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Philosophie

Simone Weil. Le courage de penser

Simone Weil est une des personnalités les plus extraordinaires du XXe siècle. Il fallait un "redoutable dénicheur d'archives, connaissant admirablement les courants intellectuels de la première moitié du XXe siècle" (Daniel Lindenberg) comme Domenico Canciani pour brosser le portrait de l'étudiante en philosophie dans la mouvance d'Alain, suivre ses premiers pas d'enseignante, ses engagements de militante, syndicaliste, pacifiste et anticolonialiste, en faisant une large place aux témoignages de ceux qui ont croisé son chemin : Pierre Monatte, Robert Louzon, Boris Souvarine, Daniel Guérin, Albertine et Urbain Thévenon et combien d'autres de ces "intellectuels mineurs" qui ont fait l'originalité de l'histoire politique et sociale des années trente. Sans chercher à la loupe les traces de son génie ni en faire le produit mécanique de son époque, l'auteur voit sa spécificité dans les réponses qu'elle a apportées aux sollicitations de son temps. Cette méthode historique qui, selon Robert Chenavier, "fait merveille dans l'analyse de la première partie de la vie de Simone Weil", n'est pas abandonnée dans la reconstruction de la seconde. Les Cahiers, les lettres, les inédits, l'apport d'interlocuteurs privilégiés, tels le père Joseph-Marie Perrin, le philosophe paysan Gustave'l'hibou, le poète Joë Bousquet, Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, permettent de la suivre dans ses engagements derniers, la Résistance, la rédaction de textes admirables où le politique, le religieux et le mystique s'éclairent mutuellement. Inlassable dans la recherche de la vérité, ne séparant jamais la pensée de l'action, elle griffonne peu avant de mourir son utopie extrême : "Bâtir une civilisation nouvelle - Antique d'esprit - Vivante - Si nous pouvons..." Toute recherche ne fait qu'ouvrir une porte. Ce n'est que dans le tête-à-tête que le lecteur peut poser sur Simone Weil la question fondamentale : "Dit-elle vrai ou non ?"

11/2011

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Littérature française

Le jour des caméléons

Une île : Maurice, la narratrice du roman. Quatre personnages : un oncle las de la vie, sa nièce, unique lumière pour lui, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance. Une journée où tout va exploser : la cité, les haines, peut-être l'île. Enfin, d'étranges animaux qui attendent patiemment que les humains finissent de détruire ce qui leur reste - leur humanité, leur foyer - pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d'action. Le compte à rebours est lancé, le drame peut commencer. Mais reprenons. Le roman s'ouvre, la ville est à feu et à sang. Zigzig, le caïd meneur, tient dans ses bras une fillette ensanglantée. Les plus pauvres viennent de s'attaquer aux plus riches dans le centre névralgique de l'île : le shopping center, désormais en ruines. Au loin, un volcan gronde. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques heures plus tôt, Zigzig partait avec les siens attaquer ses rivaux tandis que Sara regardait danser une femme libérée sur une plage abandonnée. L'île rembobine et nous raconte. On suivra tour à tour chacun des personnages jusqu'à ce que leur destin se mêle. On remontera aussi le cours de l'Histoire pour comprendre comment les peuples, les servitudes et les logiques du monde moderne ont saccagé cette terre de merveilles et divisé ses habitants. Avec sa langue tour à tour tendre et ironique, tranchante et poétique, Ananda Devi nous emporte dans un roman impossible à lâcher pour nous plonger dans le chaos des hommes. Le destin est en marche. Mais dans cette histoire-là, ceux qu'on croit les plus féroces seront peut-être les seuls héros.

08/2023

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Analyse littéraire

Paul-Jean Toulet, les "prismes" de l'écriture

Né à Pau en 1867 et décédé à Guéthary en 1920, Paul-Jean Toulet offre à lire une oeuvre à la fois ancrée dans le Sud-Ouest et ouverte sur les terres qu'il affectionnait comme Paris, l'Ile Maurice, où il a séjourné, mais encore sur ses lieux de voyage en Europe, Afrique ou Asie. Son oeuvre polymorphe est composée de récits, poèmes, théâtre, maximes, journal personnel, écrits sur l'art et la littérature. Cet ouvrage rend hommage à l'oeuvre dans sa diversité pour en dessiner les lignes de force. Le terme de " prismes ", revient sous la plume de Paul-Jean Toulet pour qualifier notamment le regard des enfants dans Monsieur du Paur : " Tout ce qu'ils voient, serait-ce la plus fade lumière, leur prisme en fait de la pierrerie ". Le régime euphorique de la pierrerie laisse aussi entendre son caractère illusoire ou artificiel lorsque " Ce n'est que prismes, reflets, soleil de minuit, et tous ces mille prestiges dont pas un ne chauffe le coeur ". Du chatoiement produit par le prisme de cristal, de la réfraction et de la décomposition optique qu'il permet, nous avons retenu ce qu'ils supposent de variations et d'organisation de ces variations. Au fil des chapitres de cet ouvrage, l'oeuvre de Toulet est ainsi abordée sous ses aspects multiples, qu'il s'agisse d'en dessiner les caractéristiques au regard de cette période de transition dans laquelle elle s'inscrit - période marquée par le symbolisme, l'esprit nouveau et les premières avant-gardes -, de souligner l'ethos qu'elle met en scène, d'interroger sa réception, son actualité et sa postérité. Cet ouvrage réunit les actes du colloque organisé à Pau et à Guéthary du 23 au 25 septembre 2020, à l'occasion du centenaire du décès de Paul-Jean Toulet.

01/2022

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Critique

Mérimée sous le signe de Vénus. Thème et variations

Comme son titre l'indique, le présent recueil consacre une large place à La Vénus d'Ille, nouvelle que Mérimée considérait, à juste titre, comme son chef-d'oeuvre. Si Vénus s'avère le thème majeur de cet ouvrage, c'est que la signature ou l'empreinte de celle-ci semble partout présente dans l'oeuvre à travers les métamorphoses mériméennes qu'incarnent ses héroïnes, comme Clara Gazul, Colomba ou Carmen. A partir de 1834, Mérimée devient inspecteur des Monuments historiques. C'est alors que l'oeuvre littéraire de notre auteur puise son inspiration dans l'archéologie. La quête se double d'une enquête. Et si La Vénus d'Ille, pour notre érudit inspecteur, renvoyait comme en miroir à la découverte de la Vénus de Milo ? D'autres aspects de la production mériméenne sont abordés dans ce livre. Qu'il s'agisse de la figure de la Bohémienne, de la corrida ou de l'Art – marqué du sceau de la beauté grecque – Vénus apparaît encore et toujours en filigrane. L'Espagne des bohémiens et de la corrida, de l'errance et du combat, la terre promise de l'authenticité et de l'énergie, surgit alors du calame de Mérimée que seul un " Espagnol à outrance " comme l'érudit écrivain Serafín Estébanez Calderón pouvait vraiment apprécier. C'est que la péninsule ibérique, ou la Corse, offrent aux Romantiques l'image d'un monde archaïque où Mérimée, toujours en quête des mystères de la nature humaine, peut s'adonner à une sorte d'archéologie, anthropologique celle-là. Un ensemble de varia complète l'ouvrage : intertextualité et démarquage avec Pouchkine, Mme de Staël, Holmes, Labiche, Dumas, Djâmi, Fulgence Fresnel, échos mériméens dans les pages de Maurice Sand et de Joseph-Sébastien Pons, des précisions sur le gaspacho, fort goûté par Mérimée, et enfin une évocation de son entourage familial.

01/2024

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Sociologie

Les Aventuriers de la radio

C'était le temps où, quand on parlait audimat et part de marché, on pensait radio et non télévision. Les annonceurs se disputaient le privilège de patronner des émissions et jeux à succès comme " Reine d'un jour ", " Quitte ou double ", " Cent francs par seconde ", " Vous êtes formidables ! "... La France vivait au ralenti quand Radio-Luxembourg ou Europe n° 1 diffusaient " La Famille Duraton " de Jean-Jacques Vital, " Sur le banc " avec Jeanne Sourza et Raymond Souplex, et " Signé Furax " de Pierre Dac et Francis Blanche. Les animateurs vedettes, aussi adulés que des stars de cinéma, s'appelaient Zappy Max, Marcel Fort, Pierre Bellemare, Maurice Biraud et Rodolphe, un enfant de cinq ans. Leur passage dans une ville, sous le chapiteau du " Radio-Circus " ou du " Radio-Théâtre ", déplaçait autant de monde que l'arrivée d'une étape du Tour de France. Et pour être bien informé, il n'était pas question de manquer " Dix millions d'auditeurs ", " Europe Soir ", ou les éditoriaux de Jean Grandmoujin, Geneviève Tabouis, Claude Terrien. Autant de personnages truculents, inventifs, passionnés, ayant fait les grands moments de ces années radio dans lesquelles les producteurs et présentateurs de notre télévision ont largement puisé. Manuel Poulet, réalisateur entre 1944 et 1981 à la Radiodiffusion Française puis à Radio-Luxembourg, a été l'un de ces aventuriers des ondes. Jacques Pessis, avec verve et fougue, raconte son parcours fait de rencontres étonnantes, de coups de gueules et d'instants de joie, d'émotion et de colère. Il narre les destins heureux ou malheureux de tous ceux qui, du jour au lendemain, ont alterné le sommet de la notoriété et la descente aux enfers de l'oubli. La radio ? La plus étonnante des aventures.

11/1998

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Récits de voyage

La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du vivant

"D'après les Altaïens, l'ours n'a qu'à poser son oreille contre la terre pour tout apprendre, principalement l'hiver, quand il règne dans la taïga un silence glacé. "La terre est l'oreille de l'ours" , disent les Uriangkhaï". Marqué par son premier contact, douze ans plutôt, avec la forêt subarctique, Jil Silberstein décide de se livrer aux mystères des futaies qui s'élancent plus près de chez lui, de poser son oreille contre cette terre, d'apprendre au contact de cet univers animal et végétal. Durant trois ans, il consigne dans ses carnets l'infinie richesse de la nature, approfondit son rapport au monde, se remémore d'autres expériences, au Canada, parmi les Indiens, et prend la mesure de la folie techniciste de notre civilisation. C'est l'émerveillement pourtant qui prédomine, devant le miracle et la polyphonie du Vivant. Publiés en 2012 par les éditions Noir sur Blanc, La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du Vivant est accompagné dans cette nouvelle édition d'une préface inédite de Geneviève Erard, professeure au Lycée-collège de l'Abbaye de St-Maurice et modératrice culturelle. Né à Paris en 1948, Jil Silberstein quitte très jeune la France pour la Suisse, où il a travaillé dans l'édition et dirigé entre 1988 et 1992 la revue d'anthropologie culturelle Présences. Poète, chroniqueur, essayiste et critique littéraire, lauréat du Prix Schiller, il est également traducteur de Georg Trakl, Czeslaw Milosz et Lawrence d'Arabie. Grand voyageur, il partage durant plus d'un an la vie des Indiens du Québec-Labrador. Naissent ainsi une série de textes, entre voyage et ethnologie : Innu, Kali'na et Dans la taïga céleste, publiés par Albin Michel.

09/2023

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Monographies

Eugène Chigot, Peintre de la Côte d’Opale

A l'occasion du centenaire de la mort de l'artiste, la Maison du Port départemental d'Etaples-sur-mer et le Musée de la marine d'Etaples-sur-mer ont organisé l'exposition "Eugène Chigot, Peintre de la Côte d'Opale" (du 24 juin au 10 décembre 2023). Présentation : Les oeuvres rassemblées dans cet ouvrage permettent de découvrir un artiste fidèle à sa région et à ses amis. Eugène Chigot, né à Valenciennes en 1860, a vingt-sept ans quand il vient séjourner à Etaples où il retrouve Henri Le Sidaner, son ami d'enfance et son condisciple à l'Ecole des Beaux-Arts. La carrière du peintre connaît alors un tournant décisif : le littoral de la Manche lui devient une terre d'attache autant qu'une source d'inspiration. Les lumières et les paysages pittoresques de la Côte d'Opale exercent sur lui une puissante séduction : sur ses toiles, plages et rivages s'animent - retours des bateaux, débarquement des poissons, pêcheuses de crevettes dans la baie de la Canche. Fort de cet enchantement, le peintre joue un rôle clé dans la création de la "colonie étaploise" . Il fonde la Société des Amis des Arts et, avec l'aide de Le Sidaner, organise en 1892 l'exposition des Beaux-Arts d'Etaples. Grâce à cette initiative, plus de deux cents artistes de toutes nationalités découvrent Etaples et ses environs, et y installent leur chevalet. Même s'il loue un atelier à Paris, Eugène Chigot s'établit à Berk puis au Touquet. Sa notoriété est prompte : il expose au Salon des Artistes français de 1883 à 1922, et collectionne les distinctions. En 1903, il crée le Salon d'automne avec Cézanne, Dufy et Maurice Denis, et bénéficie, dès 1905, d'une première exposition rétrospective à la Galerie Georges Petit.

10/2023

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Histoire littéraire

Enquête sur l'évolution littéraire

En 1891 s'est produit un événement non négligeable dans l'histoire intellectuelle : un journaliste a eu l'idée d'aller poser des questions aux principaux écrivains du moment et de publier ces entretiens. Jules Huret venait de donner ses lettres de noblesse à l'interview littéraire, née quelques années auparavant. Rassemblés en volume, ces entretiens sont devenus un livre culte. Parmi les soixante-quatre interviewés : Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Joris-Karl Huysmans, Guy de Maupassant, Emile Zola, entre autres. On y trouve la seule interview connue de Paul Verlaine, de précieuses rencontres avec José Maria de Hérédia, Remy de Gourmont ou Octave Mirbeau, ainsi qu'une lettre de Leconte de Lisle provoquant Anatole France en duel, fâché après avoir lu ses réponses au journaliste. Quand ils ne se livrent pas à des piques ou à des éloges à l'endroit de leurs collègues, les auteurs présentent leurs théories, méditent sur leurs oeuvres et tentent d'établir le modèle de l'écrivain futur. Les poètes parnassiens et symbolistes s'affrontent sur la question du vers libre, les décadents et les écrivains socialistes sur le rôle politique de la littérature, tandis que les romanciers, toutes écoles confondues, rivalisent d'ingéniosité pour imaginer les oeuvres d'après le naturalisme. Les entretiens frappent par leur franchise et leur familiarité. On suit Maurice Maeterlinck dans le dédale des brasserie belges ; on écoute Anatole France s'interrompre au milieu d'un profond développement pour plaisanter avec sa petite fille. Chaque reportage est comme une brève nouvelle dont les écrivains seraient les personnages principaux. On y découvre leurs lieux de travail, leurs façons de s'exprimer et de vivre. Le pittoresque se joint à l'intelligence pour faire de ce livre une bible des lettres.

05/2023

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Arts et traditions populaires

La naissance des grands magasins. 1852-1925. Mode, design, jouets, publicité

A partir de 1850, en France, le contexte de prospérité économique est propice au développement d'un nouveau concept qui jette les bases du commerce moderne et de la société de consommation : les grands magasins. A leur tête, de grands entrepreneurs comme Aristide Boucicaut, Jules Jaluzot ou le couple Cognacq-Jay, profitant des transformations urbaines de la capitale, bâtissent de larges empires grâce à de nouvelles techniques commerciales - l'invention des soldes ou la vente par correspondance - qui leur permettent de fidéliser les clients mais aussi les employés. Les vitrines, savamment élaborées, font rêver les passants et les invitent à venir découvrir une profusion d'articles : vêtements, gants, chapeaux, lingerie, cols, souliers, sacs à main, éventails, boutons, dentelles... Décrits par Zola dans Au bonheur des dames, ces enseignes transforment la figure de la femme bourgeoise qui, en tant que principale cliente, devient leur cible publicitaire, bientôt suivie par l'enfant avec l'apparition des premiers rayons dédiés aux jouets. Ces temples du shopping déploient ingénieusement leur offre et éditent également du mobilier dessiné par des artistes décorateurs contemporains comme Maurice Dufrêne. Les ateliers Pomone pour Au Bon Marché, Studium pour les Grands magasins du Louvre, Primavera pour le Printemps et La Maîtrise pour les Galeries Lafayette connaissent leur apogée lorsqu'ils sont présentés à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925. A travers neuf essais thématiques, cet ouvrage retrace les circonstances de la naissance des grands magasins parisiens. Il s'appuie sur une riche iconographie mettant en valeur aussi bien le vaste panel de marchandises proposé alors, des accessoires de mode aux vêtements en passant par les jouets et les objets de décoration, que des documents d'époque - publicités, catalogues de ventes et photographies.

04/2024

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Petits classiques parascolaire

Nouvelles policières. Tome 1, Le crime n'est jamais parfait

Le crime n'est jamais parfait, puisque le détective finit toujours par démasquer le coupable. Sherlock Holmes, Arsène Lupin, l'inspecteur Wens et le père Brown, quatre redresseurs de torts parmi les plus célèbres, rivalisent en effet d'intelligence et de flair. Au fil de ces quatre nouvelles, rédigées avec un art consommé du suspense, nous leur emboîtons le pas, à la recherche de la vérité.

09/2015

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Autres collections (9 à 12 ans

Le livre de la jungle

Mowgli, la "grenouille" , un bébé perdu dans la jungle lors d'une attaque du lâche Shere Khan, est recueilli par une meute de loups. Passant son enfance parmi les animaux, il apprend la loi de la jungle avec l'ours Baloo, la panthère Bagheera et sa mère-louve Rashka qui l'a arraché aux griffes de Shere Khan. Dans ce milieu hostile, la vie est une lutte, et il doit affronter de nombreux ennemis. Le peuple des singes, d'abord, qui le kidnappe par les airs après une dispute avec Baloo, et dont il sera sauvé grâce à une alliance avec le grand serpent Kaa... Et surtout, le vieux tigre boiteux et revanchard qui a juré sa perte, depuis son humiliation par les loups. Mais Mowgli saura, avec ses amis, faire preuve d'ingéniosité !

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Histoire de France

Châlons-en-Champagne. Une ville de l'arrière-front au coeur de la Grande Guerre

L'histoire des grandes villes en guerre en 1914-1918 a fait l'objet de nombreuses publications, qu'il s'agisse des capitales — Paris, Londres, Berlin — ou des villes bombardées comme Arras ou Reims. En revanche, le cas d'une ville moyenne, préfecture d'un département, à proximité du front, a rarement été examiné. C'est l'objet de cet ouvrage, qui aborde la question dans toute sa diversité : comment Châlons (alors sur Marne) a-t-elle vécu cette guerre ? Plusieurs dimensions font l'originalité de la Préfecture de la Marne dans le conflit. Avant même d'être une ville de l'arrière-front, Châlons est la capitale de l'état-major de la 6e région militaire (RM). Dans le cadre de la mobilisation de début août 1914, cette structure de la RM s'avère capitale ; elle est notamment évoquée à travers la mobilisation à Châlons de deux Maurice célèbres : Genevoix et Ravel. Après les affres de la bataille des frontières et la courte occupation allemande, Châlons s'installe dans la guerre de positions en accueillant l'état-major de la 4e Armée française, qui joue un rôle essentiel à plusieurs reprises dans l'ensemble des opérations militaires. En 1915, 1917, 1918 notamment, cette armée est au coeur de lourdes opérations. Châlons se trouve à nouveau bombardée en 1918. Durant la "guerre installée" que constitue le front fixe des Vosges à la mer du Nord entre 1915 et 1918, la présence militaire à Châlons est considérable : jusqu'à 20% de la population. C'est toute la vie de la cité qui est touchée par la forte présence militaire française, venant en rythmer la vie quotidienne, et les comportements des autorités civiles et religieuses, comme le fonctionnement public et privé. En 1918, les soldats américains débarquent massivement dans la ville. Cet ouvrage rend enfin justice à une ville dont le rôle durant la Grande Guerre est souvent ignoré, notamment au travers de son rôle fondamental dans la prise en charge des blessés à proximité du front.

10/2019

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Cinéma

Les salles de cinéma en Afrique sud saharienne francophone. (1926-1980)

L'apparition et le développement du cinéma en salles dans les colonies d'Afrique occidentale et équatoriale française sont essentiellement du fait de Français, notamment à la direction de l'entreprise qui a rapidement su dominer toute la filière cinéma, la Comacico. Son histoire se confond largement avec celle de son fondateur et dirigeant, Maurice Jacquin, qui bâtit cet empire cinématographique multinational, usant avec ingéniosité de l'organisation commerciale comme de l'optimisation fiscale pour son réseau de sociétés africaines de cinéma durant la colonisation, puis encore une douzaine d'années après les indépendances. Dominant l'importation et la diffusion des films avec un autre groupe d'entreprises, la Secma, la connaissance précise de ces deux circuits, ici révélée pour la première fois, s'avère indispensable pour comprendre leurs fonctionnements et ce qui s'est véritablement produit sur ces marchés, vastes comme treize fois la France. Sur ordre de Valéry Giscard d'Estaing, elles finiront par être rachetées en 1973 par un groupe conduit par l'UGC, avec le soutien politique et financier de l'Etat français, les trois centaines de salles étant ensuite rapidement revendues aux Africains. Sept ans plus tard, ce sera au tour de la distribution de la totalité des films, hélas prélude immédiat à un effondrement extrêmement rapide de l'ensemble de la filière cinéma sur la zone. Néanmoins la compréhension des évènements de cette décennie cruciale, ici décrits avec détail et précision, permet seule de savoir pourquoi la disparition des intérêts français, réclamée véhémentement par les réalisateurs africains, signera en réalité la mort des salles de cinéma dans tous leurs pays, et l'impossibilité d'amorcer une production pérenne de films. Leur fédération, la Fepaci, sera sur toute l'Afrique francophone sud-saharienne le procureur involontaire de cette condamnation à mort du cinéma prononcée à Alger en janvier 1975, le Consortium interafricain de distribution cinématographique (CIDC) en étant le fossoyeur huit ans plus tard, la quasi-totalité des dirigeants des Etats africains concernés tenant de fait la main armée du bourreau.

11/2019

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Histoire internationale

Nous n'oublierons pas les poings levés. Reporters, éditorialistes et commentateurs antifascistes pendant la Guerre d'Espagne

Grâce aux reportrices et reporters qui, dès l'été 1936, franchirent la frontière, grâce aux journalistes qui frémirent sous les bombes d'un coin à l'autre de ­l'Espagne­, nous nous retrouvons plongé·es dans un monde ancien qui devient présent. De l'enthousiasme mêlé d'inquiétude des débuts à l'horreur des bombardements, de la menace sur l'Europe recélée par cette guerre à l'arrivée des réfugié·es sur le sol français, chaque événement, chaque atmosphère, chaque détail est dépeint par les reporter·rices. Le livre s'attarde aussi dans les bureaux des rédactions, la parole étant parfois donnée aux éditorialistes et commentateur·rices. Leurs interrogations et réflexions entrent en résonance avec les reportages, et nourrissent le chemin du lecteur dans cette période. Quelque deux cents figures de journalistes accompagnent sa route, dont la plupart sont aujourd'hui méconnues ou inconnues. Ces journalistes émergent grâce à une recherche pionnière menée pendant une dizaine d'années sur une centaine de périodiques et ayant abouti à un référencement de plus de six mille articles. Les reportrices et reporters s'appelaient notamment Mathieu Corman, Jean-Maurice Hermann, Madeleine Jacob – qui rendra compte du procès de Nuremberg en 1945, Paul Nizan – auteur des Chiens de garde et d'Aden-Arabie, Georges Soria, Simone Téry, Edith Thomas ou Andrée Viollis – engagée ensuite dans la Résistance. Quant aux éditorialistes, ils s'appelaient, par exemple, Gaston Bergery, André Leroux, Gabriel Péri, député et fusillé au Mont-Valérien, ­Geneviève­ Tabouis ou Jean Zyromski, leader de la gauche socialiste... Jamais un ouvrage ne leur avait donné la parole. Jamais on n'avait touché cette "histoire-en-train-de-se-faire" en se plongeant dans les articles de celles et de ceux qui se battirent par la plume avec ferveur pour la cause antifasciste. Au croisement de l'histoire culturelle, de l'histoire de la presse et de celle des combats antifascistes, 90 ans après la proclamation de la Seconde République espagnole, une histoire toujours actuelle.

01/2021

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Théâtre

Raymond Hermantier : une histoire du théâtre populaire et de la coopération théâtrale en Afrique. Du TNP de Jean Vilar au Théâtre national Daniel-Sorano à Dakar (1940-1984)

C'est tout un pan de l'histoire du théâtre que nous raconte ici Marie Pasquini à travers la vie de Raymond Hermantier qui participa à la grande aventure du théâtre populaire aux côtés de Jean Vilar et en exporta l'utopie en Afrique après les Indépendances. Mais c'est aussi un éclairage formidable sur l'histoire de la coopération théâtrale qu'elle nous offre, et surtout l'occasion d'en comprendre les enjeux politiques et culturels. "Il fera du théâtre envers et contre tous, pour tous, même au fond des déserts", disait de lui Charles Dullin qui lui avait confié son école. Comédien et metteur en scène précoce, héritier du Cartel, proche de Copeau, Jouvet et bien sûr Vilar, il fut une figure du théâtre populaire des années 1950. Sa création aux arènes de Nîmes d'un surprenant Jules César réunissant 10 000 spectateurs en une soirée emporta l'adhésion de la presse et fit sa notoriété. Fidèle spectateur du festival du Théâtre des Nations de Paris, il y découvre l'importance du "dialogue des cultures". Aussi en pleine guerre d'Algérie, avec le soutien de Malraux, il décide de fonder le Groupe d'action culturelle (1959-1961) et monte en arabe dialectal et en langue berbère des oeuvres de tradition populaire. Puis, en 1963, il rejoint la coopération théâtrale franco-africaine comme Jean-Marie Serreau, Maurice Jacquemont ou Pierre Debauche et s'y engage pendant prés de 20 ans en devenant le principal metteur en scène et conseiller de la compagnie du Théâtre national Daniel-Sorano de Dakar. Il y montera de grandes épopées africaines et les auteurs de la Négritude, et lors de festivals internationaux (Dakar 1966, Alger 1969, Lagos 1977) contribuera à faire connaître la création africaine et à la "sortir du regard ethnologique qui aura été imposé sur l'Afrique des siècles durant", selon l'expression d'Achille Mbembe.

01/2021

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Poésie

Oeuvres poétiques complètes

On connaît Stanislas de Guaïta (1861-1897) comme l'un des classiques de l'occultisme et comme l'un des principaux kabbalistes du mouvement rénové de la Rose-Croix. Il est le fameux auteur du Serpent de la Genèse (deux gros in-folios écrits entre 1891 et 1897) ; on le connaît moins comme l'un des jeunes poètes les plus prometteurs de son temps, auteur des trois recueils que nous présentons de manière presque inédite dans la collection Nouvelle Bibliothèque Initiatique, puisqu'il s'agit de leur première réédition en français : Les Oiseaux de Passages (1881) ; suivis de La Muse Noire (1883) et de Rosa Mistica (1884) . Guaïta ne fut pas seulement l'ami de Maurice Barrès (1862-1923) mais fut aussi l'ami de Laurent Tailhade (1854-1919) et de Jean Moréas (1856-1910), il a flirté avec Rachilde (1860-1953), rue de Condé, et plaisanté avec Emile Goudeau (1849-1906), le fameux « hydropathe » du Cabaret du Chat Noir, sans oublier ses liens avec Victor Emile Michelet (1861-1938), qui reconnut l'adepte, derrière le poète, c'est-à-dire le maître incontesté du mouvement de la Rose Croix Kabbalistique (1888-1897). Guaïta ne s'arrime à aucun des courants poétiques de son temps. Il les ramène tous à lui pour mieux les épurer sous le scalpel de sa plume comme pour en sonder l'efficience spirituelle. En grand critique poétique, la préface de Rosa Mystica nous le démontre, « Stanis » comme l'appelaient ses intimes, a jugé sévèrement la poésie de son temps, comme une parole qui s'affaisse déjà sur des acquis trop frêles sur le plan de l'élévation mystique. Emmanuel Dufour-Kowalski a tenté de replacer dans son contexte les premiers pas du poète dans le Paris des cabarets, dans celui des poètes maudits, des opiomanes et des morphinomanes, sans oublier d'évoquer la fortune littéraire de l'auteur en hommage à sa mémoire.

12/2016

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Poésie

La Descente de l'Escaut. Suivi de Tragique

Sarcastique, désespéré, violent, fragile et froid, Franck Venaille fait entendre depuis son premier recueil des années 60, une voix singulière, solitaire jusque dans l'expression de la fraternité. D'abord poète du "vivre-révolté", du cri en forme d'exorcisme, Venaille devient ensuite un écrivain en conscience. Le spontané, l'éruptif, passent derrière plusieurs écrans et l'écriture accède au labyrinthe, restitue le processus intérieur qui creuse, dénude et tout à la fois obscurcit. Chaque poème, chaque récit se voient investis de hantises scrupuleuses, de phrases brutalement timbrées, et qui mettent le sens à vif et les sens en alarme. Mais, chez Venaille, le ressassement tragique se défie des parures de la tragédie ; il s'oriente plutôt vers l'ironie sauvage, soudaine comme un coup de couteau, et les bouffonneries teintées de sperme et de sang. Surtout, l'agencement des phrases, la scansion des vers, le métier d'écrivain qu'il ritualise presque, lui permettent de choisir ses territoires et d'inventer son langage. Avec La Descente de l'Escaut, Franck Venaille se tient au plus près des terres, des rives, du pays dont il fait son emblème. Il marche, entre France et Belgique, se rêvant, se voulant, se révélant "Flamand". De la source à l'embouchure, il suit le fleuve, il suit son fleuve, son poème. Littéralement et pas à pas, il compose un "poème-fleuve" qui garde toujours à l'oreille cet écho de Maurice Maeterlinck : "Il se peut que les maladies, le sommeil et la mort soient des fêtes profondes, mystérieuses et incomprises de la chair". La voix de Venaille, pressante, coupante, par saccades, remous ou lentes dérives, change insensiblement une expérience douloureuse, une destinée meurtrie, en un vaste chant maîtrisé. Polyphonie qui accueille tous les rythmes pour mener la plus digne et la plus implacable quête, La Descente de l'Escaut s'impose comme une oeuvre majeure. Il y a là, creusant l'effroi au plus intime, une parole toute de noblesse qui, d'un seul cri, sait créer défi et tendresse.

05/2010

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Mathématiques

Images, imaginaires, imaginations. Une perspective historique pour l'introduction des nombres complexes

Par l'imagination qu'elle met en mouvement, par l'imaginaire qu'elle sollicite, par les images qu'elle construit, l'histoire des nombres complexes est un lieu privilégié. Lieu privilégié pour penser un enseignement des mathématiques d'aujourd'hui, qui, avec toute la richesse et la fécondité de sens accumulées par des siècles d'histoire, articule différents domaines mathématiques et relie les mathématiques à la physique ou à la philosophie. Lieu privilégié pour comprendre ce qu'est l'invention mathématique, pour mettre en lumière la liaison des mathématiques avec la réalité et le statut de la vérité mathématique. Cinq chapitres de cet ouvrage proposent des expériences d'enseignement des nombres complexes dans une perspective historique, en classe terminale (pas nécessairement scientifique) et en année post-baccalauréat. Ils sont encadrés par deux chapitres retraçant l'histoire des nombres complexes, et par deux chapitres de caractère philosophique. La Commission inter-IREM "Epistémologie et histoire des mathématiques" est composée de professeurs du secondaire et d'universitaires enseignant les mathématiques, la philosophie et les sciences physiques. Elle a publié de nombreux ouvrages consacrés à l'histoire et à l'enseignement des mathématiques, dont récemment, aux éditions Ellipses, Histoires de problèmes, histoire des mathématiques et Les philosophes et les mathématiques. SOMMAIRE INTRODUCTION ET OBJECTIFS PEDAGOGIQUES. par Jean-Pierre Friedelmeyer. I. PRESENTATION HISTORIQUE GENERALE. par Jean-Luc Verley. II. NOMBRE, GRANDEUR, QUANTITE, OPERATIONS : DE LA TRANSFORMATION CONJOINTE DE LEURS SIGNIFICATIONS. par Marie-José Durand-Richard. III. L'ORIGINE ALGEBRIQUE. par Anne Boyé. IV. UNE APPROCHE GEOMETRIQUE : UNE CONSTRUCTION QUI LEGITIME. par Maryvonne Hallez et Odile Kouteynikoff. V. UNE APPROCHE STRUCTURELLE. par Gérard Hamon. VI. LA PREMIERE DEMONSTRATION DE GAUSS DU THEOREME FONDAMENTAL DE L'ALGEBRE. par Jean-Pierre Friedelmeyer. Vll. LE POINT DE VUE VECTORIEL, SON APPLICATION A LA PHYSIQUE. par Jean-Pierre Friedelmeyer. Vlll. IMAGINAIRES ET REALITE. par Maurice Thirion. POSTFACE. par Jean-Pierre Cléro. BIBLIOGRAPHIE GENERALE ET NOTICES BIOGRAPHIQUES. par Michel Guillemot

05/1998

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Religion

LE CHRIST DE LA PHILOSOPHIE. Prolégomènes à une christologie philosophique

La présence, latente et quelquefois voyante, du Christ dans les philosophies modernes, les grandes et les moindres, est restée littéralement inaperçue des historiens, occultée par les critiques, du moins jusqu'à il y a une trentaine d'années. Mais surtout un préjugé tenace s'attache au " Christ des philosophes " : la philosophie étant réductrice par essence, son Christ serait forcément rationalisé, sécularisé, comme en général les autres contenus de la foi. C'est cette double hypothèse, du silence et de la méfiance, que s'efforce de lever le présent livre, fruit de nombreuses lectures et préparé par des études plus analytiques. L'ouvrage n'est pas une série de monographies. Il vise un " Christ de la philosophie ", dont la physionomie s'ébauche à travers la diversité des portraits situés. Le schème directeur est l'hypothèse ou le problème d'une christologie qui puisse se présenter comme philosophique. De sorte que l'accent est mis partout sur l'épithète, afin que soient déterminées les caractéristiques existentielles et rationnelles d'un Christ et d'une christologie nécessairement émaciés par rapport à la richesse du dogme et de la théologie. La recherche procède en spirale, du moins philosophique au plus philosophique, jusqu'à ce que s'établisse, dans la philosophie chrétienne de Maurice Blondel, un équilibre, une stabilité, qui est le fait du panchristisme. C'est à quoi est consacrée la première partie, Heuristique, formée de six chapitres. La seconde partie (quatre chapitres) intitulée Topique examine, comme une application de l'hypothèse, quatre lieux majeurs, philosophico-théologiques, où s'exerce la christologie philosophique. Elle confirme par l'exemple les résultats positifs, quoique toujours menacés d'ambiguïté, de la recherche théorique. La Conclusion résume les différentes approches qui balisent le chemin ardu et périlleux de la théologie (ici la christologie) à la philosophie ; elle suggère même l'intégration d'une discipline christologique à l'encyclopédie des sciences philosophiques.

09/1990

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1867). les romans spirites, les trois filles de la Bible, réfutation de l'intervention du démon, de l'homéo

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, les romans spirites, les trois filles de la Bible, réfutation de l'intervention du démon, de l'homéopathie dans les maladies morales, Lincoln et son meurtrier, de l'Esprit de prophétique, atmosphère spirituelle, de l'emploi du mot miracle, Galilée, Lumen, groupe guérisseur de Marmande, le comte d'Ourches, épidémie de l'Ile Maurice, entrée d'incrédules dans le monde des Esprits, les médecins médiums, les adieux, le zouave Jacob, un ressuscité contrarié... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Beaux arts

Giorgio de Chirico, la peinture métaphysique

L'exposition Giorgio de Chirico. La peinture métaphysique au musée de l'Orangerie, du 16 septembre au 14 décembre 2020, retrace le parcours et les influences artistiques et philosophiques qui ont nourri l'artiste Giorgio de Chirico de Munich à Turin, puis à Paris où il découvre les avant-gardes picturales de son temps et enfin à Ferrare. De manière inédite, seront mis en lumière les liens du peintre, découvert par Apollinaire puis soutenu par le marchand Paul Guillaume, avec les cercles culturels et littéraires parisiens. Né en Grèce et formé dans le creuset de la culture classique et du romantisme allemand tardif, De Chirico développe les fondements d'une nouvelle conception artistique aux côtés de son frère cadet Alberto Savinio. Elève à l'Académie des Beaux-Arts de Munich à partir de 1908, il découvre la pensée de Nietzsche et Schopenhauer ainsi que les oeuvres de Böcklin et de Klinger. Après un passage à Milan puis Florence, c'est cependant depuis la France, à Paris dès l'automne 1911, qu'il met en place un vocabulaire plastique singulier au contact des révolutions picturales modernistes. Il est très vite remarqué par certaines personnalités artistiques de son temps. Guillaume Apollinaire, Maurice Raynal et André Salmon, mais aussi André Breton, Paul Eluard, Jean Paulhan, sont parmi les premiers à s'intéresser à son oeuvre et à la promouvoir. L'exposition trouve ainsi toute sa place au musée de l'Orangerie autour de la figure de Paul Guillaume qui fut le tout premier marchand de Giorgio de Chirico. De retour en Italie en 1915, il est envoyé avec son frère Savinio à Ferrare pour des raisons militaires et y poursuit ses recherches picturales. La période ferraraise (juin 1915-décembre 1918) est l'occasion pour les peintres Carlo Carrà et Giorgio Morandi de fréquenter les deux frères permettant ainsi la formation de ce que l'on qualifiera plus tard d'"école métaphysique" et sur laquelle se clôt l'exposition.

09/2020

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Beaux arts

Victor Hugo. L'homme-océan

A travers l'évocation de Juvénal, Shakespeare, saint Paul et Dante c'est son propre génie que Victor Hugo définit ici. Seul l'océan, en effet, est à la mesure de l'ampleur et du polymorphisme de son œuvre. En trois actes organisés autour de l'exil - avant, pendant, depuis - et de son face-à-face avec l'océan, trois cent cinquante manuscrits d'œuvres, lettres, dessins, caricatures, pages de carnets, d'albums, choisis, pour la plus grande part, dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, offrent un portrait de Victor Hugo par lui-même. Marie-Laure Prévost en propose une lecture inédite et magistrale, fruit d'une longue intimité avec cet exceptionnel trésor de manuscrits et dessins confiés par Victor Hugo à la Nationale. Ecrivain de génie, qui mène de front des combats politiques de précurseur, plasticien d'une étonnante modernité à qui l'on doit plus de quatre mille dessins, architecte de talents, Victor Hugo a su, de plus, ouvrir tous les chemins de la créations. Qu'il écrive, dessine, installe ou décore ses maisons, son imaginaire rebondit sans cesse de registre en un incessant va-et-vient, " un perpétuel roulis ". Dans sa recherche d'un art totalement libéré des contraintes, Victor Hugo ne cesse de jouer de la perspective, des volumes, des contrastes, du noir et du blanc, des symétries ; il abolit toute frontière entre le beau et le laid, le grand et le petit, entre le passé, le présent et le futur, entre le réel, l'irréel et le surréel, entre le fini et l'infini, entre le mobile et l'immobile, entre l'inanimé et le vivant. La pérennité de l'œuvre, la modernité de la démarche du créateur, l'actualité des problèmes abordés sont mis en lumière par les personnalités du monde politique et universitaire qui ont contribué à cet ouvrage : Maurice Agulhon, Gérald Antoine, Robert Badinter, Michel Crouzet, Daniel Gasiglia-Laster, Jean Gaudon, Jean-Claude Trichet.

03/2002

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Philosophie

Genèses de l'acte de parole. Dans le monde grec, romain et médiéval

L'objectif de ce recueil est de définir l'acte de parole, ou plus exactement les différents statuts et composantes de l'acte de parole, à partir des pratiques grecques, romaines et médiévales, telles que peuvent rétrospectivement les éclairer les concepts et / ou les pratiques modernes et contemporaines, apparus en philosophie du langage avec les speech-acts d'Austin et en esthétique avec la " performance ". " Comment faire des choses avec des mots ? ", How to do things with words ? , le titre de l'oeuvre d'Austin peut en effet servir de motif à une grande partie des pratiques discursives de l'Antiquité et du Moyen-Age - le titre, mais non pas exactement les concepts qui se trouvent forgés aujourd'hui sous ce titre ou en rapport avec lui. Ce sont ainsi les singularités antiques et médiévales des actes de parole que nous voudrions déterminer : comprendre ce qu'est la " performance " d'avant le " performatif ". La supplication comme rituel chez Homère : le geste et la parole, Françoise Letoublon - Refaire le présent. Hésiode et Archiloque, Pierre Judet de la Combe - Vacate et videte. Notule sur le dire et le faire chez Pétrarque, Ruedi Imbach - Entre formes et sujet : l'acte de parole en droit romain, Annette Ruelle - La performance avant le performatif ou la troisième dimension du langage, Barbara Cassin - L'argumentation, la persuasion, la manipulation et leurs thématisations rhétoriques : le cas de la Rhétorique à Alexandre - Pierre Chiron, Comment faire de la liberté avec des mots ? Critiques et usages de la parole chez Diogène le cynique, Thomas Benatouïl - Cités de parole. Athènes, Nephelokokkugia et Kallipolis, Giulia Sissa - Le Dieu performatif. Sur la Parole créatrice dans la Bible et ses evaluations, Thierry-Dominique Humbrecht - Des aléas de la Parole divine au Verbe performatif, Maurice Olender- Acte de parole et ontologie du discours chez Cicéron, Carlos Lévy - Les actes de langage entre logique, rhétorique et théologie au Moyen-Age, Costantino Marmo.

01/2012

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Religion

MONSEIGNEUR D'HULST. Fondateur de l'Institut catholique de Paris

Né à Paris le 10 octobre 1841, Monseigneur Maurice Le Sage d'Hauteroche d'Hulst fut, comme Vicaire général de Paris, chargé par le Cardinal Guibert de fonder en 1875 l'Institut catholique de Paris, dont il fut le Recteur de 1881 jusqu'à sa mort. Décédé à 55 ans, le 6 novembre 1896, il achevait, épuisé, vingt années durant lesquelles il avait investi « autant d'intelligence que d'énergie » dans la création puis l'organisation progressive de ce « foyer de haut savoir chrétien » qu'avait pour mission de devenir l'Université catholique de Paris. Faculté de Droit, de Lettres et de Sciences dès les débuts, Facultés de Droit Canonique et de Philosophie en 1895 - entre temps il avait fallu onze ans pour obtenir l'institution canonique en Faculté de Théologie de ce qui n'avait pu commencer dès 1878 que comme une « École de Théologie » à cause de l'existence d'une Faculté de théologie d'État en Sorbonne. (Rappelons ici que les Actes du Centenaire de cette Faculté de 1889 contiennent le premier volume de la présente collection !). L'apostolat intellectuel de Mgr d'Hulst ne se limita cependant pas à l'établissement d'enseignement supérieur libre ainsi constitué en vingt ans (et auquel une loi du 18 mars 1880 interdisait le titre d'Université, d'abord accordé le 15 mars 1876). Organisateur des « Congrès scientifiques internationaux des catholiques », prédicateur de six carêmes à Notre-Dame de Paris (1891-1896), député de Brest (1892), il déploya encore une grande activité dans plusieurs domaines décisifs pour la vie et l'avenir de la foi : l'apologétique philosophique, la « question biblique », la responsabilité politique, le ministère spirituel. L'Institut catholique de Paris se devait de célébrer la mémoire de son fondateur à l'occasion du centenaire de sa mort. C'est ce qu'il fait excellemment dans cet ouvrage et toutes les personnes qui, de près ou de loin, s'intéressent à l'Institut catholique seront désireuses de connaître les arcanes de sa création.

11/1998

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Littérature française

La cabane au bout du chemin

"- Regarde la cabane là-bas ! hurla Antoine pour se faire entendre. - Quoi ? La cabane du Père Fouettard ? T'es pas fou ? criait Rémi lui aussi. - Mais qu'est-ce que tu racontes ? - Il paraît que c'est un fou qui habite là. C'est Maurice qui m'a dit qu'un vieux bonhomme habitait dans une cabane et que c'était le Père Fouettard ! expliqua Rémi effrayé. - Ben quoi t'as peur ? Tu préfères que la foudre nous tombe dessus ? - Mais non, c'est juste que... Oh et puis zut on y va ! céda Rémi". Antoine âgé de quatorze ans rêve d'être écrivain. Avec son meilleur ami Rémi, ils sont surpris par un violent orage alors qu'ils péchaient à l'étang de Cléré les Pins. La force des rafales de vent et l'obscurité les obligent à s'aventurer près de la cabane habitée par celui qu'on appelle "le Père Fouettard" ... Mais derrière ce surnom effrayant se cache Joseph, un instituteur au grand coeur. Cette rencontre amène alors les enfants à découvrir une nouvelle relation qui ne tient pas compte de l'âge et à comprendre ce que sont la tolérance et l'amour. Un roman d'amitié sincère qui nous invite à croire que tout est possible malgré les épreuves de vie ! Mère de quatre enfants et mamie de six petits garçons qui font la joie de son coeur, Anita Gayraud a toujours aimé les mots. Attachée au rituel des histoires du soir contées de manière théâtrale, elle transporte les plus jeunes vers des contrées imaginaires et anime des lectures pendant deux ans dans l'école de son village. De conteuse à auteur, il n'y a qu'un pas ! Après avoir publié un album jeunesse dont les bénéfices contribuent à la recherche scientifique sur les maladies génétiques des enfants, elle fait naître ce roman tendre pour petits et grands.

01/2021

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Récits de voyage

Sur les pas de Sigéric Tome 1 : La Francigena de Calais (France) à Aoste (Italie) - 44 jours, 1 134 km

Marcher sur les traces de Sigéric, archevêque de Canterbury (Angleterre), c'est refaire son parcours à partir de Rome après avoir reçu le pallium, symbole de son autorité épiscopale, des mains du pape Jean XV. En 990, il y a dix siècles, il suivit les voies romaines. En cette année 2020, année pandémique de la Covid-19, je vous invite à revivre ce voyage comme je l'ai vécu. Durant 44 jours, j'ai marché entre Calais (France) et Aoste (Italie) en passant par la Suisse (Lausanne, col du Grand-Saint-Bernard). Je n'ai pas pu partir de Canterbury pour cause de quarantaine. L'an prochain, si les conditions le permettent, j'ai grand espoir d'effectuer la seconde partie, d'Aoste à Rome. Ce parcours très solitaire, portant à l'introspection et à la réflexion, est différent des chemins vers Compostelle. Les accueils sont moins nombreux, de grande qualité par leur convivialité et l'engagement des bénévoles à aider le cheminant, le pèlerin. Il m'a fait découvrir de nombreux lieux français et suisses dont je méconnaissais la richesse. Ce fut le cas en France avec quelques cathédrales et basiliques telles Arras, Saint-Quentin, Laon, Reims (cathédrale et basilique Saint-Rémi), Langres, Besançon... Mais aussi quelques abbayes en activité, ou, hélas, en ruines comme celle de Vauclair, et des lieux historiques. Les affres des guerres mondiales subies dans les régions traversées ont fait de nombreux dégâts. J'ai pu constaté avec quel courage, quelle détermination, la volonté des hommes a relevé le défi de reconstruire sans oublier l'essentiel. En Suisse, dans les cantons de Vaud et du Valais, ce fut différent, plus onéreux aussi. j'ai toutefois fait de belles rencontres. Les moments forts sont la cathédrale de Lausanne, l'abbatiale de Romainmôtier, l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, et bien sûr, l'Hospice du Grand-Saint-Bernard. Plus de photos sur mon blog : www. bourguignon-la-passion. fr

01/2021

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Sociologie

La révolution par l'amitié

Dionys Mascolo nai?t en 1916 dans une famille d'immigre?s italiens. Lecteur chez Gallimard, il entre dans la re?sistance pendant l'occupation, et fait partie du " groupe de la rue Saint-Benoi?t " autour de Marguerite Duras – qu'il e?pousera apre?s la guerre. Il entrera la? en contact avec Robert Antelme, Edgar Morin, Merleau-Ponty, Claude Roy. A? la libe?ration, il participe, avec Franc?ois Mitterrand, au rapatriement d'Antelme, mourant au camp de Dachau. Il adhe?re au PCF EN 1946, mais tre?s vite il est rebute? par la rigidite? de l'appareil. Il est exclu du parti en 1950, avec Duras et Antelme. Il e?crit en 1953 Le Communisme, ou? il expose sa conception d'un communisme diffe?rent. Anticolonialiste convaincu, il coe?crit avec Maurice Blanchot le texte de la De?claration sur le droit a? l'insoumission dans la guerre d'Alge?rie (le " Manifeste des 121 ") dont le retentissement est e?norme. En mai 68, il cre?e avec Blanchot un Comite? d'action e?tudiants-e?crivains dont plusieurs textes sont pre?sente?s dans notre livre. Jusqu'a? la fin (1997) il e?crit et milite pour " un communisme de pense?e ". Le livre pre?sente une se?rie de textes dont les plus remarquables sont son e?tude sur Saint-Just, sa re?flexion sur Nietzsche et les textes de 68 sur les comite?s d'action. Tout son travail se situe dans l'optique d'un autre communisme, diffe?rent du communisme objectif et purement rationnel qui e?tait dominant a? l'e?poque. Sa conception d'une version sensible a eu une grande influence, en particulier sur les Situationnistes et Guy Debord. Mascolo ne cherchait pas la ce?le?brite?, et aujourd'hui encore, son ro?le est largement me?connu. Ce recueil met en e?vidence son talent et son engagement.

02/2022

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Sciences historiques

La Bourgeoisie Française - Familles d'hier et d'aujourd'hui

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville La Bourgeoisie Française : 459 NOTICES et 3 637 Familles citées Premier nom : d'Abadie Dernier nom : Xardel Exemples de notices figurant dans le livre : KOECHLIN, KOECHLIN-SCHWARTZ Pays de Saint-Gail, Suisse (Zurich), Mulhouse (XVIIe siècle). Importante bourgeoisie d'affaire. On peut citer Samuel (1719-1780), fondateur d'une fabrique d'indiennes, André (1780-1875), créateur d'une entreprise de construction mécanique, Jacques (1776-1834), maire de Mulhouse, député de 1820 à 1827, Nicolas (1781-1832), député de 1831 à 1841 et de 1846 à 1848. Alliances : SCHLUMBERGER, NICOLA (1856), HATT (1880), SCHWARTZ. Sources : A. Dolfus : Tableaux généalogiques de la famille Koechlin. EHRSAM : Livre d'Or de la ville de Mulhouse. Camille Schlumberger : Portraits mulhousiens. J. G. Dardel : Histoire et Généalogie de la famille Hofer. Jean et René Koechlin : Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 2e édition 1892. Tableaux 1460-1914. Georges Koechlin : Famille Koechlin morts pour la France 1914-1918. PASTEUR Franche Comté (Reculoz). Famille paysanne connue par des actes de procédure dès la fin du XVe siècle, qui a donné des meuniers à Plénisette et fut affranchie en 1768 avec Claude Etienne PASTEUR (1733-1798), tanneur à Chamtave en 1763, fut bourgeois de Salens. Claude PASTEUR, curé de Lessuy (1764-1806) installa sur son église le premier paratonnerre. La grande renommée de la famille est due à Louis PASTEUR (1822-1898), membre de l'Académie des Sciences 1862, de l'Académie de Médecine 1873, découvreur du vaccin contre la rage en juillet 1855. Le nom sera relevé par décret en 1948 pour Louis PASTEUR-VALLERY-RADOT, fils de René VALLERY-RADOT et de Marie-Louise PASTEUR. Alliances : VALLERY-RADOT (1934), BOUTROUX (1908), LAURENT (1849), ROQUI (1816), VICHOT, SAINT, JOURDASE. Sources : J. Piton : Les origines familiales de Louis Pasteur. Bulletin de l'Institut Pasteur 1973, Bulletin du Centre d'Entraide Généalogique de Franche-Comté N° 36, 37 et 38 1988, 1989. Maurice Vallery-Radot : Pasteur.

03/1993

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Musées français

La bataille des Beaux-Arts. Art et politique à Nice au XIXe siècle

Les collections mettent en avant une réelle évolution en peinture comme en sculpture. Les thèmes et sujets abordés, le dynamisme de la couleur, l'utilisation de la lumière sont clairement un passage de la peinture classique vers une modernité recherchée par les artistes. Les collections de peinture et de sculpture s'étendent XIVe au XXe siècle avec le Bronzino au XVIe, B. Zenale au XVIe, Jan Brueghel de Velours au XVIIe, H . Fragonard et les Vanloo au XVIIIe, au XIXe J. B Carpeaux et les peintres orientalistes, puis J. Chéret, G-A Mossa pour la Belle Epoque, et enfin R. Dufy au XXe siècle. Le musée des Beaux Arts a été installé en 1928 dans une magnifique demeure construite sur l'initiative de la princesse ukrainienne Kotchoubey en 1878 et achevée par l'américain Thompson. Un siècle plus tard, le charme du bâtiment opère toujours grâce à de remarquables hauteurs sous plafond et à un monumental escalier de marbre. Il est l'héritier d'un premier musée constitué à partir des dépôts de l'Etat souhaités par Napoléon III après le rattachement de Nice à la France en 1860. Puis, la collection s'est enrichie des dons et legs de Mesdames Bashkirtseff, Ziem, Clément-Carpeaux, Dufy, du baron et de la baronne Vitta, de Maurice Fenaille et Gustav-Adolf Mossa, plus récemment des legs de mesdames Odette Avigdor d'Acquaviva et celui de Madame Ethel Messiah. Et, en 2002, d'une importante donation constituée de 75 sculptures de Michel de Tarnowsky (Nice, 1870-1946), grâce à l'association de ses amis, créée en 1992 par sa fille Françoise . Les oeuvres les plus emblématiques de ce musée sont la Crucifixion d'Agnolo Bronzino (1540), La console jaune aux deux fenêtres de Raoul Dufy (1948), Le déjeuner sur l'herbe de Jules Chéret (1904), Fenêtre ouverte sur la Seine de Pierre Bonnard (1912), Allégorie de la Terre et Allégorie de l'Eau de Jan I Brueghel& Hendrick Van Balen (XVIIe siècle), Le pêcheur napolitain de Jean-Baptiste Carpeaux(1858).

09/2021

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Oiseaux

Dictionnaire amoureux des oiseaux

Ce Dictionnaire amoureux des oiseaux retrace la complicité exceptionnelle d'Allain Bougrain-Dubourg avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir et valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés. Défier les distances, chanter à tue-tête, incarner la grâce. Inspirer le poète et questionner le scientifique. Flirter avec l'Himalaya et caresser l'océan. Etre fragile comme un souffle et résister tel le phénix. Qui peut rester indifférent à l'oiseau ? Durant quelques belles décennies, j'ai eu le privilège qu'il m'invite dans son intimité. A ses côtés, j'ai partagé ses peines et ses joies. Il m'a enrichi de ses expériences, de ses valeurs aussi. A tire d'aile, il m'a convié dans la communauté des ornithologues et celle des amoureux de la nature. Ce " Dictionnaire amoureux des oiseaux " retrace une complicité exceptionnelle avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir. Il valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés. Jamais autant qu'aujourd'hui la société ne s'est tournée avec enthousiasme vers l'oiseau. En quelques décennies, la Ligue pour la Protection des Oiseaux est passée de 3 salariés et 3 000 membres à 550 salariés et 65 000 membres. Le " birdwatching " devient un " sport national " pratiqué en famille. Les jardins s'enrichissent de nichoirs et de mangeoires. Partout l'oiseau s'invite dans notre quotidien. En découvrant l'oiseau, la société marche dans les pas de Léonard de Vinci, Maurice Genevoix, George Sand, Jacques Prévert et tant d'autres passionnés du peuple des airs qui trouvent légitimement leur place dans ce dictionnaire comptant près de 150 entrées. A votre tour de picorer l'anecdote, de survoler l'histoire ou de vous poser aux côtés des merveilleux emplumés qui se donnent en spectacle.

10/2022