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Haïm Tapiero

Extraits

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Policiers

Road Dogs

Jack Foley, le braqueur plein de charme de Loin des yeux, est retourné en taule pour y purger une peine de trente ans. Il s’y est fait un nouvel ami en la personne du riche Cubain Cundo Rey, qui partage sa cellule. Une amitié inestimable puisque Rey parvient à faire réduire la peine de Foley à… trois mois. Jack n’a plus qu’à attendre tranquillement le jour de sa libération, qui tombe juste deux semaines avant celle de Rey.Une fois dehors, Jack convient d’attendre Rey à Venice Beach, en Californie. Mais il n’est pas seul : la femme de Rey, Dawn Navarro, médium professionnel, est bien décidée à ne pas laisser le pognon de Rey lui échapper. Lorsque Jack débarque, elle voit en lui le partenaire idéal pour délester son riche Cubain de sa fortune. Certes, Cundo est l’ami de Jack, mais cela signifie-t-il pour autant qu’il peut lui faire confiance ? Et d’ailleurs, comment l’un ou l’autre arrivent-ils à faire confiance à Dawn ?Elmore Leonard, très célèbre aux Etats-Unis pour ses westerns et ses romans policiers, a conquis un large public en France. Son style graphique et efficace, son humour, ses dialogues ciselés, ses histoires d’une rare inventivité lui ont valu de nombreuses adaptations cinématographiques (notamment Zigzag Movie en 1995 sous le titre Get Shorty, Punch Créole devenu Jackie Brown en 1997, Loin des yeux devenu Hors d’atteinte, Killshot et en 2005 Be Cool). Auteur prolifique dont une trentaine de titres a déjà été publiée chez Rivages, il est désormais considéré comme un classique.« Non seulement [Leonard] n’a pas d’égal, mais il n’a même pas de rival sérieux. Il a l’air d’écrire avec une telle aisance que s’il n’était pas le plus grand auteur de policier de tous les temps, je devrais le haïr. Mais comme il l’est, je lui tire juste mon chapeau. »Dennis Lehane« Leonard n’a pas d’égal. »Chicago Tribune« Le plus grand auteur de policier de notre époque, et peut-être de tous les temps. »New York Times Book Review

09/2010

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Récits de voyage

Par amour du vagabondage... Voyages dans les Alpes en 1872 et 1875

" Le sol était en terre battue; une petite fenêtre devait y laisser pénétrer pendant le jour juste assez de clarté, pour être plongé dans ce demi obscur qui règne dans nos chambres à l'approche du soir entre chien et loup. Un feu que nourrissaient de grosses bûches, flambait sous un immense chaudron où cuisait du lait. Des baquets de différentes grandeurs gisaient aux alentours; quelques hardes pendaient par-ci par-là; divers ustensiles se trouvaient accrochés aux poutres transversales de l'édifice, qui formaient plafond mais laissaient voir le toit. L'ensemble de l'intérieur était d'un noir de fumée qui eut été trop prononcé à Rembrandt lui-même. A droite de l'entrée, une échelle menait au fenil, à ces couchettes tant vantées d'Adrien ; nous y entendions par moments des bruissements, ce qui nous fit supposer occupée une partie de ces bienheureuses couches. Au-dessous de ce grenier à foin se trouvait l'étable, séparée de la pièce commune par une cloison en bois hermétiquement close. " " Les jeunes gars de quinze à vingt-cinq ans, formaient la haie devant les maisons qui précédaient l'église et forçaient les jeunes filles pénétrant dans cette dernière à passer sous leur fourches caudines. La belle moitié baissait pudiquement la tête, comme il convient à des cœurs timorés en présence du sexe fort; certaines souriaient, d'autres rougissaient à la vue de leur "schatzr'I", selon le degré prononcé de leur amour. Nous apercevions des gamins à peine sortis de l'enfance qui crachaient et fumoyaient comme des vieux, desquels ils singeaient les gestes, les manières et le langage. " Les femmes étaient en majeure partie vêtues de blanc, chez quelques-unes une mantille multicolore recouvrait les épaules. Certains des Croates avaient endossé la casaque crasseuse en peau de mouton, que les plus frileux portaient la laine en dedans, mais la plupart cependant la laissaient à l'extérieur. Cet accoutrement étrange, taillé sur un patron uniforme, était celui qui me frappait le plus, parmi ces différents costumes; il imprime à celui qui s'en revêt un caractère primitif et mi-sauvage. Tous, hommes et femmes, étaient chaussés d'opankos et coiffés du béret rouge orné de broderies noires ou dorées. "

06/2006

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Animaux, nature

Hautes-Vosges. Chemins sauvages

Dans ces montagnes que sont les Hautes-Vosges les saisons rythment la vie des animaux sauvages. Le photographe animalier sans bruit, soigneusement dissimulé a photographié ces instants précieux et uniques. Ce livre est le résultat de plus de trente ans passés dans la nature à observer une faune craintive et fragile. Les images réalisées au fil des saisons témoignent d'une réelle proximité avec les animaux. Elles sont surtout rendues possibles par des années d'observation et des techniques d'affût parfaitement au point. L'ouvrage débute au mois de mars, tout au début du printemps. Alors que les premières fleurs égayent les prairies, le cincle plongeur est déjà en train de construire son nid. Sur les chaumes l'objectif surprend les chamois encore vêtus de leur pelage hivernal tandis que plus bas, sur les prairies, les chevreuils se gavent des premières pousses d'herbe tendre. Au fil des pages, dans leur habit de couleur, les oiseaux occupent une place importante, que ce soit au printemps, en été, en automne ou en hiver. Dans les décombres d'une carrière abandonnée le livre nous fait partager l'intimité d'une famille de renards tandis que dans la hêtraie sapinière l'écureuil, le mystérieux chat forestier et la martre se laissent surprendre par le téléobjectif. Alors que la nuit étend sa couverture sur le bord d'un étang, c'est le castor qui apparaît en surface. Autre nocturne un blaireau nous fait la grâce d'une sortie inhabituellement tôt. Dans les lumières de l'été les pages s'ouvrent sur une rareté de la nature avec des chevreuils albinos et dans les couleurs de l'automne le livre nous conduit auprès des cerfs qui clament leur amour dans une forêt qui retrouve à cette époque son origine sauvage. La saison avançant les images nous ramènent sur les Hautes-Chaumes pour assister au rut des chamois. Décembre voit tomber les premiers flocons de neige et l'hiver s'installe peu à peu. Poussés par la faim les oiseaux sédentaires se rapprochent des maisons et surtout de l'affût du photographe qui enregistre des images sans dérangement. Enfin le livre se termine par des photographies d'animaux dans la neige dont l'hermine dans son costume immaculé.

11/2014

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Critique littéraire

Partigia. Primo Levi, la Résistance et la mémoire

Il y a une saison, dans la vie de Primo Levi, à propos de laquelle l'écrivain chimiste a toujours été avare : sa période, courte et malheureuse, de partisan. Les trois mois passés dans la Vallée d'Aoste, au col de Joux, à l'automne 1943. Dans Le Système périodique , la Résistance n'occupe pas plus de quatre pages, sévères : "Nous avions faim et froid, nous étions les partisans les plus désarmés du Piémont et, probablement, les plus démunis. Nous manquions d'hommes capables, et étions au contraire submergés par un déluge de gens disqualifiés, de bonne foi et de mauvaise foi, qui arrivaient de la plaine à la recherche d'une organisation inexistante". La chute de la bande dans "l'aube de neige spectrale" du 13 décembre était donc à la fois logique et "conforme à la justice". Comment expliquer une représentation de la Résistance des origines si désacralisante, si dissonante par rapport à la mythologie antifasciste sur les premiers partisans en montagne ? Sinon par l'existence "entre nous, dans l'esprit de chacun", d'un vilain secret : "Nous nous étions trouvés obligés en conscience d'exécuter une condamnation et nous l'avions fait, mais nous en étions sortis démolis, démoralisés, désireux de voir tout finir et de finir nous-mêmes". Les deux résistants exécutés étaient innocents. Aujourd'hui, leur souvenir est entretenu comme "victimes du fascisme" sur le monument commémoratif à Turin. Le mouchard infiltré sera condamné à la Libération, sur la base notamment du témoignage de Primo Levi. Sa condamnation à mort sera commuée en détention et il sortira libre pour utiliser ses compétences d'infiltré dans les organisations néo-fascistes au profit des services secrets américains. Tout l'enjeu de l'enquête/récit/analyse de Luzzatto devient alors une éblouissante réflexion sur deux martyrologes en tension, celui de la Résistance et celui de la déportation - des tensions qui traversèrent l'existence de Primo Levi, quand il dénonçait tantôt au nom de son expérience ratée de partisan les remontées néo-fascistes ou, au nom des déportés raciaux, les offensives du négationnisme contre les camps de la mort. Une tension qui traversa aussi la République italienne, mais le lecteur français songe tout autant aux affrontements de mémoire qui partagent sa société.

06/2016

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Romans historiques

Cycle de Tristan de Castelreng Tome 5 : Les fils de Bélial

Pour purger la France des Tard-Venus qui l'infestent, Charles V a fait en sorte de les envoyer en Espagne. Cette expédition a pour but d'éliminer Pierre Ier, dit le Cruel, roi de Castille, au bénéfice de son demi-frère, Henri de Trastamare, tout aussi abject que lui. Les hordes commandées par Bertrand Guesclin progressent en dévastant tout sur leur passage et en martyrisant les Juifs des cités conquises. Effrayé, le souverain légitime déserte Burgos, cédant ainsi le trône à son bâtard, qui se fait immédiatement couronner. Peu avant le sacre, Tristan de Castelreng fait la connaissance d'un vieux Juif, Joachim Pastor. Ce vénérable drapier le prie d'emmener ses petits-enfants, Teresa et Simon, à Guadamur, proche de Tolède, afin de les soustraire à la férocité des envahisseurs. Le jeune chevalier atermoie puis accepte. Hélas ! lors d'une halte, un de ses hommes, Flourens, tente d'abuser de Teresa. Furieux d'avoir été dénoncé par la pucelle, indigné, surtout, des reproches de Tristan, le malandrin part au galop en promettant de se venger. Dès lors, l'angoisse supplante l'inquiétude. Une chevauchée périlleuse et sanglante commence dans une Espagne tout d'abord ensoleillée avant d'être livrée aux extrêmes froidures de l'hiver 1366. A l'issue de la bataille de Najera (3 avril 1367), Tristan sera confronté au vainqueur, le prince de Galles. Or, le fils aîné d'Edouard III a d'excellentes raisons de le haïr et de le destiner au bourreau... Comme à l'accoutumée, Pierre Naudin a réuni dans cet ouvrage un trésor d'observations nettes, indiscutables et souvent pathétiques. Enquêteur rigoureux, il a mené ses recherches, par témoins interposés, dans un épisode particulièrement méconnu des histoires conjointes de France et d'Espagne. Une fois de plus, il nous apporte le témoignage de sa probité d'historien et de sa minutie de chroniqueur. La tragique odyssée des deux enfants que Tristan veut soustraire à la cruauté des scélérats bénis par le roi de France et absouts de leurs crimes par le Pape d'Avignon atteste, s'il en était besoin, de ses exceptionnelles qualités de conteur.

09/1997

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Histoire de France

La France des principautés. Les Chambres des comptes, XIVe et XVe siècles

Le présent volume, qui rassemble les actes du colloque de Moulins, entend faim le point sur les Chambres des comptes de l'espace français durant les XIVe et XVe siècles. Quelques interrogations ont guidé la réflexion. Comment les Chambres des comptes se sont-elles mises en place et selon quels principes ? Quelles étaient leurs attributions ? Comment les gens des comptes travaillaient-ils ? Qui étaient les officiers des Chambres des comptes ? A ces questions, des éléments de réponse sont fournis, à partir de plusieurs exemples. Par ailleurs, certains textes élargissent le sujet en étudiant la façon dont les comptes étaient contrôlés dans les villes, les grandes seigneuries, les monastères. L'étude des conditions d'apparition des Chambres des comptes dans les principautés territoriales du royaume de France à la fin du Moyen Age montre que la Chambre des comptes royale de Paris a principalement servi de modèle, alors que l'exemple de l'Echiquier d'Angleterre a pu influencer l'organisation de certaines Chambres des comptes extérieures au royaume. En fondant des Chambres des comptes, les princes voulaient répondre à un certain nombre de besoins, dont le premier était l'audition et le jugement de leurs comptes. Mais la fonction des Chambres des comptes ne se limitait pas à la seule vérification de la comptabilité du prince. Les gens des comptes étaient également là pour donner des conseils, des avis et surtout pour défendre les droits et le domaine de leur seigneur. Rien d'étonnant alors à ce que les gens des comptes aient aussi été des enquêteurs, des ambassadeurs et des archivistes, manifestant dans leur travail quotidien de réelles compétences. Enfin, les officiers des Chambres des comptes apparaissent comme des privilégiés, c'est-à-dire des membres à part entière des élites administratives et politiques engendrées par le service de l'Etat. En soulignant la portée pratique et l'importance intellectuelle des Chambres des comptes, cet ouvrage démontre que l'essor de ces institutions à la fin du Moyen Age accompagna l'essor de l'Etat, de l'Etat de finances certes. mais aussi de l'Etat de justice et de droit.

08/1996

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Critique littéraire

Mémoires de guerre 1914-1918 du Sous-Lieutenant Robert Morin

Les Mémoires de guerre 1914-1918 de mon Grand-père, le Sous-Lieutenant Robert Morin, mobilisé et incorporé le 2 Août 1914 au glorieux 69ème Régiment d'Infanterie sont retranscrites dans leur intégralité avec le respect fidèle de son style. Le nom des hommes cités dans ces mémoires est authentique. Vous y verrez de beaux faits d'armes et d'héroïsme, presque toujours payés au prix du sang. Vous y verrez aussi des injustices, de l'hypocrisie, des défaillances et même des lâchetés. Vous vivrez au jour le jour avec ses compagnons d'armes. Ils pensent souvent à la mort et la côtoient de près. Malgré la peur qui les tenaille, ils avancent dans la boue des tranchées, dans le froid, sous la pluie. Ils chargent baïonnette au canon, certains meurent d'autres sont blessés. Puis pendant les "grands repos" , comme surpris d'avoir échappé à ce déluge de fer et de feu, ils ont une folle envie de vivre et de faire la fête avant de quitter une nouvelle fois les êtres chers pour repartir vers leur destin. Parfois le moral les quitte. Aujourd'hui ils ont battu en retraite. Ils ont perdu un peu de terrain et beaucoup de camarades. Mais demain ils repartiront reconquérir le terrain perdu la veille, et repousseront l'ennemi un peu plus loin. La fatigue est terrible, il n'y a aucun endroit sec et abrité pour s'allonger et essayer de dormir. Ils n'ont rien pour se laver. Ils grelottent dans leurs vêtements boueux gorgés d'eau. Les ravitaillements sont souvent très difficiles et la faim s'ajoute aux autres souffrances. Dans les grands moments de découragement, l'esprit de corps joue son rôle, les plus "solides" soutiennent et réconfortent leurs camarades d'infortune. Ce récit est illustré de photos, de cartes, et de croquis. L'organisation et les techniques militaires mises en oeuvre avant, pendant et après les combats y sont décrites avec beaucoup de détails et de précisions par un homme qui était au coeur de la bataille. En lisant ces lignes vous apprendrez, pour ceux qui l'ignorent encore, que des hommes ordinaires peuvent devenir extraordinaires.

06/2014

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Histoire de France

Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi, 1680-1720

1693-1694 : loin des fastes de Versailles, des centaines de milliers de miséreux, poussés par la faim, se traînent le long des routes. Les curés les décrivent mangeant de l'herbe, déterrant les chevaux morts pour se nourrir. Cette terrible famine est la conséquence de calamités climatiques qui se sont abattues sur tout le pays. Dans certaines régions, on est resté dix-huit mois sans voir le soleil. Les récoltes ont été désastreuses et le prix du pain a été multiplié par quatre ou cinq. L'inexistence de la médecine a fait le reste car les maladies et les épidémies atteignent vite les individus sous-alimentés. L'hécatombe est à peine imaginable aujourd'hui : la famine fit sans doute un million et demi de victimes dans un pays de 20 millions d'habitants. Le "grand hiver" de 1709 atteint, lui, riches comme pauvres. Arrivée le jour des Rois, une première vague de froid prend d'assaut tout le royaume en vingt-quatre heures. Les rivières et les fleuves gèlent brutalement, les campagnes se transforment en champs de glace et les maisons en glacières. Tout gèle, l'eau dans les puits, le vin dans les caves, les pots sur le feu. "Le verre dans lequel on buvait prenait aux lèvres, le pain gelait sous les couettes des lits." Le froid paralyse toute activité : "Plus de commerce à cause du temps, l'encre gèle au bout de la plume", note la marquise d'Huxelles. Cet hiver, qui succède à une grave crise économique et aux drames de la guerre, tue d'abord les plus démunis, même si dans les villes on allume des grands feux pour réchauffer les vagabonds. Formidable document sur la vie quotidienne du petit peuple de Louis XIV, ce livre raconte le combat des humbles pour vivre et même pour survivre, quand le dérèglement des saisons transformait le royaume en pays du tiers monde. Ces "années de misère" sont la face cachée du Grand Siècle, à l'heure où la France n'était plus, selon Fénelon, qu'un "grand hôpital" désolé et "sans provisions".

09/1991

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Droit

Revue méditerranéenne de droit public N° 10 : L'Arbre, l'Homme et le(s) droit(s). 65e anniversaire de la parution de L'homme qui plantait des arbres

La Revue Méditerranéenne de Droit Public, née en 2013 au sein du Collectif L'Unité du Droit, met en avant les travaux du Laboratoire Méditerranéen de Droit Public. "Vivre comme un arbre, seul et libre : Vivre en frères comme les arbres d'une forêt" : c'est par ces mots du poète Nazim Hikmet que commençait le dernier numéro de la Revue Méditerranéenne de Droit Public (RMDP) consacrée aux Libertés en Méditerranée. C'est - cette fois - directement à l'Arbre et à ses droits que le présent ouvrage est dédié. Guidés par le personnage d'Elzéard Bouffier imaginé par Jean Giono, les contributeurs du présent numéro, symboliquement publié lors du 65e anniversaire de la publication de L'homme qui plantait des arbres, ont cherché à analyser et parfois à reconnaître les liens unissant les Hommes aux Arbres par le biais du ou des droit(s). Il s'agit donc évidemment de forêts (de service public et de son régime si singulier depuis l'Ancien Régime) mais aussi de droit(s) potentiellement propre(s) de l'Arbre en tant que tel. Objet ou sujet juridique (avec des propositions de personnification et de protection(s)) selon les auteurs, bien public ou privé, commun et/ou approprié, l'Arbre est ici envisagé entre Droit(s), écorce(s), racine(s), paysage(s), affouage(s), santé(s), eau(x) & normes ! L'Arbre est aussi perçu et présenté ici comme un lien social luttant contre la désertification rurale (ce que l'action d'Elzéard Bouffier a précisément matérialisé) et comme un instrument puissant de la Fraternité et même de la Vie et ce, pour tous les promeneurs des forêts en France mais aussi (et surtout) en Méditerranée. En témoigne, au fil des présentes pages, un exposé de vingt-trois essences endémiques. Y ont contribué, depuis les différentes branches de l'Unité juridique et les rives de la Méditerranée : Julien BETAILLE, Philippe BILLET, Fabrice BIN, Clothilde BLANCHON, Maxime BOUL, Marie EUDE, Marine FASSI DE MAGALHAES, Juliette GATE, Sylvie & Aline GIONO, Laëtitia GUILLOUD-COLLIAT, Marie-Angèle HERMITE, Carlo IANNELLO, Arnaud LAMI, Jacques LIAGRE, Hussein MAKKI, Raphaël MAUREL, Jacques MENY, Eric NAIM-GESBERT, Loïc PEYEN, Jean-Marie PONTIER, Rémi RADIGUET, Jean-Claude RICCI, Julia SCHMITZ, Antoine TOUZAIN & Mathieu TOUZEIL-DIVINA.

04/2019

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Critique littéraire

Journal 1954

A la mort de Staline, Leopold Tyrmand, 32 ans, travaillait comme chroniqueur au sein la dernière revue jouissant d'une certaine liberté d'expression dans la Pologne communiste, le Tygodnik Powszechny. Il était heureux, il était aimé, il faisait des papiers sur le sport, le théâtre et, surtout, le jazz, dont il était un peu l'apôtre. Ayant refusé de pleurer en une la disparition du "Petit Père des Peuples", toute la rédaction fut limogée, la revue confisquée, et Tyrmand se retrouva sur le carreau. Quelques mois plus tard, alors qu'il fait déjà figure de perdant pathétique ou de parasite sournois, il amorce la rédaction d'un journal intime – qu'il poursuivra pendant à peine trois mois. Au final, plus de six cents pages qui nous révèlent, comme peu de documents, le quotidien d'une démocratie populaire, les aspirations de la jeunesse, les souffrances du peuple, la "fausse parole" omniprésente, les contorsions de la mauvaise foi, en particulier chez les intellectuels, mais aussi le sexe et les sentiments (sa petite amie, Bogna, est une lycéenne de 18 ans), le dandysme conçu comme une protestation (Tyrmand, avec ses chaussettes de couleur et ses cravates issues du marché noir, est un modèle pour les zazous varsoviens, les "bikiniarz")... Le lecteur familier de la culture polonaise y croisera une foule de visages connus ; pour les autres, les portraits psychologiques brossés par Tyrmand auront d'emblée une valeur universelle (et peu importe que les noms soient difficiles à prononcer). S'il vit dans une chambre de neuf mètres carrés et ne mange pas tous les jours à sa faim, Tyrmand a conservé ses entrées dans les lieux à la mode, là où se mêlent et s'encanaillent les détenteurs de toutes les formes de pouvoir, y compris celui de faire rire ou de séduire. Mais plus encore, il est attentif à ce qui se joue et se dit aux arrêts de tram, dans les réunions de locataires, dans la queue pour le beurre, avec les artistes aux abois, les ouvriers, les ménagères, les agents de la police politique, les voyous et les demi-mondaines.

01/2019

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Théâtre

L'ombre de Stella. Avec 1 CD audio

Rares sont les stars qui, après avoir éclairé une époque, défient le temps. Leurs noms s'éteignent comme des étoiles mortes. Stella Marco, dont le sien, connu de tous hier encore, a brillé en lettres de feu aux frontons des cinémas et des théâtres, est une héroïne de fiction, un amalgame de ces grandes vedettes qui, bien réelles, ont ému, fait rire et pleurer des générations. Leurs vies privées, plus facilement secrètes jadis qu'aujourd'hui, défrayaient la chronique en alimentant des rumeurs, parfois vraies et souvent fausses. Stella Marco a traversé trois décennies sur la corde raide, et survécu aux années maudites de l'Occupation qu'illustrèrent pour exemple Edwige Feuillère, Gaby Morlay, Elvire Popesco qui étaient alors des idoles nationales vénérées de tous les publics. Aujourd'hui oubliée, Stella s'éteint dans l'anonymat. Seule... enfin presque. Tapie à ses côtés, il y a Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), le témoin des bons et des mauvais jours, l'obscure, la sans grade, la groupie, tiraillée entre la passion et la jalousie que lui inspire son idole, l'ombre de Stella qui, dans un flot d'aveux se trahit et se délivre d'un secret qui l'étouffe. Denis D'Arcangelo, qui a imposé le personnage mythique de "Madame Raymonde", incarne avec maestria celui de Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), ombre de Stella Marco, la grande vedette qu'elle hait pour l'avoir trop aimée. Enfermé dans sa solitude par la mise en scène épurée de Thierry Harcourt, Denis D'Arcangelo ressuscite cette espèce de comédiens qui n'existe plus, jouant du coeur et des tripes, ceux que Jean Cocteau appelait les "monstres sacrés". Il change de sexe comme on change de costume, mais la métamorphose est intérieure, profonde, sans la moindre afféterie. Il pousse au paroxysme la confession de son héroïne, gouailleuse et tragique, sans jamais la travestir. Ne faisant qu'une avec elle, il l'incarne avec une vérité déchirante, donnant à la fois vie à deux personnages qu'elle oppose et fait revivre. Du grand art. Pierre Barillet

07/2017

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Sciences historiques

Itinéraires d'internés du camp de Gurs (1939-1945)

En Béarn, de 1939 à 1944, de la Guerre d'Espagne à la IIe Guerre Mondiale, comme l'a écrit Robert Badinter "le camp de Gurs, honte de la France, qui a successivement concentré toutes les désespérances, opprimé toutes les libertés". Créé à l'origine pour les basques d'Euskadi, 60 559 hommes, femmes et enfants connaîtront ses barbelés. 3 907 internés seront déportés. Son histoire va de Guernica à Auschwitz. Dans ses 382 sordides baraques et leurs 18 500 "places", se côtoient soldats républicains, Brigades internationales, réfugiées étrangères, familles espagnoles, juifs allemands, Lorraines de Moselle, résistants français, gitans. Ils parlent de faim, de froid, de boue, d'angoisse. Il y a des évasions, des sauvetages, des déportations... Mais aussi de la solidarité, du dévouement (notamment CIMADE, Quakers, OSE, Secours suisse). Cet ouvrage livre des destins en ces années où la mort rôdait, témoignages au plus près des évènements. De 1936 à 1945, les Républicains espagnols sont sur tous les fronts de guerre, du Rio de Oro saharien à l'Ebre, la Retirada les menant aux camps d'internement français. Volontaires dans l'armée française en 1939, ce sera Narvik, la défaite de 1940 et pour certains, le camp de Mauthausen. Guérilleros et brigadistes initient la résistance. D'autres rejoignent la France Libre, présents à Bir-Hakeim et premiers à libérer Paris avec les FFI. Des aviateurs connaîtront le ciel en feu de l'URSS, allant jusqu'aux steppes mongoles. Cette saga des Républicains, "Toujours vaincus, jamais défaits", délibérément oubliée en France et en Espagne, est ici résumée. Automne 2015, les vagues de réfugiés, de migrants, rappellent celle des 500 000 Espagnols républicains en février 1939. L'insertion des étrangers est une question universelle et de tous les temps. L'Amicale du camp de Gurs, créée en 1980, association qui s'obstine à faire connaître le plus grand des camps d'internement français de 1939 à 1944. Elle honore toutes les mémoires, rappelant les causes qui ont mené à la victoire des idéologies fascistes et nazies dans les années 30 et défendant les principes démocratiques, les Droits humains.

04/2016

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Histoire internationale

Nous autres. Eléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse

Ce nouveau monde, de la dite " mondialisation ", quel est-il ? Il est, à bien regarder, le même vieux monde, ce vieux monde perpétuellement soumis à la même vieille logique de la domination, mais revêtu, depuis la décennie qui a précédé la chute du mur de Berlin, des atours aveuglants de l'idéologie, pourtant invraisemblable, de la fin de l'histoire, de la défaite des idéologies, du choc des civilisations, du triomphe universel, inéluctable et irréversible, du marché et de la démocratie, pêle-mêle. La mondialisation, présentée par ses promoteurs comme une ère de grande liberté et de puissante croissance des moyens économiques et matériels de l'accès de l'humanité aux bienfaits de cette nouvelle ère de liberté, s'avère bien différente en réalité. Car la dernière trentaine d'années a vu une accélération démente de la dilapidation des ressources naturelles de la planète, l'aggravation des inégalités entre les pays, ainsi qu'à l'intérieur des pays, l'augmentation de la violence, du terrorisme et de la criminalité sur tous les continents, la prolifération des conflits armés et des " guerres civiles " de haute ou de basse intensité, le démantèlement de pays comme la Yougoslavie, l'Irak, le Soudan et la Libye, ainsi que la décomposition plus ou mois spectaculaire de nombreux autres pays comme l'Afghanistan, le Congo, le Mali, l'Ukraine, le Yémen ou la Syrie. La mondialisation, c'est aussi les déplacements de millions, et bientôt de dizaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants brutalement déracinés, arrachés de leur terre, de leurs familles, de leurs communautés, de leur humanité. La faim, la soif, la guerre, la maladie, le chômage, la corruption, la peur, le désespoir, sont les principaux instruments d'exercice de l'ordre mondial actuel, associés à la production ininterrompue du langage et des normes de l'aliénation profonde, de la confusion paralysante de populations entières domestiquées par l'ingestion forcée des drogues idéologiques des fausses alternatives, des fausses évidences, par la fabrication massive de l'ignorance, par la menace et l'usage de la terreur, par la généralisation du consumérisme et la production et la consommation frénétiques des miettes toxiques et sucrées de l'inépuisable fatras du marché global de l'illusion.

10/2016

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Littérature française

La fille de Deauville

Une poignée de femmes et d’hommes radicalisés a décidé de mettre la France à feu et à sang. Pour détruire le capitalisme et les classes dirigeantes qui l’incarnent, elle a opté pour la lutte armée. Braquages, attentats à la bombe, et bientôt assassinats, les terroristes frappent puis disparaissent, dans un souffle âcre de tracts, d’explosifs et de terreur. Leur nom de guerre : Action directe. En ce mitan des années 1980, la police a placardé leurs visages flous sur les murs de France. Commence alors une traque intense et chaotique menée par des équipes aguerries qui suivent leurs traces du bitume lyonnais aux fermes les plus reculées, des HLM de banlieue aux librairies de la gauche radicale. Luigi Pareno, solitaire et douloureux, méthodique et taciturne, y consacre toute son énergie, sa rage et ses obsessions. Une jeune femme à l’air presque sage, toujours vêtue de jeans, occupe particulièrement ses pensées. La police la surnomme « la fille de Deauville » en attendant de mettre un nom sur son visage. Née dans les beaux quartiers, Joëlle Aubron deviendra l’une deux meurtrières d’Action directe. Pareno l’observe à distance, des rues de Paris à la cellule de Fleury Mérogis où elle est un temps incarcérée, d’une planque en Belgique au Loiret enneigé où elle se cache avec ses amis Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon. Elle l’intrigue, il la hait autant qu’il s’attache. La fille de Deauville est le roman de la colère et du feu, d’une folie révolutionnaire qui sème des cadavres sur sa route, et des rêves d’absolu. Traqués, reclus, les membres du dernier carré d’Action directe s’aiment, se désirent, se déchirent, comme dans l’attente d’une fin inéluctable. La vie de Luigi Pareno semble suspendue à leur capture : même sa douce Chantal finit par s’écarter de lui, tant la violence emporte tous ceux qui l’approchent. Vanessa Schneider nous propose aujourd’hui le roman de l’impossible révolution, traversé d’espoir et de cris, mais aussi de mélancolie et de douceur. Paysages et silences, lits tièdes ou pavés brûlants, elle nous embarque avec ces femmes et ces hommes qui se croyaient libres.

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BD tout public

Hergé. Le passager du XXe siècle. Suivi d'un résumé commenté de chacun des ouvrages d'Hergé

Ce siècle avait sept ans, il courrait à toute vitesse, les Européens croyaient en l'éternité de leur emprise sur le monde. Le progrès ne faisait pas peur, il était le moteur et l'avenir s'annonçait radieux pour les triomphateurs de cet ordre nouveau dominé par les enfants du vieux continent, quand un certain George Remi fit ses premiers pas dans ce monde qui lui appartenait, lui le fils d'un royaume de Belgique puissant et orgueilleux. De manière instinctive, cet homme éternellement jeune mais doté d'une sagesse naturelle va accompagner son époque, assister aux deux tentatives de suicide d'un continent qui ne s'aimait pas et donner naissance à un fils universel, Tintin. D'autres enfants seront engendrés et auront en commun une volonté morale indéfectible et bénéficieront du même trait efficace. Enfant de la vitesse et du progrès, Hergé, créateur hors-norme, composera une oeuvre riche et accessible. Indissociable du XXe siècle, la bande dessinée culte d'Hergé est un panorama qui permet de contempler cinquante ans d'Histoire, de mutations et de "révolutions". Bien des systèmes ont disparu, de fausses gloires ont retrouvé la poussière de l'oubli, des bandes dessinées sont introuvables mais l'auteur venu de Bruxelles reste permanent. Souvent critiqué, souvent incompris mais jamais mis de côté. On peut le haïr, le critiquer sévèrement pour certains penchants bien coupables mais on ne peut l'ignorer. Passer à côté d'Hergé, c'est jeter un voile rempli d'ignorance sur cet âge des extrêmes que décrit Eric Hobsbawn. Deux grandes parties sont ménagées dans cet ouvrage, dans la première, on approfondit sur treize chapitres les grandes thématiques liées à l'univers d'Hergé comme le scoutisme, le rapport à l'Autre, l'analyse des forces du mal, la science en mutation, l'humour, l'amitié, le sexe, l'architecture et l'histoire des arts. La seconde partie correspond à une traversée de l'ensemble des albums composés parle maître bruxellois, car sous l'ombre de Tintin, nous trouvons d'autres personnages attachants ayant leur mot à dire dans le projet pédagogique de l'artiste : Quick, Flupke, la famille Legrand.

10/2017

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Littérature française

Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix

La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paixest écrite durant l'été 1938, entre le début juillet et la mi-août. Jean Giono la rédige dans une atmosphère de bouleversement. En pacifiste convaincu il sait que depuis l'Anschluss les Français se préparent de plus en plus à la guerre et sont prêts à la faire. Son intention n'en est que renforcée ? : "? Continuer à combattre, écrit-il le 16 mars dans son journal, contre le militarisme et forcément commencer par lutter contre celui de ma patrie. ? " Or abattre la guerre, c'est abattre l'Etat, quel qu'il soit. Le Giono des premiers écrits, le romancier décrivant un monde paysan accordé aux grands rythmes élémentaires, somme toute assez inoffensif, laisse place au penseur engagé, politiquement incorrect. La lutte que le "? pacifiste-anarchiste ? " engage ici, aux côtés des paysans du monde entier, contre la guerre et contre l'Etat est une lutte perdue d'avance. La guerre et l'Etat, tant totalitaire que démocratique, passeront par là. Et pourtant en parlant aux paysans, Giono sait qu'il parle de choses humaines valables pour tous. Il sait que son message portera loin, et ce faisant qu'il saura à sa manière rendre compte de l'évidence ? : "? tous les peuples du monde sont prisonniers ? " . Paysans et non-paysans partagent, malgré eux, la même communauté de destin. Celui d'un monde aux prises avec le culte de la vitesse, de la technique et du progrès, dont le propre est, petit à petit, d'éliminer le naturel au profit de l'artificiel. Un monde qui aujourd'hui voit plusieurs centaines de millions de paysans souffrir de la faim. Cet éloge de la pauvreté et de la paix nous force à nous retourner sur la figure du paysan, mais aussi à questionner une société occidentale se donnant en modèle et refusant de fait toute contestation. Recevoir cette lettre et la lire c'est un peu devenir paysan soi-même, c'est regagner le droit d'être libre et autonome. Extrait de la préface rédigée par Alexandre Chollier

05/2013

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Football

50 stars du foot féminin

Toutes les stars du foot déminin avant la Coupe du monde 2023 et les JO 2024. Depuis qu'April Heinrichs, capitaine des Etats-Unis, a soulevé le premier trophée mondial du foot déminin en 1991, le chemin parcouru est considérable. De 12 équipes, la Coupe du monde est passée à 32 pour l'édition 2023. Des stars ont émergé comme l'Américaine Carli Lloyd, héroïne d'une finale mémorable en 2015 (Etats-Unis - Japon, 5-2). Les Américaines Abby Wambach ou Mia Hamm, la Japonaise Homare Sawa, la Norvégienne Hege Riise, l'Allemande Brigitte Printz, la Brésilienne Marta ou la Chinoise Sun Wen ont écrit l'histoire du football féminin devenu discipline olympique depuis 1996. Qualifiée pour la première fois pour la Coupe du monde en 2003, la France a découvert ses nouveaux porte-drapeaux avec Marinette Pichon ou Corinne Diacre. Mais c'est vraiment en 2019 que tout a basculé. Suivi par plus d'un milliard de téléspectateurs en audience cumulée, avec plus d'un million de billets vendus et des records d'audiences télé, en France notamment, (12 millions de téléspectateurs pour le match France - Brésil), la Coupe du monde en France a projeté le football féminin dans une autre dimension. L'Américaine Alex Morgan, championne du monde suivie par plusieurs millions de supporters sur les réseaux sociaux, est une star de la pub et des médias, Megan Rapinoe, sa compatriote, est devenue une égérie politique dont la voix porte, alors qu'en France Amandine Henry, capitaine des Bleues en 2019, s'est taillée une belle popularité. En quelques années, le football est devenu le sport collectif numéro 1 chez les femmes, en progression constante. Les records d'affluences sont battus régulièrement dans les championnats nationaux et la finale de l'Euro 2022 entre l'Angleterre et l'Allemagne suivie par 87. 192 spectateurs à Wembley est devenue le match de l'Euro le plus suivi dans un stade, hommes et femmes confondus. L'enchaînement de la Coupe du monde 2023 en Australie-Nouvelle-Zélande et des Jeux Olympiques ne devrait qu'accentuer un phénomène irréversible. Elles le méritent.

06/2023

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Récits de voyage

Grand Tibet et Vaste Chine. Au pays des brigands gentilshommes ; Voyage d'une Parisienne à Lhassa ; Sous des nuées d'orage ; A l'ouest barbare de la vaste Chine ; Le vieux Tibet face à la Chine nouvelle

" A vrai dire, j'ai le mal du pays pour un pays qui n'est pas le mien. Les steppes, les solitudes, les neiges éternelles et le grand ciel clair de "là-haut" me hantent ! Les heures difficiles, la faim, le froid, le vent qui me tailladait la figure [...] les camps dans la neige, dormant dans la boue glacée, et les haltes parmi la population crasseuse jusqu'à l'invraisemblance, la cupidité des villageois, tout cela m'importait peu, ces misères passaient vite et l'on restait perpétuellement immergé dans le silence où seul le vent chantait, dans les solitudes presque vides même de vie végétale, les chaos de roches fantastiques, les pics vertigineux et les horizons de lumière aveuglante. Pays qui semble appartenir à un autre monde, pays de titans ou de dieux. Je reste ensorcelée. " Ce sont à la fois les hauts plateaux tibétains et les confins nord-ouest de la Chine himalayenne que célèbrent avec une nostalgie poignante ces lignes d'Alexandra David-Néel. Chine et Tibet sont en effet les pays de prédilection de la célèbre exploratrice. Elle les a parcourus sur des milliers de kilomètres de jungle, de steppes ou de solitudes glacées, à pied, à dos de yack ou de mule, le plus souvent par des chemins inexplorés. Ces voyages, Alexandra David-Néel les a racontés dans une série de livres inoubliables rassemblés ici en un seul volume, sous le titre simple mais évocateur de Grand Tibet et Vaste Chine. Le premier récit débute en février 1921, quand Alexandra entreprend le projet fou de rejoindre Lhassa, la cité sainte perchée sous le toit du monde, à pied, déguisée en mendiante. La dernière aventure prend fin en 1946, quand, famélique et vêtue de hardes, elle échappe aux horreurs de la guerre sino-japonaise. Dans chacun des cinq textes qui couvrent ces deux périodes d'exploration, le lecteur retrouvera intacts l'acuité du regard, la profondeur de réflexion, l'humour, tout ce qui fait l'immense talent de celle que l'on a surnommée "la femme aux semelles de vent".

11/1999

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Autres collections (9 à 12 ans

Le joueur de flûte

Il s'agit d'une "réécriture" du conte du "Joueur de Flûte de Hamelin" légende allemande qui a été transcrite, notamment par les frères Grimm. Elle relate le désastre qui serait arrivé le 26 juin 1284 dans la ville de Hamelin. Les rats ont envahi la ville et détruisent tout, les habitants meurent de faim. Arrivent un joueur de flûte qui se proposent de débarrasser les lieux de tous ses nuisibles. Le maire lui promet alors 1000 écus. L'homme prend sa flûte et précipite les rats dans la rivière mais les habitants refusent de tenir leur promesse. Le joueur de flûte alors s'en va mais revient plusieurs semaines après et une nuit, il joue de la flûte mais ce sont les enfants de la ville qui le suivent et ils disparaissent. Selon les versions, ils sont emmenés dans une grotte, parfois, ils sont eux aussi précipités dans la rivière. Si la version de Florence Pazzottu, poète, cinéaste, artiste, suit dans les grandes lignes l'histoire, elle la transpose dans notre époque, à un moment symbolique fort, la fête de Noël. Les rats envahissent la ville, symbole de la noirceur de l'âme des habitant qui rejettent le joueur de flûte quand celui-ci arrive, alors que les enfants sont attirés par lui. Autre différence forte, si les habitants paient leur dette au joueur de flûte, ils ne le reconnaissent pas, le méprisent, l'argent n'est pas tout, l'étranger aurait préféré un geste, une parole, la reconnaissance. Allégorie magnifique du rejet de l'autre, de l'étranger qui venu aidé, est méprisé, rejeté et qui, dans cette version, emmène les enfants, mais en fait les libère d'une vie et d'un monde froid et mort dont l'unique valeur semble l'argent. Les strophes de 6 vers et de 11 syllabes qui donnent à cette histoire une grandeur d'épopée, et les aquarelles d'Hugues Breton, parfois avec des souvenirs du Roi et l'Oiseau, sont d'une noirceur et tristesse profondes mais aussi d'une luminosité et gaieté quant le joueur de flûte entre en jeu.

06/2022

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 355, 3/2015

Salvatore COSTANZA, "Les oreilles ont dû vous tinter" . Fortune littéraire d'un thème folklorique de Lucien à Proust, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 257-268. On examine ici la fortune littéraire d'un thème folklorique tel que le tintement des oreilles censé être un mouvement fatidique, d'où l'on pouvait tirer des pronostics sur l'avenir des individus. Il faut remarquer que ce motif est toujours employé chez les Grecs, Lucien, Aristhénète et dans la Recherche avec la même fonction. Au coeur d'une affaire amoureuse une femme en tant que médiatrice "révèle" à l'amant tourmenté par la jalousie que sa bien-aimée lui est toujours fidèle, qu'elle a sans cesse parlé de lui, donc les oreilles ont dû lui tinter. Il est intéressant de voir cet argument tiré de la superstition des tintements des oreilles, c'est-à-dire de l'otomancie, chez M. Proust, qui l'emploie toujours pour apaiser les troubles d'un amant abusé. C'est encore une fois le canevas déjà écrit par ses anciens prédécesseurs. Caroline BELOT GONDAUD, La Figure du couple machiavélique. A propos des "couples scélérats" de Shakespeare, Laclos, Barbey d'Aurevilly, Zola, Henry James, James M. Cain, Boileau-Narcejac, Ian McEwan et Ron Rash, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 269-280. La figure du couple machiavélique est présente dans des oeuvres aussi diverses que Macbeth, Les Liaisons dangereuses, Les Diaboliques, The Portrait of A Lady et dans bon nombre de romans policiers. La façon dont la figure est mise en scène, mise en récit, crée une véritable dramaturgie du mal. Le couple machiavélique apparaît bien comme une figure de l'amour et du mal : dans sa version shakespearienne, elle est une réécriture du scénario biblique de la Chute et, dans sa version laclosienne, le marqueur d'une profonde dégradation de l'idéal courtois de l'amour. Mario ZANUCCHI, La Crise du symbolisme. La réception de Baudelaire et Verlaine dans la poésie de Walter Wenghöfer, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 281-298. Le but de cet article est d'étudier la réception de Charles Baudelaire et de Paul Verlaine dans l'oeuvre d'un poète du cercle de Stefan George, qui jusqu'à maintenant a été ignoré par l'historiographie littéraire allemande : Walter Wenghöfer. L'étude de reception est étayée et précisée par l'analyse intertextuelle et intermédiale de poèmes exemplaires. De cette manière, la contribution reconstruit la crise de la poétique symboliste dans la poésie allemande de la "fin du siècle" . En outre, il montre comment Wenghöfer - à travers la dépotentialisation esthétique des figures d'autorité symbolistes - anticipe la critique que l'expressionnisme allemand adresse au symbolisme. Christine QUEFFELLEC, "La vie imite rarement l'Art" : Gemma Bovery, entre Flaubert et Wilde, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 299-308. Gemma Bovery, roman graphique de Posy Simmonds se veut une parodie du roman de Flaubert, Madame Bovary, transposé à la fin du XXe siècle. Le narrateur, séduit par Emma Bovary dont il partage les aspirations romantiques, imagine que le destin de ses voisins, Charlie et Gemma Bovery, va se calquer sur celui des personnages flaubertiens et que la vie va imiter l'art, comme le souhaitait Oscar Wilde. Il s'apercevra qu'il s'est trompé. Ce roman invite à une réflexion sur la lecture et sur les rapports entre la littérature et la vie. L'adaptation cinématographique d'Anne Fontaine infléchit quelque peu le sens de l'oeuvre en conférant au film une unité de ton et de style que l'écrivaine avait voulu briser et en se rapprochant du roman français. Salvatore COSTANZA, "Les oreilles ont dû vous tinter" : the literary fortune of a folkloric theme, from Lucien to Proust, RLC LXXXIX (in French), no. 3, julysept. 2015, p. 257-268. We examine the survival of a folklore theme centered around the observation of buzzing in one's ears. Ringing was considered as a fateful movement and was comprised among the observations for divinatory ends. The relationship between the buzzing in one's ears and the belief that one subsequently became the object of other people's speech appears in Lucian of Samosata (second century A. D.) and in his later revival given by sixth century's epistolographer Aristaenetus. In this respect, a striking parallel is provided in modern French literature by Proust's Recherche. In every case a woman acting as mediator "reveals" someone that his beloved is always true to him and she was endless speaking of him. Consequently, something should have buzzed in his ears. It is interesting to remark, that such an argument drawn from superstition about buzzing in one's ears, that is, otomancy, still recurs in M. Proust with respect to abused lover's troubles. It is clearly the same plot, as his Greek antecedents have already used. Caroline BELOT GONDAUD, The Figure of the Machiavellian Couple, RLC LXXXIX (in French), no. 3, july-sept. 2015, p. 269-280. The figure of the machiavellian couple appears in Macbeth and Les Liaisons dangereuses, Les Diaboliques, The Portrait of A Lady as well as in various detective novels. The way it is told and staged creates a dramaturgy of evil. The Machiavellian couple can be interpreted as a mere figure of love and evil which rewrites, in its Shakespearean version, the biblical narrative of the Fall while the couple of Laclos signals the deep deterioration of the ideal of love in a courtly meaning. Mario ZANUCCHI, The crisis of Symbolism. The reception of Baudelaire and Verlaine in the poetry of Walter Wenghöfer, RLC LXXXIX (in French), no. 3, julysept. 2015, p. 281-298. The aim of this article is to study the reception of Charles Baudelaire and Paul Verlaine in the work of a poet from Stefan George's circle, who has been ignored by the German literary historiography until now : Walter Wenghöfer. The reception study is supported and clarified by the intertextual and intermedial analysis of exemplary poems. In this way, the contribution reconstructs the crisis of symbolist poetics in the German poetry of the < fin du siècle >. Furthermore it shows how through the aesthetic depotentialization of symbolist authorities Wenghofer anticipates expressionist criticism of the symbolist poetics. Christine QUEFFELLEC, "Life rarely imitates Art" : Gemma Bovery between Flaubert and Wilde, RLC LXXXIX (in French), no. 3, july-sept. 2015, p. 299-308. Gemma Bovery, Posy Simonds's graphic novel, is a parody of Flaubert's Madame Bovary, transposed into the end of the 20th century. The narrator, seduced by Emma Bovary, whose romantic aspirations he shares, imagines that his neighbours, Charlie and Gemma Bovery, will experience the same fate as Flaubert's characters and that life will imitate art, in accordance with Oscar Wilde's hopes. He will realize that he was wrong. This novel induces us to reflect on reading and the relationship between literature and life. The film adaptation by Anne Fontaine distorts somewhat the book's meaning, giving a unity of style and tone that the English writer had wanted to break down in order to draw closer to Flaubert's novel.

12/2015

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Sciences historiques

Les Ventres de Paris. Pouvoir et approvisionnement dans la France d'Ancien Régime

Paris, au XVIIIè siècle, vit au bonheur du blé. La ville dévoreuse est friande de froment, de pain blanc, gris à la rigueur pour les maladies, les prisonniers et les soldats ; délicate, elle refuse les méchants grains et les sombres farines - le seigle, l'épeautre et le méteil. Le Roi a la charge d'assurer le ravitaillement ; il mobilise donc la police, le lieutenant général, le commissaire et les inspecteurs pour que chaque jour les ventres de Paris soient rassasiés en quantité et les palais flattés par le goût des meilleures farines. Mais comment assurer la sécurité du ravitaillement dans un environnement technique précaire, sensible aux moindres intemperies ? Dans un univers de mentalités suspectant meuniers, marchands, courtiers et autres boulangers monopoleux de spéculer sur les prix et de raréfier les grains, et proclamant qu'il faut développer le commerce tout en se gardant des commerçants ? La monarchie crut trouver la parade dans le marché : le marché serait tant le lieu physique de la vente et de l'achat transparents - le marché hebdomadaire et obligatoire - que le principe présidant à l'échange, moralisant le commerce et domestiquant les producteurs et intermédiaires plus soucieux de leurs intérêts et de leurs égoïsmes que du bien commun. Grâce à Steven L. Kaplan, le lecteur pénètre la micro-société de l'approvisionnement, structurée par la production et la surveillance policière mais divisée par les antagonismes de métiers et de fortune. La chaîne des subsistances est ici dévidée, du producteur-vendeur au consommateur : sous le regard du roi nourricier s'animent les marchands de grain et de farine, les meuniers, les courtiers et facteurs, les officiers jurés mesureurs et porteurs, les boulangers, les inspecteurs et commissaires responsables de la bonne marche du ravitaillement. Rarement le lecteur, - grâce à la veine de l'historien qui lui fait tâter les farines, le promène par monts et par vaux dans les moulins et les blutoires, lui restitue les sons, les couleurs et les odeurs d'une ville chaque jour anxieuse de manger à sa faim - aura eu à ce point le sentiment de participer au grouillement social à la veille de la Révolution. Celle-ci n'entendait-elle pas faire valoir les droits de la Nation, puis du Peuple face à la monarchie, au Boulanger, à la Boulangère et au Petit mitron ?

01/1988

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Littérature étrangère

Journal (1939-1943)

Fils de la poétesse Marina Tsvetaeva, Gueorgui Efron, que l'on appelait Murr, est né en Tchécoslovaquie, le 1er février 1925 et a grandi en France jusqu'à l'âge de quatorze ans. En 1937, son père et sa soeur retournent en URSS, suivis en 1939, par Marina et Murr. Après l'arrestation d'Ariadna et de Sergueï Efron, Gueorgui et sa mère restent seuls, contraints de déménager et de vivre des maigres revenus de Tsvetaeva. Au début de la guerre, Marina Tsvetaeva et son fils sont évacués à Elabouga. Submergée par la misère, la solitude et l'incompréhension, elle se suicide le 31 août 1941. Envoyé au front, son fils fut tué au combat le 7 juillet 1944. Murr commence à tenir son Journal dès son arrivée en URSS. Les dernières notes datent d'août 1943, quelques mois avant sa mort. La première partie de ce document plonge dans la réalité soviétique la plus ordinaire et la plus brutale qui soit. Sa force vient de la disproportion entre sa banalité et les grands bouleversements dont il se fait l'écho. Gueorgui Efron ouvre une Fenêtre sur le monde pour se livrer à une observation continue de l'ordinaire soviétique. Il note une foule de pensées et d'émotions, de faits et de détails quotidiens qui évoquent l'atmosphère de Moscou sous la Terreur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie s'ouvre sur la terrible année 1941. C'est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, l'évacuation précipitée en Tatarie, puis le suicide de Tsvetaeva. Murr, devenu orphelin, désormais livré à lui-même, commence une vie errante et incertaine. Le Journal prend alors une autre dimension et devient un témoignage sur la survie. L'obsession de la faim devient le leitmotiv des années 1942-1943, elle ne le quitte jamais. Quelque chose se brise dans la personnalité du jeune homme. Mais le Journal continue de s'écrire. La vie devient plus oppressante, et se trouve suspendue aux ordres arbitraires. La descente aux enfers se fait en temps réel ; le document est saisissant, non par la puissance de l'émotion, mais par l'adhérence matérielle à la situation, face aux horreurs impassibles du quotidien. L'écriture devient un état second. Le cahier s'arrête lorsque son auteur est happé par la guerre, lorsqu'il n'y a plus de papier ni de crayon.

08/2014

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Anglais apprentissage

LA VIERGE ET LE GITAN : THE VIRGIN AND THE GIPSY

When the vicar's wife went off with a young and penniless man the scandal knew no bounds. Her two little girls were only seven and nine years old respectively. And the vicar was such a good husband. True, his hair was grey. But his moustache was dark, he was handsome, and still full of furtive passion for his unrestrained and beautiful wife. Why did she go ? Why did she burst away with such an éclat of revulsion, like a touch of madness ? Nobody gave any answer. Only the pious said she was a bad woman. While some of the good women kept silent. They knew. The two little girls never knew. Wounded, they decided that it was because their mother found them negligible. The ill wind that blows nobody any good swept away the vicarage family on its blast. Then lo and behold ! the vicar, who was somewhat distinguished as an essayist and a controversialist, and whose case had aroused sympathy among the bookish men, received the living of Papplewick. The Lord had tempered the wind of misfortune with a rectorate in the north country. [...] "Lorsque la femme du pasteur s'enfuit avec un jeune homme sans le sou, le scandale ne connut pas de bornes. Ses deux fillettes n'avaient que sept et neuf ans respectivement. Et le pasteur était un si bon mari. Certes, il avait les cheveux gris, mais sa moustache était restée noire, il était bel homme et brûlait encore d'une passion furtive pour sa belle épouse immodeste. Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi s'était-elle arrachée à lui, dans un tel éclat de dégoût, comme un grain de folie ? Personne n'apporta de réponse. Seules, les dévotes dirent que c'était une mauvaise femme. Cependant que certaines femmes de bien gardaient le silence. Elles comprenaient, elles. Les deux fillettes ne comprirent jamais. Blessées, elles jugèrent que c'était parce que leur mère les tenait pour quantité négligeable. Le vent du malheur qui est censé être bon à quelque chose balaya de son souffle les habitants de la cure. Puis, miracle, le pasteur, qui avait une certaine éminence comme essayiste et polémiste, et dont la situation avait su émouvoir certains intellectuels, fut nommé à la paroisse de Papplewick. Le Seigneur avait adouci l'ouragan du malheur par un bénéfice de recteur dans le nord du pays. " [...]

02/1993

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Chiens

Je rends mon chien heureux !

Un livre de bien-être canin destiné à tous les propriétaires de chien (plus de 7 millions de chiens en France), et tous les propriétaires de chien savent qu'un chien heureux fait un maître heureux ; un titre qui ouvre une mini collection animalière cautionnée par Docteur Good Véto ! Voici un petit ouvrage pratique et original grâce auquel chaque propriétaire de chien trouvera des réponses à ses questionnements sur le bien-être de son animal, " c'est un peu le livre de développement personnel pour les chiens ", indique son auteur, le docteur-vétérinaire Hélène Gateau, connue des amis des animaux par ses interventions télé, radio et presse avec les deux hors-séries docteur Good Véto, une passionnée, elle-même propriétaire d'un chien, et qui oeuvre chaque jour au bien-être animal. Il s'agissait pour elle de ne pas faire un livre de plus sur le dressage, l'alimentation, l'éducation et les soins à prodiguer à son animal, mais de considérer, sans anthropocentrisme et du point de vue d'un éthologue qui a longuement étudié le comportement de cet animal, ce qui fait le bien-être de celui-ci et de construire l'ouvrage dans ce sens pour que homme et animal puisse vivre une relation épanouie et heureuse. Les 5 règles définies par l'organisation mondiale du bien-être animal sont les suivantes : Ne pas souffrir de faim ou de soif Ne pas souffrir d'inconfort Ne pas éprouver de peur ou de détresse Ne pas éprouver de douleur ou souffrir de lésion, de maladie Pouvoir exprimer les besoins propres à son espèce Le livre est composé de 4 grands chapitres qui prennent en compte ces règles en s'attachant aux spécificités du chien et des races : Alimentation Aménager l'espace, les 3 types de sorties - hygiénique, entretien et sportive avec l'apprentissage du rappel Etablir une relation d'amitié -respect et éducation Jeux et soins Le texte est émaillé de conseils et d'astuces pour découvrir encore son animal et le rendre heureux en toutes circonstances. Un test permettra à chaque lecteur en préambule de définir le type de chien dont il est le propriétaire et d'avoir quelques bases pour interpréter les messages que lui délivre sa gestuelle et ses comportements.

09/2021

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Autres éditeurs (U à Z)

Ton-chan le glouton

Taberu Ton-chan littéralement Ton-chan qui mange est le seul livre entièrement conçu par l'artiste japonais Shigeru Hatsuyama, auteur du texte et des images de cet étrange album publié à Tokyo en 1937. Ce livre marque la fin de son travail pour les enfants et signifie son refus de la propagande militariste qui s'installe alors au Japon. Ancré dans une époque précise de l'histoire du Japon et dans l'histoire de la littérature de jeunesse japonaise en un moment particulièrement créatif, ce livre est considéré un chef-d'oeuvre intemporel des livres illustrés pour grands et petits tellement l'histoire et les images sont élaborées de manière très étonnante, surréaliste, profonde et espiègle. Les illustrations expriment à la fois la langue vernaculaire fantaisiste de la prose poétique et le développement de l'intrigue. C'est un livre dont la conception et l'exécution est très original, sans pareil. Les images, le texte et les arrière-plans colorés sont si bien équilibrés et savamment agencés qu'on ne se lasse jamais de les regarder et de se questionner. L'histoire parle de Ton-chan, un cochon, qui a toujours faim et pense toujours à la nourriture. Ton-chan récupère les déchets, boit de l'eau savonneuse, avale un ballon, mange tout ce qu'il trouve et s'allonge sur une montagne de gâteaux. Le quotidien du gourmand/glouton Ton-chan est décrit avec humour et simplicité. Le monologue de Ton-chan et son dialogue avec une fille qui l'accompagne jusqu'à la fin sont poétiquement formulés. Finalement, à la toute dernière page, Ton-chan est vendu à un cuisinier de porc pané. Cette fin abrupte reflète le nihilisme d'Hatsuyama qui, à la même époque, en 1934, avait sérialisé une histoire illustrée dans le journal Tokyo Asahi Shinbun intitulée Peko Pon Pon [Ventre affamé], dans laquelle le protagoniste affamé essaie de se tirer une balle dans le ventre à la fin. Ces deux histoires sont d'une nature différente des nombreuses autres histoires illustrées pour enfants qu'il a illustrées. Rappelons que ces livres d'images apparemment absurdes et choquantes ont été publiés lorsque la société japonaise adoptait un régime de guerre. Un fac-similé de l'original a été réédité en 2005, dont nous reprenons scrupuleusement la maquette.

11/2021

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Littérature anglo-saxonne

Les filles de la passion

Militante de l'IRA, emprisonnée pour meurtre et à son douzième jour de grève de la faim, Maggy s'interroge sur ce qui l'a amenée à commettre un attentat au nom d'une cause. Le manque de nourriture provoque des hallucinations - culinaires- et fait surgir des fragments de son existence : son enfance passée au Couvent des Filles de la Passion avec ses amies Rosheen et Dizzy, leurs vies coupées du monde, faites de restrictions qui pourtant ne les empêchera pas de rencontrer des hommes violents dès son plus jeune âge. Dés son retour en Irlande, après des études aux Etats-Unis, elle retrouve Rosheen mariée avec Sean, un membre de l'IRA qui la bat et qu'elle tente de quitter et Dizzy, qui organise des réunions clandestines dans l'appartement qu'elles partagent. Diz- zy, aux origines anglaises, dont l'élan patriotique est presque plus prononcé que celui des Irlandais eux-mêmes. Maggy est d'abord indifférente à cette effervescence politique mais son affection pour Dizzy (qu'elle avoue n'avoir pas toujours été platonique) et la recherche d'un sens à sa vie la poussent à s'engager dans les rangs de l'IRA. Lorsque Dizzy décide de commettre un attentat à la place de Sean, repéré par les forces britanniques, Maggy prend sa place. Dans sa cellule, elle ne sait plus très bien de quoi elle est coupable. Le bien et le mal se mélangent dans son esprit et il devient très difficile pour elle de distinguer les raisons qui l'ont poussée à commettre un crime. O'Faolain dresse un portrait subtil des tensions et enjeux provoqués par le conflit en Irlande en ex- plorant les sentiments et les émotions qui poussent à s'engager dans la lutte armée et le doute qui finit par s'immiscer : la violence peut-elle servir une cause ? Ce texte féministe, aussi singulier soit-il, résonne avec la radicalité qui traverse aujourd'hui notre société. Il s'inscrit par ailleurs dans la mouvance des auteurs et autrices irlandaises tels que Nuala O'Faolain (Prix Fémina étranger 2006), Roddy Doyle (Booker Prize), Edna O'Brian ou Claire Keegan, mais aussi dans le nouvel appétit des français pour la littérature irlandaise comme le montre les succès de Sally Rooney, Mag- gie O'Farrel, Emma Donughue ou Eimar McBride.

04/2023

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Littérature française

Au diable vos totems !

DEDICACE A : Clément Dieng, Aloyse Diouf, Amath Diallo, Modou Fall Au diable, vos totems ! retrace la vie d'un ancien combattant de l'armée coloniale française qui voue une admiration quasi pathologique à la France et au Général de Gaulle. De retour en Afrique plus démuni que jamais, Farah consacre le reste de son existence à l'affirmation de la foi chrétienne et à la vulgarisation du mode de vie occidental. Le soldat de Toulon vit si obstinément son sacerdoce que les cris de détresse de sa propre famille ne font aucun écho dans son âme chrétienne, surtout ceux de son épouse, courageuse battante tenaillée par la maladie, les privations et son dilemme spirituel. Or, il subsiste d'énormes quiproquos jamais élucidés entre Farah et Père Bonnet, le missionnaire catholique dont les récurrentes colères noires constituent une véritable hantise pour toute sa congrégation. La première victime du prêtre blanc, Jean-Paul, n'est personne d'autre que le fils aîné de Farah, qui s'est vu contraint de fuir le village à cause de ses cuisants échecs en langue française. Voyant que le symbole et l'inamovible Judas Iscariote représentent un danger permanent, le jeune élève quitte sa famille et emporte avec lui un singulier trophée de guerre, mais ironiquement, l'objet en question se transmue en une ombre mystérieuse qui ne lui laissera aucun répit dans son refuge " édénique ". Au bout d'une quête effrénée de liberté loin des geôles de l'école de Père Bonnet, Jean-Paul se retrouve nez à nez avec les totems de ses ancêtres longtemps exaspérés par les volte-face spirituelles de Farah et de son épouse, mais également par les multiples agressions du prélat et de son église. Au passage, l'auteur titille le monde de l'éducation en décrivant la quasi-hibernation de fonctionnaires en poste dans des hameaux africains où la simple survie dépend fortement des capacités à dompter la peur de mourir de faim ou de maladie. Si des esprits iconoclastes tels que Mbaye Cabral succombent aux contraintes inhérentes à leur sacerdoce, d'autres combattants du savoir comme Monsieur Diouf réussissent le pari de semer les graines de la connaissance dans un sol aride où ils sont constamment guettés par les dysenteries, les crises d'anémies, les difficultés financières et ... des poissons aux yeux glauques.

09/2020

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Philosophie

La révolution pour une nouvelle civilisation : l'universalisme

L'humanité se trouve actuellement dans un état de crise. La débâcle financière de septembre 2008 fut la plus funeste depuis 1929. Malgré l'intention de plusieurs chefs d'Etat de réformer le système bancaire, presque rien n'a été entrepris. Le réchauffement de la Terre, dû à l'émission intense des gaz à effet de serre, provoque d'énormes incendies de forêts ou des pluies diluviennes, faisant des victimes par milliers. D'autres conséquences en sont une désertification galopante, l'assèchement de mers, lacs et fleuves, la disparition de centaines d'espèces animales et florales, la fonte des calottes glaciaires. La surpopulation humaine qui augmentera encore par millions de créatures, accentue dramatiquement la situation à tel point que la consommation épuise en huit mois ce que notre planète ne peut produire qu'en douze. Il s'ensuit que chaque année des milliards de personnes meurent de faim et de manque d'eau potable, tandis qu'en plus, des millions sont privés d'un logement décent, de soins médicaux, d'instruction, d'emploi. En même temps, des sommes vertigineuses sont consacrées aux armements. Des conflits s'éternisent, en Palestine, en Afghanistan. Des attentats réguliers déstabilisent l'Irak, le Pakistan, la Somalie. Le terrorisme s'est répandu avec l'emploi de l'arme la plus inhumaine, les kamikazes. Les religions monothéistes continuent à se proclamer porteuses de la Vérité qui, entre elles, apparaît inconciliable et en opposition avec les certitudes scientifiques. Il y a un manque flagrant de repères pour guider vers des solutions raisonnables. L'humanité est arrivée à une croisée de chemins. Ou bien, elle persévèrera avec les mêmes erreurs qui ne pourront qu'empirer. Dans ce cas, irrévocablement, elle signera sa déchéance et sa disparition par des guerres infâmes pour satisfaire des appétits de puissance et des besoins énergétiques et alimentaires de plus en plus pressants. Ou bien, l'humanité s'ouvrira à une toute autre perception de ses valeurs, tournant résolument le dos aux égarements gravissimes qu'elle commet actuellement sans arrêt. Le présent ouvrage expose les principes qui sont à la base de l'existence et démontre sur quels fondements le futur est à construire. L'humanité est appelée à une révolution sur elle-même. Une nouvelle civilisation s'affirmera, d'une hauteur de vue et d'une splendeur encore jamais atteintes. Elle assurera le bonheur pour le plus grand nombre. L'humanité arpentera des chemins lumineux.

03/2011

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Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. Les avant-gardes

Ce guide propose d'aborder les avant-gardes de la première moitié du XXe siècle, soit les démarches artistiques qui, au-delà de leur diversité, marquent une rupture ouverte vis-à-vis de l'art institutionnel et de la société où elles naissent. Durant cette période, traversée par les deux guerres mondiales, une nouvelle génération d'artistes remet en cause la figuration - le Carré noir sur fond blanc de Malevitch (1915), première oeuvre suprématiste, constitue un tournant vers l'abstration absolue - et jusqu'à la notion même d'oeuvre d'art - en signant la Fontaine (1917), Marcel Duchamp entreprend la désacralisation de l'oeuvre d'art, élevant un urinoir à ce rang. Ils s'agit d'artistes en rebellion, clairement inscrits dans le champ politique (George Grosz), qui s'affranchissent des canons picturaux (Pablo Picasso), repensent la couleur et la lumière (Robert et Sonia Delaunay), se rapprochent de l'art primitif (Matisse), s'attachent aux thèmes de leur temps (dénonciation de la guerre et du nazisme chez Otto Dix, solitudes urbaines chez Edward Hopper). Si l'expressionnisme (fauvisme en France, Die Brücke en Allemagne) s'élève contre l'immobilisme de l'art académique, l'idée même d'espace pictural est totalement renouvelée par le cubisme, tandis que le futurisme s'intéresse au dynamisme des images. Ces recherches multiformes, des " papiers collés " de Braque à l'" automatisme psychique pur " préconisé par Breton dans son Manifeste du surréalisme (1924), en passant par l'expérience politique du Bauhaus, école d'architecture et d'art dirigée par Walter Gropius (1919-1933), sont autant de reflets d'un siècle en mutation. Ce livre propose d'aborder les avant-gardes du xxe siècle à travers trois axes. Les différents mouvements artistiques sont décrits dans le premier chapitre, de l'Art nouveau à l'art concret en Europe, en passant par le japonisme, la Section d'or, De Stijl ou le muralisme ; le deuxième établit une " géographie de l'art " , mettant en avant des villes européennes et américaines particulièrement actives au cours de cette période ; le troisième, enfin, présente 59 artistes marquants, d'Alexandre Archipenko à Grant Wood, mais aussi Marc Chagall, Frida Kahlo, Man Ray ou Chaïm Soutine. La circulation entre les différents courants et artistes est facilitée par des renvois à d'autres articles, mentionnés à la fin des fiches techniques très détaillées. Un index complète cet ensemble.

04/2018