Vacances de rêve

Si les profs sont bel et bien payés pendant les vacances, contrairement à une rumeur tenace, en revanche ils ne font pas cours, c’est certain. Mais cela ne signifie pas, quoi qu’en disent les mauvaises langues, qu’ils ne font rien pendant deux mois de l’année. Ils sont même un certain nombre à en profiter pour exercer une autre activité. 

Le site « Vousnousils » compile quelques témoignages qui vont dans ce sens. En effet, pour certains profs, les vacances sont l’occasion de se perfectionner ou d’exercer leur métier d’enseignant dans un cadre différent. 

Ainsi, Estelle Soulignac, pro­fes­seur de fran­çais au lycée Pablo Neruda à Dieppe en Seine-Maritime. Avec l’autorisation du rectorat (tout enseignant doit demander une autorisation pour effectuer une activité autre que son emploi principal), elle corrige des devoirs de vacances de collégiens et de lycées, pour le compte du Cned. L’intéressée parle d’un boulot « formateur », puisqu’il s’agit de corriger des devoirs à partir de sujets que l’on n’a pas donnés.  

D’autres enseignants choisissent quant à eux de travailler quelques semaines dans une colonie de vacances, en France ou à l’étranger. 

Pas besoin pour autant d’effectuer une activité rémunérée pour travailler. Le phénomène est particulièrement vrai pour les professeurs de langue. L’été apparaît comme le meilleur moment pour se « remettre dans le bain » de la langue que l’on enseigne. De fait, dans la mesure où il s’agit de langues vivantes, c’est forcément une bonne idée d’aller voir sur place ce qu’il en est, quels sont les mots et les expressions à la mode, s’imprégner de la culture du moment ...

Du reste, l’Éducation nationale a conscience de l’importance des voyages linguistiques non seulement pour les élèves, mais aussi pour les professeurs. Le CIEP (Centre international d’études pédagogiques) met en place des stages de perfectionnement linguistiques dans différents pays, au sein d’établissements scolaires. Les enseignants qui sont intéressés doivent déposer un dossier. 

Enfin, pour tous ceux qui pensent encore que les enseignants sont payés à ne rien faire, on peur leur rappeler qu’un cours, ça se prépare. Et les grandes vacances d’été sont le moment privilégié pour le faire. À ce titre, une enquête menée par le ministère il y a quelques années avait permis d’établir que les professeurs consacraient 20 jours de congé par an à travailler. 

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CC BY 2.0

Fin de l'année scolaire et enfin, enfin, les vacances !

Cette année encore, Maman décidera que toute la famille partira à la montagne au grand dam de Papa qui lui préfère la mer…

Mais cette année, dans ce sempiternel combat, c'est Papa qui gagne et toute la famille de Nicolas part découvrir les flots bleus de l'Hôtel Beau-Rivage. À la question que posait, il y a exactement 40 ans Claude François : « Aimes-tu la plage ? » pour rimer avec Beau-Rivage, le va répondre oui, oui et oui !

Les Vacances du Petit Nicolas - Bande-annoncepar LesHistoiresSansFin

On va y aller directement, nous avons beaucoup aimé Les Vacances du petit Nicolas ! Primo, par la fraicheur des jeunes acteurs (qui ne jouent pas tout le temps très très juste, mais ça on l'oublie assez rapidement…), mais aussi par le jeu des acteurs professionnels (Kad Merad et Valérie Lemercier son excellent) très clairement ancré dans la comédie, mais qui n'en font jamais trop.

Même si on est quand même assez loin de la narration de Goscinny et Sempé, le temps du film reste un petit moment de joie qui va plaire forcément au jeune public mais également aux parents qui reconnaitront avec un grand sourire les références assumées aux Vacances de Monsieur Hulot, à La Grande Vadrouille, aux sketchs de Jean Yann, mais également et là, c'est plus original, au Shining de Kubrick.

"On s'écrira, hein ?"

On voit ici que Laurent Tirard, le réalisateur s'est beaucoup amusé avec l'univers de Nicolas, mais également avec ses acteurs.

Comparé à plusieurs adaptations de romans jeunesse français, Les Vacances du Petit Nicolas s'en sort haut la main et c'est finalement tout ce qu'on lui demande…

Si pendant vos vacances, vous passez à Paris n'hésitez pas à aller voir l'exposition « Un livre, un film – Les Vacances du Petit Nicolas » qui retrace la création de l'adaptation avec 80 dessins originaux de Sempé. Ça se déroule à la Mairie du 4e arrondissement, 2 place Baudoyer et c'est jusqu'au 31 juillet. Bien entendu, c'est gratuit et ça c'est vraiment chouette.

Quand vous sortirez du cinéma, n'hésitez pas à aller en librairie pour acheter tous les romans du Petits Nicolas, mais aussi le roman du film, adapté par Valérie Latour-Burney.
Enfin, à la rentrée scolaire (oui nous savons, à cette période de l'année, c'est un gros mot…) n'hésitez pas à vous munir du dictionnaire Robert mini du Petit Nicolas avec ses 55 000 définitions, mais entièrement illustré par Sempé…

2014, c'est définitivement l'année du retour Petit Nicolas, dans bien des domaines…

Pas dit qu'il se soit avalé toute la rentrée littéraire française et probablement moins encore celle des États-Unis, mais Barack Obama n'a pas non plus passé ses vacances à pêcher ni à se tourner les pouces. Le président, en vacances, lit.

Pas vraiment du Dan Brown - encore que cela éclaircirait certains mystères de la CIA - car l'homme, malgré un goût prononcé pour l'histoire, a avant tout... du goût. Ainsi, ses lectures estivales se composent de biographies historiques, de livres sur l'environnement, avec tout de même - j'ose à peine le dire, seigneur ! - un roman policier de George Pelecanos (dont tous les livres se déroulent à Washington, ville de sa naissance).

Actuellement dans le Massachusetts, le président et sa petite famille passent donc des journées paisibles. Au menu, révolution verte :

Et pourquoi insister sur les lectures de vacances du président ? Parce qu'une fois de plus éditeurs et libraires vont observer avec attention le désormais célèbre "effet Barack Libraire Obama", qui fait augmenter les ventes d'un livre, même si le président n'a fait que poser un index sur la couverture. On l'avait particulièrement constaté avec le livre que le président Chavez lui avait offert.

D'ailleurs, si ce n'était pas le cas, pourquoi organiser une conférence de presse spéciale pour dévoiler la fameuse liste ?

La douce brise du printemps, le vol des hirondelles, les jours qui rallongent, un soleil qui redonne quelques couleurs à notre teint de fantôme. Bref, juin nous plongera enfin dans l'été en nous régalant de quelques joyeuses sarabandes le soir du 21.

Après la fin des examens, restera à boucler nos valises, et à choisir judicieusement quelques bons ouvrages dans la librairie ou la bibliothèque la plus proche. Oui mais voilà : un doute , un choix, un conseil de lecture avisé ... rien de plus facile.

Avec , parcourir toute l'actualité du devient un jeu d'enfant. J'ai bien peur cette année que ma valise soit trop petite ...

Dan H

Provenant du latin pestis, qui ne désigne originellement qu'une maladie contagieuse, l'extrapolation du sens ne s'est pas fait prier lorsque les populations ont constaté à quel point la peste se déployait à la vitesse d'un cheval aux hormones et au galop...

Connue pour ses ravages, particulièrement au Moyen Age, elle a connu des heures de gloire avec la Peste bubonique, première épidémie dont nous ayons de multiples témoignages.

Florence se souviendra tout particulièrement de l'épidémie qui frappa la ville vers 1350, et dont Boccace se servit pour donner un cadre à son Décameron.

Une peste que l'on ne manquera pas de retrouver dans notre critique du jour : Le rêve de Machiavel, de Christophe Bataille.

Wikipédia

Terminons la semaine avec un nouvel extrait de l’œuvre d’Aloysius Bertrand (1807-1841). Auteur de pages souvent mystérieuses, ce poète est passé sur le XIX° siècle comme une étoile filante. Je vous propose de relire un extrait de Gaspard de la Nuit. Au livre III, on retrouve « Un rêve ».

Dans cette écriture toujours à mi-chemin entre le romanesque et la poésie, Aloysius Bertrand nous fait pénétrer dans un univers déconcertant à plus d’un titre. Et, ici, plus qu’un rêve, il s’agit surtout d’un cauchemar…