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Egypt & cairo

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Histoire internationale

La question de Palestine. Tome 3, L'accomplissement des prophéties (1947-1967)

Ouverte dès le XIXe siècle, la question de Palestine a pris un caractère particulièrement aigu après la Seconde Guerre mondiale. En dépit des apparences et des idées reçues, ce n'est pas la Shoah qui a accéléré le dessein des Juifs de fonder un " foyer national ", mais plutôt le déclin de la puissance européenne, en particulier de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Durant le conflit et juste après, ce sont en effet le Liban, la Syrie, l'Irak, la Jordanie qui se trouvent débarrassés des mandats confiés en 1919 par la SDN à la France et à l'Angleterre, et quelques années plus tard, l'Égypte elle-même acquiert son indépendance. Pour les sionistes, le moment est venu. La création d'Israël est décidée à l'arraché à l'ONU. Mais les pays arabes, estimant que ce nouvel État, créé à leurs dépens, n'a été voulu par les Européens que pour se racheter de la destruction des Juifs d'Europe, ne s'inclineront jamais devant le partage de la Palestine. Incursions des uns dans le territoire des autres, sabotages, luttes pour la terre et pour l'eau douce, rancœurs et haines, jeu des grandes puissances et des puissances déclinantes empêcheront jusqu'à nos jours qu'une issue soit trouvée. Quant aux souffrances des Palestiniens, elles seront bien longues à être prises en compte. A lire la minutieuse chronique dressée dans ce nouveau volume (1947-1967) par Henry Laurens, on se convainc que la culture du conflit est devenue comme une seconde nature de ces contrées : indépendant depuis quelques jours, Israël doit faire face à un conflit ouvert; en 1956, alors que le problème à résoudre pour les Européens est de répondre à Nasser après la nationalisation du canal de Suez, Israël fait partie d'une improbable coalition anglofrançaise ; en 1967, comme aucune frontière ne semble intangible et comme Américains et Soviétiques se révèlent incapables - ou peu désireux - de calmer le jeu en lieu et place des Européens, Israël s'estime contraint d'attaquer de nouveau ses voisins. A chaque guerre Israël se renforce, à chaque fois, l'humiliation vient nourrir la haine. L'histoire n'a pas pour rôle de renvoyer les protagonistes de ce sempiternel conflit dos à dos - et pourtant une bonne part des torts sont partagés -, mais elle peut apporter une irremplaçable contribution en montrant comment on en est arrivé là. Des décideurs de bonne volonté pourraient toujours en faire leur miel...

06/2007

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Histoire de France

Histoire du Consulat et de l'Empire. Volume 1

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

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Actualité et médias

La bombe africaine et ses fragmentations

La cause est entendue, l'homme blanc est coupable de tous les maux de la création, et en particulier en Afrique noire où la colonisation serait responsable de tous les malheurs qui frappent le continent. La vérité est bien plus complexe et moins simpliste qu'on veut bien le dire. Il est vrai que l'erreur principale du colonisateur aura été, lors de la conférence de Berlin en 1885, de ne pas tenir compte des réalités ethniques et d'avoir découpé, avec gourmandise, ce nouveau "fromage". Mais l'homme blanc n'allait pas simplement en Afrique pour exploiter les natifs et les richesses continentales, il y allait pour évangéliser et apporter les bienfaits de la civilisation. Toutes les entreprises coloniales ne furent pas glorieuses, mais celles expérimentées par notre pays furent sans aucun doute, comparées à d'autres colonisateurs, les plus humaines, empreintes d'empathie pour ce que l'on appelait péjorativement les "indigènes". Des hommes comme Léopold Sédar Senghor ou Houphouët Boigny, ayant atteint les sommets de la hiérarchie politique française, en ont été les preuves vivantes et auraient pu en témoigner. Vaste continent de 30 30 415 873 km² que les soubresauts de la décolonisation (bien souvent bâclée), n'auront pas épargné, les "sept plaies d'Egypte" se sont abattues sur lui : guerres coloniales et postcoloniales ; conflits ethniques ; pénuries d'eau ; famines ; maladies (notamment sida et Ebola) ; corruption, etc. Et, comme si tout cela ne suffisait pas, l'incapacité et la rapacité de nombre de dirigeants sanguinaires, corrompus, pratiquant souvent le népotisme, jettent une ombre sur la capacité d'une bonne gouvernance dans ces pays. Mais, le mal absolu, le danger suprême pour l'équilibre même de la planète, c'est la démographie explosive, non maîtrisée, de l'Afrique en général et de l'Afrique noire en particulier. De 100 millions d'habitants en 1900, la population du continent est passée à 640 millions dans les années 1990, pour atteindre et dépasser le milliard en 2015 (16 % de la planète, à comparer avec les 9 % de 1950 !). Selon les projections démographiques, sa population pourrait même atteindre plus de deux milliards en 2050 et, 4,4 milliards à la fin du XXIe siècle. Ce phénomène est une menace pour l'Europe, à la population vieillissante. Ce livre n'a pas d'autres prétentions que de rafraîchir les mémoires et d'être un lanceur d'alerte.

08/2018

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Esotérisme

Règlements de comptes à la Grande Loge

La franc-maçonnerie a toujours intrigué. Elle a été souvent décriée. Cette institution née à Londres en 1717 n'est ni une Eglise ni une secte, mais une assemblée philanthropique dont le but est de " faire d'hommes bien des hommes meilleurs ". Elle puise ses origines diverses dans les guildes compagnonniques médiévales comme au sein des ordres chevaleresques. Elle s'inspire aussi des sociétés initiatiques de l'Egypte et de la Grèce antiques. Elle accompagna l'éclosion du " Siècle des Lumières " et, parmi ses membres, figurèrent des hommes aussi célèbres que divers comme Montesquieu ou Mozart, le roi George VI ou Louis Armstrong, Winston Churchill ou Franklin Roosevelt, mais aussi bien des inconnus qui ont retrouvé là la chaleur de la fraternité des hommes prêchée dans les Evangiles. Ce roman est un " polar " dont l'action se déroule au sein d'une obédience maçonnique. Il n'a pas vocation de faire un quelconque procès à quiconque ; c'est le pamphlet ironique d'une situation possible pouvant survenir à tout moment dans une communauté humaine, avec ses faiblesses et ses forces. Hélas, il en est de la franc-maçonnerie comme de toute communauté d'hommes ; les idéaux servent parfois à dissimuler des dévoiements condamnables. Imaginons alors ici qu'un groupe organisé s'introduise dans une obédience maçonnique et en prenne le pouvoir, que deux meurtres rituels, soient commis à quelque temps de distance. Imaginons qu'un groupe d'hommes lucides entreprenne courageusement de relever le gant et règle les comptes au nom du respect de l'éthique et de l'ordre dévoyé. Matthieu Renard, journaliste d'enquête ; Bruno Margerie, avocat fiscaliste ; Loïc Le Dantec, vétéran de la D. G. S. E. et le commissaire divisionnaire George Noyer vont créer un groupe homogène qui mènera une longue enquête les conduisant jusque dans les bas-fonds de Marseille où sévissent des sbires au service de la mafia qui exécutent des " contrats " sur ordre. Leurs pas les conduiront aussi en Afrique où la franc-maçonnerie est souvent instrumentalisée au profit du pouvoir politique, et ses réseaux utilisés à des fins de blanchiment d'argent sale. Ils seront confrontés à certains hauts fonctionnaires vénaux fermant les yeux sur ces agissements délictueux sous couvert du secret d'Etat. L'enquête verra les coupables démasqués et condamnés, et révélera que bien des cercles d'initiés recèlent aussi de dangereux psychopathes mythomanes prêts aux pires imprudences.

06/2016

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Second Empire

L'exposition universelle de 1867. L'apogée du Second Empire

La fête impériale. Paris, 1er juillet 1867. Dans le palais de l'Industrie et des Beaux-Arts, gigantesque bâtiment construit en 1855 sur les Champs-Elysées, l'empereur des Français Napoléon III, entouré de sa famille, des hauts dignitaires de l'Etat, de chefs d'Etat et membres des familles souveraines, ainsi que du corps diplomatique, remet les récompenses décernées par le jury international de l'Exposition universelle, en présence d'un public nombreux. Ouverte le 1er avril, cette manifestation réunit une trentaine de pays (y compris le Siam et le Japon), 52 000 exposants, et voit chaque jour plusieurs milliers de visiteurs arpenter le Champ-de-Mars où l'Exposition est installée. La fête impériale bat son plein dans un Paris en pleine transformation sous l'égide du préfet Georges Haussmann, entre les visites de souverains étrangers (Guillaume Ier de Prusse, Alexandre II de Russie, le sultan Abdulaziz, le vice-roi d'Egypte Ismaïl Pacha), les multiples réceptions offertes par les ministres et les ambassadeurs et les spectacles donnés par les opéras et théâtres parisiens, sur des musiques de Giuseppe Verdi, Charles Gounod et surtout Jacques Offenbach. Et pourtant, ce même 1er juillet, la capitale bruisse d'une rumeur insistante : l'empereur du Mexique, Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, aurait été exécuté par les troupes républicaines. Confirmée trois jours ensuite, la nouvelle interrompt temporairement les festivités. Un an après la victoire de la Prusse sur l'Autriche à Sadowa, et alors que les difficultés politiques économiques et sociales se multiplient, le temps semble se charger de " nuages noirs ", comme l'avouera quelques semaines plus tard l'empereur lui-même lors d'un discours à Lille. La " plus belle pensée du règne " de Napoléon III, à savoir la constitution d'un empire catholique au Mexique, a vécu. Pour tous ceux qui connaîtront ensuite l'" année terrible " (Victor Hugo) de 1870-1871, 1867 restera à jamais celle de l'Exposition, la dernière période de joie et d'insouciance avant les difficultés. C'est à la découverte de cette " flèche d'or du Second Empire " que nous invite cet ouvrage particulièrement vivant, sur les pas de ceux qui l'ont organisée et de ceux qui l'ont visitée, George Sand, Gustave Flaubert, Jules Verne, Jules Michelet, Ferdinand de Lesseps, Frédéric Le Play ou le futur Edouard VII.

02/2023

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Théâtre - Pièces

Théâtre. 2011-2017

Tristesse et joie dans la vie des girafes Girafe est une petite fille de 9 ans. C'est sa mère qui lui a donné ce nom, car elle est grande. Un peu sur le modèle de Candide, elle va de rencontre en rencontre, en traversant une Lisbonne dévastée par la crise économique. Elle est accompagnée par son ours en peluche suicidaire : Judy Garland. Trois doigts au-dessus du genou Tiago Rodrigues a écrit Trois doigts au-dessous du genou à partir des archives de la censure, particulièrement hostile au théâtre, qui a sévi au Portugal pendant la dictature fasciste (1928-1974). Cette pièce, qui compte des extraits des plus beaux textes du patrimoine mondial, se présente comme une revanche sur l'histoire, un pied-de-nez aux censeurs transformés, malgré eux, en auteurs dramatiques. Entre les lignes Entre les lignes est une pièce courte, un monologue, centré sur le rapport entre un auteur de théâtre et son interprète. C'est le récit d'une expérience ratée, d'une série d'incidents. Un texte que l'acteur aurait dû interpréter seul sur scène, mais dont il a manqué toutes les échéances pour de mystérieuses raisons. L'acteur devient alors le personnage principal de sa propre fiction et part à la recherche de solutions pour réaliser ce spectacle, en s'engouffrant dans une espèce de labyrinthe initiatique aussi fantastique que poétique. Antoine et Cléopâtre A travers leurs corps et leur douce complicité, tout est histoire de projection. Obsédée, minutieuse, Cléopâtre décrit Antoine. Et vice versa. On imagine. Lui plonge à travers elle, il voit le monde par ses yeux. Et vice versa. Sur les murs, à travers des mobiles couleur désert et ciel, leurs ombres prennent corps tandis que le récit se déploie : Rome, l'Egypte, la guerre, l'amour, le déshonneur, la mort bientôt. Bovary Bovary est une adaptation libre du procès intenté à Gustave Flaubert en 1857. Cette pièce fait référence au réquisitoire et à la plaidoirie du jugement, ainsi qu'au roman Madame Bovary et à la correspondance de l'auteur avec Elisa Schlesinger. Iphigénie, Agamemnon, Electre Tiago Rodrigues s'empare de trois tragédies grecques majeures pour en filtrer une interprétation inconnue. Dans cette réécriture du mythe, le dramaturge lisboète se demande quelle pourrait être la destinée d'Iphigénie si les hommes - qui décident de son sort - n'étaient pas soumis à l'autorité des dieux ?

03/2023

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Géopolitique

Atlas de l'alimentation et des politiques agricoles

La pandémie de la COVID-19 puis la guerre russo-ukrainienne ont placé la sécurité alimentaire au centre des préoccupations de nombreux pays. Alors que la faim était en recul jusqu'en 2014 avec 600 millions de personnes touchées, elle en concerne actuellement 800 millions, soit 10 % de la population mondiale, et affecte plus de 20 % de la population africaine. La menace de famines est de retour avec la convergence des conflits armés, l'accentuation de la crise climatique et la gouvernance inadaptée des politiques agricoles. Les émeutes de la faim en 2008 avaient pourtant donné le signal pour réorienter les politiques agricoles vers plus de souveraineté, sans que cela soit véritablement suivi d'effets. Cet atlas a pour objectif d'analyser, sur le temps long, les raisons des réussites et des échecs des politiques agricoles et alimentaires dans 30 pays, riches, émergents et pauvres, sur les 5 continents : Côte d'Ivoire, Ethiopie, Madagascar, Malawi, Mali, Nigéria, Sénégal, Zambie, Algérie, Egypte, Iran, Israël, Maroc, Turquie, Chine, Inde, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Argentine, Brésil, Cuba, Haïti, Australie, Canada, Etats-Unis, Japon, Russie, Ukraine, Union européenne. Les auteurs ont établi une grille de lecture inédite sur le potentiel agricole de chaque pays étudié ainsi qu'un classement comparatif des facteurs qui conditionnent la réussite d'une politique agricole pour vaincre la faim. Cet atlas apporte des clés de compréhension pour mieux en appréhender les enjeux. Philippe Ducroquet Economiste et ingénieur en agriculture, il est titulaire d'une maîtrise en économie alimentaire (université du Massachusetts) et d'un doctorat en géographie (université de Toulouse-Le Mirail), et est diplômé de la Harvard Business School (Advanced Management Program). II a dirigé plusieurs sociétés agroalimentaires à l'étranger, notamment en Afrique. Après un parcours de banquier, il a été directeur général d'Unigrains. Jean-Paul Charvet Agrégé et docteur d'Etat en géographie, il est professeur honoraire de l'université Paris Nanterre et membre de l'Académie d'agriculture de France. Il a exercé également des fonctions de conférencier et de consultant auprès d'institutions publiques et privées. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les questions agricoles et alimentaires, dont L'Alimentation dans le monde, mieux nourrir la planète (Larousse, ouvrage traduit dans cinq langues). Réalisation cartographique par Laura Margueritte

02/2024

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Grec ancien - Grammaire

Lexonyme. Dictionnaire étymologique et sémantique des anthroponymes grecs antiques volume 1 (A-E)

En complémentarité avec le volume collectif sur La suffixation des anthroponymes grecs antiques (HEMGR 55, 2017), le dictionnaire dont voici le premier des trois volumes est conçu comme la mise à jour de l’ouvrage fondateur de F. Bechtel, Die historischen Personennamen des Griechischen bis zur Kaiserzeit (HPN 1917) à partir des huit volumes actuellement parus du Lexicon of Greek Personal Names d’Oxford (ca 400 000 individus répertoriés, porteurs d’environ 40 000 noms différents, en principe en alphabet grec). Le corpus des noms de personnes étudiés (environ 36 000 au total) est un peu inférieur à celui du LGPN : certains d’entre eux, en effet, seulement hellénisés par le suffixe, sont en fait d’origine linguistique non grecque (thrace, celtique, iranienne, anatolienne, égyptienne, sémitique, italique ou étrusque). L’accroissement du corpus, de 140 % par rapport aux HPN, s’explique par l’extension géographique et chronologique du domaine d’étude, qui comprend l’essentiel du bassin méditerranéen (Egypte et Syrie non comprises), de la période archaïque au début de l’époque byzantine. Notre objectif est donc d’offrir l’analyse la plus complète possible du sémantisme de chaque nom grec. D’une manière générale, trois raisons principales fondent le choix de l’idionyme : 1) le sens étymologique ; 2) les représentations idéologiques et culturelles associées - véhiculées notamment par les noms propres des autres champs de l’onomastique exploités -, qui sont elles-mêmes fonction des différents réseaux d’appartenance de l’individu, du plus large, le monde hellénique puis gréco-romain, au plus étroit, le cercle familial ; 3) la transmission patrimoniale, qui relève de ce seul dernier cercle. Il s’agit, dans ce cadre, d’explorer, à partir du lexique, avec lequel l’anthroponymie est en étroite relation d’imbrication - et en s’appuyant sur les collocations phraséologiques pour les noms di- ou tri-bases -, la part plus nettement dénotative de la signification du nom ; et en corrélation avec les données plus proprement individuelles disponibles au-delà du strict champ linguistique, qu’elles soient prosopographiques, relèvent d’autres champs de l’onomastique ou ressortissent plus largement à divers contextes géo-historiques et socio-culturels, la part plus proprement connotative de son sémantisme. Le fait que les cinq premières lettres de l’alphabet réunissent à elles seules le tiers du corpus des noms est à l’image de la distribution des mots du grec ancien dans le Greek-English Lexicon de Liddell, Scott et Jones.

07/2023

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Littérature étrangère

Hommage à Valentin Yves Mudimbe. Pour un nouvel ordre africain de la connaissance

Argumentaire "De tout temps, les écrivains ont joué un rôle prépondérant dans la vie de leur société. Des scribes de l'Egypte ancienne aux poètes des révolutions française et russe, en passant par les philosophes grecs, et récemment les écrivains de la Négritude africaine, l'écrivain a toujours bénéficié d'un statut particulier en incarnant la conscience de son peuple et en servant d'instigateur de l'évolution sociale. V. Y. Mudimbe, nous semble-t-il, n'a pas failli à cette mission multiséculaire de tout écrivain digne de ce nom. Car, grâce à une plume haute en couleur et lumineuse, grâce à un réel engagement au sein de son pays d'origine, la République démocratique du Congo, de son continent, l'Afrique et du reste du monde par sa qualité d'écrivain, sa carrière d'enseignant et de chercheur, V. Y. Mudimbe a contribué - à n'en pas douter -, au renouvellement du discours africain. [... ] Les différentes contributions réunies dans cet ouvrage se veulent un hommage à V. Y. Mudimbe au regard de son exceptionnel parcours intellectuel et scientifique qui en a fait aujourd'hui un nom célèbre, principalement dans le monde universitaire. L'un des principaux écrivains de la littérature congolaise écrite de langue française, son oeuvre est d'une diversité remarquablement riche et étonnante. Sa fécondité couvre presque tous les genres d'écriture : poésie, roman, essai, autobiographie, etc. Cette écriture révèle une profonde recherche de dépassement de l' "Etat honteux" dans lequel pataugent les peuples africains des indépendances tropicales et même "tropicalisées" par des dictateurs impénitents". (Extrait de A. Mbuyamba-Kankolongo, Avant-Propos, p. 13-16). L'oeuvre de Mudimbe ouvre des perspectives nouvelles en sciences humaines. Ses implications futures sont prévisibles sur un champ social africain longtemps enfermé dans la sphère judéo-chrétienne. Les contradictions épistémologiques qui conduisent le vénérable bénédictin Frère Mathieu à devenir un défroqué - Echappant de justesse au déterminisme de l'Eglise catholique romaine, pour recouvrir ses origines -, font de V. Y. Mudimbe une figure majeure de la Modernité africaine. Cet hommage, organisé par A. Mbuyamba Kankolongo, signe l'actualité, la vitalité ainsi que la singularité de la problématique posée par V. Y. Mudimbe. Celle du paradigme identitaire qui constitue le socle à partir duquel pourra se construire une véritable Modernité africaine. Cet ouvrage éclaire l'oeuvre et facilite sa vulgarisation.

04/2011

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Histoire de France

Histoire du consulat et de l'Empire. Volume 3, La crise de l'Empire (1810-1811) ; L'Empire de Napoléon ; La Nation sous l'Empereur ; La catastrophe de Russie

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

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Science-fiction

Les chroniques de la maitresse du temple Tome 1 : L'ombre de la mère du trône

"Depuis sa naissance, Hanael Parks porte en elle l'histoire d'une certaine Anna, petite-fille d'Enlil, figure importante du panthéon mésopotamien. A la fois princesse de haut rang, fille de sang royal, elle fait partie d'une ancienne dynastie d'immortels échouée sur Terre lors d'une bataille céleste... Les anciens récits de Sumer et d'Akkad la nomment Inanna-Istar, alors que l'Egypte ancienne lui attribue le nom de Nephtys, "la Maîtresse du Temple". Hansel Parks nous rapporte un récit poignant situé entre la frontière de l'aire sacrée et inviolable des immortels et l'espace profane des humains. Un décor grandiose émerge de page en page. Nous sommes plongés dans un monde à la fois simple et disproportionné en proie à la folie des "dieux" et à leur science défaillante. Alors qu'elle demande légitimement à prendre une part active à la destinée de son clan, Anna sera utilisée, humiliée, rejetée et méprisée, pour ensuite trouver une place chez l'ennemi, le Serpent initiateur de nos légendes, où elle espère obtenir le rang qui lui revient de droit. Le monde des dieux la néglige, alors elle s'invente un décor et un destin pour être remarquée. Pourtant, malgré les intrigues et les trahisons, elle n'a d'autre choix que de survivre à l'ère suprême des immortels et l'émiettement des cités antédiluviennes. La lecture de cette oeuvre majeure procure un furieux besoin d'espace et l'envie de revenir à l'essentiel des choses, là où tout a commencé... Il s'agit d'un travail considérable sur notre passé éloigné qui nous éclaire de façon saisissante sur notre présent. L'oeuvre d'Hanael Parks pose des bases importantes pour une compréhension globale de notre histoire ancienne. Parfaitement complémentaire des Chroniques du Girkù, Les Chroniques de la Maîtresse du Temple forment assurément une oeuvre à part entière et d'une originalité incontestable. Savoir, c'est comprendre... Hansel Parks décrit avec beaucoup de talent le vertige d'un temps hors du temps, celui des immortels en contact avec les humains. Détailler le monde des "dieux" de nos légendes avec une telle dextérité éclaire d'un jour nouveau les recoins secrets de l'âme humaine. Il faut suivre Hanael Parks dans la description de ses visions sur la vie d'Anna ; la suivre dans la quête de cette héroïne intemporelle et vivre son histoire comme une initiation menant vers une transformation du corps et de l'esprit. Ce long et pénible cheminement vous mènera là où aucun humain n'a jamais mis le pied." Anton Parks.

05/2019

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Esotérisme

Le petit livre de la grande histoire de l'initiation

Ce petit livre est la synthèse du développement d'une pensée cohérente, parallèle au cheminement maçonnique de son auteur. De "? l'Etoile flamboyante ? ", à "? la symbolique de la mort, ou herméneutique de la résurrection ? ", puis de "? promenade initiatique ? : origine et actualité des mystères sacrés ? " aux "? trente-trois médaillons hermétiques du portail central de Notre Dame de Paris ? "? ; puis du "? REAA, discipline d'éveil et de réalisation ? ", au "? REAA, ça sert à quoi ??? " et, enfin, de "? La Mythologie judéo-christique ? " à "? l'énigme du Sphinx ? ", Jacques Trescases approfondit sa recherche et l'élargit, parallèlement à son cheminement initiatique, et en cohérence avec les progrès scientifiques, de l'Archéologie à la psychologie des profondeurs, ainsi qu'aux sciences fondamentales, avec la révolution qu'apporte la physique quantique. Ce livre est une synthèse des ouvrages antérieurs ? ; mais il se situe dans une perspective différente ? : faire partager au plus grand nombre le bonheur qui résulte de ce cheminement et montrer que la démarche initiatique, colonne dorsale, avec la science, de la progression civilisatrice de l'humanité, au-delà des inévitables péripéties de l'Histoire des hommes, a encore son rôle à jouer, au-delà des perspectives annoncées, si troublées et incertaines qu'elles paraissent. Table des matières Avant-propos I. Origine préhistorique des mystères Initiatiques II. Tout commence à "? Circé? ", (-70. 000 ans) III. Les cavernes ornées du paléolithique supérieur sont les premiers temples connus, théâtres de cérémonies initiatiques IV. Au cours du néolithique, la tradition se transmet dans des grottes secrètes, comme celles du massif de Fontainebleau et voit s'ériger les premiers temples mégalithiques. V. L'Egypte, terre d'Initiations VI. La Grèce, terre fertile en Initiations VII. Le christianisme naissant VIII. Architecture sacrée IX. Artisans, artistes du Moyen-Age et du début de la Renaissance - Melancolia I ou la quête de la Connaissance - La voie mystique ou L'éclosion de l'amour sublime - Le Chevalier, le Diable et la Mort ou l'initié dans la cité X. Les Points forts de la Tradition XI. La Franc-maçonnerie "? régulière ? ", fidèle à ces points forts de la Connaissance transmise par la Tradition, offre à ses adeptes, par ses méthodes propres, le moyen de devenir un élément utile de cette globalité pour l'éternité - Fidèle aux prescriptions traditionnelles ? : - Le déroulement du Rite évidemment conforme à ces objectifs ? : XII. La Franc-maçonnerie sera-t-elle apte à affronter les bouleversements qui s'annoncent et féconder la nouvelle civilisation qui en naîtra ? Bibliographie sommaire

12/2020

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Littérature étrangère

Quinte. Ou la version Landru

«Ciel vieux rose et garance, arbres de Judée et fuchsias en fleur, mûriers, puis le gris sage des oliviers après Valence.» C'est sur cette belle image de la Provence au printemps que s'ouvre Quinte, le cinquième et dernier volet du «Quintette d'Avignon» qui, à travers Monsieur, Livia, Constance et Sebastian, présente au lecteur une vue panoramique de la civilisation occidentale du vingtième siècle, d'un monde malade du judéo-christianisme et soumis aux agissements de Monsieur, le Prince des Ténèbres. Dans Quinte, personnages et événements s'ordonnent autour de la notion de quinconce, ce schéma sacré des gnostiques, dont Lord Galen et les autres rescapés de la tourmente vont tenter frénétiquement de percer le secret pour s'approprier le trésor caché jadis par les Templiers dans un quinconce de grottes proche du pont du Gard. C'est sur cette toile de fond que se détachent les autres motifs narratifs : l'aventure de Julio, le poète gitan, et de ses jambes, l'histoire de Sabine, l'Anglaise juive devenue bohémienne, la fin de la liaison de Constance avec Sylvie, la belle schizophrène, et sa réunion avec Blanford «après le long détour de leur passé». Car le moment est venu de nouer les fils de l'intrigue et les destins des personnages. Mais rien n'est fixé pour autant, nous prévient l'auteur, car, comme le dit Blanford, «c'est alors que se produisit l'imprévisible». Au moment où s'achève l'immense fresque de plus de quinze cents pages que constitue le «Quintette d'Avignon» Lawrence Durrell, plus que jamais, oppose aux tensions et aux angoisses du moi occidental boursouflé et omniprésent la sagesse de Bouddha qu'il décrit en ces termes : «Purifiée, sa vision du sublime était dégagée de toute contingence. Il entrevoyait l'essence même des choses et de la nature.» Ne serait-ce pas là le message du vieux sage de Sommières, la grande leçon du «Quintette» ? Ici, plus encore qu'ailleurs peut-être, la beauté sensuelle de la langue se mêle à la rigueur de la réflexion esthétique et métaphysique en une poétique tendue à la limite, parfois, de l'énigmatique, d'où jaillissent, au détour d'une page, tantôt une somptueuse évocation de la Provence ou de l'Egypte, tantôt une scène poignante ou cocasse. Quinte, un roman profond et drôle, bouquet final d'un long feu d'artifice dont la charge idéologique et poétique séduit à la fois et les sens et l'esprit.

05/1986

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Ecrits sur l'art

L'art qui guérit la mémoire

" Je me souviens mieux quand je peins. " Ainsi s'exprime l'artiste Hilgos qui a souhaité se remettre à la peinture à la fin de sa vie, alors qu'elle souffrait de la maladie d'Alzheimer, ce qui lui a permis d'en ralentir les effets, de préserver son identité fragilisée et son élan vital. Son expérience témoigne des vertus thérapeutiques des activités artistiques, des ateliers-mémoire, des visites de musées, qui parviennent à freiner les effets dévastateurs des maladies de la mémoire et favorisent une existence plus heureuse. Ces formidables pouvoirs de l'art sont bénéfiques à tous, que nous soyons ou non artistes, car toute connexion avec la beauté d'une oeuvre développe et enrichit notre mémoire. Dès ses origines, l'art témoigne du désir de se souvenir, en particulier des belles choses, qui sont souvent par essence éphémères. Par leur virtuosité et leur génie, les artistes explorent nos émotions et stimulent notre mémoire. Ils nous aident à mieux comprendre ce qui nous entoure et élargissent notre vision du monde, améliorant ainsi nos facultés de mémorisation. Cet ouvrage se propose d'explorer et d'analyser les pouvoirs de l'art sur notre mémoire : comment nous permet-il d'en prendre soin et de la développer ? comment parvient-il à frapper notre imagination pour imprimer les souvenirs dans notre esprit ? comment nous aide-t-il à mieux apprendre et à penser, à réorganiser notre passé pour prévoir l'avenir ? Ces liens étroits qui unissent art et mémoire sont observés dès l'Egypte antique, mais aussi à Stonehenge ou chez les bâtisseurs de cathédrales ; des liens connus de Dante, de Giotto, de Botticelli, de Michel-Ange, de Shakespeare, mais aussi de Vermeer ou encore de Dalí. Dans toutes les cultures du monde, les artistes témoignent du fait que l'art est indissociable de la mémoire. Magnifiques manuscrits enluminés du Moyen Age, fascinants motifs géométriques de l'art islamique, lignes mystérieuses de Nazca au Pérou, étonnantes peintures rupestres du canyon de Mesa Verde aux Etats-Unis : ces exemples universels attestent l'exceptionnel pouvoir de l'art sur la préservation de la mémoire. Grâce aux développements récents des neurosciences, nous en connaissons aujourd'hui les mécanismes. Nous savons que grâce à l'interaction avec la beauté des oeuvres, grâce aux émotions qu'elles suscitent, notre mémoire va se trouver stimulée et enrichie. Et plus encore lorsque la maladie nous touche, il est désormais acquis que l'art soutient et soigne nos mémoires défaillantes. Et n'est-ce pas là l'une des fonctions essentielles de notre cerveau que de se souvenir, de préserver notre mémoire mais aussi celle de l'humanité ?

11/2023

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Histoire des mentalités

Du steak de mammouth au yaourt. Histoire des 30 aliments qui ont bouleversé nos vies

Les premiers aliments qui ont marqué la vie des Hommes sont ceux qui ont permis la survie et le développement biologique de nos lointains ancêtres, comme la viande et la moëlle des animaux sauvages, les ressources aquatiques, le miel... Puis, à partir de - 10 000 av. J. -C. , les hommes ont cultivé les blés, l'orge, le maïs, le riz... Riches en amidon et pouvant se conserver longtemps, ces céréales ont fondé les grandes civilisations de l'Antiquité. Les aliments ont également changé la façon de "penser" le monde. Pour les Mayas, le maïs était à l'origine de l'humanité ; les Mésopotamiens, les Grecs et les Romains voyaient dans certains produits "transformés" comme le pain, la bière, le vin et le fromage, le passage du sauvage au civilisé. Chez les Peuls et les Hindous, le lait est l'élément primordial à partir duquel a été créé tout l'univers. Certains aliments ont joué un rôle marquant dans la vie spirituelle des Hommes : le pain et le vin sont pour les chrétiens le corps et le sang du Christ... plan du livre 1. Aliments des origines (les aliments "sauvages" du Paléolithique) Mangeurs de viande (steak de renne ou de mammouth ? ) / Des montagnes de coquilles d'huîtres / Cueilleurs de plantes sauvages / Le miel et l'irrépressible attrait du sucré 2. Les nourritures essentielles de l'humanité (aliments cultivés ou exploités au Néolithique) Blés civilisateurs / Le riz, grain de vie de la moitié de l'humanité / Le maïs, fils du dieu soleil / le lait primordial / Le sel : sur les routes de l'or blanc 3. Au menu des premières civilisations (Egypte, Mésopotamie, Grèce, Rome) Le pain des civilisés / L'huile d'olive, un or liquide / Bière populaire et vin des élites 4. Tables médiévales Très chères épices / Harengs et morues des jours maigres / Fromages monastiques / La châtaigne, don de "l'arbre à pain" / Le "blé noir" des terres pauvres 5. Aliments et breuvages du Nouveau Monde et de l'époque moderne La tomate à la conquête du monde / L'épopée de la pomme de terre / Haricots américains / Chocolat, le breuvage des dieux / Une petite fève blanche d'Abyssinie (le café) 6. Produits des colonies, de la révolution industrielle et de la mondialisation alimentaire Aliments des colonies (ananas, bananes, huile d'arachide...) / Sardines et autres conserves en boîte / De la baguette au sandwich / La modernité industrielle : de l'extrait de viande Liebig au bouillon Kub et à la margarine / La révolution du yaourt / Nouveautés américaines (Ketchup, Coca-Cola, corn flakes...) / Nourritures d'ailleurs : kebabs et sushis Conclusion Les aliments du futur (algues et insectes, viande cellulaire et alternatives végétales, aliments santé personnalisés...)

09/2023

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Critique littéraire

Avec une légère intimité. Le concert d'une vie au coeur du siècle

Madeleine Lioux est née dans la musique. Ses parents, mélomanes tous les deux, avaient toujours imaginé pour elle un avenir de concertiste. Elle-même ne pouvait rêver mieux et s'apprêtait à suivre le chemin exigeant de l'artiste. Mais le destin allait en décider autrement. C'est par la musique qu'elle rencontre Roland Malraux, qui, assistant un soir à l'un de ses concerts, n'a pu l'oublier. Rencontre fulgurante et décisive. Le temps passé avec Roland sera magique, mais bref. Bientôt le drame frappe. Résistant de la première heure, Roland est capturé par la Gestapo, alors que, mariée depuis un peu plus d'un an, Madeleine attend leur premier enfant. Elle ne le reverra plus ; il ne connaîtra jamais son fils. Son beau-frère, l'écrivain André Malraux, le demi-frère aîné de Roland, vient de son côté de perdre la mère de ses deux jeunes garçons, Josette Clotis. Il propose à Madeleine de partager une maison. Graduellement, l'arrangement se mue en sentiments. Deux ans plus tard Madeleine et André se marient. De toutes les femmes dans la vie d'André Malraux, Madeleine, la plus discrète, est sans aucun doute celle qui, pendant plus de vingt ans, a partagé les moments les plus marquants de la vie de l'homme de lettres devenu ministre, celle qui a été à ses côtés dans les plus grands triomphes comme dans les pires épreuves. C'est elle qui l'accompagne dans tous les voyages officiels, du Japon en Chine, en Egypte, en Amérique latine, et surtout aux Etats-Unis où une magnifique entente s'établira vite entre les couples Malraux et Kennedy. C'est à New York qu'elle reprendra le fil de sa vie de musicienne, quand, quelques années plus tard, après une série de tragédies qui auront endeuillé leur entente, Madeleine et André se sépareront. Elle travaillera aux côtés du brillant chorégraphe Georges Balanchine et du grand Isaac Stern. Plus tard, c'est le Japon qui la réclamera. De ce récit fascinant, qui mêle histoire, art, politique et culture, ressort le portrait d'une femme "belle, pure, éternelle", comme le lui disait son amie Jackie Kennedy, et d'un être qui a su faire du don de soi un des plus beaux arts. Cet ouvrage, enrichi de nombreux documents d'époque issus des archives personnelles de la famille Malraux et de très beaux fac-similés, dresse aussi le portrait d'un siècle passionnant, dont Madeleine ressuscite pour nous le parfum.

10/2012

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Lecture 9-12 ans

La légende véritable du roi d'Orient Tome 1

En 1096, Thierry, un jeune paysan du village d'Hautpoul, dans la Montagne noire (près de Toulouse), vient d'épouser une jeune et belle paysanne, Isabelle. Mais au lendemain des noces, le chevalier Guillaume, dont il est l'écuyer, lui annonce qu'ils vont partir en Orient combattre les Sarrasins et délivrer le Saint Sépulcre. C'est la première Croisade des chrétiens. La mort dans l'âme, Thierry doit se résoudre à obéir. Les deux hommes vivent un long et difficile voyage jusqu'à la fascinante Constantinople, où ils retrouvent les armées croisées. Puis, ils livrent plusieurs batailles avant de se voir séparés lors du siège de Jérusalem. Thierry est en effet capturé par les Turcs qui occupent la ville sainte, puis, vendu comme esclave au Calife de Bagdad, Obassan. C'est ainsi que commence, pour le jeune homme, une odyssée extraordinaire. Il découvre Bagdad et sa fabuleuse civilisation. En échange de sa liberté, il accepte d'effectuer pour Obassan une ambassade vers le magnifique pays de Cathay (la Chine) et traverse, au retour, une mystérieuse contrée, le pays d'Hampasi. Lors d'une embuscade, sa caravane est attaquée et anéantie par d'abominables " d'hommes chevaux " (les premiers Tartares). Laissé pour mort, Thierry est recueilli par un peuple misérable, soumis à ces mêmes tribus d' " hommes-chevaux ". Soigné, Thierry reprend conscience, mais il a perdu la mémoire ! Ne sachant plus qui il est, il aide ce peuple à combattre et à vaincre les " hommes-chevaux ". La légende dit qu'il combattit dans les montagnes le père de ces créatures, le Diable en personne. Vainqueur de ce duel fantastique, Thierry est admiré et récompensé pour sa bravoure. Il est alors couronné roi. Commence un fabuleux règne de 50 ans ! Thierry, semble frappé par un sortilège. En 50 ans, il ne vieillit pas d'une ride. Nul ne s'explique ce prodige effrayant, et son peuple, craignant qu'il n'ait été ensorcelé par le Diable, lors de leur combat, finit par le rejeter et lui demande de quitter le pays. Au même moment, sa mémoire lui revient enfin. Thierry le Hardi revient donc en France, et après un long voyage de retour, il retrouve son village d'Hautpoul où nul ne le reconnaît. C'est ce que racontent les conteurs de la Chanson du roi d'Orient. Mais d'autres, disent que Thierry ne revint pas en son village, et qu'il continua son épopée en Egypte. Ils affirment que seule cette histoire est vraie et c'est pourquoi ils la nomment La Légende véritable du roi d'Orient.

09/2012

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Histoire internationale

John Ninet. 1815-1895, Un disciple de Rousseau au pays des fellahs

Agronome, économiste, ethnologue, conteur à l'orientale... rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un baladin à la cour du grand pacha modernisateur Méhémet-Ali, mais d'un citoyen genevois débarqué à l'âge de vingt-quatre ans en Egypte pour se vouer à la culture du coton. Né en 1815 à Saint-Gervais, ce faubourg ardent qui a vu apparaître J.-J. Rousseau un siècle auparavant,, John Ninet grandit dans un milieu de petits industriels. Adolescent, il assiste à l'exaltante montée de la gauche. Le cosmopolitisme ambiant l'incite à regarder au-delà des frontières. Après un séjour en Géorgie, il s'installe dans le delta du Nil et va vivre avec la terre égyptienne une véritable histoire d'amour. Cultiver du coton, c'est partager le labeur du paysan dont les conditions n'ont pas varié depuis des millénaires. Le jeune agronome apprend la langue et s'emploie à former des cadres. Marqué par son éducation libérale, il s'indigne de l'injustice qui accable le peuple fellah et commence à écrire une série d'articles, la plupart anonymes, pour dénoncer la cupidité du vice-roi et de ses comparses indigènes, turcs et européens. A travers son témoignage, nous découvrons la glorieuse époque de Méhémet-Ali jusqu'à la lente dérive de ses cinq successeurs et à l'occupation anglaise. Il va tenter de soutenir le mouvement nationaliste grâce aux principes de démocratie qu'il a connus dans sa patrie. Partisan de ce premier soulèvement en Orient, il est le seul Européen à demeurer jusqu'au bout dans le camp d'Arabi. L'arrogance colonialiste le dépouillera de tout, même d'une reconnaissance posthume. Nous le voilà rendu, ce John Ninet, défenseur des droits de l'homme et précurseur de l'assistance technique. Son destin exemplaire éveille de singulières résonances, à l'heure où les soubresauts sur l'ensemble de l'aire musulmane ne cessent de nous interpeller.de démocratie qu'il a connus dans sa patrie. Partisan de ce premier soulèvement en Orient, il est le seul Européen à demeurer jusqu'au bout dans le camp d'Arabi. L'arrogance colonialiste le dépouillera de tout, même d'une reconnaissance posthume. Nous le voilà rendu, ce John Ninet, défenseur des droits de l'homme et précurseur de l'assistance technique. Son destin exemplaire éveille de singulières résonances, à l'heure où les soubresauts sur l'ensemble de l'aire musulmane ne cessent de nous interpeller.

01/2010

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Histoire ancienne

La Cité à l'épreuve des rois. Le siège de Rhodes par Démétrios Poliorcète (305-304 av. J.-C.)

Après la mort d'Alexandre le Grand, ses successeurs se disputent le commandement des territoires conquis. Antigone le Borgne, qui domine déjà une grande partie de l'Asie Mineure, et Ptolémée, qui exerce le pouvoir en Égypte, s'affrontent polir la maîtrise du bassin oriental de la Méditerranée, chacun cherchant à rallier à sa cause le plus grand nombre de cités grecques. Rhodes représente un enjeu stratégique de premier plan. Son vaste territoire, dont une partie s'étend déjà sur le continent asiatique, le dynamisme de son commerce maritime, l'efficacité de son armée navale, font d'elle un État que les nouveaux souverains ne peuvent ignorer. Dans ce monde en mutation, la cité fait le choix de préserver les liens privilégiés qu'elle entretient avec Ptolémée et d'échapper à la pression d'une alliance trop exclusive voulue par Antigone. Mais si elle apparaît comme le point de fixation du conflit opposant les deux puissances, il n'en reste pas moins qu'elle entend s'affirmer comme un État libre, maître de sa diplomatie et de sa politique extérieure. En 305 avant J-C, Antigone ordonne à son fils Démétrios de faire voile vers Rhodes avec des troupes et un équipement de siège. Les moyens matériels et humains déployés, sur terre comme sur mer, sont sans précédent ; le jeune roi y acquiert le titre de "Poliorcète". Mais les Rhodiens, forts de leur marine et de leurs alliés, lui opposent une résistance acharnée pendant près d'une année, faisant ainsi la démonstration selon laquelle une cité pouvait encore gagner par les armes une part de sa souveraineté. Le propos de ce livre n'est pas tant de retracer le déroulement du siège que de comprendre comment il s'inscrit dans l'histoire du pouvoir, en particulier dans le système de relations entre rois et cités. L'événement se produit au moment où se forment les grandes monarchies hellénistiques, où la construction navale et le machinisme militaire sont marqués par le gigantisme, où l'art des fortifications et l'artillerie défensive se développent. Il s'agit donc d'observer en un point précis du temps et de l'espace l'évolution du politique et de sa manifestation la plus significative, la guerre, qui, à la fin du IVe siècle, se traduit autant par des batailles navales et des combats d'infanterie lourde menés à grande échelle, que par des assauts lancés à grands frais par des rois contre des cités, qu'ils veulent punir ou soumettre à leur autorité.

10/2011

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

Jean Schlumberger, Tout comme on avait rouvert...Hommages de l'étranger : Thomas Mann, Témoignage Ernst Robert Curtius, Amitié de Gide Hermann Hesse, Souvenirs d'André Gide Ernst Jünger, André Gide Ernst Jirgal, Elégie de Gide Archibald Mac Leish, Dans les grandes générations...John Steinbeck, Un grand romancier de notre temps Justin O'Brien, Deviens qui tu es Irwin Edmon, Entre tant d'écrivains...Raymond Mortimer, Lettre Dorothy Strachey Bussy, Quelques souvenirs Enid Starkie, A Oxford Blaise Allan, André Gide et Neuchâtel Taha Hussein, Ce grand don de conversation et d'amitié...Ennio Francia, Nous, qui étions prêts à le repousser...Giacomo Antonini, André Gide et l'Italie Emilio Cecchi, Contre certains malentendus Gianna Manzini, Sur une photographie des obsèques d'André Gide Giuseppe Ungaretti, A Rome Gide dans les Lettres : Saint-John Perse, Face aux Lettres françaises (1909) Marcel Arland, Gide reste présent Jean Cocteau, On ne peut se permettre...Paul Léautaud, Une certaine grandeur...R M Albérès, Gide considéré comme esthète André Ruyters, Unité de Gide François Mauriac, Les catholiques autour d'André Gide Jean Grenier, Le problème de l'expression Henri Mondor, Premier tournant André Julien, Les Faux Monnayeurs et l'art du roman Marc Beigbeder, La grande force d'André Gide Robert Mallet, L'équilibre dans le doute Henri Thomas, La leçon difficile Jacques Brenner, Reconnaissance Jean Paulhan, La mort de Gide n'a pas été si mal accueillie André Gide tel que je l'ai vu : Maria Van Rysselberghe, Depuis que vous n'êtes plus...Dominique Drouin, 1904-1914 Roger Martin du Gard, Notes (1913-1951) Jean Giono, Lundi André Chamson, En reste avec André Gide Albert Camus, Rencontres avec André Gide Julien Green, Rencontres Pierre Mac Orlan, André Gide et Melun Albert-Marie Schmidt, A Pontigny Louis Guilloux, D'un voyage en U R S S Robert Levesque, Le compagnon de voyage Léon Pierre-Quint, Un entretien avec André Gide Pierre Sichel, Portrait d'un portrait Henri Bosco, Trois rencontres Denis de Rougemont, Un complot de protestants Monique Saint-Hélier, Deux visages d'André Walter Etiemble, Avec Gide en Egypte Claude Mahias, Instants Richard Heyd, Révérence parler Béatrix Beck, La sortie du tunnel Jean Lambert, Il y a un an Yvonne Davet, Le plus irremplaçable des êtres...Jean Delay, Dernières années Textes inédits : André Gide, Pages - A propos de La Symphonie pastorale Dominique Drouin, >«C'est en 1890, dans l'appartement qu'il partageait avec son frère rue Vineuse...»André Gide, Lettres d'Italie à Marcel Drouin - Quelques lettres à Paul Valéry Paul Valéry, Quelques réponses à André Gide André Gide, Deux fragments de Et nunc manet in te

10/1990

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Beaux arts

Jean-Charles Bouloc

Ce bel ouvrage est la monographie du peintre Jean-Charles Bouloc. Jean-Charles Bouloc est né le 25 novembre 1930 dans l'Aveyron en France. Après des études secondaires, puis les Beaux Arts, il part découvrir le monde. A l'âge de 18 ans, commence une jeunesse voyageuse, vouée à la peinture et au dessin. Il ira en Afrique (Egypte, Sénégal, Ghana...), réalisant des portraits, participant à l'expédition ethnologique de Lhote en 1956, puis mène une vie d'aventurier. Jean-Charles Bouloc retournera en Europe en 1957 pour s'y marier. Il aura une fille, Virginie. Les voyages reprennent au Brésil, en Afrique du Nord. En 1962, de retour à Paris, où il a créé une boîte de nuit. Il y rencontre Laiza et Francis Sandford, rencontre qui va l'emporter vers le Pacifique. Il débarque à Tahiti le 13 juillet 1962. Il a mis fin à son mariage et s'installe à Bora Bora. Ses premières années en Polynésie sont marquées par de nombreuses rencontres d'îles en îles, par son goût de peindre, ses premières expositions et le décès de sa fille en 1963. Il s'applique à découvrir les îles Polynésiennes, peint en s'imprégnant de son environnement. Sa première exposition à la Galerie Winkler date de 1964. L'année suivante, Jean-Charles Bouloc part aux Etats-Unis. Il restera trois ans à Hollywood, vivant de sa peinture, exposée à la Galerie MacKenzie où il aura le plaisir de rencontrer le peintre Andrew Wyeth. A son retour à Tahiti, il voyage à nouveau, aux Australes, aux Marquises puis au Cambodge. En 1969, il épouse Marguerite Liu, dont il aura deux fils, Stéphane et Dewi, et il ouvre une galerie d'antiquités orientales "Noa Noa" à Papeete. Il y expose sa peinture et celle d'autres peintres. Un de ses portraits sera choisi comme timbre officiel de la Poste de Polynésie française et obtient le premier prix de la Philatélie. Pendant trente ans, installé avec sa famille à Tahiti, Jean-Charles Bouloc, va quand même voyager abondamment en Asie (Cambodge, Vietnam, Chine, Indonésie...), élargissant le cercle, cette fois à la recherche d'étoffes, de tapis, d'objets de rituels, de céladon, de porcelaines pour alimenter sa galerie. Il reprendra ses travaux de peinture en 1980 et s'y consacrera totalement après la fermeture de sa galerie "Noa Noa" en 1990. Il exposait régulièrement à la galerie Winkler à Papeete. Jean-Charles Bouloc est mort début mars 2014 sur l'île de Tahiti.

11/2009

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Science-fiction

Les chroniques du Girkù Tome 2 : Adam Genisis

Vous vous demandez par quel tortueux chemin un singe est devenu un homme, et où pourrait bien se situer ce fameux ""chaînon manquant"" ? Vous restez perplexe devant les diverses exégèses, officielles ou non, que l´on vous propose concernant l´Ancien Testament ? Alors le 2e volume des ""Chroniques du Gírkù"" vous donnera des réponses bien plus extraordinaires que tout ce que vous avez jamais imaginé ! Anton Parks, est ainsi allé fouiller du côté de Sumer et de l´Egypte voire bien plus loin dans notre passé. Il nous dévoile : o le réel projet des Elohim de la Bible et comment naquirent véritablement, entre autres, l´Homo Sapiens et l´Homo Neanderthalensis , o que l´Eden n´a pas été le paradis qu´on en a fait, notamment pour l´espèce humaine , o la portée exacte de l´Arbre de la Connaissance du jardin des ""dieux"" et de la ""faute"" biblique , o la signification et le rôle de Satan dans la mythologie sumérienne , o le véritable usage de la Grande Pyramide et l´origine du réseau souterrain du plateau de Gizeh , o la signification commune de l´énigmatique Neberu mésopotamien et du Neb-Heru égyptien , o l´explication de biens d´autres mythes, légendes et énigmes que personne, pas même les plus perspicaces, n´avait été en mesure de percer jusqu´à aujourd´hui.C´est avec un plaisir non dissimulé que nous suivons à nouveau notre auteur, qui nous guide d´un pas assuré dans le dédale que l´ignorance a fait de nos origines - avec l´éclatante érudition qui caractérise ceux dont le regard s´est éclairé de l´intérieur. Le travail de réappropriation de notre Histoire qui est accompli ici, émaillé de références qui impressionneront les plus exigeants, est proprement renversant ! ""[...] Il nous est seulement possible d´imaginer comment tout cela s´est passé. C´est pourtant parce que tout cela s´est effectivement produit un jour que nous ne sommes aujourd´hui plus contraints d´affronter notre futur en aveugles, sans même la certitude d´une identité pour assumer notre destin. Nous découvrons ici que notre passé, pour avoir été tragique, n´en est pas moins empreint de noblesse - face aux ennemis les plus impitoyables qui soient, autrefois bien près, et toujours bien près de nos jours, de nous priver de notre héritage comme de notre destinée. Mais rien n´est encore joué.""Extrait de la préface du scientifique Gerry Zeitlin, ""Open SETI Initiative"" www.openseti.org".

05/2020

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Religion

Teresita, la théologie de la tendresse. Une fille de la charité chez les indiens en équateur

Née dans les Landes il y a 90 ans, Teresita est une femme énergique, déterminée, en lutte permanente contre l'injustice. Rebelle de nature, elle a su dompter sa fougue pour en faire sa force. Fille de la Charité, elle prononce ses voeux en 1951. Après une première mission en Égypte, elle part en Équateur en 1968. Suivant les préceptes de Vincent de Paul, elle vit au milieu des pauvres. Dans la province côtière d'Esmeraldas, elle active un service aux malades, des cours d'alphabétisation, des ateliers de formation pour les femmes, crée même un collège public. Un grave accident l'immobilise deux ans à l'hôpital. Elle termine sa convalescence à la Casa Santa Cruz auprès de Mgr Proaño, grande figure de la théologie de la libération, et entreprend une nouvelle mission dans la Sierra. En 1984, elle y crée la Mission indienne Flores, ouvre un centre de formation, des jardins d'enfants, un service de santé, un accompagnement aux vieillards abandonnés. Elle y travaille aujourd'hui à assurer sa relève avec l'équipe des jeunes Indiens qu'elle a formés. L'Équateur où elle a passé plus de la moitié de sa vie est aujourd'hui en pleine mutation. Sous le gouvernement de Rafael Correa, la nouvelle constitution reconnaît la langue et la culture indiennes, l'enseignement et la santé sont désormais gratuits, un gigantesque réseau routier et un accès aux nouvelles technologies sur l'ensemble du territoire désenclavent les secteurs les plus reculés. Toujours en marche, Teresita approuve et accompagne ces changements jusque dans les communautés de base des sommets. Ce livre a pour propos de faire connaître davantage son action, d'élargir le cercle de ses soutiens, contribuant ainsi à la pérenniser. Priorité y est donnée à la parole de Teresita, à travers les multiples conversations et échanges épistolaires avec l'auteur en Équateur et en France, dans sa correspondance avec différents interlocuteurs et dans les archives de la Mission Flores. Elle dit l'enfance, la vocation religieuse, la guerre, et la construction d'une personne et d'une oeuvre sans cesse en transformation dans la vie aux côtés des Indiens Puruháes, pauvres parmi les pauvres. Après de nombreux voyages en Amérique latine où elle a participé activement au développement des échanges culturels avec l'Europe, Sylvie Viaut a rencontré Sor Teresita à la Mission indienne Flores (Équateur). Elle est secrétaire de l'association SOL-I-FLOR-E (Solidarité avec les Indiens de Flores Équateur).

11/2015

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Littérature française

Georges. Un roman d'aventures d'Alexandre Dumas

Georges est un roman d'Alexandre Dumas, publié en 1843. C'est l'un des rares romans d'Alexandre Dumas où l'auteur français aborde les questions de l'esclavage, du racisme, de l'abolitionnisme et de la colonisation comme thèmes centraux. Alexandre Dumas s'est inspiré de la vie de son père, le général Alexandre Davy Dumas de la Pailleterie, lui-même homme de couleur et fils d'esclave de St Domingue. Résumé : Georges est l'histoire d'une famille de gens de couleur, les Munier, au début du xixe siècle à l'île Maurice. Le récit se déroule sur une quinzaine d'années à partir de 1810. Après un siècle de colonisation française, l'île est devenue colonie britannique. Pierre Munier, riche propriétaire mulâtre, a deux garçons : Jacques, âgé de 14 ans et Georges, âgé de 12 ans. Lors de la bataille de 1810 contre les Anglais, devant le refus des hommes de la Garde nationale de l'admettre dans leurs rangs, Pierre Munier forme une compagnie d'hommes de couleur et part au combat. A la tête de cette compagnie, il arrache le drapeau anglais et le ramène sur la place de Port-Louis. Les jalousies autour du trophée engendrent le drame autour duquel vont se nouer les destinées des principaux personnages. M. de Malmédie, commandant les troupes françaises, n'apprécie pas qu'un homme de couleur soit à l'honneur. Son fils Henri, âgé de 12 ans, encore moins : il arrache le drapeau des mains de Georges et lui donne un coup de sabre au front. Jacques, pour défendre son frère, donne à Henri un coup de poing. Les pères alertés se confrontent, et Pierre Munier, habitué à la soumission, devant les Blancs, cède et laisse le drapeau à M. de Malmédie. Cette première scène est déjà annonciatrice de confrontations violentes entre les deux enfants en question, Georges et Henri. Souhaitant protéger ses enfants et leur offrir une éducation de qualité, Pierre Munier, après cet incident, les envoie faire des études en France. Jacques répond bien vite à l'appel de mer et s'embarque sur un navire. Il deviendra un capitaine émérite, puis pirate, et enfin négrier. Georges, marqué au coeur par les humiliations, va s'aguerrir jusqu'à atteindre la perfection en tout. Il devient un homme du monde prisé à Paris et Londres, voyage en Egypte et en Orient, jusqu'à ce qu'il soit prêt à revenir dans la colonie affronter les préjugés de race... .

01/2023

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Archéologie

Pavements et sols en béton et en mortier. Vocabulaire, techniques, diffusion

Les recherches sur les sols construits dans l'Antiquité ont fait des avancées spectaculaires ces dernières années en raison, surtout, de l'intérêt qu'archéologues et chercheurs commencent à y prêter d'un point de vue technique et non plus uniquement stylistique. Par ailleurs, les développements des connaissances sur les techniques antiques, grâce aux analyses poussées tant par les restaurateurs que par les géologues et les spécialistes de l'étude des matériaux, montrent tous les possibilités de recueil d'informations nouvelles afin de mieux appréhender le travail du "pavimentarius", ou mosaïste antique. Cependant, les sols en béton – terme qu'il convient de préférer désormais à ceux de mortier ou d'"opus signinum" – ont été très peu concernés par ces recherches qui se sont surtout intéressées aux pavements en tesselles (juxtaposition de cubes de pierre, marbre ou terre cuite). Les spécialistes réunis à l'occasion du colloque international tenu à Aix-en-Provence se sont penchés sur ces sols, tant d'un point de vue technique qu'archéologique et historique. Les communications présentent ici des dossiers variés aussi bien en termes de chronologie que de géographie. La large diffusion de ces sols, qui va de l'époque hellénistique aux églises de l'Antiquité tardive, souligne combien ce type de pavements a été mis en oeuvre et apprécié durant une très longue durée, bien plus longue que ce qui était traditionnellement admis. On trouvera dans ces vingt contributions des discussions sur les découvertes anciennes comme très récentes du Sud de la France, provenant de villes importantes de Narbonnaise aussi bien que de sites plus modestes, mais aussi deux incursions plus nordiques portées l'une vers Reims, l'autre vers Avenches en Suisse. Enfin, d'exceptionnels pavements ont entrainé le colloque de Grèce en Egypte, d'Espagne en Italie, où le décor se révèle souvent complété par des apports colorés. Entre peinture et pavement, on est à la rencontre de deux métiers. La moisson de documents que les chercheurs ont bien voulu présenter pour la première fois a été un étonnement pour beaucoup. Et d'une extraordinaire richesse pour les discussions sur la question ardue du vocabulaire à employer pour désigner ce qui apparait désormais comme d'une belle et grande diversité. La chronologie large examinée, incluant l'Antiquité tardive et l'époque médiévale – cette dernière plus en avance sur les études des mortiers –, a montré son intérêt, soulevant des questions de mises en oeuvre et d'approvisionnement, pointant la maîtrise technique des mosaïstes antiques.

06/2021

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Histoire ancienne

Paléorient N° 46-2/2020

Paléorient 46. 1-2 - 2020 Sommaire / Contents In Memoriam Henri de Contenson (1926-2019) par E. Coqueugniot... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 5-7 Robert H. Dyson Jr. (1927-2020) by C. P. Thornton and M. M. Voigt... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 9-11 Olivier Nieuwenhuyse (1966-2020) by R. Bernbeck... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 13-14 Articles K. Bretzke, E. Yousif, S. Jasim, K. Raith, A. Parton and A. Parker, On the diversity of the Palaeolithic record and patterns of Pleistocene palaeoenvironmental conditions in Southeast Arabia ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 15-30 G. Haklay and A. Gopher, Geometry, a measurement unit and rectangular architecture at early Neolithic Jerf el-Ahmar, Syria... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 31-42 M. Birkenfeld, U. Avner, D. E. Bar-Yosef Mayer, L. Scott Cummings, F. Natalio, F. H. Neumann, N. Porat, L. Scott, T. Simmons, M. B. Toffolo and L. K. Horwitz, Hunting in the skies : Dating, paleoenvironment and archaeology at the late Pre-Pottery Neolithic B site of Na ? al Roded 110, Eilat Mountains, Israel ... ... ... ... ... ... ... ... ... 43-68 C. A. Makarewicz and H. M. Mahasneh, Animal exploitation at a large late Pre-Pottery Neolithic settlement : The zooarchaeological record from es-Sifiya, Jordan ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 69-82 L. Peyronel and A. Vacca, Socio-economic complexity at the Late Chalcolithic site of Tell Helawa, Kurdistan Region of Iraq... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 83-107 S. Renette and S. Mohammadi Ghasrian, The central and northern Zagros during the Late Chalcolithic : An updated ceramic chronology based on recent fieldwork results in western Iran... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 109-132 K. Abu Jayyab, A. Glasser, M. Albesso, E. Gibbon, I. Schwartz, A. Taraqji and S. Razzaz Late Chalcolithic occupation at Tell er-Ramadi (Syria) : Results of the 2004-2006 salvage excavations... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 133-160 G. E. Ludvik, J. M. Kenoyer and M. Pieniazek, New evidence for interregional interaction in the 3rd millennium BCE Aegean : Indus-style carnelian beads at Aegina-Kolonna, Greece... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 161-177 O. Barge, W. Abu-Azizeh, J. E. Brochier, R. Crassard, E. Régagnon et C. Noûs, Desert kites et constructions apparentées : découvertes récentes et mise à jour de l'extension géographique... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 179-200 Recensions Squitieri A. and Eitam D. (eds.) 2019. Stone tools in the Ancient Near East and Egypt. Ground stone tools, rock-cut installations andstone vessels from Prehistory to Late Antiquity. Oxford : Archaeopress (Ancient Near Eastern Archaeology 4). 360 p. By C. Hamon... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 201-203 Rose J. I. , Hilbert Y. H. , Marks A. E. and Usik V. I. 2019. The first peoples of Oman. Palaeolithic archaeology of the Nejd plateau. Oxford : Archaeopress and Ministry of Heritage and Culture, Sultanate of Oman (The Archaeological Heritage of Oman 5). 196 p. By H. S. Groucutt... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 203-208 Venditti F. 2019. Understanding lithic recycling at the Late Lower Palaeolithic Qesem Cave, Israel. A functional and chemical investigation of small flakes. Oxford : Archaeopress. 188 p. Par S. Bonilauri... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 208-210 Purschwitz C. 2017. Die lithische Ökonomie von Feuerstein im Frühneolithikum der Größeren Petra Region. Berlin : ex Oriente (Studies in Early Near Eastern Production, Subsistence, and Environment 19). 620 p. By E. Ghasidian... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 210-211 Birkenfeld M. 2018. Changing systems : Pre-Pottery Neolithic B settlement patterns in the Lower Galilee, Israel. Berlin : exOriente (Studies in Early Near Eastern Production, Subsistence, and Environment 21). 334 p. By E. B. Banning... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 212-214 Schwall C. 2018. Cukuriçi Höyük 2. Das 5. und 4. Jahrtausend v. Chr. im Westanatolien und der Ostägäis (mit einem Beitrag von Barbara Horejs). Vienna : Austrian Academy of Sciences (Oriental and European Archaeology 7). 820 p. Par J. -P. Demoule ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 214-217 Gernez G. and Giraud J. (eds.) 2019. Taming the Great Desert : Adam in the Prehistory of Oman. Oxford : Archaeopress, Ministry of Heritage and Culture, Sultanate of Oman (The Archaeological Heritage of Oman 3). 128 p. By P. A. Yule 218-220 Hausleiter A. , Eichmann R. et al-Najem M. (dir.) 2018. Tayma' I. Archaeological exploration, palaeoenvironment, cultural contacts. Oxford : Archaeopress, Deutsches Archäologisches Institut Orient-Abteilung et Saudi Commission for Tourism and National Heritage. 267 p. Par G. Charloux... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 221-226

12/2020

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Histoire internationale

L'Afrique et les Africains au XIXe siècle. Mutations, révolutions, crises

Cette histoire est celle des Africains et non plus seulement celle de leur découverte par le monde occidental. Ce fut en effet une époque de bouleversements internes : à l'ouest, les guerres saintes (jihad) de conquête et de conversion à l'islam ; à l'est, l'expansion du sultanat esclavagiste de Zanzibar ; au sud, les réactions en chaîne dues à l'avancée des Blancs ; au centre, la floraison de seigneurs de guerre esclavagistes... Sauf aux deux extrémités (Maghreb et Afrique du Sud), l'intervention des Européens apparut longtemps comme un phénomène mineur. Certes, la révolution industrielle occidentale a joué le rôle de catalyseur d'une intégration accélérée du continent dans le système mondial de l'époque, d'où une série de ruptures : fin de la traite atlantique, début de l'exploitation internationale de matières premières agricoles et bientôt minières, création des premières colonies. Mais ces processus se sont inscrits dans la continuité de l'histoire des peuples et des cultures. Les Africains ont réagi en puisant dans leur patrimoine avec une remarquable capacité d'invention, qui s'explique en partie par un long passé d'assimilation culturelle. Le XIXe siècle a provoqué un formidable métissage culturel dans des sociétés qui n'en conservaient pas moins l'illusion qu'elles pourraient en exploiter elles-mêmes les fruits, en Egypte comme en Afrique noire. L'ouvrage privilégie à la fois les différenciations régionales et les thèmes récurrents à l'ensemble du continent, soulignant la rapide diffusion hors Afrique du Nord d'un islam populaire, l'introduction encore ponctuelle mais décisive du christianisme, la généralisation du mode esclavagiste, l'essor des villes, la transformation des rapports de genre et l'émergence de formes culturelles nouvelles fondées, entre autres, sur l'usage de l'écriture. L'histoire de ce déséquilibre et des énormes soubresauts qu'il a engendrés aide à comprendre les difficultés auxquelles est confrontée l'Afrique du XXe siècle. Catherine Coquery-Vidrovitch, ancienne élève ENS, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris VII-Denis Diderot et directrice de la formation doctorale " Dynamiques comparées des sociétés en développement " . Elle a notamment publié Afrique noire. Permanences et ruptures (2e éd. révisée, L'Harmattan, 1992), Histoire des villes d'Afrique noire des origines à la colonisation (Albin Michel, 1993), L'Afrique noire de 1800 à nos jours (en coll. , 4e éd. révisée, PUF, 1994) et Les Africaines. Histoire des femmes d'Afrique du XIXe au XXe siècle (Desjonquères, 1994). Les hommes et leur environnement. Climat et démographie. L'islam politique et guerrier. Maghreb et Afrique occidentale avant la conquête. L'islam politique et marchand : L'Afrique orientale. La résistance de l'animisme. Ouverture et introversion : l'Afrique centro-occidentale. La rencontre des civilisations : L'Afrique du Sud. L'intervention coloniale. Les innovations du siècle.

07/2020

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Littérature française

Liberté, tel est son nom

D'abord un cri pour la liberté, Hourreya en arabe est un prénom pour la fillette qui naît au milieu de la guerre d'Algérie. Puis il devient une balise tout au long d'un chemin tortueux, d'oppression, d'entraves pour celle dont la liberté est toujours à gagner dans sa famille comme dans la société française. Pourtant quand sa propre fille devenue femme lui annonce qu'elle va se convertir à l'islam, c'est le début du désordre dans sa tête, dans ses souvenirs... En pleine pandémie de la covid19, H . et son mari sont expats en Egypte et attendent avec impatience la réouverture les frontières pour se précipiter dans le premier avion. Ils doivent rentrer en France au plus vite car leur fille vient de leur annoncer son mariage et sa conversion à l'islam. Comment réagir face à cette nouvelle quand toute sa jeunesse, H. a lutté pour échapper au carcan des traditions et d'une religion trop stricte pour une femme ? De cette lutte est née une aversion religieuse et un rejet absolu de toute forme de soumission. A travers cette écriture où se mêlent souvenirs lointains et interrogations actuelles, H. tente de sortir de la tourmente. Réussira-t-elle à se réconcilier avec son passé et éviter de consommer la rupture avec sa fille ? Dans sa confrontation obligée avec d'un côté les souvenirs de sa mère et de l'autre la pression de sa fille, H. comprend que sa lutte pour la liberté est née de multiples paradoxes identitaires et culturels. Née au coeur de la guerre d'Algérie (1958) d'un père révolutionnaire mort en 1959 et d'un mère arabo-kabyle, elle débarque en France l'été 1962 dans les bras protecteurs d'un beau-père harki. La mémoire de H. se forge à partir d'images floues d'un père idéalisé et de la souffrance d'une mère ballottée d'un mari à l'autre, d'un pays à l'autre. Pourtant, malgré les violences de toutes sortes, malgré l'aliénation dans laquelle sa mère cherche à la maintenir, H. n'aura qu'un but : devenir une femme libre et assumée. A travers cette autofiction, le choix de la troisième personne est voulu pour faciliter une distanciation nécessaire avec le "je", un traitement romanesque des différents personnages et une approche plus objective des questions historiques et culturelles comme le drame des harkis et l'éducation des filles. Outre l'ancrage actuel en France et le contexte de la covid19 dès l'incipit, le roman retrace l'histoire la guerre d'Algérie entre 1956 et 1962 avec le débarquement des harkis dans les camps de transit au sud de la France.

11/2022

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Egypte

Grande Pyramide K 2019. La construction de la Grande Pyramide et la Nouvelle Histoire de l'Humanité dévoilées. Le grand livre.

Le livre Grande Pyramide K 2019 est une suite détaillée et avec beaucoup d'apports supplémentaires au film Grande Pyramide K 2019. Ce livre aurait pu être intitulé La nouvelle Histoire des Noirs, mais puisque les noirs ont changé le monde à jamais, cela devient la nouvelle histoire de l'Humanité. Fehmi Krasniqi est un blanc d'origine albanaise, naturalisé français. L'histoire des Noirs, depuis quelque 2 000 ans, a été écrite par les Blancs. Est-ce que c'est un énième blanc qui écrit l'histoire des Noirs ? Non. Cette fois-ci c'est différent ! Complétement différent. Fehmi Krasniqi n'a pas pu faire son film et son livre tout seul. Il a été aidé et guidé ! Il a été aidé et guidé par celui que certains appellent Dieu, d'autres, le Grand Créateur, le Grand Architecte, le Créateur de Tout, l'Entité Suprême, Le Maître de l'Univers, et toute une panoplie d'autres noms. Il est venu avertir l'humanité ! L'ignorer serait un manque d'intelligence, une anomalie. Et IL n'aime pas l'anomalie. IL effacera l'anomalie pour tout recommencer à zéro ! Des révélations totalement inédites qui lèvent enfin le voile sur le mystère de la Grande Pyramide de Khéops, de là découlera tout le reste. Ce livre nous oblige à repenser l'Histoire de l'humanité depuis 5 000 ans, autrement. Radicalement autrement ! Le puzzle est maintenant au complet. Beau, solide, comment dirait-on... en béton. Quelle est le but de ce livre ? Le but est simple mais le parcours, lui, est complexe. Le film Grande Pyramide K 2019 vient de la nuit des temps. Il vient en paix. Ce livre et ce film sont dédiés à l'humanité entière afin de s'unir autour de cette pyramide et d'avancer ensemble avec amour, paix et intelligence. Tel est le message. Telle est la mission de cette pyramide : être la source d'inspiration pour relever les défis qui nous attendent. Les défis qui attendent l'humanité entière. La maison croule sous nos yeux puisque les fondations sont mal construites depuis quelques siècles. Il est temps de rebâtir un nouveau foyer avec des fondations solides, en béton. Les fondations sont notre passé. Le passé de l'Egypte. L'humanité n'a pas de choix puisque le choix est binaire. Vrai ou Faux. 0 ou 1. Le premier l'amène nulle part, le deuxième l'amène vers la pérennité. Il est le temps de poser des questions, et des bonnes ! Le passé et le futur nous regardent, les yeux cloués, nous observent, silencieux. Que la paix, l'amour et l'intelligence règnent sur cette unique planète. Fehmi Krasniqi 2022

10/2022

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Philosophie

Circonstances. Tome 8, Un parcours grec

La Grèce est au coeur de ce livre, qui lui donne son titre. Tout s'y relit de ce qui a fait son histoire très récente, doublement exemplaire : exemplaire d'abord de la volonté des marchés financiers de lui imposer - jusqu'à la mise sous tutelle - leur politique ; exemplaire aussi des oppositions qu'une telle volonté peut partout soulever, mais n'a soulevées nulle part ailleurs mieux qu'en Grèce. Exemplaire, la Grèce n'est donc pas seule présente dans ce livre. De sa situation, dit Badiou, "on peut assurément dire qu'elle cristallise plusieurs des contradictions fondamentales qui sont les nôtres, en Europe d'abord, sans doute, mais finalement dans le monde tel qu'il est, le monde livré à l'anarchie autoritaire du capitalisme". C'est du capitalisme et de ses menées proprement impériales qu'il y est essentiellement question : en Grèce, c'est le point de départ, en Europe, avec et après elle ; en Afrique surtout. Menées de "désorganisation plutôt que de colonisation" auxquelles Badiou donne le nom de politiques de "zonage", qu'il définit ainsi : "pratiques impériales qui ne consistent pas à occuper des pays, à les coloniser, à en extraire tout ce qu'on peut en extraire et à se heurter ensuite éventuellement à des résistances nationales, à des luttes de libération nationales [...] mais à créer de zones où finalement les Etats sont affaiblis, où les territoires sont dépecés, où se créent des enclaves sous la juridiction d'armées privées". Pour encourageante qu'ait été la politique d'opposition des Grecs eux-mêmes à l'hégémonie des marchés financiers, et, après eux, de l'Europe qu'ils se sont assujettie, Badiou n'élude aucune de ses limites. Ainsi conduit-il une analyse acérée, sans concession, du spontanéisme des politiques mouvementistes, quelque sympathie qu'elles suscitent a priori, lesquelles, dit-il, "n'ont strictement aucun autre effet que de souder provisoirement le mouvement dans la faiblesse négative de ses affects ; [...] qui peuvent en effet obtenir un résultat, mais nullement construire la politique de ce résultat, comme on le voit aujourd'hui en Egypte comme en Tunisie". Il revient en effet à toute opposition actuelle, s'inspirant des politiques d'émancipation passées, et se réappropriant ce que Badiou a théorisé sous le titre de l'hypothèse communiste, de se constituer a minima suivant ce qu'il appelle ici des "maximes d'orientation" : l'idée égalitaire, le dépérissement de l'Etat et l'organisation d'un travail indivisé. La victoire de la gauche radicale grecque s'en est-elle assez inspiré ? Pas, sans doute. Alain Badiou médite ainsi pour finir sur le destin intellectuel de l'alternance politique grecque.

09/2016