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Grégoire Mabire, Jessica Martinello

Extraits

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Histoire de la psychologie

Construire, ecrire et lire un article en psychologie

Comment construire, écrire, et lire un article ? Un ouvrage méthodologique au coeur des questions de formation et de transmission. Se questionner, lire, revisiter dans l'après-coup, réélaborer et écrire sont des actes au coeur du travail de tout chercheur et de tout praticien. Ils correspondent à la nécessité de mettre en mots et en pensées les butoirs et les difficultés quotidiennes de la réalité clinique, la complexité des personnes et des situations. Mais comment écrire un article en sciences humaines et sociales ? Comment l'élaborer ? Et pour être lu par qui ? C'est toute la conception de la formation des psychologues et des praticiens qui est ici questionnée. Et plus largement la problématique de la transmission. Si ce livre aborde ces questions fondamentales, il donne aussi des clés méthodologiques : Comment écrire pour des chercheurs, mais aussi des psychologues praticiens, des médecins, des travailleurs sociaux, des paramédicaux... ? L'ouvrage explore le processus de conception et d'écriture d'un article jusqu'à sa publication dans une revue. Il donne aussi les codes nécessaires à maitriser lors de la rédaction : rigueur de l'écrit, fluidité de la langue mais aussi son authenticité... Un livre de référence, qui intéressera tout clinicien, étudiant, chercheur, dans le champ des sciences humaines et sociales.

08/2022

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Droit

Guide pratique du contrôle des hospitalisations psychiatriques sans consentement par le juge

Chaque année en France, 80000 personnes environ sont hospitalisées pour des troubles mentaux dans un établissement de santé autorisé en psychiatrie. Si le plus souvent l'hospitalisation est décidée librement par le patient, il reste qu'une proportion non négligeable (20 % environ) sont hospitalisés contre leur gré (hospitalisation sous contrainte) sur décision du préfet, du maire ou le plus souvent du directeur de l'établissement de santé d'accueil. Ces décisions d'hospitalisation sans consentement qui sont privatives de liberté font l'objet depuis l'entrée en vigueur de la loi du 5 juillet 2011 qui a profondément réformé le régime des conditions d'hospitalisation des personnes atteintes de troubles mentaux d'un contrôle de la part du juge des libertés et de la détention. Ce contrôle, qui est obligatoire et systématique, est destiné à renforcer les garanties et les droits fondamentaux des malades hospitalisés contre leur volonté et privés de leurs libertés individuelles. L'ouvrage Cet ouvrage présente ce nouveau dispositif de contrôle sur le plan juridique mais surtout dans ses aspects pratiques tels qu'ils se manifestent au quotidien pour les professionnels en charge de sa mise en oeuvre. Les principales et les plus fréquentes irrégularités (vice de forme, vice de procédure, incompétence, non respect des exigences légales ou réglementaires, non respect des droits et garanties des personnes hospitalisés, etc...) qui peuvent entacher d'illégalité les différentes mesures d'hospitalisation y sont listées, détaillées et explicitées. Il présente les règles de forme et de fond que ces mesures doivent respecter depuis l'admission des patients et pendant la poursuite de leur hospitalisation afin de prévenir les risques d'irrégularité susceptibles de générer des contentieux et d'entrainer la mainlevée des mesures contrôlées. Enfin, ce recueil, illustré par de nombreuses références jurisprudentielles et cas pratiques, propose des réponses aux nombreuses questions que soulève la pratique quotidienne de cette procédure complexe. Le publie Les professionnels des établissements de santé autorisés en psychiatrie (directeur, psychiatre, personnel administratif, cadre de santé), les personnels des agences régionales de santé, des tribunaux de grande instance (greffier, JLD, procureur) en charge de l'organisation et du bon déroulement de cette procédure ainsi que les avocats qui assistent ou représentent les patients lors des audiences de contrôle.

01/2019

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Sciences historiques

Histoire de Fleurance

Préface de Madame Emilie Munoz-Dennig, Maire de Fleurance L'Histoire est une science rigoureuse qui a pour objet la recherche, l'étude et la conservation des objets, des événements, des personnes et leurs mémoires ; ce qui est important pour une Commune. C'est un travail vaste et minutieux à la fois ; qu'il faut être capable d'analyser avec calme et modestie, toujours étayé par des éléments concrets. Cette matière permet surtout, à l'aune du passé, de vivre pleinement l'instant présent et d'envisager l'avenir. Avec cet ouvrage c'est tout cela que nous avons voulu faire : ne pas perdre la trace de nos aïeux et le témoignage de tout ce qu'ils ont apporté à notre Ville. Ce qui nous donnera, en partie, les moyens de comprendre comment et pourquoi Fleurance est cette cité accueillante dans ce XXIe siècle si tourmenté. Nous avons donc souhaité, avec entre autres le soutien aux animations, à une offre culturelle, mettre sur pied les outils pour vivre ensemble et aimer la bastide ; se l'approprier et surtout nous l'espérons transmettre aux jeunes, à nos enfants le goût de s'investir pour elle, cette passion à lui donner dans le futur un rayonnement plus grand encore. Sans être exhaustif, le présent livre se veut précis, ludique et global. Ainsi il pourra servir à présenter notre Ville tant au grand public qu'aux touristes. D'un vaste regard sur l'ensemble des siècles il ramène toujours les grands moments de l'Histoire à la vie locale, à ses traditions et ses déclinaisons sur notre terre fleurantine. L'auteur, Pierre Léoutre a ainsi eu un accès privilégié aux archives municipales, aux collections privées, il a de plus pu recueillir des témoignages et se rendre sur divers sites pour appréhender les problématiques les plus variées. Pour tout cela qu'il soit remercié ainsi que tous ceux qui lui ont apporté leur concours sous quelque forme que ce soit. En unissant nos volontés, nos forces nous avons permis que Fleurance une fois de plus soit fidèle à sa devise : Fleurance a fleuri, fleuri et fleurira toujours. Bonne lecture à tous.

06/2019

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Littérature étrangère

De Gaulle: scénario

Juillet 1942 : à Burbank, en Californie, Faulkner, au plus bas de sa réputation, se voit confier un scénario sur de Gaulle par la Warner Bros. De Gaulle et Faulkner : l'affiche est alléchante, quoique la rencontre n'ait jamais eu lieu. Depuis Sartoris, Faulkner s'est fait plusieurs fois le chantre des faits d'armes et du combat pour l'honneur : après la guerre de Sécession et la guerre de 14-18, le sursaut des Français Libres. Il y a en outre la fascination qu'exerce sur lui tout rebelle : ainsi, son de Gaulle se superpose à certains de ses personnages, sa Bretagne est sudiste, et l'occupant allemand ressemble fort à l'occupant nordiste. On trouvera d'ailleurs ici un de Gaulle assez étrange. Au héros d'une épopée s'ajoute en effet un personnage quasi christique, surtout lorsqu'il est vu par les yeux d'un adorateur, l'un des deux frères Mornet. L'autre frère, lui, est privé de héros : officier, pétainiste et bientôt collaborateur, il est séparé du premier par un tragique malentendu dans lequel est schématisé le drame de la France. Sans doute ne trouvera-t-on pas ici, sauf de façon fugitive, la grande fantasmatique faulknérienne des années trente : mais on y trouvera l'idéologie des années quarante - celle que Faulkner allait développer de Descends, Moïse à Parabole. Il le dit : de Gaulle, c'est «l'idée abstraite» de la France médiatisée par la Cause (la Résistance). Dans l'imaginaire du romancier devenu pour un temps scénariste à Hollywood, les personnages, au lieu d'échanger des répliques, échangent de véritables arias. Que le lecteur prenne garde : la symétrie quelque peu convenue du comportement des deux frères par rapport à la notion de devoir, le portrait de De Gaulle en chef spirituel, les personnages de composition que sont le maire, le curé, Coupe-tête le paysan républicain, les femmes, etc., tout cela renvoie moins à la réalité française de 1940 qu'à une création autonome. On pourrait dire de celle-ci qu'elle est l'enfant bâtard de la rencontre du kitsch hollywoodien et de la thématique faulknérienne. Ce qui fait du De Gaulle de Faulkner une véritable curiosité littéraire.

12/1989

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Concours

Alexis Wright, "Carpentaria"

Traduit en plusieurs langues, étudié par de nombreux chercheurs, reconnu pour sa qualité exceptionnelle par le Miles Franklin Award en 2007, roman de résistance et de résilience aborigène, Carpentaria narre et questionne avec intelligence, profondeur, ironie, sensibilité et humour les innombrables tensions politiques et éthiques qui émeuvent les peuples autochtones d'Australie depuis l'invasion des colons britanniques. Poétique, burlesque et onirique, l'histoire épique écrite par l'autrice waanyi Alexis Wright est insufflée d'une voix narrative espiègle qui recrée et s'inspire de l'oralité aborigène autochtone et propulse le lecteur dans un voyage à travers le temps et l'espace, au nord de l'Australie, dans le golfe de Carpentarie, dans la petite ville fictionnelle de Desperance. Entre sécheresse, cyclones et inondations, guerre de la décharge, maire meurtrier, école assimilatrice et mine internationale, les clans rivaux des Midnight et des Phantom survivent et résistent auprès du serpent ancestral qui vit sous leurs pieds. La génération activiste autochtone représentée par Will Phantom et les mécaniciens du bush présidés par Mozzie Fishman ne veut cependant pas que survivre : elle refuse le statu quo et ne supporte plus que leurs terres ancestrales soient blessées et spoliées. Au cours du roman, Elias Smith, un allié blanc, est assassiné ; Will s'attire la foudre de la compagnie minière avoisinante et de son père à cause de son union avec Hope, du clan des Midnight ; le chaos règne jusqu'à ce qu'un feu soit déclenché... Carpentaria est le premier roman aborigène à figurer au tronc commun de littérature à l'agrégation d'anglais. L'esthétique de ce roman polyphonique magistral de 500 pages emporte, bouleverse et élève ; elle requiert aussi curiosité, humilité, patience et concentration. Comprendre son contenu politique nécessite une connaissance de l'histoire coloniale australienne. Cet ouvrage collectif de préparation au concours et de référence sur l'ceuvre contient les outils et références historiques, politiques, linguistiques, anthropologiques et littéraires indispensables à sa compréhension et son analyse. Il s'ouvre sur quelques mots d'Alexis Wright et un poème hommage de l'écrivaine tahitienne autochtone Chantal T. Spitz, puis comprend 17 chapitres de 20 contributeurs français et internationaux qui jettent un éclairage nouveau sur un chef-d'oeuvre du XXIe siècle.

09/2021

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Histoire internationale

La petite fille au manteau rouge

Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de La Liste dé Schindler de Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse, tache de couleur solitaire, le paysage dévasté du ghetto de Cracovie. "" C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi! " Car elle aussi portait un manteau rouge dans le ghetto quand, avec sa mère, elle cherchait à survivre malgré la faim, malgré le froid, malgré la maladie et les SS qui tuaient hommes, femmes, enfants au moindre prétexte. Le film sera le déclic qui permettra à ces souvenirs refoulés depuis cinquante ans de remonter à la surface, et à Roma Ligocka de se libérer un tant soit peu des cauchemars qui la hantent. Née juive dans une famille. aisée et unie, elle fut enfermée avec les siens dans le ghetto en mars 1941, à l'âge de trois ans. Comme des dizaines de milliers de Juifs, pour qui la seule perspective était la déportation et la mort. Ayant réussi à s'évader avec sa mère en 1943, les cheveux teints en blond, elle connut la clandestinité, les fausses identités et la fuite continuelle d'une cachette à une autre, l'abnégation et la générosité des uns, la mesquinerie meurtrière des autres. Ayant survécu à la Shoah, Roma Ligocka raconte ce que fut la griserie éphémère de la Libération, et le couvercle de plomb que le stalinisme ne tarda pas à poser sur une Pologne exsangue, mais ivre de liberté. Devenue décoratrice de théâtre et peintre, elle livre ici un témoignage déchirant sur cette enfance ravagée et cette jeunesse sacrifiée. C'est un cri de douleur, mais aussi d'espoir, car Roma Ligocka est la preuve vivante qu'on peut se reconstruire pour peu qu'on récuse à la fois la haine et l'oubli. La Petite Fille au manteau rouge a été publié dans douze pays, y compris la Pologne et l'Allemagne, où il a x été salué comme un chef-d'œuvre et a connu un succès considérable.

01/2005

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Actualité médiatique France

Dessine-moi un désert. Anatomie d’un désastre sanitaire programmé

C'est grâce à des livres que les derniers scandales sanitaires ont pu être révélés, qu'il s'agisse de celui du Médiator, avec le livre d'Irène Frachon, ou celui d'ORPEA, avec le livre de Victor Castanet. Ici, en Haute-Marne, un scandale sanitaire est en train de se préparer : celui de créer un désert médical. Il est le résultat de décisions autoritaires et ruineuses prises par l'Etat et cautionnées par des collectivités locales (Département, Région et GIP du site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure). Mais plus de 500 soignants, des patients, près de 6 000 citoyens et de nombreux élus ruraux se mobilisent. Ils ne sont pas que des lanceurs d'alerte : ils ont élaboré un projet alternatif, professionnel, moderne et porteur d'espoir. Ce livre raconte le combat qu'ils sont en train de livrer et qu'il faut gagner sous peine d'accepter qu'un nouveau désert médical ne soit créé sous nos yeux et avec une débauche d'argent public. L'avenir de la santé de ces ruraux mérite d'entrer en résistance. Le Docteur Didier Loiseau est né à Langres. Suivant le parcours professionnel de son père, il a vécu successivement à Epinal, Verdun puis Paris. C'est là qu'il a fait ses études médicales, a été reçu à l'Internat des Hôpitaux de Paris puis nommé Chef de clinique à la faculté-Assistant des Hôpitaux. Mais en parallèle de ce parcours professionnel, il s'est investi dans la vie municipale de sa ville natale. Il a été successivement conseiller municipal, maire de Langres, président de la communauté de communes de l'Etoile de Langres puis du Grand Langres. A ce titre, il a présidé le conseil d'administration du centre hospitalier de Langres puis son conseil desurveillance. C'est par ce double parcours qu'il s'est impliqué dans la réorganisation de l'offre de soins de ce territoire et a été nommé au conseil scientifique et organisationnel. Désormais, il se bat avec les soignants pour un projet alternatif, professionnel et moderne.

12/2023

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Beaux arts

Argan et Chastel. L'historien de l'art, savant et politique, Textes en français et en italien

Le savant peut-il s'engager en politique ? Giulio Carlo Argan (1909-1992) et André Chastel (1912-1990) en étaient convaincus. Dans l'Europe ravagée de l'après-guerre, ils comprirent que le patrimoine artistique ne survivrait qu'au prix d'une politique volontariste, soutenue par l'opinion publique éclairée. C'est pour porter ce combat qu'ils consentirent à descendre dans l'arène publique, Argon comme maire de Rome et sénateur et Chastel avec sa fameuse tribune dans Le Monde. Les textes réunis id sont issus du colloque accueilli à Rome en mars 2012 par la Villa Médicis et l'Accademia dei Lincei. Inscrits dans le sillage de Max Weber, ils explorent un aspect méconnu du rôle politique joué par les historiens de l'art au cours du XXe siècle. Outre Argan et Chastel, l'évocation de Venturi, Malraux, Ragghianti, Picon, Zeri, Girard et Spadolini, a fait ressurgir cette période où l'art occupait une place centrale dans le débat public. Loin d'apparaître comme un supplément d'âme relevant du divertissement, la culture artistique était alors considérée comme l'une des conditions de la pensée, éclairant la compréhension sensible du monde, la conscience critique et, in fine, l'exercice de la citoyenneté. Aujourd'hui en quête d'un nouveau souffle, notre politique culturelle peut certainement s'inspirer du combat mené par ces savants. Elle retrouvera ainsi le fil de ce qui, naguère, désignait l'olium, le "riposo attivo" des Anciens. Il permettait aux hommes libres d'établir avec la connaissance et l'art, une relation empreinte de patience, de profondeur, de gratuité, de contemplation, où la recherche du plaisir s'accordait avec la construction de soi. Dans une époque qui parait entièrement dédiée au technicisme, à l'économie et à l'immédiateté, h démocratisation de l'accès au savoir sur l'art, notamment grâce à l'éducation, offre donc une résistance précieuse. Exhumer l'atium peut nous aider à redonner sens à la culture en sollicitant des valeurs inséparables de la conscience humaine comme de la démocratie. La publication de ces actes a reçu le soutien de l'Institut national d'histoire de l'art, de l'EPHE (Histara EA 4115) ainsi que de l'Académie de France à Rome.

03/2014

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Poésie

Par les fossés et les haies. Paysages et saisons, édition bilingue français-alsacien

Emile Storck et Nathan Katz ont reçu en 1966 à Freiburg l'Oberrheinische Kulturpreis. Deux poètes représentatifs de l'humanisme rhénan, appartenant l'un et l'autre à cette génération qui dut traverser deux guerres mondiales et changer de nationalité. Scolarisés dans la langue allemande, devenus citoyens français, ils firent tous deux le choix d'écrire en dialecte alsacien, se résignant à n'être lus que d'un public limité. Si Emile Storck, mort en 1973, n'a pas vu la renaissance de la culture alsacienne, son ami Nathan Katz sera salué par le héraut de la nouvelle génération, André Weckmann, comme " notre père à tous " et auréolé d'une soudaine gloire. L'intégralité de l'oeuvre dialectale de Nathan Katz a été publiée en édition bilingue (Arfuyen, 2001-2003). Celle d'Emile Storck est restée méconnue. Pourtant Katz n'avait-il lui-même affirmé qu'elle était plus " forte " que la sienne ? Cette injustice est aujourd'hui réparée : la traduction réalisée par le Cercle Emile Storck permet de découvrir une écriture aussi personnelle que savante, ainsi qu'une langue aux immenses ressources. Les poèmes de Storck donnent à entendre ce que la langue alsacienne aurait pu devenir. Inapte à la comédie sociale, Storck n'avait d'autre joie que de courir les forêts et les prés de sa vallée : plantes, oiseaux, insectes n'avaient pour lui pas de secret. Sa grande passion allait aux papillons, dont il était devenu un spécialiste et qu'on retrouve dans maints poèmes, voletants, éclaboussants de couleurs. Resté célibataire, Storck s'éteignit dans la maison paternelle. Tout près demeurait son aîné Joseph, agrégé d'allemand comme lui, devenu maire de Guebwiller en 1971. Les temps n'étant pas propices, manuscrits et collections furent dispersés. Joseph mourut en 1989. Ce qu'il avait fait en Limousin, pendant la guerre, pour sauver des enfants juifs n'a pourtant pas été oublié : en 1998 lui a été conféré le titre de Juste parmi les Nations. Il faut espérer que la postérité fera aussi mémoire de son cadet, le poète Emile Storck.

03/2013

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Gestion

Pourquoi j'ai quitté Goldman Sachs

Le 14 mars 2012, plus de trois millions de personnes lisent Pourquoi je quitte Goldman Sachs, l'éditorial de Greg Smith paru dans le New York Times. L'article se propage, devient un sujet récurrent sur Twitter, et suscite des réponses enflammées de la part de Paul Volcker, ancien président de la Réserve Fédérale, de Jack Welch, mythique P-DG de General Electric, et de Mike Bloomberg, maire de New York. Mais surtout, il touche un point sensible de l'opinion publique qui s'interrogeait déjà sur le rôle de Wall Street au sein de la société et sur l'impitoyable mentalité du « Prends l'argent et tire-toi » qui a ébranlé l'économie mondiale ces dernières années. Aujourd'hui, Greg Smith reprend là où il en était resté dans son éditorial. Depuis les combines de son stage d'été pendant la bulle internet jusqu'au drame du 11 septembre, depuis les abîmes du marché baissier jusqu'aux jacuzzis de Las Vegas, les excès du boom immobilier, et le jour où Warren Buffet sauve Goldman Sachs de la faillite, Greg Smith retrace son parcours et nous emmène pour la première fois au cour de la banque la plus puissante et secrète au monde. À travers des détails passionnants, Greg Smith décrit comment la banque qui réalisa l'introduction en bourse d'entreprises comme Ford, Sears et Microsoft, est devenue la « grande pieuvre vampire enserrant le visage de l'humanité » qui traite ses clients de « muppets » et a dû verser un demi-milliard de dollars au gouvernement pour mettre fin aux poursuites pour le plus grand délit d'initié de tous les temps. Après de nombreux entretiens au cours de douze mois avec neuf associés qui s'avérèrent insatisfaisants, Greg Smith a fini par estimer que le seul moyen pour tenter de sauver le système est que quelqu'un de l'intérieur révèle au grand jour l'évolution très périlleuse et égoïste des mentalités et des comportements de nos financiers. Il abandonne sa carrière et décide de prendre les choses en mains. Voici son histoire. Traduit de l'anglais par Johan Frederik Hel Guedj

10/2012

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Littérature française

75

Anna-Louise Milne retrace l'histoire d'une petite rue du Nord de Paris, alors que des travaux de réhabilitation bouleversent la physionomie du quartier. Elle y passe régulièrement et se laisse de visite en visite surprendre par des détails qui surnagent dans le chaos des chantiers, découvrant l'enchevêtrement d'histoires que les décombres laissent encore deviner. L'auteur observe, déduit, se documente, mais aussi rencontre les habitants - notamment Mme Fr. et son mari, ancien ouvrier de l'imprimerie Lang qui avait ici ses quartiers. Cette énorme imprimerie, qui employait des milliers de personnes, est à elle seule un pan de l'histoire parisienne, et à travers les souvenirs du vieux couple et le destin de cette entreprise, c'est l'évolution de la société française toute entière au cours du dernier siècle qui se dévoile : nouvelles technologies, nouveaux rapports sociaux, conceptions changeantes de l'environnement urbain et de l'architecture. Roman sans fiction, le texte d'Anna-Louise Milne est un mélange fascinant de poésie urbaine, d'étude historique et d'archéologie intime. L'auteur mêle des scènes de la vie quotidienne - réunion des femmes à l'école, visites dans les logements de familles tamoules, discours de l'adjoint au maire lors de l'inauguration du nouvel immeuble - des recherches documentaires et des réminiscences de sa propre enfance, en Ecosse. La rue devient un prisme, tout autant qu'un passage par lequel la narratrice va s'inscrire dans un pays, une langue, une littérature. Par un subtil jeu d'échos, de résonnances, d'associations d'idées et de coïncidences, 75 sinue telle une réflexion sur l'espace urbain, sur la mémoire, sur l'habitat, mais demeure avant tout une aventure tissée dans la littérature : Léon-Paul Fargue, Zola, Ponge, Beckett entre autres font empreinte dans le texte. Anna-Louise Milne manie la langue avec une sûreté et une précision remarquables, ce qui donne à cette flânerie assidue un charme particulier, et touchant dans la quête qu'elle révèle : comme Beckett à Saint-Lô, l'écrivain cherche sa demeure dans les mots d'une autre langue, dans un pays qui n'est pas le sien mais qui fait désormais partie d'elle-même.

03/2016

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Poésie

Poèmes et chansons

Eugène Pottier (1816-1887) est connu comme l'auteur d'un chant qui a fait le tour du monde, repris par des millions d'hommes et de femmes dans toutes les langues : l'Internationale. Lui-même ne l'a d'ailleurs pas entendu, sur la musique de Paul Degeyter, chanté pour la première fois, de façon con+dentielle en juillet 1888, un an après sa mort, par une chorale syndicale de Lille. Mais Eugène Pottier fut un poète et chansonnier révolutionnaire proli+que, qui, tout en menant une activité artisanale de dessinateur, écrivit de nombreux autres chants célèbres comme L'Insurgé, Quand viendra-t-elle ? ou Elle n'est pas morte. Jeune homme, il est influencé par Béranger dont il copie et apprend les chansons. Il écrira des chansons à boire (lui qui, pour des raisons médicales, ne buvait que de l'eau...). C'est avec la révolution de 1848, qu'il entre dans l'action. Il a été influencé par les idées de Babeuf, Fourier, Proudhon. Lui-même se disait communiste et anarchiste. En 1870, il signe l'appel aux socialistes allemands pour essayer d'éviter la guerre. En vain. Paris assiégé, il rejoint la Garde nationale, milite activement et se retrouve même (de façon éphémère) maire du Deuxième arrondissement. Après la répression versaillaise de la Semaine sanglante, condamné à mort par contumace, il doit prendre le chemin de l'exil pour la Belgique, Londres puis l'Amérique du nord où il rejoindra le Labour socialistic party. A son retour, en 1880, il a tout perdu et vit dans la misère, mais il est auréolé de gloire parmi les cercles ouvriers. Sa production poétique est abondante et de grande qualité. Poète populaire, attaché à la belle ouvrage et au travail du vers, admirateur de Hugo, il a comme personne le sens de la formule et du sentiment populaire, sans que jamais ses paroles ne cèdent à la démagogie. Ce choix qui permet de découvrir un vrai poète du peuple, comme Jean-Baptiste Clément mais d'un tempérament très différent, a été établi et présenté par Jacques Gaucheron, qui fut un compagnon d'Eluard et un des poètes de la Résistance.

09/2016

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Histoire régionale

Les Quenette. Chronique d'une famille lorraine dans l'histoire de France

Dans cet ouvrage, Anne-Marie Quenette nous offre un voyage dans l'Histoire de la Lorraine et de la France et, en même temps, une immersion dans des lieux et des paysages où surgissent, comme soudainement frappés d'intemporalité, des visages, des regards, des gestes, des émotions, des joies, des peines, des rires, des pleurs, de l'humanité. Ces visages, ces vies, ces destins sont ceux de sa famille ; une famille française, une famille lorraine, la famille Quenette, où se transmettent, d'une génération à l'autre, l'honneur, le courage, l'action, le respect de valeurs reconnues par sept légions d'Honneur. Certains ont marqué l'histoire d'une Lorraine souvent meurtrie mais toujours renaissante tels Gustave Chapuis, médecin, parlementaire, maire de Toul ou Eugène Corbin, créateur des Magasins réunis. Le plus proche de nous étant Jean Quenette, député aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale puis Préfet de l'Aisne et de la Bretagne, région qui lui garde, aujourd'hui encore, un grande reconnaissance pour ses actions de résistance contre l'occupant nazi. Le lecteur y découvre un village, un clocher, un banc d'école, des palais de justice, l'Assemblée nationale, un champ de bataille, un château, des endroits d'autrefois d'où s'échappe une douce nostalgie. Il y a aussi cette maison pleine de livres et de souvenirs, où résonnent encore les pas de ceux qui l'ont habitée, les musiques écoutées autrefois, airs d'opéras, chants grégoriens... Au long des pages, Anne-Marie Quenette avoue son amour pour "un formidable petit pays qu'on appelle la Lorraine", et ses artistes ; son but est de les faire aimer, des rives de la Meuse jusqu'à la colline inspirée de Maurice Barrès. Anne-Marie Quenette est docteur en Droit, avocat à la Cour, auditeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (Session nationale), ancien conseiller économique et social à Paris au titre des personnes qualifiées, conseiller du commerce extérieur de la France, officier de la Légion d'honneur au titre du ministère de la Justice, officier de l'Ordre national du Mérite, présidente de la fondation Bigeard sous l'égide de la Fondation de France.

05/2021

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Histoire de France

Pierre Laval : de l'armistice au poteau

Personnage complexe, Pierre Laval est l'objet de juge­ments con­tra­dictoires qui s'expliquent par sa politique de collaboration, ses mé­thodes de négociation et par certains défis à l'opinion. Né le 28 juin 1883 à Chateldon, licencié d'his­toire naturelle et de droit, il s'inscrit au barreau de Paris. Socialiste, maire d'Auber­vil­liers, député en 1914, réélu en 1924, il devient sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Con­seil et aux Affaires étrangères en 1925, puis ministre de la Justice l'année suivante. Elu sénateur en 1927, il est ministre du Travail en 1930, pré­sident du Conseil en 1931, tout en cumulant d'abord les fonc­­tions de ministre de l'In­té­rieur, puis celles des Affaires Etran­gères. Plusieurs fois minis­tre jusqu'à la guerre, il est l'un des artisans du vote qui donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et entre dans le gouvernement de celui-ci comme vice-président. Le 13 décembre 1940, il est arrêté par la police spéciale du Ma­ré­­chal pour incompatibilités personnelles et crainte de le voir mener une politique ultra collaboration­niste... Il est libéré sur l'intervention de ses amis et sous la pression de l'ambas­sa­deur allemand Otto Abetz. Il devient chef du gouvernement en avril 1942 et le restera jus­qu'en août 1944, étant le successeur désigné par le maré­chal Pétain au cas où ce dernier serait empê­ché d'exercer les fonc­tions de chef de l'Etat... Il part d'abord en Alle­magne, puis en Espa­gne pour finir par se rendre aux autorités alliées en Autriche le 30 juillet 1945. En octobre 1945, il est condamné à mort et tente de se suicider. Sauvé de jus­tesse, il est traîné, moribond, devant un peloton d'exé­cu­tion pour être fusillé. Le livre de Michel Letan est une série d'instantanés sur le Prési­dent du Conseil du gouvernement de l'Etat français. L'auteur, dans un texte objectif, décrit sa difficile tâche, entre les ultras de la Collaboration et les fidèles du Maréchal... La plupart des faits rapportés se situent entre 1940 et avril 1945.

07/2014

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Autres collections (9 à 12 ans

Le joueur de flûte

Il s'agit d'une "réécriture" du conte du "Joueur de Flûte de Hamelin" légende allemande qui a été transcrite, notamment par les frères Grimm. Elle relate le désastre qui serait arrivé le 26 juin 1284 dans la ville de Hamelin. Les rats ont envahi la ville et détruisent tout, les habitants meurent de faim. Arrivent un joueur de flûte qui se proposent de débarrasser les lieux de tous ses nuisibles. Le maire lui promet alors 1000 écus. L'homme prend sa flûte et précipite les rats dans la rivière mais les habitants refusent de tenir leur promesse. Le joueur de flûte alors s'en va mais revient plusieurs semaines après et une nuit, il joue de la flûte mais ce sont les enfants de la ville qui le suivent et ils disparaissent. Selon les versions, ils sont emmenés dans une grotte, parfois, ils sont eux aussi précipités dans la rivière. Si la version de Florence Pazzottu, poète, cinéaste, artiste, suit dans les grandes lignes l'histoire, elle la transpose dans notre époque, à un moment symbolique fort, la fête de Noël. Les rats envahissent la ville, symbole de la noirceur de l'âme des habitant qui rejettent le joueur de flûte quand celui-ci arrive, alors que les enfants sont attirés par lui. Autre différence forte, si les habitants paient leur dette au joueur de flûte, ils ne le reconnaissent pas, le méprisent, l'argent n'est pas tout, l'étranger aurait préféré un geste, une parole, la reconnaissance. Allégorie magnifique du rejet de l'autre, de l'étranger qui venu aidé, est méprisé, rejeté et qui, dans cette version, emmène les enfants, mais en fait les libère d'une vie et d'un monde froid et mort dont l'unique valeur semble l'argent. Les strophes de 6 vers et de 11 syllabes qui donnent à cette histoire une grandeur d'épopée, et les aquarelles d'Hugues Breton, parfois avec des souvenirs du Roi et l'Oiseau, sont d'une noirceur et tristesse profondes mais aussi d'une luminosité et gaieté quant le joueur de flûte entre en jeu.

06/2022

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Calendriers et agendas

L'agenda du professeur des écoles. Edition 2020-2021

Le premier agenda du professeur des écoles, compagnon indispensable pour organiser son année scolaire quand on est professeur des écoles. Sérieux, pratique, solide et présenté avec humour. 100 % conçus et écrits par des profs. Cet agenda contient des pages spécifiques pour l'enseignant. Pratique, il permet de réunir toutes les informations utiles à l'enseignant : planning de l'année, emploi du temps professionnel, renseignements sur l'école et la classe, budget de la classe, mais également des astuces, des conseils pratiques... Pour la partie "classique" agenda Présentation de la semaine en double-page accompagnée d'un espace de note et d'un conseil pratique ou humoristique pour chaque semaine. Pour chaque début de mois, une double-page d'ouverture avec un calendrier du mois en petit pour visualiser en un coup d'oeil ce qu'il se passe ce mois-ci, ainsi que la liste des anniversaires du mois En début d'agenda, une grande partie de gestion de temps pour être "maître" de sa classe : Une page "mon école", une page "ma classe", une double-page "mes élèves". Et comme Parents-profs connaît bien le métier, les auteurs ont pensé aux professeurs qui ont plusieurs écoles et donc plusieurs classes sur la semaine... ou l'année. L'emploi du temps "en service" Le budget de la classe. La gestion de la coopérative scolaire. L'emploi du temps du professeur. Des renseignements utiles : vacances scolaires 2020-2021 avec les zones, liste des numéros d'urgence (Inspection, pompiers, mairie, etc. .) ainsi que des numéros utiles de la classe sous forme d'organigramme non hiérarchique (associations, psychologue scolaire, MDPH, intervenants, adjoints au maire, etc.). L'essentiel pour bien s'organiser : emploi du temps général de la classe avec vue sur la semaine à personnaliser. Une série de 200 autocollants pour personaliser son emploi du temps en début d'ouvrage (matières, moments clefs de la journée et temps fort de l'année). Une pochette en fin d'agenda pour glisser les mémos et notes importantes. Un agenda avec un élastique, et un signet pour ne pas se perdre au fil de l'année un nouvel illustrateur pour cette nouvelle année scolaire : les illustrations de Thomas Baas

06/2020

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Contes et nouvelles

L'hélice du temps et les lettres à Perséphone

L'agriculteur Garébaldi est un cas social dans son petit village de Dordogne. L'énergumène ne fait rien comme les autres. Il ne fréquente ni les chasseurs, ni le club de foot. Il n'est pas marié et, comble de l'étrange, il construit des petits temples dédiés aux planètes dans son jardin. Garébaldi dérange ! Il dérange d'autant plus que ses terres agricoles intéressent au plus au point le maire et ses associés. Alors, quand une des filles du village leur apprend que Garébaldi se prendrait pour le chien de la Déesse Venus, ils décident de le faire "?interner?" en psychiatrie afin de pouvoir récupérer ses terres incognito et réaliser leur projet de spéculation immobilière. Et Garébaldi est bien en réalité un homme "?dissocié?" mais pas vraiment comme le sont les fous et les schizophrènes. C'est plutôt qu'en lui-même il a laissé de la place pour l'étrange, pour l'abstrait, pour l'incompréhensible ou l'incommensurable. Comme il aime le dire à qui veut bien l'entendre, les vrais païens ont toujours le cul coincé entre deux chaises. L'authentique polythéisme n'est pas un culte, une religion, ni même une philosophie. C'est une foutue putain de négociation où la charité, toujours scrupuleusement ordonnée, commence nécessairement par soi-même. Incompris, raillés, brutalisés, marginalisés, ces "ancêtres" du commerce équitable propagent pourtant une bonne nouvelle. Le génie polythéiste n'a jamais disparu. Il est toujours là, dans nos villes, nos villages et nos institutions, mais invisible, déguisé et masqué. Revivons et redécouvrons ce génie dans cette petite saga où ce premier roman plante seulement le décor. Un décor indispensable où la folie ordinaire est malheureusement notre seule possibilité d'accès à la transcendance. Redécouvrons ce qui ne peut pas mourir et n'a pas besoin de ressusciter par magie religieuse ou délire scientifique. Découvrons une autre mythologie, incarnée et contemporaine où ni Venus ni Mercure ne sont les "petits" de Jupiter. Une mythologie où la peur, l'amour, la tristesse et la colère ne sauraient se soumettre au pouvoir d'un mental totalitaire.

03/2021

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Histoire de France

La vie prodigieuse d'Athanase Bassinet. Un constructeur berrichon, sénateur de la Seine, sous la troisième République

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Eguzon. Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement. Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale. Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes. Il milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile. Athanase Bassinet participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Epoque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la grande crue de 1910, etc. Pour les français du XXe siècle, l'ascension de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions. POINTS FORTS Du bel ouvrage à la Belle Epoque L'irrésistible ascension professionnelle et politique d'un simple ouvrier maçon, issu du prolétariat paysan, à la seule force de son courage, de son travail et de ses convictions Une force opérationnelle entre architectes et constructeurs, unis autour de la qualité et la pérennité des plus beaux immeubles de Paris, toujours en parfait état plus d'un siècle après leur édification. Un mariage réussi du post-haussmannien et de l'art nouveau, dans une période où tout était possible et où l'art s'imposait aux normes. L'union sacrée des hommes politiques et des ingénieurs pour la réussite des grands projets parisiens d'infrastructures et d'équipements.

10/2019

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Sciences politiques

Pierre Mauroy, une passion politique

La politique, elle est partout, et tout le monde en parle. Pourtant, elle fait aujourd'hui l'objet de méfiance - voire de défiance- de la part des citoyens. Rares sont les personnalités qui échappent à cette suspicion généralisée et qui honorent cette fonction. Pierre Mauroy, qui fut Premier ministre de 1981 à 1984 et disparut en juin 2013, en fait indéniablement partie. Cet ouvrage a pour projet de retracer à partir d'une sélection de photos, dont beaucoup inédites, l'itinéraire de cet homme d'Etat à la carrure exceptionnelle, Pierre Mauroy. Né dans le Nord et amoureux de sa région comme de la ville de Lille qu'il géra pendant plus de vingt ans, il fut saisi dès son plus jeune âge d'une passion, la politique, à laquelle il a donné sa force et sa noblesse. Cette passion, il la vivra à toutes les étapes de sa longue carrière, au fil des responsabilités exercées au niveau local, national et international, de simple conseiller général, en passant par député, maire de grande ville, Premier ministre, sénateur et président de l'Internationale socialiste. C'est ce parcours que ce livre raconte et qui est illustré à partir de photos, de documents et de commentaires. Il permettra de faire plus ample connaissance avec ce personnage attachant. Courage, lucidité, authenticité mais aussi vision de l'avenir et solidarité avec les plus faibles, tels sont les qualitatifs qui s'incarnent dans la passion pour la politique que nourrissait cet homme de gauche. Référence à gauche, donc, mais aussi référence de gouvernance, de rapport au peuple, Pierre Mauroy a acquis une stature inédite dans la mémoire populaire et dans l'histoire politique du pays. Comment Pierre Mauroy, enfant du Cateau-Cambrésis, est-il devenu Pierre Mauroy ? Ce livre explique les différentes étapes de cette superbe vie au service de l'intérêt général. Les thèmes retenus - la construction de l'Europe, le parti socialiste, la décentralisation, la culture, Lille, l'Internationale socialiste- figurent parmi ceux auxquels l'ancien Premier ministre était le plus attaché et qui peuvent avoir une résonance particulière dans la vie politique d'aujourd'hui. Ghislaine Toutain et Lyne Cohen-Solal, qui eurent des responsabilités au PS et ailleurs, ont travaillé aux côtés de Pierre Mauroy dans ses différentes fonctions. Elles nous font approcher ce personnage hors norme et comprendre sa vision du monde, de la France et de notre société.

06/2019

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Actualité politique France

Jean-Pierre Chevènement. Le dernier des jacobins

Jean-Pierre Chevènement est-il le dernier des Jacobins ? Le père des souverainistes ? Anachronique ou prophétique, sa vision n'a pas varié, depuis l'Assemblée (1973-2002) aux ministères de la Recherche et de l'Industrie (1981-1983), puis de l'Education nationale (1984-1986) à la Défense (1988-1991) sous la présidence de François Mitterrand, à l'Intérieur, enfin, dans le gouvernement Jospin (1997-2000). L'élu, animé par un patriotisme de frontière, fortement enraciné dans son territoire (président du Conseil régional de Franche-Comté en 1981-1982 ; maire de Belfort de 1983 à 2007 ; sénateur du Territoire de Belfort de 2008 à 2014), n'a pas dévié de sa ligne, malgré la diversité de ses responsabilités régaliennes. Assez différent de la ligne majoritaire, à gauche, il a pourtant pesé, contribuant notamment à l'aggiornamento de son parti sur des questions centrales, tel le nucléaire, qu'il s'agisse de la dissuasion ou du recours à l'énergie civile. Ses défaites - face au tournant libéral de 1983 - et ses démissions - face à l'alignement sur la politique étrangère américaine ou le renoncement aux principes républicains - n'ont pas empêché l'homme d'action et l'intellectuel de contribuer à définir les termes des combats de la gauche depuis les années 1970 et à redéfinir les clivages qui déterminent le débat public jusqu'à nos jours. Alors qu'aucun ouvrage historique ne lui avait été consacré, les meilleurs spécialistes d'histoire politique, économique ou des relations internationales examinent son rapport à la République, la Nation et la gauche, son action en faveur de l'école républicaine, son rapport à l'Etat stratège en faveur de l'industrie et de l'aménagement du territoire, son combat pour la défense de la souveraineté nationale, enfin, face à l'Europe et à l'Allemagne. Occasion de se pencher sur le devenir historique de notions qui, à force d'être rabachées, perdent de leur clarté. Une vingtaine de chercheurs et quelques "grands témoins" proposent le premier portrait du dernier des Jacobins, documenté par des sources de première main. Sous la direction de Renaud Meltz, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Haute-Alsace, membre senior de l'IUF et de Régis Boulat, maître de conférences à l'université de Haute-Alsace : Judith Bonnin, Bernard Lachaise, Anthony Burlaud, Thibaud Tellier, Gilles Richard, Christophe Prochasson, Julien Cahon, Yann Forestier, Hervé le Fiblec, Bénédicte Girault, Odile Maeght.

11/2021

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Littérature étrangère

Rabere ou comment mourir de rage ?

Au coeur de la forêt équatoriale, Balobé est une ville d'ordinaire paisible et gaie. Mais tout bascule le jour où une mystérieuse maladie s'y installe, instaurant une véritable psychose. Les spécialistes soupçonnent la rage, encore faudrait-il qu'ils le démontrent. Ainsi, ils vont tout au long du roman, explorer jusqu'au plus petit indice capable d'étayer leurs affirmations afin que soit mise en place une stratégie de défense proportionnelle à la menace. Ngapreya est un père de famille tranquille. Parieur invétéré, il partage son temps entre sa porcherie et le kiosque du "Pari sportif" installé au Quartier A. Un jour, alors qu'il ramasse des déchets alimentaires pour ses porcs dans un bac à ordures, il est mordu par un chien. Il soigne ses plaies jusqu'à guérison. Mais hélas, il meurt quelques semaines plus tard en laissant un ticket gagnant de quinze millions. A un jet de pierres de là, le médecin est appelé en urgence au chevet de Benji qui fait une forte fièvre. Le garçonnet de quatre ans s'en remet rapidement et retrouve le chemin de l'école. Mais pas pour longtemps, puisqu'il va chuter de nouveau. Et cette fois-là, les choses vont s'accélérer et l'enfant va décéder après d'atroces souffrances, sous les regards impuissants de sa famille et du médecin qui s'interrogent sur cette mystérieuse maladie. De quoi est donc mort le fils du premier adjoint au Maire de Balobé ? La question est au menu de toutes les conversations. Dans sa quête de vérité sur le décès de son enfant, le magistrat municipal va bénéficier du précieux concours de la pédiatre Dr Agnès Lipenda et de son fiancé vétérinaire, Dr Alan. Pour résoudre cette énigme, les deux médecins vont associer connaissances scientifiques, esprit de synthèse, intuition et simple bon sens. Ils vont plonger au coeur du brouillard si épais qui enveloppe le système de santé d'une part, et la gestion de la population canine d'autre part afin de mettre à nu les mauvaises pratiques qui y ont cours. Né à Yaoundé, Serge Alain CIEWE CIAKE est titulaire d'un doctorat en médecine vétéri-naire. Il a écrit et mis en scène plusieurs say¬nètes de sensibilisa¬tion sur les zoonoses. Il est actuellement en service au Ministère de l'Elevage, des Pê¬ches et des Industries Animales au Came¬roun.

09/2012

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Policiers historiques

Le mystère des origines Tome 1 : Une mort de trop

France, Lyon : Nicolas Hengen est un journaliste lyonnais célèbre et reconnu. De mystérieux commanditaires l’ont engagé à prix d’or pour réaliser des reportages sur un mouvement politique en pleine ascension : le MEFE. Ce tout nouveau parti aux puissants moyens, prône l’instauration d’une Europe Fédérale des Ethnies, et dénonce les dérives mafieuses et l’institutionnalisation de la magouille, de l’affairisme et de la corruption qui dévorent la France et l’Europe. Région lyonnaise, col du Pilon : Nicolas assiste, bien involontairement, au meurtre d’un très étrange prêtre. Flairant le scoop, Hengen tente de découvrir son passé. Mais il est victime, à son tour, d’un attentat au siège de son journal, à Meyzieu. Il en réchappe par miracle. Dans le Beaujolais : Des hommes puissants et influents réunis autour du Député-Maire Édouard Guillot, pour certains au- dessus des lois, s’intéressent tout à coup à lui, lui proposant des ponts d’or en échange de... Mais de quoi au juste ? Qu’est-ce que ce prêtre pouvait bien détenir, ou connaître, de si extraordinaire, qui justifie un tel déploiement de moyens financiers et mobilise autant de gens si importants et terriblement déterminés à le récupérer ? États-Unis siège de la CIA : Quels liens unissent la CIA et le Vatican ? Quel pacte lie étroitement le MEFE, les Templiers, et la si mystérieuse Confrérie de Saint-Gall, société secrète millénaire ? Quel rapport a-t-elle avec Godefroy de Bouillon et les Croisades ? Jésus et le mystère de sa mort ? La dynastie des Habsbourg et Clovis ? Pourquoi des phénomènes inexpliqués apparaissent-ils à ce moment précis ? Est-ce en rapport avec la déliquescence aggravée qui mine la civilisation Occidentale ? Et, surtout, qu’est-ce qui relie la Palestine de Jésus et de l’époque romaine avec Rennes-le-Château ? Lyon, Hôtel Sofitel : Invité par un mystérieux personnage qui semble tout savoir, Nicolas va enfin comprendre qu’il est au cœur d’une lutte souterraine, implacable, dans laquelle tous les coups sont permis. De France, en passant par l’Italie, la Suisse et les USA, Hengen se voit alors entraîné dans une aventure qui va l’emmener jusqu’aux origines mêmes de l’Homme ! Mais n’y aurait-il pas quelque chose de plus terrifiant encore ?

09/2023

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Policiers

Rackets

Jimmy Dolan s'est frayé un chemin jusqu'à l'université en travaillant sur des chantiers de construction. Aujourd'hui il est responsable des relations publiques du maire de New York, un républicain bon teint. Mais son destin va basculer lors d'une réception à la mairie, où il est pris à partie par Frankie Keefe, le patron de la section locale du syndicat des camionneurs, qui est aussi l'instrument de la Mafia. Jimmy ne peut s'empêcher de riposter et envoie Keefe au tapis, ce qui lui coûtera son poste. Au cœur de l'altercation entre les deux hommes, la réélection du leader du syndicat, poste auquel Mike Dolan, le père de Jimmy, est candidat. Un candidat gênant. Toute sa vie, il s'est battu pour un syndicalisme honnête, mais il ne bénéficie pas de la moindre protection, comme il l'apprendra à ses dépens. Pris dans une nasse d'intérêts contradictoires, la famille Dolan va devoir affronter de redoutables adversaires...En exergue de Rackets figure cette phrase de Jimmy Hoffa, qui fut le patron du syndicat des camionneurs américains : "Chaque homme a son prix ; le vôtre, c'est combien ?" Le vrai sujet du livre est là : la corruption de toutes les valeurs, politiques, civiques, humaines, par l'argent. C'est le plus vieux thème du roman noir, mais revisité de façon originale par Thomas Kelly qui sait ménager suspense, coups tordus et rebondissements, tout en continuant son œuvre de chroniqueur de la ville de New York, qu'il évoque en une fresque aux couleurs riches et contrastées. Plongée au cœur des pouvoirs occultes, des luttes d'influences et des intrigues de clans, Rackets est aussi, à travers l'histoire d'une famille, un hommage à la classe ouvrière irlandaise rendu par un romancier au souffle exceptionnel.« On sort de ce roman noir un peu K.-O. comme après un film de Clint Eastwood ou un roman de GeorgePelecanos. »Lire«Kelly excelle dans l’hymne aux mains calleuses des immigrants qui ont ‘fait’ New York. »Le Figaro littéraire« Une fresque impeccablement construite, brutale et efficace, profondément humaine. »Paris MatchDe Thomas Kelly sont précédemment parus chez Rivages Le Ventre de New York (Rivages/Noir 396, 2001) et Les Bâtisseurs de l’Empire (Rivages/Thriller, 2007)

04/2010

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Littérature étrangère

Pristina

Albert Drilling est un officier spécial du gouvernement du royaume des Pays-Bas. Fonctionnaire zélé, il se voit confier une mission particulière : s'assurer que les demandeurs d'asile retournent dans leur pays d'origine lorsque toutes les procédures légales d'accueil ont été épuisées. Ceci avec le minimum de désagréments pour son ministre de tutelle. C'est la raison pour laquelle il est envoyé sur une île située au large de la côte nord de la Hollande, pour rechercher une migrante demeurée illégalement sur le territoire après que le centre de détention local ait été fermé. La seule information qu'il ait en sa possession pour la retrouver est son nom : Irin Past. Réfugiée sur cette île, la jeune femme s'est parfaitement intégrée. Les habitants eux-mêmes se sont pris d'affection pour elle. Le capitaine du ferry, le maire ainsi que le plus grand entrepreneur de l'île se considèrent comme ses amis. Mais l'exemplarité de ce parcours ne détourne pas Albert de sa mission première. Une forme de fierté professionnelle le pousse néanmoins à vouloir rechercher l'environnement le plus sûr, le plus accueillant pour les demandeurs d'asile renvoyés dans leur pays d'origine. Dans le cas d'Irin, il s'agit de savoir d'où elle vient réellement. Car si son père lui a toujours assuré qu'elle avait des origines égyptiennes, il semble que cette croyance soit le pur produit de son imagination... Albert se rend pourtant au Caire, à la recherche de la maison où elle serait née. A son arrivée, il se trouve plongé dans les évènements du Printemps arabe. Il observe tout cela avec autant de distance que possible mais ne ressort pas indemne de cette expérience chaotique. Poursuivant son enquête, il finit par découvrir que les véritables racines familiales d'Irin sont à chercher du côté de la capitale du Kosovo, Pristina - son pénom en étant l'anagramme. Pour Albert, c'est un motif suffisant pour exiger qu'Irin soit renvoyée dans cette ville. Découragés, Irin et ses amis renoncent à toute tentative de résistance. A moins que, contre toute attente, les lois et les régulations gouvernementales puissent malgré tout offrir une issue. Dans ce roman, impeccablement structuré, Toine Heijmans propose une réflexion passionnante sur le mystère des origines, la solitude de celui qui cherche un asile. Par contraste, il décrit la rigidité d'un système juridique extrêmement clinique qui se fait passer pour humain.

01/2016

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Archéologie

La villa gallo-romaine de Grigy à Metz

Ce nouveau supplément à Gallia, consacré à la villa romaine de Grigy à Metz (Moselle), synthétise les résultats d'une fouille préventive conduite en 2011 sur une superficie de 5 ha, en périphérie de la ville. Les recherches ont permis la reconnaissance intégrale de la partie résidentielle et des infrastructures de production d'un vaste domaine agricole de la cité des Médiomatriques, qui se développe et est occupé entre la fin du Ier s. av. J. -C. et le début du Ve s. apr. J. -C. La fouille a donné lieu à de nombreuses études et analyses, avec l'intervention d'une vingtaine de chercheurs qui ont notamment contribué à caractériser cer-taines activités : outre de multiples indices en lien avec l'agriculture et l'élevage, des aménagements en bois remarquablement bien conservés ont ainsi pu être mis en relation avec une très probable production artisanale de vannerie et de textile. Cette étude de cas offre une image précise de l'évolution d'un grand établis- sement rural romain, dont toute l'emprise a pu être dégagée, ce qui est excep-tionnel en France. Fondés sur une approche exhaustive et pluridisciplinaire, les résultats constituent un exemple particulièrement illustratif des apports majeurs de l'archéologie préventive, et font de cette villa un jalon important dans l'histoire des recherches sur les campagnes romaines en Gaule Belgique. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch, archéologue territorial au Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, chercheur associé sous convention au Centre Camille- Jullian (UMR 7299, Aix-Marseille Université, CNRS, et ministère de la Culture). Spécialiste de la période romaine en Méditerranée occidentale, il étudie actuellement plusieurs villae romaines sur le territoire d'Aléria (Haute-Corse) et à Piantarella (Corse-du-Sud), et coordonne un projet collectif de recherche sur l'occupation romaine des Bouches de Bonifacio. En Moselle, il a dirigé une cinquantaine d'opérations préventives tant en contexte rural qu'en milieu urbain. Avec Guillaume Asselin, Renata Dupond, Elise Maire, Sandrine Marquié, Simon Sedlbauer, du Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, et Ludovic Trommenschlager, de l'Ecole pratique des hautes études et de l'université de Lille. Et la collaboration de Valentina Bellavia, Michaël Brunet, Geneviève Daoulas, Christian Dreier, Emilie Gauthier, Nicolas Garnier, Gaëtan Jouanin, Marc Leroy, Kristell Lemoine, Alexia Morel, Stephan Naji, Antonin Nüsslein, Willy Tegel, Stéphanie Wicha. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch

05/2021

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Histoire médiévale

Vie de saint Guilhem, duc d'Aquitaine, comte de Toulouse, premier prince d'Orange

Quel défi que de se lancer dans la biographie d'un personnage aussi complexe que Guilhem, le neveu de Charlemagne, comte de Toulouse et fondateur de l'abbaye de Gellone ! Il fallait que celui qui le releva soit lui-même une personnalité hors normes ! Cet ouvrage a fait l'objet d'une première parution à la librairie Corbière de Lodève en 1862. Nous avons choisi d'en reprendre le texte mais sans jamais en altérer le sens. Des illustrations de Camille le Noën, réalisées à l'occasion d'un travail universitaire, ont été insérées pour en agrémenter la lecture. Les notes originales de l'auteur ont été scrupuleusement réinsérées et complétées pour prendre en compte les connaissances acquises sur Guilhem et l'abbaye de Gellone après plusieurs décennies de travaux d'historiens, d'architectes et d'historiens de l'art. Le lecteur sera peut-être déçu du style quelquefois répétitif et panégyriste de l'auteur qui s'est attaché à nous décrire un Guilhem admirable. Les qualités du guerrier et du saint qu'il nous décrit furent aussi les siennes. Humble, peu intéressé par les aspects matériels, il commença sa vie comme prêtre, puis vicaire, puis revint au service des autres comme amoureux, médecin et maire de Saint-Guilhem-le-Désert. Certes, les contextes, la chronologie des événements ou les caractères des personnages développés par l'auteur ne s'accordent pas toujours avec les travaux historiques. Pourtant, ce livre restitue un cadre global utile pour mieux cerner les interactions subtiles entre le guerrier, parent et homme de confiance de Charlemagne, le religieux sincère qui mourut au sein de l'abbaye qu'il avait fondée, et le héros légendaire dont la geste romanesque s'inscrit dans les complexes jeux d'intérêts qui ont fait l'histoire de l'abbaye de Gellone dans les siècles qui ont suivi sa mort. L'ouvrage de Félix-Barthélémy Bouque a l'immense mérite d'un travail profond et sérieux, documenté aux sources qui lui étaient alors accessibles. Il est certain que ce passionné serait heureux de le compléter avec les connaissances disponibles de nos jours ; et qu'il serait là, parmi les experts et les amateurs éclairés, pour défendre ses convictions de manière acharnée. Sa Vie de saint Guilhem est l'oeuvre d'un homme passionné qui a écrit sur un homme de passions.

03/2021

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Non classé

Un cœur kidnappé

C'est l'histoire d'un homme que la guerre d'Algérie a complètement bouleversé, le transformant au retour de ce "maintien de l'ordre" en Afrique du Nord, en un être désorienté, passant de la vie militaire en plein combat au retour à la vie civile. Il a laissé en Algérie tous ses repères, désorienté au point de perdre la tête. Des circonstances de la vie et un moral totalement en berne vont lui faire rencontrer celle qui va devenir sa femme. Un an après leur rencontre, alors qu'il n'en était pas du tout amoureux, il va se laisser séduire sans réaction, il se retrouvera marié un peu contre son gré, manipulé par les parents de son épouse. Ses huit mois sur un piton dans l'Algérois et les patrouilles parfois meurtrières ont transformé son caractère, affaiblissant ses prises de position et ses décisions laissées sur place en Algérie. A son retour sur le continent, c'est un véritable kidnapping de son coeur qui va le conduire, sans réaction, jusque devant le maire et le curé pour une union non désirée. Durant ses premières années de mariage, il va vivre un cauchemar auquel il n'était pas préparé, prendre une femme n'était pas dans ses projets immédiats, et surtout celle-là. Il va connaître dans sa nouvelle famille et au côté de sa femme, les humiliations morales, les déceptions, qui vont se succéder pendant onze longues années. Le personnage principal de ce roman retrouve un peu de sa personnalité et va tout tenter pour "essayer" d'aimer sa femme, car il souhaite plus que tout avoir un enfant dont il rêve depuis qu'il a passé à son doigt l'alliance de mariage. Les rebondissements dans son couple vont l'entraîner dans des situations inconfortables qui vont virer au désespoir. Il se sent de plus en plus prisonnier, sans entrevoir une solution plausible pour échapper à ce carcan familial qui le mine. L'auteur, qui connaît bien le passé de cet homme dont il a reçu les confidences prend comme fil conducteur les différentes étapes de sa vie, mais ce n'est qu'un roman qui peut avoir pour cadre n'importe quelle famille. A force de volonté, de courage, cet homme à qui l'on a kidnappé le coeur, échappera-t-il à ses "gardiens" afin de trouver, enfin, le bonheur qu'il mérite et oublier ce départ catastrophique dans une vie en couple, suite à un mariage sans amour ?

05/2020

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Histoire de France

La Troisième République au Village. Une vie du docteur Belletrud (1856-1934)

Michel Belletrud, médecin et homme politique, fut un administrateur avisé et entreprenant, toujours à la recherche de solutions nouvelles, de projets d'ensemble audacieux. Comme médecin et directeur des asiles d'aliénés de Rennes, du Mans et de Pierrefeu dans le Var, il cherche inlassablement à soulager les malades et à apporter des conditions de vie décente aux infirmiers. Comme maire de Cabris (à partir de 1911), puis comme conseiller général (à partir de 1922), il mène une politique hardie à partir d'un constat : les villages du canton de Saint-Vallier se dépeuplent inexorablement et se meurent. Il faut donc sortir le pays de son isolement. Le programme que poursuit avec acharnement le docteur Belletrud se résume en trois points : développement de l'agriculture, création d'un système d'irrigation, construction de routes. L'agriculture doit s'enrichir par l'introduction de nouvelles techniques et de nouvelles cultures. Ces transformations ne seront possibles que si les villages possèdent un système d'irrigation efficace. Ce sera sa préoccupation principale, laquelle aboutira, en 1931, à la construction du canal qui porte son nom. Produire plus procurera des revenus supplémentaires, mais encore faut-il pouvoir aller vendre le surplus des récoltes. C'est pourquoi le docteur Belletrud cherche aussi à désenclaver le pays par de nouvelles routes qui permettront d'atteindre plus facilement les villes voisines et qui développeront le tourisme. Pour réaliser ce programme, il s'oppose à l'appétit sans partage des élus des villes de la côte et particulièrement de Nice. C'est dans ce but qu'il oeuvre au conseil général et qu'il se présente aussi aux élections de la chambre d'agriculture, élections dans lesquelles il se heurte non seulement au solide lobby des horticulteurs d'Antibes, mais aussi au préfet. A l'issue de ce dernier scrutin où il a emporté les suffrages, il ne peut s'empêcher d'écrire à "son cher préfet" une lettre qu'il ne postera pas, mais qui, dans son apostrophe finale, résume bien ses engagements successifs : "Quant à moi, j'ai choisi le côté des pauvres, des travailleurs, de ceux qui en définitive "hériteront la terre". Le parcours du docteur Belletrud comme médecin et comme homme public, n'a été possible que grâce à son caractère résolu et pugnace, grâce aussi à une vision d'ensemble des problèmes de sa région. Il n'a "lâché" prise devant aucun obstacle. Guidé par ses convictions politiques tout au long de sa vie, le docteur Belletrud est assurément une figure de la Troisième République.

06/2011

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BD tout public

Le retour à la terre Tome 1 : La vraie vie. Edition spéciale

Ah, la campagne, les petites fleurs, les bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout... Quel citadin n'a rêvé d'aller s'y ressourcer ? Manu Larcenet a chopé le virus l'an dernier. A lui et à Mariette, sa compagne, le gazouillis des oiseaux, le doux bruit des ruisseaux et tout et tout ! Quand, comme Manu, on a passé sa vie en banlieue parisienne, ça change. Toujours timide, Manu était à cent années-lumière d'imaginer que le récit de sa nouvelle vie pouvait intéresser le moindre lecteur. Et puis, il est difficile de s'occuper d'un châtaignier de 45 mètres déposé dans son jardin par des voisins sympas tout en s'observant par la fenêtre ! Heureusement, parmi les amis venus découvrir le nouveau monde de l'auteur des Cosmonautes du Futur, se trouvait Ferri, l'homme qui raconte les folles aventures d'Aimé Lacapelle, le détective paysan qui trace son sillon dans Fluide Glacial. C'est Ferri qui s'est collé au récit des avatars de nos deux citadins depuis leur arrivée aux Ravenelles, 89 habitants (dont une jolie boulangère). Mais tout n'est pas rose quand on se met au vert ! Quel citadin exilé, n'a pas ressenti sur le coup de 18h le manque lancinant du bruit du Périf ? L'eau-de-vie de M. Henri le proprio peut consoler, mais on sent parfois le besoin d'un réconfort moral. Problème, allez dénicher un psy aux Ravenelles (89 hab.) ! Il serait plus facile d'y trouver un ancien maire ruiné par le fisc et installé, à poil et barbu, dans un arbre centenaire. C'est dire ! D'autant que certains effets secondaires sont redoutables. Manu, guitariste et chanteur punk plutôt urbain (avec des accents hardcore assez prononcés), concocte désormais des ritournelles que ne renieraient pas Francis Cabrel. C'est ça aussi, vivre aux Ravenelles (89 h.) ! Tête des Groggies, l'ancien groupe rock du Manu de Juvisy, lorsqu'ils déboulent en visite ! Ca sera l'occasion de découvrir que M. Henri se débrouille comme un chef à l'accordéon. Dès qu'il comprendra qu'il doit jouer en mi majeur et non en sol, ça promet des boeufs campagnards du feu de Dieu ! Pas chiens, Larcenet et Ferri traitent ce retour à la terre par histoires courtes d'une demi-page. 90 (bonnes) idées en 45 planches ! Ca rend généreux la vie au grand air ! Sitôt l'album refermé, on rêve d'une suite. Peut-être Manu nous présentera-t-il alors la boulangère des Ravenelles (89 h.) !

03/2010

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Littérature étrangère

La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles

Un grand roman de Joyce Carol Oates sur la destruction d'une famille par la violence du racisme de la société américaine Octobre 2010. John Earle McLaren - " Whitey " - a soixante-sept ans. Homme blanc et puissant, père d'une famille de cinq enfants, il est connu comme l'ancien maire respecté de la petite ville de Hammond, dans l'Etat de New York. Alors quand il aperçoit un matin sur le bord de la chaussée un individu à la peau foncée brutalisé par des officiers de police, il fait de son intervention un devoir moral. Il tente de ramener les policiers à la raison, mais des coups de Taser l'envoient au sol, de violentes impulsions électriques auxquelles il ne survivra pas. Selon la version officielle, Whitey est décédé dans un accident de la route, des suites d'une crise cardiaque. Que peut-il rester à une famille quand son seul point de ralliement était ce père aujourd'hui subitement enterré ? Il y a d'abord Jessalyn, qui a toujours vécu dans l'ombre de son mari. Désormais veuve, cette femme douce, éteinte, ne semble pas trouver en elle-même la force nécessaire pour tenir ensemble le foyer. Il lui faudra se relever et se reconstruire en tant que femme avant que de redevenir mère. Viennent ensuite les cinq enfants, Thom, Beverly, Lorene, Sophia et Virgil, aussi différents les uns des autres que peuvent l'être les membres d'une même fratrie. Des adultes englués dans leur quotidien, préoccupés par leur vie de couple, pris dans leurs ambitions et leurs regrets, leurs secrets et leurs fautes. Oates a écrit un roman magistral sur la dislocation d'une famille. L'une des grandes réussites de ce texte réside dans le portrait des enfants, affrontant chacun à leur façon le deuil de leur père, figure tutélaire, mais aussi dans la force et la résilience dont ils font preuve, notamment lors de la découverte de la falsification de l'acte de décès. Et puis il y a surtout l'étonnante figure de Jessalyn, la veuve anéantie à qui tout le monde prédit un avenir sombre, d'une tristesse insurmontable, et qui surprendra toute sa famille dans une évolution aussi spectaculaire qu'imprévisible... Au-delà d'être un roman bouleversant de vérité sur le trauma psychologique d'une famille, La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles aborde aussi le racisme des forces de police aux Etats-Unis et la lutte des classes. Joyce Carol Oates ose ainsi faire le portrait complexe d'une nation en pleine crise identitaire, et place le lecteur face aux contradictions de la société américaine.