Dans ce deuxième volume de A la Maison Blanche, Henry Kissinger nous fait découvrir la période fin 1971-1973. Avec le même brio que dans le premier, il démonte les rouages complexes d'une diplomatie américaine se déroulant sur trois plans essentiels et simultanés : La Chine (découverte en deux voyages, dont l'un secret), puissance inconnue et dont les Etats-Unis vont se rapprocher. L'U.R.S.S., théâtre de deux voyages également, où vont prendre place des conversations qui aboutissent aux accords SALT. Le Vietnam, écartelé et sanglant, et qui va peut-être connaître la paix après ces années d'entretiens secrets et de duels sur le terrain et dans les villas secrètes où se déroulent les négociations. L'opposition intérieure n'a pas désarmé, elle non plus, et le pouvoir des médias est plus redoutable que jamais. Henry Kissinger décrit leur contrepoint obsédant à son ballet diplomatique et les crises qui l'entravent : guerre entre l'Inde et le Pakistan, expulsion des Soviétiques par Sadate... La recherche de la paix est sûrement l'objectif primordial qu'il s'est fixé, mais il sait bien égayer son récit d'épisodes cocasses ou romanesques (la poursuite en automobile puis en bateau dans Moscou la nuit est digne d'une anthologie) et ne perd pas son don de portraitiste (Mme Gandhi, Brejnev, Sadate, Le Duc Tho...).
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