Aimer autrement

Suite et poursuites des listes de prix littéraire de la rentrée, et pour continuer, c'est le Femina qui nous sert un gros stock, avec plusieurs auteurs mentionnés dans d'autres selections. Est-ce à dire qu'ils ont quelque chose d'intéressant, au point d'avoir retenu l'attention des jurés ? Hmm...

Inutile de vous faire languir : voici la liste des livres sur lesquels vous ruer - ou pas.

Romans étrangers

Le Femina sera décerné le 9 novembre prochain. L'an passé, c'est l'ouvrage de Jean-Louis Fournier, Où on va, papa ? qui avait remporté la majorité des suffrages.

Alternative au Goncourt, le Femina est l'an passé entré en conflit, légèrement, avec le Médicis, qui a eu besoin de faire chambre littéraire à part, en étant décerné à des jours différents...

On sait déjà que Laurence Fishburne participera à l'adaptation produite par Harvey Weinstein, du livre de Paulo Coelho, l'Alchimiste. Durant le festival de Cannes, Weinstein s'est fendu de quelques révélations concernant notamment le budget du film : 60 millions de dollars (US). Et les prises de vue et repérages commenceront à la fin du printemps ou au début de l'été.

« C'est un livre qui m'a réellement inspiré, ajoute Weinstein. Je participerai personnellement à sa production. J'ai rarement produit des films, comme vous le savez. »

Publié voilà 20 ans ou presque, le livre raconte l'histoire de ce jeune berger andalou, Santiago, qui parcourt l'Afrique en quête de ses rêves et rencontre... un alchimiste. Aujourd'hui, on compte environ 65 millions d'exemplaires vendus à travers le monde. Les thèmes abordés touchent une certaine universalité : le voyage, la spiritualité, la jeunesse, l'amour, bref, de quoi pouvoir toucher en effet les 56 langues dans lesquelles il a été traduit.

« Je suis très heureux que le livre soit réalisé et filmé de la façon dont je l'imaginais et le souhaitais, et j'espère que l'esprit et la simplicité de mon travail seront respectés », commente Coelho, le plus adepte du piratage des auteurs.

Fishburn, qui a marqué les esprits, justement, dans Matrix, s'estime « l'homme le plus heureux sur la planète », ayant été engagé pour le rôle principal, mais également pour la réalisation. À 46 ans, il avait déjà travaillé sur le script depuis quelques années, mais le projet et son développement étaient bloqués depuis 2003. « C'est merveilleux d'adapter ce roman bien-aimé sur grand écran », conclut-il.

Pour le rôle de Santiago, pour le moment, pas de nom, Weinstein est en recherche, de même pour Fatima, mais Penelope Cruz serait fortement envisagée.

Aux abords des grandes tables, et parfois même dans des lieux plus modestes, on retrouve aisément ce livre que l’on signe ou que l’on regarde pour attiser notre petite curiosité : « qu’est-ce qu’ils y ont écrit, les autres ? » Vous avez bien entendu reconnu là le livre d’or…

Si l’on écrit, c’est souvent pour être lu. Et sur un livre d’or, plusieurs destinataires sont envisageables. En premier lieu, les tenanciers de l’établissement chez qui l’on signe le livre. Mais en second, il y a le nombre considérable de petits curieux qui viennent chercher dans l’épaisseur des pages noircies quelques noms connus.

Dans certains coins de France et dans certains établissements, il est plus aisé qu’ailleurs d’assouvir sa curiosité et de trouver quelques célébrités sur les pas desquelles on peut se ranger. Si le livre sert souvent de cahier de doléances concernant l’ambiance du lieu, la qualité de la cuisine, du service, on retrouve aussi quelques mots plus inattendus.

Des griffes de stars :

Certains parents amusés ont laissé la plume entre les mains de leur enfant en passe de maîtriser le français écrit : « Mersi, s'etai geniale. » Ou bien encore cette personne sans doute très pressée : « c t + tôt bien a 1 2 c 4 ».

Pour les éternels curieux, on peut trouver aussi des lettres peu familières à notre regard : sans doute quelques Japonais de passage. Mais ce qu’on aime le plus ce sont les griffes de stars…

En voici quelques-unes, trillées sur le volet : la chanteuse Diam's : « J'ai kiffé. Les Vapeurs, ça déchire. Parole de boulette. » Mais aussi Philippe Bouvard : « Avec la seule vraie reconnaissance, celle du ventre. » Omar : « Merci pour ce repas, c'était le deuxième meilleur de toute ma vie. » Ou encore Franck Dubosc : « Comme les moules sont bonnes. »

Hier, Nicolas Sarkozy était de corvée : en vue de désamorcer quelque peu le rassemblement qui frappera mardi prochain, le Président a donné de sa personne pour rassurer les professeurs, parce qu'« on les aime, on les respecte, on les admire ».

Au cours d'une table ronde à Saumur, nous informe La Tribune, on apprend que le président, entend « leur parler franchement aussi ». En compagnie de Xavier Darcos, M. Sarkozy a souhaité témoigner de la « bonne foi » et de la « bonne volonté » présidentielle, sans jouer au petit jeu coutumier. « C'est pas forcément plus d'argent, plus de postes, plus, plus, plus ! (...) Ça peut être mieux, mieux, mieux ! »

Aucune concession dans l'ensemble, rapportent nos confrères, même si le malaise « est incontestable parce que le boulot est devenu plus difficile ». Pour autant, corporatisme et immobilisme sont bannis du vocabulaire présidentiel, pour qui « être à l'écoute, ça veut pas dire que tout le monde s'arrête ! » Et surtout, il ne reproduira pas les erreurs de ses prédécesseurs : « Tous les gouvernements de gauche et de droite ont eu sincèrement la volonté de s'investir, mais chaque fois ils disaient : 'c'est trop difficile' [...] et à la première manifestation ils arrêtaient tout ».

Résident de la République

Sans mettre en péril ni menacer le statut des enseignants, lui qui est « évalué tous les jours », il rappelle que souplesse dans la carrière ou l'enseignement, autant qu'évaluation ou culture de la réussite ne présentent aucun danger. Et si les syndicats resteront sur une frustration de n'avoir pas pu échanger avec le président, il aura tout de même évité la huée que lui réservait un accueil de sifflets et de protestation... Celui que M. Fillon a connu lundi, dans un lycée du XVIe arrondissement...

Stephenie Meyer ne comprend toujours pas qu'on accole son nom à celui de Rowling, mais l'auteure d'Arizona a dû omettre de consulter les chiffres de vente du dernier tome de la série Twilight, intitulé 'Breaking Dawn'. Des milliers de fans ont fait la queue devant des librairies américaines pour se le procurer quand il est sorti et savoir enfin ce qu'il advient de Bella et de son amour pour le vampire Edward.

« J'aime encore plus qu'Harry Potter parce que les personnages sont un peu plus vieux et plus romantiques », explique une lectrice. Et avec 7 millions d'exemplaires vendus à travers le monde, traduits en 20 langues, on se demande comment Stephenie a pu passer à côté de la comparaison.

Car sans doute, Rowling a été la plus rentable des écrivaines, depuis toujours. Et à travers toute l'Amérique du Nord, les tomes de 'Breaking Dawn' ont connu un succès phénoménal. Le lectorat est plus ciblé, féminin, entre 12 et 16 ans majoritairement, mais la réussite se confirme tome après tome. Chaque suite a quasiment fait doubler le nombre de ventes par rapport au précédent.

Et le marketing reprend très vite ses droits, puisqu'un film adapté du premier tome doit sortir au cinéma cet hiver, outre-Altlantique. Le buzz s'est créé avec les réseaux sociaux, et le dynamisme d'internet a su faire le reste. Aujourd'hui publié par Hachette, indisponible pour commenter ces chiffres au moment où nous écrivons, on reste loin des centaines de millions de ventes réalisées par la mère Rowling.

Mais Stephenie a plus d'un tour sous sa plume. Elle prépare un préquel et envisage d'écrire d'autres livres se concentrant plus sur certains personnages... La sortie du tome 4 Fascination est prévue pour le 2 août pour les anglophones et le 22 octobre en version française...

Une vingtaine de joueurs de la première ligue de foot d'Angleterre ont révélé récemment qu'ils savaient lire, mais qu'ils avaient également en mémoire le nom du dernier livre qu'ils avaient lu. Fantastique !

Un joueur par club a ainsi décidé de répondre à la question : c'est quoi ton livre préféré ? Bon évidemment, il ne s'agit pas de leur poser gratuitement la question, mais bien plutôt pour eux de prendre part à une campagne visant à persuader les jeunes de se mettre à bouquiner un peu plus. Idée à creuser en France ?

Dans une étude publiée par la National Literacy Trust, on apprend que les garçons sont deux fois moins nombreux à lire que les petites filles, mais qu'une campagne emportée par des sportifs pourrait les inciter à ouvrir un livre. En outre, les enfants issus de famille peu aisée seraient deux fois plus à même d'élire un sportif comme leur référent et héros.

Élément intéressant, sur la totalité des équipes, huit ont demandé à leur gardien de but d'être la personne désignée comme porte-parole pour ce petit jeu. Alors, voyons un peu les résultats : Wayne Rooney, de Manchester United est un fou d'Harry Potter, le premier volume.

Chris Brunt aime manifestement beaucoup Roald Dahl, quand à Emmerson Boyce, de Wigan, il a un petit faible pour Wallace et Gromit de Ian Rimmer. Mais celui qui va tous nous mettre d'accord, c'est Robert Green, de West Ham, qui lui a cité Homère et l'Iliade. Mazette, ça en bouche un coin.

Les footeux qui ont répondu à cette question seront également sollicités pour une séance de lecture avec des enfants l'an prochain. Le reste de la liste et des adeptes est à retrouver sur cette page.

Cela vient de tomber comme une bombe ou la dernière lubie présidentielle, les commentateurs hésitent. L'esclavage et avec lui, la traite des noirs pratiquée en Occident seront enseignés aux classes d'école primaire. Une manière de commémorer le 160e anniversaire de son abolition en 1848.

Nicolas Sarkozy l'a ainsi annoncé : ces thèmes toujours délicats et douloureux seront au programme des primaires, dès la rentrée 2008. Un élément clairement nouveau et inattendu qui ne figurait pas dans les nouveaux programmes de primaire dévoilés dernièrement par Xavier Darcos.

« Cette histoire doit être inscrite dans les manuels scolaires afin que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'esclavage, puissent mesurer les souffrances que l'esclavage a engendrées, les blessures qu'il a laissées dans l'âme, déclare le président. La traite des noirs ainsi que l'abolition seront donc introduites dans les nouveaux programmes de l'école primaire dès la rentrée prochaine. »

Dans les Jardins du Luxembourg, Nicolas Sarkozy a également fait référence au poète Aimé Césaire.

On passe du 10 mai au 23 mai, pour l'outre-mer

Par ailleurs, la journée du 10 mai, instaurée comme journée de la commémoration par M. Chirac sera désormais décalée au 23 mai pour les Français d'outre-mer. Une décision qui fait suite au boycottage de nombreuses associations et qui correspondra mieux « pour les associations qui regroupent les Français d'outre-mer de l'hexagone et qui souhaitent célébrer le passé douloureux de leurs aïeux ».

Le 23 mai 1998 correspond surtout à une marche de 40.000 personnes organisée pour protester contre la date fixée par M. Chirac.

À ce titre, nous vous proposons également de retrouver deux extraits de célèbres textes sur le sujet : Le nègre de Surinam, de Voltaire, extrait de Candide ainsi que celui de Montesquieu L'esclavage, tiré de l'esprit des lois.

En quelques années, Olivia Ruiz a imposé son talent et ses accents de voix si particuliers. De l’émotion à l’état pur. Olivia parle au corps et au cœur, avec des mots qui font mouche et des mélodies qui surprennent toujours notre oreille.

Né d’un père musicien en 1980 dans le Sud de la France, elle puise dans ses racines espagnoles une chaleur que semble sortir de sa bouche pour mieux venir nous saisir dans notre tranquille écoute radiophonique… Et pourtant, la belle Olivia a dû passer par la première session de la Star Academy pour se faire remarquer d’une maison de disque.

S’entourant toujours d’artistes travaillant légèrement à la marge du grand business de la musique, elle sort son premier album en 2003, J’aime pas l’amour, vendu à 75.000 exemplaires. La Femme chocolat, sorti deux ans après confirme son succès avec 1000.000 de disques écoulés…Sur scène, la jeune artiste est bien loin de décevoir son public.

Voilà qu’en 2009, elle a promis de remettre le couvert en co-écrivant les textes de son dernier opus avec le leader du groupe Dionysos, Mathias Malzieu, devenu, entre-temps, son compagnon. Et le premier single est une très jolie satire de ces jeunes femmes qui n’ont qu’une peur : devenir moche ! C’est alors que la panique s’installe dans leur tête…

On retrouve dans le texte comme dans les mélodies le sympathique mélange de Mathias Malzieu et Olivia Ruiz, un cocktail qui détonne. Résultat, on est plongé dans un monde merveilleux, situé entre Roald Dahl et Tim Burton. L’album, dont le nom n’a pas encore été révélé, devrait sortir le 13 avril prochain. En attendant, régalez-vous à l’écoute du single « Elle panique ». Tout simplement une perle…