#Polar

Opération matador

Gérard de Villiers

Les autres couples du "jacuzzi", occupés à forniquer paisiblement dans l'eau, ne se doutaient de rien. Une main énorme se posa sur la bouche de Malko pour l'empêcher de crier. Le second tueur lui fit un croc-en-jambe. Malko perdit l'équilibre et sa tête disparut sous la surface...

Par Gérard de Villiers
Chez Gérard de Villiers

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Genre

Policiers

CHAPITRE PREMIER
Roy Stockton posa son verre de brandy sur la table basse en perpex noir avec une expression volontairement admirative, siffla et lança joyeusement :
– Wow, darling, you look great !
Jane, sa femme, fit quelques pas dans sa direction. Les hauts talons de ses escarpins noirs s’enfonçaient presque complètement dans l’épaisse moquette ivoire. Elle s’arrêta en face de son mari, tournant sur elle-même comme un mannequin. Le bas du deux-pièces en soie imprimée de coquilles Saint-Jacques de toutes les couleurs s’écarta, révélant ses longues jambes musclées gainées de noir. D’une dernière pirouette, Jane Stockton se laissa tomber sur le canapé à côté de son mari et l’embrassa légèrement sur la bouche.
– Thank you, darling, c’était une folie. Cinq cents dollars !
Ils avaient été faire du shopping à Beverly Hills dans l’après-midi, et Jane était tombée en arrêt devant les soldes de Saint-Laurent, dans Rodéo Drive, où, même en solde, le moindre bout de tissu était vendu à prix d’or.
– Quatre cent quatre-vingt-sept avec la taxe, corrigea Roy Stockton.
Ses années d’analyste à la Central Intelligence Agency lui avaient donné le goût de la précision. Il posa sa main bronzée aux veines apparentes sur le genou de sa femme. Le contact inhabituellement soyeux lui donna envie de caresser la cuisse. La soie imprimée glissa sous ses doigts et, très vite, il trouva la peau nue. Jane l’observait avec un air rieur. Il tourna la tête vers elle, à la fois embarrassé et ravi.
– Tu as mis des bas ?
– Tu n’aimes pas ? D’ailleurs, il fait frais ce soir...
En juin, les soirées sont souvent fraîches à Huntington Beach en Californie du Sud. La maison qu’avait louée Roy Stockton, entre Newport et Long Beach, n’était séparée de la plage que par la Coast Highway N° 1, et, dès le coucher du soleil, la brise du Pacifique faisait sérieusement baisser la température. C’était à près d’une heure de route du bureau de Roy Stockton, mais l’endroit était délicieux et plus abordable que Malibu.
Pour réchauffer le living, l’habituel « feu de bois » californien – de fausses bûches léchées par le feu d’une rampe à gaz – brûlait dans la cheminée. Jane Stockton s’arracha du canapé et disparut dans la cuisine. Elle réapparut avec deux verres pleins de vin rouge. Avec la grâce maladroite d’une geisha d’occasion, elle s’agenouilla sur la moquette ivoire en face de son mari, présentant les deux verres.
– Château Haut-Brion 1970, annonça-t-elle en riant. Quarante-sept dollars la bouteille.
Stockton prit un des verres et le choqua contre celui qu’elle avait gardé. Une lueur amusée et excitée brillait dans ses yeux bleus. Ses cheveux argentés ne le vieillissaient pas plus que ses traits creusés et bronzés. Il ne paraissait pas ses cinquante-sept ans.
– Je vois que nous allons passer une très bonne soirée, darling, dit-il.
C’était un des premiers week-ends qu’il passait tranquillement avec Jane. Depuis des mois, il faisait la navette entre Long Beach, San Diego et Pearl Harbor à Oahu, essayant de coordonner le projet le plus difficile dont il ait eu la responsabilité au cours de sa longue carrière à la CIA. Il avait cru toucher au paradis lorsque la « Company » l’avait affecté provisoirement sur la côte ouest avec un superbe bureau à Century City, juste en face du Country Club de Los Angeles, mais il passait le plus clair de son temps sur les freeways et dans les avions...
Ils burent religieusement le Haut-Brion. La maison était silencieuse, le bruit de la Coast Highway, en contrebas, ne montant pas jusqu’à eux. Lilian, la grosse bonne de couleur, était partie une heure plus tôt après avoir tout préparé. Située tout au bout de Brookhurst Street, la villa était la dernière avant la falaise dominant la plage. Roy Stockton reposa son verre.
– Si tu mettais un film, sweetheart ? demanda-t-il. Tu m’as dit que tu avais été en louer de nouveaux ?
Un des coins du living était entièrement occupé par un écran de télévision géant, de près de deux mètres de long, un Advent, couplé à un vidéoscope, luxe habituel de la Californie.
Jane se releva et marcha jusqu’à la télé. Elle s’accroupit, ce qui permit à son mari d’admirer sa chute de reins toujours cambrée en dépit de ses quarante-deux ans, et enfonça une cassette dans le vidéoscope, puis appuya sur le poussoir de mise en route. Après quoi elle revint s’asseoir sur le canapé.
L’écran s’alluma. Une image apparut, floue d’abord, puis plus précise. Roy Stockton mit quelques secondes à réaliser qu’il s’agissait d’une bouche de femme engloutissant lentement le sexe d’un Noir qui occupait tout l’écran, en diagonale. Le gros plan s’élargit, montrant les deux protagonistes, une blonde et un Noir musculeux vêtu uniquement d’un caleçon de laine blanche qui faisait ressortir d’une façon obscène son énorme verge.
Roy Stockton sentit son estomac s’alourdir brusquement. Son cœur se mit à pomper plus vite le sang dans ses artères. Sa pomme d’Adam monta et descendit rapidement. Comme la bouche sur l’écran de la télévision.
Il se tourna vers sa femme, essayant de ne pas paraître idiot. Jane Stockton souriait de toute sa grande bouche, une bouche qui l’avait toujours fasciné, avec des dents blanches et régulières de fauve. Une lueur trouble brillait dans ses yeux noirs.
– Je l’ai loué tout à l’heure, dit-elle avec un sourire ambigu. (Elle rit.) J’ai pensé que ça t’amuserait. Pour une fois que nous sommes tranquilles...
Amuser n’était pas le mot. Roy Stockton avait l’impression que son pouls battait trois fois plus vite, que son ventre s’embrasait. Il n’osait plus regarder Jane en face. Elle avait toujours cherché à rompre la monotonie sexuelle de dix-huit ans de vie commune.
Bien entendu, Roy Stockton ne soufflait mot à ses collègues de la CIA de ces petits débordements. L’Eastern Etablishmentqui régnait sur la « Company » était plutôt strict, côté puritanisme.
Roy Stockton avait toujours été porté sur les femmes.
La soirée s’annonçait bien. Il se laissa aller en arrière, une main sur la cuisse de Jane, incapable de détacher ses yeux de l’écran géant où la fellation continuait, dans une sorte d’irréalité due à la taille de l’image. Ce sexe noir semblait prodigieux sur l’immense écran de l’Advent. Roy Stockton frémit lorsque les doigts de Jane se posèrent doucement sur sa cuisse. Elle pencha sa bouche contre son oreille.
– Tu veux que je te fasse la même chose ?
Il sourit, trop embarrassé pour répondre. Jane Stockton prit le remote-control de la télé posé à côté d’elle et appuya sur le bouton « son ». Aussitôt, des soupirs d’extase, trop appuyés pour être honnêtes, envahirent la pièce, couvrant le bruit du zip descendu prestement par des doigts agiles. Roy Stockton faillit crier lorsque les doigts de sa femme se refermèrent autour de lui. L’image changea brusquement sur l’écran, laissant la place à un gros plan de vagin à rendre impuissant un obsédé sexuel. Roy ferma les yeux. Dans un crissement soyeux, sa femme glissa à ses pieds, sur la moquette ivoire, sans le lâcher. La pointe d’une langue chaude l’effleura. La sensation exquise dura une fraction de seconde, troublée aussitôt par un bruit clair venant de la partie de la maison située de l’autre côté de la piscine. Comme une vitre brisée. Roy Stockton sursauta. Jane releva la tête et demanda d’une voix surprise :
– Je t’ai fait mal ?
Roy Stockton tendait l’oreille. Le silence était retombé. Cependant, il était sûr de ne pas avoir rêvé. Huntington Beach était un quartier hautement résidentiel, avec de fréquentes patrouilles de police, et il n’y avait presque pas de cambriolages. Mais c’était samedi soir et on ne savait jamais. Il ne pourrait pas se laisser aller sans avoir vérifié ce qui se passait.
– J’ai entendu du bruit, dit-il. Dans le jardin. Du côté de la chambre. Je préfère aller voir.
Jane Stockton se redressa à son tour, inquiète.
– Tu es sûr ? Je vais appeler la police.
– Non, ce n’est pas la peine, fit Stockton. Il n’y a probablement rien. Mais je vais aller voir si quelque chose n’est pas resté ouvert.
Il se leva et, machinalement, se rajusta. Jane en fit autant.
– Je viens avec toi.
Gentiment, il la força à se rasseoir.
– Non, reste là.
Il sortit du living et traversa le couloir menant à la pièce qui lui servait de bureau, un ancien garage. Il ouvrit un classeur et y prit un gros automatique noir, un Smith et Wesson à 14 coups, enveloppé d’un chiffon huilé. Son arme de service. Tous les fonctionnaires de la CIA avaient droit à une arme de poing. Roy Stockton n’avait pas touché à la sienne depuis des mois. Il serra les doigts autour de la crosse, fit coulisser la culasse, aperçut le cuivre d’une cartouche, déjà engagée dans le canon. Il vérifia le cran de sûreté et repartit vers le living, se sentant un peu ridicule avec cette arme puissante. Mais l’Amérique était un pays violent. Une heure plus tôt, à la télé, il avait vu le gouverneur de l’Alabama exhorter les teamsters non grévistes à s’armer et à tuer tous ceux qui tenteraient de s’opposer à leur travail... Pour parvenir à leur chambre, à l’autre extrémité de la maison construite en U, il fallait repasser par le living-room. Au passage, il allait rassurer Jane.
Le canapé, où il l’avait laissée, était vide. Il avança un pas de plus, sans inquiétude, et se figea sur place. Comme s’il avait reçu le poids d’une presse hydraulique sur les épaules. Il eut l’impression que son estomac se contractait jusqu’à n’être plus qu’une poche minuscule, que sa bouche s’asséchait d’un coup.
– Drop your gun, and fast ! fit la voix inconnue.
Jane Stockton était debout, à l’autre bout du living, les traits déformés par la terreur. Mais Roy Stockton ne vit que le rasoir. Une lame d’acier au tranchant posé sur la gorge de sa femme. Celui qui tenait l’arme ressemblait à un animal énorme. Son bras velu enserrait la taille de Jane, la maintenant contre lui. Il la dominait d’une bonne tête. ce qui permit à Roy Stockton de voir l’épaisse moustache, le nez épaté, les petits yeux noirs enfoncés dans la graisse, le front bas mangé par les cheveux d’un noir huileux. « Un Mexicain », pensa-t-il aussitôt.
Il demeura cloué sur place, l’automatique à bout de bras, glacé d’horreur, ne sachant que faire. Et soudain, trois autres silhouettes pénétrèrent dans le living par la porte opposée à lui. Identiques à celui qui menaçait sa femme : le blue-jean, la chemise bariolée, une grosse ceinture maintenant le ventre. Les moustaches retombaient autour des grosses bouches, comme taillées en série ; quatre paires d’yeux noirs, sans plus d’expression que le canon d’un fusil, le fixaient. Ces « animaux » énormes devaient peser à eux quatre une demi-tonne. Les trois nouveaux venus s’étaient déployés face à Roy Stockton, les bras le long du corps. Celui qui avait parlé répéta de sa voix rocailleuse :
– Drop your gun.
Roy Stockton hésita une fraction de seconde. Aussitôt, la main qui tenait le rasoir fit un mouvement imperceptible, et un filet de sang apparut sur la gorge blanche de Jane Stockton. Celle-ci poussa un hurlement strident.
– Roy !
Sans plus réfléchir, l’Américain laissa tomber son arme, presque machinalement. L’automatique s’enfonça dans la moquette ivoire sans le moindre bruit. L’homme qui avait parlé lâcha Jane, s’avança sans se presser, ramassa l’arme et la glissa dans sa ceinture, après avoir vérifié le chargeur. Le film porno continuait à se dérouler sur l’énorme écran, incongru et obscène, observé du coin de l’œil par les intrus. Roy Stockton fit un effort pour recouvrer son sang-froid. Il n’avait que très peu d’argent dans la maison et encore moins de bijoux.
Il s’approcha de sa femme qui se blottit aussitôt dans ses bras. La coupure de son cou saignait légèrement. Il lui caressa les cheveux.
– Que voulez-vous ? demanda-t-il à celui qui avait ramassé son arme.
Celui-ci tendit la main droite.
– La clef.
– Quelle clef ?
Silencieusement, l’intrus écarta Stockton sans brutalité et se dirigea vers le bureau en lui faisant signe de le suivre. Là, il décrocha un tableau abstrait et le jeta par terre. Derrière apparut la porte blindée d’un coffre scellé dans le mur. Roy Stockton sentit le sang se retirer de son visage. Il n’était pas question d’ouvrir ce coffre. Le Mexicain se retourna, la main ouverte.
– La clef et la combinaison.
– La clef est à mon bureau, fit Stockton fermement. Et de toute façon, il n’y a pas d’argent dans ce coffre.
Il s’attendait à ce que le Mexicain le frappe. Mais celui-ci se contenta de secouer la tête et de laisser tomber :
– Bullshit !
Il siffla entre ses doigts, sans se déplacer. Quelques instants plus tard, les trois autres apparurent. L’un poussait Jane Stockton devant lui, lui maintenant les poignets derrière le dos. Le premier attendit que tout le monde soit entré dans la pièce, puis arracha l’automatique de sa ceinture et le braqua sur Roy Stockton.
– Vous vous prépariez à une petite fête, fit-il ironiquement. On va s’inviter. Your lady will appreciate. Sure.
Il adressa un signe de tête à celui qui maintenait Jane. Aussitôt, ce dernier la saisit par les avant-bras et la courba contre le dossier d’un haut canapé marron. Un autre s’approcha et, brutalement, saisit Jane Stockton par la nuque, la penchant en avant, lui enfonçant le visage dans les coussins. Le troisième s’approcha par-derrière et souleva la jupe de Saint-Laurent, découvrant le haut des bas, le porte-jarretelles, le slip noir bordé de dentelle. Des deux mains, il le déchira, puis défit sa ceinture sans hâte, faisant tomber sur ses chevilles son jean et un slip rouge. Roy Stockton poussa un cri étouffé et se rua en avant. Le canon du Smith et Wesson se releva, braqué sur sa poitrine.
– You keep movin’, you dead, fit le Mexicain.
Jane Stockton sanglotait convulsivement, la tête dans le velours marron. Lentement, le Mexicain frottait son ventre nu contre ses reins découverts. Celui qui maintenait les poignets de la femme s’était écarté, de façon à ne pas gêner son compagnon. Avec horreur, Roy Stockton regardait les jambes et les fesses couvertes de poils noirs de celui qui s’apprêtait à violer sa femme. Il eut à peine le temps d’entrevoir son sexe maintenant développé. Presque sans tâtonner, il venait de s’enfoncer brutalement en elle. Jane Stockton hurla, mais celui qui lui pressait la nuque lui enfonça encore plus le visage dans les coussins, et son cri se mua en un gémissement étouffé.
L’homme qui la violait prenait son temps. S’accrochant des deux mains au rebord du canapé, il donnait de furieux coups de boutoir, d’un élan de tout son corps, faisant trembler le canapé et arrachant à Jane Stockton des cris de plus en plus violents. Brusquement, il émit un grognement aigu et resta immobile, les mains crispées sur le dossier qui lui servait d’appui, écrasant les fesses blanches sous son poids.
Jane Stockton, cassée en deux, ressemblait à une poupée brisée. Celui qui venait de la violer s’était à peine retiré que le Mexicain qui lui avait maintenu la nuque la força à redresser la tête. Celle-ci arrivait juste à la hauteur de sa ceinture. De la main gauche, il la défit, descendit son zip, fit glisser son slip sur ses cuisses, écrasa la bouche de Jane Stockton contre son bas-ventre.
– Go !
Comme elle restait prostrée contre lui, il plongea la main gauche dans son jean et en ressortit un rasoir semblable au premier qu’il ouvrit d’un coup de pouce. Jane Stockton vit la lame à quelques centimètres de sa gorge et bredouilla une supplication. Pour toute réponse, la lame s’appuya à l’endroit où son cou était déjà entaillé.
Alors, ravalant ses larmes, elle se résigna à faire ce que l’homme exigeait d’elle.
Roy Stockton se sentait devenir fou. Son regard allait de l’arme braquée sur lui à sa femme martyrisée. Il remonta, chercha une expression dans les yeux de celui qui le tenait en respect. Il n’y vit qu’une froideur implacable. Il était persuadé que s’il avançait, l’autre l’abattrait. De toute façon, ils étaient quatre. Physiquement, il ne pouvait pas lutter. Pourtant, il fit un pas en avant. Le Mexicain balaya l’air de son bras, le frappant avec l’automatique sur la pommette gauche. La douleur le rejeta en arrière.
– Restez où vous êtes !
Étourdi, Stockton tenta de rassembler ses esprits, cherchant à comprendre. Ce n’étaient pas de simples « chicanos » ayant abusé de la bière un samedi soir. Les quatre agresseurs étaient parfaitement calmes, lucides et à jeun. Ils voulaient le briser.
Soudain, l’homme debout devant le canapé poussa son ventre en avant avec un grognement extasié. Jane Stockton parvint à écarter son visage et retomba contre le velours marron, sanglotant hystériquement. De nouveau, l’homme armé tendit la main.
– La clef.
Roy Stockton était tellement horrifié qu’il ne put répondre. Aussitôt, l’horreur recommença. Celui qui n’avait pas encore profité de Jane Stockton prit la place de son compagnon. Après s’être frotté quelques instants contre la croupe de sa victime, il se colla à elle et donna un violent coup de reins. Le cri de Jane Stockton fit trembler les murs. Elle se redressa comme un arc qu’on bande, le visage inondé de larmes, les yeux fous. Son tortionnaire recula et la déchira de nouveau. À l’angle de son corps et aux cris de sa femme, Roy Stockton comprit que l’horreur avait monté d’un cran. Il se rua, les mains en avant, mais de nouveau, le canon de l’automatique frappa son visage, l’assommant à demi, et il recula jusqu’au mur, pleurant de rage et de désespoir. Le Mexicain qui violait sa femme soufflait comme un bœuf, prenant tout son élan, comme s’il effectuait un mouvement de gymnastique. Il finit enfin par exploser de plaisir à son tour, s’écarta et se rajusta tranquillement.
Jane Stockton n’essaya même pas de bouger. Un de ses bas, arraché, pendait sur sa cheville ; tout son corps tremblait.
Le Mexicain « parlant » attendit quelques instants, puis tendit de nouveau la main gauche et demanda d’une voix égale :
– Maintenant, vous ouvrez ce coffre ?
 
 

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18/02/2016 256 pages 7,95 €
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