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9782246808459

Extraits

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Littérature française

Max et les ferrailleurs

Max, officier de police principal de la voie publique, n'est pas un policier comme les autres. Nanti de mystérieux revenus, il est entré dans la police plus par goût que par nécessité. Ses collègues le considèrent comme un dangereux rêveur. On l'appelle "Max le Fou". Max le sait, mais il y a longtemps que l'opinion des autres le laisse de marbre. Quand l'histoire commence, en août 1962, Max veut piéger une équipe de gangsters professionnels en flagrant délit. Mais ses chefs sont réticents, à cause de sa réputation. Ils ont peur que l'affaire tourne mal. Personne ne sait exactement ce que peut faire Max quand il a le doigt sur la détente de son 11. 43. Les gangsters, eux, n'hésitent pas. Avec la complicité de Lily, une jolie prostituée, Max va lancer ses filets pour capturer Abel et ses "ferrailleurs"... Dans un style de lumières et d'ombres à la Faulkner, Claude Néron raconte le coup astucieux monté par Max le Fou, l'homme au visage de pierre.

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Romans policiers

Max et les ferrailleurs. Les Cahiers rouges

L'inspecteur Max, gueule cassée alcoolique à la gâchette facile, exaspéré par les braquages incessants, entend user de méthodes peu orthodoxes pour endiguer la vague de violence qui s'abat sur le Paris des années 1960. L'intrigue de ce roman à suspense est particulièrement originale. Il ne s'agit pas d'arrêter des assassins ou d'élucider un meurtre, mais au contraire de susciter le crime. Comme un marionnettiste, " Max le Fou " manipule une bande de voleurs de cuivre sans envergure pour les pousser au hold-up, afin de pouvoir les arrêter triomphalement au jour et à l'heure dite, en flagrant délit. A l'origine du film culte de Claude Sautet, avec Michel Piccoli et Romy Schneider, le roman Max et les Ferrailleurs de Claude Néron paru chez Grasset en 1968, l'une des plus belles réussites du polar à la française. On y retrouve ce Paris voyou haut en couleur, avec ses petites frappes teigneuses, ses prostituées à la langue bien pendue, ses " professionnels " brutaux et cruels et, bien sûr, ses policiers cyniques prêts à tordre le droit pour arriver à leurs fins. S'il y a du Audiard dans cette oeuvre aux dialogues drôles et pittoresques, il y a aussi un peu de ce Nouveau Roman, en train de prendre son essor dans les années 60. Les courses-poursuites, les fusillades sont l'occasion de plongées psychologiques étonnantes et de réflexions subversives sur la violence et les conséquences sociales du colonialisme français. " Il ne fallait pas leur donner un fusil " , répète sempiternellement Max, en pensant à ces anciens soldats devenus des gangsters, puis lui-même ouvre le feu sans états d'âme, en " professionnel " .

01/2023