Petite et grande histoire des légumes

Depuis hier, deux iPad sont arrivés chez Hachette France vient-on d'apprendre, et ce fut l'occasion de tester non seulement la bêbête... avec une application Twilight dédiée. Alors, l'application iPhone Twilight, tirée du roman graphique était déjà connue, certes, mais désormais, c'est une version de l'adaptation du livre Fascination, en version anglaise qui a été créée spécialement pour l'iPad.

Sortie le 3 avril, l'application faisait partie du top 100 des app les plus téléchargées après seulement quelques heures de diffusion dans les tubes de l'AppStore. Pour les heureux détenteurs d'une des tablettes d'Apple, on pourra facilement essayer Twilight The Graphic Novel, Lite, depuis cette adresse.

« Stephenie Meyer’s bestseller Twilight is being adapted as a graphic novel! Beautifully rendered, this free official lite version of the first installment of Twilight: The Graphic Novel will show you the first several pages. The full graphic novel will be ready in a few weeks! »

Or, une bonne nouvelle ne vient pas seule, puisqu'en creusant un peu le sujet, toujours dans l'AppStore, une version estampillée Pika, la maison qui a publié le roman graphique, également diffusée le 3 avril, est disponible, à cette adresse.

Ce qui est intéressant, c'est que la version présentée, est décrite comme disponible pour iPhone : « La saga culte TWILIGHT arrive sur votre iPhone pour vous procurer un plaisir de lecture inédit et original. Redécouvrez l’œuvre de Stephenie Meyer grâce à cette nouvelle application ! » Et que la capture d'écran présentée, est celle de l'iPad. Nous sommes en train de faire plusieurs tests pour vérifier que les versions, françaises ou anglaises, soient lisibles sur l'iPhone et l'iPod Touch.

Malgré nos tests, les deux applications sont exclusivement dédiées à l'iPad... Dommaaaaaaaaaaaaaaaage !

Il aura suffi d'une journée, celle du samedi, quand l'Apple Store de New York a ouvert ses portes, et laissé les fans boys se ruer en masse dans la boutique pour se procurer le précieux. Un iPad... Avec 300.000 précommandes, les ventes durant la seule journée de samedi s'évaluent entre 600 et 700.000 exemplaires. Mais l'aventure ne fait que commencer... [Mise à jour : Apple annonce officiellement plus de 300.000 ventes]

Les premières impressions de nos confrères sont assez unanimes : si la réaction de 01Net avait été tranchée (« C'est le premier ordinateur qui nous fait oublier qu'il s'agit d'un ordinateur ») on semble ne pas non plus se lasser de la vitesse de réaction du processeur qu'il contient. Bien que les caractéristiques complètes ne soient pour le moment pas connues, le bêbête est une vraie brute dans les calculs et surtout dans les résultats...

Pour Jérôme Colombain, de France Info, l'iPad représente « de nouveaux horizons éditoriaux et économiques », et de saluer légèreté, clavier virtuel et une prise en main simple - tout en regrettant l'absence de port USB entre autres...

Chez Ere numérique, on déplore également l'absence de webcammais surtout, on réfléchit à l'usage : « En fait, c’est l’usage qui va déterminer s’il faut s’orienter vers l’un ou vers l’autre. S’il s’agit d’écrire régulièrement, que ce soit des textes ou des mails, s’il s’agit de stocker beaucoup et souvent comme des photos et des vidéos en déplacement, c’est clairement l’ordinateur qui sera le plus adapté. S’il s’agit de consulter le Web, de lire, de jouer, de regarder des photos et de consulter ses mails sans répondre longuement, l’iPad semble le mieux placé. »

Chez ReadWriteWeb, on parle d'une expérience plus intime, certes, d'un objet rapide, un peu lourd et magique et surtout des heures d'utilisation « qui, il faut l’avouer, ont été plus qu’agréable ».

Les gars de Zone numérique notent deux points - avec peut-être un peu d'enthousiasme dans la voix... - qui leur semblent essentiels :

Mais pour ce qui est des critiques ou des qualités, ne s'éloigne pas trop de ce qui a été dit - un petit point sur la casse qu'il faut tout de même noter. Et surtout, l'objet est peut-être à un tarif relativement raisonnable, mais inciterait à la dépense.

Mais ce qui marquera surtout, c'est que l'iPad est à peine sortie, que déjà une possibilité de jailbreak a été dévoilée. Cette solution permet de contourner les contraintes imposées par Apple, et notamment celles qui font que l'on doit passer par l'AppStore pour arriver à installer des applications tierces.

Bien évidemment, cette pratique est interdite et ferait sauter votre garantie...

Les premiers prix des salons SFFF commencent à arriver ; Mardi dans la soirée, ce sont les qui ont annoncé les prix collégiens et lycéens et une fois de plus, nous pouvons dire que les jeunes lecteurs ont bon goût…

Dans une ville basse enveloppée d'un brouillard opaque – la nox –, les hommes sont contraints de pédaler ou de marcher sans cesse pour produire leur lumière. Comme l'espérance de vie y est courte, la loi impose aux adolescents de se marier et d'avoir un enfant dès l'âge de dix-sept ans. Lucen a peur de perdre celle qu'il aime, la rebelle Firmie, qui refuse de se plier à la règle. Il sent aussi ses meilleurs amis s'éloigner de lui. L'un d'eux, Gerges, s'apprête à rejoindre la milice qui terrorise les habitants, un autre, Maurce, un groupe hors-la-loi. C'est l'heure pour Lucen de faire des choix qui détermineront toute son existence. Au même moment, dans des territoires épargnés par la nox, la jeune Ludmilla ne se résigne pas au départ forcé de Martha, la gouvernante qui l'a élevée, injustement renvoyée par son père. Elle décide de tout tenter pour la retrouver.

Nox - Yves Grevet - Syros.

9782748512892

Six jours. C'est le temps qu'il reste à Emrodes, le souverain de Loar, pour répondre à l'ultimatum du royaume de Melen, qui cherche à étendre sa domination sur l'ensemble des mondes connus. Pourtant, sur l'échiquier spatial, d'autres forces ourdissent leurs trames… Les prêtres de la planète Sainte manigancent pour gagner en influence ; les mondes périphériques, riches d'une science génique portée à son paroxysme, préparent un contact imminent ; auprès des puissants, mercenaires Latars et conseillers spols distillent leurs précieux services…
Pendant ce temps, dans les profondeurs océanes de Loar, les daofined paraissent sereins, indifférents aux rivalités humaines. Au-delà de l'émotion attendue, leur cantilène annonce-t-elle de nouveaux désordres ?

Loar - Loïc Henry - Folio SF
9782070446674

Les Imaginales, cette année, auront lieu du 22 au 25 mai et toujours à Epinal.

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J'étais déjà lecteur avant de devenir auteur. Et je lirai toujours si jamais je me lasse d'écrire. Avec mon livre sur l'enfer aux Éditions de la Différence, j'ai la chance d'écrire, pour changer, un vrai livre de lecteur.

Avec les Editions de la Différence

J'ai pour le concevoir joui à fond des trois plaisirs de la lecture : la chasse au livre approprié dans une bibliothèque à 7 millions de références (la BnF), la pêche aux grands souvenirs en rouvrant chez soi les livres de toute une vie, la cueillette des conseils de lecture provenus d'amis pertinents. Plaisirs primitifs. J'ai poursuivi l'enfer à travers une forêt de livres.

Ce sont souvent les plus grands esprits de leur temps qui ont cultivé la mythologie des lieux infernaux et entretenu la mémoire des outrances qui s'y déroulent. Immenses poètes, philosophes importants, religieux sanctifiés. Leur imagination fertile est comme du vin jamais éventé, qui enivrait hier et qui enivrera demain. L'enfer qui noue la mort à la violence, qui fait de l'humain sa pâture, nous sublime en définitive.

Il attire donc des écrivains magnifiques, mais aussi des scribes plus naïfs, qui, enchantés de la mort comme d'une vitamine à leur talent, échappent à la médiocrité d'un trait de plume.

L'anthologie de leur diversité, depuis neuf siècles avant Jésus-Christ jusqu'à hier, est pour moi l'histoire d'une increvable violence de ton devant la mort.

Au raccourci pour l'enfer que constitue le choix de 204 auteurs par un lecteur halluciné de lire ce qu'il lit, car le voyage secoue la boussole, s'embranche un non moins géographique échantillonnage d'images. Correspondances notoires entre le visible et l'écrit. Par des images poignantes, une même véhémence des sentiments.

Des œuvres anciennes aux inédites, des plus archaïques aux plus contemporaines, des graphiques aux picturales, du fusain au vermillon, du cobalt à la sculpture, la cruauté de la condition mortelle et du désordre infernal s'expose aux yeux, ou avec gravité ou avec de la peur, ou encore avec un humour qui sauve : Goya mais Arman. Delacroix mais Daumier. Zurbaràn mais Félicien Rops.

L'écriture d'Ernst Jünger mais le travail de Michel Aubry (je vous recommande ses deux expositions personnelles simultanées, au Credac d'Ivry-sur-Seine jusqu'au 15 décembre, et à Paris 3e à la galerie Eva Meyer jusqu'au 14 décembre 2013). À la folie qui emporte en enfer les hommes de plume répond le formidable discours muet de l'art, qui lui aussi, n'est-ce pas étrange, raconte des histoires.

                                                                                   Hugo Lacroix