#Essais

Tragique de l'ombre. Shakespeare et le maniérisme

Christine Buci-Glucksmann

De Shakespeare à Pessoa, à contre-courant de l'obsession philosophique des Lumières, on dessine ici les nouvelles figures d'un tragique moderne. Un tragique de l'ombre, sans dieux ni mythes, où la perte du Nom, le vertige du sens, la folie d'une histoire de bruit et de fureur confrontent les figures du mal et de la douleur à la Loi et au Rien. La passion même comme destin. De l'ombre donc, mais aussi des manières. Dans la grande mélancolie de l'art et de l'Etre du XVIe siècle, le tragique ouvre à une histoire du spectral. Le théâtre de Shakespeare, ce "Socrate musicien", y résonne de toutes ses voix, celles du madrigal ou de l'opéra, de Dowland ou de Purcell. Là, entre tragique et maniérisme, naîtrait une esthétique post-sublime de la Voix. Un Nietzsche contre Nietzsche, où l'Idée, la dissonance et la grâce se croisent dans le très léger "des choses de rien". L'Ariel d'un Après-la-tempête, une rédemption musicale de la vérité.

Par Christine Buci-Glucksmann
Chez Editions Galilée

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Critique littéraire

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01/02/1990 305 pages 32,00 €
Scannez le code barre 9782718603520
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