Comedia

On savait déjà que Ridley Scott devait produire l'adaptation du mythique jeu de plateau d'Hasbro, le Monopoly. Maintenant, c'est officiel le cinéaste compte aussi le réaliser. Un projet ambitieux qui ne ressemble à aucune autre adaptation déjà réalisée.

Si Ridley Scott se tiendra derrière la caméra, ce sera à Pamela Pettler que reviendra la lourde tâche d'adapter un jeu de plateau en script de film. Et on se demande vraiment ce qu'elle va pouvoir inventer à partir de ce jeu.

Tout ce que l'on sait c'est que Ridley Scott veut introduire une ambiance futuriste à la Blade Runner et qu'il souhaite réaliser une comédie satirique familiale. Deux éléments qui ne vont pas faciliter la tâche de Pamela Pettler. Cela dit la scénariste n'en est pas à son premier coup. Elle s'est notamment illustrée brillamment aux côtés de Tim Burton en signant le scénario de Noces Funébres. Le film devrait envahir les salles obscures en 2010.

Une bonne opération pour les deux parties

Du côté d'Hasbro on doit attendre beaucoup de ce film. En dehors du plaisir de voir son produit vivre sur le grand écran, l'objectif est certainement de conquérir un nouveau public pour le jeu. Les jeux vidéo ont de plus en plus d'importance dans les foyers et trouvent un auditoire de plus en plus large. Les jeux sur plateau sont du coup un peu oubliés.

Pour les studios c'est aussi une bonne opération. Ils sont quasiment sûrs que le film trouvera un large public bénéficiant de la popularité du jeu et de la curiosité que suscite une telle adaptation. Un mouvement qui s'inscrit dans la politique des studios d'Hollywood actuellement, chercher ce qui fera recette à coup sûr. Dans la même veine on a pu constater une vague d'adaptation de comics et une autre de manga (qui ne devrait pas tarder à arriver).

La dernière filière sera donc les jeux. Il y a eu Transformers, il y aura Monopoly et il est déjà prévu des films adaptés des jeux Ouija ou encore La bataille navale. Pour l'heure nous n'avons pas entendu parler d'adaptation du Scrabble. C'est dommage !

La villa Garzoni, située à quelques kilomètres de la prestigieuse Florence, toujours en froid avec Dante, a vu la naissance, sous la plume de Collodi, du héros qui ne laissa aucun enfant de bois : Pinocchio. Cette marionnette, sculptée par Gepetto, adaptée pour le grand écran par Walt Disney a su séduire depuis des années maintenant.

Et voilà que le journal local Il Tirreno annonce que la demeure est mise en vente pour la somme de 25 millions €.

Elle fut reprise voilà quelques années par Fabrizio Bertola, un homme d'affaires qui prit en charge entièrement sa rénovation, mais également l'entretien des 4 hectares de jardon qu'elle compte.

L'auteur, qui opta pour le pseudonyme de Collodi, en référence à la ville où est située la villa, s'appelait en fait Carlo Lerenzini. L'aventure de Pinocchio commença en 1881 pour s'achever en 1883, et fut vendue sous forme d'un feuilleton.

Aujourd'hui, il s'agit du deuxième livre le plus vendu dans le pays... juste derrière la Divine Comédie de Dante, justement.

Wikipédia

La saga Millenium n'en finira donc jamais. Alors que LivresHebdo et Ipsos viennent de rendre public leur classement des meilleures ventes de romans de l'été, on trouve dans les premières places, respectivement 3e, 4e et 5e... les tomes de la trilogie.

Près de 1,7 million d'exemplaires se sont écoulés en France, ce qui montre un engouement impressionnant, que l'on pourrait ainsi résumer : il se vend 4000 exemplaires de l'un des trois livres par jour, en France, selon le JDD. Le succès se confirme d'ailleurs un peu partout, et en Suède, alors que l'on recense 9 millions d'habitants, on compte presque un livre pour trois Suédois...

Aujourd'hui, 32 pays ont demandé les droits de publication à la maison Norstedts. Pour Marc de Gouvenain, directeur de la collection polars chez Actes Sud, « Millenium constitue bien plus qu'un thriller, c'est une excellente comédie humaine contemporaine ». La maison française fut la première à faire paraître 'Les hommes qui n'aimaient pas les femmes' hors du territoire suédois, et grand bien leur en prit...

Et d'ajouter que « Larsson a su renouveler le polar, d'ordinaire beaucoup plus glauque avec des psychopathes, du sang partout, la pourriture désespérante de la société. Là, il incarne un journalisme rêvé, une sorte de victoire du Bien contre le Mal, tout en décrivant une société contemporaine qui est la Suède mais qui pourrait tout aussi bien être la France, la Belgique ou n'importe quel pays d'Europe occidentale. »

... pas moins qu'un phénomène

Christine Ferrand, rédac-chef à LivresHebdo voit clair dans la situation : « Il n'y a aucun équivalent, à part Harry Potter. D'ailleurs, comme pour Potter, les ventes n'ont explosé qu'à la parution du tome 3... » En effet, lorsque le tome 3 paraît en France, en 2007, on ne compte que quelque six ou sept pays à avoir franchi le pas de l'édition. Mais là, tout va prendre l'ampleur qu'on lui connaît.

Alors à qui ne profite pas le crime ? Probablement à ceux qui ont laissé passer leur chance d'en être les éditeurs... Et ils doivent se mordre les doigts. Peut-être pour le quatrième tome ?

Nos confrères de Marianne 2, vous proposent de redécouvrir une série d'entretiens posthumes humoristiques créés par Dominique Jamet pour le journal Marianne en 2006.

Deux de ces entretiens sont déjà disponibles en ligne celui de Rabelais depuis le 26 juillet, et celui de Molière depuis hier. Dans ce dernier Dominique Jamet imagine la réaction que pourrait avoir l'auteur du Tartuffe devant la gestion de son théâtre La Comédie Française, et devant les nouvelles mises en scène de ses oeuvres surtout si celles-ci devaient faire l'objet de « ségrégation positive ».

Molière petit protégé du roi pourrait-il encore nous donner des leçons à nous peuple d'une démocratie ? La réponse dans cet entretien posthume avec Molière de Dominique Jamet sur Marianne 2.

Le dernier descendant du poète Dante Alighieri a annoncé qu'il boycotterait une cérémonie qui doit se tenir à Florence et au cours de laquelle il devait recevoir, au nom de son ancêtre la plus haute distinction de la cité.

Dante a en effet fui la ville en 1302, après avoir été condamné à mort pour des crimes tels que fraudes et extorsion d'argent. Le Conseil de Florence estime qu'après 700 ans, il était temps de faire la paix avec la mémoire du poète, en offrant au Comte Peralvise Serego Alighieri un florin d'or. Mais pour le descendant, les Florentins n'ont pas montré suffisamment leur repentir.

Le Conseil de la ville pas unanime sur le sujet...

D'autant que le mois dernier, une réunion du Conseil de la ville s'est tenue pour réviser l'avis d'ostracisme qui frappa jadis le poète et le conduisit à la fuite. Cinq votèrent contre, et quelques-uns s'abstinrent. Selon le comte, voilà bien tout « sauf un mea culpa collectif et une fin symbolique pour l'exil » de Dante. « J'aurais pleuré à la lecture des commentaires laissés par certains des membres », ajoute-t-il.

Ce projet de réconciliation entre la ville et le poète, venu de deux conseillers de Berlusconi, s'est heurté par ailleurs à une violente opposition de la gauche radicale : Nicola Rotondaro, leader du groupe communiste a déclaré que « Dante n'a pas besoin que le Conseil le réhabilite ». Et non sans humour de demander : « S'il avait été envoyé à l'échafaud, peut-être aurions-nous demandé qu'il soit ressuscité ? » Après tout, Saint-Pierre n'est pas loin...

Après sa fuite, le poète vécut à Vérone, puis mourut à Ravenne. À Florence, il écrivit une partie de son Grand Oeuvre : 'La divine comédie'.

En voilà bien une autre tout humaine, que lui joue Florence...