Nous vous avions raconté le triste sort réservé à la bibliothèque de Villiers-le-Bel, suite aux émeutes qui ont éclaté en novembre. Eh bien Mme Albanel l'a prise en pitié et a décidé de débloquer des fonds pour sa reconstruction : 20.000 € seront alloués pour reconstituer les fonds de la bibliothèque.
Et par un appel du pied, la ministre a invité les principaux éditeurs à faire des dons, en se déclarant convaincue qu'ils auraient à coeur de renflouer quelque peu les stocks. Les quelque 37.000 livres que contenait la bibliothèque ont en effet disparu dans l'incendie. Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à anticiper la demande de la ministre...
Le samedi 19 janvier, la ministre se rendra par ailleurs à VIlliers, à l'occasion de la manifestationLes auteurs pour la jeunesse se mobilisent à Villiers-le-Bel. Les ouvrages récoltés, issus des éditeurs et du ministère, seront remis à cette occasion. Une manière d'exprimer « le soutien actif du Ministère, à la suite de [cette] destruction ».
Cible immédiate des émeutes, aujourd'hui, les habitants « nous ont envoyé des messages de soutien. On a même été submergé par des dons, de livres, parfois d’argent. Beaucoup nous demandent quand ça va rouvrir », explique un bibliothécaire.
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On estime à 1,675 millions d'euros le montant de la reconstruction. Et Gérard Lafargue explique que « dans l’idéal, nous voudrions rouvrir en mai, pour notre festival BDlire, sinon courant 2008, dans un bâtiment provisoire de 350 m2 ». Pour l'heure, via la mairie, une salle polyvalente sert de coin « pour faire ses devoirs », fonction auparavant dédiée à la bibliothèque incendiée.
On apprend également qu'à l'horizon 2009, un nouvel établissement ouvrira, avec 700m² de surface, dans le quartier des Carreaux. Et une étude préconise qu'à Louis Jouvet, une autre bibliothèque, de 1500m² soit mise en place. On y trouverait un confort plus high-tech, avec connexion au net, plus de place globalement.
Gérard Lafargue est très enthousiaste à cette idée « J’espère que nous y parviendrons. Je suis sûr qu’elle serait pleine. À l’heure où le gouvernement demande des résultats en matière de démocratisation culturelle, je lui dis : chiche ! » Et pourquoi ne pas profiter de la visite de la ministre pour lui en glisser un mot
En revanche, Monsieur Darcos ne s'est pas exprimé sur l'école qui avait elle aussi touchée.