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Prokon

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BD tout public

Prokon

Au coeur d'un pays baigné de soleil, de télévision et de publicité rayonne la ville de Prokon. Son nom seul, comprimant les mots PROduction et KONsommation, suffit à désigner l'utopie qu'elle incarne avec insolence : Prokon est le lieu du capitalisme parvenu à son stade ultime de perfection. A Prokon, chaque individu possède un emploi qui lui permet de consommer, la consommation justifie la production, la production garantit le niveau d'emploi, le travail salarié assure la consommation, etc. Confits de bonheur, de lotissements résidentiels et de plaisirs standards, les habitants de Prokon se vouent corps et âme à la reproduction sans horizon de leurs désirs et de leurs modèles, à la répétition des gestes et des jours. A ce principe de perfection machinale s'oppose, en marge de la cité, un savant fou, un inventeur mégalomane et génial, le Dr Dracenstein. Ayant compris que la vitalité morbide de Prokon repose sur l'obsolescence programmée des produits manufacturés, le Dr Dracenstein met la main, dans sa cabane au fond des bois, à sa dernière arme : un "spray d'éternité" qui par simple pulvérisation figera à jamais objets, produits et mécaniques dans leurs fonctions et dans leurs qualités d'origine... Sous l'action de l'aérosol, consommer ne sera plus une nécessité. Bientôt, le désir d'acheter s'émousse, les ventes s'effondrent. Le spectre du chômage hante Prokon. Angoissés mais déterminés face à la crise, les patrons décident d'une trêve dans la saine compétition qui les oppose pour faire appel à Ultra-héros, le surhomme... Créée en 1971, la réjouissante bande dessinée de Peter Haars n'avait jamais été publiée hors de Norvège. Sous ses dehors grand-guignolesques, la fable est plus subtile qu'elle n'en a l'air. C'est un attentat à la bombe (aérosol), une vivifiante explosion graphique.

05/2014

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Histoire internationale

Margaret Stonborough-Wittgenstein

Margaret Stonborough-Wittgenstein (1882-1958) est une figure de la Vienne bouillonnante où, à l'aube du XXe siècle, s'est inventée notre modernité. Quelques noms signent cette époque : Sigmund Freud, Gustav Klimt, Arnold Schönberg, Adolf Loos, Ludwig Wittgenstein... Margareth Stonborough-Wittgenstein était une intime de Freud, dont elle fut tardivement la patiente ; Klimt a peint son portrait, à l'époque de ses fiançailles, comme un idéal de la beauté fin de siècle ; quant à Ludwig Wittgenstein, son petit frère, il lui est redevable d'une ouverture précoce à tous les domaines de la culture, dans leurs expressions les plus novatrices. Collectionneuse avisée et téméraire, elle fut pour les artistes de la Sécession viennoise (Wiener Secession) un irremplaçable mécène. Fascinée par les formes nouvelles de l'architecture, elle passa commande de bâtiments désormais célèbres : la Villa Toscana, à Gmunden, rebâtie par Rudolf Perco, et le Palais Wittgenstein de Vienne, dessiné par Paul Engelmann, un élève d'Adolf Loos. Margaret Stonborough possédait le talent rare de créer un environnement propice à l'activité des chercheurs, des artistes et des intellectuels. Recrutée au lendemain de la Première Guerre mondiale par Herbert Hoover (futur président des Etats-Unis), elle coordonna le programme d'aide américain pour l'Autriche. Ensuite, elle s'impliqua notamment dans la réinsertion des jeunes criminels, visitant les prisons et s'efforçant d'y promouvoir certaines découvertes de la psychanalyse. À ses yeux, la fortune n'allait pas sans devoirs et son engagement social fut à l'image de sa personne : énergique, intelligent, novateur.

03/2010

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Littérature française

L'ETOILE DES BERGERS

Dans ses deux premiers livres, Anne-Marie Prodon a raconté la vie à l´alpage, telle qu´elle l´avait découverte en parcourant les monts Jura, du col du Fierney au Noirmont. Au sein de ce troisième ouvrage, I´auteur vous invite à découvrir la vie plus intime des bergers, leur situation sociale, ce qui les a conduits vers ce métier hier sous-estimé, aujourd´hui admiré, voire adulé. Les uns et les autres vous invitent à regarder avec le coeur la profession qu´ils exercent avec courage et noblesse, guidés par une même étoile, I´étoile des bergers.

11/1999

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Littérature française

Retour à Constance

Trois filles, trois soeurs, à la Tchekhov. Trois soeurs qui, toutefois, ne sont pas réunies dans la même maison et ne crient pas "à Moscou, à Moscou ! " : l'une vit aux Etats-Unis, l'autre en Allemagne et la troisième en France. Ce sont des femmes des XXe et XXIe siècles.

Chacune a mené et mène sa vie tambour battant, jusqu'au moment où l'une d'elles, Nathalie, apprend qu'elle n'a pas le même père que les deux autres. Leurs parents n'en ont jamais rien dit. Qui est donc le père biologique de Nathalie ?

Les trois soeurs vont se réunir pour mener l'enquête, laquelle implique un "retour à Constance", en Allemagne, où elles ont vécu toutes les trois, petites. Retour à Constance, donc, une bonne cinquantaine d'années après, ce qui implique un retour à l'immédiat après-guerre. La petite histoire rencontre la grande.

08/2022

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Littérature française

Immensités

Autour de Prokop Poupa, professeur tchèque réduit à l'état de balayeur, Sylvie Germain peint tout un petit monde d'hommes et de femmes marginalisés par la dissidence. Chacun imagine qu'un dieu Lare le protège. L'un le situe dans sa cuisine, l'autre sur son balcon, ou à la cave. Prokop, lui, place son dieu Lare dans...les cabinets qui deviennent un haut lieu de méditation. Un endroit aussi où il remâche sa misère, toute la détresse des séparations. Son ex-femme, en effet, va partir pour l'Angleterre en emmenant leur fils. Arrive la révolution. Chacun de ses amis retrouve un poste, devient important. Pour Prokop, il est trop tard. Il aboutit à la conclusion qu'il " ne savait plus rien sinon qu'il n'était rien ". Dans un foisonnement de personnages, de destins, d'histoires sans l'histoire, Sylvie Germain nous offre avant tout une rêverie hallucinée sur le malheur de ceux qui ont été traîtres à l'amour. Dans Prague, toujours présente, toujours concrète, au-delà d'une recherche métaphysique qui tourne autour du silence de Dieu, s'élève une telle poésie qu'on ne sait si c'est la tristesse ou la beauté qui vous prend à la gorge.

12/1993

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Ouvrages généraux

La prescience mystique. La méditation réinventée

La vieille Culture Europe tente de résister contre la nouvelle civilisation europe. Ou : une volonté de sagesse fait encore pièce à la volonté de connaissance dite scientifique. La Culture Philosophie se signifie au nom d'une Révélation. Par exemple, la contradiction entre les deux vecteurs repose sur la théorisation de la perception (chez Husserl notamment). Et cette contradiction fait Proton Pseudos (premier mensonge), et s'impose dès les Grecs. Ici déjà, connaître et co-naître à, comme dira Claudel, intrastructurent la Révélation en tant qu'elle est ici déléguée en Perception. Mais toute l'Ecole des Phénoménologues est ici concernée. Mieux, il en va de même pour toute Philosophie d'importance. Toutefois, une difficulté surgit : en effet, connaître perceptuellement n'est plus de mise. Même les sciences dures vivent dans une autre région. Toutefois co-naître, signifie en venir à l'immanence, et donc ici à quitter les représentations pour un agir mystique autonome, à une Pensée où le Proton Pseudos est déjoué. Ainsi, une europanalyse bien conduite annonce la néocivilisation europe.

03/2021

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