2010 et 2020. Popularisées à travers des applications de messagerie telles qu'Instagram ou TikTok, les pratiques de photographies ou vidéographies mobiles (prise de vue, partage...) de mets culinaires interrogent les usages numériques de mise en scène de la vie quotidienne (notamment dans le cadre de voyages touristiques) mais aussi son esthétisation à travers des artefacts techniques (filtres, cadrages, métadonnées). Le partage de ces images #foodporn devient une pratique culturelle en tant que telle dont les enjeux touchent également des problématiques liées à l'économie du mobile et des plateformes socio-numériques. Le hashtag — ou mot-dièse — #foodporn fait partie des hashtags les plus populaires dans les pratiques socio-numériques mobiles. Cet équivalent d'un mot-clé est formé par la contraction des termes " nourriture " et " pornographie ". Il est censé désigner des images qui mettent en valeur des plats composés de nourritures caloriques et riches qui ont pour effet, en vertu des normes sociales contemporaines, de provoquer un sentiment de plaisir interdit à la manière des représentations pornographiques. Les pratiques #foodporn peuvent correspondre à une façon d'esthétiser la nourriture, au sens littéral, mais elles donnent aussi lieu à des modes expressifs parodiques. Ces pratiques ont également des retombées socio-économiques pour l'alimentation, cet objet-frontière que le développement des applications mobiles vient restructurer. On observe ainsi l'intégration de pratiques du #foodporn dans le répertoire culinaire des restaurateurs (snacking content), dans le marketing culinaire des food influencers ou celui de l'industrie digitalo-alimentaire qui adope les applications mobiles dans son modèle d'innovation. La pandémie du SARS-CoV-2 des années 2020 nous a permis d'observer le rôle central des smartphones et applications mobiles dans l'approvisionnement en nourriture ainsi que les pratiques photographiques focalisées sur la nourriture, les plats et les repas. Les mobiles du désir renvoient au mobile psycho-analytique de la prise de vue, au partage fétichiste de mets sous le tag #foodporn ainsi qu'à la matérialité mobile de la consommation et de la distribution alimentaire qu'incarnent les coursiers et les clients des applications de livraison de nourriture.

12/2022

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Histoire de France

Edouard Daladier (1884-1970)

Affligé d'une réputation suspecte _ en particulier à cause de sa passivité à la conférence de Munich où les démocraties abandonnèrent la Tchécoslovaquie _, Edouard Daladier, président du Conseil de la IIIe République à plusieurs reprises, ministre de la Guerre au cours des années cruciales qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, demeure pour beaucoup de nos contemporains un simple nom dans les ouvrages d'histoire. Ce qui est un peu court pour juger un homme et son action. La carrière de ce boursier de la République, fils d'un boulanger de Carpentras, agrégé d'histoire, profondément républicain et dirigeant éminent du Parti radical, a pourtant connu de multiples moments forts : le Cartel des gauches en 1924, le 6 février 1934, la constitution du Rassemblement de Front populaire, Munich, bien sûr, en septembre 1938, la déclaration de guerre, l'expédition de Norvège, l'inique procès de Riom intenté par Vichy pour le charger, avec quelques autres, de tous les péchés supposés avoir causé la défaite. Peut-être Daladier a-t-il été parfois écrasé par l'ampleur de ses tâches et de ses responsabilités gouvernementales, peut-être a-t-il mal supporté le caractère nécessairement solitaire de l'exercice du pouvoir dans des circonstances dramatiques, mais on ne peut dénier à cette figure complexe, énigmatique, secrète de grandes qualités intellectuelles et morales, une lucidité et une énergie manifestes. Son attitude de 1938 à 1940, en tant que président du Conseil et que responsable du réarmement, où ces qualités firent merveille en dépit d'oppositions jusque dans son propre gouvernement, le montre bien. Quand il dut abandonner le pouvoir (en mars 1940), il pouvait à juste titre considérer qu'il avait provoqué un sursaut spectaculaire dans la diplomatie, dans la préparation économique à la guerre, dans le réarmement et même dans les esprits. C'est aller un peu vite en besogne que de le rendre responsable de la défaite. S'appuyant sur un considérable travail d'archives en France et à l'étranger, et sur de très nombreux témoignages, Elisabeth du Réau éclaire voire modifie l'idée que l'on se fait du rôle de Daladier. Sans laisser ses faiblesses ou ses carences dans l'ombre, elle fait justice d'une légende noire que les faits et gestes de son personnage ne confirment pas. Elisabeth du Réau, spécialiste de l'étude des relations internationales, est professeur d'histoire contemporaine à l'université du Maine et enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris.

05/1993

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Littérature française

Oligarque

Voici le grand roman que l'on attendait sur la transformation du socialisme soviétique en capitalisme oligarchique. Au carrefour de la grande fresque balzacienne, du roman d'apprentissage et du thriller politico-financier, Oligarque raconte l'ascension prodigieuse d'un jeune orphelin dans la Russie soviétique en pleine décomposition jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir financier international. Une histoire haletante en trois actes : Première partie : La défense Ragozine (Russie, 1975-1993) En 1975, à Perm, le père de GrigoriYurdine, ouvrier d'une usine de câbles, la Permski Kabel Zavod (PKZ), meurt d'un accident. La mère de Yurdine est folle. L'enfant est adopté par la famille Makarov. Ils ont déjà une fille, Lena, qui devient la soeur adoptive de coeur de Grigori. On retrouve Yurdine en 92, un an après la chute du communisme. Il est étudiant du ponte Smirnov, professeur à l'institut polytechnique de Perm et ingénieur en chef de PKZ. Lena de son côté étudie à Moscou. C'est l'époque où le système s'effondre, et où les gros appétits locaux et la finance internationale se partagent les dépouilles. On assiste à l'ascension de Yurdine, joueur d'échec, esprit froid et cynique. Avec la complicité de Smirnov, il va s'emparer de PKZ, puis de bien d'autres usines. En chemin, une bavure : l'intimidation par deux hommes de main de Yurdine du comptable Alexei Lemonov tourne mal : Aléxei est tué par accident. Lena est amoureuse d'un jeune haut fonctionnaire français, Charles de Tretz, qui lui promet de l'emmener à Londres. L'homme est en fait marié et père de famille et l'abandonne après avoir profité d'elle... Deuxième partie : Le mat de Reti (Londres, 2008) Nous voilà en 2008. Yurdine est devenu un oligarque à la tête d'un conglomérat. Il vit à Londres et son mariage avec la fille d'un pilier du régime, dont il a deux fils, bat de l'aile. Au moment où la crise des subprimes s'annonce, il ambitionne de prendre le contrôle d'une banque anglaise, la Riverside, rendue fragile par la crise. Il retrouve face à lui Charles Tretz, l'amant de Lena à Moscou, désormais patron d'une grande compagnie d'assurance. La bataille boursière pour prendre le contrôle de Riverside en pleine crise des subprimes nous plonge dans une atmosphère au carrefour de Wall Street et de The Big short... Troisième partie : Le sacrifice de la Reine (Moscou, New York, Londres, Genève, Perm, 2020) Gagnant sur tous les tableaux, Yurdine est rattrapé par le passé : les mâchoires de la tenaille se referment sur lui. D'un côté, le régime poutinien veut régler son compte à l'oligarque occidentalisé. Il s'attaque à lui sur deux fronts : son conglomérat fragilisé par la crise du Covid, à l'assaut duquel se lance sur ordre un autre oligarque fidèle au Parti ; sa soeur adoptive Léna, devenue opposante au régime, que le FSB épaulé par un groupuscule paramilitaire d'extrême-droite tient dans sa ligne de mire. De l'autre, Charles de Tretz remonte la piste de l'assassinat d'Alexeï Lemonov trente ans plus tôt pour armer la vengeance de la soeur de Lemonov...

10/2022

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Communication - Médias

Le monde à la une. Une histoire de la presse par ses rubriques

Pour la première fois, une histoire de la presse par celle de ses rubriques. Une grande aventure, portée par les meilleur·es spécialistes, littéraires ou historien·ne·s, et qui nous fait parcourir près de deux siècles dans la presse française, tout en s'interrogeant sur la manière dont les supports informent leurs lectrices et lecteurs des événements du monde. " EDITO Depuis bientôt deux siècles, la presse française rubrique le monde. A celles et ceux que leurs vies ne jettent pas sur les grands chemins, elle a apporté et apporte encore, chaque jour, des récits et des images d'ailleurs. Elle l'a fait très différemment selon les époques. Les choses ne se passaient pas de la même façon avant le télégraphe électrique, avant le téléphone, avant le bélinographe, avant la radio, avant la télévision, avant Internet. Elle le fait très différemment, surtout, selon les rubriques. On ne raconte pas le monde de la même façon dans le roman-feuilleton, la chronique boursière, la correspondance, le reportage, la mode, le sport, la météo, l'horoscope. On ne le montre pas de la même façon à la Une, en gravures, en photographies, en caricatures, en bandes dessinées. Celles et ceux qui ont participé à ce livre sont toutes et tous, d'une façon ou d'une autre, des universitaires spécialistes de leurs rubriques et de la façon dont celles-ci ont donné à voir et à lire le monde. Nous leur avons demandé très précisément : 1°) De partir d'un exemple précisément situé : une date, un événement, un journal. 2°) Depuis ce point de vue, nous leur avons demandé de faire l'histoire de la rubrique elle-même, en remontant autant que possible dans le temps et en redescendant autant que possible jusqu'aujourd'hui. 3°) Nous leur avons demandé d'expliquer en quoi chacune de ces rubriques a permis à ses lectrices et à ses lecteurs de saisir - ou pas - la complexité du monde. 4°) Nous leur avons suggéré d'écrire leurs textes comme bon leur semblait, avec le style approprié, car ce livre veut être ce que les journaux sont depuis deux siècles : des espaces de liberté et d'invention. Nous les remercions d'avoir joué le jeu, en ces temps où les universitaires sont si occupés à des tâches parfois un peu tristes. Ils ont fait, à leur tour, la preuve que le savoir peut être joyeux. Nous vous présentons ce livre dans l'ordre chronologique des exemples choisis. Il n'est pas question de prétendre ici que la presse a toujours été une merveilleuse fenêtre ouverte sur le monde. Bien au contraire - et vous vous en rendrez vite compte - elle a souvent été le lieu de solidification des identités locales et nationales. Elle a parfois perpétué des stéréotypes dont nous aimerions nous défaire. Si elle s'est ouverte à la globalité, c'est en raison de mouvements généraux qui, pour une bonne part, la dépassaient. Mais, avec une grande diversité d'expression, dont ce livre veut rendre compte, elle a aussi fait autre chose, modelant en grande partie notre façon de voir, de comprendre et de ressentir le monde. En ces temps de profonds renouvellements du journalisme - sites Internet, commentaires, fake news - et cependant que la " mondialisation " fait l'objet de tant de débats, il est important de revenir, attentifs et amusés, sur une histoire qui nous concerne tous. Marie-Eve Thérenty et Sylvain Venayre "

09/2021

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Actualité politique internatio

Au coeur de la troisième guerre mondiale

La croyance en l'avènement de "la mondialisation heureuse" (Alain Minc) et de "la Fin de l'Histoire" (Francis Fukuyama) était omniprésente en octobre 2002 quand j'ai publié "La Troisième Guerre mondiale a commencé" . Aujourd'hui, c'est au contraire cette dernière qui est au centre des préoccupations. Une crise économique et financière à venir qui sera pire que celle de 1929 La mondialisation hyperfinanciarisée enclenchée dans les années 1980 a été jalonnée d'un crescendo de crises issues de l'éclatement de bulles financières, dont celui de 2008. Elles ont résulté de la surchauffe de la "planche à billets" par les banques centrales accompagnée d'endettements publics et privés abyssaux. Ce mécanisme infernal a été accentué par l'épidémie de covid. Il ira jusqu'à l'éclatement de bulle de trop, qui effondrera le système financier international. Conséquence : la "weimarisation" des économies (hyperinflation par dépréciation des monnaies). En effet, les banques centrales sont désormais confrontées à la quadrature du cercle. Pour essayer d'enrayer l'inflation, elles augmentent leurs taux d'intérêt. En vain. Résultat : la stagflation, c'est-à-dire l'inflation et, en même temps, la stagnation de la croissance quand ce n'est pas la récession. La croissance de la masse monétaire et du surendettement se poursuivra jusqu'au collapsus mondial : cracks boursier et obligataire, faillites de banques en série. C'est dans cette perspective que la Russie et la Chine notamment accumulent depuis des années des stocks d'or destinés à garantir leurs monnaies. Car cette crise financière majeure bouleversera l'ordre monétaire international, aux dépens du dollar (perdant son rôle de monnaie de réserve mondiale) et de l'euro. Il y eut la crise de 1929. Celle qui vient risque d'être pire, car la mondialisation a supprimé les cloisons plus ou moins étanches qui séparaient les grandes aires économiques à l'époque. Déjà, on voit que s'accentue la paupérisation des classes moyennes occidentales déclenchée par la mondialisation à partir des années 1980. La perte de valeur du mark sous la République de Weimar a laissé l'image de consommateurs achetant leur pain avec une brouette de billets. Le grand collapsus financier à venir pourrait ressusciter ce genre de scène dans les pays développés. La situation sera encore pire dans les pays en voie de développement dont la plupart sont déjà dans une situation précaire. Séismes politiques et géopolitiques La crise économique et financière provoquera des séismes politiques et géopolitiques. Le fondamentalisme et le terrorisme islamistes progressent en certaines parties du monde. Comme Daech en Irak et en Syrie, malgré sa défaite militaire de la fin des années 2010. Retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, réislamisation accélérée de la Turquie sous la férule d'Erdogan, contamination de l'Afrique sub-saharienne et de l'Afrique de l'Ouest par les filiales d'Al Qaida et de Daech, ramifications de ces organisations en Asie (Afghanistan, Philippines, Indonésie...), prévalence des partis islamistes au Pakistan... Face à Europe, l'Afrique du nord est elle-même concernée. La Libye est devenue un chaudron islamiste depuis la mort de Kadhafi, la Tunisie le devient depuis la chute de Benali, le maréchal Al-Sissi maintient la marmite islamiste égyptienne sous un couvercle prêt à sauter. Le collapsus économique et financier mondial (avec son cortège de misère, de famines et d'épidémies) ouvrira des boulevards aux islamistes pour s'emparer d'appareils d'Etat bancales pour la plupart, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. La Troisième Guerre mondiale On assiste au retour des guerres interétatiques. Aujourd'hui, c'est la guerre Otan-Russie en Ukraine, donc sur le sol européen. Les Etats-Unis la pilotent dans le but d'affaiblir la Russie, qu'ils ambitionnent de disloquer pour la vassaliser et encercler la Chine. Car demain, ce sera la guerre entre les Etats-Unis et la Chine, probablement déclenchée par la pomme de discorde qu'est Taïwan. Les deux géants s'y préparent : course frénétique aux armements, découplage progressif des deux économies, embargo américain sur les puces électroniques à destination de la Chine... En effet, les Etats-Unis n'accepteront pas de laisser la Chine leur ravir la première place dans l'économie mondiale sans utiliser contre elle leur gigantesque appareil militaire, financé par un budget annuel de plus de 700 milliards de dollars. Certains hauts dirigeants américains ne s'en cachent même pas. Par le jeu des alliances, la guerre Etats-Unis-Chine s'étendra à l'ensemble du monde, en un cocktail d'affrontements civils et internationaux et de terrorisme. Avec en toile de fond la crise économique et financière mondiale génératrice de pénuries. Donc de fanatismes en tous genres. A la faveur de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis ont plus que jamais enfermé les pays européens dans l'OTAN. Ces derniers sont donc enrôlés à l'avance dans leur future guerre avec la Chine. Refusant que Pékin, en envahissant Taïwan, contrôle la jugulaire maritime qu'est la mer de Chine pour l'Asie du Nord Est, le Japon sera aux côtés des Etats-Unis. Il est lui aussi engagé dans une course aux armements. L'Australie et la Nouvelle Zélande sont des alliées inconditionnelles de Washington. L'Inde, géant rival de la Chine en Asie, sera elle aussi du côté américain. En face, le Pakistan musulman, viscéralement opposé à l'Inde, sera aux côtes de la Chine. Quant à l'Iran, hostile aux Etats-Unis et à Israël et dès aujourd'hui parvenu au seuil nucléaire, il sera allié de la Chine. La Russie sera dans le camp chinois, puisque l'Occident l'y a rejetée. La Turquie, devenue un Etat phare de l'Islam, attaquera l'Europe du Sud dont la France. Elle entraînera à sa suite quelques Etats d'Afrique du Nord et du Moyen Orient tombés aux mains des islamistes radicaux, qui offriront à leur jeunesse confrontée à la misère un dérivatif dans des razzias sur cette Europe tant convoitée. Une Europe qui aura fort à faire, entre les menaces à ses frontières et la cinquième colonne islamiste pilotée surtout par la Turquie à l'intérieur de ses territoires. La France sera appelée à jouer un rôle central dans cette configuration européenne.

02/2024