Frédéric Pichou

Voici un magazine qu’avait soutenu — sans excès — le parti communiste, dont le héros naquit dans les colonnes de L’Humanité. Et qui depuis décembre 2020, est devenu un trimestriel, propriété d’un ex-UMP, ex-LR, et de secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy. Mais pourquoi diable un président parle dans Pif Gadget ?

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation annonce les six nommés de la nouvelle édition du prix Le goût des sciences. Décerné depuis plus de dix ans, ce prix a pour objectif de rendre accessible la science au grand public en distinguant un ou plusieurs auteurs pour la qualité de leurs ouvrages en termes de médiation scientifique. 

Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a fait part, ce jeudi 10 décembre, de la sélection de la 12e édition du prix littéraire scientifique Le goût des sciences. Chaque année, ce prix distingue les meilleures publications de médiation scientifique, à destination à la fois des adultes et de la jeunesse.

La campagne de communication Hadopi a donc été lancée, pour valoriser le label, désigné par l'acronyme PUR - plutôt délicat, comme terme. Celui-ci estampille les boutiques de vente en ligne, respectueuses des règles commerciales, légales. Avec des spots publicitaires, des cartes postales et des dépliants, Hadopi dépense 3,2 millions € de communication, PURe et dure. Mais qui protège-t-on réellement ?

Les éditeurs indépendants ont fini par en venir aux mains. Ou plutôt à la plume. Après que les tarifs du Salon du livre de Paris ont été définitivement clarifiés par Reed Expo, ces derniers ont décidé d'en appeler à Serge Eyrolles, président du Syndicat National de l'Édition (SNE) pour l'« alerter sur l'orientation que semble prendre l'édition 2010 ».

En effet, nous dévoilions que les tarifs pour l'édition indépendante avaient été revus globalement à la hausse, provoquant ce qu'il était permis de nommer une véritable « censure économique ».

C'est donc dans une lettre ouverte, signée par par plus de 70 éditeurs, libraires et autres professionnels impliqués dans l'édition (signalons le MOTif... ou encore ActuaLitté), que les indépendants interpellent le président du SNE, mais également le ministre de la Culture, « dans l'attente de [leurs] éclaircissements sur une situation que nous jugeons alarmante ».

Nous nous sommes procuré copie de la lettre que nous reproduisons ici dans son intégralité. Cette dernière a dû arriver sur les bureaux de MM. Eyrolles et Mitterrand aujourd'hui même...