Le stylo numérique de Kayentis
Alors que les livres électroniques envahissent le marché, les stylos numériques commencent à se décliner sous plusieurs modèles d'exploitations différents, en voici un qui pour l'instant ne se destine pas au grand public.
Le stylo numérique de Kayentis fonctionne sur l’architecture Forms Automation System (FAS) mise au point par HP. En français non technologique ça veut dire que le stylo est équipé d'une caméra qui repère de microscopiques points noirs sur une feuille de papier (spécialement préparée). cette caméra enregistre les mouvements du stylo grâce aux points noirs et enregistre donc les informations saisies. Une fois le stylo reposé sur sa base, les données sont transférées via un réseau sécurisé sur le système informatique et sont directement réutilisables.
Actuellement le stylo n'est utilisable que par des professionnels et uniquement dans le cadre du remplissage de formulaire. Ce système est très apprécié dans le domaine de la santé qui représente en gros les deux tiers du chiffre d'affaires de Kayentis. Philippe Berna, P.D.G. de Kayentis affirme que « La plate-forme permet d’enregistrer toutes les opérations d’horodatage, de mettre en place des contrôles, de détecter une incohérence entre un formulaire et le stylo utilisé. Ses capacités en font un outil de traçabilité précieux pour les secteurs de la santé ou de la finance » et le Professeur Philippe Ravaud, en charge de l’unité de recherches cliniques de Paris Nord confirme « Le stylo numérique nous permet de bénéficier d’un retour et d’un contrôle immédiat des données, ce qui est primordial dans la qualité des essais cliniques que nous menons ».
La société envisage de s'étendre notamment avec un partenariat avec La Poste, pour trouver des solutions pour les cachets électroniques, mais aussi de conquérir un marché international avec l'ouverture d'un bureau à Philadelphie où l'industrie pharmaceutique est très importante.
Hélas, le stylo numérique de Kayentis restera pour l'instant un outil réservé aux professionnels, la technologie n'étant pas encore au point. Selon Philippe Berna « On a fait rêver les gens sur quelque chose qui ne sera pas là avant trois ans. La reconnaissance d’écriture a encore beaucoup de progrès à faire ». Patience donc !
03/03/2008 - 10:15