: L'élève a écopé de trois jours de renvoi. On lui a également retiré 10 points sur son permis de conduite, procédure en vigueur dans l'établissement, pour une insulte. Toujours en arrêt maladie, le professeur sera, lui, reçu par le recteur de l'académie de Lille la semaine prochaine.
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C'est effectivement « parti tout seul », reconnaît le professeur qui restera célèbre dans les annales du rectorat pour avoir giflé un élève. Pour autant, les suites de cette affaire lui paraissent « disproportionnées par rapport aux faits », a-t-il confié à l'AFP.
Un « 'connard » vaut-il une gifle ?
Son collègue, Jacques Naert, averti après l'incident ajoute son témoignage au dossier : « Il est venu me chercher, j'ai vu un élève qui pleurait sur le côté, et il m'a dit avoir donné une gifle. Il était bien marqué tout de même. »
Le sérieux et la conscience du professeur sont d'ailleurs soulignés par ses collègues. On lui reproche néanmoins de ne pas avoir signalé cette histoire alors que l'élève, accompagné d'un camarade, s'est rendu à l'infirmerie, ce qui a mis le feu aux poudres dans la hiérarchie de l'établissement. Il fera l'objet d'un suivi psychologique, apprend-on « notamment en raison de la pression médiatique ».
Durant sa garde à vue, un test d'alcoolémie a montré qu'il avait 0,3 gramme par litre de sang, et le professeur a confessé un « très léger » problème avec l'alcool. Ce matin-là, il n'avait cependant bu qu'un jus d'orange, assure-t-il.
«
Un élève de 6e n'insulte pas publiquement son professeur. »
Xavier Darcos
Si dans l'entourage du collège, des parents relativisent malgré tout l'événement, certains trouvent tout de même cela choquant. Reste que la sévérité des autorités fait l'unanimité et étonne grandement, que l'on impute au père gendarme de l'élève. Il avait été interpellé pour violence aggravée sur mineur.
Au rectorat, justement, de nombreux messages de soutien se rejoignent et le collège Casse-Royale à Valenciennes a décrété une heure de solidarité.
Xavier Darcos n'a pas manqué d'intervenir, réclamant au rectorat une sanction pour l'élève aussi. Sur RTL, il a déclaré que « dans l'immense majorité des cas (...) ce sont souvent les professeurs qui sont les victimes, et je ne voudrais pas qu'un fait divers, aussi scandaleux soit-il, fasse oublier la réalité quotidienne ». « Un élève de 6e n'insulte pas publiquement son professeur. »