rapporte que l'ouvrage He Who Must Be Obeid des journalistes Kate McClymont et Linton Besser a été retiré des ventes par Random House Books Australia, son éditeur, l'ouvrage faisant l'objet d'une action en justice. Paru le 30 juillet dernier, il traite de la corruption qui entourerait Eddie Obeid, homme d'influence du Australian Labor Party, et ancien membre du New South Wales Legislative Council.
Eddie Obeid
C'est cet après-midi même que Random House a expressément demandé aux libraires de retirer l'ouvrage de leurs étagères - et de leurs sites. Une décision qui n'est pas sans choquer la profession : l'ouvrage connaissait depuis sa parution un succès qui avait rapidement fait de lui un best-seller, ainsi que l'indique notamment un porte-parole de l'Abbey's Bookshop à Sydney.
« Nous avons encore un stock énorme d'ouvrage parce que nous avons déjà vendu le premier », a expliqué celui-ci. Encore visible sur le site de l'éditeur il y a peu — bien qu'une bannière avertisse de son indisponibilité — le livre est désormais introuvable sur le net.
En effet, une simple recherche Google à partir du titre du livre permet d'afficher quelques pages parmi lesquelles Random House Books Australia et Amazon.... un simple clic suffira à s'apercevoir que les pages sont désormais inaccessibles. Contacté par les journalistes australiens, Random House n'a pas souhaité donner de commentaires.
Dans un article du Sydney Morning Herald paru le jour même de la sortie du livre, Kate McClymont racontait comment elle avait surpris une conversation de vingt minutes entre Eddi Obeid et sa secrétaire.
J'avais contacté par téléphone le bureau d'Eddie afin d'obtenir quelques commentaires à propos d'une autre affaire peu glorieuse qui touchait Eddie. Son attachée de presse de l'époque avait pris l'appel sur son téléphone portable. Mais elle avait oublié de raccrocher. Aussi avais-je pris pendant une bonne vingtaine de minute des notes sur la manière dont ils essayeraient de me berner, et les mensonges qu'ils pourraient bien trouver pour cela.
Je rappelais ensuite leur bureau et lançait : «Bien que j'aimerais continuer à écouter encore longtemps vos manigances dans le téléphone que vous avez oublié de raccrocher, j'ai mon article ; aussi, souhaitez vous que je cite une des phrases que vous aviez prévu de me donner ? »
Et bien que l'action en justice ne semble, selon The Australiann pas menée par un membre de la famille de l'homme politique, la réponse d'Eddie Obeid en dit peut-être long sur la valeur de l'action en justice menée aujourd'hui contre le livre : « Oh f*** »