Françoise Manceau-Guilhermond

PDG des imprimeries familiales, Barthélémy Beaulieu est à la fois un homme d’affaires accompli, un mari résigné et un fils mal aimé. Pourtant, c’est un battant. Mais un événement inattendu va faire surgir un secret de famille qui le concerne de près, et remettre en question tout son passé. L’occasion, peut-être, de remettre à l’heure les pendules de la famille, de se débarrasser de ses vieux démons… et de laisser enfin parler son cœur. Un magnifique roman sur la filiation et la transmission.

Le livre :

La cinquantaine séduisante, Barthélémy est l’aîné des Beaulieu, imprimeurs de père en fils depuis plus de deux siècles. P-DG de l’entreprise familiale dont il a fait un groupe industriel prospère, il est à la fois un homme d’affaires accompli, un mari résigné et un fils mal aimé. Et il n’a pas d’enfant à qui léguer son patrimoine et, lorsque sa mère tente de lui imposer un pâle successeur, la tension monte au manoir de Carrouges, où la famille vit en tribu.

Mais le sort va s’en mêler en révélant un terrible secret qui remettra en question le passé de Barth… et le placera face à la seule femme qu’il ait jamais aimée. L’occasion pour lui de mettre un peu d’ordre et de sens dans sa vie.

Un magnifique roman sur la filiation et la transmission.

L’auteure :

Françoise Bourdin a écrit une quarantaine de romans dont trois ont été portés à l’écran. Son univers romanesque prend sa source dans les histoires de famille, les secrets et passions. Au fil de son œuvre, elle a su rassembler toujours plus de lecteurs. L’Héritier des Beaulieu est une réédition.

Petite page culturelle, mais grand moment de célébration à Nice, qui va commémorer le 150e anniversaire de son rattachement à la France.

Depuis le 31 mai et la venue de Nicolas Sarkozy pour l'inauguration d'une impressionnante sculpture de Bernar Venet, on attend fébrilement, entre deux salades du même nom, le 14 juin, qui marquera le jour J.

Eh oui, pour la petite histoire, c'est Victor-Emmanuel II, roi de Piémont-Sardaigne qui offrit à Napoléon III le Comté de Nice et de Savoie. Juste pour le remercier d'avoir aidé à l'unification de l'Italie.

« Afin de donner à cet anniversaire la dimension qu'il mérite, Christian Estrosi a souhaité que les Niçois puissent profiter de sites inédits, de fragments exceptionnels du patrimoine de notre cité, ainsi que d'une série de festivités mettant en avant les richesses de notre ville. »

Dès vendredi, quatre jours de fête sont à prévoir. Avec quelques éclaircies de temps à autre. Ainsi, le musée d'art moderne et d'art contemporain s'ouvre sur le vernissage de l'expo Travels in the Mediterranean, qui présente les oeuvres de l'artiste chinois Cai Guo-Qiang.

À l'honneur également, Didier Van Cauvelaert, originaire justement de Nice, qui verra sa pièce Le rattachement, mise en scène en avant-première samedi devant le Palais préfectoral. C'est la mairie qui en assure la production pour 500.000 € - et l'on y retrouvera les comédiens Mélanie Doutey, Samuel Labarthe, Alexandra Lamy.

Elle sera rejouée du 15 au 20 juin.

Le reste du programme est accessible à cette adresse.

Entendre parler de l'Académie française devrait rappeler à tout un chacun le Tribunal des flagrants délires, où Pierre Desporges avait épinglé « sur le banc vermoulu de l'infamie populaire » Jean D'Ormesson, fraîchement intronisé ou presque. « Quand il a fini d'écrire des conneries dans le dictionnaire, à quoi sert un Académicien français ? ... À rien... À rien du tout... »

Reste que les Académiciens ont une actualité eux aussi, et qu'à l'instar de tout groupe, entreprise ou même syndicat, on pense sérieusement à recruter. Car parmi les 40 Immortels des sièges vacants sont tâchés font tâche.

Et l'on apprécierait que de jeunes loups entrent dans le sein des Saints (pardon...) à l'instar d'Érik Orsenna, qui aura 61 ans en mars, estimant que certes, « l'âge n'a pas tellement d'importance… mais ce serait bien que je ne sois plus le plus jeune académicien. Ce que je suis depuis mon élection en 1998. »

Les Immortels face à l'urne rient noir...

Du sang neuf, donc dans les veines des « quarante plésiosaures grabataires grabataires qui souillent le quai Conti du chevrotement comateux de leur pensée sénile », n'est-ce pas un peu vampiresque ? Point du tout. Car les six sièges disponibles demain ne le seront plus : on votera pour remplacer Henri Troyat et de Bertrand Poirot-Delpech.

D'ailleurs, l'un des postes est plus absent que vacant, puisque Robbe-Grillet fut certes élu, mais ne daigna jamais s'y rendre. Ou presque... Une autre élection aura lieu le 10 avril prochain pour le siège de Pierre Moinot.

Les Immortels décèdent-ils ?

Depuis 2000, c'est en effet l'hécatombe, puisque l'on recense 17 morts, dont 6 en 2007. Sale temps. Mais l'on apprécierait en plus du sang neuf, de compter plus de gens de Lettres, parce qu'après tout, il faut bien que cette « bande de vieux galopins », comme dit Yourcenar, première dame à entrer dans l'arène, écrive son dictionnaire... Or, Alain Decaux « reste un traditionnel, et fidèle à l'esprit du cardinal : il faut qu'il y ait des représentants de toute la société. »

Des candidats à la louche

On s'agite de la Coupole et sous la Coupole, et les candidats se pressent, tels Gonzague-Saint-Bris, Amin Maalouf, ou Édouard Balladur qui aiment eux aussi beaucoup le vert et faire mumuse avec une épée en bois. Mais Simone Veil, avec Une vie, qui séduit tant le lectorat ne serait-elle pas une candidate idéale, tout autant ?

Tout comme les débats qui agitaient les membres du jury Goncourt, l'Académie et ses « papis la tremblote » doivent renouveler leurs effectifs, et la jeunesse permettra peut-être de résoudre l'énigme : « savoir s'il y a un ou deux "n" à zigounette... »

NdR : toutes les vilaines choses écrites au sujet des Immortels sont tirées du CD des Réquisitoires, où Pierre Desproges dit des méchancetés sur tout le monde.

Dédicaces - Samedi 30 novembre 2013 à 16h42 - A la librairie

nous accompagne ce samedi 14, pour trinquer et signer autour de son livre paru chez Denoêl : "Je veux être futile à la france".

Une enquête originale et une analyse stimulante de l’islam à la française.

À travers des entretiens et des observations, John Bowen propose de montrer comment, en France, la population musulmane, désireuse de mener une vie épanouie sur les plans social et religieux, aménage en permanence des justifications et des règles, fabrique des accommodements raisonnables, avec un sens consommé du compromis.
Le livre ne s'intéresse ni aux musulmans prônant un islam réservé à la sphère strictement privée, ni aux musulmans proches des mouvements extrémistes, qui sont des courants très minoritaires. Il se concentre au contraire sur « les acteurs publics islamiques » (savants, éducateurs et personnalités publiques) qui délibèrent et débattent quotidiennement au sein de l’espace public pour façonner une islamité à la française. Prenant appui sur des exemples très concrets (débat sur les intérêts bancaires ou sur la validité islamique des mariages civiques) l’ouvrage soulève aussi la question plus large de l’intégration des religions dans un Etat laïc et invite les musulmans, comme les non-musulmans, à repenser la notion du « vivre-ensemble ».
Dans le contexte fortement passionnel et angoissé, du débat public français sur l’islam et la laïcité, John Bowen porte un regard distancié et original sur la question et allie à la fois le sérieux du travail d’un universitaire reconnu et une approche pragmatique très accessible.

« John Bowen a écrit l’un des livres les plus éclairants sur l'islam en France. Il a fait des recherches sur le terrain, dans les banlieues sensibles de Paris et au sein d’institutions musulmanes peu connues qui façonnent l’avenir de la religion en France. Il montre admirablement comment les musulmans français se battent, non pas pour un statut de minorité ou pour le multiculturalisme, mais pour le pluralisme des valeurs, conciliant la tradition républicaine séculaire tout en affirmant une communauté de foi nouvelle. » Olivier Roy