#Essais

La lampe allumée si souvent dans l'ombre

Ariane Dreyfus

Si j'avais été la seule à parler ma langue, jamais je n'aurais écrit. Il n'y a pas que les baisers pour se mêler par la bouche, par la gorge, par toute la vie." Et maintenant écoutez-moi bien (c'est Pasternak qui fait ainsi parler Jivago). L'homme présent dans les autres, c'est cela justement qui est l'âme de l'homme. Voilà ce que vous êtes, voilà ce qu'a respiré, ce dont s'est nourrie, ce dont s'est abreuvée toute sa vie votre conscience ". Mourir est toujours possible, plusieurs fois par jour même. Alors je prends un livre comme on allume une lampe, et si l'ami que j'y trouve n'en est pas moins invisible, mon coeur au moins revient à lui, les mains bougent au-devant des visages. Je les regarde bouger. On ne peut pas savoir à l'avance comment la poésie sera, elle attend de voir où nous tombons, et comment nous nous relevons.

Par Ariane Dreyfus
Chez José Corti Editions

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Critique littéraire

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03/01/2013 315 pages 19,00 €
Scannez le code barre 9782714310996
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