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Limore Yagil

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Histoire de France

Les "anonymes" de la Résistance en France (1940-1942). Motivations et engagements de la première heure

Les "anonymes" de la Résistance en France Les "anonymes" de la Résistance, sont les oubliés de l'ombre, c'est-à-dire ces héros de la première heure qui ont osé agir en rejetant la collaboration avec l'Allemagne. Ce sont surtout les petits, les sans-grades, grâce à qui le travail de la Résistance a pu être accompli, comme des hôteliers, des passeurs, des assistantes sociales et des médecins, des prêtres, des policiers et des gendarmes, des lycéens, des intellectuels et artistes, des fonctionnaires, des enseignants, des pasteurs, etc. Contrairement à une image de la France décrite comme une nation "atone, recroquevillée sur elle-même, uniquement soucieuse de satisfaire à ses besoins vitaux, voire indifférente", cet ouvrage permet de découvrir que ces résistants de la première heure furent nombreux et posèrent les jalons des premiers réseaux et mouvements de Résistance. Les chaînes de solidarités que cette activité illégale a fait naître à travers la France, avant même l'organisation des réseaux et des mouvements, doit être prise en compte, car la Résistance ne peut être identifiée au seul geste de chevalerie d'exception. C'est pourquoi l'auteur distingue entre trois notions : Désobéissance civile, Résistance et Résistance spirituelle, ce qui lui permet de prendre en compte toute l'étendue de cette première Résistance de 1940 à 1942. En mettant l'accent sur l'histoire locale, sur les liens entre les individus avant la guerre, l'auteur brosse un tableau radicalement autre de la France sous l'Occupation, révélant les nombreuses initiatives pour libérer le pays. Ce travail, résultat d'une enquête de plusieurs années, apporte une pierre nouvelle à l'historiographie de Vichy et à l'histoire de la Résistance en France. Il fera date.

10/2019

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Histoire de France

Au nom de l'art 1933-1945. Exils, solidarités et engagements

Le premier livre sur les solidarités artistiques dans l'entre-deux-guerres.

03/2015

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Histoire de France

Désobéir. Des policiers et des gendarmes sous l’'occupation (1940-1944)

Engagées en première ligne dans la politique de contrôle et d'exclusion du gouvernement de Vichy entre 1940 et 1944, la gendarmerie et la police françaises ont, plus que toute autre institution, dû affronter le dilemme : " servir face à l'ennemi ou servir l'ennemi " . Car désobéir à ses supérieurs, pour un gendarme ou un policier, c'est aller à l'encontre de l'essence même de sa formation. Mais si une partie d'entre eux ont appliqué les ordres par discipline, par antisémitisme, par peur ou par intérêt, nombreux sont ceux qui ont aidé à faire passer la ligne de démarcation ou la frontière à des Juifs, à cacher des résistants, à dissimuler des armes... Même s'ils n'ont pas rejoint un réseau ou un mouvement de résistance, leur action a permis de sauver de nombreuses vies. Or cette histoire-là est totalement ignorée. Face à un discours traditionnel qui met en avant l'activité des policiers ou des gendarmes ayant appliqué avec zèle les lois et les ordonnances en vigueur pendant l'Occupation, cette fresque sans concession ni faux-semblant, basée sur de nombreux documents d'archives étudiés par l'auteure depuis une dizaine d'années, met à mal nombre d'idées reçues et montre que, même au coeur du système vichyssois, il était possible de contrevenir aux ordres. Limore Yagil est professeure habilitée à diriger des recherches d'histoire contemporaine et chercheuse à la Sorbonne. Spécialiste de l'histoire culturelle et politique de la France sous l'Occupation, elle a publié une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels Chrétiens et Juifs sous Vichy (Cerf 2005) et Au nom de l'art 1933-1945 (Fayard, 2015).

09/2018

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Histoire de France

Jean Bichelonne, un polytechnicien sous Vichy (1940-1944). Entre mémoire et histoire

Ecrire une biographie de Jean Bichelonne demande tout d'abord de se débarrasser des certitudes assénées depuis soixante-dix ans à l'égard de l'un des polytechniciens les plus doués de sa génération. Reconnu pour son esprit presque anormal par sa puissance de travail et sa mémoire exceptionnelle, il dirige en septembre 1939, le cabinet de Raoul Dautry, au ministère de l'Armement. Il fait alors transporter en Grande-Bretagne le stock d'eau lourde. Cet épisode relativement méconnu s'avérera déterminant pour la suite du conflit. La trajectoire de Jean Bichelonne rejoint celle des technocrates, ces hauts fonctionnaires ou cadres dynamiques du secteur privé qui avaient " pantouflé ", issus des mêmes Grandes Ecoles et des mêmes Grands Corps. Avant la guerre, ces inspecteurs des Finances, ces polytechniciens, ces centraliens avaient participé à des colloques communs, s'étaient retrouvé dans des cénacles choisis tels X-Crise, Redressement français, Les Nouveaux Cahiers, ou Ordre nouveau. Bon nombre de ces technocrates se retrouvent à Vichy, convaincus de pouvoir réaliser leurs idées d'avant-guerre. Bichelonne est l'un d'entre eux. Persuadé qu'il est possible de réformer et de créer une "nouvelle société", il est surtout hanté, devant la situation économique et sociale de la France occupée, par l'idée de sauver l'essentiel en France sur le plan de la production, des machines et des hommes. Choisi avant tout pour ses compétences et non pour ses prises de position politiques, il agit essentiellement pour défendre les intérêts de la France. Nommé secrétaire général au Commerce et à l'Industrie sous la direction de René Belin (1940), puis ministre de la Production industrielle d'avri11942 à 1943, Bichelonne est notamment l'initiateur de l'accord conclu avec Albert Speer pour effectuer en France la production de guerre destinée au Reich, et limiter le nombre des départs en Allemagne. C'est au cours d'une opération chirurgicale pratiquée en Allemagne, par un médecin SS, qu'il trouva la mort le 21 décembre 1944, de manière assez mystérieuse. Au total, cette biographie permet de reconstituer le parcours atypique d'un homme exceptionnel, confronté à la tragédie de l'Histoire. C'est aussi une plongée dans une intelligence hors norme, rapide, précise, à l'incontestable efficience technique mais qui, aux prises avec l'énormité des événements, ne parvient pas à déployer un regard lucide sur son époque. Basé sur une documentation d'archives très riche, cet ouvrage propose notamment une réflexion sur le rôle des technocrates et celui de Bichelonne en particulier, en période de crise et de guerre. Son histoire nous en dit long sur l'évolution de l'historiographie concernant Vichy et la collaboration avec l'Allemagne nazie.

09/2015

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Résistance

Des catholiques au secours des Juifs sous l'Occupation

L'historienne Limore Yagil a mené une enquête importante sur le sauvetage des Juifs en France pendant l'Occupation. Plus de 75% des Juifs ont survécu en France : par qui ont-ils été aidés ? Il apparaît que nombres d'institutions religieuses, de couvents, d'écoles, etc. , ont été un refuge pour de nombreux juifs. La thèse historiquement exacte d'une adhésion d'une partie de l'Église en France au pétainisme, tout comme l'existence d'un sentiment antijuif répandu dans une partie de la société ne sont pas incompatibles avec la volonté de sauver des juifs. Cette étude historique inédite repose sur la consultation systématique d'archives : elle met à jour le soutien clandestin de certains évêques à ces entreprises de sauvetage (qu'il s'agisse de délivrer des certificats de baptême, d'offrir un hébergement, une nouvelle identité ou de trouver des familles d'accueil, etc. ) Un soutien que le pape Pie XII connaissait et appuyait. Elle montre aussi la puissance du réseau ecclésial dans le déploiement de certaines solidarités. Un travail de fond sur un engagement largement méconnu, qui dévoile des portraits de héros ou héroïnes ordinaires et oubliés. Un travail salvateur pour la guérison des mémoires.

06/2022

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Histoire de France

La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944). Exemple du sauvetage des Juifs Tome 3, Implication des milieux catholiques et protestants, L'aide des resistants

Comportant trois tomes consacrés à la désobéissance civile et au sauvetage des Juifs durant les années noires de la France et formant une unité, l'étude de Limore Yagil ne revient pas sur les lois antisémites ou sur la politique d'exclusion du régime de Vichy, mais fait découvrir que, pour bon nombre de réfugiés et de Juifs, la France a été une véritable terre d'asile durant cette période. En France, en effet, les trois quarts de la communauté juive ont survécu. Limore Yagil présente l'histoire singulière de ceux qui ont désobéi pour secourir des Juifs. Pour ce faire, elle a reconstitué les réseaux d'entraide formés dès 1940 et allant en s'élargissant au fil des mois. La géographie du sauvetage des réfugiés espagnols est la même que celle du sauvetage des Juifs ; ce sont les militants des organisations d'entraide aux réfugiés polonais, russes, allemands, tchèques, qui furent parmi les premiers à désobéir sous Vichy pour secourir les Juifs. Cette histoire est ainsi composée de milliers d'actions individuelles sans lesquelles elle n'aurait pas eu lieu, et qui avaient comme trait commun une certaine capacité à la désobéissance. L'importance de ce travail exceptionnel émane du fait qu'il s'agit d'une étude globale qui ne se limite pas aux activités courageuses des personnes reconnues officiellement comme "Justes parmi les nations", ni à un département ou une localité. Ainsi peut-on constater que les localités-refuges ne se situent pas seulement dans les zones plutôt protestantes, que, si les évêques catholiques sont restés majoritairement silencieux, ils ont pour autant secouru des Juifs dans leurs diocèses, que des préfets, des fonctionnaires ou des gendarmes ont secouru des Juifs, tout en ayant fait le serment de fidélité au maréchal Pétain. Artistes, scientifiques, universitaires, médecins, assistantes sociales, pasteurs et résistants, en bon nombre, ont refusé de rester apathiques face au sort de nombreux Juifs, adultes ou enfants, et ont pris de vrais risques pour les secourir. Fondée sur des archives de sources diverses, cette enquête brosse le tableau d'histoires locales, de pratiques culturelles, soulignant l'alliance de la géographie humaine et de l'histoire. Foisonnant d'informations, se défiant des pièges de la mémoire et de la commémoration, ce livre est à la mesure de ce sujet si singulier, qui mérite une nouvelle réflexion plus de soixante-dix ans après les événements.

11/2011

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