New York versus El Zapotito

Les concours se suivent, mais ne se ressemblent pas. C'est le moins que l'on puisse dire : quand on vous donne tous les droits, vous, vous les prenez ! Alors pour une fois que l'on vous demandait de nous dire pourquoi VOUS méritiez les albums du Lombard que NOUS faisions gagner ce week-end, eh bien il faut reconnaître que l'on n'est pas passé loin de la crise de subjectivité aiguë.... La prochaine fois, on le saura et on prendra plus de pincettes.

Peut-être pas d'ailleurs, parce que pour le coup, nous, nous avons bien rigolé...

Allez, tout de suite les vainqueurs qui se sont mieux dépatouillés que les autres en sachant vendre leur carcasse.

Fanny : Mélomane de formation et coeur brisé de profession, il me revient comme un droit de recevoir le titre de Love Song, parce que j'en ai presque inspiré le scénario. J'entends d'ailleurs réclamer des dommages et intérêts aux auteurs, mais à défaut, une compensation à l'amiable suffira avec ce tome 3...

Habib : Vous en avez tout de même de la chance de m'offrir ce titre. Moi. Tout de même. Ma maman pourrait en témoigner, il n'y a pas meilleur candidat que son fil pour remporter un tel titre. D'ailleurs, je la mérite tellement que je serai bon prince, je vous dédicacerai mon prochain album que je ne devrais pas tarder à sortir !

Mathieu : En 3. 1 : personne de confiance déjà détentrice des deux premiers opus et qui voit ici l'occasion d'être remercié pour sa fidélité. 2 : lecteur sympathique et attachant qui a rompu avec sa copine, juste pour ressembler à Boulette. 3 : La BD sera très bien reçue dans ma boîte à lettres que j'ai molletonnée spécialement pour l'occasion.

Et pour La légende du Changeling :

Lucie : Étant donné que vous avez encaissé le chèque de XXX € que je vous ai fait parvenir pour obtenir la BD, j'imagine que ce seul rappel à l'ordre suffira pour que vous vous souveniez de notre accord. C'est qui la taulière ? ^^

BenJ : Bonjour à tous. Voilà, ce n'est pas la première fois que je participe à un concours, sachant pertinemment que je vais gagner, sauf que c'est la première fois que je suis papa. Quelle meilleure raison pour que je gagne ? Salut à tous !

Denis : (à lire avec un accent sicilien ) Pourquoi moi ? Attendez, vous posez la question sérieusement ? Ma, qué... Vous devez plaisanter. Attendez, je vais vous faire une proposition que vous ne pourrez pas refuser : vous me faites gagner par le pouvoir de l'arbitraire et tout le monde est heureux de m'avoir rendu heureux...

Le Sabre de Shibito nous plonge dans un japon médiéval et fantastique avec quelques traces d'alchimie laissées par le passage des Hollandais.

Kinzô un apothicaire ambulant fait route avec un acteur itinérant sous la bonne garde d'un impressionnant samouraï, à travers les terres des plaines d'Adachigahara. La légende dit que des démons s'y trouveraient. Et nos compagnons ne sont guère rassurés. À l'exception du samouraï, qui semble avoir une idée en tête. Voler les biens de l'acteur et de l'apothicaire.

Il était sur le point d'y parvenir lorsqu'un étrange personnage fait irruption et les met en garde avant de disparaître. Hélas son intervention n'aura guère servi puisqu'une femme semblant venir de la foudre fait une entrée fracassante en tuant le samouraï et l'acteur. Kinzô n'aura d'autre choix que de la suivre en portant le cadavre du samouraï. Bientôt son destin ne lui appartiendra plus....

Une époque difficile

Truffé de références historiques et de légendes du Japon féodal, Le Sabre de Shibito, vous transportera dans un monde où l'on n’est jamais vraiment à l'abri. On ne peut se raccrocher à aucune valeur sûre, il n'y a pas de gentils. Shibito lui-même semble assez sanguinaire, cela dit on pourrait comprendre qu'il se soit levé du mauvais pied. Finalement, on est perdu, un peu comme le personnage principal de ce tome, Kinzô, un apothicaire assez veule, plutôt lâche, et franchement vénal. Et on en vient à le prendre pour référence tant il semble être le personnage le plus bon de l'histoire.

L'ambiance n'est donc pas festive même si l'humour est présent. Les mangaka ont réussi à bien faire sentir, à quel point la vie était dure dans le Japon de la période Sengoku (NDLR : entre le XVe et le XVIIe siècle) et à quel point on ne pouvait se fier à personne.

Les dessins sont épurés. Les trames sont très peu utilisées, le dessinateur Missile Kakurai, leur préférant des crayonnés bien marqués. Ainsi les cases ont l'air aérées, le dessin est clair et tout cela renforce le côté réaliste de ce titre, et paradoxalement cela donne une teinte irréelle et imaginaire lorsque des éléments fantastiques sont introduits.

Un avis mitigé

Ce premier tome ne dévoile pas grand-chose. Certaines bases sont posées, on sait d'où vient Shibito et quelle est sa mission, on connaît sa relation avec Kinzô et on découvre cet univers désolé pris entre guerres féodales et fantastique. Un fantastique introduit essentiellement par des références à l'alchimie. Les légendes du Japon ne prennent pas vie dans ce premier tome du Sabre de Shibito. Pourtant beaucoup de questions restent en suspens et on n'est pas vraiment happé par le scénario, ne sachant pas trop vers quoi il tend.

Le Sabre de Shibito reste agréable à lire tant pour son contenu historique et légendaire que pour ses dessins empreints de réalisme, clairs et aérés. La curiosité du lecteur sera probablement piquée et il aura envie de savoir vers quoi tout cela va bien pouvoir le mener, tout en restant sur une certaine forme de réserve. Le deuxième tome sera donc essentiel pour se faire une bonne idée de ce titre.

Le Sabre de Shibito de Missile Kakurai pour les dessins et d'Hideyuki Kikuchi pour le scénario est édité par 12bis. Le tome 1 compte 208 pages, que vous pourrez vous procurer pour 6,50€.

Mieux que la bourse, investissez dans les livres ! Il s’avère que vous aurez toutes les chances de faire des placements nettement plus rentables sur le long terme. Mais attention, encore faut-il savoir déceler quels seront les auteurs d’aujourd’hui qui seront recherchés demain…

Quant aux grands classiques du passé, il faut déjà avoir une mise de départ afin de pouvoir rentrer dans le jeu. Des livres signés ou encore des éditions originales peuvent alors rapidement atteindre plusieurs milliers d’euros. Certaines ventes défraient régulièrement la chronique, à l’image de tableaux de peintres célèbres.

Sur internet, le spécialiste de la vente de livres anciens et rares reste AbeBooks. En réalité, ce site est une plate-forme qui permet de proposer quelques 110 millions de livres neufs, d’occasion, anciens et rares mis en vente par plus de 13.500 vendeurs dans le monde entier. AbeBooks fait le lien entre l’acheteur et le vendeur, charge à se dernier d’expédier la commande qui lui a été transmise par le site.

Quelques ventes records :

Certaines ventes peuvent rapidement atteindre plusieurs milliers d’euros. C’est ainsi que le livre le plus cher jamais vendu sur AbeBooks est une édition originale du Hobbit de JRR Tolkien, vendue à plus de 50.000 €. En 1937, seuls 1.500 exemplaires ont été publiés et le livre a immédiatement connu un succès formidable. Le prix de ces quelques éditions originales continue de grimper, se souciant peu de la crise économique actuelle.

En 2003, un certain Dan Brown met fin à ses activités de compositeur pour se consacrer à l’écriture de thrillers. Auteur parmi tant d’autres, il ne réunit à ses débuts qu’une poignée de lecteurs lors de ses séances de dédicaces. Pourtant, ces lecteurs avaient l’œil ! En mai 2006, lorsque le Da Vinci Code sort au cinéma, une édition originale signée du Da Vinci Code est vendue sur AbeBooks pour plus de 3.000 € !

Comment déceler le bon cheval...?

Mais dénicher le prochain Sartre, Camus ou Le Clézio requiert un œil expérimenté et quelques connaissances de base. Voici les facteurs qui, selon AbeBooks, sont propres à faire monter rapidement la valeur d’un livre :

« - Tirages limités : à moins que l’éditeur ne pense avoir déniché le prochain Harry Potter, les tirages des éditions originales d’auteurs inconnus sont généralement limités. Les coquilles et autres erreurs d’impression poussent parfois à limiter le tirage.

- Vive la presse : un article dans Le Monde, et votre livre devient un must !

- Bouche-à-oreille : l’engouement populaire peut augmenter la valeur d’un livre. De nombreux bestsellers, tel Les cerfs-volants de Kaboul, doivent leur succès au bouche-à-oreille.

- Disparition de l’auteur : triste, mais avéré : le prix des œuvres d’un auteur augmente généralement au décès de celui-ci.

- Prix littéraires : un prix littéraire fait exploser les prix d’un livre. Tenez-vous informés !

- Cinéma : l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire peut augmenter la valeur d’un livre, même des années après sa sortie.

- Controverse : censure, interdiction, plaintes et poursuites judiciaires… autant d’événements qui font parler du livre, qui prend alors de la valeur.

- Patience : Rome ne s’est pas construite en un jour ! Soyez patient, attendez que la demande augmente, et prenez soin de vos livres. »

Reste un ultime facteur, et non des moindres : la chance !

À l'occasion de la journée mondiale du livre et du droit d'auteur, Google, le LitCam et l'Institut pour l'apprentissage tout au long de la vie de l'UNESCO associés à 25 autres organisations du monde entier ambitionnent par le biais du site Literacy project de « faire connaître et partager des outils visant à promouvoir des projets innovants en matière de lutte contre l’illetrisme ».

Aujourd'hui donc, puisque nous sommes dans la journée mondiale du livre et du droit d'auteur, ils vous donnent rendez-vous sur le site Literacy project pour y découvrir « Livres personnalisables, dessins animés sous-titrés, bandes dessinées interactives, projets visant à inciter des villes entières à s’intéresser à la lecture… la page Internet des initiatives innovantes pour la journée mondiale du livre présente des projets lancés au niveau local, national et international, et met les outils et les informations utiles, gratuitement à la disposition d’autres organisations à travers le monde. »

Un espace de rencontres et d'échanges

En outre le site permet aux différents organismes qui s'occupent d'alphabétisation de se retrouver d'échanger leurs outils et leurs méthodes. Une « carte d'alphabétisation » facilite la localisation de ceux-ci et la prise de contact avec eux. Les visiteurs quant à eux pourront y trouver pas mal de documents utiles sur la question et même discuter avec des spécialistes de tous pays sur le forum.

Une solution à « l'échelle mondiale »

Karin Plötz, directeur d’Education for the Future de LitCam explique « Les problèmes mondiaux requièrent des solutions à l’échelle mondiale, et nous pensons que la coopération et la collaboration sont essentielles pour gagner la guerre contre l’analphabétisme et l’illetrisme ». Il est évident que dans cette optique internet semble le meilleur moyen de rassembler tous les acteurs concernés par le sujet, et de faire avancer le plus rapidement possible les moyens d'apprentissage.

L'importance d'internet

Santiago de la Mora, Responsable du programme Google Recherche de Livres pour l'Europe le confirme « Les univers de la technologie, de la littérature et de l’apprentissage se doivent de jouer un rôle à leur mesure, pour contribuer à résoudre les problèmes de l’analphabétisme et de l’illetrisme. Nous sommes très heureux d’être impliqués dans ce projet et de pouvoir aider à construire une plate-forme qui permettra aux organismes d’alphabétisation, de lutte contre l’illetrisme et de promotion de la lecture, de se rencontrer et d’échanger leurs meilleures pratiques et leurs outils ».

Attention, cependant le site n'existe qu'en versions anglaise, espagnole ou allemande. Cela dit pour qui possède un peu de vocabulaire dans l'une de ces trois langues, la lecture du site ne devrait pas poser trop de problèmes.

Un auteur australien a fait paraître un livre qui flirte avec un sujet tabou : les rapports que peut entretenir un professeur et son élève. Mais pour Peter Goldsworthy, Everything I Knew est avant tout un recueil de nouvelles qui parle des relations parfois ambiguës qui se créent entre l'une et l'autre.

S'appuyant sur les souvenirs de son enfance, Peter avoue qu'il a depuis longtemps voulu explorer cette tension entre l'enseignant et l'étudiant, et ses propres fixations, durant ses études. Un livre qui interpelle alors qu'en Australie, une enseignante s'est retrouvée enceinte du fait de l'un de ses étudiants. Un vrai scandale : elle fut renvoyée de son établissement.

Peter n'a jamais 'conclu' avec l'une de ses profs, « j'aurais aimé être aussi chanceux », plaisante-t-il, mais ce livre est pour lui une manière d'analyser ce qu'il a pu ressentir. « Une prédation ou une naïveté excessive ? » Et surtout, existe-t-il deux poids, deux mesures dans ces histoires d'amour ?

Son intention n'est pas de légitimer ces relations, de même qu'il condamne sans appel les actes de pédophilies, et sa conclusion, montrant à quel point elles peuvent être catastrophiques, le démontre bien. Simplement, il faut, selon lui, accepter de parler, d'évoquer ce sujet, sans « l'indignation morale », qui caractérise le comportement actuel. « Nous vivons dans une époque où l'indignation est monnaie courante », au risque de jouer au berger qui criait au loup.

Ce livre essaye alors d'embrasser - hum - la complexité de cette relation, en sortant du clivage tout noir ou tout blanc. « Nous, êtres humains adorons être terrifiés, que ce soit par le changement climatique ou le krach boursier. Nous aimons vivre dans des films d'horreur. » Alors ces relations impossibles n'appartiennent-elles pas à une constante de la peur ?

Pour qui a traversé cette période de trouble émotionnel, il devrait être simple de comprendre que la situation n'est pas si évidente, estime-t-il.

Si l’on a souvent vu de grands auteurs écrire des aventures futuristes qui, après quelques décennies, ne l’étaient plus vraiment, peu de sports peuvent se vanter de trouver leur origine dans une bande dessinée. Et pourtant, il en est ainsi du chess-boxing.

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Ce sport, alliant le travail du corps et de l’esprit, fait converger les échecs et la boxe. Au sein d’une partie d’échecs classique viennent s’intercaler des rounds de boxe. Le premier joueur qui est k.-o. ou échec et mat a perdu la partie…

Tout est parti de l’album Froid Equateur (1992) d’Enki Bilal, troisième volet de la Trilogie Nikopol, qui a tout de même été élu meilleur livre de l'année 1992 (tous genres confondus) par le magazine Lire.

Le dessinateur français met en scène ce nouveau sport dans un Paris futuriste ultraviolent en 2023. Et que croyez-vous que l’on fait ? On tente de s’imaginer que cette violence n’est pas vraiment futuriste et que rien ne nous empêche de l’amener directement dans notre tendre époque…

L'artiste Iepe Rubingt décide de donner corps au chess-boxing :

Il faut attendre 2003 pour que l’artiste néerlandais Iepe Rubingh décide de prêter vie à l’idée proposée dans l’album d’Enki Bilal. Tout d’abord l’entreprise n’est qu’art. Mais, rapidement cela devient un sport à part entière.

C’est alors la création de L’Organisation mondiale de chess-boxing (WCBO) et le premier championnat mondial est organisé à Amsterdam. Qui remporte ce premier tournoi ? Iepe The Joker. Autrement dit le fondateur de la discipline, Iepe Rubingh… Désormais, c’est un sport qui a ses propres règles et des clubs commencent à se former un peu partout dans le monde. Cependant, la France reste encore peu touchée par ce mouvement.

Les règles du jeu :

Un match se déroule au maximum sur 11 rounds répartis comme suit : six rounds de 4 minutes aux échecs et cinq rounds de 2 minutes à la boxe. C’est le round d’échecs qui commence. Le round d'échecs est joué à cadence rapide sous la forme d'un "blitz", chaque joueur dispose d'un total de 12 minutes. Une pause d'une minute est accordée aux joueurs entre chaque round.

Le match se termine soit lors d'un échec et mat (échecs) soit si le temps alloué est écoulé pour l'un des athlètes (échecs), soit en cas d'abandon d'un des adversaires (échecs ou boxe), soit en cas de K.-O. (boxe) et après une décision de l'arbitre (boxe).

Alors, si vous êtes intéressés par ce sport d’un genre nouveau, sachez que l'Organisation mondiale de chess-boxing cherche précisément à s’implanter en France. Il faut tout de même un bon niveau aux échecs pour espérer pouvoir enfin donner quelques bons crochets à cet adversaire dont la tête ne vous revient jamais en tournoi… Il est demandé d’avoir un score d’au moins 1800 dans le classement ELO qui évalue les joueurs d’échecs.

Tout le monde se l'est demandé : y'a-t-il une vie après Potter pour Scholastic et Bloomsbury ? Si la réponse n'existe probablement pas, reste que le simple nom de Rowling remue les foules et qu'il y a encore quelque chose à en tirer.

Pour preuve le manuscrit 'Les contes de Beedle le Barde', qui avait été vendu aux enchères et acheté par Amazon en décembre dernier, sera commercialisé en Angleterre et aux États-Unis à compter du 4 décembre. Une date particulièrement propice, puisque proche des fêtes. D'autant que le cyber-libraire Amazon participera aux réjouissances.

Si aucune traduction n'est pour le moment envisagée, on pourra raisonnablement s'attendre à ce que les éditeurs s'y attellent.

Les revenus liés à ces ventes iront à l'association The Children's Voice, qui avait déjà reçu les revenus liés à la vente pour 2,7 millions d'euros, du manuscrit rare acheté par Amazon. « Cet accord exclusif (...) générera des millions de livres pour aider les enfants vulnérables », explique un communiqué commun, que relaye l'AFP.

Des intervenants extraordinaires

Les cinq contes seront accompagnés d'ajouts et de notes rédigés par ... Albus Dumbledore, directeur de l'école Pouldard et magicien de renom, mais également d'une introduction signée, elle, de la main de Rowling. Amazon proposera même pour l'occasion 100.000 exemplaires qui se rapprocheront « aussi fidèlement que possible l'apparence et le toucher du Beedle d'origine ». Les ventes pourraient rappoter, du moins tout le monde le souhaite, environ 4 milions £.

Gallimard, contacté par nos soins n'a pas pu nous répondre concernant un éventuel achat des droits de ce livre, en cas de traduction.