Etienne Palle

Chaque année Livres & musiques expose sa ferme volonté d’inviter et d’accueillir le plus large public qui soit à s’exprimer, de soutenir la création littéraire, de contribuer à sa diffusion et de la faire aimer au plus grand nombre. 17 ouvrages étaient en compétition, trois ouvrages ont été couronnés.

Nicolas d’Estienne d’Orves, Jacques Offenbach, Actes Sud

Jacques Offenbach (1819-1880), c'est un monde de six cent cinquante œuvres, allant de l'opérette à la musique religieuse, de la mélodie à la valse de salon et du concerto au ballet. De cet immense corpus, on ne connaît qu'une poignée d'œuvres, ressassées ad libitum : La Vie parisienne, La Belle Hélène, La Périchole, Orphée aux Enfers, Les Contes d'Hoffmann... Certes, ce sont autant de chefs-d’œuvre, mais il y a tellement plus.

Cette brève monographie se veut une promenade buissonnière, une évocation biographique avec quelques apartés, certaines vues intimes et une poignée de souvenirs. Mais, surtout, c’est un exercice d'admiration, une ballade en sympathie, un portrait. D’après l’auteur, Offenbach, qui est son compositeur préféré, vaut bien une croisade…

Jadis connu comme l'homme au nœud papillon, ce jeune auteur critique littéraire et musical, né en 1974, a prêté sa plume au Figaro Littéraire, au Figaro, à Classica, au Figaroscope ou encore à Madame Figaro. On l'a également souvent entendu sur France Musique, mais la radio nationale lui a fermé ses micros car il avait diffusé dans une émission une version "corps de garde" d'un cantique... Parallèlement, il poursuit, depuis une dizaine d’années, une carrière d'écrivain déjà couronnée par les prestigieux prix Roger Nimier et Jacques Bergier.

Les autres titres en lice :
David Foenkinos, Lennon, Plon
Rene Belleto, Hors La Loi, P.O.L
Chochana Boukhobza, Le Troisième Jour, Denoël
Michel Del Castillo, Mamita, Fayard
Francesco Rapazzini, Damia Une Diva française, Perrin

Créé en même temps que le salon, en 2004, le Prix de la Ville récompense chaque année un roman inspiré par la musique. Le livre lauréat est désigné par un jury qui réunit, autour de Jérôme Garcin, neufs romanciers et journalistes ainsi que deux musiciens du Cercle de l’Harmonie. Ce Prix est doté d’une récompense de 4 500€.

Les membres du jury :
Jérôme Garcin (Président), Philippe Augier (Maire de Deauville), François Bott, Benoît Duteurtre, Paul Giannoli, Christine Orban, Marie-Claire Pauwels, Patrick Rambaud, François Reynaert, Florian Zeller, Philippe Labro, Jérémie Rohrer (Directeur musical du Cercle de l’Harmonie) et Julien Chauvin (Premier violon du Cercle de l’Harmonie).

Les lauréats précédents : Maxence Fermine, Max Genève, Jean Echenoz, Alain Gerber, Valentine Goby, Stanislas Merhar, et en 2010 Colette Fellous (pour Dalida).

Le prix des Ados

Christian Binet, Haut de gamme, Dargaud

L’immortel créateur des incontournables Bidochon (20 tomes à ce jour), Christian Binet, est aussi un féru de musique classique. Lui-même musicien (piano, harmonium, accordéon) et compositeur, il s’est centré pour son dernier opus de bande dessinée sur sa passion pour le classique, avec l’humour féroce qui le caractérise.

Son intention est de démontrer que ce n'est pas une musique du passé, guindée et sans humour, mais qu'elle peut être aussi émotion ET humour. A l’occasion de sa venue, Le Salon Livres & Musiques de Deauville accueille également la création (mondiale) d'un petit prélude pour cordes composé par Christian Binet et interprété par l'ensemble Opus 17 dirigé par Gilles Treille.

Autres titres en lice pour le Prix des Ados :
L'oreille absolue, Michel Honaker, Magnard Jeunesse
Les souffrances du jeune Mozart, Jean-Jacques Greif, L’Ecole des loisirs
Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent,
Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel
Mon Violon argenté, Aurélien Loncke, L’Ecole des loisirs

Au Forum des Ados organisé pendant la journée scolaire (où 1 700 jeunes sont conviés), s’est ajouté depuis 2009 un prix littéraire des Ados destiné aux 13-18 ans, organisé en collaboration avec les Espaces Culturels E.Leclerc de Normandie. Des centaines de jeunes élisent un ouvrage parmi cinq titres sélectionnés par les libraires des Espaces Culturels E.Leclerc, partenaires du Salon depuis plusieurs années.

Cette année, le jury s’est réuni dans l’Espace culturel de Lisieux. Le Collège Charles Mozin de Trouville, où le travail de lecture s’est fait dans le cadre scolaire, a choisi un délégué par classe pour participer à la délibération organisée dans le magasin.

A l’espace culturel de Saint Etienne du Rouvray, trois classes du collège Emile Zola de Sotteville-lès-Rouen ont été sélectionnées pour faire partie du Jury. 33 de ces ados se rendront au Salon durant la journée scolaire.

Le lauréat remporte la somme de 1 000 € et le livre bénéficie d’une visibilité privilégiée dans les magasins E.Leclerc de France.

Les lauréats précédents : Reinhardt Kleist, Johnny Cash (2009) ; Paule du Bouchet, Chante Luna (2010)

Le prix des lecteurs

David Foenkinos, Lennon, Plon

Après une enfance terrible, une plongée précoce dans l’immense célébrité, sa rencontre décisive avec Yoko Ono, des années d’errance et de drogue, John Lennon a décidé d’interrompre sa carrière en 1975, à l’âge de 35 ans, pour s’occuper de son fils Sean. Pendant cinq années, à New York, il s’est retiré de la vie médiatique et n’a pas sorti d’album. C’est durant cette période qu’il a pris le temps de réfléchir à la folie de son parcours. Jusqu’à ce que le fil de son existence soit brutalement interrompu, le 8 décembre 1980, jour de son assassinat par un déséquilibré. Imaginant les confessions du créateur des Beatles et s’emparant d’une période méconnue de sa vie, David Foenkinos dresse un portrait intime et inédit de John Lennon.

David Foenkinos a publié son premier roman en 2002 chez Gallimard. En quelques années, il a réussi à créer un univers singulier, à la fois burlesque et émouvant. Ses œuvres sont empreintes d'une légèreté à la fois loufoque, jubilatoire, et pleine d'humour. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs écrivains de la nouvelle génération. Ses romans sont traduits à l'étranger, dans une quinzaine de langues. David Foenkinos écrit également des scénarios de cinéma ou de bande dessinée. Actuellement, il tourne pour le cinéma une adaptation de son roman La Délicatesse avec Audrey Tautou.

Les autres titres sélectionnés pour le prix des lecteurs :
José Carlos Carmona, Pour l’amour du chocolat, Grasset
Eric Holder, Mademoiselle Chambon, Flammarion
Yoko Ogawa, Les tendres plaintes, Actes Sud
Shan Sa, La cithare nue, Albin Michel

Pour la troisième édition de ce prix, lancé par les libraires de Deauville, c’est L’attrape-Pages, club de lecture Deauvillais d’initiative privée, qui a pris en main la sélection des ouvrages.

Les titres ont été choisis par Rosette Fabry, Marie-Claude Perlemoine, Gérard Montier, Hélène Pajot et Maïta Papin. Ces cinq livres sont à disposition, gratuitement, à l’Office de Tourisme ainsi que dans deux librairies partenaires (Le Corsaire, 190 Avenue de la République et la Librairie du Marché, 55 Place du Marché) où étaient également remis les bulletins de vote. Trois votants seront récompensés par tirage au sort, pendant le salon, et remporteront : Une nuit au Normandy ainsi que des places pour des spectacles de la Saison Culturelle.

Les lauréats précédents : Valentine Goby, André Tubeuf et Minh Tran Huy.

Victor Hugo disait que la musique c’est du bruit qui pense ! Et ça mes copines elles pensent, trop même. Elles se sont mis en tête que pour la journée de la femme, elles devaient marquer le coup et prouver au monde entier (surtout aux voisins) que le rock n’est pas qu’une affaire de mecs.

Quand elles m’ont présenté leur «travail » j’ai alors tout compris. D'abord, une guitare ça s’accorde, ensuite, stop les filles. L’intention est louable, mais du rock indépendant 100% nana franchement, on ne vous a pas attendu pour en faire. Pour la 13ème édition, Les Femmes s’en Mêlent, s’imposent comme une évidence !

Comment ? vous voulez du jus de papaye ? Mais nous n’en avons pas. Du jus de goyave ? Non, mais on ne fait pas ici ! Et les filles qui se passent la main dans les cheveux toute la journée pour faire comme dans la pub, afin que le shampoing pénètre bien jusqu’aux pointes, allez voir ailleurs si nous y sommes. Qu’on se le dise, ici, on parle des femmes indépendantes internationales qui partent sur les routes du rock pour proposer un son excellentissime à partager avec les hommes !

Les Femmes s’en Mêlent pour la treizième édition proposent une scène musicale féminine indépendante aux guitares électriques impétueuses. Très, très belle programmation. Elles ont du style, elles ont de la personnalité, elles savent de quoi elles parlent et proposent un rock contemporain vu sous l’œil du yin dans un monde du yang ! D’ailleurs, cette scène musicale a fait connaître des Émilie Simon, Camille avec Nouvelle Vague et j’en passe.

Faut pas prendre les brunes pour tes prunes !

Quoi ? c’est la journée de la femme et puis quoi encore ! Une journée dans l’année pour vénérer notre essence ! Non, il n’y a pas de journée de la femme qui tienne, c’est tous les jours notre fête, d’ailleurs, le festival des Femmes s’en Mêlent commence sa tournée partout en France du 20 mars au 3 avril 2010 ! Bien fait ! À vous qui partez avec GPS incorporé pour qu’on vous retrouve en cas d’avalanche dans la tonne de linge à repasser ; linge qui sans vous ne bougerait pas -c’est bien connu, messieurs vous mettriez vos chemises sous le matelas. Repassage express en effet - donc à vous mesdames il n’y a pas que l’aspirateur qui est greffé à votre main droite, il existe des femmes qui prouvent qu’on peut faire autre chose de nos dix doigts !

4 bleus évidemment ! Un mot du jury ?

Attention féministes en puissance, inutile de se manifester, parce que Les Femmes s’en Mêlent c’est donc dix-huit femmes du monde entier qui participent à l’envie de montrer ce qu’elles ont dans la guitare à partager évidemment avec les hommes (on ferait quoi sans eux !). Et c’est du lourd, du très lourd ! Dix-huit titres tous différents les uns aux autres ! en effet, elles ont toutes un univers bien distinct, singulier. Un vrai coup de cœur pour Dag För Dag ; Sarah Blasko ou encore Soap&Skin avec un piano hédoniste dans la veine de Villeneuve au concept erotico-spirituel dirait Manoukian… et le pire c’est de ne citer qu’elles, parce qu’elles sont toutes exceptionnelles.

Quatre bleus parce que le casting scandinave avec Jenny Wilson au rythme tribal est ensorcelant. Un casting de la scène française également unique avec Tender Forever au mélange savoureux 80’s à la voix déterminée, audacieuse des Cranberries dont ferait référence Manoeuvre. Une scène aventureuse avec des univers porteurs d’énergies rock dignes d’un PJ Harvey faits par des femmes pour les femmes et les hommes ! Oui merci Lio on vous rappellera.

Des dates de tournée ? Des noms ? Des styles ? Des extraits ? Toutes les réponses sur leur site.

Les 30 auteurs français et les 30 auteurs étrangers ont été sélectionnés par un jury composé des partenaires du Salon - France Télévisions, Radio France, Télérama, le Centre national du livre, le ministère des Affaires étrangères et européennes, ainsi que son opérateur Culturesfrance, le Syndicat national de l’édition et le Salon du livre.

Qu’ils s’inscrivent dans le domaine de la fiction (littérature générale, poésie, théâtre, BD, jeunesse…) ou des sciences humaines (philosophie, histoire…), tous sont représentatifs de la diversité et de la richesse éditoriale française et étrangère.

La sélection de ces 30 auteurs français et des 30 auteurs étrangers s’est effectuée selon des critères transparents et une procédure similaire à celle de l’invitation des auteurs des pays invités d’honneur par le passé.

Les éditeurs ont été invités par mail, dès les mois de juin et juillet, à faire part de leurs propositions d’auteurs correspondant aux critères suivants :

Une liste de 400 auteurs a été proposée à titre indicatif au Jury, afin d’établir une sélection de 30 auteurs français et de 30 auteurs étrangers, avec, pour chaque catégorie, une liste complémentaire de 20 auteurs, de façon à remplacer ceux qui déclineraient l’invitation.

Outre les critères de sélection mentionnés plus haut, les membres du jury se sont également efforcés de respecter un équilibre entre les pays (pour les auteurs étrangers), entre les différents genres éditoriaux, ainsi, autant que possible, qu’entre les maisons d’édition.
Les 30 auteurs invités par le Centre national du livre ont été sélectionnés en collaboration avec un conseiller littéraire dédié à cette édition. Le public les retrouvera Salle Julien Gracq à proximité du Pavillon des 30 ans.

Projet phare du Salon, un pavillon de près de 1 000 m organisé en quatre secteurs avec une scène dédiée de 300 m , favorisera les rencontres entre auteurs et publics :

L’agora, des rencontres y seront organisées dans le but de croiser les regards de ces créateurs, de comparer leurs univers romanesques et conceptuels, et de dresser un état des lieux de la vitalité intellectuelle et littéraire.

La librairie multilingue Gibert Joseph permettra au public de découvrir l’ensemble de l’oeuvre – originale et traduite – des auteurs invités.
Un espace muséal exposera des objets personnels appartenant à chacun des auteurs français ayant façonné leur esprit créatif.
Le Lecteur studio programmera des enregistrements des lectures à voix haute par des personnalités.

Nouveau visuel du Salon du livre de Paris
La mascotte du Salon du livre de Paris, Booki, ne pouvait manquer l’événement. Pour cette occasion exceptionnelle, Booki étrenne son noeud papillon sur tapis rouge et se met sur son trente-et-un.
Dynamique et facétieux, il vous guidera dans les allées du Salon à la découverte des nombreuses manifestations, animations et coups de coeur de cette 30e édition.

Le site internet fait peau neuve
Nouvelles couleurs, nouvelle organisation, tout contribue à rendre plus lisibles et plus accessibles les informations mises sur le net.
Chacun peut trouver l’animation qui lui convient, l’auteur ou la conférence qu’il recherche.

Avec également des animations en vidéo, toutes les informations pratiques à connaître pour profiter à fond de l’événement.
Un instrument incontournable pour que chacun puisse se créer son propre Salon et préparer sa visite.

Depuis le crash du film Dragon Ball, les projets d'adaptations de manga en film live (avec de vrais acteurs) par Hollywood se sont faits discrets. On en venait à croire qu'ils avaient été abandonnés.

Récemment la Warner avait annoncé que les adaptations d'Akira étaient toujours prévues mais un peu repoussées. Dragon Ball a-t-il servi d'exemple et les studios hollywoodiens sont-ils en train de revoir leurs copies, histoire de proposer un scénario qui tienne la route et qui ne trahisse pas l'oeuvre originale ? On pourrait être tenté de le croire d'autant plus que les plus gros projets sont encore au stade de l'écriture du scénario.

D'un autre côté, Kodansha avait annoncé qu'elle éditerait aux Etats-Unis principalement ses classiques. Les premiers titres annoncés par l'éditeur japonais étaient Akira et Ghost In The Shell. Justement les deux manga qui devaient se voir adapter sur grand écran. Impossible de ne pas faire le lien et d'y entrevoir une stratégie multimédia (stratégie commerciale très appréciée des Japonais).

Laeta Kalogridis aux commandes du scénario de Ghost In The Shell

Oui mais si Akira est toujours en projet, qu'en est-il de Ghost In The Shell, dont on n'entend plus parler depuis longtemps ? He bien, là encore, une annonce récente indique que le projet est toujours en développement.

Dreamworks, la société de Steven Spielberg a dévoilé qu'elle avait engagé Laeta Kalogridis, pour reprendre le scénario commencé par Jamie Moss. Elle a déjà travaillé notamment sur Shutter Island ou encore sur l'excellent Night Watch. Et elle était aussi pressentie par James Cameron pour écrire le scénario de Battle Angel Alita, l'adaptation en film live d'un autre monument du manga cyberpunk, Gunnm (de Yukito Kishiro).

Le projet est donc bien toujours d'actualité. Hélas, aucune date n'est encore annoncée ni pour le début du tournage ni pour la sortie en salle. Il va falloir s'armer d'un peu de patience donc. Espérons qu'elle sera récompensée par un beau film.

Depuis six ans, nous l'attendions, le petit Mathieu et ses parents devaient vraiment avoir fini par croire qu'ils l'avaient perdu dans le grand supermarché de la musique. Et pourtant, non. Ou alors, il a trouvé de quoi faire du bruit et nous lancer un nouvel album, Mister Mystère.
La version sortira en CD et DVD le 7 septembre, mais on peut déjà s'acheter la version numérique depuis le 31 août. Universal, particulièrement pénible sur le coup, vous obligera à partir vers YouTube pour en découvrir le premier vidéo clip.

Notons également qu'une série de concerts auront lieu, comme le démontre la liste époustouflante qui nous tire les cheveux de la tête, et qui se trouve ci-dessous.

NOVEMBRE

2 et 3 CLERMONT-FERRAND La Coopérative de Mai
5 et 6 LYON Le Transbordeur
9 et 10 BEZIERS Zinga Zonga
14 et 15 NANTES La Carrière
19 et 20 TOULOUSE Le Bikini
24 et 25 MARSEILLE Le Dock des Suds
26 ANNECY L’Arcadium
27 GRENOBLE Le Summum

DECEMBRE
3 et 4 LILLE L'Aéronef
8 au 12 PARIS La Cigale
17 METZ Les Arènes
18 BRUXELLES L'Ancienne Belgique

- 2010 -

FEVRIER
17 AMIENS Zénith
18 LILLE Zénith

MARS
4 ANGERS L’Amphitéa
5 EPERNAY Le Millesium
6 LE MANS L’Antares
9 TOULON Zénith Omega
10 CHAMBERY Le Phare
11 DIJON Zénith
12 STRASBOURG Zénith
18 ANGOULEME Espace Carat
19 NANTES Zénith
24 GENEVE L’Arena
25 MARSEILLE Le Dôme
26 NICE Le Nikaia

AVRIL
1 ROUEN Zénith
2 CAEN Zénith
3 RENNES Le Liberté
8 CLERMONT-FERRAND Zénith
9 MONTPELLIER Zénith
10 TOULOUSE Zénith
15 BRUXELLES Le Forest

MAI
6 LYON Halle Tony Garnier
7 NANCY Zénith
8 MONTBELIARD L'Axone
12 BORDEAUX La Patinoire
13 PAU Zénith
14 LIMOGES Zénith
15 ST ETIENNE Zénith
20 au 23 PARIS L’Olympia
26 au 29 PARIS L’Olympia

JUIN
2 au 5 juin PARIS L’Olympia
9 au 12 juin PARIS Zénith

Hier, au ministère de l'Éducation nationale avait lieu la remise des prix nationaux des Olympiades de mathématiques 2009, récompensant depuis 2001 les élèves de premières avec pour but de « favoriser l'émergence d'une nouvelle culture scientifique et technologique ». Près de 6243 personnes ont participé cette année, avec 33 % de filles - tordons le cou aux idées reçues. Plus de détails à cette adresse.

« François Perret, doyen de l'Inspection générale, a remis les prix nationaux des Olympiades de mathématiques 2009 le 10 juin 2009 au ministère. Ce concours est destiné à développer le goût des mathématiques, de la recherche et l'esprit d'initiative. Il a récompensé 23 lauréats sur un total de 6 243 lycéens de première, issus des différentes séries, ayant participé », annonce la rue de Grenelle.

Et les lauréats, communiqués par le ministère sont :

Premier prix
Matthieu Choquet, académie de Poitiers - Lycée Camille Guérin - Poitiers (86)
Série E.S.
Premier prix
Mikhael Colas, académie de Paris - Lycée Henri IV - Paris (75)

Deuxième prix
Juliette Chevalier, académie de Versailles - Lycée Franco-allemand - Buc (78)

Troisième prix
Guilhem Dardier, académie de Toulouse – Lycée Bellevue – Albi (81)

Série S.T.I.
Premier prix
Quentin Aubertot, académie de Toulouse - Lycée Rascol - Albi (81)

Deuxièmes prix
Julie Gouny, académie de d’Aix-Marseille - Lycée Marie Curie - Marseille (13)
Joris Peyroche, académie de Lyon – Lycée Benoît Fourneyron – Saint-Etienne (42)
Série S
Premier prix
Thomas Budzinski, académie de Nancy-Metz - Lycée Henri Poincaré - Nancy (54)

Deuxièmes prix
Aurélien Emmanuel, académie de Poitiers - Lycée Josué Valin - La Rochelle (17)
Antoine Song, académie de Paris - Lycée Henri IV - Paris (75)

Troisièmes prix
Rémi Bricout, académie de Lille - Lycée Saint Pierre – Lille (59)
Hélène Jacques, académie d’Aix-Marseille - Lycée Vauvenargues - Aix-en-Provence (13)
Corentin Tallec, académie de Besançon - Lycée Cuvier - Montbéliard (25)

Premiers accessits
Yu Jin, académie de Créteil - Lycée François Couperin - Fontainebleau (77)
Hadrien Godard, académie de Bordeaux - Lycée Ste Marie Grand Lebrun - Bordeaux (33)
Olivier Debaillon Vesque, académie de Nice, Lycée international de Valbonne – Valbonne (06)
Alix Deleporte-Dumont, académie de Lille, Lycée Gambetta – Arras (62)
Matthew Fitch, académie de Grenoble, Lycée International Europole, Grenoble (38)

Deuxièmes accessits
Frédéric Valet, académie de Rouen - Lycée Guillaume le Conquérant – Lillebonne (76)
Solène Moulin, académie de Lyon - Lycée Saint-Just – Lyon (69)
Thomas Lehericy, académie de Versailles - Lycée Franco-allemand – Buc (78)
Grégoire Paille, académie de Versailles - Lycée Ste Marie – Antony (92)
Corentin Guerinot, académie de Strasbourg - Lycée Jean-Jacques Henner – Altkirch (68)

Le Prix Solidarité, parrainé par Harmonie Mutuelles, récompense, en décembre de chaque année, un ouvrage défendant les valeurs humanistes telles la solidarité, la dignité, la générosité, la tolérance, et le respect de la personne humaine.

Le prix est habituellement remis au Salon du Livre. Il est attribué à un roman français publié l’année précédente. Le jury de lecteurs, composé de quarante adhérents des mutuelles d'Harmonie Mutuelles, choisit l'ouvrage lauréat parmi une sélection de titres.

Pour sa 5ème édition, les membres du jury ont décerné le Prix Solidarité au roman Leïla de Dalila Kerchouche. C’est son enfance dans les camps de harkis, mis en place après la guerre d’Algérie, que raconte l'auteure dans son roman.

Dalila Kerchouche : Leila, un roman emblématique

Une écriture poignante et une héroïne aussi attachante que l'auteure... Un savant mélange qui fait partager aux lecteurs toute la révolte d’une jeune fille face aux conditions de vie difficiles dans les camps. Nous sommes emportés dans le combat de cette adolescente pour la dignité humaine et le respect mutuel. Au travers des rencontres de son personnage Leïla, l’auteure dépeint d’autres valeurs qui lui sont chères, l’entraide, la générosité et la solidarité.

Déjà auteure de Mon Père, ce harki, paru en 2003, Dalila Kerchouche revient à nouveau sur son parcours au travers d’un livre plus romanesque que sa première oeuvre. Journaliste à L’Express, elle a longuement expliqué sa démarche lors de la remise de ce prix au Salon du Livre.

Une parole chaleureuse et porteuse d'espoir :

Au travers de ses livres, Dalila Kerchouche écrit son sentiment d’injustice envers ces harkis qui ont été traités de manière indigne par la France à la fin de la guerre d’Algérie en 1962. Au lieu de pouvoir librement s’intégrer dans la population française, ils ont été parqués dans des camps. « Je voulais raconter l’enfer d’un double emprisonnement. La barrière du camp et le poids des traditions archaïques », dit-elle. C’est le personnage de Leila qui porte ce message tout au long du roman.

Quand Leila a pu enfin sortir du camp, elle s’est, en même temps, émancipée des traditions. Elle a pu devenir une femme. Ce en quoi l’on peut rejoindre la problématique des jeunes filles dans les cités : la difficulté d’être une femme dans un milieu très dur, très violent s'y retrouve également.

Le problème de l'intégration des harkis... une fausse question :

Dalila Kerchouche revient aussi sur ce qui lui semble être avant tout un grand gâchis. Les harkis qui sont arrivés en France ne voulaient rien de plus qu’un lopin de terre à cultiver pour s’épanouir. En ne leur offrant pas cette possibilité d’intégration, on n'a fait que compliquer le problème, qui, au départ, n’en était pas un…

Revenant sur son parcours personnel, elle parle de sa sortie du camp en 1974. Ce n’est qu’à ce moment que sa famille a pu s’installer, avoir elle aussi son lopin de terre dans un petit village de France, Saint-Etienne-de-Fougères dans le Lot-et-Garonne.
Dès leur arrivée, les paysans locaux ont fait preuve d'une intense solidarité à leur égard, une solidarité terrienne, pourrait-on dire. Cela marque cette intégration clairement possible sur le terrain, mais qui n’a pas été acceptée ainsi par la tête, le gouvernement alors en place.

Etre enfant de harkis, ce n'est pas un poids, mais une richesse :

Interrogée sur le poids de ce passé, commun à tous les enfants de harkis, elle parle de cette transmission de la souffrance. Non pas comme d'un handicap, mais comme d'une richesse : « Moi j’essaie à travers l’écriture d’en faire une force. Je veux transmettre les valeurs positives des harkis : le courage, la réussite dont certains ont fait preuve malgré leur situation». La valeur fondamentale des harkis reste l’amour de la France, un pays qui pourtant s’est montré bien indigne de ce sentiment.

Ce que l’auteure regrette aussi, c’est qu’encore actuellement, l’Etat raisonne toujours en termes d’isolement des nouveaux arrivants, portant un coup d’arrêt à toute possibilité d’intégration. Beaucoup de bénévoles s’activent en France. La solidarité est là sur le terrain, mais elle manque d’une impulsion gouvernementale.

Le poil à gratter constituait durant mon jeune âge la farce déjà la plus éculée qui soit, mais dont nul n’osait remettre la fiabilité en cause. Et plus cela démange, plus le serpent va se mordre la queue, ou plutôt se la gratter, à en arracher le derme, l’épi et et le reste. Je sais, rire du malheur des autres n’est guère charitable, je vous le confesse, mais c’est jouissif, et c’est tout ce qui compte.

Ainsi, si vous aussi, aviez connu les délices de la colocation avec un Toulousain adepte de la masturbation adolescente, vous auriez eu envie d’en alerter le monde entier. D’autant qu’il pratiqua durant 13 longues années au domicile parental, face à des films loués illimitement. Seul hic ? Une gourmette un brin trop bruyante, et qui trahissait honteusement son propriétaire, de toute façon inconscient de ce que le bruit gênait ses géniteurs. Drôle, non ? En tout cas, sujet à une nouvelle corrosive, c’est certain.

Car s’il n’y avait que la vie de Louis Lanher avec son coloc, cela deviendrait lassant. Mais heureusement, on allie la pertinence à l’impertinence pour immerger le lecteur dans dix séquences croustillantes.

Donc un peu comme le poil à gratter de mon enfance, Louis, mon ami, tu grattes. Voire tu me démanges. Et je n’ose pas raconter (je vais me priver, peut-être) comment tu tournes en dérision ce petit univers parisien avec ses manies et ses tiques (ou tics ?). De toute façon, on ne te la fait pas à toi, qui est écrivain et à une émission littéraire sur une obscure, pour l’heure, mais résolument grande chaîne, du satellite, qui durera peut-être plus de deux minutes trente un de ces jours. Assurément, on devient une star plus facilement auprès de son grand-père et du voisinage, avec de telles fonctions et responsabilités.

Surtout si l’on ne lit pas les livres dont on parle. Je sais, je fais pareil, actuellement pour le tien…

Enfin, non. Parce qu’entrer dans ta vie, ce fut un vrai plaisir. Entre les fantasmes délirants que tu déballes au kilomètre, l’humour saupoudré çà et là à travers chacune des nouvelles, on sent bien que ta vie exceptionnelle méritât au moins une autobiographie délirante de ce genre.

Bien sûr, il faut accepter de se soumettre au délire égotrip, et ça, effectivement, risque de ne pas plaire à tout le monde. Peut-être qu’à trop nous injecter des extraits de cette existence palpitante qu’est la tienne, voire nous coller sous perfusion, on pourrait se lasser. Mais voilà, tu manipules suffisamment bien l’auto-dérision, cher Homo Erectus Artistique, qu’on ne peut réprimer un sourire de connivence à chaque page.

Ce doit être la variété des récits, les contrepieds, les décalages, le ton différent pour toutes les nouvelles. Bref, y’a quelque chose de franchement pas pourri dans ton domaine qui met du baume au cœur.

D’ailleurs, comme disait Hugo, Victor, hein, pas Hugo Ferjus, mon concierge, chaque texte est un écho du siècle. Et j’ignore réellement si tu survivras aux années avec cette œuvre, majeure néanmoins, j’en ai pleinement conscience. Pourtant, tes errances avec la hotline de ton fournisseur d’accès à internet, ou l’incommunicabilité avec Sonia, 19 ans, qui parle tellement à bribe décousue, comme les autres jeunes de son siècle, nous les avons toutes connues. Alors je dirais sans risque, que tu es l’universel du moment.

Et qu’avec la plume bien taillée qui te sert de style, tu es peut-être l’universel instantané du moment le plus indispensable. Maintenant, je crains que tu ne stimules pas tout autant des cadres supérieurs ou des employés postaux à 10 jours de la retraite. Mais pour ce qui est de notre génération, tu tapes dans le mille.

C’est vrai qu’au Diable Vauvert, on aime bien le politiquement inclassable.

Au fait, je ne vous le répéterai jamais assez, chers lecteurs, mais décidément, les livres du Diable sont vraiment bien fichus. Ça fait plaisir de voir un éditeur qui met un peu d’originalité dans la conception de ses bouquins. Et c’est important de le rappeler quand on peut.