Recherche

Batman Tortues Ninja

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Les officiers de Sa Majesté. Les dérives des généraux marocains 1956-2006

Pour la première fois depuis l'indépendance du royaume, voici cinquante ans, un officier marocain ose parler de l'armée marocaine. Avec une franchise brutale, à la mesure de ses désillusions. Créées au printemps 1956 et placées immédiatement sous les ordres du Prince héritier Moulay Hassan, futur Hassan II, les Forces armées royales (FAR) comptent alors de nombreux officiers de valeur, monarchistes sans états d'âme. Mais, rapidement, un profond malaise s'installe dans cette armée de qualité dont une partie importante de la hiérarchie supporte de plus en plus mal les excès et dérives du jeune Hassan II. Ces fortes tensions sont à l'origine des deux tentatives de coup d'Etat en juillet 1971 et en août 1972. C'est à cette époque que le lieutenant Mahjoub Tobji, alors âgé de 26 ans, entend avec stupéfaction un monarque miraculeusement épargné " conseiller " à plusieurs centaines d'officiers de " faire de l'argent, pas de la politique ". Un nouveau type d'officier, affairiste et opportuniste, fait ainsi son apparition. Patriote exigeant, Mahjoub Tobji assiste, impuissant et révolté, à la lente dégradation d'une institution qui représentait toute sa vie. Sur le front du Golan ou au Sahara occidental, il tente d'oublier la triste réalité, mais est presque toujours rattrapé par les combines et les petites ou grandes lâchetés de sa hiérarchie. Aide de camp, à son corps défendant, du très puissant général Dlimi, il est arrêté quelques jours après l'assassinat de ce dernier en janvier 1983. Il découvre alors la face la plus sombre du régime : tortures, harcèlement, manipulations, corruption... Une rencontre étonnante avec Hassan II, à Paris où il a réussi à fuir, lui permet de regagner le Maroc en décembre 1985. Mais sa carrière militaire est terminée. Il ne recevra plus jamais d'affectation ou de promotion et restera commandant plus de vingt-cinq ans jusqu'à sa retraite, en 2002. Ces vingt dernières années ont laissé à Mahjoub Tobji beaucoup de temps pour réfléchir à son expérience passée. Les contacts qu'il a conservés avec différents camarades lui ont permis d'être tenu régulièrement informé de l'état de la troupe. Pour pouvoir écrire librement, il s'est installé en Europe. Il espère de tout cœur que le jeune roi Mohammed VI, fort de sa légitimité, pourra enfin donner un coup d'arrêt aux calamités qui frappent le pays et menacent ses institutions les plus représentatives, à commencer par son armée.

09/2006

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre choisi. Tome 7, Tragédies sanglantes

Dans les trois pièces de ce recueil, Hanokh Levin crée une forme de tragédie moderne qui traduit sa vision du monde sans l'inscrire dans une réalité précise, tout en laissant une grande place à l'interprétation. L'Empereur. Dans cette reprise du mythe d'Ion, la jeunesse est sacrifiée et le salut, absent. Le jour de l'anniversaire de l'Empereur, devant le palais où accourt la foule, se rencontrent un orphelin qui rêve de retrouver les bras de sa mère, une princesse qui souhaite connaître son avenir et un couple royal qui espère, avant de mourir, obtenir une descendance. Le choc de leurs aspirations pose la question de la filiation et de l'implacabilité du destin. Fantasmagories. Un enfant est projeté dans l'horreur du monde en découvrant que ses nobles parents ne sont que des faux-semblants, qu'il est le fils de misérables paysans et qu'il doit être conduit au palais pour y être castré et devenir l'un des eunuques de l'impératrice. Pourtant, on lui avait prédit qu'il épouserait une princesse. Fût-elle morte, dût-elle le conduire à sa propre mort, l'enfant, jusqu'au bout, s'accrochera à cette chimère, subjugué par toutes les illusions, dont celles du théâtre. Mise à mort. Entre le groupe des bourreaux et celui des victimes, les jeux sont faits d'emblée : un être humain sera désigné pour mourir après avoir subi les pires humiliations. Bien qui" élue" pour changer la marche du monde, l'une des victimes échoue aux trois épreuves auxquelles elle accepte de se soumettre : l'amour, la servitude, la pitié. A travers ce dispositif, Levin nous permet d'observer jusqu'où l'homme est capable d'aller pour avoir la vie sauve. Mise à mort dialogue avec les mystères du Moyen-Age, L'Empereur avec la tragédie grecque, et Fantasmagories est une pure création. Se déploie ici une langue théâtrale renouvelée où l'abstraction de l'intrigue naît de situations effroyablement concrètes, servies par des dialogues d'une extrême concision poétique. Dans ce théâtre de la cruauté, Levin transforme le plateau en un lieu où va s'accomplir un mystérieux sacrifice. Au centre de l'action, des corps humains, torturés et humiliés, avancent inéluctablement vers la mort. Dans une succession de situations dérangeantes et violentes, Levin met à nu les mécanismes de l'âme humaine, révélés dans toute leur horreur au XXe siècle.

06/2018

ActuaLitté

Criminalité

Autopsies. Chroniques d'un médecin légiste

Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Par Michel Sapanet, médecin-légiste, directeur de l'Institut médico-légal de Poitou-Charentes au CHU de Poitiers, expert judiciaire et maitre de conférence. Pour son cinquième opus, le docteur Sapanet revient sur une trentaine d'affaires criminelles passées sous son bistouri. Fusil de chasse, couteau de cuisine, sabre japonais, strangulation, chaque méthode a laissée sur les corps des victimes une signature que l'autopsie se fait fort d'authentifier. Avec son équipe, Michel Sapanet examine, dissèque et analyse, tout en faisant profiter le lecteur de ses explications pédagogiques parfois teintées d'une pointe d'humour. Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Sans le travail de l'équipe du docteur Sapanet, Marie-Lucie, 75 ans, aurait été inhumée après un décès qualifié de " naturel ". Tout était prêt, le cercueil sur le point d'être refermé, lorsqu'un soupçon de doute a suspendu les funérailles. L'autopsie ordonnée in extremis a révélé l'ultime calvaire de la mamie, passée à tabac et étranglée. Sans la perspicacité de l'équipe du docteur Sapanet, le petit Nino, 9 mois, aurait rejoint la liste des bébés victimes de la " mort subite du nourrisson ". Mais lorsque Chantal, agent d'amphithéâtre chargée de la préparation des corps au sein de la chambre mortuaire, se penche sur le petit cadavre, elle n'a aucun doute. L'autopsie confirmera de nombreux sévices dans les semaines précédant le décès et un secouage aussi violent que mortel. Sans les observations du docteur Sapanet, le pauvre homme venu déclarer le décès de son épouse à la gendarmerie aurait pu finir en garde à vue. L'examen médico-légal le mettra hors de cause, confirmant un décès dû à un épouvantable cancer généralisé. Féminicides, altercations qui dégénèrent, parricide au sabre japonais, cambriolage qui dérape, le lot des violences ordinaires évoquées dans ce livre s'enrichit parfois d'affaires hors-normes, proches de l'indicible. Comme l'histoire de ces marginaux alcooliques et toxicomanes qui ont torturés et assassinés quatre membres de leur bande lors de sortes de séances récréatives. Sans doute trouvaient-ils que la province manquait de distraction... . Un chapitre à lire avec précaution.

ActuaLitté

Histoire internationale

Le soldat et la guérilla. Histoire orale de la guerre civile au Salvador

Il y a vingt-cinq ans, des accords de paix mettaient fin à la sanglante guerre civile née à la fin des années 1970 au Salvador. Cet ouvrage raconte ce conflit armé hors norme à partir du témoignage de deux adolescents ayant vécu la guerre en première ligne, l'un au sein des escadrons de la mort de la dictature, l'autre parmi la guérilla du Front Farabundo Martí de libération nationale. Les événements sont racontés tels qu'ils ont été vécus, de façon brute, sans recherche d'esthétique, de justification ni de glorification, ce qui confère au récit une richesse et une force peu communes. Ils témoignent, d'un côté, de la formation suivie par les futurs commandos des escadrons de la mort au début des années 1980, du déroulement d'opérations militaires, des tortures, ou encore d'anecdotes légères ou dramatiques du front ou de la vie à la caserne ? ; et de l'autre, du quotidien des paysans à la fin des années 1970 et de l'émergence de la guérilla, de la répression et de la fuite dans les montagnes, de la vie dans les campements, des combats, de l'organisation militaire clandestine, ou encore des difficultés de l'après-guerre… Au final ces récits de personnes dont le lieu de naissance a déterminé l'engagement dans l'un ou dans l'autre camp se complètent et livrent une vision panoramique des événements. Et s'ils décrivent souvent très froidement des événements d'une terrible cruauté, on y trouve aussi des manifestations d'une grande humanité. Enfin, au-delà du cas du Salvador, ils témoignent aussi d'une histoire populaire du continent latino-américain, des résistances, des guérillas, mais aussi des dictatures qui ont ensanglanté le continent. Maurice Lemoine, dans une préface très complète, revient sur l'histoire de ce petit pays d'Amérique centrale et nous montre en quoi ces récits demeurent en phase avec l'actualité du pays et du continent. Il présente ainsi le travail du sociologue salvadorien Oscar Martínez Penate qui résume bien le sens de cet ouvrage ? :"L'Histoire est généralement écrite par les commandants, les intellectuels et les internationalistes ? ; ceux qui se trouvaient en première ligne, personne ne s'intéresse à eux, leur histoire est très peu connue. ?" Cet ouvrage comportera en outre un riche cahier d'illustrations inédites.

02/2018

ActuaLitté

Médecine légale

Autopsies. Chroniques d'un médecin légiste

Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Par Michel Sapanet, médecin-légiste, directeur de l'Institut médico-légal de Poitou-Charentes au CHU de Poitiers, expert judiciaire et maitre de conférence. Pour son cinquième opus, le docteur Sapanet revient sur une trentaine d'affaires criminelles passées sous son bistouri. Fusil de chasse, couteau de cuisine, sabre japonais, strangulation, chaque méthode a laissée sur les corps des victimes une signature que l'autopsie se fait fort d'authentifier. Avec son équipe, Michel Sapanet examine, dissèque et analyse, tout en faisant profiter le lecteur de ses explications pédagogiques parfois teintées d'une pointe d'humour. Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Sans le travail de l'équipe du docteur Sapanet, Marie-Lucie, 75 ans, aurait été inhumée après un décès qualifié de " naturel ". Tout était prêt, le cercueil sur le point d'être refermé, lorsqu'un soupçon de doute a suspendu les funérailles. L'autopsie ordonnée in extremis a révélé l'ultime calvaire de la mamie, passée à tabac et étranglée. Sans la perspicacité de l'équipe du docteur Sapanet, le petit Nino, 9 mois, aurait rejoint la liste des bébés victimes de la " mort subite du nourrisson ". Mais lorsque Chantal, agent d'amphithéâtre chargée de la préparation des corps au sein de la chambre mortuaire, se penche sur le petit cadavre, elle n'a aucun doute. L'autopsie confirmera de nombreux sévices dans les semaines précédant le décès et un secouage aussi violent que mortel. Sans les observations du docteur Sapanet, le pauvre homme venu déclarer le décès de son épouse à la gendarmerie aurait pu finir en garde à vue. L'examen médico-légal le mettra hors de cause, confirmant un décès dû à un épouvantable cancer généralisé. Féminicides, altercations qui dégénèrent, parricide au sabre japonais, cambriolage qui dérape, le lot des violences ordinaires évoquées dans ce livre s'enrichit parfois d'affaires hors-normes, proches de l'indicible. Comme l'histoire de ces marginaux alcooliques et toxicomanes qui ont torturés et assassinés quatre membres de leur bande lors de sortes de séances récréatives. Sans doute trouvaient-ils que la province manquait de distraction... . Un chapitre à lire avec précaution.

05/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Entre amis

Au début de la fondation du kibboutz, nous formions une grande famille. Bien sûr, tout n'était pas rose, mais nous étions soudés. Le soir, on entonnait des mélodies entraînantes et des chansons nostalgiques jusque tard dans la nuit. On dormait dans des tentes et l'on entendait ceux qui parlaient pendant leur sommeil. L'idéal de vie en communauté a-t-il résisté à l'érosion du temps pour les habitants du kibboutz Yikha ? Ben Gourion est Premier Ministre, et la société israélienne n'est déjà plus la même que du temps des fondateurs. Alors des questions de principe et de règlement se posent aux kibboutsniks : peut-on par exemple permettre à Henia Kalisch d'envoyer son fils Yotam faire des études à l'étranger - chez son oncle qui, justement, a quitté le kibboutz - et faut-il laisser le petit Youval à la maison des enfants, malgré ses pleurs ? Mais même dans une petite communauté très attachée aux principes idéologiques, les affaires de cour prennent parfois toute la place. Yoev Carni va-t-il résister au charme de la jeune Nina, surtout quand il la croise pendant ses rondes de surveillance nocturnes ? Nahum Asherov peut-il accepter que son vieil ami David Dagan, excellent professeur et grand séducteur, s'installe avec sa fille Edna, âgée de dix-sept ans à peine ? Et que va faire Ariella, qui déborde d'affection pour l'ex-femme de son amant Boaz ? A Yikha comme ailleurs, l'on se débat avec ses chagrins d'amour et ses désirs irréalisables, mais dans un kibboutz, l'on n'est jamais seul. En huit nouvelles tragi-comiques qui se lisent comme un roman, Amos Oz scrute les passions et les faiblesses de l'être humain, fait surgir un monde englouti et nous offre surtout un grand livre mélancolique sur la solitude.

01/2013

ActuaLitté

Policiers

Le dernier lapon

Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Émile Victor. Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami. La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. La Laponie, si tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une enquête longue et déroutante. Mais à Kautokeino, on n'aime guère les vagues. Ils sont renvoyés à leurs patrouilles en motoneige à travers la toundra, et à la pacification des éternelles querelles entre éleveurs de rennes. Les mystères du 72e tambour vont les rattraper. Pourquoi en 1939 l'un des guides sami a-t-il confié à l'expédition française ce tambour, de quel message était-il porteur ? Que racontent les joïks traditionnels que chante le vieil oncle de Klemet ? Que vient faire en ville ce Français qui aime trop les très jeunes filles et qui a l'air de si bien connaître la géologie de la région ? À qui s'adressent les prières de la pieuse Berit ? Que cache la beauté sauvage d'Aslak, qui vit en marge du monde moderne avec sa femme à moitié folle ? Dans un paysage incroyable, des personnages attachants et forts nous plongent aux limites de l'hypermodernité et de la tradition d'un peuple luttant pour sa survie culturelle. Un thriller magnifique et prenant, écrit par un auteur au style direct et vigoureux, qui connaît bien la région dont il parle.

09/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Dans la lumière des peintres. Une vie avec Bonnard, Matisse, Miro, Chagall...

L'aventure des Maeght est une saga qui traverse le XXe siècle, ses deux Guerres, ses révolutions politiques, intellectuelles et artistiques, de Moscou à Berlin, de Paris à New York. Aimé et Marguerite Maeght, le fils d'un cheminot du Nord tué lors des premiers combats de l'été 1914 et la fille d'une lignée d'épiciers cannois sont devenus les amis et les marchands des plus grands artistes : Bonnard, Matisse, Braque, Miro, Giacometti, Léger, Chagall, Calder... Partis de presque rien, ils ont construit la plus importante galerie d'art moderne au monde puis la première Fondation en France, à Saint-Paul-de-Vence. Cette histoire unique, Adrien Maeght, leur fils, l'a vécue au plus près, dès sa plus jeune enfance. Editeur, imprimeur d'art, il a partagé l'existence, les joies, les espoirs et les affres de ces artistes. Cette histoire, il la raconte pour la première fois. Son récit dévoile l'intimité des peintres : la rencontre improbable en 1940 avec Pierre Bonnard et l'affaire du faux testament ; les séances de pose chez Henri Matisse filmées sous la surveillance de la belle Lydia ; la folle exposition des surréalistes et l'affaire de l'eau bénite de Saint-Augustin ; les séances de travail dans l'atelier de Georges Braque à Paris, ses courses de vitesse jusqu'à Varengeville, ses balades dans la campagne normande à la recherche de l'inspiration, ses relations orageuses avec Picasso ; les coulisses de la création de la Fondation de Saint-Paul-de-Vence avec Miro, Chagall, Giacometti et Sert ; l'influence des femmes russes, Nina Kandinsky, Nadia Léger, Vava Chagall... Amour, jalousies, amitiés, rivalités artistiques, argent, conflits de succession... Dans ce livre, rien n'est laissé dans l'ombre.

06/2019

ActuaLitté

Sociologie

Dialogues sur la Belgique. Souvenirs, images, questions

Quels événements, lieux et personnages demeurent dans la mémoire de dix-huit Belges connus lorsqu'ils pensent à leur pays ? Un groupe d'universitaires francophones et néerlandophones cherchent des réponses à cette question depuis plusieurs années. Ils ont organisé des rencontres avec des duos de différents domaines. Au fil de dialogues inspirants, on découvre certains souvenirs partagés - comme les Diables rouges à la Coupe du monde en 1986 ou l'affaire Dutroux - mais aussi des visions contrastées à propos de certains événements ou lieux comme les guerres mondiales ou Bruxelles. Les différences se situent souvent entre communautés de notre pays, mais aussi entre disciplines ou professions. Le livre débute par une introduction sur le contexte historique belge et la notion de mémoire collective. Il se termine par une conclusion dans laquelle les auteurs mettent en évidence certains fils rouges, mais aussi certains silences. Que retrouvons-nous dans cette mémoire prétendument collective ? Quels sont les éléments qui n'y figurent pas ? Bref, un tour d'horizon passionnant des souvenirs partagés et non partagés sur la Belgique. Dialogues sur la Belgique offre sur la Belgique d'hier et d'aujourd'hui un regard unique, fait de souvenirs évocateurs pour les Belges et d'images parfois surprenantes pour les non-Belges. La version néerlandaise de ce livre a paru sous le titre Dialogen over België. Herinneringen, beelden, opvattingen (Universitaire Pers Leuven, 2020). Avec la partipation de Nina Verhaeghe et Christian Laporte (journalistes), Herman Van Rompuy et Philippe Moureaux (hommes politiques), Dirk van Bastelaere et Laurence Vielle (poètes), Jan Verheyen et Adil El Arbi (réalisateurs), Kristien Hemmerechts et Vincent Engel (écrivains), Laurence Rase et Jean-Michel Saive (athlètes), Yves Noël et Christ'l Joris (responsables patronaux), Caroline Copers et Felipe Van Keirsbilck (syndicalistes), Brahim Laytouss et Myriam Tonus (théologiens).

10/2020

ActuaLitté

Récits de montagne

SOS Himalaya. Le sauveteur d'Elisabeth Revol raconte

L'alpiniste Denis Urubko, le sauveur d'Elisabeth Revol au Nanga Parbat, raconte les six épisodes où il a sauvé des vies en Himalaya. Avec un sens certain du récit et une voix singulière. La France a découvert Denis Urubko en janvier 2018 lorsqu'il s'est porté au secours d'Elisabeth Revol, en perdition au Nanga Parbat. Abnégation : il renonce au K2 dont il tentait l'ascension hivernale ; suspense : la paroi du Nanga est immense et les infos floues ; exploit : il gravit 1 200 mètres de paroi en pleine nuit ; chance ou miracle : il retrouve la Française dans les ténèbres. Urubko raconte ce secours dans le détail pour la première fois. Mais il n'en était pas à son premier exploit : au moins six fois, il a ramené des alpinistes de la " zone de la mort ", ces hautes altitudes où chacun est trop obsédé par sa propre survie pour penser aux autres. Si Urubko peut jouer les saint-bernards, c'est qu'il est un as des 8 000, doué, entraîné et affûté. Il a su raconter ces histoires extraordinaires avec une voix talentueuse et singulière, où l'humour le dispute à l'orgueil. Denis Urubko est né en 1973 au pied du Caucase, en URSS. Il a pris la nationalité kazakhe en s'engageant dans l'armée aux débuts de sa carrière d'alpiniste, puis la nationalité polonaise lorsqu'il a participé à des expéditions hivernales nationales. Il a gravi vingt-deux fois des sommets de plus de 8 000 mètres, un record - parfois à plusieurs reprises, toujours sans oxygène, même en hiver. SOS Himalaya, traduit du russe par Nina Neverov, est son premier livre publié en France.

04/2021

ActuaLitté

Biographies

Le jongleur

"Prénom ? Roman, Romain, Romouchka, Emile. Nom de famille ? Kacew, de Kacew, Gari, Gary, Ajar, Sinibaldi, Bogat. Lieu de naissance : Wilno, Koursk, Moscou, steppes russes, en 1914, en mai, en décembre, dans l'après-midi... " Difficile de mettre de l'ordre dans la biographie hors norme de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur. Homme célèbre qui s'est suicidé en 1980 après une carrière littéraire fulgurante. Mystificateur. Enfin, illusionniste qui jonglait avec les faits et les inventions, avec ses histoires et celles qu'il entendait, créateur infatigable de son opus magnum : sa propre biographie. Seule Agata Tuszy ska, l'autrice de Wiera Gran l'Accusée et de La Fiancée de Bruno Schulz pouvait relever ce défi ! Elle se met en scène, enquête pour chercher la vérité, tente de dévoiler les nombreux portraits de son personnage et engage avec lui un dialogue tout en essayant de résoudre les mystères de l'identité juive de l'auteur de La Promesse de l'aube - et de la sienne. Elle évoque sa mère dominatrice et fascinante, Nina Owczy ska, leur séjour de plusieurs années à Varsovie dans les années 1920, la route pour Nice, les deux mariages tempétueux de l'écrivain (dont celui avec la star de Hollywood Jean Seberg), sa carrière artistique et celle de diplomate. Elle raconte sa faiblesse pour les pseudonymes, les destins parallèles et le jeu. Dans Le Jongleur, Agata Tuszy ska peint un portrait unique de Romain Gary, et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines. Jongler devient ainsi la métaphore de l'art. Traduit du polonais par Isabelle Jannès-Kalinowski

08/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Voleurs et témoins

Quatre exilés, quatre destins en mouvement se croisent et se répondent dans une société slovaque elle-même en pleine mutation. Comment s'adapter à un environnement étranger ? Que reste-t-il des ancrages de chacun ? Comment accéder au bonheur dans des conditions d'instabilité parfois totale ? Voleurs et témoins est un roman de voix et de vies qui met en scène la compétition parfois cruelle qui se joue entre ceux qui ont décidé de rester au pays et ceux qui l'ont quitté dans l'espoir de trouver ailleurs liberté et prospérité : " J'erre. Je cherche le calme qui m'échappe. C'est ce que je me suis dit quand je suis monté dans la voiture et que Nina s'éloignait dans le rétroviseur. C'était comme il y a vingt ans ; elle avait juste vingt ans de plus. Je n'osais pas imaginer que nous ne nous reverrions plus jamais. Ni lui proposer de la ramener chez elle. Je fuis les endroits l'un après l'autre et j'amène toujours mon moi avec moi. Sans me fatiguer, comme une plante qui se tourne vers la lumière. Sur une tige fragile jusqu'à épuisement. Je poursuis le bonheur aux quatre coins du monde. En vain, comme quelqu'un qui collectionne des timbres. Le bonheur qui était présent dans l'appartement de Vera. Dans l'appartement dont je ne possédais pas les clés. Mais où je pouvais appeler. Je me suis garé devant le bloc d'immeubles et j'ai cherché de l'argent dans mon sac. Dehors, il faisait déjà nuit et des lampadaires clignotaient au-dessus de ma tête. Comme des chatons qui viennent de naître et qui ont du mal à garder les yeux ouverts. Et qui crient comme des corbeaux. "

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Le linceul

" Mon bien cher fils, La grande préoccupation dans laquelle je me trouve actuellement me conduit à solliciter à nouveau votre assistance et vos compétences. Je sais toutes les contraintes et les afflictions que vous a causées votre récente intervention au service de l'Eglise. Mais les périls qui nous menacent aujourd'hui sont tels que je n'ai d'autre recours que de m'en remettre à nouveau à votre aide bienveillante. " Difficile pour Paul Brouard de ne pas répondre à un appel à l'aide lorsqu'il vient du pape François en personne et qu'il concerne l'un des objets de dévotion les plus populaires de l'Eglise : le Saint-Suaire, que l'Eglise reconnaît plus comme une icône que comme une relique. En effet, il ne s'agit rien de moins que de prouver l'authenticité du Linceul de Turin suite au défi lancé par le magnat australien des médias, Jonas Trust, un athée zélé, prêt à tout pour détruire l'Eglise. De Rome à Turin, en passant par Paris et Istanbul, le héros du Tombeau, accompagné de Nina, la fille du professeur Moricca, retrouvé mort alors qu'il devait présider la partie ecclésiale de la commission d'authentification, se lance dans une enquête effrénée qui ne va cesser d'interroger sa foi. Ce troisième volume, après La Couronne et Le Tombeau, clôt un cycle sur les reliques en abordant la dimension religieuse de celles-ci. Les reliques nous confrontent tous, croyants ou incroyants, à la question fondamentale de la possible existence de Dieu. Or, cette hypothèse ne pouvant être ni démontrée ni exclue de façon scientifique, il nous faut finalement nous résoudre à trancher en faisant le choix personnel de croire ou de ne pas croire.

05/2020

ActuaLitté

Littérature française

Petit traité du racisme en Amérique

Dans ce livre, le premier qu'il consacre au racisme, Dany Laferrière se concentre sur ce qui est peut-être le plus important racisme du monde occidental, celui qui dévore les Etats-Unis. Les Noirs américains : 43 millions sur 332 millions d'habitants au total - plus que la population entière du Canada. 43 millions qui descendent tous de gens exploités et souvent martyrisés. 43 millions qui subissent encore souvent le racisme. Loin d'organiser une opposition manichéenne entre le noir et le blanc, précisément, Dany Laferrière précise : " On doit comprendre que le mot Noir ne renferme pas tous les Noirs, de même que le mot Blanc ne contient pas tous les Blancs. Ce n'est qu'avec les nuances qu'on peut avancer sur un terrain si miné". Voici donc un livre de réflexion et de tact, un livre littéraire. Mêlant des formes brèves que l'on pourrait rapprocher des haïkus, où il aborde en général les sensations que les Noirs éprouvent, et de brefs essais où il étudie des questions plus générales, Dany Laferrière trace un chemin grave, sans jamais être démonstratif, dans la violence semble-t-il inextinguible du racisme américain. " Mépris " , " Rage " , " Ku Klux Klan " alternent avec des portraits des grands anciens, Noirs ou Blancs, qui ont agi en noir ou en blanc : Charles Lynch, l'inventeur du lynchage, mais aussi Eleanor Roosevelt ; et Frederick Douglass, et Harriet Beecher Stowe, l'auteur de La Case de l'oncle Tom, et Bessie Smith, à qui le livre est dédié, et Angela Davis. Ce Petit traité du racisme en Amérique s'achève sur une note d'espoir, celui que Dany Laferrière confie aux femmes. " Toni, Maya, Billie, Nina, allez les filles, le monde est à vous ! "

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le voltigeur

"Je ne suis jamais retourné à Lille. Mais ce que j'ai construit ici, avec Merve, moi qui ne savais pas faire grand-chose, la maison de Varna, c'est aussi la preuve d'avoir avancé. On ne change jamais vraiment, au fond. C'est seulement les années, seulement les années qui sont passées. Tous ces gens sont loin. Je ne sais pas ce qu'ils font de leurs vies. Moi, j'ai essayé d'être heureux". Dans une paisible maison d'hôtes en Bulgarie, un homme revient sur son passé et raconte tout à celle qu'il aime. Vingt ans plus tôt, c'était Lille, l'Institut, la jeunesse, l'insouciance. C'était Witold, le voltigeur, et la bande, quatre amis à l'âme vaste comme le monde, peur de rien sauf du temps qui passe et arrondit les angles. Mais la vie finit toujours par vous rattraper. Il faudra trois ans d'errance à notre narrateur, trois ans d'errance à travers le monde - pour oublier Witold, qui le fascine au-delà du raisonnable. Pour survivre à Nina, qui a failli causer sa perte. Pour finalement trouver sa place, au détour d'une auberge et des nuits d'Istanbul, dans l'odeur de musc et le fouillis des cheveux de Merve. Des rues pavées de Lille aux grandes avenues de San Francisco, de la place Rouge aux rives de la mer Noire, tout est affaire de voltige : être assez malin pour réinventer les choses, s'autoriser un pas de côté. Une voltige intérieure qui, à vingt ans de distance, montre toute la beauté du chemin parcouru. Le voltigeur, c'est aussi le nom du soldat dans l'armée de Napoléon, celui qui cavale sans cesse sur le champ de bataille, très légèrement armé pour aller plus vite.

08/2014

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Nous ne serions pas arrivées là si... en coédition avec Le Monde

Après avoir rassemblé ses plus grandes interviews dans Je ne serais pas arrivée là si, en 2018, Annick Cojean nous propose de poursuivre et d'aller à la rencontre de 34 autres femmes passionnantes et singulières. Leurs parcours tissent autant de chemins personnels qui se rejoignent en un véritable " nous " sororal, inspirant et engagé. Je ne serais pas arrivée là si, quelques mots anodins et une question vertigineuse. Qu'est-ce qui nous a faites, défaites, bouleversées et sculptées ? Quel hasard, rencontre, accident, lecture, don, peut-être quelle révolte, ont aiguillé nos vies ? Quelle joie nous a donné des ailes ? Ou peut-être quel drame ? Avons-nous poursuivi un rêve ? Nos parents nous ont-ils insufflé la volonté d'avancer ? Oui, comment se construit une vie ? A 34 femmes fascinantes, Annick Cojean a lancé ce petit bout de phrase, dans le cadre d'une interview pour Le Monde, et toutes ont accepté de la poursuivre. Elles se racontent avec une sincérité bouleversante, cherchent dans leur histoire quels ont pu être leurs principaux ressorts, et ce que la vie leur a appris. Toutes ont imposé leur voix dans un monde dont les règles sont forgées par les hommes, et toutes ont à coeur de partager cette expérience. Une inspiration pour toutes les femmes. Avec Isabelle Autissier, Yasmina Reza, Isabella Rossellini, Mona Ozouf, Laure Adler, Gisèle Halimi, Christine & the Queens, Céline Sciamma, Nancy Huston, Françoise Hardy, Caroline Fourest, Glora Steinem, Isabelle Carré, Barbara Hendricks, Clémentine Autain, Agnès Jaoui, Anne Sylvestre, Maryse Condé, Marjane Satrapi, Cécile de France, Elisabeth de Fontenay, Rossy de Palma, Melody Gardot, Simone Schwarz-Bart, Line Renaud, Clara Luciani, Leymah Gbowee, Karine Lacombe, Roxana Maracineanu, Djaïli Amadou Amal, Marlène Schiappa, Nina Bouraoui, Emma Thompson, Mona Eltahawy.

05/2022

ActuaLitté

Art contemporain

Voir en peinture. La jeune figuration en France

Longtemps considéré comme le parent pauvre de la création contemporaine, la peinture est actuellement un médium choisi et revendiqué par nombre de jeunes artistes qui en renouvellent l'attrait. Dans les dernières décennies, alors que peu de centres d'art, de FRAC ou de musées lui consacraient leurs cimaises, quelques institutions - parmi lesquelles le MASC des Sables d'Olonne, le musée des Beaux-Arts de Dole et le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence figurent en bonne place - ont su défendre des peintres de différentes générations. Au sein des écoles des Beaux-Arts, qui pendant longtemps n'ont eu que peu de peintres dans leurs corps professoraux, c'est grâce à quelques "outsiders" que cet art continue à être enseigné. Autour de ces artistes, tels Denis Laget à Saint-Etienne, Jean-Michel Alberola, Philippe Cognée, François Boisrond et Nina Childress à Paris, Laurent Proux à Toulouse, Marc Desgrandchamps à Lyon ou Jean François Maurige, François Perrodin et Guillaume Pinard à Rennes, de nouvelles générations viennent de nouveau enrichir le langage pictural. L'ouvrage met en lumière ces pratiques, qui revendiquent une nouvelle peinture d'histoire ou tissent des liens avec la littérature ou l'histoire de l'art, autour du travail d'une trentaine de peintres nés dans les années 1980. Leurs oeuvres, fraîchement réalisées et choisies par la commissaire directement dans le secret de l'atelier, portent la marque de la "physicalité" de la peinture, medium qui implique bien entendu une "cosa mentale" mais aussi une présence physique, tributaire d'éléments intrinsèques (tels que les dimensions, le support, la matière ou les couleurs de l'oeuvre) mais aussi de facteurs extérieurs qui déterminent ses conditions de présentation sur la cimaise et son rapport à l'espace environnant.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Sa façon d'être à moi

Elsa Colombani, "mi-héroïne des temps moderne, mi-cas social" , vit à Paris entre sa fille, Nina, adolescente engagée, et sa mère, à moitié folle, qui passe ses journées à jouer en boucle le même air au piano. Elsa est séparée "unilatéralement" de son mari, qui, en guise de crise de la quarantaine, a décidé de quitter la France pour l'Australie... Quand le directeur des affaires publiques de Biotyfull, une société de cosmétiques bio dans laquelle Elsa est responsable de la communication, est accusé de harcèlement sexuel, c'est elle qui est choisie pour le remplacer, à la surprise générale. Son seul fait d'armes pour avoir été nommée à ce poste : être la meilleure amie de Marvin Martin, un député influenceur écologiste noir et gay, qui porte la future loi sur la transparence des produits de beauté bio. Mais Elsa n'y connait pas grand-chose en affaires publiques, encore moins en politique. Elle doit composer avec ses idéaux éco-responsables, son amitié avec Marvin mise à mal par ses nouvelles responsabilités et son envie d'offrir une vie meilleure à sa fille. Elle doit aussi faire face à la colère de son meilleur ami lorsque celui-ci apprend qu'Elsa en pince pour ce journaliste du Figaro qu'il déteste par-dessus tout : Arthur de Lavallière. Or le journaliste est persuadé que Biotyfull cherche à s'acheter une conscience éco-responsable et cache une forêt de mensonges et de pratiques plus que douteuses pour l'environnement comme pour la santé des femmes. Une histoire politique au scénario drôle et palpitant, qui nous plonge au coeur du greenwashing dans un chassé-croisé où tout le monde a quelque chose à cacher - à commencer par les compromis que l'on négocie avec soi-même.

10/2021

ActuaLitté

Revues

Revue générale N° 2022/2, juin 2022 : Occident-Russie, la fracture

Depuis sa création en 1865, La Revue générale ne s'est jamais soumise à l'impératif de l'actualité immédiate. Il n'en reste pas moins que son souci d'offrir, sur des sujets contemporains, des mises en perspective plus larges s'est trouvé ravivé par le conflit qui s'est ouvert au début de l'année 2022 entre la Russie et l'Ukraine. La guerre est de retour aux portes du Vieux Continent, avec son cortège de faits tragiques, de déplacements de population, d'images frappées du sceau d'une inhumanité que l'on ne pensait plus revoir de sitôt, de nouvelles incertaines, tour à tour vérifiées et contredites à la vitesse du flux médiatique, de menaces globales. Avec sa sémantique aussi, et ses références lointaines, puisées dans des guerres passées, mais qui font encore aujourd'hui leur lot de victimes. Notre dossier rassemble des analyses et des réflexions portant sur les implications géopolitiques, diplomatiques, économiques ou encore culturelles d'événements qui redéfinissent pour longtemps les rapports entre d'une part la Russie et d'autre part l'OTAN, l'Europe, l'Occident. La fracture serait-elle consommée entre ces deux aires civilisationnelles ? Et tenter de la penser ne serait-il pas l'un des plus humbles moyens de la dépasser ? Attendre et espérer... Avec les contributions de Paul Ariès, Jeanne Augier, Nina Bachkatov, Jean-Baptiste Baronian, Alexandre Borisov, Bruno Colmant, Marc Danval, Raoul Delcorde, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Mark Eyskens, Christopher Gérard, Jean-Paul Glorieux, Pierre Guérande, Estelle Hoorickx, Jean-Claude Juncker, Theodoros Koutroubas, Père Georges Kovalenko, Jean Lacroix, Serge Model, Louis Morès, Silvana Panciera, Edouard Philippe, Gabriel Ringlet, Frédéric Saenen, Frédéric Vinclair, Tanguy de Wilde d'Estmael

06/2022

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

L'emprise du boss Tome 1 : Derrière le masque

Jules Becker est une jeune femme âgée de 25 ans. Elle aime son travail, son copain et sa tortue Madeleine. Tout semble lui réussir. Jusqu'à ce que son copain, Jordan, la largue dans l'ascenseur de la maison d'édition où ils travaillent. Rapidement, elle suscite l'attention du Big Boss Émilien Weits ce qui ne semble pas plaire à son ex. Ce dernier se met à la menacer, à la prendre en vidéo à son insu... Les choses prennent alors un nouveau sens. Décidée à lui faire regretter ses actes, elle va se laisser ouvertement entraîner par son patron. Peu importe les risques, la vengeance est trop excitante. Mais tout ne se passera pas comme prévu... EXTRAITLes deux sursautent en entendant Monsieur Weits leur parler. Margot, belle brune aux yeux vairons de vingt-sept ans, observe l'homme qui se trouve à mes côtés. Elle mord sa lèvre inférieure, avant de lui sourire grandiosement. - Oh merde je heu..., bafouille Jordan, stupidement. Mais Jules est aussi en retard ! Monsieur Weits lâche un rire franc. Ses épaules se haussent et il reprend un air sérieux. - Madame Becker était en ma compagnie. De toute façon, je n'ai pas à justifier le retard de Madame. Vous êtes en faute, pas elle. Ne retournez pas les choses pour vous sauver, Monsieur. Maintenant, retournez à votre place et tâchez de ne plus inviter votre amie ici à nouveau. Son ton est froid, condescendant. Si j'étais à la place de Jordan, je serais partie en courant me réfugier dans un trou de souris. Émilien Weits me fait un signe de le suivre. Nous dépassons les deux individus et entrons dans la maison d'édition. Sans un seul mot, nous gagnons les ascenseurs. À mon étage, je le remercie à nouveau avant de m'enfuir assez vite. Il va me prendre pour une cruche, mais peu importe. Je ne me sentais pas à l'aise. - Bonne après-midi, Madame Becker, me dit-il.À PROPOS DE L'AUTEURNée à Montpellier, Laurie commence à écrire sa première histoire en 2008. Avril Morgan abandonne rapidement avant de se lancer dans la lecture, piquant un livre à sa mère. C'est là que tout commence. Sa passion pour la lecture la fait dévorer des livres en moins de deux jours, jusqu'à ce qu'elle recommence l'écriture.

11/2019

ActuaLitté

Chine

Initiation à la lecture des inscriptions sur os et carapaces de la dynastie Shang

La découverte des inscriptions sur os et carapaces en 1899 et l'identification ultérieure des ruines de la dernière capitale des Shang à Xiaotún, près d'Anyáng dans la province du Hénán, ont marqué un tournant dans les études sur la Chine archaïque. Ces inscriptions représentent en effet la plus ancienne forme de l'écriture chinoise et une source documentaire inestimable sur les origines de la civilisation chinoise. La plupart sont de nature divinatoire et datent des règnes des derniers souverains de la dynastie Shang (env. 1300-1100 av. J.-C.). Elles doivent leur appellation d'"inscriptions sur os et carapaces", en chinois jiaguwén (JGW), au fait qu'elles ont été gravées sur des os d'animaux (principalement des omoplates de bovins) et des carapaces de tortue (dossières ou plastrons). C'est grâce à leur étude que Wáng Guówéi, l'un des plus éminents chercheurs chinois du début du XXe siècle, fut en mesure d'identifier les noms des rois Shang et de démontrer l'historicité de personnages précédemment considérés comme légendaires, confirmant du même coup l'authenticité de l'histoire des Shang rapportée par Sima Qian (145-86 av. J.-C.) dans ses Mémoires historiques (Shijì). Les jiaguwén sont l'un des plus anciens systèmes d'écriture de l'humanité, avec l'écriture cunéiforme, les hiéroglyphes égyptiens et les glyphes maya. Bien qu'elle soit restée en usage sans discontinuer jusqu'à nos jours, depuis sa forme première que sont les inscriptions sur os et carapaces, l'écriture chinoise est loin de jouir en Occident de la popularité dont bénéficient les autres écritures logographiques. Cet ouvrage présente une collection de cent vingt inscriptions sur os et carapaces (JGW) datant de la fin de la dynastie Shang (env. 1300-1046 av. J.-C.) et traitant de thèmes tels que le calendrier, l'astronomie, la royauté, les rites sacrificiels, la chasse, l'agriculture et la guerre. La présentation de chaque pièce consiste en un estampage (tàben), un fac-similé (móben), le texte de l'inscription en police d'écriture JGW, sa transcriptions en caractères chinois et en pinyin, sa traduction en français, des commentaires et des planches d'entraînement. Glossaire, bibliographie, tableaux et graphiques, développements sur la découverte des jiaguwén et l'histoire comparée des écritures anciennes sont donnés dans les annexes.

06/2021

ActuaLitté

Littérature française

In-finis terrae Tome 1 : Villa Belga. Echos d'une émigration dans le Sud du Brésil (1904-1910)

1904. On émigre pour les "pays neufs". On court vers la fortune, comme ces ingénieurs des chemins de fer belges. On fuit la justice, les lois anticléricales. Ou la terreur, comme ces Juifs de Russie. Un contrat en poche, on embarque sur un steamer, on s'installe dans une cabine de première classe. Sans rien dans les mains, on s'agglomère sur l'entrepont, on sera colon, emportant ce qu'on a de plus cher : une scrupuleuse droiture, un acharnement à réussir dans l'adversité, une fierté de la besogne accomplie, un sens de la fraternité. Le Brésil, jeune république, peuple ses territoires incultes. La Belgique exporte sa révolution industrielle. La petite ville de Santa Maria da Boca do Monte, au coeur de l'état du Rio Grande do Sul, où viennent de s'implanter les grands ateliers d'une compagnie ferroviaire belge, et, non loin, une colonie agricole juive, est un point de convergence de cette révolution, de cette immigration. C'est là que s'érige la "Villa Belga", cité calquée sur les corons, qui donne lieu, ici, à une évocation imaginaire de ce passé perdu de vue. S'y heurtent espoirs, utopies, et sombres desseins de passagers qui ont vu leurs sorts se lier à bord du Paranaguá. Emigre-t-on impunément ? A peine ont-ils débarqué, que Yakov, ses frères et soeurs, et une bande de jeunes Israélites se rendent, en ribambelle, au marché public. Malgré l'abondance de tubercules, de sacs de farines et de fèves, ils ne voient que les fruits, des monticules de fruits, des pyramides de fruits. Leur étonnement devant les étals amuse verduriers et fruitiers, habitués au défilé des immigrants. Un marchand aux oreilles décollées se met à tailler la carapace -comme celle d'une tortue ! s'exclame la petite Ida -d'un fruit insolite qui a la forme d'un obus surmonté d'un chardon. Ça s'appelle abacaxi, soit "ananas", précise l'homme qui, du bout de son couteau, leur en tend de petits morceaux à goûter. Décortiquer une orange ? Non, le plus simple est de faire comme les gamins des docks qui viennent chaparder au marché : un coup de dent pour arracher la pelure à l'une des extrémités, et ensuite en sucer le jus tout en pressant le fruit. Les petits Russes en ont plein les doigts et le menton.

08/2013

ActuaLitté

Pédagogie

Penser et agir l'orientation au 21e siècle. De l'élève au citoyen engagé

Depuis plusieurs années, notre société est en plein bouleversement, dû, notamment, aux progrès technologiques, à l'évolution des modes d'organisation du travail, à la mondialisation de l'économie, à l'explosion démographique, mais également à cause des crises majeures qui touchent notre écosystème, telles que le réchauffement climatique, la pollution, la diminution de la biodiversité ou encore l'accroissement des inégalités socio-économiques entre individus. Dam ce cadre, nos vies et donc nos formations et nos carrières, se retrouvent dans une position que l'on pourrait qualifier d'instable, obligeant les individus à s'autoréguler et à construire eux-mêmes leurs propres projets personnels et professionnels. Ce monde inconstant et imprévisible, "liquide" pour reprendre le terme de Bauman, entraîne la nécessité de revoir nos actions d'aide à l'orientation en nous centrant, non plus sur le simple appariement individu/emploi, mais sur la construction de la personne, tout au long des, vie, au sein des réalités multiples qu'elle côtoie et dans lesquelles elle sera amenée à vivre. Nos actions d'aide à l'orientation, qu'elles se destinent aux plus jeunes, au sein de l'Ecole, ou aux adultes, déjà engages dans un métier ou en quête d'un avenir professionnel, doivent donc s'adapter à une grande variété de contextes tout en aidant les personnes à devenir acteurs et actrices de leur propre projet de vie qui donnera, selon Guichard un sens et une perspective à leur existence. Cet ouvrage présente, à travers un ensemble de textes scientifiques, les enjeux de l'Orientation en ce début de XXIe siècle : dans leur perspective sociétale, ils sont particulièrement réfléchis à travers le concept de Life Design qui cherche à rendre acteur l'Individu de notre monde post-moderne dans sa construction personnelle et professionnelle. L'Ecole, pensée comme un système qui permet de développer l'autonomie des élèves dans le cadre d'une oritentation tout au long de la vie, est examinée sous le prisme de l'Approche Orientante qui veut aider chaque jeune à mieux se connaître, à mieux appréhender le monde qui l'entoure et à construire progressivement un projet personnel et professionnel cohérent. Le Life Design et l'Approche orientante proposent un cadre de réflexion général de l'orientation au XXIe siècle, ainsi que des pistes et des méthodes d'intervention d'accompagnement destinées aux jeunes et aux adultes, dans et en dehors de l'Ecole, et visant à répondre aux défis sociétaux actuels et futurs.

02/2019

ActuaLitté

Littérature française

Mâcher la poussière

Le baron Stefano tue un jour un gamin qui traînait sur ses terres. Mais l'enfant était le neveu d'un des chefs de la Mafia, décidé à se venger. Le tuer est impossible, trop de familles dépendent de ses terrains. A la place, on l'emprisonnera à vie dans un hôtel de luxe pour le condamner à y attendre sa mort. Lui qui ne vivait que pour ses oliviers et son amer du soir découvre le poids du temps et de la solitude. Enfermé dans sa chambre, les salles de bal, de réception, les cuisines et sous-sols qu'il apprendra à connaître, verra se faner et renaître, surveillé par les hommes qui au dehors le gardent et ceux qui, de l'intérieur, le dupent, le baron en lin blanc lime les jours en cherchant entre ces centaines de murs un reste de poésie. Et de vie. Il y a bien Isabelle, la jeune femme de chambre dont la fraîcheur l'attire, mais comment vivre un amour dont le seul lit est une prison ? Il y a bien Joseph, le barman qui chaque soir lui donne son viatique, l'alcool - avant que d'autres drogues ne viennent - Joseph et son rêve d'ouvrir un club de jazz où Isabelle pourrait chanter, et peut-être enfin l'aimer. Il ya bien Matthieu, juché derrière le comptoir de sa réception, il connaît tout le monde, surveille chacun, jouit d'un certain pouvoir. Mais comment se lier à ceux avec qui on ne partage que quelques heures et des décors sans âme ? C'est avec eux pourtant que Stefano va vivre une vie faite de joies fugaces, volées ça et là à de rares clients (un jeune couple lumineux, un écrivain célèbre qu'on jurerait être Raymond Roussel) ; d'excitations précieuses (un amour charnel, deux escapades risquées loin des murs de l'hôtel) ; de débauches provisoires et de fêtes privées que Joseph, pour l'aider ou le faire sombrer, organise dans sa suite ; de trahisons, car Joseph, Isabelle, Matthieu et les autres, ne rêvent, comme Stefano, que de se libérer, quitte à tuer pour ça ; une vie de rêves surtout, car on peut enfermer un corps mais rarement un esprit. Avec une grâce et une poésie sans pareil, Oscar Coop-Phane décortique les âmes de ses personnages, ces vies sans trace et sans spectacle, fouille les recoins de l'hôtel, "autant de refuges où la poésie se niche" pour dérouler sous nos yeux l'existence d'un homme et recréer la vie dans cette prison dorée. Et si  le baron reste prisonnier, le lecteur, lui, s'évade grâce à ses mots.

01/2017

ActuaLitté

Policiers

Tout perdre

A dix-huit ans, victime d'un cambriolage, Melody reçoit une balle dans la tête mais survit. Son père en revanche sur qui l'assaillant fait feu également est tué sur le coup. Une dizaine d'années plus tard la jeune femme est devenue Mel, une baroudeuse qui écrit des livres sur les sans-abri et sur les immigrés clandestins. Au Mexique elle rencontre Hank, un moniteur de ski et barman qui parcourt lui aussi le pays en stop, tandis qu'au Colorado, Jarrod, un quinquagénaire parti refaire sa vie dans les montagnes, découvre grâce à sa nouvelle voisine la véritable personnalité de sa mère âgée venue lui rendre visite... et qu'Alex, l'agresseur de Mel, aphasique depuis l'âge de neuf ans, prisonnier depuis l'âge de dix-neuf, creuse un fossé sous un soleil de plomb. Alex va prendre peu à peu conscience de son acte, et paradoxalement trouver la vraie liberté en prison. A travers une série de coïncidences marquantes, les trajectoires de ces personnages et d'autres vont croiser celle de Mel, formant un entrelacs narratif dont l'effet et le style rappellent les nouvelles de Carver qui composent la mosaïque du film Short Cuts. Glissant d'un personnage, d'un temps, d'un lieu, d'un point de vue et d'une époque à l'autre, chaque chapitre de Tout perdre est un élément d'un puzzle magistral reconstitué au fil de la lecture. L'Amérique dépeinte par J.C. Amberchele, c'est la Pennsylvanie, le Colorado, la Californie, le Nouveau-Mexique. Nous avons transformé le précepte, "Rien de ce qui est humain ne m'est étranger" en "Rien de ce qui m'est étranger n'est humain". Pour la plupart d'entre nous, l'auteur d'un crime violent, c'est l'autre. Or, un homme ne se réduit pas au pire acte qu'il ait jamais commis. Le crime d'Alex pourrait le condamner à n'être que monstrueux ; mais il devient humain, digne de compassion, à travers la réflexion qui le mènera à accepter la responsabilité de son acte, et le fait d'être finalement "chez lui" en prison. ? Avec Tout perdre J. C. Amberchele est là pour nous le rappeler, tant les trames qu'il tisse par le simple biais du dialogue et de la description soulèvent des questions qui nous concernent tous : Qu'est-ce que l'enfermement ? Qu'est-ce que la liberté ? Et quel en est le prix ?

10/2015

ActuaLitté

Thrillers

Point de non-retour suivi de Chasse à mort

Helen, avant Helen Grace : 2 nouvelles inédites par l'auteur d'Am Stram Gram Point de non-retour Quand Jodie est accueillie dans son troisième foyer, elle n'a que quinze ans. Elle espère secrètement que les choses seront différentes. Qu'elle sera en sécurité. Qu'on s'occupera d'elle. Mais Jodie n'a plus personne pour la protéger. Elle doit se défendre. Elle doit changer. Jodie Haynes est poursuivie par une terrible histoire familiale, fortement médiatisée : sa soeur Marianne a assassiné leurs parents deux ans plus tôt. En arrivant dans son nouveau centre d'accueil, comme les fois précédentes, Jodie est confrontée aux regards plein de jugement des autres, enfants et adultes. Et le lieu est loin d'être un havre de paix pour les orphelins qui y habitent : violence, coups bas et agressivité règnent en maître. Quel secret cache ce sinistre foyer ? Alors que Jodie tente de comprendre, les jeunes filles se mettent à disparaître les unes après les autres. Jodie ne pourra enfin refaire sa vie que lorsqu'elle laissera son passé derrière elle et qu'elle changera de nom... Chasse à mort Helen Grace, 18 ans, sort tout juste de l'école de police et se fait engager dans le Hampshire, alors que sa soeur est en prison. Jeune et femme dans un commissariat pleins d'hommes et de machos, le choc est rude pour Helen. Surtout lorsque, sous les apparences d'un banal accident, un homme noir meurt, écrasé par un camion. La jeune enquêtrice vient rapidement à soupçonner un meurtre, car la victime porte des traces de scarifications tribales et des marques de tortures. Mais ses collègues et supérieurs refusent d'entendre sa version. Mais Helen Grace est bien décidée à faire la lumière sur cette affaire, et elle découvre bientôt une ferme qui emploie des immigrants et dont le propriétaire ne cache pas son mépris de l'enquête. L'endroit cache des travailleurs enfermés dans des cellules, enchaînés et entassés comme des esclaves. Et le plus grand obstacle d'Helen dans cette enquête va être son statut de femme dans un monde d'hommes. PRESSE : " Un page-turner qui fait froid dans le dos " The Times " L'inspecteur Helen Grace est une héroïne vraiment rafraîchissante... Arlidge tisse une tapisserie qui frissonne jusqu'à l'os. " Daily Mail " L'inspecteur-détective Helen Grace est l'une des plus grandes héroïnes de ces dernières années. " Jeffery Deaver " Helen Grace est l'un des détectives les plus fascinants de la littérature policière. " Publishers Weekly

10/2021

ActuaLitté

Photographie

"Droits de regards". 1961-2011 : Amnesty international et les photographes

Les cinquante années passées depuis 1960 totalisent sans doute le plus grand nombre de violations répertoriées des droits humains : arrestations et emprisonnements arbitraires, tortures, traitements dégradants, assassinats, violences, confiscations des droits civiques et politiques … Chacun pourrait en énumérer immédiatement une suite d’exemples dramatiques pris au hasard aux quatre coins de la planète. Aussi la sélection des photographies qui composent ce livre constitue-t-elle un constat flagrant de barbarie : de l’exécution sommaire d’un prisonnier ou de la fuite éperdue d’une petite fille dont le village vient d’être bombardé au napalm, aux crimes génocidaires ou aux massacres d’opposants, de la détresse des réfugiés et des immigrés à celle des femmes battues, des enfants esclavagés ou prostitués, des femmes et des hommes jetés à la rue par les lois de l’économie… Mais à feuilleter trop vite ce livre, si l’on n’y voyait que des images d’horreur, on se tromperait sur le rôle qu’a joué la photographie au cours de ces cinquante années et qu’elle joue dans le combat pour les droits humains. Telle image, par exemple, a contribué à faire douter l’opinion publique d’un pays entier (les Etats-Unis) de la justesse de la guerre dans laquelle il était engagé. A donc contribué à y mettre fin. Telle autre, qui constitue un document accablant sur un génocide (celui des Mayas), sert de preuve dans la condamnation des coupables et de ferment de la réparation due aux victimes. Beaucoup aussi de ces photographies sont des témoignages de victoires : comme par exemple, celles de femmes qui votent, se forment, l’emportent sur les assassins de leurs enfants… D’autres représentent des personnes dont toute la vie a été consacrée au combat pour les droits humains et qui en sont devenues des figures emblématiques, comme Martin Luther King et Nelson Mandela. Car notre époque s’occupe, bien davantage qu’aucune autre avant elle, des droits humains. Qui souvent jusque là n’étaient pas même identifiés et dont, justement, il n’y avait pas d’images. Dans l’histoire contradictoire des droits humains, qui est sans doute la grande épopée de notre temps, la photographie joue un rôle essentiel. Elle montre et elle témoigne… dans le moment même, des événements. Et, au-delà, elle garde vive notre mémoire individuelle et collective. Ce livre est la preuve qu’elle constitue également un appui déterminant dans le travail des organisations et des mouvements qui se donnent, comme Amnesty International, la mission d’identifier, de nommer, de dénoncer les violations des droits humains.

07/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

L'INQUISITION A L'EPOQUE MODERNE. XVème-XIXème siècle, Espagne, Portugal, Italie

Un véritable océan d'archives dispersées à travers le monde (et certaines toujours inaccessibles, comme celles de l'Inquisition romaine ?) ; une " légende blanche " fabriquée dès le XVIe siècle par les inquisiteurs eux-mêmes et par les pouvoirs politiques qui se servaient d'eux ; une " légende noire " propagée par les victimes et leurs proches, entretenue par les pays protestants ; des pamphlets et des apologies par douzaines ; des travaux d'historiens par centaines. Une institution, créée au XIIIe siècle, régénérée (si l'on peut dire) à l'aube des temps modernes en Espagne, au Portugal et dans leurs possessions d'outre-mer ainsi que dans de nombreux Etats italiens, et abolie seulement au XVIIIe siècle - voire au XIXe siècle dans certains cas ; l'un des appareils bureaucratiques les plus puissants jamais sécrétés par les sociétés d'Ancien Régime. Un monolithisme théorique, imposé par la papauté aux " tribunaux de la foi ", mais sur le terrain une hydre asservie aux pouvoirs publics et à leurs visées politiques et sociales, contrainte d'épouser leurs conflits et composée d'hommes aux personnalités et aux ambitions contradictoires. L'Inquisition - ou plutôt les Inquisitions - ne se laisse pas aisément saisir dans sa totalité. Sa compléxité défie la synthèse. Ce n'est que sur la longue durée et par une démarche comparatiste que peuvent apparaître les traits fondamentaux de cette police de la foi et des mœurs, et que s'observent les effets de la répression de l'hérésie sur les sociétés dans lesquelles elle s'est enracinée. La nouveauté et l'originalité du présent ouvrage résident dans son souci de comprendre l'Inquisition à travers quatre des aspects qui lui confèrent malgré tout une certaine unité dans le temps et dans l'espace. Les rites et l'étiquette, qui constituent des formes d'affirmation à usage externe et interne, permettent de situer la position des inquisiteurs et de leur entourage face aux pouvoirs civils et ecclésiastiques ; les formes d'organisation révèlent les mécanismes de la prise de décision et de fonctionnement ; les modes d'action sont riches d'enseignements sur les objectifs stratégiques et tactiques des tribunaux de la foi : enfin, les systèmes de représentation (notamment l'emblématique) affichent les programmes mis en œuvre. Par-delà les images rendues familières par la littérature de combat - bûchers, tortures, répression du judaïsme, du protestantisme, de la sorcellerie, surveillance de la pensée par le contrôle des livres -, cet ouvrage dévoile tout un pan mal connu des structures mentales dans les sociétés de l'Europe latine.

06/1995

ActuaLitté

Programmation

Ansible. Gérez la configuration de vos serveurs et le déploiement de vos applications, 3e édition

Ce livre sur Ansible s'adresse aux administrateurs de systèmes Unix qui souhaitent découvrir les différentes fonctionnalités spécifiques de cet outil DevOps permettant la configuration centralisée de serveurs et applications. A l'aide d'exemples concrets, l'auteur apporte au lecteur les connaissances nécessaires pour bien comprendre l'intérêt de son utilisation. Certains prérequis sur le langage YAML ou l'utilisation du protocole SSH sont un plus pour une utilisation efficace d'Ansible. Dans les premiers chapitres, l'auteur aide toutefois le lecteur à les acquérir pour qu'il puisse tirer le meilleur profit de la lecture du livre. Les chapitres qui suivent traitent des différents mécanismes d'Ansible avec une approche de difficulté progressive. Les premiers mécanismes permettent ainsi d'administrer de façon classique les serveurs (Unix ou Windows) alors que les suivants nécessitent des notions plus avancées, notamment sur la programmation Python. Le lecteur y découvre alors comment créer un inventaire, comment réinjecter des informations provenant de sources existantes (ESX, AWS, Docker...) ou comment créer des playbooks. La création de rôles Ansible est également traitée ainsi que quelques bonnes pratiques à suivre (analyse de code et test avec Molecule à l'aide de Podman ou Docker). A côté des notions purement orientées Ansible, certains chapitres sont consacrés au déroulement du déploiement d'une application MediaWiki. Le lecteur étudie ainsi les problématiques de parallélisation des tâches, l'introduction d'un répartiteur de charge Haproxy et le lancement en séquence des opérations permettant de réaliser les mises à jour avec un impact minimal (rolling update). L'optimisation des tâches sera également un point important avec la mise en place de Mitogen. La suite du livre détaille plus particulièrement la personnalisation d'Ansible. La restitution d'informations (mécanismes de callback et découverte de ARA), l'écriture de modules pour la gestion d'opérations, les filtres Jinja ou encore la création d'actions sont ainsi étudiés. Enfin, l'auteur présente dans les derniers chapitres la problématique de la création de machines virtuelles, classiques (via l'hyperviseur ESX/VMware/vCenter) ou dans le cloud (avec AWS), l'utilisation de containers containers Podman/Docker avec Ansible, le pilotage d'applications dans un cluster Kubernetes ainsi que la création d'un opérateur.

05/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Robes d'été flottant au vent

Edo Mesch est un petit garçon de huit ans plutôt anxieux, et pour conjurer ses peurs il s'est inventé un double : Oskar Vanille. Sa vie tourne d'autant plus autour de ce personnage imaginaire et de sa mère qu'il se sent handicapé par un bandage sur un oeil. C'est seulement grâce à une voisine attirante qu'il commence timidement à s'ouvrir sur le monde extérieur. Pour l'été de ses dix-sept ans - Edo est entretemps devenu un adolescent égocentrique qui tyrannise sa mère -, il rejoint son oncle et sa tante dans leur magnifique maison des années 30. La géométrie épurée des lieux semble d'abord calmer ses angoisses, mais très vite une fascination érotique pour sa tante Simone le pousse à provoquer un conflit violent, suivi d'une déclaration d'amour. Edo finit par s'enfuir dans une confusion totale. Sept ans plus tard enfin, Edo rencontre Marta, une femme plus âgée et mère de deux enfants. Il se présente à elle sous le nom d'Oskar Vanille, puis se sépare de sa petite amie de longue date, Nina. Après une parenthèse à Rome où il tente d'écrire une encyclopédie du bonheur avec un apprenti acteur, Edo rentre à Amsterdam où ses crises de panique le reprennent. Il décide alors de s'embarquer sur un vieux voilier. Dans des circonstances troubles, Edo tombe à l'eau. Robes d'été flottant au vent est un roman de formation magistralement construit en trois parties qui nous offre autant de variations sur le thème du conflit entre raison et sentiments. Oek de Jong a créé avec Edo un personnage littéraire inoubliable, incarnant un héros fragile en quête d'une harmonie existentielle qui s'échappe toujours. Son écriture frappe par une sensualité à fleur de peau et par cette omniprésence de la nature, comme ce vent soulevant les robes d'été qui donne son titre au roman.

02/2014