Recherche

Meurice

Extraits

ActuaLitté

Généralités

Une histoire des Noirs d'Europe. De l'Antiquité à nos jours

Contrairement à une croyance largement partagée, la présence d'Africains en Europe n'est pas récente : elle remonte à l'Antiquité, lorsque l'Egyptien saint Maurice, dont nombre de gravures et oeuvres d'art ont fait un homme blanc, a pris la tête de la légion thébaine à Rome. Depuis lors, les échanges entre ceux que l'on désignait comme les "Africains" et les "Européens" ont été riches et variés, dessinant une histoire certes brutale mais que l'on ne peut réduire à l'esclavage et à la colonisation. Première femme noire titulaire d'une chaire d'histoire en Grande-Bretagne, Olivette Otele, qui enseigne l'histoire coloniale à l'université de Bristol, retrace les étapes de cette relation de Septime Sévère aux migrants d'aujourd'hui en passant par la Renaissance et la période moderne. Décryptant la fabrique des préjugés depuis plus de deux mille ans, évoquant au passage Alexandre de Médicis et Dumas, Pouchkine et Battling Siki, ce large tour d'horizon apporte un éclairage inédit sur les questions de discrimination, de racisme et d'identité. Finaliste du George Orwell Prize for Political Writing, Une histoire des noirs d'Europe a été élu Meilleur Livre de l'année 2020 par le Guardian et History Today. " Un texte tout à la fois rigoureux, dynamique et accessible, qui tisse différents fils pour raconter une seule et même histoire telle qu'on ne l'a jamais lue". Kirkus Review

03/2022

ActuaLitté

Musique, danse

J'ai le regret de vous dire oui

Pulvérisateur de frontières, créateur fantasque en dehors de tout système, trois fois oscarisé, Michel Legrand est l'auteur d'une oeuvre foisonnante, en équilibre entre jazz, variété, comédie musicale, musique de films, de concert, de scène, de ballet. C'est un parcours unique où Agnès Varda tend la main à Steve McQueen, Orson Welles à Xavier Beauvois. Aujourd'hui, Michel Legrand se raconte avec humour, gravité et liberté, entremêlant présent et passé. Aucun sujet sensible n'est éludé : les abandons du père, la relation passionnelle avec Jacques Demy, les tourments de la dépression californienne, le rapport au dogmatisme de la musique contemporaine. Soyez prévenus, vous tenez entre les mains le premier livre jamais publié à convoquer à la fois Maurice Chevalier, Miles Davis, Pierre Boulez, Jean-Luc Godard, Sarah Vaughan, Joseph Losey, Damien Chazelle, Stan Getz, Natalie Dessay... et Michael Jackson. Cet ouvrage est une invitation à voyager dans les multiples vies d'une vie. Mieux, d'un destin. Un récit où Michel Legrand brosse le portrait de trois femmes essentielles : Nadia Boulanger, sa mère de musique ; Barbra Streisand, son interprète américaine d'élection ; Macha Méril, la femme de sa vie, rencontrée en 1964 à Rio et épousée en 2014, un demi-siècle après leur coup de foudre. C'est aussi cela J'ai le regret de vous dire oui : à plus de quatre-vingts ans, une leçon de vie et d'espérance, à la pointe du présent.

08/2018

ActuaLitté

Guerre d'Algérie

L’Algérie française, le combat pour l’honneur. Cahier d’histoire du nationalisme n°23

Il y a 60 ans, la France et l'Algérie se séparaient suite à un conflit militairement gagné par notre armée mais politiquement torpillé par les pseudo élites de l'époque qui croyaient encore dans ce que l'on appelait "le sens de l'Histoire" . Pour faire simple, le France était divisée entre ceux qui soutenaient le FLN et l'abandon de nos trois départements algériens et ceux qui, par attachement à la grandeur et au rayonnement de notre pays ou par fidélité à la parole donnée, se sont engagés pour défendre l'Algérie française. 60 ans plus tard, notre société est toujours marquée par cette tragédie. Voilà pourquoi nous avons décidé de donner la parole à ceux qui se sont battu pour l'Honneur de notre nation. La fusillade de la rue d'Isly... Joseph Katz, le boucher d'Oran... Les rapatriements des Pieds-noirs... Le 19 mars... Le commando Georges... Les enfants perdus de l'OAS... Jean Bastien-Thiry... Pierre Château-Jobert... Roger Degueldre... Pierre Lagaillarde... Robert Martel... Jo Ortiz... Pierre Sergent... Jean-Jacques Susini... Entretiens, Témoignages & contributions de : Philippe Aziz, Armand Bénésis de Rotrou, Francis Bergeron, Jean-Pierre Brun, Daniel Cadet, Philippe Chiaverini, Gérard Crespo, Richard Dessens, Pierre Dimech, Yves Geoffroy, Jean-Claude Giraud, Manuel Gomez, Michel Klen, Gérard Lehmann, Philippe de Parseval, Jean-Claude Pérez, Guy Pujante, Jean-Claude Rolinat, Alain Sanders, Maurice Sarazin, Robert Saucourt, Roger Soncarrieu, Rémy Valat, Michel Vial

10/2022

ActuaLitté

Dentaire

Histoire indépendentaire

Quarantième ouvrage de la collection "Médecine à travers les siècles" aux éditions L'Harmattan, ce livre vient concrétiser trois ans de collaboration chaleureuse et amicale avec la revue Indépendentaire, à raison d'un article relatif à l'histoire de l'art dentaire par mois, et célébrer, à sa façon, ses dix ans d'existence. Tous les articles qui y ont été publiés durant ce laps de temps sont présents dans ce manuscrit particulièrement original par son contenu et sa présentation. Au sein de la rubrique que l'auteur y anime, les thèmes les plus divers, les périodes les plus variées ou encore les personnages les plus différents ont été abordés : archéologiques, médico-légaux ou encore biographiques. Ainsi, de l'identification de la reine égyptienne Hatshepsout à celle d'Adolf Hitler, de l'histoire de sainte Apolline, sainte patronne des dentistes, à celle bucco-dentaire de Napoléon, de l'Antiquité à la Seconde Guerre mondiale, de Pierre Fauchard, un novateur du XVIIIe siècle qui a publié le premier livre dentaire dit "moderne" en 1728, à Maurice Roy, praticien du XXe siècle qui a dit non aux nazis, rien n'a été occulté. La chirurgie dentaire trouve, ici, un hommage appuyé et sincère, ce qui a caractérisé chacune des démarches littéraires de Xavier Riaud jusqu'à présent. Un auteur prolifique, une revue humaniste, une collaboration complice pour un opus riche et dense qui ne manquera pas de surprendre...

05/2013

ActuaLitté

Critique

Résurgence de l'Histoire dans la fiction. Les massacres du 17 octobre 1961 à Paris

1961-2021. Soixante ans ont passé depuis les massacres de centaines d'Algériens le mardi 17 octobre 1961 à Paris lors d'une manifestation pacifique organisée par le FLN contre le couvre-feu imposé par le préfet de police Maurice Papon. Longtemps camouflé par l'Etat français, l'un des grands crimes collectifs de la guerre d'Algérie en France refait surface régulièrement dans la culture par le biais du roman depuis 1982. L'essai explore comment les représentations du 17 octobre 61 dans vingt-quatre romans français publiés entre 1982 et 2012, témoignent de l'évènement historique empêché comme discours refoulé qui fait retour dans la culture. En naturalisant l'évènement sous différentes formes, les romanciers dénoncent le bilan de "3 morts, 64 blessés" imposé aux médias dès le lendemain des massacres. Ils font acte de correction de l'Histoire officielle forclose, ajoutant aux travaux des historiens une perspective originale sur les rapports entre les deux champs de la connaissance, fiction et Histoire. Par le biais du concept de résurgence, l'analyse suggère qu'un lent travail de postmémoire infiltre la société bien au-delà de la fin de la guerre d'Algérie en 1962, en empruntant le chemin détourné de la fiction, avant de rejoindre le champ de l'Histoire. Elle rend ainsi compte de l'infiltration souterraine du passé empêché dans le futur de la culture à partir du présent.

07/2021

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Un sentiment qui tient le mur. Notes et propos sur la peinture

Pierre Bonnard était un "? poète fervent de la vie brève, un célébrant du passage ? ", comme le dit Alain Lévêque, dans son introduction à cette édition des écrits du peintre, réunissant ses notes et les entretiens qu'il donna à la presse. Pages d'agendas allant à l'essentiel en quelques mots, notes de carnets sous forme d'aphorismes dépouillés de grandiloquence, hommages à ses compagnons peintres, comme Maurice Denis, son ami du mouvement nabi, nommé selon le terme arabe qui signifie "? ravi dans une extase ? ", mais aussi Odilon Redon, Paul Signac ou Auguste Renoir ? : sa parole fut autant laconique que prolixe, ouvrant de multiples brèches pour consentir à "? la vision brute ? ", pour retrouver "? une vision animale ? ". "? Vous avez une petite note de charme, ne la négligez pas. Vous rencontrerez peut-être des peintres plus forts que vous, mais ce don est précieux. ? " Telles furent les paroles d'Auguste Renoir à Pierre Bonnard, alors jeune peintre inconnu, qui disent bien ce qui, dans la vision, dans les couleurs comme dans les formes, ne s'explique pas ? : cette "? petite note de charme ? ", précieuse, que le peintre n'a cessé de cultiver. Cela s'éclaire un peu, néanmoins, dans la définition que donne Bonnard du "? peintre de sentiment ? ", qu'il rêva d'être ? : "? Cet artiste, on l'imagine passant beaucoup de temps à ne rien faire qu'à regarder autour de lui et en lui. C'est un oiseau rare. ? "

10/2023

ActuaLitté

Correspondance

Correspondance avec des écrivains. 1948-1984

Sur une photographie ancienne, il est cet enfant sage et mélancolique, déjà penché sur son livre... "Tout au long de notre vie, écrit François Truffaut, nous devenons des personnes différentes et successives, et c'est ce qui rend tellement étranges les livres de souvenirs. Une personne ultime s'efforce d'unifier tous ces personnages antérieurs". Depuis sa première lettre de jeune cinéphile à Jean Cocteau, en 1948, jusqu'à sa disparition prématurée en 1984, c'est son goût commun pour la litt érature et le cinéma qui traverse cette Correspondance inédite. Truffaut s'y réinvente une famille de coeur auprès de ses écrivains de prédilection (Genet, Cocteau, Audiberti, Louise de Vilmorin), sollicite des figures renommées de l'édition (Jean Cayrol, Marcel Duhamel, Robert Sabatier) et les auteurs qu'il veut adapter à l'écran (Maurice Pons, David Goodis, Ray Bradbury, Henri Pierre Roché, René-Jean Clot...). Ce sont les coulisses de la création, les passions des tournages que l'on découvre ici, mais aussi les remises en question et les zones d'ombre d'un homme pressé, auquel le temps va cruellement manquer... Et c'est à son ami Jean Mambrino, le père jésuite rencontré en 1954 dans le sillage d'André Bazin, que Truffaut adresse ce dernier petit mot, quelques mois à peine avant sa mort : "Bonne année 1984, mon cher Jean. Je remonte la pente, je lis vos poèmes, ils m'aident et vos signes d'amitié me touchent beaucoup, affectueusement vôtre, françois".

03/2022

ActuaLitté

Philosophie

Sartre et l'extrême gauche française. Cinquante ans de relations tumultueuses

Sartre et la politique : sur ce sujet, c'est toujours de son flirt avec les communistes dont on parle, et toujours pour condamner son coupable aveuglement. Le livre de Birchall n'évite pas le point mais le replace dans son contexte, celui de la guerre froide à sa pire période, où les dirigeants communistes français étaient mis en prison, les journaux saisis, les manifestations brutalement réprimées. Surtout, ce livre est comme une fresque où apparaissent des personnages fascinants avec lesquels Sartre a marché un temps dans ce demi-siècle agité : de Nizan à Leiris, de Colette Audry à Daniel Guérin, de Maurice Nadeau à Jean Genet... Et Birchall rappelle que l'attitude de Sartre pendant la guerre d'Algérie et la guerre du Vietnam lui a permis d'être à peu près le seul intellectuel de renom à pouvoir prendre la parole devant les étudiants en mai 1968. Mais il ne s'agit pas d'une hagiographie : les fragilités, les contradictions, les erreurs ne sont pas gommées, d'autant moins que Sartre lui-même les reconnaissait volontiers. Dans sa solidité documentaire, l'intérêt du livre est double : d'une part il éclaire la vie politique (et non philosophique ou littéraire, bien que par moments...) d'un personnage essentiel du XXe siècle, et d'autre part il offre la vision panoramique d'un territoire mal connu, celui de l'extrême gauche non communiste dans les années de l'après-guerre en France.

09/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Liane de Pougy. Courtisane, princesse et sainte

Courtisane, princesse puis sainte, Liane de Pougy a vécu trois déstins en un seul. C'est pour expliquer ce triple itinéraire que j'ai écrit sa biographie, la première... Considérée par Edmont de Goncourt comme "la plus jolie femme de son siècle", Liane de Pougy qui naît en 1869 et meurt en 1950, traverse l'Europe en suscitant de folles passions. Cette courtisane a pour adorateurs Charles de Mac Mahon, Roman Potocki, Maurice de Rotschild, tant d'autres encore qui portaient des noms illustres. Mais Liane ne saurait se contenter d'exploits galants avec les hommes, ou avec les femmes : elle est également l'auteur de romans comme Idylle saphique ou de remarquables mémoires comme Mes cahiers bleus, ouvrages qui sont autant de reflets de sa parfaite bisexualité. Reine du demi-monde, Liane devient par son mariage, en 1910, avec le prince roumain Georges Ghika, une authentique princesse. Elle se consacre alors aux petits jeux de la tendresse avec, par exemple, Nathalie Barney, et au grand jeu de l'amitié avec Jean Cocteau, Max Jacob, Reynaldo Hahn, Marcel Proust (qui prête à son Odette certaines manies de Liane) et Colette (Léa, dans Chéri, doit beaucoup à Liane). A la mort de son époux, en 1945, Liane de Pougy trouve enfin une conquête à sa mesure : Dieu. Son confesseur, le Père Rzewuski m'avait assuré que sa patiente, entrée dans le Tiers Ordre de saint Dominique, était très proche de la sainteté".

12/1993

ActuaLitté

Musique, danse

Mémoires d'un oiseau rebelle

Née dans le Bronx, de mère portoricaine et de père grec, l'enfance de Julia Migenes est bercée de cris et de violences. C'est vers la danse et la musique que Julia se tourne alors, pour fuir un quotidien difficile et assurer la subsistance de sa famille. Sa vie est bouleversée par cet apprentissage précoce, qui révèle un talent fulgurant. Elle obtient vite une bourse, puis un rôle dans une comédie musicale et part faire une tournée dans tout le pays. De cours de danse en cours de chant, jusqu'à ses premiers engagements, elle finit par décrocher le rôle de Maria dans West Side Story. Julia démarre alors une grande carrière, entre opéra et variétés, entre chant et danse, dans une pluralité des genres sans cesse revendiquée. Soprano de renom, elle incarne grâce au réalisateur Francesco Rosi une inoubliable Carmen et personnifie la Salomé longtemps cherchée par Maurice Béjart. Sa ténacité, son goût de la scène et son amour pour la musique la transporteront du Bronx au Volksoper de Vienne ; de Paris, Berlin ou Londres au Metropolitan Opera de New York. Cette autobiographie, vue par Julia comme une conversation avec ce public qu'elle aime tant, est empreinte d'une réelle sincérité et d'un humour haut en couleur. Mémoires d'un oiseau rebelle ravira les amateurs d'opéra, de danse et d'art qui se sentiront accueillis dans le cercle intime et professionnel d'une des plus grandes chanteuses contemporaines.

04/2006

ActuaLitté

Romans historiques

Suzanne Valadon Tome 2 : Le temps des ivresses

En 1900, quand s'ouvre le nouveau siècle, Suzanne Valadon a trente-cinq ans. Le temps des folles de jeunesse s'éloigne, mais sa maîtrise en peinture s'affirme : elle n'est pas passée pour rien entre les mains de Puvis de Chavannes, de Renoir, de Lautrec, de Degas. Cette "môme de la Butte" commence à tracer son chemin vers la célébrité. Elle se marie, s'installe en banlieue. Mais comment vivre et travailler longtemps loin du "maquis" montmartrois ? D'autant plus qu'un nouveau foyer d'extravagance et de création s'est mis à flamber autour du Bateau-Lavoir, qui retentit des éclats de la "bande à Picasso". Là est sa vie. Et son souci. Maurice Utrillo, son fils, a sombré très jeune dans l'alcoolisme : les bistrots de la Butte regorgent des toiles, souvent bâclées, qu'il laisse en gage pour régler les litres de rouge qu'il absorbe chaque jour. Plusieurs fois, il faudra l'interner. Pour le plaisir et pour l'amour, Suzanne épouse un très jeune peintre, ami de son fils, André Utter. Et voici la "trinité infernale" constituée, chacun exploitant l'autre quand le succès vient... C'est, tout à la fois, l'enfer et la gloire. Une passion - la peinture - et toutes les passions auront fait de la vie de la gamine qui dessinait sur les trottoirs de Montmartre un roman passionné dans un temps légendaire : quand le feu d'artifice lancé de la Butte éblouissait le monde entier.

04/2001

ActuaLitté

Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 1, Sud-Ouest

Après un premier volume consacré à la moitié méridionale de la Grande-Bretagne, et avant un troisième, qui traitera du nord de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande, Renaud Camus, dans ce deuxième tome des Demeures de l'esprit, passe en revue les maisons d'écrivains, d'artistes, de savants ou de penseurs du quart sud-ouest de la France : régions d'Aquitaine, de Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, demeures de Loti, de Mauriac, de Montaigne, de Maillol, de Toulouse-Lautrec, Fénelon, Marguerite de Navarre, Bernart de Ventadour et bien d'autres. Le critère essentiel est que ces demeures soient ouvertes au public. Leur intérêt et leur séduction ne sont pas envisagés ensuite selon leur beauté propre ou selon le mérite de leur hôte principal, mais selon leur qualité conservée ou perdue d'habitation, pour un créateur. Ainsi le magnifique Hautefort fait une très mauvaise demeure de l'esprit, pour Bertran de Born, tandis que le modeste Cayla parle en chacune de ses pierres, et à travers la moindre de ses fenêtres, de Maurice de Guérin et de sa sœur. Pierre Benoit a une bien meilleure maison d'écrivain que jean Giraudoux. Abbadia, la folle résidence d'Antoine d'Abbadie d'Arrast au-dessus des vagues du golfe de Gascogne est mille fois plus éloquente que la maison natale de Champollion à Figeac, qui n'a plus rien d'une maison natale, et pas grand-chose d'une maison.

11/2008

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Passé pas mort

Passé pas mort, c'est la vie d'un homme qui a connu l'époque « où les peintres en bâtiments chantaient à plein gosier sur les échafaudages (aujourd'hui, muets, ils posent à côté d'eux leur transistor) » ; celle où « le chiffre 75 ne désignait pas encore Paris mais le canon mirobolant qui nous permettrait de gagner la prochaine guerre contre Guillaume II ». Une confession charmante où Saint Jean cède avec bonheur aux souvenirs de l'enfance, comme lorsqu'il évoque sa grand-mère, « maman laine » ou qu'il revient sur son adolescence, « cet âge où l'on ne donne rien et où on reçoit toutes faveurs comme choses dues dans une indifférence polie ». Dans son âge adulte, le voici parmi les principaux hommes politiques et les grands événements de son temps. Entre guerre et fracas politiques, il n'oublie jamais sa passion principale, la littérature. Robert de Saint Jean a été le confident et l'ami des grands écrivains dont il fait le portrait. De Paul Morand à Marcel Proust, en passant par Maurice Barrès et André Malraux, aucun ne manque à cette fresque d'un des plus beaux demi-siècles de la littérature française. Sans oublier celui qui a été son ami de cour, Julien Green.D'un style précis et sensuel, Passé pas mort dépasse le genre du journalisme et fait entrer son auteur dans la catégorie des mémorialistes incontournables du XXe siècle.

06/2012

ActuaLitté

Histoire de France

La Terreur rose

Préface de Pierre Gaxotte, de l'Académie française. 1936 : le Front populaire démystifié ! Ce livre est le carnet d'un journaliste qui, par devoir, s'est trouvé partout où il se passait quelque chose. Il n'y a pas de métier plus difficile que de saisir l'actualité au vol et de la fixer sur le papier, le stylo en travers du corps. Alain Laubreaux est un maître journaliste. Il est rond, bonhomme, sincère, bien portant, français. Il a l'oeil. Il a la bonne humeur. Et puis il possède le don de raconter. Il fuit le couplet, le morceau, la vignette, le développement artistement frisotté ; il déterre la vérité comme un objet : il arrive à l'angoisse ou la bouffonnerie par les moyens les plus simples qui sont aussi les plus rares, par le mot juste, l'anecdote exacte, le trait rapide, dix lignes brèves, serrées, qui illuminent. L'extraordinaire galerie ! Elle fera la stupéfaction de nos enfants. Quoi ? Au moment où les nazis construisaient la grande Allemagne, la France s'était donnée à ce ramassis de médiocres, de faux prophètes, d'avocats sans cause, à cette petite bande d'ignorants, d'incapables, de ratés ? Et pour incarner leurs désirs de justice sociale, les rudes travailleurs de la vigne et de l'usine n'avaient trouvé que Léon Blum, esthète démodé pour salons 'modern style', et Maurice Thorez que la nature a avantageusement pétri pour jouer les spadassins à maillot au grand théâtre de Belleville ? ... " .

01/2011

ActuaLitté

Montagne

Sculpteur de cimes

Mémoire vivante de l'époque qui vit tomber les 8000, compagnon de cordée des glus grands, Guido Magnone a gravé son nom dans le roc et la glace en même temps que Lionel Terray, Gaston Rebuffat, Maurice Herzog et quelques autres. Arrivé en France à trois ans, ouvrier dans la cartonnerie familiale, il cherche sa voie ailleurs : dans le sport et l'art. Passionné de water-polo, il se consacre un temps à la compétition et, totalement autodidacte, intègre les Beaux-Arts, major devant un certain César ! Il se lie aux " Bleausards " et, après Fontainebleau et le Saussois, reçoit la révélation de Chamonix. Il a trente ans. En 1952, la conquête du Fitz Roy, en Argentine, et la victoire sur l'ouest des Drus, réputée impossible, lui assurent une entrée fracassante dans la cour des très grands. Suivent le Makalu, la Tour de Mustagh, l'ouverture du Jannu... Mais les grandes expéditions ne se limitent pas aux grandes ascensions. Elles sont, pour ce curieux de tout, l'occasion de découvrir le monde et de s'interroger. De 1957 à 1978, il dirige le plus important organisme de loisirs français, l'UNCM, puis l'UCPA à laquelle il donne ses lettres de noblesse. Il est aussi l'artisan du développement des infrastructures sportives en montagne. De 1961 à 1965, il préside le Groupe de Haute Montagne. Aujourd'hui, il a retrouvé ses anciennes amours, la sculpture, et expose régulièrement ses œuvres.

02/2005

ActuaLitté

Théâtre

Surmarionnettes et mannequins. Craig, Kantor et leurs héritages contemporains, Edition bilingue français-anglais, avec 1 DVD

Voulant donner à voir, sur la scène, "cette vie mystérieuse, joyeuse et superbement aboutie que l'on appelle la Mort", Edward Gordon Craig propose en 1907 de remplacer le comédien de chair et de sang par son double artificiel, la Surmarionnette. Près de soixante-dix ans plus tard, le mannequin en compagnie duquel Tadeusz Kantor fait entrer l'acteur vivant sur la scène vient nous rappeler que le théâtre prend sa source dans les territoires de la mort. Nombreux sont, aujourd'hui, les artistes qui se ressaisissent de ce double héritage, repoussant les limites du théâtre d'acteurs et du théâtre de marionnettes pour explorer les relations entre corps biologique et corps artificiel, représentation de la mort et représentation du vivant. Ce volume rassemble les actes d'un colloque international organisé par l'Institut International de la Marionnette du 15 au 17 mars 2012, et qui a réuni des spécialistes, des universitaires et des artistes venus du monde entier. A travers la diversité des créateurs évoqués (d'Oskar Schlemmer à Gisèle Vienne, de Maurice Maeterlinck à Bérangère Vantusso, de Romeo Castellucci à Kris Verdonck, de Virgilio Sieni à David Girondin-Moab ou Oriza Hirata), la fascination pour un théâtre d'effigies, où les signes de la vie et de la mort se redistribuent, est ainsi examinée dans ses développements les plus récents, d'un point de vue esthétique, poétique, philosophique ou anthropologique.

08/2013

ActuaLitté

Théâtre

L'Esprit Frappeur. Récit d'une aventure théâtrale

Albert-André Lheureux, une des figures de la scène bruxelloise des années 1960 aux années 1990, nous raconte l'histoire d'un théâtre, L'Esprit Frappeur, qu'il créa à l'âge de dix-huit ans et qui changea profondément le paysage théâtral de l'époque. A travers une épopée souvent burlesque et toujours inventive, ce récit vivant fourmille d'anecdotes, de portraits coups de coeur, de moments de grâce et de rencontres rares : Julos Beaucarne, Gilbert Bécaud, Maurice Béjart, Jacques Brel, Pierre Cardin, Marlène Dietrich, Bernard De Coster, Marthe Dugard, Hergé, Eugène Ionesco, Charles Trenet, parmi bien d'autres. Il nous raconte aussi de l'intérieur la naissance d'une génération d'acteurs, d'auteurs, de metteurs en scène et de techniciens qui allaient devenir le "jeune théâtre" en Belgique, dont Albert-André Lheureux est l'initiateur. Cet homme qui dirigea quatre théâtres à Bruxelles, L'Esprit Frappeur, Forest-National, Le Botanique et Le Résidence Palace, nous fait retrouver la liberté créative et la joie festive des Golden Sixties. Pendant vingt-huit ans de direction de théâtres et de mises en scène, il fut le témoin privilégié de l'évolution de cette folie dans un Bruxelles d'une grande richesse et d'une grande diversité culturelles. Un livre personnel, vivant, racontant, depuis les coulisses, les moments fondateurs d'un mouvement théâtral entre rigueur et flamboyance. Un livre-spectacle qui invite le lecteur à ouvrir grand le rideau.

09/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

La cage d'acier. Max Weber et le marxisme wébérien

On oppose volontiers Max Weber à Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au communisme. Mais c'était aussi, nous rappelle Michael Löwy, textes à l'appui, un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l'humanité moderne dans un système implacable. Relisant la célèbre étude sur les « affinités électives » entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Michael Löwy prolonge l'analyse. Il explore ainsi les « affinités négatives » entre l'éthique catholique et l'esprit du capitalisme et en retrouve la trace dans divers courants catholiques de gauche en Europe comme dans la théologie de la liberté en Amérique latine aujourd'hui. Il suit également les autres filiations anticapitalistes du sociologue de Heidelberg. D'une part celle du marxisme wébérien qui va de Georg Lukàcs à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premiers théoriciens de l'École de Francfort. D'autre part, celle d'un courant socialiste/romantique, essentiellement promu par des auteurs juifs allemands de la République de Weimar, tels Ernst Bloch ou Walter Benjamin. Cette postérité, Michaël Löwy, qui est à la fois un wébérien érudit et un marxiste engagé, l'incarne à sa manière. Et il entend montrer combien le courant critique du marxisme wébérien reste d'actualité alors que la toute puissance des marchés emprisonne, plus que jamais, les peuples dans la cage d'acier du calcul égoïste.

03/2013

ActuaLitté

Philosophie

Sixième méditation cartésienne. Première partie, L'idée d'une théorie transcendentale de la méthode

Méditation à maints égards fulgurante, mais précisément difficile du fait de sa densité native, la Sixième Méditation cartésienne d'Eugen Fink est longtemps demeurée inconnue de la très grande majorité des phénoménologues. Rares furent ceux qui purent y avoir accès après la deuxième guerre mondiale : on sait seulement qu'elle circula notamment parmi Gaston Berger, Dorion Cairns, Alfred Schutz, Tran Duc Tao et Maurice Merleau-Ponty, lequel la mentionne à deux reprises dans sa Préface à la Phénoménologie de la Perception. Sa publication récente aux éditions Kluwer, ainsi que la présente traduction permettent enfin de restituer l'importance méthodologique du travail phénoménologique précoce d'Eugen Fink, situé à la croisée de la recherche inaugurale d'Edmund Husserl et de l'ontologie fondamentale de Martin Heidegger. Elle révèle également une médiation décisive, un chaînon resté jusqu'alors manquant entre l'élaboration du fondateur de la phénoménologie et le travail de Merleau-Ponty, voire de Sartre ou de Ricoeur. Par la systématisation des analyses phénoménologiques qu'elle propose, la radicalisation de la réduction qu'elle met en œuvre, son interrogation concernant la possibilité d'une langue transcendantale ainsi que la mise au jour thématique de l'instance du spectateur phénoménologisant et de la mondanéisation énigmatique qui l'accompagne, cette Méditation ouvre la voie d'une recompréhension en profondeur du sens tout à la fois rigoureux et original de la démarche phénoménologique. Elle s'offre ainsi comme une contribution sans pareille à son renouvellement contemporain.

02/1994

ActuaLitté

Critique littéraire

Guy Chatiliez - La force généreuse

Lors de la campagne des élections législatives de mars 1978, Maurice Decroix, journaliste à Nord Eclair utilisa, concernant Guy Chatiliez, l'expression " Force tranquille ". Trois ans plus tard, un célèbre publicitaire en fit le slogan de la campagne présidentielle victorieuse de François Mitterrand... Pourtant, plus que la " tranquillité ", c'est la " générosité " qui caractérise la personnalité de celui qui fut maire de Tourcoing de mars 1977 à juillet 1979 après plus de trente ans d'engagement au service des plus démunis. On connaît le candidat d'abord social-chrétien avant d'être socialiste, l'élu, aussi " opiniâtre que chaleureux "... Sans doute fallait-il également faire revivre le petit garçon découvrant l'alpage de ses grands-parents maternels, le jeune jociste d'avant-guerre, le " déporté du travail " STO incarcéré pour faits de résistance en Allemagne, le journaliste de terrain, le militant de la lutte contre la lèpre, le citoyen du monde que fut Guy Chatiliez. De même que l'homme qui se battit jusqu'au bout de ses forces contre la maladie qui l'emporta finalement à 56 ans. C'est chose faite avec cette biographie, à mi-chemin entre le récit d'une existence et le reflet des époques vécues par Guy Chatiliez, fondée notamment sur les témoignages de ceux qui ont connu l'homme dans toutes ses dimensions (familiales aussi bien que publiques) Il ressort de ce parcours de vie l'image d'un homme droit, juste, engagé, exigeant, profondément humain. Une " force généreuse "

03/2016

ActuaLitté

Littérature française

Regards croisés sur le temps qui passe

Préface de Patrick Valdrini - Recteur émérite de l'Institut catholique de Paris En dépit d'une présentation qui l'assimile à un "Dictionnaire amoureux de..." la musique, du théâtre ou d'autres choses encore, cet ouvrage n'en est pas un. En revanche, il rassemble une sélection de plus de deux cents chroniques parues ou diffusées çà et là depuis une dizaine d'années. Les regards sur le temps qui passe portent pêle-mêle sur des thèmes aussi divers que ceux que capte le temps, et donnent lieu à des commentaires, sur l'actualité (la laïcité, les gilets jaunes, le voile, l'écologie...), des réflexions (sur le déplacement du statut de la vérité, sur le dialogue interreligieux, ou sur le concept d'autrui chez Lévinas...), des histoires (celle de Sumer, mais aussi celle de la Ka'ba dans la vie de Mahomet, la Maison d'Izieu, l'Athènes de Périclès, ou le contexte politique juif à la naissance de l'Eglise...), et une vingtaine de portraits d'Etty Hillesum à René Rémond en passant par Antoine Blondin ou Maurice Bellet. Bref, des sujets dont la diversité a l'apparence d'un paysage qui nous arrête de temps en temps pour admirer le panorama. C'est volontairement que ces quelque 200 chroniques sont présentées en l'absence de toute chronologie, de sorte que le lecteur peut aller à son gré consulter les pages selon l'envie du moment.

02/2022

ActuaLitté

Romans policiers

Morte à Caracas. Terminus musée

Tout aurait pu être simple, beau, sentimental et romantique, même dans un polar. Une idylle de jeunes, un vieil autobus parisien. Mais l'histoire en a décidé autrement. et tout est parti en quenouille. Parce que l'amourette était intense, le bus ni à l'heure ni au bon arrêt, comme le TGV, quand ça déraille, c'est mal parti et tout s'emballe. Il faudra aux gendarmes et à l'auteur trente-cinq chapitres pour arriver à l'épilogue et au terminus pour le bus, terminus de la ligne pour dénouer le drame qui a enseveli des existences, des illusions et des espoirs entrainant la volupté de quelques égarés Seul rescapé, le TN 4 F de la RATP, made in France par Renault qui arrivera au Musée au prix d'un écart impromptu à la case Casse en direction de l'Eternité. L'aventure physique inespérée de Maurice et Roger fait de ces témoins du premier rang des suspects, mais pas davantage que le binôme Jeannot et Eddie ou le couple Gentilhomme. Ce mari volontairement cocufié paiera ses beaux-frères d'armes pour un émoi salutaire offert tant à sa belle qu'au duo affrêté. Cette femme donnée, mais Dieu soit louée pas vendue. L'argent qui circule permettra juste de requinquer des bourses voire rincer la gorge asséchée par l'effort pour la bonne cause. Une fois de plus, l'auteur nous entraine dans une éprouvante course d'obstacles.

03/2022

ActuaLitté

Philosophie

Philitt N° 8, mars 2019 : L'enfance retrouvée

Jean Paul Mongin présente "les petits platons" Par Matthieu Giroux La Navajo-Nation Par Nabil Kenana Misère esthétique et politique du néo-orientalisme Par Adlene Mohammedi Dossier : l'enfance retrouvée Georges Bernanos : l'esprit d'enfance Par Edouard Garancher L'enfance comme pratique spirituelle Par Clément Sans Marcel Pagnol : l'éternité perdue Par Youness Bousenna Dragon Ball : souvenirs picaresques et esprit d'enfance Par Olivier Maillart Laurent Bury. "Chez Dickens, les orphelins sont des enfants privés d'enfance" Par Matthieu Giroux La vérité est un nouveau-né Par Paul Ducay L. F. Céline : la maladie de l'enfance Par Pierre Trinckvel Je suis Spectreman Par Cédric Monget Philippe Ariès : la découverte moderne de l'enfance Par Maël Notez Jules Verne : le monde ludique de Phileas Fogg Par Olivier Maillart Luc Fraisse. "Chez Proust, l'enfance est un paradis perdu" Par Benjamin Fayet Les drontes de Maurice, Snoop Dogg et mon père Par Pierre Trinckvel Jean-Jacques Rousseau et saint Augustin : deux enfances inversées Par Adrien Boniteau Philippe Muray : la religion de l'infanthéisme Par Augustin Tabourdel H. P. Lovecraft : un écrivain pour enfants Par Cédric Monget Tintin, le gentilhomme en dessein Par Paul Ducay André Gide : l'immoraliste puritain Par Pierre Chardot L'aube d'un roi Par Benjamin Fayet Carlo Collodi : Pinocchio, l'enfant contre l'autorité Par Nabil Kenana Fedor Dostoïevski : l'enfance contre le nihilisme Par Shathil Nawaf Taqa L'adulte, ce monstre que les enfants fabriquent avec leurs regrets Par Alexis Bétemps

03/2019

ActuaLitté

Archéologie

Notre-Dame de Paris. Histoire et archéologie d'une cathédrale (XIIe-XIVe)

Deux tours monumentales, une majestueuse galerie des rois, des voûtes aériennes portées par une structure d'une légèreté inédite : Notre-Dame, monument-clé de l'histoire de France, est aussi un parangon de l'art gothique. Une cathédrale dont le terrible incendie du 15 avril 2019 a ému la terre entière. Pour saisir sa profonde singularité, Dany Sandron, familier du monument depuis plus de vingt ans, nous livre les clefs des premiers siècles de cet édifice. Dans cette passionnante synthèse, il nous en offre une étude globale, à la fois historique, artistique et sociale. Revenant sur sa construction, ses acteurs, notamment les artistes et artisans, et les ressources mobilisées, il nous introduit dans les différents mondes qu'elle domine : le palais épiscopal de Maurice de Sully, le cloître des chanoines et l'hôtel-Dieu. Il souligne aussi, en spécialiste du Paris médiéval, les liens étroits de la cathédrale avec la ville et au-delà avec le diocèse dont elle est l'église-mère. Notre-Dame entretient également des relations privilégiées avec la royauté capétienne qu'elle magnifie dans une savante mise en scène. Elle sert enfin de référence majeure à l'action édilitaire des souverains et de leurs alliés jusqu'au début du règne de Saint Louis. Dans ce réseau complexe qui associe la cathédrale à tous les niveaux de la société médiévale, c'est l'esprit de Notre-Dame qui nous est révélé.

04/2021

ActuaLitté

Histoire de France

La fête républicaine

La République, surtout dans la période fondatrice de la Troisième, a été fertile en célébrations ; il suffit de songer au 14 Juillet. Mais la fête républicaine, toute hantée qu'elle soit par les grands souvenirs de la Révolution, par son répertoire de dates, de chants, d'emblèmes et de héros, a ajouté ses propres difficultés et contraintes à celles que Mona Ozouf avait naguère mises en lumière pour la fête révolutionnaire. Solennité à caractère religieux et même franchement catholique ? Liturgie civique d'inspiration protestante ? Culte patriotique avec saints et martyrs ? C'est une quatrième formule qui a fini par l'emporter, celle de Jules Ferry : une communion citoyenne individualiste et laïque. Non sans débats de doctrine et même de philosophie qu'Olivier Ihl restitue dans leurs richesses et leurs subtilités. Mais le mérite et l'originalité de cet ouvrage sont de doubler cette interrogation théorique de l'identité républicaine d'une plongée dans les profondeurs provinciales et, loin des grandes scénographies parisiennes, de s'établir au village, après Maurice Agulhon, pour suivre le maire à l'époque où pavoiser, c'était soutenir la candidature de la République. De nos jours où la ferveur des solennités paraît si difficile à ranimer, la longue histoire que nous fait revivre l'auteur suggère comment, de cette forme de vote politique pour la République, le vrai jour de fête est devenu, en définitive, le jour même du vote et des élections.

01/1999

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les cadavres exquis

Ces douze nouvelles ont une caractéristique commune, celle de représenter le meilleur de l'art de la romancière américaine, puisqu'elles ont su séduire des goûts aussi divers que celui de l'Américain Samuel Fuller, de la Suédoise Mai Zetterling, ou du Français Maurice Dugowson, pour ne citer que certains des réalisateurs qui ont tourné les adaptations pour la série télévisée "Les Cadavres exquis de Patricia Highsmith", coproduite par M6. Elles ont aussi en commun l'humour et l'angoisse que l'on connait à cet auteur. Humour dans "Pour le restant de nos jours" où un jeune couple sans enfants décide d'adopter un couple de petits vieux qui se révèlent être des monstres, et dont ils ne sauront comment se débarrasser, ou "Le Jardin des disparus" où un mari ne supporte plus la manie qu'a sa femme d'empailler ses animaux domestiques et de les mettre dans leur jardin... Angoisse, dans "L'Amateur de frissons" provoquée par le plaisir qu'a un voleur de s'introduire chez des femmes seules avec des résultats variés, ou dans "Passions partagées" où un homme se substitue à un autre et écrit à une femme qui l'aime, lui donnant un espoir qui ne pourra jamais être satisfait. Ces douze histoires provenant de divers recueils, réunies ici par le hasard de la télévision, sont à lire, à relire, à méditer, et représentent un échantillonnage de l'immense talent de l'auteur du Journal d'Edith.

03/1990

ActuaLitté

Histoire de France

Répression des manifestants algériens. La nuit meurtrière du 17 octobre 1961

En 1958, Maurice Papon qui est alors à la tête de la police à Paris, instaure un couvre-feu contre les personnes de faciès nord-africain. En 1961, il décrète un nouveau couvre-feu. Les cafés arabes doivent fermer avant le crépuscule et les mouvements des Maghrébins sont interdits la nuit. En réponse à ce couvre-feu, le F.L.N. organise une manifestation pacifique, sommant hommes, femmes et enfants de quitter les bidonvilles de banlieue et de se rendre dans Paris intramuros pour protester tandis que la police a carte blanche pour bloquer les manifestations. Le 17 Octobre 1961 à Paris, il est prouvé que la police française a attaqué un cortège de manifestants algériens qui protestent contre le couvre-feu. La nuit est meurtrière et les corps des manifestants sont jetés dans la Seine. Plus de dix mille Algériens survivent à cette répression après avoir été parqués parfois plusieurs jours dans des stades, tels que le Palais des Sports et le Stade Coubertin. L'opération de nettoyage dans les archives et sur la place publique qui suit le massacre est efficace. On propose ici une lecture pluridisciplinaire de l'émergence de la mémoire du 17 Octobre 1961 afin de comprendre le processus qui a permis au 17 Octobre 1961 de ne pas tomber dans l'oubli. Pour cela, en corrélation le témoignage des survivants dans les sciences sociales et humaines et dans la littérature s'impose.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Une héritière

A dix-sept ans, Nora Lefebvre s'ennuie dans la douce torpeur de son adolescence. Les sociologues diraient sûrement d'elle qu'elle est une " héritière " : fille unique d'une famille aisée bordelaise, son milieu et son parcours scolaire l'ont programmée pour la réussite matérielle, une vie sans histoire ni relief. Mais à son entrée en terminale, une rencontre vient tout bouleverser : son professeur de philosophie, la troublante Anna Berl, l'initie à l'amour, aux livres et aux cercles mondains de la bourgeoisie locale. Sous la tutelle de son mentor, la jeune femme est reçue avec brio à l'agrégation de philosophie et s'envole pour la capitale, où elle a été nommée professeur de lycée. C'est là que sa route croise par hasard celle de Maurice de Grancey, éditeur au sein d'une grande maison parisienne, qui propose de lui confier des travaux de réécriture de manuscrits. Peu intéressée par l'enseignement, Nora accepte. Bientôt, l'homme, qui vient de franchir la soixantaine, lui demande de devenir sa secrétaire personnelle pour l'aider à écrire ses Mémoires, lui dicter ses pages et ses fantaisies sexuelles... Un jeu dangereux commence alors, où Nora, Anna et Grancey sont avant tout possédés par le désir, l'ambition et la soif de vengeance. Avec Une héritière, Gabriela Manzoni signe un premier roman d'une intensité rare, entre satire grinçante et mélancolie, où s'entrechoquent les questionnements féministes qui traversent notre époque.

02/2022

ActuaLitté

Poésie

Les contrerimes. l'unique recueil de poésies écrit par Paul-Jean Toulet, écrivain et poète béarnais (1867-1920)

Cet unique recueil de poésies donné par Paul-Jean TOULET (1867-1920) se pose à contre-courant de la vie poétique de son époque en utilisant la forme classique de la "contrerime", poème court de trois à cinq strophes alternant des vers de huit et dix pieds. Jorge Luis Borges tenait Paul-Jean Toulet (1867-1920) pour l'un des plus grands poètes français. Singulier destin que celui de cette figure haute en couleur : écolier indiscipliné, voyageur insatiable, Toulet vécut en France, à l'île Maurice, à Alger nègre de Willy, le mari de Colette, il fréquenta pendant ses années parisiennes Léon Daudet, Jean Giraudoux et Claude Debussy. Inclassable classique, il a su donner au madrigal, appelé par lui contrerime , une inquiète beauté admettant en son coeur l'ironie. Sensuels et mystérieux, anecdotiques et moqueurs, les poèmes rassemblés dans Les Contrerimes et les Nouvelles Contrerimes, marqués par leur concision, évoquent tout à la fois les haïku japonais et les quatrains d'Omar Khayam, les épigrammes antiques et la poésie d'Apollinaire. Ils nous promènent des cabarets des Halles à l'île Bourbon, du Béarn à Bénarès, de la tour Eiffel au Tonkin suggèrent les plaisirs de l'ivresse et de l'amour esquissent des paysages peuplés de nymphes libertines. Ces vers charmants firent les délices des plus célèbres poètes, de Paul Claudel, qui en loua l'allure élégante et désinvolte , à Jacques Réda, en passant par Paul Valéry et Philippe Jaccottet.

11/2022

ActuaLitté

Psychologie du travail

Modèles en analyse du travail

Analyser le travail ne va pas de soi. L'ergonome, le psychologue, le sociologue, mais aussi l'ingénieur en organisation, l'informaticien, l'économiste, ou encore le juriste et le gestionnaire utilisent une très grande variété de modèles de la réalité - le "travail humain" - qu'ils cherchent à décrire ou à transformer. D'où le souci de faire de l'analyse du travail une réflexion théorique, qui seule rend possibles les progrès méthodologiques. Trois sections principales traitent des modèles de l'activité, des signes, langages et communication, et enfin des compétences et expertise. René Amalberti est médecin, professeur de physiologie, conseiller sécurité des soins de la HAS et Directeur scientifique de la Prévention Médicale-Groupe MACSF. //Maurice de Montmollin a enseigné l'ergonomie à l'Université Paris-Nord où il a créé le Laboratoire Communication et Travail, tout en poursuivant ses collaborations avec l'industrie. Il a dirigé, en association avec le Professeur Alain Wisner au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers), le DEA et le doctorat d'ergonomie. Il a contribué à créer et animer le groupe MAST (Modèles d'Analyse des Situations de Travail). Jacques Thereau fut ingénieur, puis chargé d'études en économie et statistiques, puis ouvrier spécialisé, puis chercheur en ergonomie et anthropologie cognitive, d'abord hors statut puis chargé de recherche au C. N. R. S. Il est actuellement retraité et chercheur associé à l'Equipe Analyse des Pratiques Musicales (IRCAM).

04/2022