#Essais

Les débris épars du progrès. Evolutionnisme vs anthropologie

Jean-François Gossiaux

Les sciences sociales ont trouvé leur inspiration initiale et leurs premières bases théoriques dans l'évolutionnisme. Et celui-ci, même s'il a généralement cessé de constituer un paradigme explicite, continue d'orienter implicitement leurs élaborations et, au delà, les représentations communes de la condition humaine. Il le fait à travers une certaine façon de fonder les typologies sur le sens du temps et sur son pouvoir hiérarchisant - autrement dit, sur une certaine conception (" progressiste ") de la modernité. S'inspirant de la pensée anti-évolutionniste et universaliste de Herder, et s'appuyant sur des exemples empruntés à l'Europe aussi bien qu'à l'Asie ou à l'Afrique, l'ouvrage, à l'encontre de cette conception, conteste les théories qui font de la séparation du politique et du religieux l'alpha et l'oméga de la modernité et déconstruit les grandes oppositions chrono-typologiques (communauté / société, holisme / individualisme, ethnie / nation...) qui réduisent caricaturalement la variété des sociétés humaines. C'est de cette variété universelle qu'une anthropologie du contemporain a à rendre compte, et donc de la diversité des ordres - et des contre-ordres - concevables, retrouvant ainsi la vertu subversive de Montaigne et de ses Cannibales.

Par Jean-François Gossiaux
Chez Maison des Sciences de l'Homme

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Genre

Ethnologie

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17/03/2016 127 pages 13,00 €
Scannez le code barre 9782735120925
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