#Essais

La réconciliation nationale après les violences. Arguments pour la déconciliance

Anouk Colombani

Est-il possible pour une nation de se réconcilier ? C'est à cette question simple mais nécessaire que cet essai est dédié. La mort de Nelson Mandela en décembre 2013 a conduit à un recueillement mondial au début du XXIe siècle. Les ennemis d'hier se sont réunis autour du mythe du prisonnier réconciliateur. Cette réunion n'indique sans doute pas l'adhésion aux actions du militant sud-africain : célébrer Mandela, c'est chercher à bénéficier de son aura. Une ère de réconciliations a commencé à la fin du XXe siècle. Les processus sont canalisés et enclos dans la tradition libérale : le libéralisme se présente comme le chantre de la paix et du bonheur. Pourtant le monde n'aurait jamais été si violent... Cette contradiction devrait suffire à disqualifier le libéralisme comme projet politique viable, et pourtant, le monde continue à lui confier les rênes. L'auteure piste donc à la fois les réussites et les échecs des réconciliations contemporaines. Elle s'interroge sur ces réconciliations politiques mais aussi philosophiques et scientifiques qui n'auraient jamais pu avoir lieu du temps des deux blocs. Elle propose un chemin à rebrousse-poil, en montrant que la paix et la conciliation ne sont possibles qu'au prix du conflit et de la confrontation. Passant par l'Afrique du Sud, mais aussi le Kurdistan, l'Algérie ou le Canada, l'auteure propose non pas de ne pas réconcilier, mais de réconcilier en déconciliant. Elle ne le propose pas comme une simple idée, mais esquisse les traits d'une pratique.

Par Anouk Colombani
Chez Editions L'Harmattan

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Philosophie

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17/09/2020 387 pages 38,00 €
Scannez le code barre 9782343205809
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