Nous, les enfants de l'archipel

Décidément, le danger est partout en ce bas monde. Des chercheurs américains de l’université de Californie du Sud estiment que les sodas nuisent à la mémoire des enfants et des adolescents, en plus d’entraîner obésité et diabète. Plus précisément, ce sont les boissons à forte dose de fructose et saccharose qui sont ici mises en cause. 

Le résultat des recherches menées par une équipe de l’University of Southern California doivent être présentés en détail ce weekend, à l’occasion de la réunion annuelle de la Society for the Study of Ingestive Behavior (SSIB) à Seattle. Mais l’on sait déjà que les chercheurs en question vont présenter les sodas sous un jour mauvais. 

Le docteur Scott Kanoski est très clair : « C’est un secret pour personne que certains glucides, notamment ceux présents dans les sodas, peuvent conduire à des désordres dans le métabolisme ». En revanche, la nouveauté selon lui c’est que « la consommation de boissons enrichies en sucre interfère avec la capacité de notre cerveau à fonctionner normalement et se souvenir d’informations importantes concernant notre environnement, tout du moins quand ces boissons sont consommées avec excès avant l’âge adulte. » 

Comme c’est souvent le cas dans pareille étude, les conclusions sont issues de tests sur des rats. Des liquides avec des concentrations en sucre similaires à celles des sodas ont été injectés à des rats adolescents. Et ce, pendant une période de trente jours. Résulat : les animaux ont eu plus de mal à réaliser des tâches exigeant une mémoire spatiale. Les rats adultes n’ont quant à eux eu aucun problème.

Du reste, ce n’est pas la première fois que pareille conclusion est avancée par des scientifiques. Il y a deux ans déjà, une équipe de chercheurs de UCLA mettait en garde contre une consommation excessive de sodas. L’étude du professeur Gomez-Pinilla montrait que de fortes doses de saccharose ralentissaient le fonctionnement du cerveau et entraînait des pertes de mémoire. 

Aux États-Unis, les études sur les effets néfastes des sodas sont prises très au sérieux depuis un certain nombre d’années. Depuis que les effets en termes d’obésité ont été démontrés, les pouvoirs publics cherchent à inciter les Américains, jeunes ou vieux, à réduire leur consommation de sodas. 

Ces politiques ont commencé à porter leurs fruits, mais la bataille n’est pas encore gagnée. Après avoir atteint un record en 1998, la consommation de sodas a entamé une régression, passant de 208 à 166 litres par an et par personne. Pour que la baisse se poursuive, plusieurs responsables politiques cherchent à mettre en place des mesures. 

Ainsi, en mai dernier, le Sénat de Californie votait un texte qui impose aux fabricants de mettre un avertissement sur les risques encourus par une consommation excessive de ces boissons. Un peu comme pour les paquets de cigarettes en somme. La loi est en attente de validation par le gouverneur. 

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Vox Efx

CC BY 2.0

est auteur pour la jeunesse depuis 1997. Auteur prolifique et engagée, rencontre régulièrement de jeunes lecteurs dans les salons du livre ainsi que dans leurs classes.

Suite aux terribles événements terroristes en plein Paris du vendredi 13 novembre, elle a souhaité écrire cette lettre ouverte.

Nous les auteurs et les illustrateurs pour la jeunesse

Il y a une semaine précisément

Nos enfants

Nos petits-enfants

Et les millions d'autres enfants qui ne sont pas de notre chair et notre sang mais pour lesquels nous écrivons et dessinons

Se sont réveillés dans un monde en chaos.

Ils ont vu les visages sidérés de leurs aînés

Ils ont vu défiler en boucle les images ensanglantées

Ils ont entendu les larmes et les cris

Certains ont perdu des êtres chers

Qui un père

Qui une mère, une sœur, un frère, un ami, un voisin

On connaît tous quelqu'un qui connaissait quelqu'un…

Ils ont demandé à leurs parents épouvantés :

Qu'est-ce qui se passe, Papa ?

Pourquoi les méchants ne sont pas gentils, Maman ?

Est-ce qu'ils vont revenir Papie ?

Est-ce qu'ils vont nous tuer, nous aussi, Mamie ?

Et nous, impuissants, ne trouvant pas toujours les mots, de tenter de les rassurer

Avec plus ou moins de succès.

Ils ont fait une minute de silence en se donnant la main

Ont déposé des fleurs

Ont allumé des bougies

Ils se sont vus brutalement dépouiller de leur innocence, de leur insouciance, de leurs jeux, de leurs rires

Ont appris des mots qui claquent

Qui à leur âge devraient être encore absents de leur vocabulaire :

Terrorisme, fanatisme, martyrs, daesh,  kalach, otages, armes, mort…

Et ont vu les pires visages de la barbarie

Alors, nous, les auteurs jeunesse, qui aujourd'hui, demain, et dans les semaines à venir irons à leur rencontre

Nous à qui l'on offre la possibilité d'entrer dans leurs écoles, dans leurs classes

Et de nous adresser à eux en face à face

Plus que jamais nous aurons pour mission de leur offrir, la main sur le cœur, le meilleur de ce que nous savons faire, écrire, dessiner, créer.

Plus que jamais nous aurons à remplir notre mission qui est de les faire rêver, sourire, rire, battre des mains, inventer, réfléchir

Avec les plus grands, les adolescents, des beaux quartiers comme ceux des cités, nous aurons à dialoguer, échanger, débattre.

Et ce avec pour seule arme nos mots, crayons, stylos, papier, couleurs…

Il nous faudra sans doute ramer pour effacer les images de l'horreur, leurs larmes, leurs peurs

Mais nous, les auteurs et les illustrateurs

En ces jours de douleur profonde

Nous qui avons la chance d'exercer l'un des plus beaux métiers du monde

Nous nous refusons à ce que ces enfants apprennent autre chose qu'à aimer, rire, chanter, partager, fraterniser.

Et c'est en cela que la Littérature pour la jeunesse est si grande !

Yael Hassan

Le 20/11/15

Attaquons de bonne heure ce matin, la journée promet d'être longue. Et cette semaine, vous avez été tout juste plus nombreux à écrire à Cécile, notre intermittente du standard qui a lancé, la semaine passée, une question tout à fait innocente : quel est l'adjectif formé sur le nom commun samedi, un peu comme dominical pour dimanche ?

Christine : Excellente et sabbatique lecture !

C'est nous qui vous remercions d'avoir pris le temps de nous répondre... Et pour ce qui est de vos questions à notre rédaction, voici immédiatement les élus.

Rageous
J'ai jamais d'mandé à figurer dans vot' lett' d'information...
mais j'en suis pô mécontent.

Cécile : Eh biennnnnn.... merci tout d'abord, mais soyez assuré surtout que nous ne pratiquons pas, ni manuellement, ni technologiquement la rentrée massive d'adresse glanée çà et là pour grossir les bases de données. Les inscriptions se font par la seule volonté du peuple, et n'ont même pas besoin de baïonnettes pour en sortir. Tout se déroule là.

Victor : (sourire) On peut le dire comme ça. En fait, la rédaction est composée de quelques piliers de comptoirs virtuels, qui interviennent et rédigent chaque jour. D'autres sont des proches, amis ou lecteurs qui souhaitent nous aider en envoyant des actualités qu'ils ont traitées. Mais on pourrait leur trouver un logement sur le serveur... si ça ne coûtait pas si cher ! (rires)

Mireille C. 43 ans, institutrice
Vous ne donnez jamais de conseils de lectures
comme d'autres sites ?
Nicolas : Non. Bien vu.
.....
.....
Je plaisante. En fait, la réponse est bel et bien non, simplement parce que d'autres le font, et qu'à force d'avoir trop de conseils, même si on peut en recouper certains, finalement on ne sait pas trop quoi lire. Pour l'instant, nous essayons de mettre une chronique de livre en ligne chaque jour, pour ne pas noyer tout le monde. Par la suite, on verra si deux par jour peut être intéressant.

Clément : ah, ah, AH AH AH AH ! Oui, ça arrive. Mais c'est idiot de le faire. Nos sujets peuvent être intégralement repris par quiconque accepte de nous citer comme source, étant donné que l'information, c'est souvent moi qui me suis creusé la tête à la rédiger. Si l'on plagie, des tas d'instruments permettent de le découvrir : généralement on arrive à s'arranger. Peut-être qu'un jour on en fera un sujet...

Merci en tout cas de vos messages. N'hésitez pas à nous en envoyer d'autres à l'adresse suivante Courrier des lecteurs. Bien sûr, si nous ne vous répondons pas tout de suite, inutile de vous affoler, nous ferons au mieux...