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Football

Notes sur le football

Il y a dans les moeurs, comme dans l'histoire, des conquêtes imprévues. La marche triomphale du football à travers les habitudes jusqu'alors si sédentaires de notre jeunesse française en est un nouvel exemple. Le football avait tout contre lui. Son premier défaut était d'être anglais. On nous répète à chaque instant que nous sommes des anglomanes renforcés. Cela n'est pas ; car à part le petit groupe de gommeux parisiens qui affectent de ne porter que du linge blanchi à Londres, il suffit qu'une mode arrive d'Outre-Manche, pour qu'elle éveille aussitôt des susceptibilités "patriotiques" dans la presse et dans l'opinion. De plus, le football faisait son entrée chez nous précédé d'une réputation nettement établie de brutalité : les mères françaises qui craignent les rhumes et les engelures ne pouvaient dès lors lui faire un accueil sympathique. Enfin, c'est un jeu collectif : il exige la formation de deux équipes de onze ou quinze joueurs chacune : pour se déployer à l'aise, ces équipes ont besoin d'un vaste espace de terrain plat et gazonné. Autant de motifs pour que les maîtres ne fussent pas favorables à une innovation qui allait forcément compliquer... Mais il faut signaler un dernier désavantage auquel nul de ceux qui ont popularisé le football en France n'avait songé, et dont, pour ma part, j'ai été long à me rendre compte. Il est impossible au spectateur qui n'est pas "au courant" de comprendre quelque chose à ce qui se passe sous ses yeux. Il voit une mêlée, des bras et des jambes enchevêtrés, des poitrines qui se heurtent, des mains qui se crispent, toute une série d'efforts auxquels il s'intéressera s'il est peintre ou sculpteur, qui lui feront horreur s'il est pédagogue ou s'il a simplement l'âme sensible. Comment, en face de ce travail intense des muscles, la pensée lui viendrait-elle que des forces intellectuelles et morales sont, au même moment, mises à contribution et que rien ne sommeille dans l'être qui se débat là devant lui ? Les journalistes, horrifiés, en firent de terribles descriptions, propres à donner la chair de poule aux parents les moins craintifs ; des listes de tués et de blessés, importées d'Angleterre, circulèrent comme pièces à l'appui ; certains proviseurs prirent sur eux de l'interdire aux lycéens. Rien n'y fit : la marée monta avec une parfaite régularité. Les jeunes gens mirent, à vaincre tous les obstacles, une persévérance dont nul ne les aurait crus capables.

04/2021

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Thérapies diverses

Vivre avec une douleur chronique. Un accompagnement fondé sur l'approche centrée sur la personne

Le chapitre 1 s'arrête sur la nécessité d'admettre la subjectivité de la réalité de la personne souffrant de douleur chronique comme étant une expérience propre à elle seule et de veiller à ce que notre présence ne porte pas trop ombrage à l'expression singulière de cette personne. Et d'avoir une vigilance à reconnaître qu'une part de nous pourrait toujours s'imposer à l'autre, même à notre insu. A cette condition, la plainte de douleur, toujours assortie d'une adresse à autrui, pourra être accueillie dans un climat d'ouverture. Rencontrer la personne dans l'ici et maintenant de SA réalité est le terreau du travail clinique. Dans le chapitre 2, la phénoménologie vole au secours de ce travail d'accueil. Discipline spécifique de la philosophie réunissant le corps objet et le corps vécu, elle interroge le fondement des discours sur le corps, la maladie et les relations soignant-soigné. Le chapitre 3 plaide pour une cohabitation des différentes sources de savoir. Pas question de privilégier l'une autre détriment de l'autre. Les alliances entre ces savoirs profiteront au processus thérapeutique de transformation que réclame l'altération persistante de la santé. Le chapitre 4 parle de la résistance que la douleur chronique oppose à nos désirs d'être des soignants "efficaces" et de notre responsabilité à faire de cette résistance une opportunité à réinventer nos rôles en ne misant plus uniquement sur les "techniques" de soin mais aussi sur le pouvoir d'un relationnel plus conscientisé. L'ACP de Carl Rogers apparait comme le pendant clinique approfondi des recommandations de la phénoménologie. Le chapitre 5 en présente les points essentiels et leur éclairage original dans l'abord clinique de la personne souffrant de douleur chronique. Les cinq chapitres précédents sont sensés s'emboîter l'un dans l'autre comme des poupées russes. Ils nécessitent d'être portés dans notre for intérieur pour devenir attitudes et contribuer à l'organisation d'une structure humaniste d'accompagnement des personnes souffrant de douleur chronique ? Le chapitre 6 en propose une illustration clinique. Le contact avec le moment présent possède un grand potentiel thérapeutique. Le chapitre 7 suggère plusieurs "outils" permettant d'en améliorer la valorisation. Le chapitre 8 aborde les implications de l'ACP sur la formation des soignants. Une pédagogie largement expérientielle apporte des accents complémentaires au cadre habituel de formation. Elle mène à la rencontre avec soi-même dans son rôle de soignant en pointant les enjeux d'une connaissance de soi plus lucide et ce, dans l'articulation avec des connaissances théoriques.

03/2023

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Rock

En dehors de la zone de confort. De Massive Attack à Banksy, l'histoire d'un groupe d'artistes, de leur ville, Bristol, et de leurs révolutions

Qu'ont en commun le Pont suspendu d'Isambart Brunel, l'acteur Cary Grant, le groupe Massive Attack et l'artiste de rue Banksy ? Ils sont tous originaires de Bristol, une ville moyenne de l'ouest de l'Angleterre. Une ville marquée par une histoire riche et complexe, mais encore jamais racontée ! Marquée par une fortune précoce liée à l'ouverture de l'Angleterre vers l'Amérique, elle devient aussi un des points névralgiques du commerce triangulaire. C'est justement cette histoire qui va nourrir, de manière inédite et radicale, la génération d'artistes éclose à Bristol à partir de la fin des années 1970. Tout prend forme lorsque qu'un jeune graffeur anglo-italien du nom de Robert Del Naja signe du pseudonyme « 3D » sa première œuvre de rue sur un mur de la ville en 1983. Avant de fonder le groupe Massive Attack en 1988 avec les DJs noirs Grantley Marshall et Andrew Vowles, il rencontrera les pionniers du post-punk de Londres et Bristol, les passionnées de reggae antillais du quartier de Saint Pauls, puis la chanteuse Neneh Cherry et le rappeur Tricky. Creuset inattendu mêlant hip-pop, reggae, soul et guitares rebelles, le premier album de Massive Attack, Blue Lines, sort en 1991 et provoque une révolution dans la culture populaire britannique. Massive Attack devient l'incarnation du succès d'un métissage à la britannique, et parviendra à toujours se renouveler, tenter de nouvelles révolutions et durer au-delà de nombreux mouvements musicaux des années 1990 et 2000, telles la Brit Pop, l'electronica et le drum and bass. Dans le sillage de cette créativité débridée mêlant musique, art et implication sociale profonde, naissent aussi les groupes Portishead et Roni Size, les mouvements nommés trip-hop et dubstep, et le génial Banksy, inspiré dès son plus jeune âge par les graffitis de Robert Del Naja. Depuis, la profondeur artistique de ces artistes et leur engagement n'ont fait que se renforcer, tout comme leur lien avec leur ville. Ce lien va devenir le tremplin qui les porte jusqu'à l'autre bout du monde, de l'Amérique à Gaza. Il pousse aussi très tôt Robert Del Naja à se mobiliser – contre la guerre d'Irak, pour les droits des Palestiniens ou, plus récemment, pour l'accueil des réfugiés jetés sur les routes européennes. Rébellion, art, musique, engagement, Bristol synthétise ainsi une autre histoire du Royaume-Uni. Une histoire qui amène au sommet des charts et sur le devant de la scène de parfaits autodidactes, et la part plurielle et afro-antillaise de la culture britannique.

10/2016

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Travail social

Le peuple d’ici-bas. Christine Brisset, une femme ordinaire

Au détour d'une promenade, Christine Van Acker découvre le Square Christine Brisset à Angers. Un nom d'abord, puis une femme et son histoire qui ne cessent de l'intriguer, de la poursuivre. Elle entame des recherches, fouille les archives de la Ville, interroge des proches. Plus elle en apprend sur la vie de Christine Brisset et son action sociale auprès des plus démunis, plus elle est fascinée, plus la réalité des taudis de l'après-guerre résonne avec la réalité des sans-abris du XXIe siècle. Pionnière de l'action sociale, Christine Brisset a oeuvré pour reloger plus de 12 000 personnes, organisé quelques 800 squats, écrit d'innombrables lettres aux autorités, entrepris la construction des maisons Castors... Si les squats de maisons bourgeoises inoccupées sont la partie la plus spectaculaire de son action, la grande pauvreté est le noyau dur de sa révolte : celle-ci s'accompagne de combats contre l'illetrisme et pour l'accès aux soins de santé ; elle combat toutes les formes d'injustices liées au pouvoir ou à l'argent. Ne pensez vous pas que nous qui n'avons pas faim, nous qui pouvons donner à nos enfants très largement le pain et les vacances, ne pensez-vous pas que nous qui sommes l'élite, nous pourrions peut-être oublier un moment notre cas particulier et apporter notre intelligence, notre science à essayer de voir ce qui ne va pas dans la grande machine ? Christine Brisset était une femme entière et atypique, pétrie d'humanisme et de bon sens. Sa personnalité détonne, dérange et agace dans une France grise et bien-pensante des années cinquante et nous interpelle aujourd'hui. Christine Van Acker se met au service de la mémoire de cette femme qui s'exprime à travers elle. Ponctué d'extraits d'archives régionales, de témoignages de ses proches, de citations de Christine Brisset elle-même, le texte de Christine Van Acker nous dévoile un portrait de femme déterminée, engagée, coriace. Malgré les nombreuses accusations dont elle a fait l'objet, les condamnations, les menaces d'emprisonnement, une santé chancelante et les difficultés incessantes, elle a toujours continué à agir pour une justice humaine qu'elle estimait au-dessus des lois de l'époque. Christine Van Acker fait résonner ce parcours de femme dans notre monde actuel où le sans-abrisme explose, où les réfugiés et sans-papiers sont exclus, où l'accueil citoyen est criminalisé en "délit de solidarité" . Aux questions complexes, politiques ou populistes, Christine Brisset opposait une réponse simple et claire : un toit pour chaque famille.

10/2022

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Romans historiques

A la recherche d'un monde nouveau Tome 3 : La romance

Au fil de ces pages, nous accompagnerons Jean-Pierre LeRoy, devenu adulte au sens de la loi du temps. La saisie du Haras Lémur de Bonsecours, la folle chevauchée pour remonter sur Paris, le démantèlement du trafic criminel du cousin Cléophas, le succès de la campagne de racolage pour le Gouverneur de Vaudreuil devraient lui procurer une certaine fierté, sinon la satisfaction du devoir accompli. Mais contre toute attente, cette aventure lui laisse un arrière-goût amer. "Décidément, la vengeance ne fait pas partie des valeurs du chanoine de Maupeau. Et puis, j'ai triché pour arriver à mes fins. J'ai utilisé des stratagèmes immoraux pour négocier la survie de ma famille. "La fin ne justifie jamais les moyens ? gronderait le prieur de Maupeau" . Plus surprenant encore, la fuite éperdue de Cléophas et le sort misérable réservé à ses associés l'accablent. Cléophas n'était certes pas un parent estimé et respectable, non plus que ses comparses criminels, mais la vision des tourments qui leur sont assurément infligés dans les geôles du royaume le tourmente. "J'ai offert une chance à certains de ces pauvres hommes, complices des machinations de Cléophas. Mince réconfort, en pensant à leurs familles en détresse laissées au pays, se reproche-t-il. Au moins, ai-je pu éviter aux miens la catastrophe qui les attendait fatalement. Il faudra bien que j'apprenne un jour ou l'autre à vivre avec les conséquences de mes actes... Et puis, il lui tarde de retrouver sa famille d'accueil, à la maisonnée de la Cetière. Mademoiselle Chalifoux, dames Pluchon et Magalie, chacune à leur manière, lui manquent. Il y a déjà si longtemps qu'il est parti et tant de choses se sont passées depuis. Qu'est-il advenu du soldat Noiseux pendant son absence ? Malgré les étourderies de ce dernier, Jean-Pierre lui porte une certaine affection. Agé d'à peine 24 ans, Etienne n'a ni l'expérience et ni la maturité pour discerner les écueils qui le guettent". Diplômé de l'Université de Montréal (PhD), Vital Roy est professeur et chercheur à la retraite de HEC Montréal. Au cours de sa carrière académique, il a été l'auteur d'articles scientifiques et d'études de cas publiés dans des revues de classe mondiale, comme la Harvard Business Publishing. Il a aussi été directeur du Centre de cas de HEC Montréal et rédacteur en chef de la Revue internationale de cas en gestion.

05/2018

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Cinéma

L'art et la science dans Alien

Ce livre dévoile les dessous scientifiques et artistiques de la saga cinématographique culte Alien, qui a marqué toute une génération de spectateurs et qui a contribué à révolutionner le film de science-fiction. Les auteurs explorent les quatre axes suivants : l'Alien, son évolution et sa place dans l'arbre phylogénétique des espèces ; l'univers scientifique et technologique ; la communication humains/machines et le rôle des androïdes ; l'esthétique biomécanique si particulière liée à l'oeuvre de l'artiste HR Giger. Cet ouvrage interdisciplinaire interroge l'actualité et l'avenir de questions scientifiques majeures (la recherche de formes de vie extraterrestre, les voyages dans l'espace, l'exploration d'exoplanètes, l'intelligence artificielle, le rôle et la place des machines parlantes dans notre société...), et analyse le contexte artistique de cette oeuvre cinématographique aussi exceptionnelle que dérangeante, dont on célébrera les quarante ans en septembre. Frédéric Landragin est directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la modélisation de l'interprétation du langage naturel et de l'élaboration des systèmes de dialogue homme/machine. Roland Lehoucq est astrophysicien au CEA de Paris-Saclay et spécialiste des liens entre sciences et science-fiction. Il est également président du festival Les Utopiales. Christopher Robinson est maître de conférences à l'Ecole polytechnique, spécialiste de la SF et du fantastique en littérature, art et cinéma. Jean-Sébastien Steyer est paléontologue au CNRS - Museum d'Histoire naturelle de Paris. Spécialiste des sauriens et de la vie avant les dinosaures, il collabore également aux revues Pour la science et Bifrost.

09/2019

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Science-fiction

La boîte à maléfices de Robert Bloch. Douze récits fantastiques, de science-fiction et de terreur

Célèbre comme auteur du roman dont Alfred Hitchcock a tiré Psychose, un des films les plus impressionnants du maître du suspence, Robert Bloch est resté jusqu'à ces dernières années un auteur relativement méconnu, du moins dans notre pays. Dans le domaine du récit de terreur, que celle-ci emprunte les voies du fantastique, de la science-fiction ou du réalisme " policier ", Robert Bloch est pourtant quelqu'un d'aussi important que Bradbury, Sturgeon ou Matheson. Plus important, peut-être, dans la mesure où la vitalité qui l'anime depuis plus de quarante prolifiques années — car il a commencé à publier très jeune — fait de lui une figure dominante du fantastique moderne en même temps que décisive de son évolution. On lui doit notamment d'avoir largement contribué à le dégager de l'écrasante influence de Lovecraft — qu'il a d'abord subie comme beaucoup d'autres jeunes écrivains des années trente. Avec Bloch, la terreur ne vient plus de l'extérieur, mais de l'intérieur, des maladies de l'esprit et des monstres ou aberrations qu'elles engendrent ; le décor " gothique " cède le pas à l'univers du quotidien ; la réalité qui est la nôtre devient le territoire privilégié de l'inquiétude par la grâce d'une imagination où l'ingéniosité le dispute à l'humour. Rassembler des récits typiquements " blochiens ", qu'ils relèvent du fantastique, de l'insolite ou de la SF, tel est le principe qui a présidé à la composition de cette anthologie, hommage partiel mais significatif à une oeuvre de nouvelles rigoureusement exemplaire.

01/1981

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Science-fiction

Le bureau des sabotages. L'étoile et le fouet ; Dosadi

Dans cette immense société pan-galactique où cohabitent plusieurs espèces sentientes et où les Calibans ont offert à l'humanité la possibilité de voyage instantané entre les étoiles, les Etats sont si efficaces qu'ils peuvent broyer aveuglément leurs populations. Le Bureau des Sabotages a été fondé pour enrayer ces risques majeurs. Jorj X. McKie, saboteur extraordinaire, est enquêteur interstellaire, chargé de résoudre ces problèmes à l'échelle galactique. Dans L'Etoile et le Fouet, Jorj X. McKie enquête sur la disparition des Calibans et la fin du voyage instantané entre les étoiles. Pour sauver les civilisations interstellaires, il lui faudra à tout prix réussir à communiquer avec l'une de ces créatures si étrangères qu'elles en sont totalement incompréhensibles, d'autant plus que celle-ci pourrait bien être la dernière représentante de son espèce ! Dans Dosadi, Jorj X. McKie est envoyé sur Chu, ville unique de la planète Dosadi qui compte plus de quatre-vingt-dix millions d'âmes. Les habitants ne voient jamais les étoiles. Leur ciel est laiteux. Surpopulation, surmortalité, confinement, Dosadi est un enfer. Que peut-il se passer sur cette planète ? Deux nouvelles se déroulant dans le même univers, dont une inédite, complètent l'intégrale. Avec ce grand classique de la SF réuni pour la première fois en un volume, Frank Herbert nous immerge dans le coeur réactif et les rouages d'une société à la dimension d'une galaxie, aux prises avec ses démons. Saisissant, profond et visionnaire, La Bureau des Sabotages est une source majeure d'inspiration pour les auteurs contemporains dé la littérature spéculative.

05/2020

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Seinen/Homme

Snowball Earth. Tome 1

Tetsuo est un garçon timide toujours accompagné de Yukio, un robot géant qu'il a lui-même construit. Les deux compagnons sont parvenus au terme d'une bataille en orbite qui a duré dix ans, à empêcher que les monstres venus de l'espace n'attaquent la Terre. Heureux vainqueurs, les deux compagnons retournent sur la Planète bleue et ce qu'ils découvrent stupéfait le jeune homme. La Terre est recouverte de glace et de neige, ce qui lui vaut d'avoir été renommée Snowball Earth. La Terre qu'il connaissait est devenue un lieu particulièrement hostile et mortel. Mais qu'est-il arrivé à l'humanité ? Quand un artiste aussi réputé que Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion) recommande une oeuvre récente, l'amateur de science-fiction averti en prend généralement bonne note, d'autant plus quand cette même oeuvre est aussi saluée par Hideo Kojima (Metal Gear Solid) et ONE (One Punch Man, Mob Psycho 100). Il serait bien difficile de leur donner tort quand on voit avec quelle aisance son jeune auteur Yuhiro Tsujitsugu s'approprie les codes de la SF post-apocalyptique. Il nous offre une oeuvre pleine d'originalité, riche en action et en combats spectaculaires. La première version de Snowball Earth, un récit court publié dans le mensuel Big Comics Spirit a été à ce point plébiscitée par le lectorat, pourtant réputé exigeant du magazine, que l'éditeur Shôgakukan a offert une prépublication régulière à son auteur pour qu'il en fasse une série toujours en cours au Japon.

07/2023

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Théologie

Exprimer la fraternité cosmique et spirituelle - Vivre la communauté avec toutes les créatures dans

La fraternité entre les créatures ? Thème peu commenté jusqu'à présent de l'encyclique Laudato si', il représente pourtant une clé essentiel de sa compréhension et de la mise en place d'une écologie intégrale. La fraternité entre les créatures est un thème étonnant et pourtant pertinent pour alimenter la réflexion sur la lutte contre la crise écologique avec les ressources de la tradition théologique chrétienne. Présent dans l'encyclique Laudato si' du pape François, inspiré des attitudes et enseignement du saint patron des cultivateurs de l'écologie, saint François d'Assise, ce thème propose à la fois une posture éthique et un jeu de représentations des relations homme-nature propres à modifier des comportements écologiques déviant de notre société aux prises avec les défis écologiques. C'est pourquoi la Chaire Jean Bastaire d'écologie intégrale s'est approprié ce sujet de réflexion pour en approfondir le sens, en étudier les conditions d'application, et pour le critiquer afin qu'il prenne toute sa place dans la réflexion et la vie chrétienne de notre temps. Le colloque de fin de programme de recherche a ressemblé les contributions de l'équipe de la chaire et de ses partenaires pour composer ce volume qui constitue donc les actes de ce colloque, riches de perspectives rafraîchissantes et libérantes pour la mise en oeuvre d'une écologie intégrale assumée et engagée, visant l'établissement d'une " famille universelle, une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble " (LS 89).

11/2021

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Science-fiction

Austral

de Paul McAuley s'ajoute à sa capacité d'aborder les problématiques d'aujourd'hui, et ce que l'on peut faire pour les résoudre." William Gibson "McAuley est un poète de la nature et des terres imaginaires." Locus Fin du on' siècle. Suite aux ravages causés parle réchauffement climatique, la péninsule Antarctique héberge désormais les populations survivantes. Un groupe d'activistes a génétiquement modifié l'écosystème afin de survivre, avant de faire de même pour ses propres enfants. Austral Morales Ferrado est une husky : une personne modifiée pour s'adapter aux conditions impitoyables du pôle Sud, redoutée et méprisée parla majeure partie de la population. Elle a été détenue, puis surveillante d'un camp de travail, avant de frayer avec un criminel. A présent, par désespoir, elle vient de commettre l'enlèvement politique du siècle. Mais pour espérer entamer une nouvelle vie ailleurs, il lui faut fuir un gang de criminels visant lui aussi l'adolescente qu'elle a prise en otage... Né à Oxford en 1955, Paul McAuley est à la pointe de la SF contemporaine en livrant des space operas à grande échelle aussi bien que des thrillers situés dans un proche avenir. Son oeuvre a été plusieurs fois récompensée, notamment par le prix Philip K. Dick et le prix Arthur C. Clarke. Austral est en cours d'adaptation à l'écran. Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Sébastien Baert Design de couverture : ID www.blacksheep-uk.com 0 DepositPhetos ISBN : 979-10-281-2021-4 Imprime en France 20€)11 ; ; _ : 2Z 2 € E ºNNE

01/2022

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Science-fiction

Autobiographie d'une machine ktistèque

"Au commencement il y eut une interruption (...). Mais une interruption peut-elle survenir au commencement ?" ; Ainsi s'ouvre la première autobiographie jamais écrite par une machine... Créée par l'Institut pour la Science Impure, veillée par un géant au petit pied, une éternelle petite fille, un inventeur sans génie aux créations formidables, un grand roi sans couronne et un fantôme qui n'existe pas, la machine ktistèque n'est rien moins que le compendium mécanique de l'humanité. Machine pensante qui englobe toutes les consciences, elle doit apporter la réponse à l'humanité. Que les hommes sachent quelle est la question, c'est une autre histoire... Marginal magnifique de la SF, Lafferty multiplie dans ce roman fou les expérimentations poétiques et fouille l'absurde sans relâche pour y dénicher du sens et du non-sens. Du Livre d'Isaïe au traité de Pline sur les géants, de Platon à saint Thomas d'Aquin en passant par le martyrologe, il convoque mille références, toutes plus ou moins truquées ou détournées, comme si son roman s'inscrivait dans une histoire parallèle de la littérature et de la philosophie. Au fil d'une trame rigoureusement bordélique et délibérément zinzin, il tisse une jubilatoire et singulière métaphore de la création. Car cette machine, créée avec le "cellogel" des hommes et censée leur donner la connaissance d'eux-mêmes, ne serait-ce pas la littérature elle-même ? Plusieurs décennies après sa sortie, Autobiographie d'une machine ktistèque reste en tout cas l'une des propositions les plus fascinantes de la science-fiction américaine.

03/2014

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Romans policiers

Le meurtre de Clara

Unique, une reprise originale, entre absurde et étrange, un polar merveilleux qui vous rappellera l'univers et romantique du créateur de Casse-Noisette et le Roi des Souris : Hoffmann. A LA CROISEE DES UNIVERS Avec Le Meurtre d'Alice, Kobayashi nous proposait une version thriller de la folie du Monde des Merveilles. Un monde du rêve qui propulse les personnages japonais du roman dans le monde de Lewis Carroll. Après avoir élucidé la série de tragédies autour d'Alice, Ken Imori, le personnage principal, qui prend les traits de Bill le lézard dans le monde onirique, se retrouve face à une nouvelle énigme : qui est cette nouvelle étudiante qui semble le connaître ? Et pourquoi lui demande-t-elle de l'aider ? Lettres anonymes, accident de voiture, piège, disparition, et faux-semblants... Bill sera-t-il à la hauteur de cette nouvelle aventure ? LA MECANIQUE INVERSEE DE L'UNIVERS INQUIETANT D'HOFFMANN Après un monde où l'on marche sur la tête, Yasumi KOBAYASHI plante le décor d'un monde où l'on trafique les cerveaux : des automates, des être mi-mécaniques, mi-enchantés sont mêlés au mystère de Clara. Les personnages d'Hoffmann sont repris avec précision, du Casse-Noisette à Madame de Scudéry, transformée en enquêtrice hors pair. Le marchand de sable et le personnage du savant fou semblent avoir inspiré Kobayashi, qui réserve à Bill d'autres tourments que son ignorance de lézard amnésique. L'ensemble de l'oeuvre de Yasumi KOBAYASHI a reçu en 2021 la distinction posthume du Grand prix d'excellence SF japonaise.

12/2022

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Ouvrages généraux

Trois jeunesses provencales dans la guerre

A l'occasion des cérémonies du 60e anniversaire des événements de 1944, le peuple français a été in­vité à fêter ceux – soldats américains, soldats français, résistants – qui " ont libéré la France de l'occupant nazi ". Mais la situation était-elle aussi simple en 1940, 1941, et même 1944 ? En ce XXIe siècle, ces pères de famille, ces enfants, qui agitaient de petits drapeaux de plastique fournis par les municipalités au passage des Jeep de collection, auraient été incrédules si on leur avait dit qu'à l'époque, 40 000 Français avaient choisi de servir sous l'uniforme allemand. Ce livre raconte les itinéraires de trois d'entre eux, deux Marseillais et un Vauclusien, des itinéraires inimaginables pour notre époque. Le premier, issu d'une famille pauvre, sympathisant du Parti populaire français, est âgé de 19 ans à la déclaration de guerre, et donc non mobilisable. Il veut s'engager dans la Légion étrangère pour combattre les Allemands. Pour une raison indépendante de sa volonté, cela ne se fait pas. On le retrouvera, en 1942, dans la LVF, sous l'uniforme allemand. Comme tous ses camarades, il finira la guerre dans les rangs de la division Charlemagne qui regroupait les Waffen SS français. Le deuxième, plus jeune, a 10 ans lorsqu'aux côtés de son père, entraîneur d'une équipe sportive, il défile au stade olympique de Berlin devant le Führer, à l'occasion des Jeux Olympiques de 1936. Il découvre l'Allemagne nationale-socialiste, aux antipodes de la France du Front Populaire. En 1943, à 17 ans, il comptera parmi les premiers Français engagés dans la SS. Le troisième, issu d'une famille nombreuse qui vit de la terre et où on lit L'Action Française, n'a pas encore 17 ans quand les Alliés débarquent en Normandie. La victoire a choisi son camp ; il décide aussitôt de choisir le camp d'en face, et s'engage dans la Milice Dans les derniers mois de la guerre, lui aussi sera, comme beaucoup de miliciens, versé dans la Waffen SS. Rescapés de la guerre, ils auront la chance de réchapper aussi aux camps soviétiques, où beaucoup de leurs camarades mourront de froid ou de maladie. De retour en France, ils seront attendus par les tribunaux de l'Epuration... Ces trois jeunes gens étaient-ils des traîtres ? Des illuminés ? Des paumés ? Ils s'en défendent avec vigueur. Six décennies après leur engagement, ils expliquent leurs choix, les replacent dans le contexte de l'époque. Et ils ne les regrettent pas.

11/2021

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Enseignement primaire

Cap math cycle 3 CM2. Mon cahier de recherche, Edition 2018

Roland Charnay est agrégé de mathématiques. Il a consacré sa carrière à la formation des enseignants du Premier Degré (en Ecole Normale puis en IUFM) et du Second Degré (IREM de Lyon). Il est également intervenu dans la formation des IEN pendant une dizaine d'années. Il a contribué à des recherches sur l'enseignement des mathématiques à l'école primaire et au collège, en particulier comme co-responsable de l'équipe ERMEL. Il a également été associé à diverses commissions ministérielles, en particulier pour les évaluations à l'entrée en Sixième et comme membre du groupe d'experts (et responsable de la Commission mathématique) pour les programmes de l'école primaire de 2002. Il a été directeur scientifique du site TFM (Télé Formation Mathématique). Il a participé à de nombreux travaux de formation ou de recherche à l'étranger (Suisse, Uruguay, Québec...) et apporté sa contribution au Rallye Mathématique Transalpin. Il est l'auteur de Pourquoi des mathématiques à l'école ? chez ESF, de Comment enseigner les nombres entiers et la numération décimale ? chez Hatier et de nombreux articles (revue Grand N, Cahiers pédagogiques, Textes et documents pour la classe...). Roland Charnay est actuellement co-directeur et auteur dans la collection Préparation au concours de professeur d'école (Hatier) et directeur et auteur de la collection Cap Maths. Georges Combier est professeur certifié de mathématiques. Après avoir enseigné 20 ans en collège, il a été formateur à l'IUFM de l'Académie de Lyon où il a assuré la formation initiale et continue des enseignants des premier et second degrés. Au sein de l'IREM de Lyon, il a assuré des actions de formation continue à destination des enseignants du second degré et a participé à des groupes de travail qui ont produit différentes publications pour le collège. Il a collaboré à l'élaboration des épreuves d'évaluation à l'entrée en Sixième et à la rédaction des programmes de collège de 2005 ainsi que des documents ressource qui accompagnaient ces programmes. Enseignant associé à l'INRP, aujourd'hui IFE, il a contribué à des recherches sur l'enseignement des mathématiques au collège et à l'articulation Ecole-Collège. Il a réalisé plusieurs missions de formation des enseignants à l'étranger (Brésil, Corée du Sud, Laos...) et d'inspecteurs en Algérie. Il contribue aujourd'hui à la production de problèmes au sein de l'association du Rallye Mathématique Transalpin et est auteur dans la collection Cap Maths.

03/2018

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Littérature française

White Rabbit. Voyage jusqu’au bout de l’enfer

Dans les années 2009, à l'âge d'onze ans Maud débarque au collège, mal traitée par les uns, insultée par les autres, de nature rebelle elle devient solitaire, renfermée sur elle-même, triste et malheureuse. Elle n'est que trop heureuse lorsqu'elle rentre au lycée, mais elle reste une enfant fragilisée et influençable. Délaissée par ses amis et trop protégée par sa famille ? elle ne dispose pas d'une très grande autonomie. Guidée par de mauvaises fréquentations elle fume son premier joint à l'âge de 15 ans. Et à l'âge de 17 ans, Maud, de nature rebelle, commence à se gaver de LSD, de cannabis, de cocaïne, de Kétamine, d'héroïne, et de psychotropes en tout genre. Elle a commencé à se droguer suite à une dépression et un chagrin d'amour. Pour elle c'est un peu dans la continuité de sa vie. Vie qu'elle n'aime pas. Mais elle aime ses amis. Il y a un ras-le-bol général causé par des années de souffrance. Pourtant elle vit dans une famille soudée, à la campagne où l'amour est présent au quotidien. Elle vit dans une famille où la pauvreté n'est pas un problème et où le conflit n'existe presque pas. Les rapports entre Maud et sa famille se détériorent lorsqu'elle commence la drogue. A 18 ans elle se fait son premier fix de Cocaïne et d'héroïne. C'est le début de sa descente aux enfers. Complètement dépendante, elle est obligée de voler, faire la manche et tombe dans la petite délinquance, comme toutes ses mauvaises fréquentations, pour subvenir à ses besoins de drogue et pour éviter la crise de manque. Peu à peu elle voit certains mourir d'overdose, les uns après les autres. Après plusieurs tentatives de suicide, pensant qu'elle n'arrivait même pas à mettre fin à ses jours, elle s'obstine à se droguer. Elle devient alors plus que l'ombre d'elle-même, elle est plus morte que vivante, c'est alors qu'elle survit dans ce monde qu'elle n'aime pas, qui ne lui appartient pas et dans lequel elle a l'impression de ne pas avoir sa place. Elle fait alors la rencontre d'un garçon de 32 ans en free-party, c'est alors qu'une histoire d'amour débute entre deux toxicomanes. Comment vont-ils se sortir de cet enfer, de cet engrenage qui est la drogue, dans lequel ils sont tombés ?

05/2019

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Littérature étrangère

No no boy

Seattle, début 1946. Ichiro Yamada, jeune Américain d'origine japonaise rentre enfin chez lui. Après avoir passé deux ans dans l'un des camps créés à la suite de l'attaque de Pearl Harbor pour interner les 100 000 membres de la communauté japonaise-américaine, il a écopé de deux ans de prison pour avoir refusé d'être incorporé dans l'armée américaine. Seattle, début 1946. Ichiro Yamada, jeune Américain d'origine japonaise (un nisei, " deuxième génération " en japonais) rentre enfin chez lui. Après avoir passé deux ans dans l'un des camps créés à la suite de l'attaque de Pearl Harbor pour interner les 100 000 membres de la communauté japonaise-américaine, il a écopé de deux ans de prison pour avoir refusé d'être incorporé dans l'armée américaine. Dans les semaines qui suivent son retour, et malgré l'accueil chaleureux de ses parents (notamment de sa mère qui, dérivant lentement vers la folie, s'imagine que le Japon a gagné la guerre), Ichiro prend la mesure de son statut spécifique. Il tente de redéfinir son identité et de retrouver sa place dans un pays qui, pense-t-il, l'a trahi - et qu'il a trahi. Méprisé par ses camarades nisei et par son frère cadet qui ont fait le choix de s'enrôler dans l'armée, il est pourtant son plus féroce contempteur. Au cours d'une longue errance entre Seattle et Portland et au fil de diverses rencontres, il tente de faire la paix avec lui-même et avec le choix qui l'a mené en prison. Alternance de monologues intérieurs incantatoires et rageurs et de dialogues laconiques dignes d'un film noir, évocation lucide d'une Amérique d'après-guerre où les tensions raciales ne s'apaisent jamais, No no boy met en lumière un aspect historique encore méconnu : le difficile retour à la liberté des citoyens américains d'origine japonaise après la guerre. A propos du titre : le double " non " fait référence au questionnaire que le ministère de la Guerre fit remplir en 1942-1943 aux jeunes Japonais-Américains de deuxième génération internés. Les questions n° 27 et 28 étaient destinées à tester leur loyauté envers les Etats-Unis. N°27 : Etes-vous prêt à rejoindre les forces armées des Etats-Unis et à participer aux combats lorsque cela vous sera demandé ? N°28 : Etes-vous disposé à prêter allégeance aux Etats-Unis d'Amérique et à les défendre en toute loyauté contre toute attaque par des forces étrangères ou nationales, et à renoncer à toute autre forme de soumission ou d'obéissance à l'empereur du Japon ou à d'autres gouvernements, puissances ou organisations étrangères ? Répondre non à ces deux questions était synonyme d'incarcération.

10/2020

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Photographie

La Pointe Courte

La Pointe. Agnès Varda en a fait un film. Aujourd'hui on parlerait d'un documentaire fiction. A travers le fil conducteur d'une histoire d'amour, elle a voulu montrer ce qui avait fait son bonheur dans ce quartier de Sète. Le succès du film l'a trahie, il a fait de la Pointe Courte une sorte de mythe. Elle qui voulait raconter le quotidien laborieux et les fêtes joyeuses de vrais gens, dans toute leur authenticité, leur sincérité, leur naturel, a été malgré elle à l'origine d'un autre regard sur la Pointe Courte de Sète. On vient maintenant la visiter comme le vestige pittoresque d'une civilisation perdue. Et les vacanciers qui en font le tour en un quart d'heure n'y voient qu'un hameau bordé de barques, parcouru de chats, parsemé de plantes et fleurs, et ponctué de bric-à-brac insolites. Depuis des années, j'ai fait beaucoup de photos de la Pointe, d'abord en noir et blanc, maintenant en couleurs, mais toujours au hasard d'une rencontre, d'une scène, d'un éclairage, d'un ressenti. J'aimerais qu'on y voie, non pas un mythe ni une série de cartes postales, mais juste un des plus beaux quartiers de Sète - et c'est déjà beaucoup - qui vit, qui bouge au rythme de la ville, tout en se préservant, et qui a réussi à conserver ses valeurs, ses habitudes et ses traditions. La modernité, les Pointus s'en sont servis à leur avantage tout en l'empêchant de bouleverser leur vie. Leur solidarité et leur convivialité avaient ému Agnès Varda, elle les a retrouvées intactes plus de cinquante ans après. J'ai eu la chance de me lier avec elle, elle était devenue une vieille dame incroyablement moderne, et elle ne s'y est pas trompée : elle a constaté que si les choses et les gens avaient tout naturellement changé, l'essentiel était resté. Ici, il y a bien sûr les touristes de passage, mais il y a aussi les fidèles, ceux qui sont de Sète ou d'ailleurs, qui y prennent leurs habitudes ou leur inspiration, qui viennent respirer un bol de plaisir de vivre et qui parfois, comme moi s'y installent. Et qu'on ne me dise pas que les Pointus sont fermés aux étrangers, ils adoptent facilement les nouveaux venus, à condition qu'ils soient... adoptables ! Que ces photos où j'essaie de rendre hommage aux couleurs, aux lumières, et à la vie de la Pointe Courte soient aussi un immense remerciement aux Pointus, pour leur accueil et pour les amitiés que j'ai tissées ici, avec eux ou avec des amoureux de ce quartier singulier. Jean-Loup Gautreau

09/2020

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Droit

La prise en charge des personnes âgées dépendantes en établissement. Regards sur la crise du modèle français des EHPAD

Instaurés au crépuscule du XXe, siècle, les Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) se sont imposés dans l'Hexagone comme le modèle d'accueil et d'accompagnement en institution des plus âgés en perte d'autonomie. La France est en effet actuellement l'un des Etats européens qui compte la proportion la plus élevée de personnes âgées résidant en EHPAD. Cependant une vingtaine d'années après leur création, ces structures traversent une crise multifactorielle. Avant même que les terribles conséquences de l'épidémie de la Covid-19 et son trop lourd tribut de morts ne braquent les projecteurs sur leur situation extrêmement difficile, cet ouvrage est né de la volonté de deux juristes de se saisir de la question de la prise en charge des personnes âgées empêchées en établissement ; car si la dépendance des seniors n'est pas une réalité intrinsèquement nouvelle, elle l'est néanmoins par l'ampleur inédite du vieillissement démographique actuel et à venir. Il est donc plus que jamais nécessaire de s'interroger sur les maux dont souffrent les EHPAD, leurs résidents ainsi que leur personnel. Comment la prise en charge des plus âgés a-t-elle évolué dans le temps pour aboutir à notre actuel système et avec quel mode de financement ? Quelles responsabilités pour ces institutions sont en jeu ? Les spécificités de ces patients, leur volonté et leurs droits sont-ils pris suffisamment en compte ? Sont-ils vraiment respectés ? Quid des soignants et de leurs conditions de travail ? Quelles réformes sont à mettre en oeuvre sans tarder ? Est-ce la fin annoncée d'un modèle ? Les diverses problématiques traitées et autour desquelles s'articulent les différentes contributions, sont regroupées en trois grandes parties. La première dans une dimension diachronique présente l'évolution de la prise en charge des plus âgés en établissement depuis le XVIIIe siècle. La seconde dresse un état des lieux sans concession des réalités médico-légales et éthiques de ces lieux de vie et de soins ; les effets dramatiques de la Covid-19 sur les droits et libertés des résidents y sont notamment abordés. Enfin la dernière plus prospective, s'intitule : quel avenir pour les EHPAD et leurs résidents. Dans une démarche scientifique pluridisciplinaire, sont donc réunies dans cet ouvrage seize contributions qui permettent de croiser les visions et analyses de juristes, historiens, médecins, sociologues, économistes et parlementaires sur les sources et les manifestations prégnantes de cette crise tant aujourd'hui que dans les années futures. Il y a en effet urgence à remédier collectivement à cette situation, afin que nos aînés dépendants puissent tous rapidement espérer bénéficier d'une prise en charge bienveillante, respectueuse de leur dignité, de leur intégrité et de leurs droits les plus fondamentaux.

12/2021

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Actualité et médias

La ruée vers l'Europe. La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent

Trump a été élu en agitant la menace d'une "invasion" qui n'aura pas lieu : depuis dix ans, plus d'immigrés mexicains sont retournés dans leur pays qu'il n'y a eu de nouveaux arrivants. A l'inverse, entre l'Europe et l'Afrique, la pression migratoire va crescendo : l'UE compte 510 millions d'habitants vieillissants, l'Afrique 1,25 milliards dont 40 pour cent ont moins de 15 ans ; en 2050, 450 millions d'Européens feront face à 2,5 milliards d'Africains (d'ici à 2100, trois sur quatre personnes venant au monde naîtront au sud du Sahara). La démographie est implacable. La jeune Afrique ne peut que se ruer vers le Vieux Continent. L'Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200 millions d'Afro-Européens (9 millions aujourd'hui). Comment gérer un tel flux migratoire, qui va être au coeur des débats des prochaines décennies ? Stephen Smith aborde ici le sujet en "dé-moralisant" le débat, à partir de la rationalité des faits et en s'affranchissant des oeillères idéologiques (l'irénisme humaniste fait en la matière autant de dégâts que l'égoïsme nationaliste). Il démontre, entre autres : que ce ne sont pas les plus pauvres qui émigrent : les jeunes qui peuvent quitter le village pour la ville, puis la ville pour la capitale, puis le continent pour le monde, sont les forces vives des pays de départ, les espoirs de l'Afrique "émergente". Les plus pauvres sont vissés à leur village et les plus riches vivent - très bien - sur place ; que la jeunesse démographique des sociétés subsahariennes amenuise leur chance de consolider des systèmes démocratiques ; que vouloir faire de la Méditerranée la douve d'une "forteresse Europe" en érigeant des remparts - des grillages, un mur d'argent, des Etats policiers en première ligne... - autour du continent de l'opulence et de la sécurité sociale est une illusion ; que le "co-développement" est une aporie : il vise à retenir les pauvres chez eux alors qu'il finance leur déracinement (les pays riches versent une prime à la migration en aidant des pays pauvres à atteindre le seuil de prospérité à partir duquel un nombre croissant de leurs habitants disposent des moyens pour partir s'installer ailleurs) ; qu'une diaspora tardant à se dissoudre dans son pays d'accueil encourage à venir d'autres immigrés qui, sans elle, ne se mettraient pas en route ; que l'Europe, et singulièrement la France, ne pourra durablement conjuguer ses valeurs et sa politique d'immigration, sous peine de laisser triompher chez elle un populisme "nativiste" : elle sera contrainte de renoncer à sa prétention morale (la rançon payée à des autocrates pour endiguer les flux migratoires s'accommode mal de l'angélisme proclamé) et d'abandonner son modèle social, le souci d'équité et l'Etat-providence.

02/2018

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Récits de voyage

Un livre des Pyrénées

La plume acerbe et féroce de Kurt Tucholsky dénonce les différences de classes, la soif de profit des hommes d'affaires, la vermine nationaliste et l'institution militaire. Journaliste, critique littéraire et écrivain satirique, né en 1890 à Berlin, fils d'un fabricant juif, Kurt Tucholsky fut l'un des auteurs les plus demandés et les mieux payés de la République de Weimar. Il publia plus de trois mille articles dans presque cent journaux. Parmi les romans et les recueils de textes et de poèmes parus de son vivant, certains atteignirent une douzaine d'éditions. Jean Bréjoux, introducteur et premier traducteur de l'oeuvre de Tucholsky en France, présente l'auteur comme " l'écrivain et le journaliste le plus brillant, le plus attentif de l'Allemagne de l'entre deux guerres ". Cette attention ne porte pas ici sur le territoire et les moeurs allemands, mais sur la région franco-espagnole des Pyrénées. Le livre s'ouvre sur un souvenir de classe : les cours de géographie et d'histoire du professeur Gierke, au cours desquels Tucholsky rencontre une première fois les Pyrénées : "Les Pyrénées c'était quelque chose comme une bande rousse sur la carte, verte et noire par ailleurs, sur laquelle apparaissaient quelques taches : les montagnes. A droite et à gauche la carte virait au bleu, c'était la mer. Oui, les Pyrénées séparaient l'Espagne de la France. Avec ça, il fallait chaque fois réfléchir un brin avant d'écrire leur nom." Parti explorer la région après s'être muni d'un passeport, l'écrivain relate son séjour. Ce récit s'organise moins comme un journal classique que comme une série de tableaux ou de portraits, dans lesquels sont décrits les événements auxquels assiste ou participe Tucholsky, les rencontres qu'il a pu faire au cours de son voyage. Le livre se présente comme une traversée géographique, sociale et humaine de la région des Pyrénées, et fait entendre ses traditions et ses voix multiples, mais aussi son histoire : du Cirque de Gavarnie, aujourd'hui encore un haut-lieu du tourisme pyrénéen, à la ville de Lourdes, en passant par les villes de Cauterets, la station thermale d'Eaux-bonnes, la Corrida à Bayonne, les Basques de Saint-Jean-Pied-de-Port... Tout est observé et décrit avec une minutie et une justesse rares, qui se ponctuent par ce ce que Jean Bréjoux nomme une "déclaration d'amour à la France". L'écrivain s'adresse littéralement au pays et à cette région des Pyrénées dans lesquels il a été accueilli par des habitants dépassant l'hostilité du bric-à-brac nationaliste. Un accueil et un abri essentiels alors que son pays natal, l'Allemagne, devenait, pour lui et sa pensée, invivable.

06/2020

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Aviation

Météo du vol à voile et du vol libre. 3e édition

Moniteur de planeur et prévisionniste à Météo France, l'auteur a toujours cherché à comprendre les mouvements atmosphériques qui permettent aux aéronefs non motorisés de rester en l'air. Il ? s'est également intéressé aux situations météo particulières favorables aux longs vols de ? distance ? : 800 à 1 ? 000 ? km en planeur et 200 à 300 ? km en ? parapente. Il a compris que les grands vols en planeur sont liés à des masses d'air caractéristiques et homogènes qui dépendent d'un courant général d'altitude bien défini. En collaboration avec des pilotes de centres de vol à voile régionaux et à travers les récits de vols, il a mené une longue étude sur les conditions météorologiques rencontrées ainsi que sur l'analyse des masses d'air. Cette ? collaboration s'est élargie ensuite avec les pilotes de parapentes. En ? participant à différents championnats régionaux, nationaux et internationaux de vol à voile, l'auteur a su affiner son expérience dans le domaine des très basses couches de l'atmosphère. De plus, en intervenant dans des séances de formation à la prévision aérologique auprès de pilotes de vol à voile, de parapente ou d'ULM, il s'est forgé une méthode d'analyse destinée aux passionnés de vol libre. Il était naturel pour l'auteur, de synthétiser toutes ces données et ces connaissances accumulées et de partager sa méthodologie à travers cet ouvrage. En lisant ce livre, les pilotes de vol libre pourront plus facilement analyser et interpréter les documents météorologiques qu'ils consulteront sur des sites Internet. Ainsi, ils pourront déterminer 2 ou 3 jours à l'avance, les situations les plus favorables aux ? vols. Table des matières Préface Introduction Chapitre Premier : Les masses d'air 1. 1 Profil et identité d'une masse d'air 1. 2 Représentation graphique d'une masse d'air 1. 3 Analyse d'un sondage matinal 1. 4 Evolution défavorable d'une masse d'air Chapitre 2 : Comment interpréter les cartes météorologiques 2. 1 Analyse d'une carte en surface 2. 2 Analyse d'une carte en altitude Chapitre 3 : Interprétation des images satellitales et radar 3. 1 LES SATELLITES METEO 3. 2 Les images radar 3. 3 Les impacts de foudre Chapitre 4 : Situations météorologiques favorables au vol à voile en France 4. 1 En ascendances thermiques de plaine 4. 2 En vols d'ondes Chapitre 5 : Récits de grands vols sur le territoire français 5. 1 Par des pilotes de parapente 5. 2 Par des pilotes de vol à voile Chapitre 6 : AEROWEB et son utilisation 6. 1 Notice utilisateur d'Aéroweb (source Météo France) 6. 2 Présentation de la page d'accueil CONCLUSION Remerciements

01/2022

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A3)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A4)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Château hanté

" Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard".

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Historique

James Cook Tome 2 : Aussi loin que possible

Explorer pour éclairer l'humanité. Doté d'un grand sens marin et très doué pour la cartographie, James Cook est sans conteste l'un des plus grands navigateurs de l'histoire de l'exploration maritime. Ce capitaine anglais de la Royal Navy a consacré l'essentiel de sa carrière à naviguer autour du globe, et notamment dans l'océan Pacifique où ses voyages ont donné lieu à de nombreuses découvertes et cartes qui ont changé notre vision du monde. James Cook débute sa carrière dans la marine royale britannique en 1755, avant de devenir un cartographe hors-pair durant une campagne dans l'actuel Canada. Son premier voyage autour du monde, à bord de l'Endeavour, est d'une portée considérable pour l'histoire de la géographie océanienne et va asseoir sa stature. Deux autres voyages suivent, au cours desquels, entre autres, il effectue le tour complet de la Nouvelle-Zélande, explore la Nouvelle-Calédonie, s'approche du continent Antarctique, étudie l'île de Pâques, apporte la preuve que le grand continent austral supposé n'existe pas et découvre Hawaï ("Iles Sandwich" à l'époque) où il trouve la mort en 1779 dans des circonstances particulièrement tragiques. Après avoir écrit les formidables romans graphiques Terra Australis et Terra Doloris, consacrés à la naissance de l'Australie moderne, LF Bollée retourne dans l'hémisphère sud et les terres australes pour rendre un hommage passionné à l'un des plus grands explorateurs de tous les temps à travers un diptyque de la collection "Explora" dessiné avec brio par Federico Nardo qui peut à nouveau exprimer pleinement son goût pour l'aventure et les grands espaces.

11/2021

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Autres encyclopédies (11 ans e

Une histoire illustrée des OVNIs

Qu'il s'agisse d'étranges lumières aperçues dans le ciel ou de la désormais célèbre Zone 51, les objets volants non identifiés restent entourés de mystère. Depuis des décennies, aux quatre coins du monde, des chercheurs passionnés analysent chaque observation et témoignage de "contactés", étudient la moindre photographie, la moindre trace laissée par de supposés visiteurs de l'espace. Ce guide illustré détaille les cas les plus fameux de l'histoire des ovnis. Soucoupes volantes, enlèvements, Petits Gris, Reptiliens, Men in Black et autres phénomènes étonnants... un fascinant voyage au coeur de l'inexpliqué! Adam Allsuch Boardman a grandi dans une contrée verdoyante d'Angleterre où, lorsqu'il ne parcourait pas la campagne, il regardait Star Trek et Doctor Who. Illustrateur diplômé de l'université des Arts de Leeds, il travaille aussi bien pour l'édition que pour des musées nationaux et de prestigieuses sociétés. Ses influences vont des pionniers de la ligne claire aux préraphaélites, en passant par les vieux manuels scolaires. Il trouve également son inspiration au cinéma (ce grand cinéphile est un spectateur inlassable des classiques de la SF et du fim noir) et dans la littérature, chez des auteurs tels qu'Agatha Christie ou Isaac Asimov. Il s'intéresse particulièrement aux phénomènes inexpliqués, qu'il a à coeur, dans ses ouvrages, de toujours inscrire dans leur contexte socio-historique. Philippe Baudouin est réalisateur radio et maître de conférences associé en Sciences de l'information et de la communication à l'université Paris-Saclay. En 2021, il a mis en ondes pour France Culture le documentaire "Les Ailleurs" , de Sébastien Duijndam, consacré aux cas mystérieux d'enlèvements dits "extraterrestres" .

03/2023

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Littérature française

Pharmakon

Le troisième roman d'un surdoué de la littérature. Olivier Bruneau nous donne un roman cette fois-ci d'une sobriété radicale. Pharmakon nous plonge dans une contrée jamais nommée, semi désertique. Un mercenaire, en proie aux doutes et à une veillée sans fin, est à l'affût de rebelles insaisissables et d'un sommeil impossible à trouver. Isolés dans un pays déchiré par la guerre, retranchés dans leur camp, des mercenaires au service d'une entreprise privée ont pour mission de protéger une raffinerie de pétrole. L'un d'eux, tireur d'élite, reçoit un traitement expérimental qui doit lui permettre de rester sans sommeil plusieurs jours et nuits d'affilée, afin d'optimiser ses performances. Soumis à la solitude de cet état de veille artificiel, et à la menace fantôme d'ennemis toujours cachés, il vit contre la nuit, dans un paysage de plus en plus hypnotique, et une tension toujours plus dense. Quand Olivier Bruneau joue avec nos obsessions et la littérature, cela donne des choses toujours étonnantes. Lorsqu'il décide d'aborder notre rapport au sexe, il conçoit un pastiche fou, qui amuse les critiques les plus féroces : Dirty Sexy Valley (2017). Lorsqu'il interroge notre rapport aux intelligences artificielles et à l'amour, il change de genre et imagine un roman SF, finaliste du prix des Utopiales : Esther (2020). Et lorsque, pour son troisième livre, il s'inquiète de nos obsessions pour la performance et nos nuits sans sommeil, il change encore de registre et écrit Pharmakon, roman d'une épure littéraire radicale. 3 livres, 3 mondes, 3 écritures : 1 auteur à découvrir.

04/2022

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Fantastique

Château hanté

Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard.

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Littérature française

CHÂTEAU HANTÉ

" Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard".

07/2023