Avant-propos
Le jardin est vivant : la terre évolue au fil des jours, les plantes naissent, poussent, se reproduisent et meurent, et des animaux, du minuscule nématode au pigeon ou lapin, vivent au milieu de ce monde, se nourrissant des plantes ou se dévorant entre eux. C’est la nature !
Le problème, c’est que nous ne sommes jamais prêts à partager ce coin de nature qu’est notre jardin avec ces empêcheurs de tourner en rond. Il le faut pourtant car, d’une part, un jardin n’est pas un laboratoire clos où nous pouvons maîtriser tous les paramètres et, d’autre part, toute cette vie est nécessaire à l’équilibre et à la bonne santé de ce petit havre naturel.
L’objectif doit donc toujours être de maintenir en place cet équilibre fragile, en acceptant la présence d’herbes indésirables, de parasites et de maladies, tout en contrôlant simplement leur impact afin de conserver la beauté du jardin.
Et là, c’est clair, cette intervention en douceur ne peut s’imaginer en inondant le jardin de produits de synthèse. Une démarche de protection naturelle du jardin ne signifie pas non plus : pulvérisation à outrance de produits bio ! Même bio, issus de plantes ou de la terre, les produits de traitement restent des substances qui peuvent s’avérer nocives si elles sont mal utilisées.
Le bon sens commande d’abord de ne planter dans son jardin que des plantes adaptées à la terre, à l’exposition et au climat de sa région, afin qu’elles poussent vite et en pleine forme, au lieu de végéter et s’affaiblir. Il exige aussi de respecter des conditions de culture qui ne favorisent pas l’apparition de maladies. Ce même bon sens invite enfin le jardinier à réfléchir si un simple coup de sécateur pour supprimer l’extrémité d’une branche chargée de pucerons n’est pas plus rapide et aussi efficace que la pulvérisation d’un quelconque produit, aussi naturel soit-il…
Philippe Asseray
Leçon n°1
Les brouteuses de feuilles
Les chenilles n’ont qu’une obsession : manger. Une chenille toute seule n’engendre que peu de dégâts sur une plante, mais elle est le plus souvent accompagnée de dizaines d’autres congénères. Et là, les ravages peuvent être impressionnants !
De futurs papillons
Rappelons que les chenilles naissent à partir d’œufs déposés par les papillons femelles sur les plantes, puis qu’elles s’enferment dans un cocon qu’elles tissent elles-mêmes pour se transformer à leur tour en papillon. Selon les espèces auxquelles elles appartiennent, les chenilles peuvent vivre plus ou moins longtemps avant leur transformation en papillon : une quinzaine de jours à plusieurs mois.
Les caractéristiques des chenilles
Ce n’est pas forcément bien visible, mais le corps d’une chenille est composé de « segments », treize en général, les trois premiers correspondants au thorax du futur papillon, et les dix autres à l’abdomen. Une chenille porte toujours des pattes, une paire sur chaque segment du thorax. Certains segments abdominaux peuvent présenter de fausses pattes, qui permettent à la chenille de prendre appui pour projeter le corps vers l’avant, ce qui vaut l’appellation de « chenille arpenteuse » à certaines espèces.
Extraits
Commenter ce livre