Parfois j’ai du mal à me plonger dans un bon roman, car je ne suis pas totalement concentrée, j’ai du mal à rentrer dans l’histoire, à retenir le nom des personnages. Quel plaisir alors de se plonger dans de la non-fiction !
J’ai lu récemment Vivre pour les caméras : ce que la téléréalité a fait de nous de Constance Vilanova, publié chez Lattès dans leur nouvelle collection « Nouveaux jours », des textes de socio très abordables.
J’avais déjà lu Les hommes hétéros le sont-ils vraiment ? de Léane Alestra et je trouve ces textes extrêmement intéressants, bien documentés, qui interrogent sur des concepts très contemporains et dont je ne me sens pas étrangère.
Les notes de lectures sont proposées par la librairie Un livre à soi.
Il y a près de vingt-cinq ans, la téléréalité faisait son apparition sur nos écrans pour ne jamais les quitter. Souvent jugée trop populaire ou abrutissante, elle a été délaissée par les médias traditionnels, reléguée au rang d'angle mort. Pourtant, diffusée à l'heure du goûter, elle a imposé une nouvelle esthétique, mêlant réalité reconstituée et intimité factice.
Elle a instauré des codes de communication désormais omniprésents, utilisés par tous, des influenceurs aux politiques. Constance Vilanova, spectatrice assidue depuis l'âge de dix ans, n'a jamais cessé de suivre ces émissions. Devenue journaliste, elle explore les raisons de notre mépris collectif pour ce phénomène.
Son enquête nous plonge au cœur de cette industrie : culte de l’individu, aspiration à la célébrité, banalisation de la chirurgie esthétique, apologie du clash et du harcèlement, romantisation des violences sexistes et sexuelles. Pendant que nous détournions le regard, la téléréalité a conquis les réseaux sociaux, continuant d’exploiter et d’amplifier les failles de notre société.