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Sergent Getulio

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Autres encyclopédies (6 à 10 a

Le riz

Le riz est partout ! Aliment phare de nos repas sous sa forme première, le riz entre aussi dans la composition de nombreux autres produits comestibles ou non : vinaigres, nouilles ou laits fabriqués avec du riz, pâte fermentée (miso), galettes (senbei), produits cosmétiques vantés pour leur efficacité (crème, masques pour le visage...), produits de la vie courante (comme la colle des écoliers japonais, fabriquée grâce à l'amidon que le riz contient). Un documentaire illustré pour tout savoir sur le riz Pour tout connaître de cet aliment aux milliers de variétés, de sa mise en culture en rizière à son arrivée dans notre assiette en versions salées ou sucrées grâce à des recettes venues de tous les pays où il est produit : paella en Espagne, risotto en Italie, poulet biryani en Inde, riz au lait en France, sushi et moshi au Japon... Un livre à la fois informatif, technique et gourmand, qui fera voyager aussi les petits lecteurs : des rizières asiatiques en terrasses aux rizières africaines flottantes, en passant par celles à perte de vue en Camargue ou aux Etats-Unis. Un titre généreux en informations concrètes sur la culture du riz, et en anecdotes pratiques sur sa cuisson (pilaf, créole, à l'asiatique...) et sa consommation. Un des aliments les plus cultivés et les plus consommés au monde 2e céréale la plus cultivée, cette plante à grains est l'élément principal de tous les repas pour la moitié des humains ! Le riz pousse en Asie, mais aussi en Afrique (en particulier à Madagascar), en Amérique du Nord, en Europe... Il en existe des milliers de variétés, classées en deux grands groupes : les riz longs et les riz ronds. Bons pour la santé, tous les riz (en particulier le riz complet) sont plébiscités par les nutritionnistes et autres experts de santé ! Chouette ! Et pour ceux qui ne le sauraient pas, dans le riz... rien ne se perd. Les balles, les enveloppes qui entourent les grains, sont récupérées quand le riz est récolté et données à manger aux cochons et aux poules. Les tiges séchées nourrissent les vaches et les buffles, et servent aussi à fabriquer de beaux objets tressés (cordes, sandales, chapeaux...). Même les grains abîmés ont leur utilité en devenant de la farine ! Ingénieux, non ? Bravo, le riz !

03/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Dictionnaire des decores de l'ordre de saint louis - tome iii - regne de louis xv

Créé le 5 avril 1693, l'ordre de Saint-Louis était attribué aux officiers catholiques ayant plus de dix ans de service. Cette durée fut ensuite portée à vingt ans puis devint variable suivant les grades atteints. Cette décoration pouvait aussi être donnée à des officiers qui s'étaient particulièrement distingués au combat et à ceux qui avaient perdu un membre. Pour des actions honorables, des officiers pouvaient obtenir une réduction d'un an sur la durée exigée. Les titulaires de cette décoration devaient prêter serment d'obéissance au roi et à la religion catholique, aussi les officiers protestants en étaient-ils exclus, tout comme les soldats protestants ne pouvaient être admis à l'Hôtel des Invalides. L'ordre de Saint-Louis comptait trois niveaux : grand'croix, commandeur et chevalier. Les deux premiers, dont le nombre était limité, recevaient des pensions de 6000 livres, 3000 ou 4000 livres. Les simples chevaliers pouvaient obtenir des pensions de plusieurs centaines de livres, qui étaient du même montant que les pensions de retraite, aussi étaient-elles très recherchées et encore plus pour leur caractère honorifique. Et c'est ainsi que des officiers renonçaient à leur pension de retraite pour obtenir la décoration sur l'ordre de Saint-Louis pour quitter le service. Les décorations de Saint-Louis et du Mérite Militaire fut supprimées sous la Révolution et ceux qui en étaient décorés durent les renvoyer ainsi que les brevets mentionnant le nom du roi. Beaucoup, qui étaient très attachées à leur croix de Saint-Louis ne le firent pas, et furent accusés d'être des contre-révolutionnaires, ils en subirent les conséquences. L'ordre de Saint-Louis fut rétabli le 22 septembre 1814 et fut décerné à 20 000 reprises entre 1814 et 1830, date où il fut supprimé. Jean-Jacques Lartigue nous propose une nouvelle fois un travail de recherche exemplaire en nous présentant les éléments de carrière de chacun des décorés ainsi que les sources documentaires concernant chacun des membre de l'Ordre de Saint Louis. Fruit de longues recherches, l'ouvrage remédie aux insuffisances de l'ouvrage d'Alexandre de Mazas sur l'ordre de Saint-Louis, paru en 1861, qui comportait beaucoup d'omissions et d'imprécisions sur les titulaires de l'ordre de Saint-Louis, et en le complétant des sources. 1500 p. en 3 vol. , 21 x 29 pour le règne de Louis XV (1715-1774)

11/2022

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Critique littéraire

Jules Romains. Un homme de bonne volonté

Louis Farigoule est né en 1885 à Saint-Julien-Chapteuil, pays de sa mère, au pied du massif du Meygal en Haute-Loire. Son père, instituteur, était originaire de l'arrondissement de Brioude. Voici qui fait du futur Jules Romains, pseudonyme littéraire qu'il adoptera, un véritable Vellave avec de solides racines auvergnates ? ! Si dès sa naissance il regagne Paris où ses parents sont installés, il retournera régulièrement dans sa région natale, restant attaché à son village. Le passage à Saint-Julien-Chapteuil était un véritable rite initiatique qu'il a fait accomplir à ses deux épouses et à ses amis. Son oeuvre est abondante, même si trop souvent elle est réduite à sa pièce la plus célèbre ? : "? Knock, ou le triomphe de la médecine ? ". Poésie, théâtre, romans, essais, il s'est essayé à tout et toujours avec talent. Son oeuvre phare est sans aucun doute sa fresque romanesque en 27 volumes "? Les ? Hommes de bonne volonté? ", hymne à la paix et à l'amitié. On y retrouve abondamment son Velay natal, lieu des racines, lieu de l'attachement à la terre, lieu du ressourcement. Un autre de ses romans se déroule dans notre région ? : "? Les copains ? " où Ambert, Issoire, Vercingétorix et le massif du Meygal servent de cadre aux canulars montés par une bande de copains facétieux où il est difficile de ne pas reconnaître Jules Romains lui-même. Sa poésie et son théâtre sont aussi empreints de son Meygal. Et ne s'est-il pas inspiré de sa région natale pour son fameux "? Knock ? "? ? Jules Romains a parsemé son oeuvre de références directes à sa région natale ? : il nous fait partager, à nous ses lecteurs, l'amour qu'il porte à cette Auvergne et à son Velay. Sous sa plume, sa région vit véritablement ? ; elle devient un personnage à part entière de son oeuvre. Devenu Académicien presque malgré lui, il n'a jamais oublié ses modestes origines. Parisien amoureux de la Ville, grand voyageur devant l'Eternel à l'époque où il n'y avait ni avion ni TGV, exilé en Amérique et au Mexique durant la guerre, toujours ses pas l'auront ramené à Saint-Julien-Chapteuil qui saura lui réserver un accueil enthousiaste pour fêter avec lui ses 80 ans en 1965. Il est urgent de redécouvrir Jules Romains, qui n'a eu de cesse de proclamer son amour de la paix et son culte de l'amitié? !

10/2011

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Sociologie

Carte blanche. L'Etat contre les étrangers

L'actualité la plus récente a donné à voir une fracture au sein de la gauche et des forces d'émancipation : on parle d'un côté des "no border", accusés d'angélisme face à la "pression migratoire", et d'un autre côté il y a les "souverainistes", attachés aux frontières et partisans d'une "gestion humaine des flux migratoires". Ce débat se résume bien souvent à des principes humanistes d'une part (avec pour argument qu'il n'y a pas de crise migratoire mais une crise de l'accueil des migrants) opposés à un principe de "réalité" (qui se prévaut d'une légitimité soi-disant "populaire", selon laquelle l'accueil ne peut que détériorer le niveau de vie, les salaires, les lieux de vie des habitants du pays). Dans ce cinglant essai, Karine Parrot, juriste et membre du GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigrés), met en lumière un aspect souvent ignoré de ce débat : à quoi servent au juste les frontières ? qu'est-ce que la nationalité ? Sur la base du droit, Karine Parrot montre que la frontière et la restriction des circulations humaines, sont indissociables d'une hiérarchie sociale des peuples à l'échelle mondiale. La frontière signifie aux plus aisés que, pour eux, aucune frontière n'est infranchissable, tandis qu'elle dit aux autres que, pauvres, hommes, femmes, enfants devront voyager au péril de leur vie, de leur santé, de leur dignité. De l'invention de la nationalité comme mode de gestion et de criminalisation des populations (et notamment des pauvres, des "indigents", des vagabonds) jusqu'à la facilitation de la rétention, en passant par le durcissement des conditions d'asile et de séjour, ou encore les noyades de masse orchestrées par les gouvernements, l'Union européenne et leur officine semi-privée et militarisée (Frontex), Karine Parrot révèle qu'il n'y a aucune raison vertueuse ou conforme au " bien commun " qui justifie les frontières actuelles des Etats. Le droit de l'immigration ne vise qu'à entériner la loi du plus fort entre le Nord et le Sud ; il n'a d'autre fin que conditionner, incarcérer, asservir et mettre à mort les populations surnuméraires que la "mondialisation armée" n'a de cesse reproduire à l'échelle du monde.

03/2019

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Histoire de France

La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944). Exemple du sauvetage des Juifs Tome 3, Implication des milieux catholiques et protestants, L'aide des resistants

Comportant trois tomes consacrés à la désobéissance civile et au sauvetage des Juifs durant les années noires de la France et formant une unité, l'étude de Limore Yagil ne revient pas sur les lois antisémites ou sur la politique d'exclusion du régime de Vichy, mais fait découvrir que, pour bon nombre de réfugiés et de Juifs, la France a été une véritable terre d'asile durant cette période. En France, en effet, les trois quarts de la communauté juive ont survécu. Limore Yagil présente l'histoire singulière de ceux qui ont désobéi pour secourir des Juifs. Pour ce faire, elle a reconstitué les réseaux d'entraide formés dès 1940 et allant en s'élargissant au fil des mois. La géographie du sauvetage des réfugiés espagnols est la même que celle du sauvetage des Juifs ; ce sont les militants des organisations d'entraide aux réfugiés polonais, russes, allemands, tchèques, qui furent parmi les premiers à désobéir sous Vichy pour secourir les Juifs. Cette histoire est ainsi composée de milliers d'actions individuelles sans lesquelles elle n'aurait pas eu lieu, et qui avaient comme trait commun une certaine capacité à la désobéissance. L'importance de ce travail exceptionnel émane du fait qu'il s'agit d'une étude globale qui ne se limite pas aux activités courageuses des personnes reconnues officiellement comme "Justes parmi les nations", ni à un département ou une localité. Ainsi peut-on constater que les localités-refuges ne se situent pas seulement dans les zones plutôt protestantes, que, si les évêques catholiques sont restés majoritairement silencieux, ils ont pour autant secouru des Juifs dans leurs diocèses, que des préfets, des fonctionnaires ou des gendarmes ont secouru des Juifs, tout en ayant fait le serment de fidélité au maréchal Pétain. Artistes, scientifiques, universitaires, médecins, assistantes sociales, pasteurs et résistants, en bon nombre, ont refusé de rester apathiques face au sort de nombreux Juifs, adultes ou enfants, et ont pris de vrais risques pour les secourir. Fondée sur des archives de sources diverses, cette enquête brosse le tableau d'histoires locales, de pratiques culturelles, soulignant l'alliance de la géographie humaine et de l'histoire. Foisonnant d'informations, se défiant des pièges de la mémoire et de la commémoration, ce livre est à la mesure de ce sujet si singulier, qui mérite une nouvelle réflexion plus de soixante-dix ans après les événements.

11/2011

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Autres encyclopédies (3 à 6 an

Les sports

Une imagerie qui aborde toutes les facettes du sport en 96 pages ! Le sport au quotidien Qu'est-ce que c'est, l'activité physique ? C'est quand on joue au parc avec les copains et les copines, quand on va à l'école à pied ou en trottinette, c'est en famille quand on fait une partie de cache-cache... et bien sûr quand on est inscrit à une activité sportive en club. L'activité physique est au coeur de notre quotidien, on peut la pratiquer à tout moment, on se sent bien. Où faire du sport ? On peut en faire partout et toute l'année ! En ville, à la mer, à la montagne, à la campagne, l'été, l'hiver... On peut en faire dedans ou dehors, dans des lieux dédiés : piscine, salle de sport, patinoire... ou dans la rue. il n'y a pas besoin d'être superéquipé, il suffit d'avoir envie de jouer ! Quel sport ? Il existe de multiples disciplines. Les plus couramment pratiquées sont le football, le judo, le tennis, l'athlétisme, l'équitation, la danse, le basketball, le handball, la gymnastique, la natation. Il existe aussi des sports spécifiques à chaque pays. Et le sport de compétition ? A haut niveau, il existe des compétitions nationales et internationales. Les plus célèbres sont les Jeux olympiques d'hiver et d'été et les Jeux paralympiques. Il existe aussi des compétitions internationales dans chaque discipline, par exemple la Coupe du monde de rugby. Ces événements accueillent beaucoup de public et de supporteurs. L'imagerie "Mes années pourquoi", un livre à hauteur d'enfant Les illustrations simples et dynamiques, en grande scène ou en vignettes, invitent l'enfant à explorer l'image pour y repérer chaque fois de nouveaux détails et de nouvelles informations. Sur chaque double-page, la question posée dans le bandeau, en lien avec la thématique principale, interpelle la curiosité de l'enfant : C'est quoi des olympiades ? Comment on s'habille pour le sport ? A quoi servent les muscles ? Pourquoi transpire-t-on ? ... La question, traitée avec humour et dynamisme, en trois vignettes et trois courts paragraphes, fait le lien avec l'univers de l'enfant. Un vrai bonus pédagogique ! A la fin de chaque chapitre, une double-page d'autoévaluation permet de valoriser l'analyse et l'apprentissage de l'enfant.

07/2024

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Science-fiction

Les chroniques de la maitresse du temple Tome 1 : L'ombre de la mère du trône

"Depuis sa naissance, Hanael Parks porte en elle l'histoire d'une certaine Anna, petite-fille d'Enlil, figure importante du panthéon mésopotamien. A la fois princesse de haut rang, fille de sang royal, elle fait partie d'une ancienne dynastie d'immortels échouée sur Terre lors d'une bataille céleste... Les anciens récits de Sumer et d'Akkad la nomment Inanna-Istar, alors que l'Egypte ancienne lui attribue le nom de Nephtys, "la Maîtresse du Temple". Hansel Parks nous rapporte un récit poignant situé entre la frontière de l'aire sacrée et inviolable des immortels et l'espace profane des humains. Un décor grandiose émerge de page en page. Nous sommes plongés dans un monde à la fois simple et disproportionné en proie à la folie des "dieux" et à leur science défaillante. Alors qu'elle demande légitimement à prendre une part active à la destinée de son clan, Anna sera utilisée, humiliée, rejetée et méprisée, pour ensuite trouver une place chez l'ennemi, le Serpent initiateur de nos légendes, où elle espère obtenir le rang qui lui revient de droit. Le monde des dieux la néglige, alors elle s'invente un décor et un destin pour être remarquée. Pourtant, malgré les intrigues et les trahisons, elle n'a d'autre choix que de survivre à l'ère suprême des immortels et l'émiettement des cités antédiluviennes. La lecture de cette oeuvre majeure procure un furieux besoin d'espace et l'envie de revenir à l'essentiel des choses, là où tout a commencé... Il s'agit d'un travail considérable sur notre passé éloigné qui nous éclaire de façon saisissante sur notre présent. L'oeuvre d'Hanael Parks pose des bases importantes pour une compréhension globale de notre histoire ancienne. Parfaitement complémentaire des Chroniques du Girkù, Les Chroniques de la Maîtresse du Temple forment assurément une oeuvre à part entière et d'une originalité incontestable. Savoir, c'est comprendre... Hansel Parks décrit avec beaucoup de talent le vertige d'un temps hors du temps, celui des immortels en contact avec les humains. Détailler le monde des "dieux" de nos légendes avec une telle dextérité éclaire d'un jour nouveau les recoins secrets de l'âme humaine. Il faut suivre Hanael Parks dans la description de ses visions sur la vie d'Anna ; la suivre dans la quête de cette héroïne intemporelle et vivre son histoire comme une initiation menant vers une transformation du corps et de l'esprit. Ce long et pénible cheminement vous mènera là où aucun humain n'a jamais mis le pied." Anton Parks.

05/2019

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Sciences historiques

Mon demi-siècle (1812-1862)

Pierre Jônain a le saintongeais et le français pour langues maternelles. Bachelier à 16 ans, licencié en droit à 19 ans, puis professeur de langues : anglais, latin, grec, il reste fidèle néanmoins à ses origines paysannes et populaires. Toute sa vie, son plaisir est de revenir à Maillé et de se promener dans les bois qu'il a parcourus depuis qu'il sait marcher, Plus qu'un simple enseignant, cet " homme de lettres ", selon son acte de décès, est poète et reçoit de Victor Hugo des encouragements à persévérer. Il est aussi le premier à structurer le saintongeais en publiant en 1869 le Dictionnaire du patois saintongeais qui est en chantier depuis 1850. Pour ce bilingue de jeunesse, il s'agit de la " langue des pères " et par conséquent d'un patrimoine à conserver. En 1876, Pierre Jônain publie à l'imprimerie du Phare littéraire de Royan : Jhoset et Suzanne ou les saisons saintongeaises, inspirées par Jean Vanderquant, le bon " çhuré " de Virollet qui a fait serment à la constitution. Musicien, botaniste, traducteur des auteurs grecs et latins, historien et poète à ses heures, il a laissé par ailleurs une oeuvre très diverse. Ami du journaliste et éditeur Victor Billaud, il est président d'honneur en 1877 de l'Académie des Muses Santones créées par ce dernier et il écrit, à la fin de sa vie, de nombreux articles dans la Gazette des Bains de Mer. Républicain fervent, ce qui lui valut quelques ennuis lors de la révolution de 1830 et après le coup d'Etat de 1851 fomenté par Napoléon III, il était aussi un protestant libéral. L'intérêt de la publication de Mon demi-siècle 1812-1862 est de montrer comment l'idéal des Républicains, qui présidait au commencement de la Révolution de 1789, n'est pas mort, bien au contraire. Cette période historique est un bouillonnement de réflexions de toutes les idéologies sociales et politiques naissantes en France et partout sur la planète. Il en dresse un inventaire rigoureux et passionnant. Cependant Jônain reste déiste et ne suit pas Proudon, totalement antireligieux, ni la Ligue des Justes qui commandera à Karl Marx le manifeste du parti communiste (février 1848). Il cherche en effet une voie qui sera reprise bien plus tard par des personnalités comme Marc Sangnier. En somme, en ce début de XIXe siècle, Pierre Jônain est ce gentilhomme rêvé par le bordelais Michel de Montaigne. Ce qui fait toute son actualité aujourd'hui.

03/2020

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Beaux arts

Versailles. 400 ans d'histoire

Du pavillon intime au château de fêtes, du palais du Soleil au château de la France, de la résidence royale au musée actuel. 1-La création de Versailles jusqu'aux années 1660. Le terrain de chasse d'Henri IV est adopté par son fils Louis XIII, qui y fait construire un petit château. Louis XIV l'adopte à son tour et, dès 1661, y entreprend des travaux qui en font le cadre idéal de fêtes mémorables. 2-Le palais du Soleil, les années 1670. Louis XIV décide d'en faire une résidence moderne et confie les travaux d'agrandissement à Louis Le Vau. Ayant choisi le soleil pour emblème, il en fait le thème des appartements royaux, où, sous la direction de Charles Le Brun, se déploie un décor fastueux de marbre, d'or et d'argent. 3-Le Versailles de Mansart, les années 1680-1690. Louis XIV choisit de faire de Versailles la résidence principale de la cour et le siège du gouvernement. Jules Hardouin-Mansart agrandit à nouveau le château par deux grandes ailes et bâtit toutes les dépendances nécessaires à cette nouvelle fonction. Versailles devient une "nouvelle Rome". 4-La création des jardins. Dans les années 1660, André Le Nôtre entre en scène et dessine des jardins modernes au prix de travaux gigantesques. Mansart, qui lui succède, parachève l'ensemble et le porte à la perfection. 5-Versailles au XVIIIe siècle, continuité et rupture. Louis XV s'attache à terminer l'oeuvre de son aïeul. Soucieux de mener une vie plus intime, il crée aussi des petits appartements, décorés et meublés avec raffinement. 6-Le parc et ses annexes, la Ménagerie et les Trianon. Le grand parc, au départ dédié à la chasse, voir naître au fil du temps des pavillons d'agrément qui servent de décor de fêtes ou de lieux de retraite à l'écart de la cour. La Ménagerie, le Grand puis le Petit Trianon offrent des séjours intimes et des jardins privés à l'aménagement plus pittoresque. 7-Les galeries historiques de Versailles. Soucieux de donner à Versailles une vocation digne de son histoire et de sa renommée, Louis-Philippe décide de transformer le palais royal désaffecté en un musée de peinture qui racontera l'histoire de France et sera un vecteur de réconciliation nationale. 8-Versailles et la République, la renaissance d'une résidence royale. Désormais, Versailles est à la fois musée et résidence royale restaurée dans toute sa splendeur. Les aménagements se poursuivent pour lui redonner un éclat qui rayonne à travers le monde.

03/2012

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Architecture

Architectures impossibles

Comment l'architecture, gouvernée par des règles strictes et des dogmes intangibles, pourrait-elle être impossible ? Partant de cette apparente contradiction, l'exposition kaléidoscopique présentée au musée des Beaux-Arts du 19 novembre 2022 au 19 mars 2023 explore les multiples voies empruntées par les artistes, de la Renaissance à aujourd'hui, pour faire "déraisonner" l'architecture. Affranchie des codes rigides dans laquelle l'emprisonne sa seule existence bâtie, l'architecture est susceptible de porter des idées comme de sonder les tréfonds de la pensée humaine, la mémoire et l'inconscient. Telle qu'elle surgit dans notre imaginaire, elle constitue une source d'inspiration majeure pour l'histoire de l'art et a fécondé à toutes les époques l'inspiration des artistes, qui puisent dans l'imaginaire lithique un puissant potentiel d'évocation propre à surprendre, déstabiliser, questionner, dénoncer. La présentation est orchestrée en cinq chapitres thématiques placés chacun sous les auspices d'une notion (caprice, démesure, égarement, menace et perte) et offrant autant de clés de lecture possibles du thème. Certains motifs comme le labyrinthe, la tour, la maison hantée, les escaliers impraticables ou la ruine, servent de fil conducteur à un voyage dans des mondes étranges, fabuleux et inquiétants, où la présence humaine a souvent entièrement disparu. Placée dans un esprit d'ouverture, l'exposition ne se limite pas à la peinture et à l'art sur papier, deux médiums privilégiés de l' "artiste bâtisseur" comme de l'architecte (lorsque celui-ci choisit de délaisser règles et compas pour s'emparer du pinceau et du burin). Elle offre plus largement des résonances avec la littérature, la photographie, le cinéma et le jeu vidéo. Réunissant plus de 150 oeuvres de toute nature issues d'institutions nationales, internationales et de collections particulières, elle rassemble une cinquantaine d'artistes : noms éminents (Giovanni Battista Piranesi, Hubert Robert, Louis-Etienne Boullée, Victor Hugo, Gustave Doré, Maurits Cornelis Escher, Max Ernst, Wim Delvoye, etc.) ou plus confidentiels (Albert Trachsel, Wenzel Hablik, Emily Allchurch, etc.). Tous placent l'architecture au centre de leur démarche créative et de leur univers visuel. Chahutant les traditionnels discours sur l'art, les hiérarchies et les classifications par époque et par genre, l'exposition offre au visiteur une plongée sensorielle dans des univers déconcertants qui bousculent radicalement nos perceptions immédiates et nos habitudes cognitives. A travers une approche sensible du motif architectural, l'exposition se présente elle-même comme une expérience de perturbation spatiale. La promenade se transforme en errance et c'est gagné par le vertige que le visiteur déambule dans l'exposition.

12/2022

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Essais généraux

La religion écologiste. Tome 3, La voiture électrique et autres folies

Pourquoi la voiture électrique pour tous est un mythe ? Parce que, comme le démontre Christian Gerondeau de façon imparable, il faudrait construire le long des grandes autoroutes une centrale nucléaire et plus de cinq mille bornes de recharge tous les cent kilomètres. C'est évidemment impossible, Elon Musk lui-même l'a constaté, puisqu'il a supplié les propriétaires californiens de ses Tesla d'y renoncer les journées de grand départ, car il est incapable de garantir leur recharge alors même qu'elles ne représentent que 1 % du parc automobile américain. L'hydrogène " vert " n'a pas plus d'avenir. Beaucoup trop cher, dangereux, difficile à utiliser car il faut le comprimer à très haute pression ou le liquéfier, impossible à distribuer partout. Les recherches ne persistent qu'à coup de milliards de subventions. La " transition énergétique" qui voudrait que l'on puisse se passer totalement des énergies fossiles est un rêve, d'autant plus que l'avenir n'est plus entre les mains des nations développées. Les pays en développement sont à l'origine de la grande majorité des émissions de CO et ils ont annoncé lors de la dernière COP à Glasgow qu'ils ne renonceraient pas, avant longtemps, au pétrole, au gaz naturel et au charbon. Les efforts des pays développés ne servent donc à rien et les milliers de milliards d'euros prévus, seront dépensés en vain. Il en résulte le plus inattendu des constats. Puisque la voiture électrique et l'hydrogène " vert " n'ont pas d'avenir, la consommation d'électricité n'a aucune raison de s'accroître en Europe et elle va stagner au cours des décennies à venir comme elle le fait déjà depuis les années 2000 ! Pour ce qui concerne la France, nous n'avons ainsi nul besoin de capacités nouvelles en multipliant les éoliennes ou les centrales nucléaires de nouvelle génération. Nos cinquante centrales actuelles actuelles qui peuvent être prolongées indéfiniment si elles sont convenablement entretenues comme c'est le cas aux Etats-Unis, peuvent suffire très largement à nos besoins en électricité. C'est là une excellente nouvelle qui peut permettre d'éviter la hausse sans fin de nos tarifs, et d'avoir l'électricité la moins chère d'Europe. Il reste une question. Faut-il avoir peur des émissions de CO à venir ? A l'aide de démonstrations accessibles à tous, Christian Gerondeau apporte la réponse, en montrant que le GIEC ment effrontément en travestissant les chiffres et en affirmant parler au nom de la Science alors qu'il la trahit. Un livre de synthèse qui remet en cause toutes nos idées reçues.

07/2022

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Maternelle parascolaire

Mon année Montessori de Moyenne Section

Le cahier d'activités Montessori le plus complet ! Destiné aux enfants de 4 à 5 ans, il applique la pédagogie Montessori et suit les Programmes officiels de l'école maternelle. Vous y trouverez des activités ludiques et variées à faire tout au long de l'année de Moyenne Section pour éveiller l'intelligence de votre enfant : lire, écrire, compter, classer, expérimenter et découvrir. Vous trouverez dans ce cahier : DES ACTIVITES " LIRE ET ECRIRE " Le matériel sensoriel conçu par Maria Montessori est directement intégré au cahier. Des lettres rugueuses autocollantes à toucher servent de support aux activités de reconnaissance des lettres et des sons. L'enfant suit la lettre avec ses doigts pour une meilleure mémorisation. En Moyenne Section les sons voyelles (a, e, i, o, u) sont proposés ainsi que quelques sons facilement identifiables (t, d, r, b, s, m, f, l). De nombreux autocollants images sont également fournis. DES ACTIVITES " COMPTER ET CLASSER " Des activités ludiques pour compter, classer, dénombrer, trier, reconnaître les principales formes et les chiffres à l'aide des autocollants rugueux. En Moyenne Section les autocollants rugueux des chiffres de 1 à 6 sont disponibles. DES ACTIVITES " EXPERIMENTER " Des ateliers sont proposés afin de favoriser l'autonomie de votre enfant en lui permettant d'exécuter seul des gestes de la vie quotidienne (boutonner, verser, etc.) selon les principes de la pédagogie Montessori. Facilement réalisables à la maison, ils ont été conçus de manière à ce que leur mise en place soit très simple et ne nécessite pas de matériel difficile à se procurer. DES ACTIVITES " DECOUVRIR " Des activités de découverte du monde pour éveiller la curiosité de votre enfant par l'intermédiaire de belles photos ou d'oeuvres d'art incontournables. Le vocabulaire employé est volontairement soutenu afin de donner à votre enfant un bagage langagier précis et étendu. Des activités de développement du langage sont proposées en bas de page. EN PLUS : QUELQUES POSTURES DE YOGA ! Nous avons souhaité proposer quelques postures de yoga afin que votre enfant développe sa concentration et la maîtrise de son corps. Les bénéfices du yoga sont multiples : les enfants sont plus calmes, dorment mieux et ont une meilleure concentration. DE NOMBREUX AUTOCOLLANTS : 3 planches d'autocollants avec les lettres rugueuses grand format (a, e, i, o, u, t, d, r, b, s, m, f, l), les chiffres rugueux de 1 à 6 ainsi que de nombreux autocollants images pour compléter les activités. BELLE ANNEE DE MOYENNE SECTION AVEC MONTESSORI !

06/2017

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Dictionnaire français

Le bouquin des dictons

Dans son sens littéral, le mot "dicton" vient de ce qui se dit, le "dit-on". Cette forme brève n'a pas, comme le proverbe, une valeur morale ou éducative. Empreints depuis l'origine de superstitions et de croyances populaires, les dictons ont servi aux hommes de repères dans leur rapport à l'univers et à leur propre destinée. Fruits de leur imagination et de leur sagesse, ils ont été pour eux autant de moyens de se situer dans le temps et dans l'espace. Nés aux environs de l'an mil, transmis tout d'abord par la tradition orale avant d'être diffusés par les almanachs, ils accompagnent les fêtes relieuses, illustrent l'histoire réelle ou imaginaire de chacun des saints du calendrier dont on espère la protection ; ils suivent les mouvements de la nature, la vie de la flore et de la faune ; ils aident les paysans à prévoir le temps, à s'adapter au rythme des saisons, à se prémunir des maladies - des maux de dents à l'épilepsie ; ils offrent autant de conseils ou de recommandations pour l'alimentation, l'hygiène et la santé. Ils servent à mieux comprendre et interpréter les phénomènes météorologiques et à percer les secrets de l'univers, souvent perçus comme menaçants et incontrôlables. Les dictons ont aussi vocation à illustrer les modes de vie, les manifestations organiques, les façons de se nourrir, de se vêtir et de se comporter. Ils parlent, d'une manière souvent crue et imagée, d'amour et de sensualité, de sexualité, de débauche et de plaisir. Ils jalonnent ainsi chaque étape de l'existence, de la naissance à la mort. "Le dicton permet de dire tout en n'engageant rien, pour le plaisir de parler, écrit Agnès Pierron dans sa préface. Il fait jaillir l'étincelle du banal. Par son existence même, le dicton proclame son autonomie. Il circule comme un électron libre, intouchable". Conçu en trois parties - le calendrier, la nature, l'homme -, ce recueil offre un large répertoire des dictons se rapportant aux thèmes qui les ont inspirés. Chacune de ces parties propose un éventail d'entrées auxquelles sont associées ces expressions, accompagnées d'explications et d'anecdotes historiques. L'ouvrage permet de découvrir, au jour le jour et sur tous les sujets touchant directement à la vie des hommes, toute la richesse d'un patrimoine linguistique dans lequel l'humour, la fantaisie, la frivolité tiennent une large place, lui conservant par là-même une fraîcheur et une vitalité inépuisables.

11/2013

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 9

Les 11 volumes disponibles de La scène aux ados et de Tous en scène regroupent 64 pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Le présent volume propose : Les mots sont manouches, Laetitia Ajanohun — Tous les enfants du monde ont en commun le jeu de la marelle. Qu'il porte des noms différents n'y change rien, il s'agit bel et bien du même jeu. Cela voudrait-il dire que, quelles que soient nos origines, nous ne sommes pas si différents ? C'est en tout cas ce que pense Romance, tombée sous le charme de Celui qui vient d'ailleurs... Suspect, Aude Biren - Un village est la scène d'étranges assassinats. Face à ce drame, les habitants se serrent les coudes et désignent un adolescent comme bouc-émissaire. Une journaliste est dépêchée sur les lieux. Les enquêteurs semblent dépassés. Sur fond d'humour noir et de situations grand guignolesques, Suspect pose la question des peurs, des conventions, des réactions incontrôlées. L'arbre de vie, Jean-Pierre Borlon - Une enfant de dix ans décrit avec ses mots les horreurs de la guerre qu'elle traverse aux côtés de sa mère et de son frère. Faim, désarroi, solitude, viol. Après un long voyage pour échapper à la violence et à la mort, elle trouvera enfin l'espoir d'une résilience annoncée. Richard, Sarah Carré — "Le cousin de Richard vient d'acheter une Verbeira, la dernière, avec des phares à diodes laser plus ! "Info ? Intox ? La rumeur est lancée et, au sein d'un groupe d'adolescents, agit comme un révélateur. Chacun, confronté à la réussite supposée de l'un des leurs, s'interroge sur sa propre existence, son avenir, ses valeurs, ses rêves... L'évasion, Isabelle Charaudeau - Un village tranquille, cloisonné, ordonné, limité par des règles strictes, découvre qu'une partie de ses habitants s'est enfuie. Afin de préserver l'intégrité du village, un groupe de chasseurs composé d'hommes et de femmes organisent une battue aux insoumis. De leur côté, les fugitifs pris en filature s'éloignent avec conviction et courage vers une nouvelle vie. Marinette, Gabriel Couble - L'enterrement de Marinette. Tous sont réunis autour du curé pour un dernier hommage. Il y a les bigotes, qui savent tout des histoires du village, des cousins éloignés ennemis héréditaires, et les neveux qui sont là en tant que plus proches parents. Chacun y va de son petit souvenir. Mais qui donc connaissait réellement Marinette ?

07/2013

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Animaux, nature

Cinq ans de chasse dans l'intérieur de l'Afrique

Aristocrate écossais, Roualeyn Gordon-Cumming (1820-1866) passa son enfance à chasser et à pêcher dans les landes et les forêts du comté de Moray, avant d'entrer à Eton. Il s'engage dans l'armée des Indes en 1839 puis rejoint les troupes anglaises du Cap. Rapidement il décide de pérégriner à travers l'Afrique australe pour chasser les meilleurs spécimens de gibiers afin d'enrichir sa collection de trophées et de prélever le maximum d'ivoire ou d'en trafiquer avec les autochtones, pour de financer son expédition et son retour en Ecosse. Son récit est une suite incroyable de courses à cheval avec ses chiens derrière les éléphants, les girafes et toutes sortes d'antilopes... de chasses incessantes au rhinocéros, à l'hippopotame, au lion et autres gibiers ; de luttes titanesques pour faire avancer ses énormes chariots tirés chacun par douze boeufs en ouvrant des pistes au milieu d'une nature hostile ; de relations plus ou moins compliquées avec ses hommes, les rois locaux ou les indigènes à la recherche de viande ; de combats contre les lions qui dévorent ses chevaux ou contre les mouches tsé-tsé qui tuent son bétail ; etc. Seul blanc perdu dans ses territoires immenses, sans cesse en selle durant des mois, affrontant les nuits glacés des déserts, la chaleur du jour, la fièvre et la soif, attifé comme un sauvage et armé d'un énorme et improbable fusil, fabricant ses balles lors de ses haltes, buvant tranquillement son gin du soir à l'ombre des buissons d'épines, traquant les espèces d'antilopes, de serpents ou d'oiseaux encore inconnues, affrontant l'hostilité des fermiers hollandais détestant les Anglais, dégustant un morceau de trompe cuit dans la braise, appréciant l'hospitalité du docteur Linvingston et assistant avec ferveur au service dominical, ne perdant jamais courage même quand il est perdu, bloqué par les eaux impétueuses d'un torrent ou se réveillant avec un terrible serpent blotti contre lui... Gordon-Cumming livre un récit incroyable d'une vraie vie d'aventurier. Un témoignage d'une époque où l'on doit tirer une vingtaine de balles pour venir à bout d'un éléphant (il en tue cent cinq "de choix" c'est-à-dire sans compter les femelles et les individus sans belles défenses ! ) ou d'un rhinocéros et où l'on tue et l'on blesse sans beaucoup de discernement, avec l'unique souci de la viande et de l'ivoire. Traduit de l'anglais par Bénédict-Henry Révoil, adapté et revu par Alexandre Dumas. Introduction de Daniel Henriot. Préface d'Alexandre Dumas.

09/2016

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Monographies

Sébastien Plevoets - Avant-Goût. Poèmes de Selçuk Mutlu. Beaux-Arts de Liège

Ce livre, composé à quatre mains, accompagné de poèmes de Selçuk Mutlu, présente les travaux les plus récents de l'artiste Sébastien Plevoets (né en 1980, vit et travaille a` Liège). De son travail, Sébastien Plevoets dit : "Je cherche à déployer une recherche artistique imprévue. Les formes prises par cette exploration peuvent être variées mais elles tournent principalement autour du médium peinture. Il y a l'envie de faire confiance à des intuitions plastiques et d'ensuite chercher à les amener à un développement impromptu. [... ] Je fonctionne à la fois en série et en rebondissement, avec une respiration entre focalisation et déploiement. Au sein des séries, j'établis des contraintes plus ou moins fortes, ou des règles de jeu qui serviront d'axes à l'émergence de nouvelles formes. Les variations favorisant une mise à distance de l'intention, et se faisant l'écho d'un flux d'actions. Au sein d'une série d'expérimentations, les moyens utilisés sont généralement assez réduits. Il y a une volonté à rendre la vibration du geste consciente, dans une envie d'aiguiser le plaisir du senti, à travers des formulations simples, fragmentées et inattendues. Du travail de Sébastien Plevoets, Selçuk Mutlu dit : "Sébastien Plevoets, te voilà scribe, interprète de la lumière et le seul enjeu de ton langage est une traduction plastique, l'aveu de ta peinture dans un cloaque d'abandons, le récit mythique, le chant monophonique, le poème qui grince. [... ] Dans ton atelier, le lieu de servitudes, de ses couleurs qui puent : miasmes de quelle maladie, de quel corps ? Essences, térébenthines, anesthésiants et la douche où l'on range les produits qui servent à tout. Et les esquisses de quel projet ? - il est indiqué "projets" . Et le lit est là, à côté de la table, à côté de l'amertume, des joies vécues, des jouets écrasés, des pots de terre séchée. Plus loin une jarre d'où sortent des pinceaux secs, des cheveux longs pris dans une brosse délaissée, les bouteilles de liqueurs vides, des enveloppes de factures jamais ouvertes, des lettres d'amours sans suite, un filet d'eau continu au robinet qui ne brille plus, une peau blême, des papilles pleines d'oublis et un paquet de salive gardé en bouche pour t'abreuver à ta guise et soigner tes dents de lait. "La lumière, c'est surtout de l'ombre" as-tu osé affirmer, et encore ceci : "Les débris, les morceaux de porcelaine et de verres brisés, l'agrégat d'émulsion contre les murs jaunis d'une lumière mal définissable, voici ma détresse, la poétique des ruines".

09/2022

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Fantasy

La Saga des sans-destin Tome 1 : Un destin encré dans le sang

La nouvelle saga de Danielle L. Jensen (Le Pont des Tempêtes), inspirée de la mythologie nordique et alliant Fantasy épique et bouleversante histoire d'amour ! Née au coeur des fjords glacés du Skaland et mariée à un homme rustre qu'elle n'aime pas, Freya ne rêve que de devenir une guerrière. Tout change le jour où son mari la trahit et la livre à un jarl, qui la contraint à disputer un combat à mort avec son fils, Bjorn. Pour survivre, Freya n'a d'autre choix que de révéler son plus grand secret : en lui offrant une goutte de son sang, une déesse l'a dotée de pouvoirs qui font d'elle une skjaldmö, guerrière capable de repousser n'importe quelle attaque. Or une prophétie ancienne avait annoncé qu'une skjaldmö unirait les peuples du Skaland sous le règne de celui qui contrôlerait sa destinée. Afin de devenir roi, le jarl force Freya à lui prêter serment et ordonne à Bjorn de la protéger contre leurs ennemis. Pour faire ses preuves, Freya doit apprendre à se battre et à maîtriser ses pouvoirs tout en surmontant les terribles épreuves auxquelles la soumettent les dieux. Cependant, de tous les défis qu'elle affronte, le plus difficile est peut-être l'attirance irrésistible qu'elle éprouve pour Bjorn. Si elle succombe à son désir interdit pour le beau et valeureux guerrier, elle risque non seulement sa destinée, mais aussi celle de tous ceux qu'elle s'est juré de protéger... " Envoûtant et sexy... Avec son héroïne intrépide et son sulfureux héros, ce roman incarne la Fantasy romantique parfaite. " Elise Kova, Un pacte avec le roi elfe " Un amour interdit aussi brûlant que le feu magique de Tyr et une histoire totalement addictive. Ce récit épique est si riche en action et en suspense que je n'arrivais pas à tourner les pages assez vite à mon goût. " Kerri Maniscalco, Le Royaume des damnés " Ce livre vous transporte littéralement et vous happe dès la première page ! Danielle Jensen dépeint un univers sombre, d'une grande richesse historique et mythologique. La tension qui règne entre les deux héros m'a maintenue sur des charbons ardents. " Raven Kennedy, Gild " Un monde brutal et sensuel alliant magie, prophéties et mythologie nordique qui va vous pousser à lire jusqu'au bout de la nuit. " Olivia Wildenstein, La Maison aux ailes déployées " Tout le talent de Danielle Jensen dans un roman : une Fantasy exquise qui se lit d'une traite ! " Katee Robert, Dark Olympus

06/2024

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Littérature française

L'immobilier

Les quatorze nouvelles de L'Immobilier traitent toutes d'un même sujet : la quête d'un logement comme fil conducteur et ressort dramatique. Tous les cas de figures possibles servent de prétexte à rebondissement : sous-location, échange d'appart, cohabitation à l'étroit, endettement à long terme, troubles du voisinage et même, très exceptionnellement, culbute spéculative. Ainsi, chaque situation, à l'aune de la surface habitable, produit-elle ses menus tracas, arrangements, mesquineries, désillusions, escroqueries, engueulades, compromis et autres dégâts collatéraux entre colocataires. La question immobilière n'est pas ici une simple toile de fond, mais bien la plus déterminante des contraintes sociales et existentielles qui pèse sur les personnages, les mine de l'intérieur. Et la drôlerie distanciée du ton n'amoindrit en rien la violente lucidité du constat. Mais plutôt que de s'en tenir aux variations douces-amères d'un même motif - comment habiter sa vie ? au sens propre et figuré -, Hélèna Villovitch a choisi de faire un sort particulier à une des nouvelles, la seule success-story du recueil. Et d'en décliner en alternance sept versions divergentes. Au départ, on suit par le menu l'irrésistible accession à la propriété de Pat et Flo, un couple d'étudiantes plus ou moins platonique, qui en moins de quinze ans vont racheter leur modeste location, vendre just in time, racheter de plus en plus grand, investir à long terme et finalement se retrouver à la tête d'un petit empire immobilier. Mais cette leçon de cynisme spéculatif, l'auteur s'amuse justement à la démultiplier en six épisodes catastrophistes, à la déconstruire en six ratages successifs. Splendeur et misères du calcul égoïste, ainsi pourrait s'intituler cette série qui unifie les morceaux épars de L'Immobilier et lui invente un autre visage, à travers ce duo d'ambitieuses sans relief ni scrupules, dont les dialogues réactualisent la bêtise désarmante de Bouvard et Pécuchet. L'auteur, se muant en discrète moraliste, fait remonter à la surface les envies et les bassesses qui sont aussi l'un des caractères de notre époque. Tandis qu'à mille lieux de ce désir de " réussite ", la dernière héroïne du recueil, sans toit ni ressource, retourne auprès de sa famille pour trouver où loger sa part de folie douce. C'est tout l'art du contraste de ce livre qui, sous des faux airs de comédie, sait faire monter en puissance la gravité. Au diapason d'une écriture qui entremêle la précision documentaire et les effets burlesques, la nuance psychologique et le suspens cauchemardesque, le minimalisme enjoué et les chutes de tension, jusqu'à nous laisser, sur la durée, une sensation de vertige insoupçonnée.

02/2013

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Religion

Théologie naturelle et théodicée

AVANT-PROPOS : PENSEE CONTEMPORAINE ET PROBLEME DE DIEU INTRODUCTION 1. - LES DIVERSES BRANCHES DE LA METAPHYSIQUE. NOTION DE THEODICEE 2. - THEOLOGIE SURNATURELLE ET THEODICEE 3. - THEODICEE ET RECHERCHES SUR LA NOTION DU DIVIN EXCURSUS : L'origine de l'idée de Dieu d'après A. Comte, K. Marx et F. Nietzsche Première partie. - L'EXISTENCE DE DIEU CHAPITRE PREMIER. - PRELIMINAIRES AUX PREUVES DE L'EXISTENCE DE DIEU I. - POSSIBILITE DE LA PREUVE DE DIEU A. - Le kantisme ; le traditionalisme et le fidéisme. - La définition du concile du Vatican (1870) B. - Le modernisme. - Le texte du serment anti-moderniste (1910) EXCURSUS. - Le problème de la "philosophie chrétienne" II. - NECESSITE D'UNE DEMONSTRATION DE L'EXISTENCE DE DIEU - Critique de l'ontologisme de Malebranche III. - NECESSITE D'UNE DEMONSTRATION "A POSTERIORI" DE L'EXISTENCE DE DIEU. - Critique de l'argument ontologique (S. Anselme, Descartes, Leibniz) CHAPITRE II. - LES PREUVES DE L'EXISTENCE DE DIEU I. - LE SCHEMA COMMUN DES PREUVES A. - Le fait posé au point de départ B. - Le principe de raison d'être et ses dérivés, notamment le principe de causalité C. - La conclusion II. - LES CINQ VOIES (PREUVES "COSMOLOGIQUES") A. - Première voie : preuve par le mouvement (ou par les causes efficientes du devenir) B. - Deuxième voie : preuve par les causes efficientes de l'être C. - Troisième voie : preuve par la contingence des êtres périssables, ou par le possible et le nécessaire D. - Quatrième voie : preuve par les degrés de perfection EXCURSUS. - Le vrai et le bien 1. La preuve par les degrés de la vérité ontologique. Les "vérités éternelles" . - 2. La preuve par les degrés du bien. Les aspirations infinies du vouloir N. -B. -Le désir naturel de la vision béatifique E. - Cinquième voie : preuve par la finalité, ou par l'ordre du monde, ou par le gouvernement du monde III. - LES ARGUMENTS TIRES DE L'ORDRE MORAL A. - L'obligation morale. B. - La sanction morale EXCURSUS. - La critique kantienne des preuves de l'existence de Dieu et la "foi morale" kantienne IV. - DISPOSITIONS VOLONTAIRES LIRES ET CONNAISSANCE DE DIEU PAR LA RAISON NATURELLE EXCURSUS A. - La philosophie de Maurice Blondel EXCURSUS B. - Les philosophies de l'existence et la théodicée 1. Les précurseurs du mouvement. - 2. Les philosophies de l'existence en Allemagne. - 3. L'existentialisme de J. -P. Sartre et de M. Merleau-Ponty. - 4. L'itinéraire de Gabriel Marcel V. - EXAMEN DE DEUX AUTRES CHEMINS VERS DIEU A. - Le témoignage des mystiques. - Sa valeur dans la philosophie de Bergson B. - Le consentement universel Deuxième partie. - LA NATURE DE DIEU CHAPITRE PREMIER. - LA CONNAISSANCE DE LA NATURE DE DIEU I. - POSITION DU PROBLEME. Deux erreurs à éviter : anthropomorphisme et agnosticisme II. - DONNEES HISTORIQUES A. - Aux premiers siècles : Plotin, le Pseudo-Denys - Aux XIIe et XIIIe siècles - Les écrivains spirituels, aux XIVe siècle et suivants III. - LA THEORIE THO

01/1965

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Critique littéraire

Jean Lorrain. Miroir de la Belle Epoque

Il s'est surnommé crânement " l'Enfilanthrope ", ne laissant à personne le soin de lui décerner son meilleur sobriquet, lui qui en trouve de cruels à tout le monde. Il ne craint pas d'arborer ses vices à la boutonnière et se réjouit de ceux qu'on lui prête car ils servent sa " réclame " qu'il voudrait " formidable ". Ethéromane, bisexuel, érotomane, fauteur de scandale, rouleur de bas-fonds prompt à faire le coup de poing, telles sont quelques-unes des facettes de Jean Lorrain, pseudonyme du Normand Paul Duval (1855 -1906). Devenu, en quinze ans, l'un des rois du boulevard et l'un des journalistes les mieux rétribués de son temps, son talent lui vaut de chroniquer, de 1895 à 1905, en tête du Journal, l'un des principaux organes de presse parisiens. A la croisée du journalisme et du music-hall, de la littérature et du théâtre, du demi-monde et des milieux interlopes de la Belle Epoque, Jean Lorrain se trouve partout, voit tout, sait tout. Il en rend compte à ses lecteurs régulièrement, d'une plume tour à tour spirituelle, verveuse, alerte ou acerbe, et devient bientôt le miroir d'une époque qui se contemple dans ses yeux. Découvreur et lanceur de talents, tels Lalique, le caricaturiste Sem et Yvette Guilbert, entre autres, il s'érige également en pourfendeur de gloires usurpées, ce qui lui vaut quantité d'inimitiés indéfectibles, certains procès qui lui coûteront cher et quelques duels, dont un contre Marcel Proust. S'il reconnaît Barbey d'Aurevilly puis Edmond de Goncourt comme ses maîtres, il compte Sarah Bernhardt, Huysmans, Rachilde ou Marcel Schwob parmi ses amis. En revanche, Maupassant, Robert de Montesquiou ou Proust feront partie de ses têtes de Turc favorites. En un mot, il est l'arbitre des talents comme des modes et une chronique de lui suffit à consacrer ou à ridiculiser. Mais il ne se contente pas de créer un style de journalisme car son œuvre littéraire, seule, compte à ses yeux. Au fil de ses romans et nouvelles, il va peu à peu s'imposer comme l'un des écrivains-phare de la Décadence jusqu'à la publication de son chef-d'œuvre, Monsieur de Phocas (1901), roman par lequel il réalise une somme de sa période et liquide l'héritage d'A rebours de Huysmans et du Portrait de Dorian Gray de Wilde, tout en opérant une transition avec la littérature du XXe siècle. Lassé de Paris et du journalisme, il va s'exiler sur la Riviera, durant les cinq années qui lui restent à vivre, et tenter d'y soigner une santé compromise par ses abus d'éther.

05/2005

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Histoire de France

La mystérieuse affaire du domaine des repentis

Avant de mourir, Nathan Bernstein, survivant d'une famille juive décimée par la Shoah a demandé à son fils, jeune journaliste new-yorkais, de poursuivre les recherches qu'il avait lui-même entreprises en vue d'éclaircir les circonstances du drame vécu en France par ses parents. En 2013, soixante-dix ans après les faits, John arrive à Lajoux, bourg situé au coeur des montagnes du Jura. Il s'installe au " Domaine des Repentis ", la ferme où ses grands-parents ont été hébergés par des résistants avant d'être arrêtés par la Milice puis déportés à Auschwitz. La plupart des habitants témoins des événements à cette époque étant décédés, l'enquête s'avère difficile. Quelqu'un va aider secrètement le journaliste. Dans un but qu'il ignore, une main inconnue dépose chez lui, en son absence, un étrange document. Il s'agit d'un cahier sur lequel, de 1980 à 1991 un nommé Marcel la Girardière, ancien milicien, Waffen SS, a raconté sa vie. Il est à l'origine de l'arrestation de la famille de John et d'autres exactions. En prenant connaissance du manuscrit assorti du titre apocryphe de " Mémoires d'un salaud ", l'Américain stupéfait suit l'avilissement d'un intellectuel français. Dès les années 1930 celui-ci a milité dans le mouvement de la Cagoule, combattu courageusement en 39-40, rallié après la défaite les collaborationnistes vichyssois, puis est devenu l'un des responsables de la Milice avant de finir par prêter serment à Hitler. L'auteur des confidences n'a pas cherché à se dédouaner. Il est resté, jusqu'à sa mort tragique en 1991 dans des conditions mystérieuses, un pur nazi. Il retrace la traque des résistants, les opérations menées de concert avec la Gestapo pour arrêter les juifs. Il relate les attaques contre les maquis. Puis vient le temps des revers, la fuite précipitée des tortionnaires vers Sigmaringen dans le sillage de Pétain et de Laval. C'est ensuite l'incorporation des miliciens dans l'unité SS française " Charlemagne ". Le narrateur raconte les combats de Poméranie, de la Baltique, de Berlin... John prend connaissance de ce récit avec un mélange croissant d'horreur et d'incompréhension. Comment un homme intelligent, cultivé, a-t-il pu rester fidèle jusqu'au bout à cette idéologie criminelle ? Comment a-t-il pu écrire à la fin du manuscrit : "Si je pouvais revenir en arrière, si c'était à refaire, fidèle au Führer Adolf Hitler, le plus grand génie du 20e siècle, dans mon combat contre le bolchévisme, la ploutocratie et la juiverie, j'appliquerais les mêmes méthodes avec plus de rigueur. Nous avons perdu la première manche de cette guerre car nous avons fait preuve de trop de pitié vis à vis de l'ennemi ! ".

08/2020

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Beaux arts

Donjons & châteaux du Moyen Age dans le Lot

En 1159, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et nouveau duc d'Aquitaine, à la tête de sept cents chevaliers, prend possession du Quercy au nom de son épouse Aliénor. A l'arrière-plan de cette opération militaire d'envergure, la mise en oeuvre d'un grand projet : la liaison commerciale entre l'Atlantique et la Méditerranée, entre La Rochelle et Montpellier, par laquelle transiteraient vins, draps et épices. En impliquant le comte de Barcelone, les vicomtes de Nîmes et de Narbonne, mais en excluant le comte de Toulouse, l'entreprise est de nature à diviser la noblesse méridionale. Par les liens indéfectibles du serment, et en mettant à la disposition de leur suzerain des tours nouvellement édifiées, les chevaliers du Quercy matérialisent alors leur attachement à un clan ou à un autre. Pièce essentielle de l'échiquier politique, la tour devait protéger le roi, ou à défaut, le prince. En quelques décennies, du milieu du XIIe à la fin du XIIIe siècle, on peut estimer que cent cinquante à deux cents tours féodales furent édifiées en Quercy, imprimant dans le paysage les forces en présence et les codes architecturaux d'une nouvelle société féodale. Une centaine d'entre elles existent encore aujourd'hui dans le département du Lot. Bien connues des Lotois, les tours de Cardaillac, Saint-Laurent-les-Tours, Montcuq, et leurs équivalents rupestres appelés "châteaux des Anglais", confèrent au département une image originale que les guides touristiques se plaisent à mettre en valeur. Donjons grêles mais altiers, les tours féodales du Quercy constituent aux XIIe et XIIIe siècles le noyau du château fort du baron et de la résidence rurale du chevalier, tandis que sous les crénelages, la vie économique prend un essor sans précédent, réduit ensuite à néant par la guerre de Cent Ans et la peste. Deux cents de ces châteaux médiévaux, des plus imposants aux plus modestes, sont examinés dans cet ouvrage, fruit d'un travail de recensement et d'une étude scientifique menés depuis 2005 par le Département du Lot et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de l'Inventaire général du patrimoine culturel. Une équipe de chercheurs, historiens de l'art et archéologues du bâti ont parcouru le Lot à la recherche du moindre indice matériel témoignant des constructions médiévales. L'ouvrage est organisé en deux parties. Des chapitres présentent un regard complet sur l'histoire et l'architecture des châteaux, depuis les premiers établissements du Xe au XIIe siècle jusqu'aux monuments reconstruits à partir du XVe siècle. Une place importante est consacrée à la tour féodale, perçue plus comme un symbole de vassalité qu'un simple édifice de défense. Le catalogue propose une large sélection des principaux châteaux du Moyen Age, chacun bénéficiant d'une notice descriptive, de plans et de photographies.

12/2014

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Littérature érotique et sentim

Amours secrètes d'un gentleman. Un roman érotique

L'auteur prend le lecteur pour juge et lui divulgue ses aventures amoureuses avec ses jeunes amies.POUR UN PUBLIC AVERTI. Lesbia, Sapho, Thalia, Euphrosine... Grisonnant et au bout d'une vie bien remplie, Edward Sellon nous fait tour à tour le récit de ses vigueurs passées. Des pages très tendres qui ne manquent pas de situations impudiques, où des brèves rencontres deviennent des fréquentations durables et non-exclusives.Des confessions très personnelles, qui se lisent comme des coquines nouvelles.EXTRAIT" Ayant "vécu tous les jours de ma vie", comme on dit, tu penses bien que je ne puis plus renouveler les exploits d'autrefois, mais quelques jeunes filles, qui passent pour les cousines de Phobé et de Chloé, servent à nos amusements ; la vue de leurs vierges beautés ramène parfois dans mes veines un frisson de plaisir. De temps à autre je retrouve encore en l'honneur de Phobé et de Chloé un peu de ma vigueur passée. [...] Maintenant, cher lecteur, il ne me reste qu'à te souhaiter de l'avoir raide et dur jusqu'à tes cheveux blancs et à t'adresser mon plus affectueux adieu. " [...] Tu me demandes, charmante Lesbia, d'adoucir un peu tes ennuis en te racontant quelques uns de mes caprices. Comme j'ai toujours été ton esclave, je me hâte d'obéir. Il faut te dire, chère petite, que pour les servir j'ai à ma disposition plusieurs dames complaisantes que je paie en conséquence. Mardi dernier, j'étais étendu paresseusement sur un sofa, absorbé dans la lecture du charmant ouvrage de Diderot La Religieuse, quand la sonnette se fit entendre. Je me relevai vivement et allai ouvrir. Devant la porte était arrêtée une voiture bien connue de moi et dont le sémillant cocher était Madame R. elle-même. A PROPOS DE L'AUTEUR : Edward Sellon est né le 6 janvier 1818 à Brighton, en Angleterre. Menant une vie débridée et connaissant de nombreuses séparations et réconciliations avec son épouse, Sellon s'adonne à la littérature érotique. Il narre ses aventures dans The New Epicurean (1865) ou encore dans ses mémoires intitulées The Ups and Downs of live (1867), qui présentent notamment ses escapades érotiques en Inde. A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Histoire internationale

Mission à Kaboul. La relation de Sir Alexander Burnes (1836-1838)

Mission à Kaboul. La relation de Sir Alexander Burnes (1836-1838). En 1836, la question afghane est au cœur des préoccupations du gouvernement britannique, soucieux de l’avancée russe en direction du sous-continent indien. Officier de l’East India Company, Alexander Burnes (1805-1841) est envoyé en mission à Kaboul. L’objectif de ce voyage, officiellement commercial, est avant tout politique et diplomatique : gagner l’émir de Kaboul aux intérêts de la couronne. Mais l’émir choisit de s’allier aux Russes. Le gouvernement britannique envoie alors en Afghanistan une armée qui le destitue. Figure emblématique de l’occupation britannique, Alexander Burnes est lynché par la population de Kaboul. Le contingent britannique, contraint à quitter la capitale afghane, est impitoyablement massacré sur le chemin du retour et le pays est livré à l’anarchie. Le récit de Burnes, riche évocation de l’Afghanistan, alterne curiosités et considérations diplomatiques et politiques très éclairantes sur les raisons de la débâcle. De 1813 à 1907, l’Afghanistan a été le théâtre d’un jeu d’influences où l’Empire russe et l’Empire britannique se sont affrontés pour étendre leur suprématie sur l’Asie centrale. Deux siècles ont passé, trois puissances mondiales modernes – la Grande-Bretagne, l’Union Soviétique et les États-Unis – s’y sont enlisées. Nous donnons ici la première édition française de ce texte fondamental accompagnée d’une préface de Michael Barry et d’un dossier historique de Nadine André. Pourquoi ne tire-t-on pas de leçons des erreurs stratégiques passées ? Pourquoi les experts régionaux consultés par les gouvernements ne servent-ils pratiquement à rien ? Comment le triomphe afghan face à l’empire britannique lors de cette première guerre nourrit-il le moral de toutes les résistances ultérieures ? Quelle place tiennent l’honneur et la mort dans la culture traditionnelle afghane ? Voilà ce que nous explique Michael Barry dans une longue préface qui introduit le récit du voyage de sir Alexander Burnes. À l’occasion de la traduction du texte relatant les prémices de la première guerre anglo-afghane, Nadine André offre, pour sa part, une large documentation permettant au lecteur de découvrir l’histoire afghane du XIXe siècle et de saisir les enjeux politiques qui se jouent en Afghanistan. Alors que l’on reparle d’un « Nouveau Grand Jeu » et que la capitale afghane n’a jamais été autant qu’aujourd’hui sous les feux de l’actualité, l’analyse que nous livrent Nadine André et Michael Barry laisse voir combien, à certains égards, la situation a peu évolué depuis la mission de Burnes. Comme si l’histoire, dans cette partie enchâssée du monde, était condamnée à se répéter.

11/2012

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Scolaire lycée général et tech

Anglais 1e technologique Impact

Impact pour le Bac ! - Une approche actionnelle dans le cadre du programme de première. - Une méthode pour vous guider dans la mise en ouevre du CECRL : des tâches et activités langagières clairement repérées. - Des textes choisis pour leur simplicité de façon à ce que les élèves puissent aller jusqu'au bout. - Un manuel qui répond aux besoins spécifiques des élèves des séries technologiques : des textes courts et concrets et des documents accessibles choisis en fonction de leur interêt pour les élèves.
- Un manuel qui intègre les nouvelles dispositions du Bac pour la série STG. - Une large place accordée à l'oral, avec des guidages et des tâches variées pour faciliter la compréhension ainsi que la prise de parole en continu ou en interaction. - Une progression grammaticale logique avec une approche de la grammaire en contexte : les points sont repérés dans les textes étudiés. - Un support vidéo complètement intégré dans la méthode Impact et exploité largement au fil des chapitres.
Nouveau ! Complément à télécharger sur le site : - des fichiers audio au format MP3 pour les baladeurs de vos élèves de Première : des entraînements à la partie compréhension de l'oral, des exerices de prononciation, des résumés de textes figurant dans l'ouvrage, etc. Structure de l'ouvrage Le manuel comporte 10 folders dont les thèmes ont été choisis en fonction des quatre notions qui sous-tendent le programme de première : domination, influence, révolte et opposition.
Chacune des étapes du folder conduit à une tâche qui met l'élève en situation de production : prise de parole en continu, interaction orale ou écriture. Structure d'un folder : - Chaque folder ouvre sur une double page comprenant trois documents qui donnent le background culturel de la problématique développée dans la suite du chapitre. - La seconde double page comporte, à gauche, un document oral accompagné d'exercices de prononciation et, à droite, un document vidéo.
- Deux textes développent la problématique et servent de support à l'étude du point de grammaire. - L'apprentissage de la grammaire est construit en trois temps : observation, exercices, puis mise en pratique dans une situation orale souvent ludique. - Dans la page d'expression, l'une des tâches orales conduit au sujet d'écriture. - Une page ludique finit le folder L'apprentissage du vocabulaire fait l'objet d'un entraînement spécifique, avec des guidages accompagnant les documents oraux et écrits, et une banque de mots assortie d'exercices mettant les mots en contexte.
Chaque folder est ponctué d'une évaluation soit orale, soit écrite, dans le cadre de la préparation à l'examen. Cinq fiches méthodologiques permettent d'entraîner les élèves à développer leurs stratégies d'apprentissage. L'ouvrage se termine par un précis grammatical accompagné d'exercices.

04/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 3, Oedipe ; La toison d'or ; Desseins de la toison d'or ; Sertorius ; Sophonisbe ; Othon ; Agesilas ; Attila roi des huns ; Tite et Bérénice ; Psyché, Pulchérie ; Suréna général des parthes ; Les trois discours sur le poème dramati

"Ce tome III, c'est Corneille qui revient au théâtre après l'avoir abandonné. A plus de cinquante ans, il a envie de se mesurer au vieux Sophocle. Seulement, chez Corneille, la solitude n'est plus un tête-à-tête avec le destin. Corneille nous donne un Odipe qui, comme Pertharite huit ans plus tôt, pivote sur la scène V de l'acte IV. Dans les deux cas, toute la pièce est faite pour ce dialogue d'un couple au fond du puits. Il n'y a pas d'autre fatalité que les circonstances, mais elles font découvrir à deux êtres la terrible dimension de leur amour. Tout différent, Sertorius est dominé par l'entrevue des deux chefs ennemis. Ils s'admirent l'un l'autre sans rien se concéder qu'utilement. Jamais on ne nous a si bien montré ce que pourrait être la grande politique. Othon, au contraire, nous fait prendre conscience de la réalité de la vie sociale. Chacun y est condamné à l'ambition, sous peine de mort. Mais personne ne peut arriver à rien sans l'aide d'autrui. Or chacun de nos alliés est un rival, et nous passons notre vie à nous garantir contre un associé par un autre non moins dangereux. On ne peut s'empêcher de comparer Tite et Bérénice à la Bérénice de Racine. Dans Racine, dont le talent est tout d'exécution, comme dirait Bonaparte, les rencontres des personnages ne servent qu'à déployer la fluctuation des sentiments. Mais dans Corneille on voit agir deux hommes et deux femmes, et on comprend alors ce qui fait la singularité de tout Corneille : les personnes n'y existent que les unes par les autres. Ce qu'elles disent et ce qu'elles font s'adresse toujours attentivement à quelqu'un, tandis que chez Racine les passions dévorent des personnages qui ne se heurtent entre eux qu'en aveugles. Corneille saura encore nous surprendre quand, avec Suréna, il tirera de sa langue restée nerveuse un chant d'une mélancolie unique en français. Ce duo d'un amour impossible est d'autant plus émouvant que les amants restent lucides et maîtres de soi. Ce n'est là nommer que quelques sommets des vingt dernières années de Corneille, dont on va trouver ici, dans leur diversité, d'autres pièces encore et des poèmes, des discours, des lettres, des traductions, des prises de position, bref tout ce qu'on a de cet homme secret. Mais les sommets que je dis sont peut-être les plus étonnants d'une ouvre pourtant assez invulnérable pour être encore, en partie, future, contrairement à ceux de nos chefs-d'ouvre qui, même parmi les plus modernes, sont déjà épuisés." Jean Grosjean.

09/1987

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Fantasy

La Saga des sans-destin Tome 1 : Un destin encré dans le sang

La nouvelle saga de Danielle L. Jensen (Le Pont des Tempêtes), inspirée de la mythologie nordique et alliant Fantasy épique et bouleversante histoire d'amour ! Née au coeur des fjords glacés du Skaland et mariée à un homme rustre qu'elle n'aime pas, Freya ne rêve que de devenir une guerrière et de planter une hache dans le dos de son époux. Tout change le jour où son mari la trahit et la livre au jarl Snorri, qui la contraint à disputer un combat à mort avec son fils, Bjorn. Pour survivre, Freya n'a d'autre choix que de révéler son plus grand secret : en lui offrant une goutte de son sang, la déesse Hlin l'a dotée de pouvoirs qui font d'elle une skjaldmö, une guerrière capable de repousser n'importe quelle attaque à l'aide de son bouclier. Or, une prophétie ancienne avait annoncé qu'une skjaldmö unirait les peuples du Skaland sous le règne de celui qui contrôlerait sa destinée. Afin de devenir roi, le jarl Snorri force Freya à lui prêter serment et ordonne à Bjorn de la protéger contre leurs ennemis. Pour faire ses preuves, Freya doit apprendre à se battre et à maîtriser ses pouvoirs tout en surmontant les terribles épreuves auxquelles la soumettent les dieux. Cependant, de tous les défis auxquels elle est confrontée, le plus difficile est peut-être l'attirance irrésistible qu'elle éprouve pour Bjorn. Si elle succombe à son désir interdit pour le beau et valeureux guerrier, elle risque non seulement sa destinée, mais aussi celle de tous ceux qu'elle s'est juré de protéger... " Envoûtant et sexy... Avec son héroïne intrépide et son sulfureux héros, ce roman incarne la Fantasy romantique parfaite ". Elise Kova, Un pacte avec le roi elfe " Un amour interdit aussi brûlant que le feu magique de Tyr et une histoire totalement addictive. Ce récit épique est si riche en action et en suspense que je n'arrivais pas à tourner les pages assez vite à mon goût. " Kerri Maniscalco, Le Royaume des damnés " Ce livre vous transporte littéralement et vous happe dès la première page ! Danielle Jensen dépeint un univers sombre, d'une grande richesse historique et mythologique. La tension qui règne entre les deux héros m'a maintenue sur des charbons ardents. Hâte de connaître la suite ! " Raven Kennedy, Gild " Un monde brutal et sensuel alliant magie, prophéties et mythologie nordique qui va vous pousser à lire jusqu'au bout de la nuit. " Olivia Wildenstein, La Maison aux ailes déployées " Tout le talent de Danielle Jensen dans un roman : une Fantasy exquise qui se lit d'une traite ! " Katee Robert, Dark Olympus

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Histoire du sport

Perdants magnifiques. L'art de s'incliner avec panache en 10 portraits

Un hommage très littéraire à ces immenses champions qui, àperdre avec panache, ont conquis plus de gloire qu'en gagnant petitement. Ce qui reste quand on a tout perdu. " Seule la victoire est belle ". L'adage est corroboré par la ferveur des liesses populaires de Juillet 1998 et 2018 que n'aura refroidi en rien le jeu sans panache des Bleus champions du Monde. Perdre signifie tout le contraire. C'est une petite mort, une perte de sens, un effondrement. Mais de cette cruelle loi du sport qui brise des destins et des vies toutes entières, il ressort parfois un souffle qui parcourt le temps et laisse dans les mémoires la trace qui a été déniée dans les palmarès. Pour les vrais amoureux du ballon rond, France-Brésil 98 et France-Croatie 2018 auront forcément été de grands moments. Mais à vrai dire, il n'en reste pas forcément grand-chose. Un peu comme la fin paroxystique du I Will Survive de Hermes House Band, l'hymne enivrant du premier sacre des Bleus, c'était exaltant sur le moment, mais on s'est lassés depuis longtemps de cette ivresse vintage. A l'inverse, nous n'avons rien oublié de Séville 82. La marque est indélébile et à la moindre image, toutes les émotions ressurgissent, intactes : la prise d'antenne crépusculaire de Thierry Rolland, le sourire complice de Monsieur Corver au bourreau Schumacher, la main sans vie de Battiston serrée par Platini en guise de serment, la barre transversale sur la frappe d'Amoros, la volée de Trésor, la joie enfantine de Giresse, l'entrée de Rummenigge. Puis Bossis, héroïque pendant 120 minutes, un genou à terre, alors que Tigana et toute la France pleurent de rage. Par la grâce élégiaque d'une prolongation, d'un déluge, d'un cinquième set défiant la tombée de la nuit ou de larmes exhumées par l'épuisement et la détresse, un perdant peut sans toujours le savoir prendre sa part d'éternité. Raymond Poulidor a compris le premier l'intérêt d'emprunter ce raccourci méritocratique en adoptant un fatalisme débonnaire face à l'enchaînement irréel des coups du sort de juillet. Il y a bien eu des sanglots derrière son masque ensanglanté en 1968 après qu'une moto de presse l'ait renversé et qu'un peloton de charognards déchainés le dépouille de la victoire qu'il tenait enfin. Mais sa faculté à voir les verres cassés à moitié pleins le rendit vite à sa joie d'être Poulidor, fils de métayers devenu riche et adulé comme aucun autre sportif français. " Si j'avais gagné le Tour, on ne parlerait plus de moi " avait-il coutume de dire.

10/2023

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Autres philosophes

Les Dieux

Tous les lecteurs des Propos d'Alain ont remarqué des pages d'un mouvement poétique et éloquent à la fois, consacrées notamment, et à plusieurs reprises, aux fêtes de Noël et de Pâques. Ces essais de philosophie religieuse restaient énigmatiques ; on s'étonnait de trouver ensemble l'incrédulité la plus irréligieuse, et en même temps les mouvements de la foi. L'auteur voulait-il dire seulement qu'il y avait dans ces mythes une beauté touchante ? Ou bien n'était-on pas amené à soupçonner que ces produits de l'imagination populaire enfermaient des vérités de première importance, et toutes destinées à figurer dans un système strictement positif ? L'auteur des Propos a réalisé pour la religion ce qu'il avait déjà essayé pour les Beaux-Arts avec le succès que l'on sait, c'est-à-dire donner tout son sens à l'imagination vraie par un exposé continu et systématique. Du moment que les mythes directeurs de notre civilisation signifiaient des vérités humaines de grand prix, il fallait chercher, en remontant, ce que signifiaient déjà les mythes olympiens de la puissance, et, encore au delà, le sens de ces étranges religions qui ont pour objets les choses de nature, le volcan, le serpent, la vache. Au delà, et comme un fond de tableau, s'offraient les Contes qui sont partout les mêmes et éternellement jeunes. Il s'agissait de discerner en quoi toutes ces religions sont vraies, en quoi les contes eux-mêmes sont vrais. C'est ce que l'auteur a exécuté en commençant par les contes, en passant de là à la religion panthéiste, puis à la religion politique qui est le culte des héros, et enfin à la religion de l'esprit, la plus haute. Et l'idée neuve, appuyée sur ces quatre assises, c'est que ces religions sont et seront toujours vraies, et indiquent plutôt, selon le mot de l'auteur, les étages de l'homme que les étapes de l'homme. L'exécution est faite dans un mouvement lyrique, mesuré sur le sujet même, en sorte que l'harmonie entre les mythes populaires et la structure humaine est toujours rappelée comme étant ici la preuve de choix. Et du reste il est évident, par la sobriété et l'équilibre de la composition, que l'auteur a voulu faire court autant qu'il était possible de façon que l'ensemble ne cessât jamais d'éclairer les parties. Le moins qu'on puisse dire c'est que cet ouvrage doit plonger les esprits profondément religieux, comme les esprits irréligieux, dans un prodigieux étonnement, par un radical changement des perspectives, et, on oserait dire, par l'abolition d'un genre de polémique qui n'a jamais mené à rien. Le salut de l'âme est quelque chose pour tout homme et es discussions théologiques n'arriveront jamais à changer la question.

04/1934

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Beaux arts

Neptune au musée. Puissance, identités et conflits dans les musées maritimes et navals

Les musées maritimes et navals dont l'expansion et la diversification thématique ont été remarquables ces trois dernières décennies représentent, à l'orée de ce siècle, une branche importante de la "galaxie" muséale. La profusion des musées de la mer et des gens de la mer, très sensible depuis les années 1970, a suscité plusieurs études patrimoniales, historiques et géographiques. Dans les pays européens et occidentaux, les musées des ports et des métiers de la mer ont répondu au désir régional et local et préserver et d'honorer la mémoire des générations passées dont les savoirs oraux, les gestes et les outils souffrirent, à la fin des Trente Glorieuses, des difficultés industrielles, commerciales et halieutiques qui laminaient les sociétés industrialo-portuaires comme le monde de la pêche. A Saint-Tropez, Liverpool, Palavas, Gosport, Bristol ou Dunkerque, les musées maritimes servent une politique de reconstruction apaisée d'un passé brutalement renversé par la massification des loisirs, la nouvelle division internationale des espaces littoraux et la reconversion des friches portuaires et industrialo-portuaires. S'ils offrent également un discours scénographié sur les identités maritimes nationales présentes et passées, les musées navals stricto sensu ne sont pas des entreprises locales ou régionales, mais émanent du pouvoir central et des grandes institutions navales qui cherchent à donner sur le destin maritime de la nation, ses hauts faits d'armes et sa puissance passée et future un discours cohérent, qu'il soit héroïque, doloriste, nostalgique, corporatiste ou triomphaliste. Si la genèse et encore plus les thématiques comme l'ambition des musées maritimes et navals présentent de grandes différences, tous parlent en définitive d'une même réalité, la dureté des entreprises maritimes, et d'une même aspiration, la puissance. Figées ou mobiles, les scénographies des musées maritimes et navals contemporains sont bien les vectrices d'images et de discours lourds de sens pour les institutions muséales, les municipalités et les pouvoirs publics. Imagine-t-on Dunkerque sans parler de Jean Bart, de l'Empire et des deux guerres mondiales ? Peut-on mettre en scène le passé maritime de Liverpool, Nantes, Bordeaux et Bristol sans montrer la Traite ? Comment exposer le Sabordage à Toulon ? Passionnante, l'exposition des collections s'avère parfois délicate à conduire pour les conservateurs et leurs donneurs d'ordre, institutionnels et politiques, de plus en plus sensibles aux enjeux mémoriels et identitaires, réels ou supposés. La scénographie de ces passés belliqueux, douloureux et conflictuels est également lourde de sens pour les historiens qui peuvent apporter à ces remarquables lieux de mémoire et d'histoire que sont les musées maritimes et navals un certain nombre de savoirs et de pratiques permettant l'analyse des appareils scénographiques, et le décryptage des amnésies et des surreprésentations. C'est à cette investigation "muséohistorique" que les contributeurs de ce livre ont bien voulu apporter leur expérience, leur savoir et leur curiosité.

01/2014