Quel étudiant n’a pas connu les joies de la recherche d’un logement pour la rentrée. La chose relève souvent du parcours du combattant. Et pour cause, les prix peuvent monter très vite pour un budget souvent limité. Pour y voir plus clair, on peut se reporter au guide du logement étudiant publié chaque année par Century 21.
L’édition 2014 fait état d’une légère baisse, mais pas suffisante pour faciliter la vie des étudiants. Pour offrir une vision complète du marché des petites surfaces, Century 21 a fait une synthèse grâce aux données de ses différentes agences sur le territoire français, notamment celles dans les villes universitaires. Les différents tableaux proposés prennent en compte les prix moyens.
Sans surprise, c’est Paris qui décroche la palme de ville la plus chère pour les étudiants, avec un loyer moyen affiché à 723 euros — le minimum se situe à 604 euros, le maximum à 853, pour des surfaces comprises entre 16 et 26 mètres carrés. Certains arrondissements sont naturellement plus chers que d’autres, en fonction de la proximité avec les établissements d’enseignement supérieur.
Ainsi, le loyer moyen le plus élevé se situe dans le 5e arrondissement, où l’on trouve, entre autres, la Sorbonne. Les 6e, 7e, 9e, 12e et 18e ne sont pas mal on plus. Pour vivre dans le 9e arrondissement de la capitale, comptez tout de même sur un loyer moyen de 750 euros, même si la tendance est à la baisse.
Lille, Lyon et la banlieue parisienne apparaissent aussi comme des endroits où il faut prévoir un budget relativement conséquent. 525 euros en moyenne à Lyon, 540 à Lille, 625 à Boulogne.
L’ACTION GOUVERNEMENTALE
Du reste, le gouvernement semble avoir pris la mesure du problème. La secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a réaffirmé début juillet la volonté du Président de la République de construire 40 000 logements étudiants supplémentaires pendant le quinquennat. Le ministère apparaît optimiste. « L’État tiendra ses engagements et rattrapera ainsi le retard pris lors des deux derniers quinquennats », peut-on lire dans un communiqué daté du 7 juillet.
Par ailleurs, en construisant de nouveaux logements, le gouvernement espère favoriser une baisse des prix des loyers. Ces nouveaux logements se situeront principalement dans les grandes métropoles, avec l’accent mis sur l’Île-de-France.
Le communiqué précise que l’exécutif a identifié « 42 916 places dans des opérations de construction de logement social étudiant livrées avant le 31 décembre 2017. » Avant d’ajouter : « 9 342 d'entre elles concernent l'Île-de-France. Par ailleurs, 11 métropoles sont particulièrement ciblées, là où la tension sur le logement est la plus forte : Bordeaux, Aix-Marseille, Lyon, Lille, Grenoble, Montpellier, Nice, Toulouse, Paris, Versailles et Créteil ».
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Moyan Brenn
Paris
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