La phénoménologie est la branche de la philosophie qui consiste à «aller aux choses-mêmes», à les laisser dire ce qu’elles sont elles-mêmes. C’est en suivant cette voie que j’ai eu plaisir à retourner aux sources ; je me suis alors rendu compte du fossé qu’il y a entre ce que l’on sait et ce qui est ou ce qui a été. En me retournant dans ce deuxième tome sur mon chemin d’existence et sur mon itinéraire intellectuel, j’ai passé 20 ans à chercher dans le christianisme primitif, le lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament ; je n’en ai trouvé aucun, ni historique ni ontologique : «l’Ancien Testament s’achève comme une chute dont les eaux tombent et disparaissent dans un gouffre, interrompant ainsi brutalement le cours de la rivière». Ces fruits que portent mes entailles sont tout aussi douloureux que gratifiants.
C’est le même regard, avec la même interrogation que je pose sur l’immigration, sur le génocide oublié – ou caché – de la Vendée sous la révolution française et sur ce que l’on pourrait appeler la foi ou la relation intime avec Dieu.
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