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Melincourt

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Littérature étrangère

Melincourt

Walter Scott avait remis le Moyen Age à la mode et la France venait de jeter sa Révolution à la face du monde comme un cinquième Évangile au moment où Peacock prit la plume. Wordsworth, Coleridge, Burke, après s'être enflammés pour les idées nouvelles, s'étaient encapuchonnés en voyant ce que l'humanité était en train de devenir. Dans quel camp Peacock allait-il se ranger ? Dans celui du progrès ou dans celui de la réaction ? Le mouvement romantique à cet égard était très divisé. Regardait-il en arrière comme Rousseau ? Ou devant lui comme Voltaire? On ne sait d'ailleurs trop de quel côté regardait Voltaire, qui semble n'avoir pas eu plus de goût pour les peuples que pour leurs princes et désespérait de rendre un roi philosophe ou un homme civilisé sur la terre, fût-il ou non un bon sauvage. Tout ce qu'on sait de sûr à son sujet c'est qu'il avait un goût décidé pour la retraite et le jardinage. En quoi Peacock lui ressemblait fort. Ne voulant être ni rat des villes ni rat des champs, Peacock opta pour un moyen terme, attitude très britannique. Son imagination le portait vers le Moyen Age des cours d'amour, des chansons de geste, des troubadours, des tournois de chevalerie, et sa raison et son esprit rationaliste et géométrique faisaient de lui un jardinier paysagiste écologiste avant la lettre. Son rêve était de rendre ou de conserver à la terre les traits et les couleurs qu'elle avait lorsqu'Adam la cultivait avant sa chute. Pour le reste, Peacock savait que le monde commercial, bancaire, industriel, populaire et surpeuplé qui s'ouvrait serait définitivement hideux. Ses romans sont à la littérature ce que les portraitistes et paysagistes anglais de son temps sont à la peinture.

05/2013

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Littérature française

Le couvent des cyprès. Les Chemins de Mérincourt

Le Couvent des Cyprès...une maison pleine de vie, ouverte et dynamique, des personnages attachants, de multiples aventures... Dans ce lieu original, le destin d'Elisabeth va prendre une direction tout à fait inattendue. De rencontres en péripéties, "Les Chemins de Mérincourt" la conduiront jusqu'au Laus, près de Gap, pour un avenir plein de promesses. Un roman résolument positif, qui nous invite à cultiver le sens du bonheur...

02/2018

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Lecture 9-12 ans

L'épée d'Azincourt

1420 ; En pleine guerre de Cent Ans. Arthur de Malincourt, un jeune écuyer, fait d'étranges rêves depuis quelque temps. Courageux chevalier au service du roi de France, son frère Yvain a-t-il vraiment été tué pendant la bataille d'Azincourt, sanglante défaite de la chevalerie française face aux archers anglais, en 1415 ? Aidé de ses amis Jérôme et Colin, Arthur va se mettre en quête de la vérité...

01/2012

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Romance historique

Les remparts de Saint-Valery

Les remparts de Saint-Valery, Paul D'Hayures Baie de Somme, 1595 Présomptueux, inconvenant et défiant... Gabriel du Geai d'Elincourt a tout pour déplaire à Alixe, fille d'Avroult et d'Estries, orpheline dans son coeur. A peine cet homme a-t-il mis pied à terre sur son domaine des quais de Saint-Valery qu'il se montre froid et davantage enclin à critiquer la gestion de cette ville de commerce que de poser un regard sur elle, alors qu'il est son promis. Comme si cet homme auquel elle se refusait de toute son âme, ne daignait même pas croiser l'immensité de ses yeux forestiers !

05/2021

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Linguistique

L'avenir de l'anglais

Basil de Sélincourt, en 1926, s'interroge sur les menaces qui pèsent sur sa langue : l'anglais, en effet, connaît un développement sans précédent. Il écrit : "L'anglais, ­selon toute apparence, ressemble plutôt au gazouillis du moineau - un bruit capable de suivre les hommes partout où ils vont et qui résonne sous tous les toits sous lesquels ils se protègent des éléments. Il a une faculté d'accommodation presque brute, attire l'indolence, ignore l'inconfort, et prospère en l'absence des grâces. L'amoureux des oiseaux, bien qu'il ne puisse nier les nombreuses vertus du moineau, s'effraie en pensant à sa capacité de se multiplier et se trouve hanté par la vision cauchemardesque d'un monde où les espèces les plus délicates auraient été bannies et où tout ne serait plus qu'un vaste règne des moineaux. Une horreur similaire s'empare de l'humaniste quand il lui vient à l'esprit que l'anglais puisse être destiné à devenir la langue de l'espèce humaine. Quel anglais, se demande-t-il, tout en pensant qu'en ce moment même des hommes oeuvrent à cette fin, des hommes qui, après tout, représentent bien un aspect du génie anglais, en sorte qu'il n'est pas impossible que des briques à moitié cuites et des moteurs de pacotille n'envahissent un jour le monde. La fertilité débridée de notre langue, semblable à celle des orties, ne contribue pas seulement à la répandre ? : elle la rend susceptible de dominer de façon autoritaire à mesure qu'elle se répand. A dire vrai, elle est déjà trop largement parlée pour son propre bien, et, en dépit de toute la machinerie dont nous disposons pour l'unifier, son expansion finira peut-être par constituer sa perte". Mais l'inquiétude lucide de Basil de Sélincourt n'affecte pas seulement l'amoureux qu'il était de sa propre langue ; elle affecte tous ceux qui considèrent actuellement l'état où cette langue a mis le monde.

06/2023

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