Dans la bataille juridique lancée par les éditions Odile Jacob, c’est enfin une lueur d’espoir qui surgit à la lecture de l’arrêt rendu le 9 juin 2010 par le tribunal de la Cour de justice européenne.
En effet, il vient d’annuler la décision de la Commission européenne, intervenue en 2004, qui refusait de communiquer des documents relatifs au rachat du groupe Editis par Lagardère associé à Wendel. Or ce dernier aurait manifestement eu accès à des informations dont les autres potentiels candidats à ce rachat ne bénéficièrent pas. Chose qui ne pouvait évidemment pas passer.
A cette même époque, la maison Odile Jacob souhaitait avoir en main ces documents afin d’apprécier également tous les tenants et les aboutissants de cette cession qui redessinait le paysage éditorial européen.
Mais la Commission européenne avait toujours, jusque-là, refusé de délivrer les documents demandés, prétextant que la divulgation de ces documents porterait atteinte à la protection des objectifs des activités d'inspection, d'enquête et d'audit.
Le tribunal de la Cour de justice européenne vient de remettre en cause cette vision des choses, arguant que la Commission européenne avait fait une erreur d’appréciation en refusant de faire part des documents demandés par les éditions Odile Jacob.