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Avènement d'une culture visuelle de guerre. Le cinéma en France de 1914 à 1928

Extraits

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Sciences historiques

Les prisonniers de guerre français. Enjeux militaires et stratégiques (1914-1918 et 1940-1945)

Les deux guerres mondiales présentent deux caractères nouveaux qui rejaillissent sur le sort des prisonniers de guerre et fournissent des renseignements précieux sur les sociétés en guerre au XXe siècle. D'abord, ces deux guerres sont des guerres totales et les prisonniers de guerre restent un enjeu dans le domaine militaire, mais le deviennent aussi dans celui de l'économie et de la propagande. Ensuite, un droit humanitaire se met peu à peu en place. Symbolisant la puissance de la civilisation au moment où elle est le plus menacée, c'est-à-dire pendant les conflits, les textes conventionnels sont appliqués pour la première fois durant la Première Guerre mondiale, par l'intermédiaire de quelques articles de la Convention de La Haye de 1907 concernant les prisonniers de guerre et se perfectionnent avec la Convention de Genève de 1929, entièrement consacrée aux captifs. Cette étude suit plus particulièrement le sort des 600 000 prisonniers de guerre français de la Première Guerre mondiale et des 1 800 000 captifs de la Seconde Guerre mondiale, les plaçant en perspective avec les prisonniers des autres nations pour comprendre leur originalité. Elle montre également que les deux guerres mondiales apparaissent comme une période exceptionnelle où les belligérants sont clairement identifiés et où l'on tente, et globalement où l'on réussit, à protéger les prisonniers de guerre par un droit humanitaire international alors même que leurs rôles stratégiques augmentent.

06/2010

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Sciences historiques

Les exils d'une jeune compiègnoise (1918-1920)

Au printemps 1918, la dernière grande offensive allemande de la Première guerre mondiale jette sur les routes un grand nombre de familles françaises. Compiègne se vide de ses habitants en l'espace de quelques jours. Germaine Valentin et les siens se réfugient dans la région orléanaise. C'est le début d'un déracinement qui s'éternise au fil des mois et que rapporte cette jeune femme de vingt-trois ans dans son journal intime. L'éloignement est durement ressenti tant les vignobles du Val de Loire semblent peu familiers, mais ce que Germaine redoute plus encore, c'est de ne jamais retrouver la vie familiale et confortable qu'elle a laissée derrière elle. D'ailleurs, après l'armistice et la réinstallation des Valentin en Picardie, les fils du temps peinent à se renouer. Le texte permet en effet de mesurer l'ampleur des changements survenus et les nombreux obstacles qui se présentent à l'auteur en temps de paix. Ce sont ces différents exils que Germaine Valentin rapporte avec sincérité et sensibilité. Un témoignage rare et précieux, particulièrement vivant, sur la dernière année de la Grande Guerre et sur ses suites immédiates.

02/2019

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Histoire de France

Journal d'un mobilisé (1914-1918). Notes et extraits de correspondance

Auguste Allemane est né en 1870 à Bordeaux. Chef de cabinet de Charles Gruet, maire de Bordeaux, avant sa mobilisation, il a été nommé secrétaire général de la ville à son retour de guerre et jusqu'en 1936. Son journal de guerre, mis en ordre dans les années 1920 à partir de notes et de lettres écrites sur le vif, depuis le front ou les tranchées, est bouleversant. Il y décrit l'ennui, l'horreur, le sens du devoir et la détestation des "embusqués". Calme, réfléchi, téméraire, particulièrement apprécié par les hommes qui l'entourent, ce capitaine, puis commandant, a traversé, pendant les quatre années de guerre, des épreuves qu'il tente de surmonter avec un sens de la formule et un humour dévastateur. Ce document poignant, retrouvé par les petits-enfants d'Auguste Allemane, est un document passionnant.

09/2018

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Histoire de France

Saleté de guerre ! Correspondance 1915-1916

Voici deux intellectuels de culture protestante, proches de Jaurès, avec leur franc-parler, leurs admirations et détestations, leurs problèmes de pacifistes enfermés dans la guerre. La séparation a produit ces lettres d'où ressort le contraste entre front et arrière, chaque correspondant essayant de comprendre la situation de l'autre et lui demandant de la décrire sans détours. Jules livres ses observations sur la vie des tranchées, les moments chauds à Verdun et dans la Somme, son contact avec la boue et les rats, les poilus et les officiers. De Paris, Marie-Louise raconte la préparation de la revue La Paix par le Droit, les problèmes d'ego au sein de l'équipe, ses démêlés avec la censure. Au contact de hautes personnalités parisiennes et étrangères, elle donne à son mari, et donc aux lecteurs de ce livre, des informations passionnantes sur les coulisses du pouvoir, les missions internationales, les organisations féministes et pacifistes. Et qui mieux que leur amie chargée d'ouvrir le courrier de Barrès pouvait attirer l'attention des Puech sur les lettre d'injures venant du front, dont une contenait des poux destinés au grand embusqué jusqu'au-boutiste ?

10/2015

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Histoire de France

Les jeunes de Langon dans la Grande Guerre. Histoire d'un patronage catholique girondin (1914-1918)

Fondé principalement sur des lettres de poilus langonnais issues de trente numéros du journal Feuilles de route de la Grande Guerre des directeurs et des aînés du patronage St Joseph "Les Jeunes de Langon", publiés entre 1915 et 1919 ; cet ouvrage apporte des informations très précieuses sur le parcours des soldats d'un patronage catholique girondin. Le journal de guerre se voulait l'organe de liaison des soldats du patronage présents sur tous les fronts de la Première Guerre mondiale. Ce livre analyse d'abord les liens entre sport, patrie et religion et la vie du patronage pendant le conflit. Le cas de Langon fonctionne comme un révélateur des pratiques et des normes et comme un outil efficace de généralisation. Car les Jeunes de Langon et la France ont traversé un destin commun lors du conflit qu'il est intéressant de découvrir.

10/2018

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Histoire de France

Maudite soit la guerre (1914-1918). Edition bilingue français-anglais

En 1922, le maire de Gentioux (Creuse), ancien combattant de la Première guerre mondiale, gazé, fit réaliser ce rare monument aux morts. Un orphelin y montre du doigt l'inscription "Maudite soit la guerre", ainsi que les noms des cinquante-sept concitoyens ayant perdu la vie au cours du conflit. Les Autorités départementales refusant de le reconnaître, ce n'est qu'en 1985 qu'il fut officiellement inauguré. Chaque année, les mouvements pacifistes se réunissent devant celui-ci. André Chabot, petit-fils de gazé, parcourt les cimetières du monde entier en quête de la dernière demeure de ces destins tragiquement balayés par le souffle mortel d'un conflit sale et absurde. "Maudite soit la guerre" ne cache pas son objectif : montrer la guerre et ses réalités, pour que jamais plus elle ne soit considérée comme une possible solution aux conflits mondiaux.

10/2018

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Histoire de France

Dictionnaire des combattants de la Manche "morts pour la France" 1914-1918. 2 volumes, 2e édition

L'historiographie de la Grande Guerre s'est envolée à l'occasion des commémorations du 90e anniversaire de l'armistice. Mais les analyses de ce conflit divergent, les débats sont intenses, notamment autour de la notion de sacrifice. Pour certains historiens, les combattants sont présentés comme des victimes qui accomplissaient leur devoir sous la menace, pour d'autres les soldats étaient animés d'une grande ferveur patriotique ; prises de position trop radicales et en fait complémentaires sur la durée de la guerre. Notre ambition est de construire, à l'échelon d'un département, une histoire quantitative fine qui permette de révéler le fonctionnement des institutions militaires et de suivre le destin des individus qui vont laisser leur vie. Ce type d'analyse est rendu possible par la mise en ligne des fiches nominatives de tous les soldats (dites fiches MPLF) décédés durant le premier conflit mondial, et qui ont obtenu la mention «Mort pour la France». Les soldats de la Manche concernés sont au nombre de 17 228. Les informations, même succinctes, permettent des mesures originales. Elles éclairent les règles du recrutement. Les conscrits étaient traditionnellement affectés dans les régiments de leur région militaire, mais avec les saignées des premiers mois de la guerre, le recrutement va prendre une dimension nationale, lorsqu'il s'agira de combler rapidement les vides dans une unité, et dans un domaine spécialisé, notamment dans le génie et dans l'artillerie. L'analyse de ces fiches permet également de porter un regard neuf sur les conditions du décès des combattants - ainsi, la proportion de ceux qui décèdent de maladie n'est pas de 14 % comme l'indiquent certains auteurs, mais plutôt de 18 à 19 % - et sur l'importance du tribut payé par chaque région ou département. Un autre point fort réside dans l'utilisation d'un fichier, jusqu'alors demeuré fermé à la consultation, celui des soldats refusés pour la mention MPLF. Ils sont presque 900 dans le département de la Manche. La plupart, si l'on exclut les fusillés, les suicidés et les accidentés, sont des malades auxquels on a refusé tout droit car ils avaient contracté leur maladie avant le 2 août 1914. Mémoriser, c'est constituer des modèles pour tirer des leçons du passé, mais c'est aussi rendre justice à des combattants qui attendent depuis plus de 90 ans. Aussi, il ne s'agit pas de constituer un dictionnaire des glorieux soldats morts pour la patrie, mais plutôt, par l'aspect linéaire et répétitif des situations, de comprendre les mécanismes d'une tuerie, et de montrer l'absurdité de toutes ces disparitions.

05/2015

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Histoire de France

La Résistance... Pourquoi ? Souvenirs des deux guerres et de déportation à Buchenwald, 1914-1918 et 1939-1945

Etudiant en langue et littérature allemande en 1914, Emmanuel Handrich résilie son sursis et part comme homme de troupe dans l'infanterie. Agent de liaison, "volontaire coureur", il a participé à plusieurs batailles, Champagne et Verdun, au cours de laquelle il est décoré de la croix de guerre. Fait prisonnier à Verdun en mai 1916, comme le futur général de Gaulle qui sera sa référence au cours de la deuxième guerre mondiale, il est transféré en Suisse fin 1917, par échange de prisonniers gravement malades. Professeur au Lycée Henri IV à Paris dans les classes préparatoires et à l'"Agro", il est farouchement anti-munichois en 1938, et bien que non-mobilisable, il s'engage pour la durée de la guerre. Affecté comme interprète au "Service de Renseignement du Deuxième bureau" pendant la "drôle de guerre", il entend l'appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940. Résistant dès la première heure, de retour à Paris, il crée avec son jeune élève Pierre Rimey, un réseau de résistance, le groupe "Jacques Messner" qui sera intégré, au printemps 1944, au "réseau Marco/Kléber". Arrêté et déporté au camp de Buchenwald du 21 septembre 1943 au 5 mai 1945, il survit à la "Marche à la mort". Après la Libération, il devient conseiller technique et interprète de la délégation française au procès de Nuremberg.

05/2006

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Histoire de France

Fusillés par la Patrie. La justice militaire de 1914 à 1918

Le titre de cet essai « Fusillés par la Patrie » n’a pas été choisi par ironie désabusée, comme il aurait pu l’être. Il est un rappel de l’hymne «Mourir pour la Patrie », que les autorités militaires faisaient sonner devant la dépouille de ceux qu’elle venait de faire exécuter pour l’exemple. Quelques vers de ce chant « patriotique »méritent d’être cités pour leur cynisme : « Nous, amis, qui loin des batailles Succombons dans l’obscurité Vouons au moins nos funérailles A la France et à la Liberté ». Il n’y a rien à ajouter, si ce n’est le cri de quelques condamnés à l’annonce de la sentence : « Putain de justice » ou « Putain d’armée », mais la plupart étaient trop respectueux de l’autorité pour se révolter ou trop vaincus par le malheur; ils acceptaient en silence l’injuste sentence.

12/2011

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Histoire de France

Des tranchées en Afrique. La guerre oubliée des Congolais contre les Allemands en 1914-1918

La Belgique et l'Allemagne, deux nations européennes ne participant que fort tardivement au partage de l'Afrique, se trouvèrent toutefois au-devant de la scène en Afrique pendant la Première Guerre mondiale. Alors que dans le reste de l'Afrique la guerre s'était arrêtée en 1915, en Afrique orientale, les troupes belgo-congolaises et les troupes coloniales allemandes s'affrontèrent jusqu'à la fin du conflit. Et les Britanniques, qui s'impliquèrent peu sur ce terrain, héritèrent de la majorité des colonies allemandes en Afrique orientale. Pour la Belgique, cette guerre se révéla d'une grande importance. Grâce aux soldats congolais, le pays fit le gain de deux nouvelles colonies : le Ruanda et l'Urundi. Cet ouvrage montre que la Grande Guerre ne se joua pas seulement aux abords de la Somme ou de l'Yser mais aussi en Afrique.

11/2014

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Cinéma

Le cinéma français de 1958 à 1967

A travers l'analyse d'une décennie de productions cinématographiques françaises, le présent ouvrage révèle des liens étroits entre événements socio-politiques et contenus scénaristiques. De 1958 à 1967, la France a connu l'avènement de la Ve République, la fin de la guerre d'Algérie, une croissance économique importante ainsi qu'une soif de transformation de la société qui conduira à Mai 1968. Qu'il s'agisse d'oeuvres marquantes ou de réalisations plus modestes, voire de nanars, les films vont ainsi illustrer l'évolution de la société, le retour en force du gaullisme ou encore la volonté de modifier les limites imposées par la censure. L'approche encyclopédique adoptée permet aussi de montrer que certains films, considérés à l'époque de leur sortie comme médiocres, méritent de ne pas tomber dans l'oubli car ils constituent un excellent témoignage sur une époque révolue.

09/2018

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Romans historiques

Le cahier de l'absence. 08/1914-11/1918

"La guerre tue les hommes et révèle les femmes" dernière phrase de ce roman construit autour de deux témoignages, ceux de Georges et de Rose, son épouse. Georges a été, à sa demande, mobilisé en août 1914 en tant que spécialiste des réseaux téléphoniques et télégraphiques. Il travaille à l'arrière et dans les zones de combats. Dans ses lettres à son épouse il raconte son quotidien, une correspondance très personnelle qui livre le témoignage pertinent, critique, à la fois dramatique et plein d'humour, d'un civil au milieu des militaires dans une guerre devenue peu à peu ordinaire. Rose tient depuis longtemps un carnet de notes personnelles. Le départ de son époux transforme son quotidien. Son carnet de notes en devient le témoin. Les récits de ces deux êtres attachants et généreux se complètent et se croisent sans nécessairement s'interpeller.

04/2018

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Histoire de France

Parmi les prisonniers de guerre en Russie et en Sibérie 1914-1920

Ce témoignage rare est consacré au sort que connurent les prisonniers du camp des puissances centrales (allemands, austro-hongrois, turcs, bulgares…) pendant la Première Guerre mondiale. Plus de 2 300 000 d’entre eux furent envoyés du front jusqu’aux camps de transit russes, puis internés dans tout l’Empire, de la Russie occidentale jusqu’aux steppes d’Asie centrale et aux confins de la Sibérie. Beaucoup périrent de froid, de faim ou succombèrent au fléau des épidémies. Pendant cinq ans, Elsa Brändström visita nombre de ces camps comme déléguée de la Croix-Rouge suédoise et s’efforça inlassablement de procurer aux prisonniers soins médicaux, vivres, vêtements et objets de première nécessité. Elle leur apporta aussi un grand réconfort moral et contribua à leur rendre le sentiment de leur dignité d’être humain, ce qui lui valut le surnom d’Ange de Sibérie. Paru originellement en 1921 en suédois, puis en allemand, et publié en français pour la première fois, son texte décrit également l’organisation des aides apportées par les Etats, les particuliers et les associations en faveur des détenus. Un siècle après les traités de Versailles, cet ouvrage vient enrichir de façon décisive la mémoire de la Grande Guerre.

10/2019

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Histoire du cinéma

Salam Cinéma !. Le cinéma iranien en France de 1950 à 2020

Qu'est-ce que les films d'Asghar Farhadi racontent de la société iranienne ? Quelle image de l'Iran s'est construite à travers le cinéma d'Abbas Kiarostamiâ? Quelles sont les caractéristiques des films iraniens projetés en Franceâ? En partant de l'hypothèse forte que la présence des cinémas extra-occidentaux en Europe répond plus aux attentes et aux modalités des lieux de diffusion qu'à la réalité des pays producteurs, ce livre retrace l'histoire du cinéma iranien en France, de 1950 à aujourd'hui, en interrogeant les représentations du "ânationalâ" iranien construites dans l'espace français.

04/2022

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Histoire de France

Récits et lettres de la Guerre 1914-1918 du Sous-lieutenant Jean-Paul Duverger

Jean-Paul Duverger, coiffeur à Paris, n'a que 24 ans lorsque la guerre éclate. Classé dans la première partie de la liste 1911 par décision du conseil de révision, il est inscrit sous le n° 137 de la liste de Libourne. Dirigé le 1er octobre 1911 sur le 6e Régiment d’Infanterie, il est nommé soldat 2ème classe le 10 octobre 1911 et 1ère classe le 27 juin 1912. Cet ouvrage se compose des récits et lettres du soldat Duverger dans le cadre de sa correspondance privée avec sa soeur Marthe pendant la Grande Guerre. Il connaîtra Verdun, la Somme, l'offensive du Chemin des Dames ; la boue, les rats et les poux, le feu, le sang et la mort. Au front, Duverger note tout ce qu’il voit et ressent en espérant de retour chez lui rédiger son propre journal de guerre.

02/2012

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Non classé

Saint-remy-blanzy 1914 - 1918

Grâce à ce récit, librement inspiré d'éléments réels, l'auteur nous donne à lire le journal qu'aurait pu tenir son grand-père, soldat durant la grande guerre. Il nous fait ainsi découvrir le quotidien des habitants de Saint-Rémy-Blanzy, petit village du sud de l'Aisne, mais également celui des seize enfants du pays qui ne sont pas revenus du front de 1914 à 1918. Désormais, par la magie des mots et des souvenirs, l'existence de chacun de ces soldats dont le nom est inscrit sur le monument aux morts, n'est plus réduite à la seule expression "Mort pour la France", mais reprend vie, se ranime, à la façon d'une flamme qui ne s'éteindra pas. Résumé : En novembre 1917, le soldat Henri Minouflet, permissionnaire, est de retour à Saint-Rémy-Blanzy, village situé à l'arrière du Chemin des Dames. Il découvre que bien des choses ont changé après ces trois premières années de guerre. Désormais, seize familles portent le deuil de l'être cher, tué, là-haut sur le front ; la tristesse et la crainte d'autres mauvaises nouvelles s'est abattue sur les habitants. Afin de ne pas être le dix-septième et d'une certaine façon pour conjurer le sort, il se lance dans l'écriture de son journal. Au fil des pages, il décrit la trop courte vie de ces 16 habitants dont le nom restera gravé à tout jamais dans le marbre.

07/2018

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Histoire de France

Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949 - Une captivité de guerre en temps de paix

Entre 1944 et 1948, presque 1 000 000 prisonniers de guerre allemands sont détenus en France, d'abord dans des enceintes sauvages et des sites provisoires, puis dans des camps réguliers, enfin chez des particuliers. Figures honnies de l'Occupation, ces soldats de Hitler deviennent, vaincus, un enjeu majeur de la sortie de guerre de l'Europe en pleine reconstruction. Les Allemands réclament leur libération, les Américains comptent sur eux lorsque la Grande Alliance cède la place à la guerre froide et le gouvernement français entend se servir de cette main-d'oeuvre peu chère et docile pour effacer les traces de la défaite. De sa plongée au coeur des archives françaises, allemandes, suisses, américaines, britanniques, vaticanes, Fabien Théofilakis nous offre une connaissance renouvelée de la transition française de la guerre à la paix. A partir de documents inédits et de nombreux témoignages d'anciens prisonniers qu'il a recueillis, il rend compte de cette captivité oubliée. Il campe ainsi le face-à-face inversé entre vainqueurs et vaincus d'hier dans une France qui a du mal à surmonter les traumatismes de l'Occupation et de la collaboration. Il dévoile une cohabitation intime comme les petits entrelacs d'une vie quotidienne tendue entre Français et Allemands. Il interroge le lien ambigu de la société allemande sous le nazisme puis sous occupation française avec ses prisonniers jusqu'à leur rapatriement. Il resitue l'enjeu des prisonniers de guerre dans la redéfinition des relations entre Alliés. Ce travail magistral comble une lacune et propose une autre vision de l'immédiat après-guerre, celle du retour de la paix en Europe occidentale.

04/2014

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Première guerre mondiale

La guerre des gaz (1914-1918). Les pharmaciens français dans l'action

La guerre chimique sur le front occidental de 1914 à 1918. La participation des pharmaciens à la protection des combattants et à la mise au point de nouveaux toxiques (agressifs chimiques). "La France n'a pas de chimistes, elle n'a que des pharmaciens." Telle est la célèbre phrase, assassine, qui émanerait du chimiste allemand Haber, l'instigateur de la guerre chimique allemande. Même si cette phrase n'a pas été prononcée, elle repose sur des vérités : le faible nombre des chimistes dans notre pays et la modestie de son industrie chimique. Ces deux arguments auraient influencé les décideurs allemands. La France ne devait pas pouvoir réagir efficacement une attaque chimique ! Beaucoup plus tard, remettant la cravate de la Légion d'honneur à une illustre membre du corps professoral pharmaceutique, le Grand Chancelier de l'Ordre devait s'exprimer ainsi : "On peut dire sans exagération que vous avez puissamment contribué à la victoire de 1918 : vous avez en effet sauvé notre armée d'un terrible danger, et vous lui avez fourni les moyens d'une riposte éclatante". Que s'est-il passé ? Le déclenchement de la guerre chimiques donné un nouvel essor aux activités des pharmaciens aux armées. C'est eux que l'on doit les premières identifications du toxique employé le 22 avril 1915, et les premières mesures de protection contre lui. Ils participent étroitement l'activité des laboratoires divisionnaires de toxicologie, des centres médico-légaux, et celle des organismes centraux de recherche de nouveaux moyens de protection mais aussi d'agression : les services chimiques français. Ce livre est le fruit de plus de vingt années de recherche effectuées par trois pharmaciens, en même temps historiens et spécialistes du sujet, dont deux docteurs ayant consacré leur thèse à cette thématique. Il apporte une nouvelle vision de ce qu'a été la guerre chimique, tant en France que du coté ennemi. Riche de plus de quatre cent pages et de plus de six cent illustrations issues d'archives officielles et de collections privées : beaucoup de photographies totalement inconnues, mais aussi des dessins et des cartes, il offre un panorama aussi complet et renouvelé que possible de cette "guerre dans la guerre", et se prolonge par quelques pages consacrées à la situation de l'arme chimique entre les deux guerres, et par une très riche annexe sur la protection individuelle allemande contre les gaz.

07/2021

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Cinéma

1914-1918 Grande guerre ou contre-révolution ? Ce que disent les imaginaires

Les représentations a posteriori - romans, nouvelles, films, oeuvres théâtrales, peintures, oeuvres plastiques, bandes dessinées - de la Première Guerre mondiale sont nourries d'imaginaires singuliers et intimes, que l'histoire n'a pas nécessairement voulu ou su interpréter pour ne pas faillir aux orientations d'une thèse, sinon dominante, du moins majoritairement partagée au moins jusqu'aux années soixante, celle du consentement patriotique des combattants. Cette querelle, confrontée à celle de la "brutalisation" avère, de surcroît, la nécessaire opposition de classe au sein même de la nation française qui a présidé à l'initiation de ce conflit avec ce nouvel ennemi héréditaire venu remplacer l'Angleterre : l'Allemagne de Bismarck. En effet, sur la scène nationale, tandis que se jouait une guerre des paradoxes, entre le colonialiste pacifique Jaurès et l'anticolonialiste guerrier Clemenceau, le peuple des ouvriers, employés, paysans se préparait, au parterre, à faire front pour protéger la bourgeoisie et l'aristocratie des villes, non pas tant des Allemands, que de la tentation révolutionnaire perpétuelle de tous ces anciens communards qui les avaient tourmentés durant tout le XIXe siècle. Les célébrations du Centenaire terminées, il est grand temps d'examiner ce que disent aujourd'hui de la guerre ces propositions, comme autant de métamorphoses poétiques de la mémoire souvent délaissées au lendemain des grands événements de l'Histoire, au profit des archives officielles et de la parole autorisée, puis des contenus explicites des témoignages individuels. Non pas seulement à travers les sujets qu'elles abordent, aux contenus qu'elles dévoilent, mais à l'anatomie, à l'histologie, pour ainsi dire, de la parole qui les énonce, ses bruissements, ses frémissements et tout ce qu'elle nous murmure au creux de l'oreille, et qu'il nous faut comprendre à l'aune de nos convictions, des résonances de nos histoires individuelles, familiales, collectives, de notre culture, de nos convictions et croyances, de nos engagements idéologiques, sans craindre aucunement d'aller au rebours d'un certain mode officiel de fabriquer l'Histoire.

01/2019

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Histoire internationale

De l'Autriche-Hongrie en guerre à la République hongroise des Conseils (1914-1920)

L'empire d'Autriche-Hongrie a vu son sort complètement bouleversé par la guerre de 1914-1918. L'aigle à deux têtes, symbole de la "double monarchie" dirigée par la dynastie des Habsbourg, ne résistera pas aux conséquences de la défaite militaire de la triple alliance. Qu'était-ce cet énorme empire aux multiples nationalités ? Comment la guerre fut-elle imposée aux peuples ? Quelle fut l'attitude des courants socialistes face à la guerre Mais l'histoire de cette région ne s'arrêta pas au lendemain de l'armistice. Car la révolution russe de 1917 suscita un immense espoir de changements sociaux, qui culmina, en mars 1919, avec la République des Conseils de Hongrie. Cette histoire foisonnante de ce qui était au centre historique et politique de l'Europe reste largement méconnue en France. Cet ouvrage contribuera à la faire connaître à ceux qui veulent comprendre le passé pour préparer l'avenir.

09/2015

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Histoire et Philosophiesophie

Marie Curie. Portrait d'une femme engagée 1914-1918

Marie Curie était une femme insaisissable, cadenassée. Le récit de ses activités, parfois clandestines, durant la Première Guerre mondiale, éclaire d'un jour nouveau la face méconnue de ce personnage célèbre : son engagement et son humanité. En août 1914, Marie Curie est une femme seule. Ses découvertes, ses deux prix Nobel sont derrière elle, et son époux Pierre est mort depuis huit ans. Ce qu'elle va entreprendre durant ces quatre années de guerre, sur les lignes de front, au plus près des blessés, la rappelle à la vie. Elle fait acheminer vers l'avant, malgré le risque et contre les autorités, le matériel et les techniques des rayons X qui vont permettre la localisation, et donc l'extraction, des éclats d'obus. Mais pour y parvenir, il lui faut tricher, défier les règles, se battre, et oser emmener sa fille Irène, dix-sept ans, sur les routes en guerre, puis la lâcher, seule, dans des hôpitaux de l'avant. Bilan de cette guerre de Marie Curie : vingt voitures radiologiques sur le front, plus de deux cents postes fixes dans les hôpitaux, cent quatre-vingts manipulatrices radio formées dans son école. Plus d'un million de soldats furent secourus par ses installations, mille d'entre eux de ses propres mains. Elle révèle dans un texte inédit ce que ces faits de guerre lui ont apportés : "une grande douceur". Bien des archives consultées par Marie-Noëlle Himbert n'avaient jamais été exploitées ; certaines, issues des documents personnels de la famille du Pr Claudius Regaud, étant même jusqu'ici inconnues. Cent ans après, Marie Curie, sa fougue, son insolence, son génie viennent encore nous toucher.

11/2014

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Histoire de France

Première Guerre mondiale (centenaire 1914-2014). Les soldats portugais des tranchées de Flandre et la main-d'oeuvre portugaise à la demande de l'Etat français

La Première Guerre mondiale a été pour l'historiographie du Portugal un événement de grande importance sur les plans militaire et économique. Le Portugal se battait dans deux guerres : les colonies africaines portugaises contre l'Allemagne et sur le front occidental européen. Ces deux guerres vont être très coûteuses pour la toute jeune République portugaise, proclamée le 5 octobre 1910. Les 16 premières années de la première République portugaise ont été une période difficile due aux agitations sociales provoquées par la crise économique et par l'entrée du Portugal dans le conflit mondial de 1914-1918. La question de la main-d'oeuvre portugaise en France est soulevée pour la première fois, en 1915, par le ministre français de l'Agriculture au diplomate portugais Joao Chagas : La France a besoin de bras... En 1916, le chef des armées françaises écrivait au président du Conseil, et ministre des Affaires étrangères : Il serait du plus grand intérêt que le Portugal devenu à l'heure actuelle notre allié, apportât une aide efficace à la pénurie de main-d'oeuvre dont, nous souffrons... La participation du Portugal, lors de la Grande Guerre, amorce l'émigration portugaise en France, souhaitée par l'Etat français.

01/2014

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Histoire de France

Le traumatisme de la Grande Guerre (1918-1933)

En mars 1918, les troupes allemandes se lancent à l'assaut des tranchées françaises et britanniques, et réalisent en quelques heures ce qui semblait depuis quatre ans impossible : la grande percée. Huit mois plus tard, l'Allemagne est épuisée et défaite militairement : elle signe un armistice qui marque la fin d'un conflit meurtrier dont l'issue venait de se jouer sur le sol de France. Conflit mondial, la guerre avait aussi, et peut-être avant tout, été franco-allemande. L'angoisse de la mort faisait désormais place au soulagement mais la fin des hostilités ne devait pas marquer la fin de l'hostilité. Du côté du vainqueur comme du vaincu, le ressentiment dominait et le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 ne devait pas apaiser les esprits. Pourtant, les relations entre les deux pays ne se résumèrent pas à cette inimitié. Les transferts culturels, les tentatives de rapprochement intellectuel, les efforts de Briand et Stresemann marquèrent aussi la période. Fondé sur une recherche en plein renouvellement, ce livre propose une lecture véritablement transnationale de cette "sortie de guerre franco-allemande" et lui restitue, avec une grande clarté, toute sa complexité.

09/2012

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libération, épuration

La République des imposteurs. Chronique indiscrète de la France d'après-guerre 1944-1954

La république des mythomanes. Tombée dans un trou de mémoire, la IVe République n'est souvent connue que par sa crise finale qui déboucha sur l'avènement de la Ve. Ses débuts, dans le sillage de la Libération, constituent pourtant l'une des périodes les plus folles de l'histoire contemporaine. Comme le Directoire après la Terreur, elle vit s'édifier d'immenses fortunes sur le crime et la corruption. Des carrières fulgurantes se bâtir sur l'imposture avant de s'effondrer dans la honte. Et même d'anciens collaborateurs parvenir au sommet de la hiérarchie judiciaire... Grâce aux procès de l'épuration ! A tous les étages de la société, le travestissement est alors l'artifice le plus usité pour s'adapter aux temps nouveaux. De l'escroquerie consistant à s'inventer un passé de résistant jusqu'au cas – unique dans l'histoire parlementaire - d'un complice des nazis (Jacques Tacnet) parvenant à se faire élire député sous une fausse identité (Jacques Ducreux), en passant par l'invention de faux complots (le Plan bleu) et la dissimulation d'authentiques séditions (comme celle dite de la Pentecôte), rarement communauté ne se sera autant menti à elle-même ni chaque citoyen à son voisin avec une telle audace... Et pour tout dire, pareille impunité ! C'est cette histoire jamais racontée, reconstituée à partir d'archives oubliées ou non encore consultées (en particulier celles de Jacques Foccart) que retrace La République des imposteurs. A l'heure où la défiance revient en force dans le débat public et où l'accusation de mensonge est celle que les Français lancent le plus volontiers au visage des "princes qui [les] gouvernent" (Michel Debré), ressusciter cette période s'imposait. Au-delà de contextes institutionnels, politiques, sociologiques, foncièrement différents, elle nous dit beaucoup de ce que deviennent les hommes de l'ombre dans les moments de transition. Lesquels sont aussi nécessairement des temps de confusion.

03/2024

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Histoire internationale

La Suisse face à l'espionnage (1914-1918)

La Première Guerre mondiale ne se déroula pas uniquement sur les champs de bataille. Elle se développa, de manière insidieuse, dans les pays neutres, sous des formes moins sanglantes mais tout autant efficaces. La Suisse, à proximité immédiate des pays en guerre, parfois à quelques centaines de mètres des affrontements, allait être un terrain particulièrement propice pour l'espionnage. Allemands, Français, Anglais, Autrichiens, Turcs, tous développèrent des réseaux de rensei gnements sur le territoire helvétique, organisant à certaines occasions des opérations militaires entre Zurich et Genève. Industriels suisses impliqués dans l'économie de guerre, tel Jules Bloch dont le train cheminait sans cesse de Bienne à Genève, chargé de fusées d'obus, Nachrichtenoffizier, comme Hans Shreck, chef du contre-espionnage allemand qui allait être arrêté par la police fédérale avant d'être exfiltré de la clinique dans laquelle il était interné, ou simples agents recrutés parmi la population locale, les espions allaient devenir une hantise dont les Suisses conservent un vague souvenir sans pourtant se rappeler les événements qui défrayèrent les chroniques cinq années durant.

01/2015

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Histoire internationale

Les socialistes dans l'Europe en guerre. Réseaux, parcours, expériences 1914-1918

La Grande Guerre est une rupture majeure dans l'histoire du socialisme français. Longtemps considérée comme secondaire, la participation socialiste au pouvoir pendant l'Union sacrée retrouve ici son originalité et sa complexité. L'histoire comparée des socialistes belges, russes ou britanniques éclaire d'une manière nouvelle l'expérience socialiste française. A partir d'archives nouvelles, les auteurs explorent les arcanes de l'action politique des grands ministres socialistes de l'époque : Marcel Sembat, Jules Guesde et surtout Albert Thomas.

08/2010

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Religion

Des missionnaires plongés dans la Grande Guerre 1914-1918. Lettres des Missions étrangères de Paris

La Société des Missions étrangères de Paris vient de célébrer en 2008 le 350e anniversaire de sa fondation. La proximité du centenaire du déclenchement de la Grande Guerre semble une invitation à connaître le sort des missionnaires qui furent mobilisés en 1914. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, ils partaient en Asie sans esprit de retour. Pour beaucoup de parents, le départ de leur fils représentait un véritable déchirement. Il ressemblait à un adieu. Quitter la mission dont il est chargé pose donc bien des questions à la conscience de chacun des Pères concernés par la mobilisation. Que vont devenir les néophytes qu'il est en train d'évangéliser ? Contaient leur expliquer les raisons de son départ ? Est-ce la peine de rejoindre un port et d'embarquer pour un long voyage, puisque l'on parle d'une guerre courte ? Pour connaître les réactions de ces hommes engagés dans un conflit qui va devenir interminable, la correspondance qu'ils ont échangée avec le supérieur ou l'un des directeurs du Séminaire de Paris se révèle précieuse. A travers leurs lettres, le lecteur va découvrir la réalité de la vie de ces missionnaires et aspirants (séminaristes) affrontés à l'expérience du feu ou aux misères de la guerre, exposés à l'exaltation d'un moment ou à l'ennui de longs jours monotones, éprouvant l'attrait d'une nouvelle aventure ou la nostalgie de la mission. Cet ouvrage se présente comme une " histoire des missionnaires en guerre ", avec toute leur épaisseur d'humanité, une sorte de Journal à cent voix.

06/2012

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Histoire de France

La fin d'une République 1918-1945. Histoire de la France

"D'une guerre à l'autre" pourrait résumer la période 1918-1945 : une France victorieuse en 1918 mais hantée par le spectre du déclin et qui assiste à la lente agonie d'une IIIe République, incapable de se reformer et finalement emportée par la débâcle militaire de 1940. Mais ce serait oublier que ces années "d'entre-deux-guerres" sont aussi celle d'un intense bouillonnement intellectuel et culturel et portent en elles la renaissance d'un modèle politique et social original qui est encore aujourd'hui, en partie, le nôtre. S'appuyant sur de très nombreux documents et les éléments les plus novateurs de la recherche, ce manuel se veut une synthèse claire et accessible, indispensable aux étudiants en histoire, aux élèves des classes préparatoires et des IEP, aux candidats aux concours de recrutement et aux enseignants.

09/2019

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Ouvrages généraux

La Turquie aux turcs

Ce livre explore avec rigueur les différentes modalités de la disparition des chrétiens d'Anatolie (1915-1924). De 1914 à 1924, des communautés chrétiennes de l'Empire ottoman ont été détruites. Ces chrétientés orientales, pour certaines nées des schismes du Ve siècle, s'étaient maintenues dans leur diversité pendant la période ottomane dans un empire multiethnique et pluriconfessionnel. Nestoriens, chaldéens (également appelés assyro-chaldéens), syriaques et Grecs, disparaissent, les uns au cours du génocide des Arméniens (avril 1915-décembre 1915) et jusqu'en 1918, les autres dans un contexte différent, comme les communautés grecques dont la destruction s'étend de 1914 à 1924. Le responsable de cette destruction est le nationalisme turc. Exprimé sous la forme d'un turquisme, voire d'un panturquisme et d'un pantouranisme chez les Jeunes Turcs du Comité Union et Progrès, ou d'un turquisme moins conquérant dans le mouvement kémaliste de 1919 à 1924, il obtient le même résultat : un nettoyage ethnique et religieux qui exclut les chrétiens d'une Turquie où les musulmans sont, dans l'esprit de ces idéologues, les seuls à même d'adhérer à un projet national turc. Ce livre explore avec rigueur les différentes modalités de la disparition des chrétiens d'Anatolie, à partir d'une abondante documentation complétée par la récente publication des Archives du Vatican.

05/2021

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Histoire internationale

Comment la population du Grand Tournai a vécu la guerre de 1914-1918. 68 rapports inédits

En réponse à une requête du cardinal Mercier, 532 curés de paroisses et responsables des maisons religieuses du diocèse de Tournai (couvrant toute la province de Hainaut) ont envoyé à l'évêque de Tournai, au début de l'année 1919, un rapport circonstancié sur l'invasion et l'occupation allemandes en 1914-1918. Les soixante-huit rapports qui concernent l'entité de Tournai sont publiés pour la première fois dans cet ouvrage et toutes les informations qu'ils contiennent sont regroupées dans un copieux index. En complément, tous les monuments commémoratifs de la guerre 1914-1918 du Grand Tournai sont reproduits et les noms des victimes tant militaires que civiles figurent également dans l'index. L'ouvrage s'ouvre par de larges extraits du mémoire de maîtrise réalisé en 1971 par l'historien Thierry Bertrand (? 2011), sous titre : Attitude et mentalité du clergé paroissial en Tournaisis, 1914-1918. Ce travail fournit le regard critique indispensable pour décrypter les rapports des responsables des paroisses et des maisons religieuses.

10/2014