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Atlas géopolitique

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Histoire internationale

La Turquie

Pays-carrefour aux portes de l'Europe, la Turquie contemporaine connaît une trajectoire exceptionnelle. Héritière d'un Empire ottoman considéré un temps comme " l'homme malade de l'Europe ", elle est le premier Etat musulman à entreprendre une véritable modernisation qui, sous la férule de Mustafa Kemal, n'est pas allée sans une certaine dose d'occidentalisation. En témoigne son invention d'une forme de laïcité unique en terre d'islam. Autre exception turque : une expérience démocratique précoce et néanmoins actuelle puisque le système accepte en son sein un parti d'inspiration religieuse, militant de l'adhésion à une Union européenne qui exige toutefois davantage de respect des droits de l'Homme en Turquie. Si le pays est pionnier en matière de démocratie autour de la Méditerranée, celle-ci se révèle néanmoins fragile, car l'armée qui a pris le pouvoir à plusieurs reprises a donné au régime une dimension autoritaire. Cela non seulement en vertu de la tradition centralisatrice de l'Etat turc, mais aussi de la priorité que l'institution militaire accordait à la sécurité nationale du fait du " séparatisme kurde ". La société turque compte nombre de groupes ethniques, si bien que l'identité nationale - incarnée notamment par la langue - s'est développée dans une tension permanente entre un principe d'unité promu par l'Etat et une diversité que l'on retrouve notamment dans la culture, la littérature et les arts, y compris ceux de la table. La diversité reflète ici le positionnement géographique d'un pays au croisement de plusieurs régions : le Moyen-Orient, la zone d'influence russe et l'Union européenne, à laquelle la Turquie désire adhérer malgré les hypothèques géopolitiques qu'auront longtemps fait peser son contentieux avec la Grèce et la question de Chypre. Allié traditionnel des Etats-Unis, la Turquie rejoindra-t-elle le giron européen au terme des négociations qui s'ouvrent aujourd'hui ? La démographie turque, qui alimente déjà une forte communauté immigrée dans l'Union européenne, et l'essor de son économie - dont une partie, il est vrai, relève encore du secteur informel - seront-ils ici perçus comme des atouts ou des menaces ?

10/2005

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Ouvrages généraux

Des hommes en guerre : Chroniques de 70. Témoignages inédits sur la guerre franco-allemande et la Commune (1870-1871), conservés au Service historique de la Défense

Du vaguemestre au curé, du zouave pontifical au matelot, découvrez huit témoignages de la guerre franco-prussienne. Ces textes, publiés ici pour la première fois, vous feront vivre cette première guerre moderne à hauteur d'homme : les sièges, les tourments sociaux et politiques qui ont mené à l'épisode de la Commune et à l'effondrement de l'armée impériale. En 1870 et 1871, au cours d'une année qui fait figure de descente aux enfers, l'Empire français déclara non sans une certaine légèreté la guerre à une Prusse qui l'envahit aussitôt, assiégea ses villes, sa capitale, proclama triomphalement l'unité de l'Allemagne à Versailles, et s'appropria quelques territoires au passage. En raison même du traumatisme que ces événements constituèrent, la France entra de façon accélérée dans un nouveau cycle d'évolutions historiques, dont le fait le plus marquant est l'instauration d'un régime républicain pérenne. Les conséquences politiques et géopolitiques de ces campagnes expliquent en grande partie la force d'attraction qu'exerce encore aujourd'hui sur nous cet épisode crucial de l'histoire de France. Désireux de s'inscrire dans le renouveau historiographique qu'entraîna le cent cinquantenaire de la guerre franco-allemande, le Service historique de la Défense puise dans ses fonds d'archives privées et revisite, en donnant à lire des témoignages restés inédits, certains des épisodes les plus marquants d'une année dont les répercussions alimentèrent l'esprit de revanche qui conduisit aux guerres mondiales du XXe siècle. Enrichis de l'appareil critique adéquat, les huit textes qui composent cet ouvrage dépeignent, outre la captivité de deux officiers de l'armée impériale, les campagnes de l'Armée du Rhin et de la Loire, la résistance du fort de Montrouge, l'occupation de Boissy-Saint-Léger, l'attaque de l'Hôtel de Ville du 22 janvier 1871 et, confinant au burlesque, l'explosion de la cartoucherie du Luxembourg en pleine Semaine sanglante. Le lecteur appréhendera ainsi la guerre à échelle d'homme et entreverra les sentiments contrastés qui envahissent tant les combattants que les victimes de la guerre

01/2023

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Développement durable-Ecologie

Histoire humaine et comparée du climat. Tome 1, Canicules et glaciers (XIIIe-XVIIIe siècles)

Si nous avions été tentés de l'oublier, l'été 2003 serait venu nous le rappeler avec violence : le climat joue sur la vie humaine un rôle aussi - voire plus - fort que les bouleversements géologiques, les guerres et les épidémies (encore n'est-il pas rare d'observer entre certains de ces phénomènes et le temps qu'il fait une constante interaction). Dans des sociétés de subsistance comme celles de nos pays jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les réchauffements et/ou les refroidissements, les excès ou déficits pluviométriques ont des effets directs sur les récoltes (en particulier le froment), les vendanges, l'état du bétail, la présence (ou non) de la dysenterie. De surcroît, les tendances lourdes - du XIIe au XVIIIe siècle s'observe ainsi un " petit âge glaciaire ", donc de refroidissement - connaissent eux-mêmes des cycles et des variantes de plus faible amplitude. La taille changeante de certains glaciers au cours des âges comme les informations données par les anneaux des arbres ou les témoignages humains nous montrent bien que le climat ne fonctionne pas comme une horloge : telle année à hiver rigoureux connaît un été caniculaire, telle autre subit une pluviosité catastrophique des mois durant et en toutes saisons ; plusieurs mois de gel ne donnent pas forcément des moissons calamiteuses, il arrive qu'un été sec et brûlant - on en a repéré plusieurs dizaines depuis le XIIIe siècle - fasse moins de dégâts qu'une humidité prolongée. Reliés à l'histoire générale avec ses soubresauts divers (géopolitiques, politiques, guerriers) et ses évolutions techniques, les événements climatiques apparaissent comme le " donné de base " par excellence de l'Histoire, comme la trame même de l'étoffe sur laquelle l'humanité inscrit sa destinée, certes autonome. Abondant en détails représentatifs d'une situation ou bien curieux par eux-mêmes, s'inscrivant en contrepoint d'une longue durée qui s'étend à l'échelle européenne et sur plus de cinq siècles, l'immense travail d'Emmanuel Le Roy Ladurie (qui sera suivi sous peu d'un second volume : XVIIIe-XXe siècle) redistribue les cartes : avec un souffle braudélien, il remet à leur juste place l'écume des jours et les grandes houles. Il nous invite à lire l'histoire autrement. L'exercice est roboratif...

06/2004

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Lire un tableau

Piero della Francesca et la Flagellation d'Urbino. Un pacte pour l'Europe

Tout le monde connaît Piero della Francesca, un des plus grands artistes de l'histoire de l'art. Et tout le monde connaît au moins de vue sa peinture la plus célèbre : la Flagellation dite d'Urbino, en référence à son lieu de conservation. La Flagellation n'est pas seulement une des oeuvres les plus fameuses de la Renaissance italienne et du quattrocento en particulier. Elle est la Renaissance qu'elle incarne à elle seule, purement et simplement, tant d'un point de vue formel qu'iconographique. L'une des images les plus débattues aussi depuis des siècles par la critique qui tente désespérément de lever le mystère et résoudre l'énigme qu'elle renferme apparemment. Ce livre, fruit d'une recherche acharnée depuis plus de vingt ans sur les chemins de la Grèce et de l'Italie, révèle enfin son sens profond tout en dévoilant pour la première fois de façon probante l'identité des protagonistes de la représentation. Une rencontre diplomatique pour sauver Byzance de la catastrophe imminente qui la guette et une Passion allégorique afin d'exprimer les souffrances de l'Eglise chrétienne d'Orient, c'est le sens littéral qu'elle exprime. Image de propagande subliminale, elle contient également un voeu implicite : laver la réputation du duc d'Urbino tragiquement assassiné et, surtout, faire renaître le grand empire romain à travers la réconciliation oecuménique et culturelle de Rome avec Constantinople enfin réunis, depuis le grand schisme, dans une même croisade pour la civilisation contre le barbare ottoman. Sol invictus d'Apollon-Constantin, premier empereur romain chrétien et fondateur de Byzance, qui s'assimile au Christ miséricordieux et vainqueur de l'obscurantisme. Plus que jamais ce tableau, que nous n'hésitons pas à qualifier comme l'image la plus importante du quinzième siècle, et le livre qui l'illumine dans toute sa beauté et sa vérité cachée sont d'actualité pour comprendre l'histoire des relations entre les deux pôles géopolitiques de l'Europe alors que se profile de nouveau à l'horizon de l'Orient la menace impérialiste de ceux qui ont la nostalgie d'un autre temps.

05/2021

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Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

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Généralités

La Révolution française et les colonies

Aujourd'hui, les débats sur les mémoires de l'esclavage, du colonialisme et du néocolonialisme, les déboulonnages des statues et les polémiques qui les entourent ont besoin du retour à l'analyse historique des Révolutions française et coloniales et à leur contexte global. La Révolution française a non seulement décrété la première abolition générale de l'esclavage le 6 février 1794 (16 pluviôse an II) mais elle a aussi posé la question de la nature du lien - colonial et/ou égalitaire - entre les peuples. Ces deux dimensions - celle de l'esclavage et celle du lien colonial - sont au centre de cet ouvrage qui se propose dans un premier temps d'offrir un récit des événements connectés des Révolutions française et coloniales et dans un deuxième temps une synthèse des travaux publiés depuis trente ans sur les évolutions politiques, sociales, économiques, "raciales" et culturelles dans les colonies françaises jusqu'en 1804. Toutes les colonies ont été, à des degrés divers, affectées directement par les événements de la Révolution française, soit parce qu'elles ont été touchées par les conséquences des guerres contre les autres puissances coloniales, soit parce qu'elles ont été le cadre de révolutions (à Saint-Domingue/Haïti et en Guadeloupe) ou de les autres îles antillaises, à un moindre degré dans l'Océan Indien) en connexion permanente avec la Révolution en métropole. Dans tous les cas, les rapports sociaux et culturels entre les populations, les identités personnelles, locales, régionales, "raciales" ou nationales, les relations économiques, les statuts juridiques des individus, des groupes et des territoires ont été bouleversés. En retour, les enjeux coloniaux ont pesé sur les dynamiques politiques en France métropolitaine même. La Révolution française n'a pas engendré les révolutions dans les colonies, mais, par ses conséquences politiques et géopolitiques nationales, impériales et mondiales, elle a permis que ces résistances à l'esclavage se déploient sur une tout autre échelle et qu'elles aboutissent à Saint-Domingue et en Guadeloupe au moins, à de véritables révolutions. Cette rencontre entre Révolution française et Révolutions coloniales est le thème de cet ouvrage.

11/2023

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Essais généraux

Révolution bambou

Redécouvrez le bambou : un trésor philosophique, économique et écologique. Le bambou a plus d'une corde à son arc pour ne pas cesser de nous surprendre ! Depuis plus de 3 millions d'années, il habite notre planète. Il a vu naître l'écriture, la musique mais aussi l'habitat. En Asie, il est associé depuis toujours à la spiritualité et à une certaine philosophie de vie : la finesse de corps et d'esprit, la souplesse dans la droiture, l'éthique, la modestie, la permanence. On parle également de " diplomatie du bambou " dans les pays d'Asie qui cultivent cet art de se plier au gré du vent. Le bambou a beaucoup à nous enseigner aussi bien notre vie intime que dans nos relations familiales, sociales, géopolitiques. Apprenons à le regarder car il est aussi notre miroir. En effet, vous et moi ne voyons pas du tout le bambou de la même façon qu'un paysan laotien, qu'un peintre chinois, qu'un jardinier français, qu'un vannier japonais ou qu'un architecte thaïlandais. Chacun voit en lui des potentialités, une essence qui correspond à notre pratique, aux habitudes que l'on a entretenues avec lui. Certains y verront le panier, d'autres la maison, la touche zen dans le jardin, le manche d'un outil, ou encore l'âme du bambou pour les plus spirituels. Le bambou nous invite donc à déplacer notre regard, à sortir de notre vision anthropo-centrée et hyper-occidentalisée pour nous relier au Vivant, pour nous reconnecter à notre environnement, pour regarder autrement ce qui est sous nos yeux. Aujourd'hui, on le surnomme " l'or vert ", " la plante miraculeuse " car il permet de stocker le CO2 et de reforester rapidement des terrains mêmes dégradés du fait de sa croissance fulgurante. Le bambou est le matériau écologique de demain ! A la fois végétal et matériau façonné par l'homme, originaire d'Orient et ayant déjà conquis l'Occident depuis le XIXe siècle, le bambou nous apparaît comme une passerelle souple entre Nature et Culture, entre le moi et le monde, entre Est et Ouest. C'est pourquoi il est devenu une nécessité philosophique et environnementale.

04/2024

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Finance internationale

Entre dollar et crypto-monnaies. Le défi des sanctions pour l'Europe

L'ouvrage analyse les retombées des sanctions américaines sur les entreprises européennes alors que l'arrivée des crypto-monnaies étatiques affaiblit la place du dollar. Il propose un regard, à la croisée de l'économie, du droit et de la politique, des enjeux et perspectives avec une dimension professionnelle pratique. L'ouvrage analyse les retombées des sanctions américaines sur les entreprises européennes alors que l'arrivée des cryptomonnaies étatiques affaiblit la place du dollar. Il propose un regard, à la croisée de l'économie, du droit et de la politique, des enjeux et perspectives avec une dimension professionnelle pratique. Les sanctions extraterritoriales américaines sont au paroxysme de leur impact. Jamais la masse des entités sous sanctions secondaires américaines n'a été aussi large ni l'extraterritorialité si forte. Le retrait de l'Accord sur le nucléaire iranien, maintenant les entreprises européennes dans le champ commercial exclusif américain, en témoigne. Malgré les efforts de l'UE, avec des instruments juridiques dédiés, ses entreprises cèdent la place à leurs concurrents asiatiques. En revanche, l'impact général des sanctions se réduit face aux initiatives russes ou chinoises montrant ainsi les limites des sanctions secondaires. L'apparition de cryptomonnaies, dont se saisissent les banques centrales, modifie les règles. Celles-ci sont l'aboutissement d'un lent effritement de l'efficacité des sanctions américaines en raison de sa dimension systémique. La Chine, à la suite de la Russie, est désormais un acteur actif des sanctions économiques et surtout viables grâce à son poids économique. L'apparition de cryptomonnaies étatiques vient alors accélérer la dédollarisation de l'économie et permet la connexion stable de la masse sanctionnée avec l'économie mondiale. Un système financier alternatif sécurisé devient alors crédible. Les différents acteurs économiques et politiques doivent désormais anticiper et s'adapter. Les Etats-Unis ont tardivement pris la mesure de la situation et font face à un dilemme qu'ils imposent aux tiers européens. Ceux-ci doivent dorénavant tenir compte d'injonctions contradictoires alors qu'ils sont une variable d'ajustement dans la stratégie chinoise. Les acteurs privés doivent garder en tête plusieurs critères pour adapter leurs programmes de conformité en fonction du niveau de risque accepté tandis que les institutions, notamment financières, devront évoluer rapidement pour maintenir leur rang. L'ouvrage ouvre sur des sujets plus larges soulevés par le bouleversement des cryptomonnaies pour les sanctions. Il brosse l'enjeu pour le monde de la finance (modèle économique des banques et respect de la conformité) et la géopolitique (place de l'UE, entre coopération et confrontation avec la Chine).

06/2022

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1973. Tome 1, 1er janvier - 30 juin

Il y a des années qu'on considère comme des tournants. 1973 est de celles-là, et comme on le verra, cela est vrai pour le second semestre comme pour le premier. Parmi les événements les plus marquants : - C'est d'abord l'aboutissement des négociations de Paris sur le Vietnam avec les accords de janvier 1973, qui signifient le retrait des forces américaines. Est-ce la paix en Indochine ? Très rapidement, on se rend compte que ce n'est qu'une trêve. Les deux régimes vietnamiens violent les accords, et n'ont nullement renoncé à obtenir une victoire militaire totale. - C'est aussi le discours d'Henry Kissinger, le 23 avril 1973. Censé ouvrir une "Année de l'Europe" il apparait comme l'expression d'une volonté américaine de maintenir les Etats européens au rang de puissances régionales dans un monde toujours dominé par la bipolarisation entre les deux grands. - En effet, le discours est suivi par la rencontre Nixon-Brejnev de juin et le fameux accord sur la prévention de la guerre nucléaire. Il n'en faut pas plus aux Européens, et en particulier aux Français, pour croire à une connivence entre Américains et Soviétiques pour consolider, à leurs dépens, leur coexistence pacifique, et pour tout dire leur condominium. - Cependant à Washington se développe le scandale du Watergate : au début, en 1972, il s'agit d'un simple fait divers, mais l'affaire devient politique et met en difficulté le président Nixon qui doit admettre la culpabilité de certains de ses collaborateurs. Du coup, sa popularité est en chute libre et notre ambassadeur constate que l'exécutif est paralysé, le président directement menacé et le Congrès renforcé. - On est aussi à la veille d'une redistribution des cartes sur le plan géopolitique. Car se dessine un rapprochement complètement inattendu entre la Chine, sortie de la révolution culturelle, et l'Amérique de Nixon. -En Amérique latine, l'heure est au recul de la démocratie et à la multiplication des coups de force : l'armée prend le pouvoir ou quand elle l'assume déjà, comme en Uruguay l'exerce avec rudesse. Au Chili, on est à la veille du "golpe" qui va mettre un terme à l'expérience de l'Unité populaire du président Salvador Allende : les diplomates français en poste à Santiago notent la vie politique bloquée, l'agitation de plus en plus vive de la société chilienne et rendent compte d'un premier soulèvement militaire. Ce qui se dessine est une décennie de dictatures militaires dans ce continent.

04/2019

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Revues

Schnock N° 45, hiver 2022

Si vous aussi, vous ressentez l'envie d'échapper à l'hystérie de l'époque en faisant un pas de côté et en tournant poliment le dos au jeunisme ambiant, cette revue est faite pour vous. Elle vous fera replonger dans des oeuvres parfois oubliées, rencontrer des personnages hauts en couleur, mémoires encore vivaces de notre patrimoine culturel, vous permettant ainsi de satisfaire vos goûts de jeune (ou vieux) schnock. Ni rétrograde, ni passéiste. Schnock, donc... Tout bonnement. Alors rejoignez-nous ! Après vous... AU SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock p. 8 Schnock des cultures - tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Top 15 des Post-it sur le frigo par Gérald Arno p. 22 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 24 Le Grand Dossier - Louis de Funès p. 26 Louis de Funès : "Si la vie était à refaire, je prendrais des cours d'agronomie" par Macha Béranger p. 42 Le Petit de Funès illustré par Karelle Fitoussi, Luc Larriba et Philippe Lombard p. 54 Danièle Thompson : "Louis n'a jamais joué de son statut d'hyperstar ! " par Luc Larriba p. 62 Serge Korber : "Il n'était pas contre un coup de blanc de temps en temps" par Jean-Yves Guilleux p. 67 Claude Zidi : "C'était un personnage de dessin animé" par Luc Larriba p. 72 Top filmographie Louis de Funès par Christophe Ernault p. 80 On a dégelé Hibernatus ! par Sylvain Perret p. 90 Louis de Funès vu par... Dany Saval, Mylène Demongeot, Maurice Risch, Agathe Nathanson, Henri Guybet, Bernard Menez, Patrick Préjean et Christine Dejoux par Luc Larriba p. 102 Fabrication d'un film culte : Carambolages par Laurent Chalumeau p. 118 Top 20 répliques et dialogues par Christophe Ernault p. 122 Quand les Français relançaient Chapeau melon et bottes de cuir par Philippe Lombard p. 134 Marthe Keller : "En tournant Le Diable par la queue, j'avais l'impression d'être dans un film porno" par Clara Laurent p. 150 SAS : 50 ans de géopolitique en 200 romans de gare par Philippe Roure p. 160 Archives Schnock : Dylan selon Dashiell p. 168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 170 - 175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Pantruche de Fernand Trignol par Laurence Rémila p. 172 Trésor CD : Jaune de Jean-Pierre Ferland par Marc-François Bernier p. 174 Trésor DVD : Chronique d'un été d'Edgar Morin et Jean Rouch par Sophie Galabru

12/2022

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Economie politique

L’Arrêt. Comment le Covid a ébranlé l’économie mondiale

"Plein d'idées précieuses et de détails révélateurs, ce livre pourrait bien être la meilleure chose à lire si vous voulez savoir ce qui s'est passé en 2020". - Paul Krugman, New York Review of Books "Ce livre rend un grand service : il nous met au défi de comprendre comment nos institutions et nos systèmes, ainsi que les hypothèses, les positions et les divisions qui les sous-tendent, nous laissent mal préparés pour la prochaine crise". - Robert Rubin, The New York Times Book Review Les chocs de 2020 ont bouleversé l'économie mondiale, les relations internationales et la vie quotidienne de l'humanité. Jamais auparavant l'ensemble de l'économie ne s'était contracté de 20 % en l'espace de quelques semaines et jamais, dans l'histoire du capitalisme moderne, 95 % des économies mondiales n'avaient souffert en même temps. Partout, des centaines de millions de personnes ont été mises à l'arrêt. Avec, en toile de fond, le spectre de la pandémie et de la mort. Spécialiste du nazisme et des crises financières, Adam Tooze livre la première histoire immédiate de la pandémie. De l'apparition du virus en janvier 2020 à l'investiture de Joe Biden en janvier 2021, il écrit la chronique économique et géopolitique de cette crise à nulle autre pareille de l'âge néolibéral : la première crise totale de l'anthropocène. De votre hôpital le plus proche à la Banque mondiale, Adam Tooze montre comment l'organisation sociale, l'intérêt politique et la stratégie économique ont interagi avec des conséquences humaines dévastatrices. Il passe avec brio de l'impact des fluctuations monétaires à la destruction des institutions - telles que les systèmes de santé, les écoles et les services sociaux - au nom de l'efficacité. Il analyse avec lucidité ce qui s'est passé lorsque la pandémie est entrée en collision avec la politique intérieure (conférences du parti en Chine, élections américaines), les conséquences involontaires de la course au vaccin et le rôle du changement climatique. Enfin, il démontre qu'aucune déclaration unilatérale d' "indépendance" ou d'isolement ne peut désormais soustraire un pays moderne au réseau mondial des déplacements, des biens, des services et de la finance. Sachant manier avec rigueur une chronologie précise et des sources pléthoriques, Adam Tooze donne des repères historiques et livre une première synthèse, appelée à devenir une source majeure de la période, autant qu'une magistrale explication pour qui veut aujourd'hui prendre un peu de distance et mieux comprendre le monde qui vient.

05/2022

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Histoire internationale

1565, Malte dans la tourmente. Le "Grand Siège" de l'île par les Turcs

En 1565, de mai à septembre, une gigantesque flotte turque assiège Malte, petite île située au sud de la Sicile, qui devient le théâtre inattendu d'une des étapes de l'affrontement séculaire entre les empires espagnol et ottoman pour la maîtrise de la Méditerranée. L'île a été concédée en fief à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem par l'Empereur Charles Quint en 1530, après que l'Ordre a été chassé de Rhodes par le sultan Soliman le Magnifique en 1522. Quand les chevaliers s'y installent, Malte se trouve depuis déjà trois siècles dans l'orbite aragonaise, puis espagnole, et joue pauvrement le rôle de garde-fou de la Sicile, qui approvisionne en blé l'Espagne et la plupart des marchés de l'Europe du sud. La nouvelle inféodation de l'Ordre à la Monarchie Catholique, que suppose la donation de Malte, contraint les chevaliers à soutenir toutes les entreprises espagnoles, et plus largement chrétiennes en Méditerranée, dans le cadre d'une guerre religieuse menée contre l'Islam, tant par le biais de batailles navales que par celui d'une guerre de course qui se déploie notamment au large des côtes africaines. Dans ces conditions, Malte ne peut qu'attirer progressivement les regards musulmans, surtout barbaresques, au point de devenir un enjeu militaire. Au matin du 18 mai 1565, chevaliers et Maltais découvrent à l'embouchure du port une flotte composée de plus de deux cents voiles et de 30 000 soldats turcs et barbaresques ; face aux assaillants, l'Ordre ne peut aligner, le long de ses remparts, qu'une poignée de chevaliers commandant à moins de 10 000 chrétiens insulaires et étrangers. Quatre mois durant, la résistance acharnée de l'île, qui attend un secours chrétien promis, mais tardif, transforme ce qui aurait pu n'être qu'un fait d'armes parmi d'autres, en un événement véritable de la Méditerranée moderne. Les conséquences du "Grand Siège" de Malte sont en effet considérables : pour l'Ordre, qui se réapproprie une image de croisé victorieux, pour Malte qui devient l'incarnation de la résistance chrétienne, ainsi que son rempart fortifié et symbolique, et pour la Méditerranée occidentale où se dessine une nouvelle géopolitique. Car ce qui s'est joué à Malte en 1565, c'est bien la définition, puis la stabilisation au Ponant, d'une frontière maritime entre les rives, qui définit les aires d'influence maritimes des chrétiens et des musulmans et qui transforme l'île en un lieu stratégique de la Méditerranée.

03/2011

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Histoire internationale

Le grand désenclavement du monde. 1200-1600

Ce livre est né d'une constatation : le monde est en train de vivre des bouleversements considérables et les modalités d'ajustement sont difficiles. Tout se passe comme si l'effondrement de notre monde bipolaire, entre États-Unis et Union Soviétique, avait ouvert la boîte de Pandore des conflits disséminés auxquels nous avons bien du mal à donner un sens. Pourtant, si le monde est devenu plus insaisissable, parce redevenu multipolaire, il l'était déjà il y a plusieurs siècles.C'est entre 1200 et 1600 que l'ensemble du monde a progressivement été mis en relation, aboutissant à un grand désenclavement, ou à une première "mondialisation" pour reprendre un terme à la mode. Refusant l'approche traditionnelle, européo-centrée, de l'histoire des relations internationales, basée sur le concept de l'État-nation, Jean-Michel Sallmann privilégie dans cet essai "politiquement incorrect" le paradigme civilisationnel tel que l'ont décrit Samuel Huntington dans son Choc des civilisations et avant lui Fernand Braudel. Il souligne combien au début du XIIIe siècle, l'humanité est cloisonnée, divisée en quatre grandes civilisations - chinoise, européenne, musulmane et hindoue - qui, par leur poids démographique et leur dynamisme, jouent un rôle majeur sur le plan stratégique, culturel et économique, laissant pourtant des territoires entiers coupés du reste du monde : l'Amérique, l'Afrique noire et le continent austral. Les invasions mongoles viendront briser partiellement l'isolement de cet Ancien Monde, avant que le cataclysme de la seconde moitié du XIVe siècle, engendré par la Peste noire et ses conséquences, redistribue les cartes en faveur de l'Occident chrétien. C'est lui qui sera finalement, contre toute attente, le catalyseur du désenclavement qui se produira avec les Grandes Découvertes du XVe siècle.Un livre foisonnant et ambitieux, à la curiosité salutaire, qui nous entraîne dans un style enlevé sur les routes humaines qui, d'Alep à Quanzhou, d'Ormuz à Calicut, ont de tout temps sillonné le globe, nous offrant un regard neuf sur le monde d'aujourd'hui.Professeur émérite d'histoire moderne à l'université de Paris X-Nanterre, Jean-Michel Sallmann a étendu son champ d'investigation originel sur l'Italie des XVIe-XVIIe siècles à une approche globale de la Renaissance à travers l'Europe : Charles Quint : l'empire éphémère (Payot, 2000 et PBP, 2004); La circulation des élites européennes : entre histoire des idées et histoire sociale, dir. (Seli Arslan, 2002), puis à l'échelle planétaire Géopolitique du XVIe siècle : 1490-1618 (Le Seuil, 2003), prenant ainsi le risque d'aborder des rivages lointains encore inconnus de lui.

04/2011

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Histoire internationale

Le Malheur russe. Essai sur le meurtre politique

A qui tente d'établir un atlas et une chronologie des meurtres politiques, trois évidences s'imposent. Nulle société n'a été continûment à l'abri du meurtre politique sous ses aspects divers. Mais il est des temps historiques où le meurtre connaît une fortune remarquable : le XVIe siècle européen, par exemple ; ou encore le XXe, où, sous la forme de la terreur de masse et des mouvements terroristes, il gagne plus ou moins tous les continents. Il est aussi des moments où le meurtre politique régresse et apparaît plutôt comme un moyen exceptionnel de résoudre des conflits de pouvoir. Pourtant, à cette conception qui met à un moment ou à un autre toutes les cités sur le même plan et qui fait du meurtre politique la clé des épisodes tragiques de leur histoire, un pays _ peut-être pas le seul, mais son exemple est le plus éclatant, s'agissant d'un grand pays d'Europe _ fait exception : la Russie. L'histoire de ce pays dans lequel Tocqueville, lorsqu'il scrute l'avenir, discerne qu'il est appelé " par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains la moitié du monde " à égalité avec les seuls Etats-Unis, dont il dit que le monde " découvrira tout à la fois la naissance et la grandeur ", est avant tout une histoire continue du meurtre politique. Du moment où se fonde la Russie, au IXe siècle, et où commence sa christianisation, jusqu'à l'apogée prévue par Tocqueville, il n'est guère de génération qui n'y ait assisté, pétrifiée, à l'éternelle liaison entre meurtre et politique. Les temps de répit, dans ce pays, ce sont les guerres et les invasions qui les ont apportés, autres formes de violence et de mort, mais dont l'avantage est qu'agissant de l'extérieur, elles unissent pour un temps pouvoir et société contre l'ennemi porteur de mort. Cette longue tradition meurtrière a sans nul doute façonné une conscience collective où l'attente d'un univers politique pacifié tient peu de place, tandis que la violence ou sa crainte y sont profondément ancrées. De ce malheur si profondément ressenti à tous les âges, que les esprits superficiels nomment l'âme russe, l'on peut se demander où est la cause, où est l'effet. Est-ce le meurtre politique trop longtemps utilisé qui a produit une conscience sociale malheureuse et soumise, et, par là, incapable d'imposer, comme ailleurs, un autre cours au politique ? Ou bien est-ce cette conscience malheureuse, épouvantée, qui appelle sur elle, sinon la colère des dieux, du moins le déchaînement des meurtriers. Hélène Carrère d'Encausse

12/1988

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Formation

Manuel d'arabe en ligne - Version 4 B. Livre relié N&B avec enregistrements en ligne - tome III

Manuel d'arabe en ligne - Apprentissage en classe - tome III - Version 4 B Volume relié - 262 pages - 21. 6 x 27. 9 cm : un livre pour travailler et des enregistrements pour écouter, gratuitement accessibles en ligne, sur le site de l'auteur. Tout le contenu est enregistré : les textes tirés de la littérature moderne, parfois en version simplifiée à côté de la version originale, les citations et proverbes, la cinquantaine d'exercices et leurs corrigés. Ce troisième tome emploie près de 1500 termes supplémentaires de l'arabe écrit moderne qui s'ajoutent aux quelques 3000 vocables déjà découverts aux tomes 1 et 2. Une fois achevé, ce tome correspond grosso modo au niveau B2. Pour assurer une bonne utilisation de cette méthode, il faut prévoir un rythme soutenu de travail personnel sous la direction d'un professeur qualifié, mais aussi des recherches personnelles fréquentes sur Internet pour enrichir la culture générale concernant les pays arabes, grâce notamment aux outils gratuits proposés par l'auteur sur son site (Quizlet, liens utiles, vocabulaire, atlas dialectal, etc.). A ce stade, des habitudes de lecture quotidienne de la presse arabe devraient être un objectif supplémentaire. Cette méthode est faite pour ceux qui veulent vraiment apprendre l'arabe. Sans la proximité d'un professeur, il vaut mieux opter pour la version conçue pour l'apprentissage en autonomie. Cette méthode est le fruit d'une longue expérience dans l'initiation de francophones à l'arabe écrit. Elle existe en deux versions, pour apprentissage en autonomie et en classe. Cette dernière nécessite la présence d'un professeur qualifié. Le site de l'auteur (www. al-hakkak. fr) propose aux professeurs non-expérimentés un guide d'utilisation pour les deux premiers chapitres. Cela suffit à installer les repères utiles. Le manuel est construit pour un apprentissage intensif. Chaque "semaine" (chapitre) exige en moyenne entre 10 et 15 heures de travail. L'ensemble est conçu pour s'adapter aux besoins et au rythme de chaque élève. Deux principes pédagogiques sont de rigueur dans ce manuel : 1. pas de vocalisation, 2. pas de transcription phonétique. Avec ce manuel, les élèves disposent de l'accès gratuit en ligne aux enregistrements de tout le contenu : vocabulaire, exercices, corrigés, dialogues... : http : //www. al-hakkak. fr/Arabe-Son-Sommaire-classe. html Des dictées hors manuel sont également proposées sur le site de l'auteur et pourraient consolider les acquis parallèlement à l'étude de ce volume. Comme l'ensemble des outils de cette méthode, ce livre est dépourvu des voyelles brèves et de la transcription phonétique, fléaux des manuels d'arabe qui créent l'illusion d'apprendre vite mais qui stérilisent en réalité l'apprentissage et conduisent inéluctablement à l'abandon.

11/2021

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Sciences de la terre et de la

Arctica. Volume 3, Nunavut, Nunavik (Arctique central canadien et nord-québécois) Le peuple inuit prend en main son destin

Nunavut, Nunavik Arctique central canadien et nord-québécois Le peuple inuit prend en main son destin Le 24 juillet 1967, le Président Charles de Gaulle, invité à Montréal par le Premier ministre Daniel Johnson, prononce devant une immense foule quatre mots décisifs : " Vive le Québec libre ! " Cette célèbre exclamation, très controversée à Ottawa, marque le début d'une politique étroite de coopération scientifique et politique entre la France et la Province de Québec. Missionné les années suivantes par les deux gouvernements en tant que directeur d'un programme d'étude socio-économique dans le Nouveau-Québec, Jean Malaurie, au titre du ministère des Affaires étrangères français, engage une équipe de quatre spécialistes dans une vaste et ambitieuse enquête de terrain consacrée à l'examen de la condition inuit au sein de la région ; ce, dans la perspective de la création du territoire du Nunavik à laquelle Paris souhaite apporter toute sa coopération. Hasard des mutations politiques et des querelles institutionnelles : les analyses et recommandations du rapport général de cette Commission franco-québécoise, aux conclusions sévères pour les autorités dites favorables aux autochtones, ne furent jamais publiées dans leur intégralité. Elles sont présentées pour la première fois dans cet ouvrage historique, avec notamment la publication de deux rapports inédits (Daniel Nat : autonomie et autogestion des Inuit du Québec, Guy-José Bretonès : pédagogie du développement). A travers une sélection d'articles couvrant les années 1960 à nos jours, depuis Nunavut et les prémices de la Convention de la baie James et du Nord québécois (1975) aux préoccupations très contemporaines de la société Makivik, organisme inuit autonome dirigé actuellement par l'ancien sénateur inuit Charlie Watt, informateur et ami de Jean Malaurie, cet ouvrage permet de mieux connaître et comprendre les minorités arctiques menacées du Canada. Personnalité polaire majeure, Jean Malaurie est avant tout un scientifique, géomorphologue et géocryologue de formation. Il a participé par ses travaux au concept de Gaïa. Il est à l'origine du Centre d'études arctiques (CNRS-EHESS), érigeant en combat précurseur l'interdisciplinarité entre sciences humaines et sciences naturelles. Directeur émérite au CNRS et à l'EHESS, ambassadeur de bonne volonté pour l'Arctique à l'Unesco, directeur-fondateur de l'Académie polaire d'Etat à Saint-Pétersbourg, il est aussi le créateur d'un courant nouveau d'anthropologie réflexive porté par sa mythique collection " Terre Humaine " (Plon). J. G. Bartholomew & Co. , Dominion of Canada (détail : carte de la baie d'Hudson), in : The XXth Century Citizen's Atlas of the World, London, George Newnes Ltd. , 1903, p. 123-124. Masque kaniktuk, culture sugpiak, île Kodiak (Alaska), XIXe siècle. Musée de Boulogne-sur-Mer © Philippe Beurtheret Portrait de Jean Malaurie, Paris, v. 1985. © Jean Malaurie

07/2020

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Photographie

Lien rouge. Akai Ito

Plusieurs voies s'offrent aux Hommes pour décrire le monde et raconter des histoires. Parce que celle des mots lui faisait défaut, Alain Nahum a choisi la voie des images : animées en tant que réalisateur pour le cinéma et la télévision, fixes comme photographe ou fixes animées pour ses vidéo-graphies. Et elles en racontent des histoires, toutes ces images ! L'oeil photographique de l'artiste est à l'affût du fragment le plus discret, de la moindre trace de notre existence et de notre passage sur Terre. La ville est son champ d'investigation, son "atelier à ciel ouvert" ainsi qu'il le dit lui-même. Et quel vestige plus modeste peut-on trouver dans nos rues, qu'un mouchoir en papier abandonné la nuit sous la pluie ? Pour Alain Nahum, c'est une prise de choix : il en fait plusieurs fois le tour, le photographie, le triture du bout du pied, le re-photographie... Et la magie opère, le sujet apparaît, le fantôme prend corps ! Ainsi naissent les "Papiers de nuit" . Plus tard à l'atelier, les images seront retravaillées, un trait rouge viendra structurer l'espace, réunir ou diriger les personnages, comme autant d'acteurs flottants et silencieux, évoquant à l'artiste Beckett et le théâtre Nô... Conçues comme des haïkus photographiques, ces images métamorphosées feront enfin apparaître le "Lien rouge" ou Akai ito, le fil rouge du destin en japonais. L'ouvrage présente les deux actes de ce petit théâtre imaginaire, conte poétique et féerique : les Papiers de nuit sont introduits par un texte de Philippe Charlier (du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac et auteur de Comment faire l'amour avec un fantôme) ; une "gerbe de textes courts" d'Ikezawa Natsuki (écrivain et critique littéraire japonais) accompagne Lien Rouge-Akai Ito. L'ensemble est préfacé par Corinne Atlan, traductrice de japonais. Et s'ils viennent visiter vos rêves, n'ayez donc plus peur des fantômes...

04/2023

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Sociologie

Le paradigme de la complexité et la sociologie. Possibilité et limites d'une sociologie complexe

On peut aujourd'hui entendre la Sociologie en la présentant comme et par une "science des systèmes complexes", en entendant ici les systèmes sociaux dans leurs irréductibles complexités : les développements contemporains du paradigme de la "pensée complexe" ou de la "complexité générale" permettant de ne plus la restreindre à l'étude de systèmes fermés appréhendables exclusivement par des méthodologies aussi formalisées que possibles, ceci sans pour autant les exclure. L'examen des œuvres de trois sociologues contemporains remarquables par leur aptitude à des navigations transdisciplinaires solidement argumentées, Edgar Morin, Anthony Wilden et Jesus Ibanez, en témoigne : on sait la familiarité de leurs échanges avec bien de physiciens, chimistes, biologistes ou neurologistes tels que H. von Foerster, I. Prigogine, F. Varela, H. Maturana ou H. Atlan, comme avec des chercheurs en sciences humaines tels que G. Bateson. Au sein du cadre paradigmatique général ainsi ouvert, les ressources méthodologiques computationnelles développées progressivement depuis la fondation en 1984 de l'Institut Santa Fe aux Etats-Unis sur les bases du paradigme classique toujours dominant en science, hérité de Descartes, Newton et Galilée, peuvent trouver une sorte de revitalisation épistémologique. On s'est attaché à les explorer en tentant d'identifier les conjonctions épistémologiques autorisant des interprétations légitimables dans le champ des systèmes complexes ouverts tels que les systèmes sociaux. L'examen de bien de méthodes formalisées d'étude de systèmes très divers (automates cellulaires, simulation multi-agents, réseaux neuronaux, Vie Artificielle, Sociétés Artificielles...) développées par des chercheurs tels que M. Gell-Mann, J. Holland, Ch. Langton, S. Wolfram, J. Epstein, R. Axtell ou R. Axelrod, s'avère certes passionnant en soi, mais surtout, il révèle l'opportunité d'intégrer ses apports méthodologiques au sein de la vision du monde épistémique plus ample et englobante de la pensée complexe, pour pouvoir ainsi enrichir une sociologie assumant sa complexité en s'intégrant dans l'étude des systèmes anthropotechniques en permanent renouvellement.

05/2012

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Histoire internationale

Mustafa Tchokaï. Une vie pour l'indépendance du Kazakhstan

La France tient une place particulière dans l'histoire de l'indépendance du Kazakhstan. La cause en est qu'entre 1921 et 1941, Mustafa Tchokaï a engagé sa vie en menant la lutte à Paris pour obtenir l'indépendance d'un futur Kazakhstan hors de l'Union soviétique. Avec la Révolution d'Octobre 1917 et la fin de la Russie tsariste, les peuples bachkir, kazakh, ouzbek, kirghize, tatar et turkmène, ont tenté de créer leur état national alors que naissait en Russie l'espoir d'une construction démocratique. Parmi eux, les Kazakhs, avec le gouvernement national Alas Orda d'Orenbourg, et les Ouzbeks, se sont unis pour former à Khokand le gouvernement du Turkestan. Mustafa Tchokaï y occupa le poste de Premier ministre. Après la chute, provoquée par les bolcheviks, de ce gouvernement et son départ pour l'Europe, sa lutte politique a continué en France aux côtés de démocrates russes comme A Kerensky et P Milioukov. La France, en offrant à Mustafa Tchokaï un cadre favorable pour ce combat, est devenue sa seconde patrie jusqu'aux débuts de la seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi, alors que la menace nazie se précisait, il n'a pas quitté Paris pour aller aux Etats-Unis comme d'autres réfugiés venus de Russie, préférant partager les difficultés des Français. Mais, arrêté en juin 1941 par les Nazis occupant la France, il est mort à Berlin le 27 décembre de la même année. Le nom de de Mustafa Tchokaï a été donné à un square de Nogent-sur-Marne, où il vécut de 1923 à 1941. L'ouvrage n'est pas seulement utile à ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Asie centrale, il s'adresse à toute personne curieuse de faire la rencontre d'une personnalité hors du commun.

01/2013

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Sciences politiques

Agent secret

« La vie, la mort. Le bien, le mal. J'ai éprouvé comme peu d'hommes ces concepts dans ma chair, pendant de longues années, sur la plupart des théâtres d'opérations de la planète. J'ai connu la fraternité des armes. J'ai senti sur mes lèvres le goût salé des larmes, reniflé l'odeur métallique du sang. J'ai vécu la tension de négociations à hauts risques avec les Khmers rouges, les forces serbes du sanguinaire Slobodan Milosevic, les terroristes d'Al-Qaïda… Je n'ai toujours eu qu'une seule boussole pour agir : l'intérêt supérieur de la Nation. À d'innombrables reprises, j'ai mis ma vie en jeu pour défendre la France, mais toujours dans l'ombre. Clandestinement. Mon nom est "Personne". Je suis agent secret. » Espion au service secret de la France, Jean-Marc Gadoullet a appartenu pendant quinze ans au 11e Choc, une unité d'élite du service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Deux présidents de la République ont épinglé sur son uniforme les plus hautes distinctions, la croix de guerre et la Légion d'honneur. Et la plupart de ses actions sont classées « secret-défense ». Assistance à des chefs rebelles, contre-terrorisme, infiltration secrète, empêchement d'un coup d'État, diplomatie parallèle… : l'éventail de ses missions est infini. Certaines consistent même à appliquer la loi du Talion ! Qui sont ces soldats prêts à mourir pour la patrie, dans l'anonymat ? Ce livre raconte l'histoire de l'un des meilleurs d'entre eux et dévoile le quotidien d'un agent secret : comment intégrer le Bureau des légendes, comment jongler entre plusieurs identités fictives – les fameuses légendes –, comment partir plusieurs mois sans pouvoir donner de nouvelles à sa famille… Une réalité enfin dévoilée dans ce récit. Le témoignage unique d'un véritable héros des temps modernes qui, dans une seconde vie, loin de la DGSE, a été l'artisan, de 2010 à 2013, de la libération des sept otages d'Areva et de Vinci, retenus au Mali par Al-Qaïda. Gadoullet révèle dans cet ouvrage les coulisses de cette négociation explosive. Où les intérêts géopolitiques les plus absolus ne tenaient qu'à la réussite d'une rencontre entre deux hommes au milieu du désert.

09/2016

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Histoire internationale

La Diplomatie-monde. Autour de la paix d'Utrecht - 1713

Ce livre a l'ambition d'ouvrir une nouvelle dimension pour l'histoire des relations internationales en étudiant la naissance, en Europe, d'une diplomatie prenant en compte le monde entier, où les Européens cherchent à être présents en ce temps de première mondialisation. Les traites de paix, signés à partir de 1713 à Utrecht puis à Rastatt et à Baden, mettent fin à un conflit qui dure depuis 1701, la guerre de Succession d'Espagne, et ils règlent en particulier le sort de l'immense monarchie espagnole qui contrôle des territoires sur tous les continents. Depuis les traités de Westphalie de 1648, le congrès diplomatique s'est imposé comme l'instrument des grandes recompositions géopolitiques destinées à établir la paix. Une telle réunion de négociateurs correspond à une confrontation maîtrisées où sont évalués les résultats des campagnes militaires et où sont cherchés des expédients pour faire accepter l'arrêt des hostilités. Pour des siècles trop souvent considérés comme des successions de guerres, par lesquelles des Etats en formation s'imposent en s'opposant, ce recueil d'études propose d'approcher l'histoire de l'Europe et du monde sous un autre angle, plus lumineux : celui de la négociation, puisque l'affrontement débouche aussi sur l'élaboration de pratiques destinées à résorber à tout prix la violence entre les pays européens-Néanmoins, cela conduit aussi à esquiver des litiges ou des souffrances collectives pour ne pas retarder ou empêcher la conclusion des traités. Finalement, une paix durable, comme celle de 1713-1714, fait de tous les belligérants des mécontents, tout en les obligeant à accepter un oubli général des traumatismes subis. Ces discussions intègrent les questions économiques, commerciales et coloniales, ce qui permet de parler de diplomatie-monde, afin d'aborder le dialogue avec des populations lointaines mais aussi des drames humains comme la traite des esclaves africains. Cet ouvrage se propose de considérer également les fondements d'une culture de paix, à travers l'émergence d'une opinion publique internationale, la réflexion sur la paix perpétuelle, la construction d'un événement historique qu'il faut célébrer et commémorer. Des historiens, venus d'horizons variés, donnent ici des études d'une grande rigueur, offrant une somme de connaissances historiques d'une incomparable richesse, et ils proposent des analyses originales et des interprétations novatrices, renouvelant en profondeur l'histoire des relations internationales, de la diplomatie et des sociétés des Temps modernes.

11/2019

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Autres pays

La guerre du Paraguay

La lecture de l'article d'Elisée Reclus "La guerre du Paraguay" , qu'il publia dans la Revue des Deux Mondes le 15 décembre 1867, montre que malgré son point de vue a priori favorable au Paraguay (qu'il compare à la France révolutionnaire) il fait une analyse pénétrante des rapports de force entre les belligérants et anticipe les conséquences du conflit. Dans cette guerre, qui opposait le Paraguay à la "Triple Alliance" (Argentine, Brésil, Uruguay), la situation militaire était alors bloquée ; Elisée Reclus explique aux lecteurs français la situation étrange où se trouvent alors les belligérants et analyse les dissensions dans la Triple Alliance, la force du Paraguay et la faiblesse du Brésil. Il est clair, à le lire, qu'il voit largement le premier comme une sorte de réincarnation de la France révolutionnaire, en guerre contre toute l'Europe d'Ancien Régime, et dans le second un pendant tropical de l'Empire de Napoléon III, qui l'a condamné à l'exil, un prisme qui colore quelque peu ses analyses. Mais il serait évidemment injuste et ridicule de s'en tenir là et de tenir rigueur à Elisée Reclus de quelques erreurs dans ses pronostics sur l'issue d'une guerre, à l'issue alors bien incertaine, alors qu'on ne peut au contraire qu'admirer la justesse de ses analyses géopolitiques sur la situation des puissances en présence. Au moment où Elisée Reclus décrit la situation militaire est étrange et probablement inédite : la flotte de haute mer brésilienne est bloquée dans un bief fluvial, entre deux forteresses paraguayennes. C'est le résultat imprévu du plan de bataille des forces de la Triple Alliance après l'échec de son offensive terrestre. Plus de cent quarante cinq ans après la fin de ce conflit, quelles traces a-t-il laissées ? Au Paraguay, le souvenir du drame que furent, non seulement la défaite contre les alliés, mais surtout les énormes pertes humaines de la guerre sont toujours rappelés comme étant la principale origine du retard de développement, comparable à ce qu'a été pour la Bolivie la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique. [Hervé Théry et Sébastien Velut, "Elisée Reclus et la guerre du Paraguay" , Terra Brasilis (Nova Série) [En ligne], 7 | 2016]

05/2021

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Sciences politiques

Musulmans, osez la démocratie

Le titre de ce livre n'est pas une provocation, mais à la fois une invite et une ode aux valeurs universelles à l'adresse de la jeunesse de foi ou de culture musulmane. Laisser entendre que cette sphère géographique appelée "monde musulman" - et qui ne doit désigner rien d'autre sinon une sphère géographique - serait inapte à la démocratie est incontestablement une expression raciste qui laisserait croire que ces populations issues de cette civilisation - qui, à travers l'histoire, a pourtant tant donné à l'humanité - seraient, d'une certaine manière, inaptes aux valeurs universelles et singulièrement à la démocratie. Ce serait aussi une expression méprisante qui ne reposerait sur rien d'autre sinon sur une série de préjugés qui ne prendrait en compte ni le poids de l'histoire, ni les réalités sociologiques, ni les manipulations géopolitiques. Lors du déclenchement du "Printemps arabe" , nous avions caressé un voeu, celui de voir les jeunesses de ces pays prendre leur destin en main et agripper le train du progrès et ainsi quitter définitivement les archaïsmes, notamment religieux. De Tunis à Damas, en passant par le Caire et Tripoli, nous espérions la chute des tyrans, mais surtout l'édification de vraies démocraties. Certes Ben Ali, Kadhafi ou encore Moubarak ont fini par chuter, mais à la place de la démocratie, il y a eu souvent le chaos. En Syrie, Bashar Al Assad a estimé que la fin du monde était préférable à une écorchure à son doigt, pour paraphraser le philosophe écossais David Hume. Il a donc préféré faire connaître un sort tragique à son pays et à son peuple grâce notamment au soutien de l'Iran et surtout la Russie, mais aussi à cause de la lâcheté des Etats-Unis. La déstabilisation a fini par profiter aux djihadistes de Daesh et ainsi la démocratie a été renvoyée aux calendes grecques. En Libye, la mort de Kadhafi, n'a pas été synonyme de stabilité, encore moins de bonne gouvernance. Les différentes factions et tribus continuent de s'entredéchirer. En Tunisie, Ben Ali a laissé sa place d'abord, aux islamistes, ceux liés aux Frères musulmans et à une extrême gauche pathétique qui sait s'accommoder de l'islam politique avant que Kaïs Saied ne vienne s'imposer à travers un discours populiste et démagogique qui est à la démocratie ce que le cactus mexicain est au jasmin de Tunis. Le constat est en effet amer.

02/2024

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Beaux arts

Le bruit des bonbons ; The astounding eyes of Syria. Edition français-anglais-arabe

Le bruit des bonbons - The Astounding Eyes of Syria aborde la force de langage de la confiserie et des objets quotidiens. L'oeuvre explore les condensations de l'histoire, la résistance de nos héritages passés. Si le bonbon est un transmetteur universel qui humanise les relations entre les individus, il est ici l'objet moteur qui a le pouvoir de rassembler, de transmettre comme de se souvenir. C'est à travers la confiserie syrienne, que l'installation évoque et partage des souvenirs qui survivent au temps et à l'horreur de la guerre. Elle tisse des temporalités à la fois vraisemblantes et réelles sur fond de traditions partagées. Beaucoup de Syriens se retrouvent aujourd'hui autour de leur héritage vivant dont les souvenirs collectifs et individuels engagent la survie d'un immatériel qu'on ne saurait faire plier, réduire et oublier. Le Louloupti est un véritable petit bonbon qui nous rappelle les Abaib Ghouwar, petits sabots syriens en sucre, le souk d'Al-Hamidiyah et la Booza qui sont aujourd'hui plus que jamais dans la mémoire des Syriens en Jordanie, en France, au Canada, en Italie... Ces confiseries, objets-images et de liens, réparent notre regard et réveillent notre capacité à voir et à mobiliser. Imaginées par Benjamin Loyauté, ces sucreries narratives sont des agents transmetteurs, des actants. Durant plusieurs siècles, les peuples arabes introduisent le sucre dans la pharmacopée. Au XVIe siècle, le sucre était vendu par les apothicaires. Le bonbon avait ses vertus que l'histoire ne lui a pas depuis, reprises. Découverte en Syrie par Max Mallowan en 1937, l'idole aux yeux est une sculpture qui intrigue toujours et dont la fonction n'a jamais été véritablement tranchée. Le Louloupti dessiné à partir de cette archéologie est aussi spéculatif que tangible. En meringue et à la rose de Damas, il aurait aussi la fonction de prolonger le temps et les souvenirs comme de préserver l'avenir... En collectant les mots, les histoires et les "mémoires sucrées" de ses amis syriens sur des cartes postales, l'artiste et designer participe à la protection d'une culture dont la trace forme une armure. L'installation est une expérience "fictio-fonctionnelle" , où les objets-mots ont une force perlocutoire. Benjamin Loyauté utilise pour la première fois le terme design sémantique en 2014. Il définit alors le design comme un langage et développe ses premières installations autour des actes de langage. Il engage depuis une réflexion sur la géopolitique du design, nos sociétés contemporaines et l'ensemble de ses actes conditionnés par la langue, la culture, le temps et l'espace. "Les objets sont comme des mots et mes installations comme des histoires, aussi factuelles que spéculatives elles révèlent nos comportements, affectent nos certitudes et notre perception des choses" . B. L.

08/2016

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Histoire internationale

La guerre la plus longue. L'Occident dans le piège afghan

Plus long que la Première et la Seconde Guerre mondiale, que la guerre d'Algérie ou que celle du Vietnam, l'interminable conflit afghan a broyé les espoirs de « nation building » que nourrissait l'Occident. Plus de dix ans d'une guerre « asymétrique » contre un ennemi aussi insaisissable qu'omniprésent et quels résultats ? Aucune des calamités qui ravageaient l'Afghanistan n'a été endiguée : ni l'insurrection, ni le terrorisme, ni les rivalités ethnico-tribales, ni l'économie à la dérive, ni la corruption endémique, ni la pauvreté. Certains fléaux, comme le trafic de drogue, se sont même aggravés. L'Occident a payé son obstination au prix fort : plus de 3 000 militaires de la coalition tués et des dizaines de milliers d'autres blessés, des milliers de victimes civiles « collatérales » aussi, 2 000 milliards de dollars partis en fumée. Comment en sommes-nous arrivés là ? À l'heure où les corps expéditionnaires des membres de la coalition lèvent le camp les uns après les autres, il était temps de dresser le « post mortem » de cette guerre si longue et si coûteuse. Un bilan militaire et politique, bien sûr, mais également humain, car ce sont d'abord les soldats, les sous-officiers et les officiers américains, anglais ou français, et leurs protégés de l'Armée nationale afghane, qui ont payé le plus lourd tribut, celui du sang, à ce mirage. Nul n'était mieux placé pour nous en parler qu'Hervé Asquin. Correspondant Défense de l'Agence France-Presse de 2006 à 2010, il a à son actif pas moins d'une vingtaine de reportages sur le terrain. Hervé Asquin a interrogé les ministres successifs de la Défense, les hauts gradés, rencontré à de multiple reprises l'état-major français à Kaboul, accompagné de la Kapisa à l'Helmand les militaires français dans leurs opérations de « contrôle de zone », casque lourd sur la tête et gilet anti-éclats sur le dos, partagé la tambouille des engagés afghans. Correspondant de l'AFP en Allemagne, il raconte la conférence de Bonn qui entérina le déploiement d'une « force multinationale de sécurité » pour assurer la transition de l'Afghanistan vers un État de droit. Il révèle aussi les tensions extrêmes qui opposèrent Chirac et Jospin au lendemain du 11 septembre 2001, lorsqu'il fallut se montrer solidaire des Américains jusque dans l'erreur. Ce livre n'est pas un essai, encore moins une thèse, mais un récit, qui alterne géopolitique et vécu à hauteur d'homme, explore au plus près du terrain les ressorts de la corruption, les errements stratégiques et diplomatiques, cette mécanique implacable qui a entraîné le monde dans cette guerre, la plus longue, la plus chère et l'une des plus vaines qu'ait connu l'Occident depuis des siècles.

09/2013

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Cinéma

Héros N° 1, Avril-juin 2019 : The Avengers. Le poing sur l'univers Marvel !

"Nous n'avons pas besoin de martyrs pour le moment. Nous avons besoin de héros. Un héros mourrait pour son pays, mais il préférerait vivre pour lui". Ces quelques mots prononcés par un fictif président Bartlett anéanti, comme les Etats-Unis et le monde entier, au lendemain des attaques du 11 septembre 2001 (cet épisode "Isaac and Ishmael" de The West Wing ayant été diffusé le 3 octobre de la même année) laissaient préfigurer le retour en force d'une culture underground, volontiers reléguée au rang de passe-temps préféré des enfants quand ils ne jouent pas aux jeux vidéo. Jusqu'à présent, à l'exception de Superman de Richard Donner (1978) et de Batman de Tim Burton (1989), les comics peinaient à sortir des cases narrant leurs aventures explosives. Mais les X-Men de Bryan Singer créent une première surprise en 2000, avec un sujet "étonnamment" mature à propos du fichage des identités. Vient ensuite le carton planétaire de Spider-Man de Sam Raimi (2002) dont on se souvient qu'une bande-annonce avec les Twin Towers avait dû être retirée des salles obscures. Le grand public tombe sous le charme de ce Peter Parker candide et amoureux, mais "responsable" quand la situation l'exige. Peter est-ce même gamin, tapi quelque part en nous, adultes désillusionnés et (cor)rompus. Puis, trois ans plus tard, le Batman Begins de Christopher Nolan finit d'enterrer le préjugé avançant que les comics ne sont rien d'autre qu'une sous-culture pour enfants et ados en quête de soi. Mais la révolution démarre littéralement en 2008 avec l'avènement du Marvel Cinematic Universe. Iron Man, Hulk, Thor et Captain America, héros improbables - les stars de la Maison des Idées ayant été (un peu honteusement) cédées à la 20th Century Fox ou à Sony Pictures -, bouleverseront en une petite décennie l'histoire du cinéma. Plus forts que Star Wars et Harry Potter réunis, les Avengers sont devenus les dieux tout puissants d'Hollywood, répondant à cette prière cruellement poignante et sincère : nous avions besoin de héros. Et ils sont là, prêts à défendre la veuve et l'orphelin, à offrir la liberté aux opprimés et à nous sauver de toutes les menaces grondant à l'extérieur comme à l'intérieur. Nous souhaitions, dans ces pages, leur rendre hommage. A ces Avengers, déjà. Car, que ce soit par leurs comic books ou leurs films, ces super-héros imparfaits et égocentriques ne se révèlent jamais plus puissants et même invincibles que quand ils unissent leurs forces pour affronter ensemble le mal. La leçon qu'ils nous donnent ? Il ne tient qu'à nous de dépasser nos fantasmes d'héroïsme pour faire front, main dans la main, avec les autres, quel que soit le champ de bataille, écologique, géopolitique, social ou économique. Assemble !

04/2019

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Biographies

Philippe II. L'apogée du Siècle d'or espagnol

Le dernier grand roi d'Espagne. Rarement autant que Philippe II d'Espagne (1527-1598) un souverain de l'époque moderne n'a souffert d'une image si durablement négative. Les réalisations effectives de son règne en ont parfois été négligées, tout comme l'environnement culturel, politique ou religieux dont il était le produit et qui s'imposait à lui. L'héritage que lui lègue son père, Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, est un cadeau empoisonné : s'il ne parvient pas à recueillir la dignité impériale, il se trouve malgré tout placé à la tête d'une gigantesque " monarchie composée ". Celle-ci fait de lui le souverain d'entités politiques disposant chacune de droits particuliers, territoires souvent sans continuité géographique les uns avec les autres. La configuration d'un tel ensemble rend délicats son gouvernement et sa conservation. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un empire dispose d'une dimension véritablement mondiale. Il n'était pas forcément écrit que la présence de l'Espagne en Amérique ou en Asie serait pérenne. Autre évolution géopolitique majeure, l'expansion ottomane qui menace l'Europe chrétienne. Philippe II est également confronté au plus grand schisme de l'Eglise chrétienne d'Occident, la réforme protestante. La seconde moitié du règne est enfin marquée par l'émergence d'une nouvelle puissance maritime agressive, l'Angleterre. Il faut ajouter à cela ce que Geoffrey Parker appelle la " révolution militaire ", qui débute au XVIe siècle. Faire la guerre devient beaucoup plus onéreux, du fait de nombreuses évolutions techniques. Plus que jamais, il est nécessaire pour un souverain de maîtriser des mécanismes financiers complexes s'il veut asseoir sa suprématie. Le présent ouvrage suit Philippe II confronté à ces formidables défis, en tentant de nuancer certains des lieux communs attachés à sa personne. Si on lui prête d'avoir laissé guider sa politique par un fanatisme religieux, les décisions implacables qu'il prend sont davantage inspirées par une " raison d'Etat " à laquelle il se voue sans limites. En dépit d'une foi intense qui a pu lui valoir à juste titre le qualificatif de " roi prêtre ", il instrumentalise bien souvent cette religion pour la mettre au service des intérêts de sa dynastie. La " monarchie catholique " est un empire expansionniste qui ne dit pas son nom. Présenter Philippe II comme un souverain " absolutiste " serait également anachronique. En revanche, il se dégage de cette biographie novatrice la figure d'un personnage animé d'une forme de misanthropie, de mépris pour ses semblables, qui, s'accusant avec les années, est responsable en bonne partie des grands échecs de la dernière décennie du règne, en particulier la défaite de "l'invincible armada".

04/2021

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Histoire militaire

Anthologie de la pensée militaire

En se focalisant sur la dimension nationale de la pensée militaire, cette anthologie révèle le caractère riche et dialectique de la relation entre la guerre et la nation. La nation est le sujet de la guerre et la guerre est une modalité importante de la construction de la nation. Sur la longue durée, depuis le Moyen Age jusqu'à la fin de la guerre froide, les diverses composantes territoriales, sociales et politiques de la nation ont contribué à l'élaboration de systèmes militaires dans les temps de la guerre et de la paix, ainsi que dans les espaces terrestres, maritime et aérien. La prise en compte de la dimension nationale permet ainsi de d'appréhender l'articulation de cette grande diversité de facteurs. A l'inverse, l'étude de la pensée militaire permet d'interroger le fait national, qui ne se réduit pas à l'affirmation autarcique d'une identité, car la guerre est un phénomène interactif. Au-delà des territoires conquis ou perdus, des populations intégrées ou abandonnées, le fait militaire a contribué à l'affirmation de la nation comme un corps politique inscrit dans un cadre territorial. La démarche anthologique constitue un apport efficace à la compréhension de cette relation dialectique entre la guerre et la nation, car elle permet de restituer la dimension littéraire de la pensée militaire, qui ne se limite pas à un simple procédé formel. La mise en oeuvre d'une pensée l'insère dans un univers culturel, politique et social. A cet égard, l'imprimé et ses usages se sont affirmés comme la modalité dominante, mais non exclusive, de l'insertion de la pensée militaire dans la sphère publique. Cette anthologie offre ainsi au lecteur la possibilité de percevoir la façon dont les auteurs ont mis leur pensée en oeuvre, dans des contextes éclairés par les contributeurs à cette oeuvre collective. Hervé Drévillon : Professeur d'histoire à l'université Paris-I, directeur de l'Institut des Etudes sur la Guerre et la Paix et directeur de la recherche au Service historique de la Défense, il a dirigé, avec Olivier Wieviorka, la monumentale Histoire militaire de la France (2 vol.). Il est par ailleurs l'auteur de L'Impôt du sang et de L'Individu et la Guerre, du chevalier Bayard au soldat inconnu. Jean-Christophe Romer : professeur à l'IEP de Strasbourg, spécialiste de l'histoire des relations internationales, chercheur associé à l'IRSEM, il a notamment publié Les militaires qui ont changé la France (Cherche-midi) et Géopolitique de la Russie (Economica). Thierry Widemann : chargé d'études à l'Irsem, spécialiste des guerres de l'Antiquité et du XVIIIe siècle. Il a notamment publié La pensée stratégique (PUF) et a collaboré au Dictionnaire de la pensée stratégique (Larousse).

08/2024

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Comics

Avengers : Etat de siège

Né en 1950, Roger Stern est, dans les années 70-80, l'un des piliers de Marvel. Il écrit alors certaines des séries les plus prestigieuses de la maison d'édition, d'Amazing Spider-Man à Captain America, en passant par Avengers et Doctor Strange. Stern débute dans l'univers des fanzines. Au début des années 70, il publie, avec Bob Layton (qui va lui aussi se faire un nom dans le monde des comics), la revue amateur CPL, où apparaissent, entre autres, les premiers travaux de John Byrne, son ami et collaborateur en maintes entreprises. Après quelques années passées chez DC Comics, Stern revient chez Marvel en 1997 pour raconter la véritable origine de son lutin malveillant dans Hobgoblin Lives ! Cette mini-série est suivie par une autre, tout aussi fondamentale, centrée cette fois sur Norman Osborn : Revenge of the Green Goblin. En 2010, il fait un autre bref retour à la Maison des Idées. Il aide d'abord Kurt Busiek à compléter le sequel de Marvels, Eye Of The Camera, puis il s'illustre sur Amazing Spider-Man et sur la mini-série Captain America : Forever Allies. En plus de travailler pour la bande dessinée, Roger Stern a aussi écrit trois romans best-sellers sur Superman. D'origine italienne, le regretté dessinateur John Buscema est né à New York le 11 décembre 1927. Passionné de peinture dès l'enfance, il s'inscrit au Pratt Institute of Arts pour mieux approfondir sa passion. Mais il se rend vite compte de la difficulté pour un peintre à percer dans le domaine de l'art pur et il tente la carte de sa version commerciale, la bande dessinée, non sans garder une certaine frustration pour l'occasion manquée. Sa première production dans le domaine des comics a lieu en 1948 pour Atlas/Timely (l'actuelle Marvel), pour qui il travaille de façon presque ininterrompue à partir de 1966 jusqu'à sa disparition, en 2002. Buscema a dessiné tous les plus célèbres personnages de Marvel, mais aussi Superman et Wonder Woman de DC Comics et, naturellement, le héros de fantasy Conan le Barbare pendant presque trente ans. Né en 1942, Tom Palmer est l'un des encreurs les plus estimés et les plus célèbres de l'univers des comics. Il commence son activité professionelle le chez Marvel en encrant Doctor Strange. Au cours de ses cinquante ans de carrière, il se distingue surtout comme encreur de Neal Adams, John Buscema, Gene Colan et John Byrne avec lesquels il signe les cycles légendaires des super-héros Marvel dans les années 60 à 90 sur des revues comme X-Men, Daredevil, Tomb of Dracula, Star Wars, Avengers et Doctor Strange. Désormais en semi-retraite, il a aussi collaboré, ces dernières années, avec DC Comics, Valiant Comics et IDW Publishing. Il est également peintre et illustrateur publicitaire.

02/2020

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Sciences politiques

Mondes N° 9, Hiver 2011-201 : Enjeux et vecteurs de la diplomatie d'influence. Edition bilingue français-anglais

Dossier thématique. La diplomatie d’influence : attractivité et rayonnementAujourd’hui l’État n’est plus le seul détenteur de la parole publique et le rayonnement d’une puissance ne peut plus se comptabiliser uniquement en données brutes (le « hard power », c’est-à-dire les forces armées, le PIB…), mais aussi en termes d’attractivité, de capacité à projeter des valeurs, ou à fixer des normes à l’échelle mondiale. L’influence est, par conséquent, devenue un élément essentiel de la diplomatie contemporaine. Ce dossier revient sur les enjeux de cette diplomatie d’influence, mêlant l’approche conceptuelle à l’analyse des stratégies de différents États (États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France…), en particulier dans les domaines culturels et économiques.1. Qu’est-ce que l’influence ?,Zaki Laïdi, Directeur de recherche à Sciences Po2. Retour sur la stratégie d’influence américaine,Alexandra de Hoop Scheffer, Direction de la prospective (MAEE)3. L’essor de la diplomatie économique,Caroline Malausséna, Sous-direction de l’innovation et des entreprises (MAEE)4. Concurrence autour de la formation des élites mondiales,Maxime Lefebvre, Directeur des relations internationales de l’ENA5. Les vecteurs privés de l’influence,Jean-Michel Boucheron, député (Ille-et-Vilaine) et Jacques Myard, député (Yvelines)Analyses & TémoignagesUne série de réflexions et d’analyses sur les défis de la diplomatie, la sécurité internationale et les équilibres géopolitiques. Notamment des articles de l’Ambassadeur et écrivain Olivier Weber, et du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Yukiya Amano.Risques et sécurité6. Après Fukushima, comment garantir la sureté nucléaire ?,Yukiya Amano, Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)7. La nouvelle collusion mafias-guérillas,Olivier Weber, Ambassadeur chargé de la lutte contre la criminalité organisée et la traite des êtres humains8. Éviter le pire au Sahel,Jean-Pierre Olivier de Sardan, Directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur au LASDEL (Niger)Défis contemporains9. Après le printemps arabe, la transition démocratique en question,Myriam Benraad, Sciences-Po/CERIDiplomatie et littérature10. L’âge d’or de l’entre-deux-guerres : un quatuor de grands écrivains et diplomates ?,Renaud Meltz, Maître de conférences à l’Université de la Polynésie française11. Diplomate et écrivain : deux métiers, une carrière ?,Stanislas Jeannesson, Université Paris-SorbonneDiplomatie économique12. De la réciprocité dans les relations commerciales internationales,Christian Sylvain, Centre européen de droit et d’économie de l’ESSEC13. Vers un gouvernement économique de la zone euro ?,Patrick Allard, Conseiller à la Direction de la prospective (MAEE)

01/2012