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9782220056661

Extraits

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Dépression, suicide

L'expérience dépressive

Au cœur de cet ouvrage il y a cette pensée, issue d'une longue pratique, que la crise dépressive est par excellence la maladie de notre temps : la maladie de l'homme-perdu, absent à lui-même, absent à ceux qu'il aime et qui entraîne dans sa névrose tout son entourant. Mais l'expérience dépressive peut prendre un caractère dynamique, ouvrir sur un secret. Car elle exprime la poussée des forces souterraines qui sont en nous. En réalité elle peut conduire à une résurrection en révélant le plaisir tout neuf d'être à soi-même et au monde. Au lieu de tenir l'éternel discours professionnel dans une formulation plus ou moins dogmatique, le Docteur Yves Prigent, après quinze années d'expérience psychiatrique, livre ici une parole d'homme, ouverte et exposée. C'est le langage de quelqu'un qui souffre avec, guérit avec et qui par là même peut toucher et éclairer un grand nombre de personnes concernées directement ou non par les névroses. C'est pourquoi, sans se référer à une idéologie déterminée, il n'a pas cherché à atténuer ce qu'il y a de passionné et de polémique dans son propos. Rares sont les spécialistes qui ont le don d'oublier leur savoir et de céder à l'intrépidité du cœur. On écoute la parole de Yves Prigent comme la parole d'un ami qui revient d'une contrée proche et très lointaine. Au contact de ses patients l'auteur a découvert la réalité d'une foi primordiale : la confiance vitale, sans laquelle la foi tout court risque de n'être qu'une crispation de l'esprit.

11/2005

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Psychologie, psychanalyse

L'expérience dépressive

D'où vient que le texte incandescent, l'analyse de Charles Coutel capte le lecteur ? D'abord l'auteur de ce livre - du fait de sa familiarité avec Péguy et son écriture - s'est imprégné de son jaillissement et de sa vitalité : il entraîne celui qui le lit. En outre, a été retenue une notion originelle et même paradoxale, celle d'hospitalité : celui qui reçoit et celui qui est reçu, mais celui qui reçoit est reçu, de même reçoit celui qui est reçu. Les séparations ici sont abolies : nous marchons vers la cité harmonieuse et solidaire ; mais le texte met en évidence, à l'inverse, les dangers qui ne cessent de nous corrompre, l'argent mortifère, le cléricalisme d'une Eglise qui a substitué la politique à la mystique, le dogmatisme des intellectuels qui imposent leurs conventions - en somme le monde moderne qui se perd dans la trahison et la décadence, en opposition à un certain "monde antique" qui aurait été épargné", François Dagognet.".

10/1991