Le Veston ensorcelé et autres nouvelles inquiétantes

Étonnant : le pic d'envois de SMS se serait fait, d'après les trois opérateurs français Bouygues, SFR et Orange, entre minuit et une heure du matin, le 1er janvier 2010. Mais ce qui est plus étonnant encore, c'est que l'on ait battu cette année le record d'envois avec des hausses entre 32 % et 121 %, par rapport à 2009.

On s'approcherait ainsi des 150 millions de petits messages rédigés, mais comme chacun ne prend pas en compte les mêmes plages horaires pour établir leurs mesures, finalement, le tout est un peu tronqué.

En gros, notons chez Orange 87 millions de SMS, entre 21h et 2h, avec à 00h02 18000 SMS par seconde. Chez SFR, entre minuit et une heure, 39,5 millions et un pic à 00h05 de 15 500 SMS. Enfin, Bouygues annonce dans le même créneau 22 millions, mais 67 millions durant la journée du 31.

Ce qui est aussi notable, c'est l'enthousiasme pour les cartes de voeux électroniques, puisque dromadaire.com, site de référence, annonce déjà une hausse des commandes par rapport à 2009. Alors qu'au 1er janvier 2009, à 9h, 1000 lettres-seconde étaient envoyées, cette année, à la même heure, on parle de 1300 lettres-seconde.

Avec des thématiques touchant plus à l'émotionnel qu'au ludique ou à l'humour, note le site.

Enfin, donnée difficile à quantifier, mais que nous signale un lecteur adepte du réseau Facebook, « cette année, je ne sais pas ce qui leur a pris, mais j'ai vu mon mur complètement dévasté par des messages de bonne année et de voeux divers. Je ne sais pas si c'est quantifiable, mais j'ai vraiment l'impression que tout le monde est passé par Facebook pour envoyer ses voeux - sans évidemment trier ni faire attention à qui cela été envoyé ».

La presse en a fait des caisses, et pas sûr que Jobs lui-même n'en ait pas rajouté, lors de cette interview où le patron d'Apple affirmait que plus personne ne lisait et surtout que pour son prix, le Kindle représentait une perte d'argent, parce qu'il est monotache.

Tout le monde a commenté, buzzé, machin tout ça... très bien. Sauf qu'entre temps des éléments cachés sont apparus. « Je suis sûr qu'il y aura toujours des dispositifs dédiés », disait Jobs, assurant que d'un autre côté, si Amazon ne parle pas des ventes de son produit, c'est qu'elles en doivent pas être folichonnes.

Or si Jobs n'a jamais avoué ouvertement qu'Apple s'intéressait aux ebooks, c'est peut-être pour deux raisons : la première, ne pas céder à l'effet de mode. Apple est connu pour créer et anticiper le marché et ses demandes - dans la légende du moins, mais l'iPhone montre bien qu'ils ont un certain feeling...

L'engouement actuel pour les livres numériques peut déplaire au communicant Steve, qui préfère exclure volontairement le sujet, afin de ne pas passer pour un mouton. D'un point de vue image, cela passerait mal.

C'est qu'on n'est pas monoebookogames

De l'autre... il y a la tablette - qui s'est rapproché des éditeurs de presse et même des éditeurs de manuels scolaires - et surtout... un récent ajout sur l'AppStore. Cette tablette est intrigante (outre sa date de sortie), car avec elle, Apple ne dit pas que l'ebook ne l'intéresse pas, mais qu'au contraire le secteur l'attire, sauf que l'on ne fera pas chez eux un lecteur dédié, façon Kindle ou Reader. Pourquoi se balader avec plusieurs appareils quand un seul peut effectuer une convergence globale de vos outils ?

Ensuite, il y a donc Mayhem. Cette BD lancée par l'acteur, mannequin et chanteur Tyrese Gibson, vient en effet de faire son apparition sur la plateforme d'Apple.

La convergence du support et du contenu

Mais attention, son arrivée est celle du débarquement des éléphants de Xerxes aux Thermopyles : le fichier pèse en effet 400 Mo et s'accompagne de 23 minutes de making-off, d'effets vidéo, de concept art et de fonds d'écran, en plus du titre et d'une chanson. Livre plutôt violent qui aurait probablement ne jamais pu passer le filtre Apple, sa présence sur le Store intrigue. Ce n'est qu'une BD de plus finalement, et rien de vraiment sensationnel en soi. Ce package audio, vidéo, texte et image... incarne pourtant la convergence des outils Apple, et de la maudite tablette plus encore. Le tout étant conçu pour un rendu des meilleurs... sur un écran qui sera plus grand que celui de l'iPhone.

Selon les concepteurs du titre, Sam Herz et Barry Munsterteiger, le projet Mayhem a également donné vie à des outils basés sur les technologies Web telles que l'HTML ou le javascript et le CSS. En remettant le fruit de leurs recherches à Apple, ils ne savent pas ce qui en jaillira, mais ils pourraient avoir ouvert la voie à la création de projets similaires plus simplement. Et pour un support de convergence multimédia...

Alors que la féerie de Nouyel s'apprête à envahir les foyers chez les uns et les autres un peu partout dans le monde, nous préférons revenir sur des légendes bien moins coca-colaesques, pour vous proposer une chronique de livre tout aussi magique.
Sous la plume d'Isabelle Pantin, c'est en effet tout l'imaginaire du sieur Tolkien qui nous est conté, avec le regard de l'universitaire sur un sujet définitivement entré dans les esprits, tant par l'influence que les livres ont pu prendre dans le domaine littéraire que par l'engouement pour la trilogie qui fut portée sur grand écran par Peter Jackson.

Retrouvez donc l'une de nos dernières chroniques de l'année avec joie et bonheur, Tolkien et ses légendes d'Isabelle Pantin.

Orgueil, préjugés et zombies... le grand détournement du livre de Jane Austen. Pour en gagner un exemplaire, nous ne vous demandions pas grand-chose... Reprenez le titre d'un grand classique de la littérature française, et détournez-le sauvagement, avec une pointe de morbide.

Vipère à l'intestin [NdR : une variation nous a été soumise avec Vipère à l'intestin grêle...], pour Vipère au poing

Celine J.
Je détourne le titre de Rousseau « Rêveries d’un promeneur solitaire » en « Rêveries d’un promeneur sanguinaire ».

Sophie L.
Le lys dans la vallée... putrifiée

Chloé G.
Ce jeu m'éclate ! Merci de nous donner l'occasion de nous creuser les méninges sordidement ! "Voyage au centre des viscères"

Déborah D.
(mention spéciale) J'irai cracher sur vos femmes et les mettrai dans vos tombes (pour le titre de Boris Vian, largement retourné...)

Départ en trombe pour la toute nouvelle maison des Éditions du Miroire, qui va lancer un flot de « matière grise contre les idées noires » qui nous traversent ces derniers temps. Avec six titres publiés dans un premier temps, suivis d'une parution mensuelle, les éditions prennent en compte que le temps, c'est de l'argent, et pour ne pas gaspiller celui des lecteurs, on s'assurer que les livres se lisent en moins de deux heures.

Vendus 9,90 €, ces formats A5 de 80 pages veulent associer philosophie et humour, pour dérider l'ambiance très morositude actuelle. Le parti pris est simple, pour les créateurs comme pour les auteurs : « Ils ne sont ni polémiques ni partisans. Ils ne détiennent aucune vérité et n’ont pas de leçon à donner. » Si chaque livre est signé « d'un pseudonyme fantaisiste », c'est d'ailleurs pour mieux que s'efface l'auteur derrière les problèmes qu'il pose.

En guise de premiers jets, voilà avec quoi débutera la collection :

Ce qui fait bien six ouvrages, le compte est bon. La maison dispose également d'un site internet, vers lequel nous vous renvoyons avec plaisir et se base, pour les amateurs de pèlerinage, dans le Puy-de-Dôme. En guise de hors-d'oeuvre, on se régalera de cette citation de Pierre Dac : « Si la matière grise était rose, le monde aurait moins d'idées noires. »

Appétissant...