Chers enfantS

C'est une première pour notre journal. En collaboration avec un éditeur 100 % numérique, voici notre premier livre numérique, une enquête, bien entendu, portant sur l'événement majeur de ces dernières semaines : le procès qui a mis Apple en accusation. Complot, entente, prix des livres numériques gonflés à bloc et anticoncurrentiels... Les inculpations n'étaient pas bien jolies...

Voilà de quoi apporter de l’eau au moulin de ceux qui soutiennent la librairie indépendante, contre les géants du web. Avançant que ces derniers ne réalisent aucun effort de mise en avant de titres autres que des blockbusters, ils ont semble-t-il une raison de plus de se méfier de la firme de Cupertino. Sic !

Le référendum aura bien lieu en Suisse, concernant l'instauration d'une loi autorisant les éditeurs à fixer un prix unique pour la vente de livres. Une décision votée, certes, mais que plusieurs acteurs contestent, estimant que la loi va à l'encontre du consommateur.

Certains reprochent à James Patterson d'écrire les livres plus vite que son ombre, mais on pourra difficilement le taxer de prendre la lecture à la légère. Déjà connu pour son soutien inconditionnel aux réseaux de librairies anglophones, Patterson a désormais comme projet le développement d'une collection de livres courts, prenants et surtout peu coûteux, le tout publié par la maison qui lui fait confiance, Little, Brown.

La vie est dure pour le client canadien, qui souhaiterait faire ses emplettes sur un site marchand d'origine américaine, au nom de guerrière au sein tranché. Certains des best-sellers du moment sont disponibles sur la plateforme .Com et .Ca, mais sur cette dernière, les tarifs sont sensiblement plus élevés que sur la version US. Problème...

La nouvelle, « format exigeant qui ne supporte ni banalité ni superflu », constitue le terrain sur lequel joue L'Anthologiste, un éditeur spécialisé dans le numérique. Son offre va désormais bénéficier d'une présence sur l'App Store, avec une application qui offrira aux lecteurs un accès gratuit à quelques nouvelles, avant de leur proposer un recueil à un prix dérisoire.

L'auteur de la série qui met en scène les aventures de l'inspecteur Tom Thorne, Mark Billingham, a vertement critiqué cette semaine, lors du Festival Theakstons Old Peculier Crime Writing (à Harrogate, Angleterre), l'essors de l'auto-édition sur Internet qui permet aux écrivains de vendre leur oeuvre est néfaste pour la littérature.

L'avenir de la société Barnes & Noble est peut-être dans le numérique, comme l'a laissé entendre la chaîne de librairie en annonçant son dernier résultat. Mais en attendant, depuis la mise en vente des murs et du reste et la main mise par Ron Burkle, le milliardaire, sur les établissements, la situation s'envenime.

Le boycott des ebooks trop chers pour Kindle s'enflamme

Appel au boycott contre les ebooks trop chers d'Amazon

Du 9 au 18 juillet se déroulera la quatrième édition d'Avignon Enfants à l'honneur, un parcours artistique pour 400 enfants, et une série de rencontres qui manifestent la présence toujours plus significative du spectacle jeune public au coeur du festival d'Avignon.

On connaissait Faulkner romancier et scénariste, il faudra maintenant garder à l'esprit qu'il écrivit aussi un livre pour enfants. A la vue de son œuvre romanesque, magnifique mais exigeante, on ne se douterait pas que l'auteur de Tandis que j'agonise (1936) était aussi capable de produire un livre pour les plus petits. En effet, soyons honnêtes, beaucoup d'adultes ont du mal à lire Absalon, Absolon ! de la première à la dernière page.

Béatrice MasiniEnfants de la Forêt

Le rapport Patino, remis en juin 2008 à la ministre de la Culture, Christine Albanel, portait sur le livre numérique, et son devenir au sein de l'édition. S'il n'évoquait que très brièvement la question de la vente couplée (numérique et papier), cette dernière a toujours été au coeur des problématiques de l'édition. Mais fut une époque où ce couplage concernait strictement la vente de livres avec des journaux, dans le cadre d'opérations spécifiques.

Suite à une adoption incontestée - à l'exception d'une sénatrice qui s'est abstenue - la loi concernant l'encadrement de la vente à distance de livre sera donc mise en oeuvre. Par cette dernière, le législateur a souhaité interdire le cumul du rabais de 5 % sur l'expédition de livres et de la gratuité des frais de port. Autrement dit, acheter sur internet des livres coûtera plus cher qu'aujourd'hui. Si fait.

Le prix des livres est un facteur marketing que l'on ne peut ignorer : le livre de Stéphane Hessel, proposé pour 3 euros, et contenant 32 pages, s'était écoulé à des millions d'exemplaires. Outre-Manche, une étude de la société Mintel semble indiquer que le coût d'un livre représente un frein aux achats, indiquent les consommateurs. 

Depuis bientôt 25 ans, l’International Publishers Association défend l’idée d’une fiscalité réduite pour les livres. « Un taux zéro représente le moyen le plus efficace pour soutenir l’ensemble de la chaîne éditoriale, de l’auteur aux librairies et aux bibliothèques », affirme l’IPA. Et de revenir cette année encore, dans son rapport, sur cette question. 

L’interprofession ne le sait que trop bien : les livres numériques, et audiolivres numériques coûtent cher aux établissements publics. Et il en va de même pour les bibliothèques universitaires. Deux grandes organisations demandent une réduction significative des tarifs. Pour que les usagers ne soient plus pénalisés.

Une entreprise spécialisée dans les statistiques de l'industrie du livre a récemment publié une étude montrant les différences de prix des livres des tops 100 des ventes sur Kindle d'Amazon et sur Nook pour Barnes & Noble.

Il y a 4 jours, la juge Denise Cote choisissait de valider le règlement proposé par le Département de la Justice américain pour trois éditeurs, HarperCollins, Simon & Schuster et Hachette Book Group et les revendeurs d'ebooks. (voir notre actualitté) Et ça n'a pas traîné : les prix des ebooks d'HarperCollins ont enregistré une baisse significative de leurs prix de vente.

Vers l'infini, et clairement au-delà. En Espagne aussi, le secteur du livre numérique avance à toute vitesse, alors que le géant Planeta a récemment annoncé la signature d'un accord avec Apple, pour la commercialisation sur l'iBookstore de ses textes.

Les nouveaux contrats passés entre Amazon et les éditeurs américains ont eu une incidence forte sur les ventes, au cours des derniers mois. Les seconds ont obtenu gain de cause : pouvoir fixer le prix de leurs ouvrages, et que cessent les réductions pratiquées par le cybermarchand. Mais ce nouveau modèle ne favoriserait plus vraiment les ventes...

Malgré ses nombreux précurseurs, la littérature de science-fiction a rencontré son assise éditoriale et son succès populaire dans les pulps, ces magazines bon marché à la couverture souvent criarde. L'un des plus connus reste Amazing Stories, une revue fondée en 1926-1927 par Hugo Gernsback. Au Festival des Utopiales ce week-end, ce fut, lors d'une conférence qui réunissait Neil Gaiman, G. Francescano,  L. Genefort, T. Pincio et Laurent Queyssi, l'occasion d'un retour nostalgique « sur ces premières scientifictions ».

La fusion entre les deux groupes éditoriaux Penguin et Random House n'est pas simplement le rapprochement de deux puissances de l'édition internationale. C'est avant tout le groupe qui comptabilise un grand nombre de prix Nobel, le plus de ventes dans les best-sellers... et le meilleur vendeur d'ebooks au monde. De quoi infléchir l'actuelle situation outre-Atlantique, face au gorille d'Amazonie ?

Vendredi s'est achevée la course-poursuite entre le Ministère de la Justice américain et la société Apple, accusée d'être à l'origine d'un complot, qui, avec l'accord des éditeurs, aurait abouti à une violation des lois antitrust. Il revient à la juge fédérale Denise Cote de se prononcer, et pour ce faire, elle dispose d'un délai de deux mois au moins. Durant les deux dernières journées, les avocats de chaque bord ont fait part de leurs réflexions et livrer leurs dernières conclusions.