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Régis Messac

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Histoire de France

Afin d'éviter l'oubli. Souvenirs sur la Résistance et la Déportation

Au début de l'hiver 1940-1941 (soit respectivement six mois et un an avant que les Soviétiques puis les Américains n'entrent dans la guerre), un garçon de 16 ans demi, Charly Salvadore, distribue, dans la banlieue marseillaise, les tracts que lui confie un métallo communiste et qui dénoncent la politique réactionnaire de Vichy et collaboration avec l'occupant nazi. Quelques mois plus tard, le garçon deviez responsable de la propagande des Jeunesses communistes, mais il est arrêté en 1942 incarcéré. Relâché faute de preuves en 1943, il rejoint le maquis des Francs-Tireurs Partisans dans les Alpes-de-Haute-Provence où il commande un camp de formation la lutte armée. En mars 1944, il est capturé dans la montagne, près de Moriez, par un détachement allemand, puis battu et remis à la Gestapo qui l'interroge et le torture pendant près de quatre semaines, à Digne. Charly Salvadore ne parle pas : il est alors déporté en Allemagne dans le camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienbur où, en mai 1945, après avoir accompli "la marche de la mort" vers la mer du Nord, est libéré par l'avance des troupes soviétiques. Charly Salvadore rapporte ici son engagement d'adolescent, la vie quotidienne dans les prisons de Vichy, puis dans les maquis de la Résistance, les dix mois passés dans les camps de la mort, la libération et le retour à la vie ; il raconte enfin comment, en 2007, il a retrouvé les témoins de son arrestation qui, depuis 1944, le croyaient mort. Il a pris soin d'illustrer son témoignage par des photographies d'époque et surtout par des croquis qu'il avait pris lui-même sur le vif ou dessinés plus tard, léguant ainsi, aux générations à venir, un véritable document historique.

02/2010

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Littérature étrangère

Melincourt

Walter Scott avait remis le Moyen Age à la mode et la France venait de jeter sa Révolution à la face du monde comme un cinquième Évangile au moment où Peacock prit la plume. Wordsworth, Coleridge, Burke, après s'être enflammés pour les idées nouvelles, s'étaient encapuchonnés en voyant ce que l'humanité était en train de devenir. Dans quel camp Peacock allait-il se ranger ? Dans celui du progrès ou dans celui de la réaction ? Le mouvement romantique à cet égard était très divisé. Regardait-il en arrière comme Rousseau ? Ou devant lui comme Voltaire? On ne sait d'ailleurs trop de quel côté regardait Voltaire, qui semble n'avoir pas eu plus de goût pour les peuples que pour leurs princes et désespérait de rendre un roi philosophe ou un homme civilisé sur la terre, fût-il ou non un bon sauvage. Tout ce qu'on sait de sûr à son sujet c'est qu'il avait un goût décidé pour la retraite et le jardinage. En quoi Peacock lui ressemblait fort. Ne voulant être ni rat des villes ni rat des champs, Peacock opta pour un moyen terme, attitude très britannique. Son imagination le portait vers le Moyen Age des cours d'amour, des chansons de geste, des troubadours, des tournois de chevalerie, et sa raison et son esprit rationaliste et géométrique faisaient de lui un jardinier paysagiste écologiste avant la lettre. Son rêve était de rendre ou de conserver à la terre les traits et les couleurs qu'elle avait lorsqu'Adam la cultivait avant sa chute. Pour le reste, Peacock savait que le monde commercial, bancaire, industriel, populaire et surpeuplé qui s'ouvrait serait définitivement hideux. Ses romans sont à la littérature ce que les portraitistes et paysagistes anglais de son temps sont à la peinture.

05/2013

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Sociologie

Extensions du domaine du don. Demander-donner-recevoir-rendre

Extensions du domaine du don rassemble et synthétise la plupart des fils patiemment tissés par Alain Caillé et ses amis du Mouvement anti-utilitariste en science sociale (MAUSS) depuis près de quarante ans. Longtemps le MAUSS s'est limité à critiquer la montée en puissance de l'économisme et à lui opposer les leçons qu'il est possible de tirer d'un paradigme puissant - celui du don -, issu d'un ouvrage méconnu du grand public qui a nourri la réflexion de nombreux intellectuels et chercheurs, l'Essai sur le don de l'anthropologue Marcel Mauss (1925). Oeuvre extraordinairement pertinente qui montre que l'homme n'a pas toujours été "un animal économique doublé d'une machine à calculer" : les sociétés premières ne s'organisaient pas selon les principes du marché, mais selon la "triple obligation de donner, recevoir et rendre". Ce paradigme n'a rien à voir avec ce qu'on entend le plus souvent par "don" - geste désintéressé, proche de la charité ou du sacrifice. "Le don, explique Alain Caillé, est un acte chargé d'ambivalence, désintéressé en un sens, mais tout autant intéressé, à la fois libre et obligé." Cette triple obligation régit en réalité l'essentiel de nos rapports aux autres. Et il faut dès à présent l'universaliser pour jeter les bases d'une véritable philosophie politique alternative, qui permettra de dépasser le néolibéralisme et la vision économiciste des sujets humains. Extensions du domaine du don montre à quel point il est éclairant d'étendre l'approche par le don à tous les secteurs de la vie sociale : le jeu, le care, le rapport à la nature, les relations internationales, le sport, l'art, la consommation, les psychothérapies, la religion, la question du pouvoir, etc.

09/2019

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Théâtre

Comédie-francaise. Une histoire du théâtre

Plus ancien théâtre d'Europe encore en activité, la Comédie-Française associe de façon organique une troupe, un répertoire joué en alternance et un espace de création permanents dans un établissement marqué par son exceptionnelle pérennité. Son histoire se mêle intimement à celle des spectacles en France. Emblématique des relations privilégiées autant qu'ambivalentes entre théâtre et Etat-nation, celle qu'on appelle la " maison de Molière " alors qu'elle naît sept ans après la mort de son " saint patron " — a toujours été investie d'une double vocation : identifier, à chaque époque, parfois avec retard, les innovations artistiques émergentes, tout en valorisant un patrimoine littéraire qui ne cesse de s'enrichir. Glorifiée comme le sanctuaire de la consécration, elle est parfois dénigrée pour cette même raison. Elle est longtemps appelée " Théâtre-Français ", en référence à son rôle symbolique aussi bien pour la politique culturelle nationale que son rayonnement dans le monde. Elle offre ainsi un poste d'observation sans équivalent du rapport entre culture et pouvoir. Forte aujourd'hui de ces quatre cents employés issus de plus de soixante-dix professions, elle permet une plongée unique dans un ensemble de cultures de métiers relevant de l'artisanat d'art : scénographie, décors, costumes, machinerie, régies, accessoires... Cet ouvrage retrace les grandes phases de l'histoire politique, administrative, juridique, artistique, technique, sociale et économique d'une institution très présente dans l'imaginaire culturel des Français comme des étrangers. Il s'appuie sur un exceptionnel fonds d'archives, conservées depuis sa fondation en 1680, et de nombreuses oeuvres émanant de peintres, sculpteurs, architectes, comédiens ou metteurs en scène. Richement illustré de 230 documents, pour partie inédits, il articule de manière originale les regards croisés de la conservatrice-archiviste et de l'historien du théâtre. Il vise un public étendu, allant des spectateurs de théâtre et des étudiants aux amateurs d'art et d'histoire.

10/2018

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Economie

Menaces mortelles sur l'entreprise française

Affaires d'espionnage, amendes records, fusions... Le sort semble s'acharner sur les entreprises françaises. En apparence, rien ne relie les condamnations de BNP Paribas et Alstom ou le rachat d'Alcatel et Lafarge. En coulisses, certains Etats peu scrupuleux ont déclaré la guerre aux fleurons tricolores. Leur objectif : déstabiliser, piller et racheter pour régner. Car nos pépites font un carton à l'international. Réacteurs nucléaires, produits de luxe et hightech sont devenus la proie des investisseurs étrangers, adeptes des profits à court terme et des économies de R&D. Au côté des grands groupes, ETI et PME ne sont pas épargnées. Soutenu par des professionnels de la sécurité et de l'intelligence économique, cet ouvrage dresse un bilan accablant pour notre économie. Privées de débouchés, dépouillées des technologies qu'elles ont mis des années à développer, nos entreprises sont en plein décrochage. Or ce désastre n'est pas l'effet du libre jeu des marchés : il traduit une mondialisation à géométrie variable, régie par des dispositifs juridiques et sécuritaires étrangers visant à éliminer toute concurrence. Seul un traitement de choc pourra éviter la mort programmée de l'entreprise française : droit de regard de l'Etat dans les domaines stratégiques, mobilisation d'investisseurs nationaux, déploiement d'un arsenal juridique en matière de secret des affaires, renforcement et synergie des services de sécurité. Loin de prôner un retour au protectionnisme, ce livre réaffirme la nécessité d'un patriotisme économique au-delà des clivages, avant qu'il ne soit trop tard. Olivier Hassid, ancien directeur général du CDSE (Club des directeurs de sécurité des entreprises), est docteur ès sciences économiques, directeur dans un grand cabinet d'audit et de conseil international. Lucien Lagarde, doctorant en droit à l'université Paris 2 Panthéon-Assas, est rattaché à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire.

04/2016

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Esotérisme

Humains en chemin. Un parcours vers la Lumière

"Chacun de nous a sa personnalité, son environnement et son vécu qui lui sont propres. Parmi toutes ces différences, un élément pourtant nous réunis tous : notre âme. Cette même âme venue expérimenter de manière individuelle la matière, l'espace et le temps que régit notre réalité. Que vous soyez dans un début d'ouverture de conscience, que vous ayez déjà expérimenté avec le monde spirituel, que vous soyez fermé aujourd'hui à tout ceci mais en sentant un appel de l'intérieur, la motivation qui vous habite est similaire : la reconnection avec vous-même. Ce livre est une invitation à la joie, à la liberté dans une authenticité et une simplicité les plus totales. Faire le choix de l'union dans le sacré plutôt qu'à travers nos croyances et nos conditionnements. Par cet ouvrage, je m'adresse à l'être humain que vous êtes, en quête de réponse, de compréhension, tout comme moi. Je ne détiens pas la réponse, je suis passée de la nuit au jour en suivant cette Lumière, cette dernière m'a sauvé la vie et depuis on ne se quitte plus. Nous sommes tous capables de percevoir ce monde invisible étant donné que nous sommes un "esprit", une âme dans un corps physique. Vous y trouverez mes expériences avec le monde spirituel et toute la conscience qui en découle. Nul besoin de croire, ni d'avoir des connaissances spirituelles ou religieuses. C'est une invitation à accueillir les compromis, les challenges que nous offre cette expérience terrestre, afin de voir la beauté cachée qui s'y trouve. Laisser la Vie nous traverser dans une danse sans fin pour permettre à cet humain en chemin la plus belle façon de créer son bonheur."

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Histoire de France

L'occupation italienne. Sud-Est de la France, Juin 1940-septembre 1943

A l'issue de la brève guerre franco-italienne, treize communes savoyardes (Séez, Sainte-Foy-Tarentaise, Montvalezan, Bessans, Bramans, Lanslebourg, Lanslevillard, Sollières, Termignon), dauphinoises (Montgenèvre, Ristolas) et azuréennes (Fontan, Menton) furent occupées par les troupes du Regio Esereito à la fin juin 1940 et pratiquement annexées durant trois almées, en vertu de l'application du "Bando Mussolini". En réaction au débarquement allié en Afrique du Nord, la 4e armée occupa onze départements du Sud-Est (Alpes-Maritimes, Basses Alpes, Hautes-Alpes, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Var, Drôme en totalité, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Ain en partie) tandis que le Vlle corps d'armée débarquait en Corse, à partir du 11 novembre 1942. Quatre millions de Français furent donc occupés par deux cent mille soldats italiens, mais aussi par des Chemises noires et des policiers de l'OVRA. Celte présence étrangère suscita de multiples incidents, notamment dans les départements savoyards, la région niçoise et en Corse, où les prétentions irrédentistes étaient mal supportées. La répression ne fut pas si légère que l'on eut coutume de l'affirmer (une dizaine d'exécutés, une trentaine de morts sous la torture ou au combat, ouverture de camps de concentration à Sospel, Embrun et Modane, déportation de plusieurs centaines de résistants ou de personnalités jugées hostiles dans les pénitenciers de Ligurie, du Piémont, de l'île d'Elbe ou de Calabre). L'Occupant fut confronté à des questions incontournables en 1943 (la fortification du littoral, le STO, l'émergence des maquis. l'attitude à adopter vis-à-vis d'une importante communauté juive) tout en puisant largement dans les ressources économiques et les dépôts militaires. Au moment de la capitulation transalpine du 8 septembre 1943, quelques affrontements opposèrent les troupes italiennes à leurs anciens alliés à Chambéry, Grenoble, Gap et, surtout, en Corse où elles perdirent plusieurs centaines d'hommes.

07/2010

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Sociologie

Frontières et mobilité au quotidien. Modes de vie dans l'agglomération trinationale de Bâle

Référendum sur le Brexit au Royaume-Uni en juin 2016, votation sur "l'immigration de masse" en février 2014 en Suisse, vives discussions sur les frontaliers à Genève ou au Tessin, crispations générales en Occident sur la thématique des migrations, remises en cause multiples du libre-échange : tous ces évènements récents ont remis la question des frontières sur le devant de la scène, après plusieurs décennies d'ouverture grandissante des frontières. Cet ouvrage aborde la thématique des frontières sous un angle individuel, en s'intéressant aux modes de vie des habitants d'une agglomération transfrontalière, en l'occurrence celle de Bâle. Ici, ce sont les pratiques du quotidien de part et d'autre de la frontière - le travail, les achats quotidiens ou encore les loisirs -, mais aussi les liens sociaux et affectifs des habitants de la métropole bâloise qui sont au coeur de l'analyse. Travail frontalier, tourisme d'achats, identité (transfrontalière), rapports linguistiques, mais aussi usages des modes et perception de la mobilité sont autant de thématiques traitées dans cet ouvrage. La métropole bâloise, au coeur de l'Europe, et en tant que pionnière en matière de coopération transfrontalière et de réseaux de transport transfrontaliers offre un cadre idoine pour explorer la question des frontières et de leurs implications dans la vie quotidienne des habitants. Différences territoriales entre les habitants des trois pays, différences sociales entre frontaliers et non-frontaliers, différences entre jeunes et moins jeunes, etc. , les rapports à la frontière apparaissent largement individuels. Ainsi, l'un des points forts de cet ouvrage réside dans l'utilisation du concept de motilité, c'est-à-dire du potentiel individuel de mobilité, pour la compréhension des modes de vie dans les agglomérations transfrontalières.

03/2019

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Religion

Aux origines du christianisme

Chacun, par tradition religieuse ou culturelle, pense connaître l'histoire des origines du christianisme, n'ayant d'autre information que celle des écrits canoniques ou apocryphes, rédigés par les chrétiens eux-mêmes dans le souci non pas de léguer à la postérité une documentation de caractère historique, mais de témoigner de la foi qui était la leur. Or, depuis un demi-siècle, la documentation tant archéologique que littéraire s'est enrichie, ouvrant des perspectives nouvelles : pour l'essentiel, sur le judaïsme, antérieur au christianisme ou son contemporain ; sur la pensée gnostique, postérieure aux écrits chrétiens qui deviendront canoniques ; sur l'environnement politique et religieux romain, au sein duquel s'est développée la pensée chrétienne jusqu'à ce qu'elle devienne la religion de l'Empire. En sorte que la trentaine de spécialistes français et étrangers - archéologues, historiens, exégètes et biblistes - qui a rédigé cet ouvrage lequel fait suite, dans la même collection, au Monde de la Bible (Folio histoire n° 88) - ne se pose plus la " question des origines ". En lieu et place d'une fondation ou d'une création, l'historien du christianisme ancien n'observe qu'un ensemble de phénomènes ponctuels, fort divers. En les mettant en relation, il constate héritages et modifications, continuités et changements, permanences et transformations - voire de véritables métamorphoses -, mais, de son point de vue d'historien, jamais de novation radicale. Aussi l'ouvrage, se situant aux origines du christianisme, envisage-t-il d'abord le judaïsme au temps de Jésus, puis Jérusalem ou la propagation de la foi en Christ, Rome, enfin, ou l'expansion de la religion chrétienne. Les chapitres de cet ouvrage, remis à jour et complétés pour ce volume, ont initialement paru dans la revue Le monde de la Bible.

04/2000

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Sports

Président Platini

De "Platoche" à "Monsieur le président". Meilleur joueur français du XXe siècle avec Zidane, élu trois fois Ballon d'Or grâce à ses prestations comme meneur de jeu et buteur avec l'équipe de France comme la Juventus Turin, sélectionneur de l'équipe de France, co-président du comité d'organisation de la Coupe du monde 1998, conseiller spécial de Sepp Blatter à la Fifa, vice-président de la Fédération française, Michel Platini, 58 ans, est depuis 2007 le président de l'Uefa, la puissante institution qui régit le football européen. Pour beaucoup, un rang de chef d'Etat. Réélu triomphalement en 2011, il est légitime pour, au printemps 2015, s'emparer de la Fifa, où il devrait lutter face à son ancien mentor, Sepp Blatter. Une ascension méticuleuse pour celui qui, enfant, en Lorraine, était surnommé "rase bitume" et nourrissait de sérieux complexes. Derrière ses blagues potaches et son détachement apparent, une ambition, une vision, l'esprit d'initiatives des grands patrons fréquentés (Agnelli, Riboud, Lagardère) ainsi qu'une habileté politique forgée auprès des présidents de la République tous côtoyés depuis Valery Giscard d'Estaing. Dès 2005, Michel Platini reconnaissait sa mue : "C'est vrai que je deviens de plus en plus politique. Je deviens même un peu hypocrite." Cette enquête au long cours explore la personnalité du patron de l'Uefa, stratège au caractère rancunier. Déroutant, intuitif, susceptible, taquin, entretenant des liens complexes avec les champions du monde 1998, homme de combats (le fair play financier, l'arbitrage à cinq), le meilleur nº10 de sa génération s'est mué en parfait animal politique. L'ouvrage, émaillé de révélations et d'anecdotes, est nourri de nombreux témoignages (Louis Nicollin, Roselyne Bachelot, Marie-George Buffet, Daniel Cohn-Bendit, etc).

05/2014

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Littérature française

À la recherche du père

Ahmet est parti de l'Europe à la recherche des traces de son père dans l'Océan indien accompagné de sa femme Roxane. Ensemble, ils découvrent le charme et la beauté d'un archipel où la vie est régie par la chaleur et l'hospitalité de son peuple. Impressionnés et enthousiasmés par une population souriante, ils se sont faufilés dans la masse en épousant sa culture, sa civilisation et ses coutumes. Tellement que la joie et l'harmonie de la vie leur offrent ce dont ils désiraient depuis leur jeune âge, ils oubliaient le but de leur voyage. Quelque temps après, se sentant delaissée par son mari, Roxane se laisse transporté par l'envie de se rajeunir. Commence alors une relation extraconjugale entre la jeune femme et Idjire, un jeune homme dont sa vision est d'amener au lit le maximum possible des touristes. Ahmet se trouve esseulé et mène en parallèle ses recherches et sa vie. Son ami Ben, un jeune commandant d'un patrouilleur lui permet de dévoiler l'autre visage de sa femme et pénétrer le mystère de la mer en maîtrisant le langage maritime. Le hasard fait que le lendemain de leur remariage, Ahmet et Roxane rencontrent un commerçant qu'ils découvriront quelques jours plus tard qu'il est un membre de leur famille insulaire lors d'une invitation chez Djamila, la cousine d'Ahmet. L'euphorie était à son comble quand ils se sont retrouvés tous autour de la table un jour sacré du mois de ramadan. Nabil attribue à Ahmet le poste du gérant de sa boutique comme tapis d'entrée dans sa famille. Roxane et Ahmet restent vivre leurs amours dans ce petit coin du paradis terreste sans jamais penser retourner en Europe.

07/2018

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Religion

CONSTRUIRE LA CIVILISATION DE L'AMOUR. Synthèse de la doctrine sociale de l'église

Depuis le concile Vatican II, une expression revient souvent lorsque l'on évoque, à la lumière de l'Évangile, l'avenir temporel possible de la société des hommes du troisième millénaire : la "civilisation de l'amour". Qu'est-ce à dire ? L'expression n'est-elle pas aujourd'hui quelque peu banalisée ? En réalité, l'expression "civilisation de l'amour" est bien spécifique. Tout d'abord, elle vise, comme toute première cible, les laïcs. Ce sont eux les responsables de la construction de la civilisation de l'amour. Pourquoi? Parce qu'il s'agit là d'ordonner la vie sociale dans la cité temporelle. Or c'est au laïc que revient le gouvernement de la société temporelle : c'est cela qu'implique le terme "civilisation". Mais comment, avec quels outils, selon quels principes valables pour toute l'humanité, ordonner et régir cette société temporelle ? L'Église n'a jamais fourni de définition du régime politique idéal -à supposer qu'il existe - et ce n'est d'ailleurs pas son rôle. Mais, depuis les origines de l'histoire du peuple de Dieu, la Bible, et plus particulièrement l'Evangile, ont donné à l'homme la lumière et le guide sûr pour élaborer un véritable corpus social qui permette une société temporelle respectueuse de toute dignité humaine. Aujourd'hui, l'Église est riche d'une doctrine sociale à part entière, élaborée au fil des siècles et pour laquelle rien de ce qui concerne l'homme n'est étranger. C'est cette Doctrine sociale de l'Église, enrichie de tous ses apports historiques et actuels qu'offre le présent livre, un ouvrage qui n'a pas, jusqu'à ce jour, son équivalent en France. Un texte de référence, à la fois doctrinal et concret, qui fera date.

05/1998

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Histoire de France

Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXIe siècle

Le prix du travail ? Cet ouvrage ouvre une question majeure à l'heure où le travail est souvent tenu d'abord comme un coût à réduire et, qu'à cette fin, nombre de droits collectifs et de garanties acquises par les salariés sont remis en question. L'étude traite de l'évolution des formes concrètes, mesures, références, modalités de légitimation, normes et considérations qui ont présidé et déterminent encore aujourd'hui la rémunération du travail. Consacrée à la France et à ses colonies, elle couvre une longue période qui, allant du XIXe siècle à nos jours, fut aussi à la fois celle de la seconde industrialisation, de l'affirmation de la société salariale et de la construction d'un Etat social. La perspective historienne de la recherche collective dont elle est issue, s'est enrichie au croisement d'autres approches disciplinaires - droit, économie, gestion, sociologie - portées par certaines de leurs meilleurs spécialistes. A ce titre, elle éclaire sous des angles multiples les enjeux de maints débats et conflits actuels. Les dix chapitres de l'ouvrage, attentifs à saisir les acteurs, les dynamiques et les temps forts de cette histoire, cernent les conceptions et les politiques à l'oeuvre avant d'en examiner les modalités d'application dans plusieurs cadres conjoncturels, territoriaux et professionnels. Le moindre des apports du livre n'est pas, enfin, son glossaire, dont les cinquante-cinq entrées donnent accès à la définition de plus de quatre-vingts termes et expressions. Les auteursAi-Thu Dang, Claude Didry, Michel Dreyfus, Claire Edey-Gamassou, Bernard Friot, Jérôme Gautié, Pascale Goetschel, Jean-Pierre Le Crom, Laure Machu, Michel Margairaz, Manuela Martini, Michel Pigenet, Maud Simonet, Pierre-Yves Verkindt, Yves Verneuil et Alain Viguier.

06/2019

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Histoire de la peinture

Mnémonique et poétique. La figure et son lieu dans la peinture du Tre-Quattrocento

"Il n'est aucun art ou science qui soit plus semblable à la mémoire artificielle que la peinture", écrivit Giovanni Fontana autour de 1430. L'affirmation d'une telle similitude ne signifie pas cependant que l'on ait pensé l'art de la mémoire toujours en fonction d'une praxis picturale, ni au Trecento, ni au Quattrocento, ni dans tous les travaux qui ont remis en lumière les principes de l'ars memoriae depuis un demi-siècle. Daniel Arasse, notant qu'on devait "supposer des structures similaires aux deux catégories d'images celles de l'an memoriae et celles des arts figuratifs, y mettait cependant deux conditions : celle de garder à l'esprit la distance entre le "schéma explicatif" qu'est en soi l'image mnémonique et "la belle peinture" que vise à être l'image artistique, et celle de viser à établir cette relation "au niveau des structures régissant le rapport entre les figures et les lieux". Le lien entre image mnémonique et image artistique, s'il semble justifié, n'en est donc pas moins complexe dès que l'on souhaite dépasser une simple et commode analogie. Pour apporter de nouveaux éclairages sur cette question, ce volume se concentre sur un point central : le lien entre le lieu et la figure dans la peinture des Trecento et Quattrocento. Les contributions proposées ici permettent de revenir sur la réalité de la culture mnémonique des peintres, sur la dynamique impulsée par l'art mnémonique dans le champ de l'iconographie religieuse et de la représentation du spirituel, sur l'architecture des images qui articulent recours mnémotechniques et art scénographique, avant d'approcher d'une présence de l'art de mémoire dans la création contemporaine.

03/2022

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Empire colonial

L'histoire vraie des Français d'Algérie (1830-1962)

Après la conquête de cette terre d'Afrique qui n'avait pas encore de nom en 1830, on a présenté le peuplement aux Français comme une chance unique de quitter la misère, qui sévissait dans l'Hexagone, et aussi comme une fabuleuse aventure humaine. Cent trente-deux ans plus tard, ils revenaient d'où ils étaient partis, par bateaux entiers, déracinés, accablés de reproches. En métropole en jugeait leur accent vulgaire, on disait qu'ils avaient mal traité les Algériens, les exploitant parait-il sans vergogne, amassant des fortunes... Rétorquer qu'ils avaient contribué à faire passer la société arabo-berbère du Moyen Age à la modernité ne leur servait à rien : on les rendait responsables d'une guerre, qu'ils avaient de surcroît perdue. La vérité, bien sûr, n'est pas aussi abrute. Raphaël Delpard, qui a combattu en Algérie, rendu à la vie civile, a tenté de comprendre, de réunir les faits, non pas au niveau de l'examen politique, mais à celui de l'homme de la rue. Il expose, sans langue de bois ni favoritisme pour aucune des communautés, les errances, les craintes, les erreurs, les malentendus ; il met en lumière l'abandon de Paris, que l'Algérie n'a vraiment jamais intéressée ; les manipulations et les mensonges d'une classe politique qui, après la fin de l'Indochine, trouva avec le conflit franco-algérien, le discours satisfaisant son ego, devenant de facto le porte-parole d'une prétendue misère, qu'elle n'a pourtant pas rencontrée. L'Histoire vraie des Français d'Algérie : une page d'histoire, d'amour et de larmes, entre deux grands peuples qui ne se sont pas encore remis de leur rendez-vous manqué.

09/2021

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Littérature française

L'Oeil émerveillé. Ou la Nature comme spectacle

En peu d'années et sous la pression des faits, les rapports de la civilisation occidentale et de la Nature vivante ont été remis en question. Mais si les termes " pollution" , " environnement" , " écologie" sont tombés dans le domaine public - sans que l'on puisse assurer pour autant que leur signification et leurs implications soient réellement comprises du plus grand nombre, - un aspect fondamental du problème a jusqu'ici été à peu près négligé : l'aspect esthétique. Pour l'auteur de L'oeil émerveillé, la Nature se présente d'abord comme une source inépuisable de satisfactions esthétiques, c'est-à-dire d'euphories souvent intenses grâce auxquelles il est possible d'accéder à un niveau supérieur de conscience. La première qualité du monde est sa troublante beauté. Encore faut-il apprendre ou réapprendre à voir, ce qui s'appelle VOIR, oeuvre pie exigeant cette vertu de curiosité et ce don d'émerveillement que tant d'adultes ont perdus en cours de route. Dès lors, notre " admirable planète" , dévaluée par manque d'attention, si ce n'est d'amour, se repeuplera de myriades d'objets fascinants, oeuvres des hommes aussi bien que de la Nature puisque les unes et les autres font partie de la même réalité. Ces pages de Samivel sont fondamentalement contestataires, en ce sens qu'elles n'accordent rien aux conventions du jour et même brisent au passage quelques idoles. En ce siècle de l'image, c'est plutôt une vision qu'elles nous proposent. Elles négligent en effet toute référence matérielle et redonnent ses lettres de noblesse à la description purement littéraire, laquelle réclame non seulement l'adhésion du lecteur mais aussi sa collaboration imaginative. Il y a là un dialogue, poursuivi à travers les décors les plus divers de la vaste et féconde Nature, grâce auquel s'élaborent simultanément une " méthode de joie" et une véritable " Esthétique sauvage" .

10/2016

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Policiers

Absences

Amanda O’Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, amputée des quatre doigts de la main droite. La police soupçonne la voisine et amie d’Amanda, le docteur Jennifer White – chirurgien orthopédiste à la retraite – d’être l’auteur de ce meurtre. Mais Jennifer est atteinte de la maladie d’Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable. Elle partageait une relation extrêmement intime avec Amanda, même si ces deux femmes énergiques et orgueilleuses avaient été aussi par moments des adversaires redoutables. Amanda entendait parfois régir la vie de son amie et, sous prétexte d’honnêteté, dévoiler certains secrets qui auraient dû rester enfouis, relatifs notamment au mari de Jennifer, James, avocat retors, décédé depuis peu. Sans enfant et marraine de Fiona, la fille de Jennifer, Amanda instaurait une rivalité et un rapport de forces constant avec son amie, plus brillante, plus gâtée qu’elle par la vie. C’est la voix de Jennifer qui raconte cette amitié complexe et sa vie passée, de façon fragmentée, par des bribes, des souvenirs, des conversations, ou encore par le biais d’un journal qu’elle tient pour tenter de combattre la détérioration de son esprit et où ses enfants et amis sont amenés à témoigner de temps à autre. Ils émergent également de ce brouillard de la conscience, tour à tour confuse et lucide, de Jennifer : Amanda, bien sûr, Fiona, mais aussi Mark, le fils de Jennifer, ambigu comme son père, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a des secrets, elle aussi. Jennifer White finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur le meurtre d’Amanda ? Est-ce elle qui l’a tuée et lui a ainsi mutilé la main ? Pour quelle raison ? Face à une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple.

03/2013

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Sociologie

L'enfer des écrans

« Je connais de l'intérieur cet univers totalitaire, exterminateur. Je suis un naufragé, entouré d'ordinateurs. Je m'accroche à ce poème de Charles Juliet qui me laisse un peu d'espoir : « Si tu n'as pas/ connu/le naufrage/impossible/de gagner/la haute mer/le naufrage première porte de la connaissance ». Je suis devenu dépendant de mon smartphone, mon bras armé, ma croix, ma brûlure intérieure. Je me sens un exilé. Je ne joue pas Victor Hugo persécuté par l'empereur, prenant la route de Jersey puis de Guernesey. Mais je choisis la force océanique contre le nuage informatique. Nous vivons désormais en territoire occupé. J'ai l'impression d'être un collabo, un criminel envers mes enfants : je les ai laissés se faire contaminer. J'aurais dû leur apprendre ce que nous pouvons faire de nos mains et nous contenter du grec, du latin car depuis rien de nouveau sous le soleil. Tout clic informatique est une pulsion de mort. Et moi, je choisis la vie. Nous savons qu'un complot mortifère sape nos sociétés. Je dis et redis à mes enfants : les écrans ce n'est pas la vie. Ils détruisent le plus beau divertissement, l'ennui, le temps perdu, la rêverie. Le numérique ce n'est pas un changement technique, c'est le global déshumanisé. Il y a comme un hic. Où sont les siestes dans la chaleur grésillante de l'été et le blé en herbe, les yeux vers le grand ciel ? » Dans cet essai d'humeur, ce pamphlet contre le totalitarisme des écrans, Olivier Frébourg oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

01/2019

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Ecologie

Histoires de vie et rapport au végétal. Ecobiographie en formation

En conclusion du livre La vie avec les animaux. Quelle histoire ! (2014), le lien humain/animal avait permis d'identifier un nouveau rapport de l'homme au vivant. Il s'agissait de sortir d'une approche humano-centrée pour poser la question du rapport à l'autre non-humain, en tant qu'il est un autre proche et différent, obligeant à penser une responsabilité éthique, morale et politique des relations entre Soi, les Autres et le Monde. Avec cet ouvrage sur les histoires de vie avec les végétaux, une méthodologie nouvelle de recherche-formation émerge : l'écobiographie comme mouvement d'intériorisation écoformative, de socio-construction écologique et de cosmogénèse planétaire. Les écobiographies des différents contributeurs relatent l'histoire de leurs expériences vécues avec la vie végétale. Elles explicitent des liens, des apprentissages, des processus de prises de conscience impliquant un véritable mouvement écoformatif. Les récits sont jalonnés de merveilleux souvenirs de jardins, mais aussi de laborieux travail terre-à-terre et de dures luttes éco-citoyennes. Ils font apparaitre un humus commun. Mais aussi des cultures extrêmement biodiversifiées pour mettre en formes et en sens ces interdépendance humaines, sociale et végétales, pour construire un monde viable avec ses différents niveaux de vie, micro-, méso- et macrocosmique. Ce mouvement écoformatif est d'autant plus manifeste en 2020 et 2021 qu'il a été soumis à une pandémie due à un virus qui a impacté les modes de vie des humains et remis en question leurs rapports à la nature Ces récits font éclater la vision myope de la vie végétative comme vie inactive. Ils en révèlent au contraire la superactivité concentrée. Ils déterrent sa racine étymologique : vegetare, croître. Ils en révèlent es temporalités spécifiques lovées dans des biorythmes de conception, gestation, naissance, développement, floraison, fructification, métamorphose... à entreprendre d'apprendre, comprendre et cultiver pour construire ensemble un monde viable.

09/2021

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Droit constitutionnel

Droit constitutionnel. Théorie générale

Ce manuel est destiné aux étudiants de première année de licence en droit ou d'AES et aux élèves des Instituts d'études politiques ainsi qu'aux candidats aux concours de la fonction publique. Souvent défini comme procédant de la norme fondamentale appelée Constitution mais aussi, plus classiquement, comme " l'ensemble des règles et institutions grâce auxquelles s'établit, s'exerce et se transmet le pouvoir politique dans l'Etat " (Marcel Prélot), le droit constitutionnel régit les autorités politiques suprêmes et règle les relations établies entre gouvernants et gouvernés. Circonscrit à l'étude de la théorie générale du droit constitutionnel, cet ouvrage, à partir de l'expérience française, traite dans une première partie du cadre général de l'organisation du pouvoir politique : l'Etat constitutionnel. Dans une seconde partie, il envisage les voies et moyens qui sont, de nos jours, considérés comme la condition nécessaire - bien que non suffisante - d'un gouvernement légitime combinant limitation du pouvoir des gouvernants et participation au pouvoir des gouvernés. Pas plus que les précédentes, et bien qu'enrichie et complétée, cette troisième édition ne prétend pas à l'exhaustivité, mais elle n'entend pas davantage exclure la discussion de certaines idées reçues ou dans l'air du temps : celles, notamment, qui, accouchées par la modernité tardive, sont devenues le catéchisme des postmodernes. Michel Clapié, agrégé de droit public, est professeur à l'Université de Montpellier. Il a publié chez le même éditeur Droit constitutionnel - La Ve république (2022) et il est l'auteur d'un Manuel d'institutions européennes (Flammarion, coll. " Champs-Université ", 3e éd. 2010). Il enseigne le droit constitutionnel, les relations internationales - en privilégiant une approche historique et géopolitique - et le droit des institutions européennes à la Faculté de droit et de science politique de Montpellier.

07/2023

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Littérature française (poches)

Peau d'ours. Notes pour un roman

Henri Calet est mort en 1956, à l'âge de cinquante-deux ans, d'une crise cardiaque. Peau d'Ours sont les notes qu'il avait prises de 1951 à sa mort, en vue d'un roman qu'il n'eut pas le temps d'écrire et qui devait porter ce titre. " A la mort de Calet, Peau d'Ours se composait d'un amas de papiers de différente nature ", écrit l'amie à qui il les avait remis en murmurant : " C'est ce que j'ai de plus précieux. " Ce dossier contenait " un nombre important de petites feuilles de toutes dimensions, sur lesquelles Calet avait noté ses réflexions, ses observations, et aussi ses amusements et ses chagrins. " On y trouvait également des lettres et quelques articles, et enfin " un relevé de ses agendas depuis la fin de l'année 1949 - document très révélateur de la façon dont Calet s'inspirait, dans ses romans, de sa vie intime ". Il avait commencé à classer par personnage une partie de ces feuillets... Ne disait-il pas lui-même que son œuvre était " une sorte d'herbier où je place, j'incère des personnages entrevus, séchés " ? " Calet disparu, que faire de ce projet de roman ? ... Le souffle discret de ce dur combat avec la vie, puis avec la mort, méritait d'être entendu... Ces pages, dans leur nudité qui laisse apparaître le grain même de la vie, ont semblé à quelques-uns d'une signification irremplaçable. " Irremplaçable : voilà exactement le mot qui vient à l'esprit en lisant ce livre. Personne d'autre que Calet ne pouvait dire ces choses, grandes ou petites, d'une manière plus simple, ni plus bouleversante. Et nulle part Calet n'a peut-être imposé plus fermement la personnalité de son art que dans cette Peau d'ours, au titre si tragiquement prophétique.

02/2011

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Maroc

Temps du maroc (Le)

500 jours vont mettre l'Humanité aux prises avec un ennemi invisible, révélant de profondes lignes de fracture économiques, sociales et environnementales ; préfigurant peut-être le crépuscule d'un système de gouvernance mondial à bout de souffle. Partout, les gouvernements vont être sous tension, l'ordre établi remis en question alors qu'une colère populaire gronde. Le Maroc ne fait pas exception. Il doit relever son plus grand défi collectif depuis la Seconde Guerre mondiale. Comment cet Etat d'Afrique du Nord de 36 millions d'habitants se rêvant comme la nouvelle passerelle entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient va-t-il traverser ce séisme mondial ? Comment va-t-il affronter la crise sanitaire, trouver les ressources nécessaires pour réinventer son modèle de développement tout en déroulant une nouvelle partition diplomatique qui bouleversera les alliances régionales ainsi que l'épineuse question du Sahara ? C'est l'histoire de ces 500 jours que raconte Abdelmalek Alaoui. Il en révèle les secrets, les moments de doute et de dépassement mais aussi les échecs. Le Maroc est-il passé au bord de la catastrophe ? Dans ce document exceptionnel, écrit au jour le jour pendant que le Royaume chérifien et son souverain, Mohammed VI, mettaient en oeuvre un ensemble de mesures décisives pour le pays, l'auteur plonge dans les abysses du Maroc politique contemporain tout en menant le récit de la riposte contre le virus. Il en profite pour donner les clés de lecture de cet Etat-nation millénaire, la plus ancienne monarchie régnante au monde dont l'on disait la technostructure administrative inefficace, l'économie pas suffisamment dynamique, et les forces politiques désuètes. Ce récit révèle un portrait méconnu et inédit de ce Royaume et de son Roi, capitaine dans la tempête, dont les décisions se révéleront déterminantes.

09/2021

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Vivre en couple

Nos amours radicales. 8 visions singulières pour porter un regard nouveau sur l'amour

Recherchés avidement, fantasmés, désirés envers et contre tout, les espaces amoureux sont, depuis toujours, présentés comme la finalité absolue de ce que l'on peut attendre d'une relation avec l'autre. L'injonction au couple et la pression sociale qui l'entoure dictent notre façon de vivre avec les autres... Et avec nous-même. Considéré dans notre société comme la voie rapide vers le bonheur, l'amour amoureux est encore trop peu remis en question, trop peu repensé, notamment à travers le prisme des avancées sociales et féministes de ces dernières années. Et si l'on porte volontiers un oeil attendri sur ces espaces amoureux, ils sont également des terrains propices à la reproduction des schémas de domination patriarcale. L'amour amoureux est-il le seul qui importe ? Couple hétérosexuel et féminisme sont-ils compatibles ? Quel est le poids des inégalités sociales ou raciales sur le couple ? Qu'est-ce que notre manière d'être avec l'autre veut dire de nous ? Comment construire nos relations intimes en suivant des principes d'équité, qui ne sont pas encore acquis dans la société au sein de laquelle nous évoluons ? Ce sont autant de questions que se posent les auteur·ices de l'ouvrage. Qu'iels soient militant·es, auteur·ices, travailleur·euses sociales ou créateur·ices de contenu, iels sont tou·tes féministes et engagé·es dans une démarche de déconstruction de la place que peut avoir l'amour amoureux dans notre société. Iels livrent ainsi des réflexions tendres, incisives et radicales, en nous proposant une autre vision de l'amour, envers soi et envers l'autre : l'amour comme acte militant, émancipateur, et d'ores et déjà synonyme de révolution.

09/2021

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Littérature française

La permission du rêve Tome 2 : La survie

Avec La permission du rêve, paru aux éditions Sydney Laurent et premier tome de la saga, à travers la quête de Mina, héroïne de ce roman, l'auteure évoque la résilience et divers problèmes sociétaux. Dans ce tome 2, La survie, le rêve de Mina est abouti mais l'aventure s'en mêle et emmène le lecteur dans des épopées vitales mais risquées. Résumé de La permission du rêve 2 – La survie : Les Fleurisses. Un hameau en Lozère autrefois désolé de ses habitants et maintenant devenu le havre de paix de Mina et de ses amis. La vie aux Fleurisses est sereine, et s'organise autour des chantiers de réhabilitation des logements, des animaux et des cultures pour tendre de plus en plus vers l'autonomie. Malheureusement, des virus se sont répandus à travers le monde, puis un mal étrange apparaît et bouleverse le monde entier. L'univers des Fleurisses se voit ébranlé par cette nouvelle maladie. Des émeutes accompagnées de tueries sanglantes brisent les pays. La ville de Prijac, située à une quarantaine de kilomètres des Fleurisses, ne fait pas exception. Un groupe armé y sévit et régit la ville par la force et la contrainte. Pour survivre, les Fleurissois vont devoir faire preuve d'ingéniosité et bien souvent aller contre leurs principes pacifistes. Ils élaborent des expéditions pendant lesquelles ils vivent des moments horribles mais quelquefois touchants et émouvants. Au cours de leurs équipées en dehors des Fleurisses, fidèles à leur morale, ils sauvent et recueillent des rescapés qui viennent agrandir la population des Fleurisses. Tous sont unis et mettent leurs compétences en ordre de marche. Comment vont-ils traverser cette nouvelle épreuve ? Celle qu'ils appellent la "maladie" ? Y a-t-il d'autres communautés dans le pays ? Sont-elles toutes dans le même esprit que le leur ? Parviendront-ils à rester en vie ?

05/2022

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Histoire de la philosophie des

De la mesure en toutes choses

Les mesures sont centrales dans le fonctionnement de nos sociétés : pas de transaction commerciale sans entente sur la quantité des marchandises achetées, pas de chemins de fer sans une commune mesure du temps... Partager un même système de mesure instaure confiance et fiabilité des relations et des transactions. Jusqu'au XIXe ? siècle, l'hétérogénéité domine : un pied mesurait ainsi 32, 482 ? cm à Paris, 34, 25 ? cm à Lyon, 51, 38 ? cm dans le Piémont. Le système des poids et mesures unifié est d'abord le fruit de la Révolution française, mais il se veut, dès l'origine, universel. Il diffuse à l'étranger, et devient un objet diplomatique. Depuis 1889, les pays signataires d'une Convention générale des poids et mesures partagent un même système, le Système International d'Unités, et se réunissent tous les quatre ans, pour en étendre, ou améliorer, les définitions. La dernière redéfinition, en 2018, a opéré une véritable révolution : quatre des principales unités sont désormais basées sur des constantes fondamentales de la physique. La valeur d'un kilogramme n'est ainsi plus définie à partir de l'emblématique étalon de platine, mais à partir de la constante de Planck qui régit le monde quantique. Pourquoi et comment une convention entre Etats signée il y a plus de 130 ans a-t-elle pu mettre la physique quantique au coeur du Système International d'Unités ? Comment ce système s'est-il imposé sur toute la planète et dans tous les domaines d'activités ? Quelles conséquences cela a-t-il dans notre quotidien ? Cet ouvrage revient sur l'histoire, les difficultés scientifiques et les implications de la question de la mesure depuis plus de 200 ans, mais aussi sur ses enjeux contemporains scientifiques, économiques et politiques.

10/2021

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Droit européen - Textes

Droit judiciaire. Tome 2, Procédure civile. Volume 3, Saisies conservatoires, voies d'exécution et règlement collectif de dettes. Arbitrage, médiation et droit collaboratif. Procédure électronique

Le troisième volume du présent ouvrage commence par son titre 10, dans lequel Frédéric Georges, étudie les saisies conservatoires, les voies d'exécution et le règlement collectif de dettes. Le premier chapitre est consacré aux notions générales et aux principes applicables à la cinquième partie du Code judiciaire. Ensuite sont exposés les traits communs à toutes les mesures conservatoires. Un troisième chapitre évoque brièvement les différentes saisies conservatoires. De façon symétrique aux mesures conservatoires, les chapitres suivants étudient les traits communs des voies d'exécution et inventorient ces dernières (chap. 4 et 5). Les grandes lignes des procédures de répartition que sont la distribution par contribution et l'ordre sont relatées dans un sixième chapitre. Enfin, le règlement collectif de dettes est traité dans le septième et dernier chapitre du présent titre. Le titre 11 de ce troisième volume constitue une étude introductive à l'arbitrage et à certains modes amiables de règlement des conflits. Dans son premier chapitre, Olivier Caprasse, esquisse les contours de la matière et aborde les développements législatifs récents y afférents. Du même auteur, le deuxième chapitre est dévolu à l'arbitrage et à l'analyse de la sixième partie du Code judiciaire qui régit celui-ci. Les troisième et quatrième chapitres, co-rédigés avec Nicolas Biessaux, étudient respectivement la médiation et le droit collaboratif, couverts par les septième et huitième parties du Code judiciaire. Le dernier titre, rédigé par Dominique Mougenot, fait le point sur l'état d'avancement de la procédure électronique. Il jette quelques pistes concernant l'évolution probable de ces mécanismes et évoque les avancées que l'on peut en attendre mais aussi les problèmes qu'il pose. L'ouvrage s'achève par une bibliographie générale, un index cumulatif des trois volumes et une table des matières détaillée de l'ensemble de la matière traitée.

06/2021

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Poésie

Un si beau siècle. La poésie contre les écrans

"Je connais de l'intérieur cet univers totalitaire, exterminateur. Je suis un naufragé, entouré d'ordinateurs. Je m'accroche à ce poème de Charles Juliet qui me laisse un peu d'espoir : "si tu n'as pas/ connu/le naufrage/impossible/de gagner/la haute mer/le naufrage première porte de la connaissance" Je suis devenu dépendant de mon smartphone, mon bras armé, ma croix, ma brûlure intérieure. Je me sens un exilé. Je ne joue pas Victor Hugo persécuté par l'empereur, prenant la route de Jersey puis de Guernesey. Mais je choisis la force océanique contre le nuage informatique. Nous vivons désormais en territoire occupé. J'ai l'impression d'être un collabo, un criminel envers mes enfants : je les ai laissés se faire contaminer. J'aurais dû leur apprendre ce que nous pouvons faire de nos mains et nous contenter du grec, du latin car depuis rien de nouveau sous le soleil. Tout clic informatique est une pulsion de mort. Et moi, je choisis la vie. Nous savons qu'un complot mortifère sape nos sociétés. Je dis et redis à mes enfants : les écrans ce n'est pas la vie. Ils détruisent le plus beau divertissement, l'ennui, le temps perdu, la rêverie. Le numérique ce n'est pas un changement technique, c'est le global deshumanisé. Il y a comme un hic. Où sont les siestes dans la chaleur grésillante de l'été et le blé en herbe, les yeux vers le grand ciel ? " Dans cet essai d'humeur, ce pamphlet contre le totalitarisme des écrans, Olivier Frébourg oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

06/2021

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Critique littéraire

Les métiers des bibliothèques

Alors que les plus pessimistes prophétisent encore la fin du métier de bibliothécaire, en réduisant son périmètre à la seule conservation du livre imprimé, l'actualité politique démontre chaque jour qu'il est plus que jamais nécessaire d'aider les citoyens à développer un regard critique sur l'information qui les entoure et parfois les submerge. Dans un contexte marqué par le nouvel écosystème numérique qui s'est mis en place au début des années 2000, les bibliothèques ont un rôle majeur à jouer. Travailler en bibliothèque aujourd'hui, cela signifie apprendre à maîtriser cet écosystème et co-construire des services informationnels avec les usagers dans un paysage en constante mutation. Si le modèle traditionnel de la bibliothèque est largement remis en question, les mutations à l'oeuvre invitent les professionnels à réaffirmer l'importance et la plasticité de leurs métiers, désormais pluriels. Cette pluralité s'organise autour d'un coeur de métier que cet ouvrage s'attache à dessiner. Il invite à revisiter les fondamentaux de la profession et des professions voisines, notamment celles d'archiviste ou de documentaliste, à refonder l'expertise, à réformer les cadres de formation et d'exercice et, aussi, à faire évoluer les représentations, aussi bien internes qu'externes, de ces métiers. Seize contributeurs venant de la lecture publique, de l'enseignement supérieur et de la recherche tentent ici de donner une suite à l'ouvrage Bibliothécaire, quel métier ? paru en 2004. Pas plus que leurs prédécesseurs, ils ne fournissent de réponses fermées ou définitives. Mais ils s'efforcent de mettre leur expérience professionnelle et leur expertise à tracer des éléments de bilan et de prospective sur les rapports que les personnels de bibliothèque entretiennent avec les savoirs, les collections, les services, les usagers, le numérique, l'évaluation, le politique, le territoire, l'innovation, notamment.

05/2017

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Sociologie

Au-delà du principe du plaisir

La théorie psychanalytique admet sans réserves que l'évolution des processus psychiques est régie par le principe du plaisir. Autrement dit, nous croyons, en tant que psychanalystes, qu'elle est déclenchée chaque fois par une tension désagréable ou pénible et qu'elle s'effectue de façon à aboutir à une diminution de cette tension, c'est-à-dire à la substitution d'un état agréable à un état pénible. Cela équivaut à dire que nous introduisons, dans la considération des processus psychiques que nous étudions, le point de vue économique, et nous pensons qu'une description qui tient compte, en même temps que du côté topique et dynamique des processus psychiques, du facteur économique, représente la description la plus complète à laquelle nous puissions prétendre actuellement et mérite d'être qualifiée de méta-psychologique. Nous sommes décidés à établir entre le plaisir et le déplaisir, d'une part, la quantité d'énergie (non liée) que comporte la vie psy¬chique, d'autre part, certains rapports, en admettant que le déplaisir correspond à une augmentation, le plaisir à une diminution de cette quantité d'énergie. Ces rapports, nous ne les concevons pas sous la forme d'une simple corrélation entre l'intensité des sensations et les modifications auxquelles on les rattache, et encore moins pensons-nous (car toutes nos expériences de psycho-physiologie s'y opposent) à la proportionnalité directe ; il est probable que ce qui constitue le facteur décisif de la sensation, c'est le degré de diminution ou d'augmentation de la quantité d'énergie dans une fraction de temps donnée. Sous ce rapport, l'expérience pourrait nous fournir des données utiles, mais le psychanalyste doit se garder de se risquer dans ces problèmes, tant qu'il n'aura pas à sa disposition des observations certaines et définies, susceptibles de le guider.

03/2023

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Littérature française

Liov, ou les méditations d’un sapiens postmoderne

"Parlons-nous de sapiens à sapiens, sans détour. C'est bien ce que je vous propose ici, mais ne pouvant vous réunir tous, je nous remplace par le dénommé Liov, ancien enfant et jeune homme du vingtième siècle de la modernité finissante, dans ses "dialogues psychosophiques" avec ses proches contemporains. Tous ensemble, mais bien plutôt chacun leur tour, ils nous parlent de la vie passée et de celle qui passe, de l'histoire ancienne de la modernité qu'ils connurent - celle du code-âge, du codage langagier d'hier - et celle désormais du "numer-âge" qui nous régit absolument tous. Selon Liov, cette mutation anthropologique, que nous avons tous parcourue, prend sa source non pas au mont Gerbier-de-Jonc, mais dans la genèse impensable de l'advenue de Sapiens, quand son code, justement langagier, l'émancipa du réel antérieur de Mère Nature, qui marchait exclusivement au code génétique et à l'instinct. Un nouveau (et pourtant même) réel était né, et il parlait : c'était nous. D'ailleurs, nous faisions inventivement et de façon tout à fait inédite ce que tous les réels de notre planète avaient fait avant nous. Nous changions constamment pour, comme le Dieu de la bible, voix alors incarnée de ce réel, nous l'avait intimé : "croître et multiplier" ! Mais tout cela restait à prouver, et Liov avait décidé qu'il procéderait par "la preuve par nous" , sapiens que nous étions. Ayant vécu ce que les hommes vivent, c'est-à-dire l'anthropologie en marche, qui est l'histoire des transformations de nos ordres symboliques, nous pouvions simplement en témoigner par la narration directe et vivante de nos vies personnelles et collectives engagées. A vous d'en juger désormais ! "

11/2022