bibliothèques livres coronavirus

Les effets du coronavirus et notamment du confinement sur la filière livre peinent à s’estomper, comme le révèle l’Association des éditeurs américains (Association of American Publishers, AAP) dans son relevé financier du mois de mai 2020. Le chiffre d’affaires des éditeurs participants s’élève à 1 milliard $, soit une baisse de 12,1 % par rapport au même mois de l’année 2019.

Le premier trimestre de l'année 2020 laisse un goût amer à la firme de Jeff Bezos. Si les ventes du géant en ligne ont augmenté de 26% en un an, les bénéfices ont en fait chuté de 30 %, passant de 3,6 milliards de dollars à 2,5 milliards, par rapport à 2019. La multinationale a également annoncé vouloir investir ses profits du second trimestre — qui devraient atteindre 4 milliards $ selon les prévisions — afin d'assurer la sécurité de ses employés.

Alors que les idéalistes aspirent à une transformation en profondeur du monde après la crise du Covid-19 – changements dans les habitudes des consommateurs ou encore une prise de conscience pour la cause écologique, Michel Houellebecq se montre sceptique : « Ce sera le même, en un peu pire ». De quoi tranquilliser les esprits pour attaquer cette 7e semaine de confinement...

C'est le cauchemar des bibliothécaires et des libraires : cette lectrice ou ce lecteur, tout sourire, qui demande de l'aide pour trouver un livre « dont la couverture est rouge ». Ou « dont l'auteur est passé à la télé la semaine dernière ». Ou encore qui se « passe pendant la Première Guerre mondiale ». Autant d'ouvrages, pas tout à fait identifiés, que Marina Luz a réunis dans une bibliothèque illustrée.

Voilà deux semaines, un pas de plus était accompli pour faire des bibliothèques américaines, des librairies vendant des livres numériques. Une option Buy it now était proposée pour tous les titres de l'éditeur Simon & Schuster. La conclusion logique des négociations d'un vaste programme, achevé en juin dernier. Et surtout, le dernier des cinq grands éditeurs US à proposer une offre de prêt en bibliothèques. 

Que ce soit pour les étudiants, les libraires ou bibliophiles de tout poil, les livres se sont fait une place dans les smartphones et tablettes. Depuis quelques années, il est possible de transporter sa bibliothèque au quotidien grâce à une pléthore d’applications offrant chacune des services bien spécifiques. Alors, que ce soit pour lire où que l’on soit, partager son avis sur une lecture ou mettre à jour sa pile à lire au sortir de la librairie, petit tour d’horizon des possibilités proposées.

A Rennes, la librairie Le Failler propose un nouveau service aux bibliothèques et médiathèques du secteur : ces établissements auront la possibilité de réserver un ouvrage au format numérique au profit de leurs abonnés. Si l'offre est payante pour les bibliothèques, le lecteur, lui, pourra y accéder gratuitement, rapporte Livre et Lecture en Bretagne.

Une nouvelle initiative solidaire va débuter sur Paris, en partenariat avec la Mairie de la ville et l'association Bibliothèques sans Frontières, qui annonce l'inauguration prochaine de sa première boîte à livres.

Cory Doctorow : piratez mes livres, donnez aux bibliothèques

A Lyon, les bibliothèques croulent sous les livres

Bibliothèques : Emprunts de livres en hausse... via Internet

Remplacer les livres des bibliothèques par des ordinateurs ?

Le système de licence est-il viable en bibliothèque ? Comment rémunérer les auteurs ? La mise en place d'une exception au titre du droit de prêt numérique est-elle envisageable ? Le prêt simultané cassera-t-il la chaîne du livre ? Autant de questions auxquelles Valérie Barthez, directrice juridique du Centre français d'exploitation du droit de copie, tentera de répondre.

Lors d’une conférence de presse plutôt improvisée, le président de l’agglomération de Carcassonne Alain Tarlier a reconnu une « connerie », et a annoncé que les livres seront proposés la semaine prochaine aux associations et au public.

L'initiative est forcément étatsunienne, provient d'une université, et cadre avec la tendance actuelle de voir basculer l'utilisation des ouvrages et manuels scolaires dans leur version numérique.

Composée de plus de 4000 ouvrages, cette représentation d’une geisha est l’oeuvre de l’artiste Vincent Magni. Dévoilée en 2019, cette création se nomme Geisha Bookshelf Art – une magnifique bibliothèque dont on se demande bien à quelle classification elle répond…

Bibliothèque : Livres en retard ? Des excuses pitoyables...

Mobilisant des termes et des notions scientifiques parfois plutôt poussés, la pandémie liée au coronavirus aura démontré une fois de plus que la langue anglaise dominait certains domaines. Face à la situation, la Commission d'enrichissement de la langue française tient à rappeler que certaines expressions françaises existent, pour désigner des réalités. Et, au passage, propose une piqûre de rappel quant aux termes liés à la désinformation.

La situation sanitaire actuelle aura manifestement de lourdes retombées sur les librairies indépendantes. En plus d’avoir fermé, ces commerces n’ont plus accès aux réassorts et sont confrontés à une concurrence accrue de la part de la vente en ligne. La librairie La Lucarne des Ecrivains, située dans le 19e arrondissement de Paris en appelle à la mobilisation de tous pour sortir la tête de l’eau à la fin du confinement.

La pandémie du coronavirus paralyse actuellement l’activité économique d’un grand nombre de pays et les gouvernements se mettent au diapason pour essayer de trouver des solutions afin de réduire l’impact du confinement sur les entreprises. L’Allemagne est le premier pays à déployer un programme d’aides d’une grande envergure pour soutenir le secteur culturel, créatif et médiatique.

Comme en France, une majorité des enfants, aux États-Unis, ont dû quitter les bancs de l'école pour endiguer la propagation de l'épidémie du Covid-19. Depuis, de nombreuses initiatives naissent sur les réseaux sociaux : elles permettent de continuer à bénéficier des services fournis par le système éducatif. C’est le cas de #SaveWithStories. Sur la base de lecture d’histoires proposées par des célébrités, elle a pour visée de collecter des fonds pour venir en aides aux familles dont les enfants n'ont plus accès ni aux contenus pédagogiques ni aux repas à la cantine.  

Le coronavirus fait les beaux jours de la vente en ligne, pressent-on par instinct. Vrai, certainement, mais avec des nuances fortes suivant les secteurs. Les premières données communiquées indiquent d’ailleurs qu’une entreprise sur trois ne résistera pas au-delà de trois mois, note la Fevad. 

ESSAI – Pauline Amiel, ancienne journaliste professionnelle, est actuellement maître de conférences à l’École de journalisme et de communication d’Aix Marseille Université et également chercheuse auprès de l’Institut méditerranéen des Sciences de l’information et de la communication. Elle vient de publier un ouvrage intitulé Le Journalisme de solutions qui s’insère bien dans le contexte mouvementé du moment…

Si les technologies de visioconférence sont devenues incontournables en période de confinement, les SMS et autres emails ne sont pas en reste, pour transmettre des messages et informer d'une situation. Dans la masse des textes reçus se cachent parfois des formules et des termes qui résonnent autrement : Jessica Salfia, professeur d'anglais aux États-Unis, a construit un curieux poème au temps du coronavirus...

Le nouveau décret concernant le confinement des Italiens prolonge la période à domicile jusqu’au 4 mai. Cependant, à partir du 14 avril, de premiers relâchements sont autorisés. Le Premier ministre doit communiquer ce jour le document, et certains points ont d’ores et déjà été diffusés dans la presse.

L’urgence dans la lutte, sur tous les fronts — sociaux, économiques, politiques, etc. — doit mener à rebattre les cartes. Et que les législations ne deviennent pas un frein, comme l’indique l’IFLA. Avec 140 autres organisations, c’est un courrier au directeur général de l’OMPI qui souligne la nécessité d’une action.

Ce 22 mars, quelque 60.000 médecins hospitaliers s’adressaient au président de la République, demandant un respect plus strict des mesures. « Nous aider, c’est respecter strictement le confinement », indiquaient-ils, appelant le chef de l’État à intervenir. Rouvrir les librairies, dans ces conditions, serait un impératif ? 

Dans une allocution, le Premier ministre vient d’indiquer qu’à minuit ce 14 mars seront fermés les « commerces non essentiels ». La phase 3 enclenchée, la France bascule dans une nouvelle série de mesures pour faire face à l’accélération « de la diffusion du virus », a indiqué Édouard Philippe. 

Certains éditeurs avaient pris les devants, mais la décision gouvernementale de fermer les écoles, collèges, lycées et universités jusqu’à nouvel ordre a imposé des mesures exceptionnelles. De nombreux éditeurs scolaires annoncent ainsi une mobilisation pour assurer la continuité pédagogique, avec la mise en ligne de ressources adaptées et autres matériels scolaires dématérialisés.