L'ouvrage fait le point sur les relations entre syndicalistes CFDT et participation directe des salariés à l'organisation du travail, dans plusieurs secteurs de l'industrie, du tertiaire et des services publics. Les recherches ont examiné quelles étaient les réactions syndicales (hostilité, repli, accompagnement, solutions alternatives...) devant le développement de la gestion participative, et avec quels résultats. Quelles étaient notamment les conséquences de ces diverses attitudes sur les rapports entre syndicalistes et salariés : d'une légitimité de plus en plus distante dans la construction automobile, aux risques d'éclatement d'un collectif syndical dans une usine chimique, en passant par le constat du déconcertant " zapping managerial " dans une grande entreprise publique, l'ouvrage présente les avatars de la démocratie directe et indirecte dans les entreprises saisies par la modernisation libérale. Ajoutons qu'il dresse un bilan nuancé des expériences de coopération scientifique entre chercheurs et syndicalistes, dans les deux programmes CNRS-CFDT, PAROLES (Programmes d'Analyse, de Recherche et d'Observation de la Liberté d'Expression des Salariés). Enfin, la postface de Rémi Jouan, membre de la commission exécutive de la confédération CFDT, présente le point de vue syndical sur les enseignements à tirer de ces travaux.
Par
Alain Chouraqui, Collectif, Michel Le Tron, Henri Pinaud Chez
Editions L'Harmattan
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