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Lettres du bagnard Arthur Roques. Ecrire pour survivre, Guyane 1902-1918

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

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Correspondance

Correspondance 1913-1948

Correspondre n'a jamais été mot aussi juste pour désigner l'activité épistolaire, tant les lettres de Gabriel Bounoure et d'André Suarès sont dans la plus vive adéquation quant à l'art d'écrire et à l'intelligence du coeur. Qui est Gabriel Bounoure ? Un conseiller culturel en poste au Liban et en Syrie, mais surtout un grand critique littéraire, notamment à la Nouvelle Revue française, le plus méconnu et le plus discret de tous. Paul Claudel a eu pour lui ce mot éloquent : "On écrirait volontiers un livre pour vous faire écrire une page". L'oeuvre d'André Suarès, maître trop secret de la littérature française, semble pâtir de sa prolixité et du caractère orageux de l'écrivain. Mais son Voyage du Condottière suffit, pour les amoureux du style, de l'art et de l'esprit, à le placer au centre de la bibliothèque de tout gentilhomme-lecteur. Cette correspondance inédite, enfin dévoilée, rend justice à l'un comme à l'autre. C'est une introduction immersive à l'oeuvre de Suarès comme un manuel de critique littéraire, le témoignage d'une amitié profonde et sincère, l'occasion d'un renversement généreux des rôles de maître et de disciple, un portrait et un autoportrait de Suarès, un lieu de méditations et enfin l'expression chevaleresque d'une quête spirituelle partagée par deux âmes libres et ardentes. Entre 1913 et 1948, leurs échanges sont traversés par les échos de deux guerres mondiales (sublimes lettres du capitaine Bounoure), les difficultés morales, physiques et matérielles : et toujours la poésie s'éprouve comme le seul refuge et la seule consolation pour les temps obscurs. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet-Denis. Elle comporte une chronologie croisée, un essai de Gabriel Bounoure ("Dernière parole de Suarès") et un index des noms et des oeuvres.

01/2023

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Critique littéraire

Carnets (1914-1917)

" Un grand livre, un livre promis à une longue carrière de bienfaisance, quelle émotion d'être le premier à l'avoir lu, à le tenir entre ses mains, d'assister à cette source ! " Tels étaient les termes par lesquels Claudel saluait, dans sa préface, l'apparition des premiers extraits des Carnets de Jacques Rivière que, l'année même de sa mort, Isabelle Rivière, sa femme, avait réunis sous le titre : " A la trace de Dieu. " Mais ce choix, qui devait plaire au chrétien Claudel, laissait encore ignorer bien des traits d'un visage avide de " sincérité envers soi-même ". Ce sont tous ces traits qui sont livrés ici au public. C'est à propos de cette lecture complète des carnets de Rivière que Jacques Copeau, qui en avait eu confidence à une époque particulièrement troublée de sa vie, écrivit dans son journal : " Elle a beaucoup fait pour moi. " Et Gide à son tour : " C'est seulement ensuite que le reste (de l'œuvre de J. R.) prendra sa signification parfaite. " Claudel, Copeau, Gide : pouvait-on trouver meilleurs parrains pour ce livre capital de leur ami à tous, trop tôt arraché à l'avenir qui l'attendait ?

11/2001

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Critique littéraire

Correspondance 1919-1968

Les lettres échangées entre le fondateur des Éditions Gallimard et son principal conseiller littéraire, rédacteur en chef puis directeur de La Nouvelle Revue française, placent le lecteur au coeur d’un demi-siècle d’édition et de littérature. Jean Paulhan estimait que sa « vie véritable » avait commencé ce jour de 1919 où Gaston Gallimard était venu, avec Jacques Rivière, lui proposer d’entrer à la NRF ; et Gaston Gallimard sut lui dire sa profonde gratitude, doublée d’un sincère et amical sentiment de proximité : « Depuis la mort de Jacques Rivière, la NRF, la maison, c’est vous et moi. » ; ou encore : « Si je ne savais que vous détestez les grands mots, c’est bien mieux et bien plus souvent que je vous ferais sentir que vous êtes l’homme que j’admire et que j’aime le plus, le seul en qui j’ai une aveugle confiance ». Il reste qu’entre les deux éditeurs, dont l’échange épistolaire prolonge la quotidienne conversation, le dialogue ne fut pas toujours aisé ; ils s’opposèrent sur la question de la vocation, de l’indépendance et du renouvellement de la revue, puis, au soir de leur vie, finirent par s’éloigner. Mais de Malraux à Gracq, de Sartre à Sollers, de Caillois à Blanchot, comme de Supervielle à Audiberti, c’est toutefois la littérature et son dévoilement critique qui forment le seul horizon de cet exceptionnel dialogue, les deux hommes s’attachant, derrière une même enceinte, à leur oeuvre éditoriale commune.

11/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

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Correspondance

Lettres de Gaston Chaissac à Albert Gleizes et à Juliette Roche (1938-1952)

Au début des années 1940, dans une France coupée en deux par la guerre, le sort de Gaston Chaissac est peu enviable. L'artiste, sans métier ni moyens pour subsister, est hébergé à la cité sanitaire de Clairvivre depuis mai 1939. Jeanne et Otto Freundlich, qui dès 1937, l'avaient encouragé à peindre, lui organisèrent sa première exposition personnelle en 1938, à Paris, à la galerie Gerbo. L'exposition ne dura pas plus d'une dizaine de jours, elle ne reçut pas plus d'une dizaine de visiteurs. Juliette Roche et Albert Gleizes, qui avaient découvert en 1938 le travail de Chaissac dans l'atelier des Freundlich et acquis l'un de ses dessins, furent de ceux-là. A la suite de cette première rencontre, Gaston Chaissac entra en correspondance avec les Gleizes. Il leur aurait adressé une soixantaine de lettres entre 1938 et 1949, demandant conseil sur le métier de peintre, rêvant sur l'artisanat rural ou les communautés d'artistes, informant sur le résultat de ses dernières trouvailles artistique

04/2022

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Littérature française

La remontée du fleuve lointain

La Remontée du Fleuve lointain raconte d'abord le contact entre les Indiens d'Amazonie et les Blancs, l'asservissement des Noirs en Guyane et la disparition des marranes du Brésil pendant le siècle des Lumières. La Remontée du Fleuve lointain relate ensuite des récits de bagnards le long du Maroni au siècle suivant. Mais La Remontée du Fleuve lointain est surtout l'histoire de la rencontre ambiguë de Yuma, Matthieu et Tiago. Tous trois sont captifs des logiques brutales des communautés auxquelles ils appartiennent, pourtant, la nécessité de survivre, l'étrangeté du désir et le partage des dangers dans la grande forêt les rapprocheront et les feront se révéler à eux-mêmes. Cette Remontée est enfin un hommage à ce texte ineffable, Le Bateau ivre d'Arthur Rimbaud, qui a " heurté [... ] d'incroyables Florides " et " vu fermenter les marais énormes ".

04/2022

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Traduction

Thèmes. L'islam face à la modernité européenne en Bosnie-Herzégovine au tournant du XXe siècle, Edition bilingue français-anglais

Avec Thèmes de la musulmane Nafija Sarajlic, les PUM offrent la possibilité de découvrir l'une des premières femmes à écrire en bosniaque entre 1912 et 1918. Au coeur de son oeuvre, les questions de l'alphabétisation des filles et du patriotisme. Publiés dans la revue Biser de 1912 à 1918, les textes de Nafija Sarajlic, musulmane de Bosnie-Herzégovine, composent des miscellanées réalistes où se mêlent tendresse et sarcasme. Les histoires traitent de grandes questions, telles l'éducation des filles ou les guerres ethniques, à partir de faits divers et d'expériences vécues. L'auteure adopte le point de vue d'une moraliste et indique la voie d'un renouveau possible pour la culture bosno-musulmane.

03/2022

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Policiers

Les chefs-d'oeuvre. Le mystère de la chambre jaune ; Le parfum de la dame en noir ; Le fantôme de l'opéra ; Un homme dans la nuit ; La poupée sanglante ; La machine à assassiner, Edition de luxe

Les plus célèbres romans de Gaston Leroux pour la première fois réunis en un volume relié Contient : Le Mystère de la chambre jaune (1908) - Le Parfum de la dame en noir (1909) - Le Fantôme de l'Opéra (1910) - Un homme dans la nuit (1911) - La Poupée sanglante (1924) - La Machine à assassiner (1924). Depuis 2014, regroupés en un volume relié, paraissent les chefs-d'oeuvre d'auteurs de premier plan à prix accessible. Ces recueils, à offrir ou à s'offrir, ont leur place dans toutes les bibliothèques.

12/2018

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Régionalisme

Saint-Chamond 1914-1918. Un grand arsenal pour la France

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Comme partout, les hommes de Saint-Chamond partent pour le Front. Rapidement, la pénurie d'armes et de munitions devient criante. La Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt, dite Saint-Chamond est sollicitée pour augmenter ses productions. Des hommes qui étaient mobilisés reviennent dans les usines, mais le manque de main d'oeuvre est conséquent. Des femmes, en grand nombre, viendront travailler dans les usines de Saint-Chamond, dans des conditions de travail éprouvantes, voire dangereuses. Des matériels nouveaux seront étudiés et construits : canons, obus ... dans des quantités toujours en augmentation. 400 chars d'assaut "Saint-Chamond" seront produits entre 1916 et 1918, à la cadence d'un char par jour. Ce livre retrace comment Saint-Chamond a réussi à mettre en oeuvre des moyens importants, humains, matériels et logistiques pour participer à l'effort de guerre.

09/2014

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Religion

Lettres sur la souffrance. Correspondance avec soeur Marie Goby (1910-1914)

En juillet 1910, Elisabeth Leseur visite l'hôtel-Dieu de Beaune. Elle y fait la connaissance de la petite Marie, une fillette alitée qui la touche profondément et à qui elle enverra des jouets, des livres d'images et des cartes postales. La maladie et la mort de la petite Marie rapprochent la religieuse hospitalière, soeur Marie Goby, qui s'occupait de l'enfant, et Elisabeth Leseur ; c'est de là que naissent la belle amitié et la correspondance qui, pendant les trois dernières années de la vie d'Elisabeth, les uniront. Le recueil des soixante-dix-huit lettres d'Elisabeth à sa correspondante fut édité après sa mort par son mari, Félix Leseur, qui lui a donné son titre : Lettres sur la souffrance. Il aurait aussi bien pu s'intituler "Lettres de communion" tant Elisabeth y exprime très librement cette grande soif de "communion d'âmes" qui l'animait. Cette nouvelle édition inclut pour la première fois les lettres de soeur Marie Goby à Elisabeth, qui ont été retrouvées par les bons soins de Janet Ruffing, r.s.m., qui introduit l'ouvrage.

08/2012

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Critique littéraire

Lettres croisées (1923-1958)

A Pontigny, Roger Martin du Gard rencontre un jeune homme de dix-neuf ans, Jean Tardieu. Un échange épistolaire commence en 1923, qui va se poursuivre jusqu'à la mort de RMG, en 1958. Ce sont ainsi 177 lettres, cartes postales et billets qui ont été heureusement conservés et que nous pouvons lire sous forme de correspondance croisée. Un des mérites de cette correspondance, dont le sujet principal reste la littérature, est d'éclairer de lueurs nombreuses et nouvelles la naissance de l'œuvre de Jean Tardieu. C'est dans la différence entre les deux hommes, entre deux tempéraments, entre des partis pris esthétiques, que se construit l'échange. C'est aussi dans l'estime et l'affection. " Vous êtes en effet ma vraie famille ", écrit Jean Tardieu à RMG le 22 juillet 1932 : le dialogue entre l'écrivain d'expérience et le jeune homme encore tâtonnant a été décisif pour la vocation littéraire de ce dernier. Cette correspondance se lit à la fois pour ce qu'elle pourrait être, un Bildungsroman, un " roman de formation ", et comme un véritable dialogue de théâtre, avec son jeu de questions et de réponses, ses mises en scène, son suspense, sa drôlerie, son pathétique : trente-cinq ans de deux vies - exceptionnelles - croisées.

09/2003

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Littérature étrangère

Lettres choisies. 1917-1961

Lorsque l'écrivain Hemingway, dont le grand souci a toujours été d'écrire bien, d'écrire le mieux possible, écrivait des lettres - et l'on estime qu'au cours de sa vie, il en a écrit plus de 6000 -, ce n'était jamais en pensant à la postérité, mais, le plus souvent, pour se défouler, pour se distraire d'un travail harassant. Aussi dans les quelque 600 lettres qui sont présentées ici par Carlos Baker, biographe d'Hemingway et auteur d'un essai qui fait autorité sur l'écrivain, ne faudra-t-il pas s'attendre à retrouver le styliste sobre et précis des romans et des histoires brèves ou longues : c'est plutôt, serait-on tenté de dire, un Hemingway en pantoufles qui va s'offrir au lecteur, l'homme Hemingway avec ses défauts et ses grandes qualités. Et, en un sens, ce choix de lettres est comme un autoportrait sans retouches de l'une des personnalités les plus attachantes de la littérature américaine. On le suit depuis ses débuts à dix-huit ans dans le journalisme jusqu'aux dernières semaines d'une vie dominée par le désir constant d'atteindre à la perfection dans l'écriture. Exprimé plus ou moins ouvertement, c'est d'ailleurs là le thème des nombreuses lettres qu'il adresse à James Joyce, à Scott Fitzgerald, à Gertrude Stein, à Erza Pound, à son éditeur, à Marlène Dietrich, à Gary Cooper et à tant d'autres. Quant aux lettres à ses fils et à chacune de ses quatre épouses, elles nous révèlent un homme profondément aimant et responsable, de même celles à ses amis portent la marque d'un être éminemment sociable et fidèle. Et, ce qui ne gâte rien, ces lettres sont pour la plupart extraordinairement divertissantes : pleines de spontanéité et d'humour, elles décrivent les aventures d'Ernest Hemingway dans quelque deux douzaines de pays. Ce faisant, elles nous font entrer dans les coulisses de la composition de L'adieu aux armes, de Le soleil se lève aussi ou de Pour qui sonne le glas, et, somme toute, de la majeure partie des oeuvres de fiction.

10/1986

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Littérature française

Lettres volées. Roman d'aujourd'hui suivi de 28 lettres de Robert d'Humières à Colette (1901-1915)

A la lecture de Lettres volées, roman d'aujourd'hui, Proust écrivait à Robert d'Humières : "Cher Robert, comme vous avez bien fait de voler ces lettres et de les publier ! ". Colette, elle, pensait, comme le rapporte Jacques Porel , que "Robert d'Humières, grand traducteur était aussi un bel écrivain. Il a écrit un roman Lettres volées, que peu de gens ont lu. Le livre est beau et mériterait d'être réédité". Le roman enfin repubilé est suivi de 28 lettres inédites de Robert d'Humiéres à Colette qui permettent de mieux en connaître l'auteur. Une préface et deux analyses s'appuyant sur les progrès des études proustiennes et colettiennes permettent de mieux approcher la vérité délicate de l'homme d'ombre et de lumière que fut Robert d'Humières.

01/2020

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Psychologie, psychanalyse

Les premiers psychanalystes. Minutes de la Société psychanalytique de Vienne Tome 2 (1908-1910)

Depuis 1902 quelques hommes ont pris l'habitude et le goût de se réunir chaque semaine au domicile de Freud : les fameuses "séances du mercredi soir". A partir de 1906, le jeune Otto Rank est chargé d'établir le compte rendu détaillé de ces séances : ce sont les Minutes, soigneusement conservées par Freud, puis par Paul Federn, dont voici le second volume. Chaque réunion est introduite par une communication d'un des membres du groupe : Adler, Federn, Rank. Sadger, Stekel, Tausk, entre autres, ou Freud lui-même. la règle veut que chaque participant contribue à la discussion. Les objections sont présentées avec une rare franchise : les "frères" ne se ménagent pas. Il en résulte une profusion d'idées lancées avec une fraîcheur, une audace qui surprennent aujourd'hui. Surprennent aussi la diversité et la modernité des thèmes abordés : analyse des oeuvres littéraires, éducation sexuelle, suicide. La publication de ces Mirettes constitue un apport précieux pour tous ceux qu'intéresse la psychanalyse dans son histoire et, plus généralement, pour ceux qui aiment saisir sur le vif l'histoire de la pensée de ce siècle, à l'oeuvre ici à un moment tournant et particulièrement fécond. Le lecteur pénètre dans un laboratoire d'idées peu ordinaire.

02/1978

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Ecologie politique

La lettre Mansholt 1972

Enrichie d'une introduction inédite, la réédition d'un texte épuisé : il y a cinquante ans, un vice-président de la Commission européenne proposait à l'Europe une bifurcation radicale de l'économie, pour éviter la crise climatique qui se profilait déjà. Visionnaire ! Le 9 février 1972, le social-démocrate néerlandais Sicco Mansholt lâche une bombe. Alors vice-président de la Commission européenne chargé de l'agriculture, il écrit une lettre au président de la Commission : l'Europe, affirme-t-il, doit d'urgence engager une politique écologique rompant radicalement avec l'objectif de croissance. En pleines Trente Glorieuses ! Pourquoi un tel revirement de la part d'un homme politique jusqu'alors productiviste ? Mansholt a lu les travaux du rapport Meadows, qui sera publié peu après par le Club de Rome sous le titre Les Limites à la croissance, et en a été profondément ébranlé. C'est cette lecture qui le décide à proposer un plan d'action pour faire face aux menaces écologiques auxquelles l'humanité s'exposerait en continuant sur la même voie. Hélas, Mansholt n'a pas été écouté, il a même été raillé ou conspué, dénoncé comme ennemi des travailleurs ou du progrès, à gauche comme à droite. Nous avons perdu cinquante ans, mais il n'est pas trop tard. Cette lettre visionnaire, précédée d'une remise en contexte de Dominique Méda, est ici republiée, suivie de textes témoignant des vifs débats qu'elle suscita à l'époque. L'homme politique communiste Georges Marchais, le syndicaliste Edmond Maire, le philosophe Herbert Marcuse et Sicco Mansholt lui-même croisent le fer autour de leur conception de l'avenir de l'humanité en des termes d'une étonnante actualité.

05/2023

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Littérature française

Instruction du 25 mai 1901 pour application à l'affranchissement à titre gratuit des lettres (1901)

Instruction du 15 juin 1903 pour la passation des marchés du département de la guerre autres que ceux relatifs aux travaux de constructions militaires. 2e édition, mise à jour jusqu'au 30 avril 1906Date de l'édition originale : 1906Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

09/2014

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Histoire de France

"Si je reviens comme je l'espère". Lettres du front et de l'arrière, 1914-1918

Ils étaient quatre frères envoyés au front, et découvrant " non pas une guerre, mais une extermination d'hommes ". Saisis par l'horreur puis la routine, les Papillon ont fait partager leur guerre à leur soeur : dans ces échanges, on saisit les combats de Verdun au plus près, mais aussi la maraude, l'ennui, la pêche et le bricolage, la confrérie des lignards. Leurs points de vue, à la fois croisés et convergents, tissent un récit au plus près de la Grande Guerre vécue par des Français ordinaires. Les lettres des Papillon ont été recueillies par Madeleine et Antoine Bosshard.

10/2005

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Critique littéraire

Ecrire Madame Bovary. Lettres, pages, manuscrits, extraits

Dossier réalisé par Geneviève Winter. Lecture d'image par Bertrand Leclair

02/2009

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Première guerre mondiale

Où est passée l'humanité ? Lettres et carnets de guerre (1914-1919)

" "Où est passée l'humanité ? " C'est le cri d'un soldat devant l'horreur vécue de la guerre de 14. Jean Gaston Lalumière, benjamin d'une famille de vignerons et maraîchers d'Eysines, dans la banlieue de Bordeaux, est âgé de vingt ans au moment de la déclaration de guerre. Il part à Brive faire ses classes. Il connaît le baptême du feu, en mars 1916 avant d'être nommé téléphoniste, en mai 1917. Grâce à ses lettres, nous avons un témoignage à chaud sur les batailles de la Somme, du Chemin des Dames, l'offensive allemande de l'été 1918 puis l'occupation de la Rhénanie-Palatinat en 1918-19. Mais nous sommes informés aussi de la vie de la communauté villageoise dont la pensée ne le quitte pas et qu'il contribue à reconstituer virtuellement par son abondante correspondance envoyée et reçue. A côté de ces lettres principalement adressées à ses parents et à son frère, Pierre Maurice, lui aussi au front, on trouvera ici le texte de trois carnets qu'il a tenus à compter de 1917 et qui nous font mieux comprendre l'évolution du point de vue sur la guerre d'un simple soldat du 23e Régiment d'Infanterie Coloniale".

09/2021

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Histoire des mentalités

L'Assiette au Beurre croque les bigots. Dessins anticléricaux d'une revue satirique (1901-1912)

Revue satirique de renom, "L'Assiette au Beurre" a réuni les meilleurs caricaturistes de la Belle Epoque : Gustave Jossot, Jules Grandjouan, Théophile Steinlen, etc. Engagés dans des luttes d'émancipation et convaincus que la raison et la science doivent éclairer le monde, ces artistes ont réalisé un grand nombre de dessins qui tournent en dérision le clergé et les croyances religieuses. Le présent ouvrage rassemble pour la première fois un catalogue de 250 caricatures anticléricales de "L'Assiette au Beurre". Elles témoignent des nombreux thèmes - laïcité, éducation, morale, etc. - abordés par ce courant de pensée alors particulièrement dynamique en France, notamment dans les milieux de gauche.

10/2021

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Poésie

Poésie complète

Né en 1908 dans l'Etat de New York, George Oppen passe une partie de sa jeunesse en Californie. A la fin des années 1920, il rencontre Charles Reznikoff et Louis Zukofsky, avec lesquels il fonde la confrérie secrète des "objectivistes", dans le sillage d'Ezra Pound et de William Carlos Williams. Avec Mary, la compagne de sa vie, il s'établit près de Toulon en 1930 : c'est en France que seront d'abord imprimés les livres de l'Objectivist Press, avant le retour à New York et la publication de son premier recueil : Discrete Series, en 1934. L'année suivante, Oppen adhère au Parti communiste américain et cesse totalement d'écrire, pour se consacrer à ses activités militantes. En 1942, il s'engage dans l'armée américaine et sera grièvement blessé durant la bataille des Ardennes, seul survivant de sa patrouille. Après la guerre, victimes de la répression maccarthyste, George et Mary Oppen sont contraints de s'exiler au Mexique, où ils vivront jusqu'à la fin des années 1950. C'est là qu'Oppen renoue avec l'écriture, après vingt-cinq ans de silence. Il regagne le territoire américain en 1960 et son deuxième recueil : The Materials paraît en 1962, suivi de This in Which (1965), puis de Of Being Numerous (1968), son livre majeur, qui lui vaut le prix Pulitzer. Son influence s'étend sur une nouvelle génération de poètes, à mesure que les "objectivistes" reviennent sur le devant de la scène. Ses Collected Poems sont réunis en 1975. Un ultime recueil : Primitive, s'y ajoute en 1978. Il s'éteint en 1984, au terme d'une longue maladie.

11/2011

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Documentaires jeunesse

La Guyane

Seul territoire français en Amérique Latine, la Guyane peut encore combler les âmes d'aventuriers. Qu'on parte à la découverte de la nature profonde et mystérieuse ou à la rencontre des multiples ethnies...

05/2007

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Littérature française

Le jour et la nuit. Cahiers 1917-1952

Le jour et la nuit sont les réflexions et les propos d'un peintre... Quiconque a tenté, ne fût-ce qu'une fois dans sa vie, d'écrire ou de peindre, a passé par ce chemin : c'est que l'on peut rêver cent nuits de suite à la plus belle oeuvre du monde, en fixer par avance le plan et les grandes lignes, en former et en polir l'idée, s'en trouver obsédé, ravi, effaré - on n'a rien fait tant que les premières pages ne sont pas écrites, ni les premiers coups de pinceau donnés. On n'a rien fait, sinon peut-être se donner une hantise - quelque système d'idées fixes - auxquelles ce ne sera pas trop pour échapper, de l'oeuvre tout entière. Et précisément de la "matière" de cette oeuvre : des voyelles et des consonnes, des mots bruts ; des couleurs et de l'huile, de l'essence et de la toile même ; et de cet étrange système de rapports, où chaque phrase, chaque touche, engage un peu plus loin l'auteur, invite à de nouvelles tâches et de nouvelles lignes et de nouveaux mots que la réflexion pure n'eût pas imaginés. Matisse disait en ce sens : le principal élément du tableau, c'est les quatre côtés du cadre. (Et Braque : on ne sait jamais d'où viendra l'appel...) Ainsi fait-il partie du génie qu'il ne cesse de s'étonner soi-même. L'on a vu quelques-uns de ses étonnements. Il en est d'autres. On les trouvera dans ce petit livre.

10/1952

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Littérature française

Typhon

Typhon (titre original : Typhoon) est un roman court de Joseph Conrad. Il se déroule au xixe siècle à bord d'un navire de commerce pendant un typhon. Il a été traduit en français par André Gide en 1918 aux Editions de la Nouvelle Revue française, ancien nom des Editions Gallimard. Histoire de l'oeuvre Conrad rédigea Typhon entre septembre 1900 et janvier 1901. Aussitôt après, il rédigea 3 autres nouvelles : Falk, Amy Foster et Pour demain. Comme à son habitude il publia d'abord ces nouvelles dans des journaux ; Typhon fut ainsi publié dans le magazine Pall Mall en 1902. En 1903, les 4 nouvelles parurent en recueil, dans l'ordre où elles avaient été écrites, sous le titre Typhoon and other stories (Typhon et autres récits), chez l'éditeur Heinemann. Il s'agissait du troisième recueil de nouvelles de Conrad3. André Gide, qui avait rencontré Conrad en 1911 et noué une amitié avec lui, traduisit plusieurs de ses oeuvres en français, dont Typhon. La traduction française de Typhon fut publiée par Gallimard en 1918. La traduction de Typhon par André Gide a été achevée d'imprimer le 25 juin 1918 et a paru à la NRF dans la petite collection à couverture bleue réservée aux oeuvres et aux traductions de Gide ; tirage : 300 exemplaires. Cette traduction est aujourd'hui disponible dans la Pléiade, au tome II des Ouvres de Conrad. François Maspero donna une nouvelle traduction de Typhon en 2005. Longtemps, Typhon demeura, dans la traduction de Gide, le texte le plus connu de Conrad en France.

03/2023

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Comics divers

Rogues

10 ans plus tôt, les Lascars se sont séparés et ont chacun suivi leur propre voie, mais le temps qui passe ne leur a pas fait de cadeau. Coincés dans un cycle incessant de prison, de cure de désintox et de petits boulots sans avenir, ces anciens criminels en ont assez de payer pour leurs crimes passés. Heureusement, Captain Cold a un plan. Un dernier casse, qui les rendrait riches au-delà de tous leurs espoirs et les libérerait de leur passé... s'ils en réchappent. Et quand ce plan implique de s'infiltrer à Gorilla City pour voler le trésor d'un Gorilla Grodd plus énervé que jamais, cela semble plus facile à dire qu'à faire.

01/2023

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Poésie

Et chaque lent crépuscule... Edition revue et augmentée

Né en 1893 à Oswestry (Shropshire), Wilfred Owen s'enthousiasme très tôt pour la poésie et commence à écrire. En 1913, il débarque à Bordeaux où il enseigne sa langue. En octobre 1915, tandis que le conflit fait rage, Owen s'engage comme sous-lieutenant dans l'armée britannique. Lors d'un séjour à l'hôpital, il rencontre le poète Siegfried Sassoon, qui l'incite à se servir de son expérience de la guerre dans ses écrits. Suivent alors une série d'oeuvres majeures, où l'élégance novatrice de la forme appuie la radicalité du propos. De son vivant, Wilfred Owen ne publie pourtant que quatre poèmes. Car, revenu au front, il est tué à Ors (Nord) le 4 novembre 1918, sept jours avant l'Armistice. Ses poèmes paraîtront pour la première fois en 1920. Benjamin Britten les utilisera pour son War Requiem en 1962. Cette nouvelle édition augmentée se propose de donner au lecteur francophone davantage qu'un aperçu de cette oeuvre qui, au Royaume-Uni, n'est dépassée en popularité que par celle de Shakespeare.

05/2012

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Histoire de France

Mémoires du chef des services secrets de la Grande Guerre

Polytechnicien, artilleur, Charles Dupont est affecté au Service de renseignements après l'affaire Dreyfus. Il accomplit plusieurs missions secrètes en Allemagne avant de prendre la tête du 2e bureau (renseignements) de l'état-major général de l'armée en 1913. Nommé à la tête du 2e bureau du Grand quartier général en août 1914, il sera maintenu dans ses fonctions jusqu'en 1917, traversant les grands chocs militaires du front ouest : la Marne (1914), Verdun (1916), le Chemin des Dames (1917)... Fin 1918, Foch le désigne pour organiser le rapatriement des prisonniers de guerre détenus en Allemagne. C'est dans un Berlin en plein chaos qu'il va remplir sa mission, avant de prendre la tête d'une mission militaire à Varsovie (1922). Il est alors confronté à une période tourmentée de l'histoire polonaise et ne rentrera en France qu'en 1926, année où il termine la rédaction de ses Mémoires. Visionnaire, Dupont y dénonce la montée des périls en Allemagne, prévoyant l'Anschluss et même la crise de Dantzig qui débouchera sur la Seconde Guerre mondiale. Ce document, inédit à ce jour, constitue un témoignage exceptionnel sur le renseignement français avant et pendant la Grande Guerre, mais aussi sur la personnalité des grands chefs militaires, Joffre, Nivelle ou Pétain, et leurs relations avec les milieux politiques de l'époque.

09/2014

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Histoire du cinéma

Ils y viennent tous... au cinéma ! L'essor d'un spectacle populaire (1908-1919)

L'ouvrage propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de " Belle Epoque " (1908-1919), moment charnière de l'histoire du cinéma en France. Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression Il fut un temps où le cinéma s'appelait le ci-né-ma-to-graphe. A la veille de la Première Guerre mondiale, on parle déjà de cinéma puis très rapidement le sympathique diminutif " ciné " fait son apparition. Une époque, celle des années 1910, où " aller au ciné ", comme on disait alors, était une sortie fréquente, une joie évidente, un plaisir intense, une expérience sensible particulièrement riche pour un public socialement de plus en plus diversifié. Considérant la tranche chronologique 1908-1919 comme un moment charnière de l'histoire du cinéma en France, ce livre propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de la " Belle Epoque ". Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression qui cherche sa place dans le champ culturel. Les années étudiées sont décisives dans la mise en place des modalités du spectacle cinématographique. C'est-à-dire dans l'élaboration d'une activité industrielle, commerciale et d'une pratique culturelle spécifique préfigurant ce que nous connaissons aujourd'hui. Une expression de 1917, " Ils y viennent tous... au cinéma ! ", donne son titre au livre. Elle traduit d'abord et avant tout l'engouement suscité par un loisir de plus en plus populaire. En effet, la faveur du public se porte massivement sur ce média moderne et les vedettes qu'il valorise. C'est ce que d'aucuns appellent " la folie du cinéma ". Le titre renvoie également à l'intérêt que le cinéma suscite auprès des metteurs en scène, des décorateurs, des costumiers, des comédiens venus du théâtre ou du music-hall, mais aussi des peintres et des musiciens pour qui le cinéma est un nouveau tremplin. Des journalistes, des intellectuels, des écrivains et des poètes veulent désormais écrire ou créer pour l'écran en prenant en considération ses possibilités artistiques. A ceux-là, il convient d'ajouter, bien sûr, les banquiers, les industriels, les politiques, les militaires, les scientifiques, les laïcs et les religieux qui réalisent tous combien les usages du cinéma peuvent être intéressants, en instruisant, en distrayant ou pour encadrer la foule. C'est à cette période extraordinairement riche que l'ouvrage redonne vie par le biais d'une belle iconographie constituée de documents et d'objets issus des collections de plusieurs institutions patrimoniales (Cinémathèque française, CNC, BnF, Musée Albert-Kahn, BHVP, ECPAD, Musée Gaumont, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bilipo, Archives départementales de la Gironde, Bibliothèque Jacques Doucet, Cinémathèque de Toulouse).

12/2021

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Littérature française

Quand chante l'alouette. 1908-1930

Inspiré d'une histoire vraie, Quand chante l'Alouette, conte la vie de deux jeunes enfants abandonnés au début du 20ème siècle et placés dans des familles d'accueil de paysans du Morvan, dans une France ébranlée par deux guerres mondiales et transformée par les bouleversements sociaux qui s'ensuivirent.

11/2019